Jean-Baptiste Fouque

Jean-Baptiste Fouque

Jean-Baptiste Fouque naît à Marseille, le 12 septembre 1851 et mort le 5 décembre 1926 était un prêtre français engagé dans l'action sociale.

Formé à l'école du Serviteur de Dieu Joseph-Marie Timon-David, il incarne, à la suite de son maître spirituel et de Monsieur Jean-Joseph Allemand, le grand mouvement du catholicisme social. Ordonné prêtre, le 10 juin 1876, il demeure vicaire paroissial durant toute sa vie. Vicaire à Auriol, de décembre 1877 à juillet 1885, à la Major entre 1885 et 1888, il arrive à la paroisse de la Sainte Trinité, le 15 avril 1888, et y demeure 38 ans, jusqu'à sa mort survenue le 5 décembre 1926.

Le 6 avril 1888, il inaugure une Maison d'accueil, La Sainte Famille, pour les jeunes filles, confiée plus tard aux religieuses de la Présentation de Tours. En décembre 1891, M. Payan d'Augery, vicaire général, lui demande de s'occuper de ceux qui sont les plus abandonnés, les garçons sans famille. Le 3 octobre 1892, après une messe à N.-D. de la Garde, il crée, rue Villa Paradis, le premier berceau de L'Enfance délaissée, transférée en 1894 au quartier Sainte Anne, sous le nom de Maison des Saints Anges Gardiens, confiée aux Filles de la Charité.

En 1901, Jean-Baptiste Fouque rattache L'œuvre de la Sainte Famille à L'œuvre de Protection de la Jeune Fille et constitue le Comité des Dames Patronnesses de la Maison d'accueil, Les Amies du Foyer.

En 1903, il crée un Restaurant féminin et une Maison d'accueil pour les domestiques et employées sans famille à Marseille. La même année il rouvre l'ancien Pensionnat des Dames de la Doctrine Chrétienne, rue Dieudé, à l'origine du Cours Saint Thomas d’Aquin.

En 1905, dans l'ancien couvent des Sacramentines du Prado, il crée L'œuvre de la Salette pour les personnes âgées, transférée à la Maison de Montval au Cabot, en 1945.

Le 27 novembre 1913, il établit L'œuvre de l'Enfance coupable à Saint Tronc, et la confie aux Prêtres de Saint Pierre ès Liens de l'abbé Fissiaux.

Pendant la guerre de 14-18, l'abbé Fouque ouvrit les portes du Prado aux blessés et, en 1917, les Américains réquisitionnèrent l'ensemble des locaux pour y installer un Hôpital destiné à leurs troupes. Les œuvres de l'abbé durent alors déménager. A la fin de la guerre, les américains repartirent, laissant derrière eux tout le matériel médical acquis pour soigner les blessés de guerre. Sans moyens financiers, l'abbé s'engagea à reprendre tout le matériel laissé sur place et fit appel à des médecins bénévoles pour assurer les soins et aux industriels et commerçants de la ville pour l'aider dans cette tâche et lui apporter les financements nécessaires. Il confia la gestion de l'établissement aux sœurs Dominicaines de la Présentation de Tours. Ces dernières sont restées présentes dans l'Hôpital jusqu'en 1981.

En 1919, dans le contexte difficile de l'après-guerre, l'abbé Jean-Baptiste Fouque décida la création à Marseille d'un grand Hôpital catholique gratuit pour les nécessiteux. L'absence de tout système de protection sociale conférait un caractère d'urgence à ce projet auquel un groupe de familles marseillaises se rallia avec générosité. L'abbé Fouque s'attacha alors à la transformation d'un ancien couvent édifié en 1850, entre le quartier du Rouet et le Prado, par la Congrégation des Sœurs de l'Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement.

Le 20 mars 1921, dans ces mêmes locaux, il inaugure l'hôpital Saint Joseph, pris en charge par les Sœurs de la Présentation de Tours, puis par la Fondation Hôpital Saint Joseph. Il ouvre également le Château Saint-Ange à Montfavet (Vaucluse) pour L'Enfance anormale.

Malgré les difficultés, le manque d'argent, la guerre... l'abbé Fouque ne compte ni son temps ni son énergie pour aider son prochain... "Tout est possible à celui qui croit !" C'est dans ce contexte difficile, mais avec cette noble vision, qu'est né et que s'est développé l'Hôpital Saint Joseph.

Le 5 décembre 1926, l'abbé Fouque est mort à Saint Joseph, son Hôpital, salué par le peuple comme le « Saint Vincent de Paul marseillais », épuisé par une vie tout entière donnée à Dieu et aux plus pauvres. Mais la mémoire de ce "téméraire de la Charité" (selon les propos du Père Ardura, postulateur pour le procès en béatification de l'abbé Fouque) ne s'est jamais éteinte. La gestion de l'Hôpital est d'abord assurée par l'Association Hospitalière du Prado reconnue d'utilité publique dès 1924, puis, transformée en Fondation reconnue d'utilité publique en 1984, pour devenir la Fondation Hôpital Saint Joseph.

Le 29 avril 1993, son corps est transporté à l'hôpital Saint Joseph où il repose à côté de la chapelle Saint Joseph, située au coeur de l'hôpital.

Le 7 décembre 2002, Monseigneur Bernard Panafieu, Archevêque de Marseille, achève le procès diocésain en vue de la canonisation du Serviteur de Dieu.

En 2003, l'Association Hôpital Saint Joseph de Marseille a été créée pour se charger de la gestion des activités sanitaires de la Fondation. Cette dernière a conservé son patrimoine immobilier qu'elle loue depuis à l'Association.

L'orphelinat les saint anges devient un foyer d'accueil pour les enfant. Ayant une cour et un espace d'herbes accueillant les enfants peuvent y jouer. En plus du foyer il y a un espace d'escalade Situe au 272 avenue de mazargues.


</nowiki> L'Hôpital et sa Fondation restent fidèles à l'esprit du fondateur de l'institution Saint Joseph, mettant l'Homme au centre de leurs préoccupations, soignant l'Homme tout autant que la maladie. Saint Joseph est aujourd'hui ce qu'aurait souhaité son fondateur : un acteur engagé, social et citoyen, un acteur éthique, chrétien et catholique, mais non confessionnel. Depuis près d'un siècle, Saint Joseph entreprend, investit, innove-avec "l'audace de la charité" pour guide-pour le progrès humain, social et médical.


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean-Baptiste Fouque de Wikipédia en français (auteurs)

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