Jean Beguin Billecocq

Jean Beguin Billecocq
Naissance	1875 Paris, France
Décès	4 août 1936 Chinon
Nationalité	Française
Profession	diplomate français
Formation	École des Langues Orientales

Son Altesse le prince Jean Beguin Billecocq, duc de Durazzo (titres étrangers sous lesquels il se fit connaître, mais dont le port n'a jamais été autorisé en France^[1]), grand-croix de la Légion d'honneur, est un diplomate français né à Paris en 1875 et mort à Chinon le 4 août 1936.

Biographie

Après avoir passé le diplôme de l'École des Langues Orientales de Paris (arabe, turc et persan) et les Sciences politiques, il fut nommé en 1899 attaché à l'agence diplomatique du Caire. Gaston Maspero, le célèbre égyptologue, parle de lui dans ses Lettres d’Égypte publiées en 2003.

Après trois années passées en Égypte avec son épouse Louise, et un bref séjour à Djeddah et à Yambo al-Bahr (aujourd'hui en Arabie saoudite), il fut nommé consul de France à Mascate. Il y arriva le 12 juillet 1904 et y resta exactement un an, trois mois et treize jours. Lors de son passage en Oman, Louise Beguin Billecocq prit une part active dans la lutte contre les épidémies et fut décorée par le gouvernement français pour son action humanitaire. Elle laissa de son séjour dans le sultanat un album de photographies qui constituent le plus ancien album complet sur l'Oman.

Jean Beguin Billecocq quitta l'Oman le 25 octobre 1905 pour être affecté en tant que Premier drogman à l’ambassade de France à Constantinople où il restera près de dix ans. En février 1914, il fut chargé du poste de Scutari en Albanie, au moment même où ce pays accédait à l'indépendance sous l'autorité éphémère du prince Guillaume de Wied. Harold Nicolson, écrivain et diplomate britannique le cite dans Some People, un recueil de souvenirs sur les Balkans. Pendant la Première Guerre mondiale, il resta à son poste et fut nommé Président du Conseil des Consuls restés en Albanie. Le 20 janvier 1916, il dut quitter avec son épouse et son jeune fils Claude « à dos de mulets, avec des chars à bœufs » pour rejoindre l'Adriatique et de là Brindisi en Italie, puis Paris. En février 1919, il fut nommé consul de France à Constantinople et adjoint au Haut Commissaire de la République française en Orient.

Jean Beguin Billecocq retourna en Albanie 1921 en tant que consul, puis chargé d’affaires, enfin comme ministre résident auprès du président Ahmed Zogou, le futur roi Zog I^er. Très proche de ce dernier, Jean Beguin Billecocq, reçut du roi par lettres royales datées du 15 octobre 1928 les titres de prince et de duc de Durazzo, avec qualification d'altesse.

Il fut nommé ensuite Consul de France à Athènes (1927) puis à Francfort-sur-le-Main (1929). Désigné comme ministre de France à La Paz puis en Haïti, il refusa ces ceux postes pour raison de santé, et préféra rester dans ce Moyen-Orient qu’il affectionnait tout particulièrement. C'est ainsi qu'il accepta le poste de Consul général à İzmir. Jean Beguin Billecocq s'éteignit à Chinon (France) le 4 août 1936.

Notes et références

1. ↑ Selon un collège d'experts auteur du Dictionnaire de la vraie noblesse/la fausse noblesse, Tallandier, 2008, et le Quid 2008