Jehan II d'Allonville de Reclainville

Jehan II d'Allonville de Reclainville

Jehan II d'Allonville de Réclainville

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Jehan II d'Allonville de Réclainville
Jehan II d'Allonville de Réclainville
Naissance 1526
Pays chartrain
Décès 1599 73 ans)
Origine Blason France moderne.svg France
Allégeance Pavillon royal de France.svg Armée royale française
Arme Gendarmes
Service 1540 - 1599
Commandement Gouverneur de Chartres
Député aux États généraux de 1593
Gouverneur de Blois.
Distinctions Chevalier de l'ordre du roi
Famille Famille d'Allonville, branche de Réclainville
Image : Blason d'Allonville

Jehan II d'Allonville de Réclainville, né en 1526 dans le pays chartrain et mort vers 1599, est un chevalier de l'ordre du roi, gouverneur de Chartres, puis de Blois, mais aussi député aux États généraux de 1593 des ligueurs nobles des pays du Centre.

Ennemi à la fois des huguenots, et des ligueurs, Jehan II d'Allonville de Réclainville est, dans ces temps difficiles, souvent et utilement employés par Henri III et Catherine de Médicis[réf. incomplète][1].

Sommaire

Sa famille

Jehan II d'Allonville de Réclainville est un membre de la Famille d'Allonville. Il est le fils de Nicolas II d'Allonville de Réclainville (1500-1553), écuyer et seigneur de Réclainville et du Grand Coudray (de 1532 à 1553).

Biographie

Sa jeunesse

Jehan II d'Allonville est seigneur de Réclainville, du Grand Coudray (1572-1599), de Bierville et de Maisonneuve, dans la Beauce. Il est tout d'abord lieutenant à la compagnie de gendarmes de M. de Fontaine-la-Guyon, puis chevalier de l'Ordre du roi, un des cent gentilshommes de la chambre.[réf. nécessaire]

En 1568, Charles IX, dont il possède la confiance, le charge d'assister le sieur d'Eguilly au gouvernement de Chartres. Sa prudente intrépidité contribue puissamment au salut de cette place importante, lorsqu'elle est attaquée par les huguenots, puis il est, toujours en 1568, gouverneur à Chartres en l’absence du marquis François d'Escoubleau de Sourdis[2][réf. nécessaire].

Lieutenant ou remplaçant du gouverneur de Chartres

Bataille de Dreux en 1562.

Jehan II d'Allonville de Réclainville est nommé, en 1582, gouverneur intérimaire de Chartres, pendant l'absence de François d'Escoubleau de Sourdis, envoyé en Italie. En 1584, il est toujours gouverneur[réf. nécessaire].

Le roi se défie du gouverneur intérimaire de Chartres, qu'il pense entièrement dévoué à la politique des Guise ; sous prétexte que la garnison n'est pas suffisante pour garder une place aussi grande et aussi menacée, il dépêche, le 3 novembre 1587, avec sa compagnie, M. de Pougny, de la famille d'Angennes, chevalier de l'ordre du roi, et capitaine de 50 lances des ordonnances.[réf. nécessaire]

Henri III veut que ce seigneur partage le commandement avec Réclainville. Mais ce dernier ne consent pas à souscrire à un pareil partage. Sur son invitation, la Chambre municipale de Chartres fait observer à Henri III, qu'il est à craindre que deux gouverneurs égaux en dignité ne soient pas d'accord ensemble et qu'il semble plus convenable de laisser Jehan II d'Allonville de Réclainville seul en possession de la charge, en raison de la grande concorde qui existe entre lui et les habitants.[réf. nécessaire]

Le roi n'insiste pas, mais pour reléguer Réclainville au second rang, il donne ordre à François d'Escoubleau de Sourdis, gouverneur titulaire, d'aller regagner sur-le-champ son poste. La défiance du roi se manifeste à la même époque en nommant le lieutenant-général François Chouayne, en méprisant l’avis des échevins, qu’il craint manipulés pas Réclainville.[réf. nécessaire]

