Jean Gasc

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Jean Gasc ou Gasqui, d’origine aixoise fut évêque de Marseille de 1335 à 1344.

Biographie

D’origine aixoise, Jean Gasc fut d’abord chapelain et médecin de Guillaume de Mandagot, archevêque d’Aix-en-Provence. Ce dernier devenu cardinal le fit nommer recteur de Notre-Dame de la Cayole au diocèse d’Aix. Toujours en qualité de médecin et de chapelain, Jean Gasc fut au service de Pierre des Près, archevêque d’Aix qui, devenu à son tour cardinal, le fit nommer chanoine de la Cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence.

Jean Gasc fut désigné par le chapitre de la cathédrale de la Major de Marseille pour succéder à l’évêque Jean Artaud. Le pape Benoît XII accepta ce choix mais, pour le principe, cassa cette élection et le désigna le 13 octobre 1335 de sa propre autorité. Il ne prêta hommage que le 23 novembre 1336 à cause d’un désaccord avec les officiers royaux sur la manière de le prêter^[1].

En décembre 1337 il se rendit au second concile qui eut lieu en l’Abbaye de Saint-Ruf d'Avignon où se réunirent tous les évêques des trois provinces provençales. Au cours de cette même année il fit agrandir le palais épiscopal qui était adossé aux remparts^[2] entre la tour des Rostagniers et la porte Jean de Marseille^[3].

Jean Gasc représentait un clerc érudit ainsi que le montre l’importance des ouvrages de sa bibliothèque énumérés dans son testament fait le 5 septembre 1344 à Avignon. Parmi les nombreux documents de sa bibliothèque, on peut citer : « Les fleurs des Saints », « Abrégé de la théologie » par les frères Rigaud, « Les sermons sur les morts », « Les fleurs des prophètes », « La morale d’Aristote » etc. Les livres se trouvant à l’évêché devaient y demeurer pour son successeur. En 1395 le chapitre de la Major eut à se plaindre de l’évêque Aymar de la Voute qu’il accusait d’avoir laissé égarer certains ouvrages qui, à cette époque, étaient fort rares et très chers^[4].

Il mourut à Avignon le 10 septembre 1344 dans la livrée (palais épiscopal) du cardinal Pierre des Près.

Bibliographie

• Abbé Joseph Hyacinthe Albanés, Armorial & sigillographie des Évêques de Marseille avec des notices historiques sur chacun de ces Prélats, Marius Olive, Marseille, 1884, pages 73-75.
• Jean Rémy Palanque, Le diocèse de Marseille, Letouzey & Ané, Paris 1967, pages 54-56.
• Émile Perrier, Les bibliophiles et collectionneurs provençaux, Barthelet, Marseille, 1897, pages 199-203.

Références et liens

1. ↑ Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux, Barthelet, Marseille, 1897, page 200
2. ↑ Augustin Fabre, Les rues de Marseille, Camoin, Marseille, 1867, page 176-177
3. ↑ Marc Bouiron, Histoire et topographie des monuments de Marseille médiévale, dans Marseille, trames et paysages urbains de Gyptis au roi René, édisud, études massaliètes N°7, 2001, page260-261
4. ↑ Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux, Barthelet, Marseille, 1897, page 202, note1

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