Sans doute Jehan II d'Allonville de Réclainville est déjà acquis aux ligueurs, puisqu'on le voit refuser au roi d'user de son influence et de faire élire aux États généraux de 1588-1589, Jacques d'Angennes, sieur de Maintenon, dont le frère est protestant.[réf. nécessaire] Le sieur de Maintenon était capitaine des gardes du roi sous Charles IX. Réclainville est en famille ou ami avec une bonne partie des nobles beaucerons, donc il connaît bien leur état d’esprit. Il dit au roi qu'un député aux États devant tenir pour la religion catholique contre la nouvelle, il n'y avait pas apparence qu'il se portât pour les catholiques, puisqu'il supportait les huguenots ; que voilà pourquoi l'on ne pouvait faire choix de sa personne pour député aux États[réf. incomplète][3].

Gouverneur de Chartres (1588)

Le Conseil du roi envoie Réclainville prévenir les ducs de Guise, mais ce gentilhomme beauceron étant bègue manque de l’éloquence pour convaincre ces princes[4].[évasif]

Après l'assassinat des ducs de Guise (23 décembre 1588), soit qu'il est indigné du crime commis, soit, comme l'insinuera Pierre Victor Palma Cayet, soit qu'il veuille comme d'autres lieutenants-gouverneurs profiter de l'occasion pour supplanter son chef, Jehan II d'Allonville de Réclainville jure et fait jurer la sainte union à la ville de Chartres, dont il devient gouverneur. Il décide d’organiser la place forte contre les troupes réunies des deux rois de France et de Navarre[réf. incomplète][5].

Sur la demande des Chartrains, il reçoit du duc de Mayenne, Charles de Mayenne le gouvernement de la ville[6]. Son premier acte, bien que ligueur, est de sauver un défenseur du roi, François d'Escoubleau de Sourdis[réf. incomplète][7] que le duc de Mayenne voulait faire décapiter, puis il oblige le reste des habitants à jurer l'union. Réclainville fait aussi chasser les huguenots de la ville, en fait emprisonner quelques-uns, et se prépare à défendre énergiquement la place contre les troupes d'Henri III.

Le 16 mars, M. de Réclainville adresse à tous les nobles et gentilshommes du pays une circulaire pour les inviter à venir jurer l’Union[8].

Le gouverneur est autorisé, en cas d'affaires délicates, à ne convoquer au conseil que douze personnes (17 avril et 18 avril)[9].

Le 20 juillet 1589, rend un arrêt contre Jehan II d'Allonville de Réclainville et sa famille, comme coupables de lèse-majesté.[évasif]

Quand Henri III est assassiné, Jean d'Allonville refuse de reconnaître Henri de Béarn comme roi de France.[réf. nécessaire]

Sous les ordres de Georges Babou de La Bourdaisière (1590)

Cependant, Jehan II d'Allonville de Réclainville trouve à Chartres des ligueurs qui l'accusent de tiédeur et même de trahison. On prétend qu'il a, par négligence, laissé prendre un lieutenant que lui envoyait Mayenne. On lui reproche d'avoir relâché François d'Escoubleau de Sourdis et le baron de Courville auquel il a refusé les pleins pouvoirs soulève le peuple. Il y a contre lui des émeutes, il est même emprisonné par les plus extrémistes des ligueurs, le 15 septembre 1589.

[réf. nécessaire]

Il refuse de reprendre le poste de gouverneur et le cède à Georges Babou de La Bourdaisière. Car, selon Réclainville, il ne peut dompter les mutins sans une forte garnison, ni la recevoir sans incommoder les bourgeois[réf. incomplète][10]. Son gendre et ses enfants emprisonnés dans la grosse tour sont libérés[réf. incomplète][11].

Le siège de Chartres (1591)

Henri IV essaie de négocier avec Charles de Mayenne et Réclainville. Celui-ci lui fait porter le message suivant : Mes ancêtres n'ont servi que des rois catholiques, je suivrai leur exemple. Je serais infidèle à ma religion si je reconnaissais pour souverain un prince non catholique[réf. incomplète][12].

En février 1591, Henri IV met le siège devant Chartres. Henri IV arrive devant Chartres le 15 février 1591.

Les troupes régulières et les six compagnies de la milice bourgeoise forment un effectif de 3 500 hommes de pied et de 300 chevaux, environ. Mais toute la population, accrue d'un grand nombre de paysans réfugiés, travaille aux fortifications et aux brèches.

Le 2 février, Réclainville, commandant au rempart de la porte Saint-Jean, est blessé d'une pierre que la boule d'une artillerie lui fait voler contre la tête, dont il fust longtemps entre les mains des barbiers, mays enfin grâces à Dieu il en guérit[réf. incomplète][13].

La ville se rend en avril 1591, et d'Allonville est un de ceux qui protestent contre cette capitulation sans conditions acceptables. Engagé par serment avec ses autres défenseurs à mourir pour leur religion, disant que : la couronne de France n'appartenait qu'à un roi catholique; que s'il (Henri IV) avait eu cette qualité, on lui aurait porté les clefs de la ville, comme au légitime prince. Jean d'Allonville décide donc de refuser de signer.

Gouverneur de Blois (1592)

D’Allonville est gouverneur de Blois, pour la Ligue. Henri IV essaie de l'acheter : Aujourd'hui, répond-il, le roi est catholique, je lui dois obéissance et service de sujet, comme j'ai dû le lui refuser avant sa conversion. Ce service n'est pas de nature à être ni vendu, ni acheté[14]. C'est la paraphrase assez laborieuse du mot célèbre de Lhuillier, le prévôt des marchands de Paris, au gouverneur Brissac : Rendre et non pas vendre.

La ville de Blois n'a jamais été ligueuse, et Henri IV y entre avec apparat, cinq mois avant son abjuration, le 19 février 1593. Henri IV abjure solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis.

Député de la noblesse aux États généraux de 1593

La nouvelle de la convocation des États de la Ligue à Paris, sous la présidence du duc de Mayenne, Charles de Mayenne, fait revenir Henri IV à Chartres, le 13 décembre 1592, avec ses principaux conseillers. Le but avoué de l'assemblée ligueuse est de procéder à l'élection d'un roi catholique[15].

Le 19 janvier 1593, Jehan II d'Allonville de Réclainville, qui est encore gouverneur de Blois est désigné député aux États généraux de 1593 de la Ligue nobiliaire des pays du Centre : Anjou, Touraine, Maine, pays Chartrain etc. des nobles qui s'étaient réfugiés à Orléans. Son cousin, François II d'Allonville d'Oysonville, avait déjà été député de la noblesse aux précédentes convocation des États généraux. Il est admis aux États le 25 mai 1593. Entre sa désignation et son admission, la ville de Blois s’est ralliée à Henri IV.[réf. nécessaire]

Article détaillé : États généraux de 1593.

La fin de sa vie

La fin de la vie de Jehan II d'Allonville de Réclainville est plus calme. Il se retire au milieu de ses terres. Il jouit d'une haute considération dans le royaume acquise par de longs services. Il termine sa carrière dans un âge très avancé[réf. incomplète][16].

Sa descendance

Jehan II d'Allonville se marie par contrat du 5 novembre 1560 à Marie de Mesmes (1540-1631), fille de Philippe, seigneur de Marolles et Madeleine Bertholle. Marie est née au château de Marolles[17]. Elle survivra de longues années après le décès de son mari et elle sera inhumée le 6 avril 1631 dans l'église de Gommerville, devant l'autel Saint-Claude et Saint-Fiacre.

Jehan II d'Allonville de Réclainville et Marie de Mesmes ont trois enfants :

Notes et références

  1. Biographie universelle, ancienne et moderne… p. 368.
  2. François d'Escoubleau de Sourdis, gouverneur de Chartres et premier écuyer de la Grande Écurie, père d’Henri d'Escoubleau de Sourdis.
  3. Les Hommes illustres de l'Orléanais biographie générale des trois ..., par Charles Brainne, J. Debarbouiller, Charles Ferdinand Lapierre, p. 170 et suivantes.
  4. André Chédéville, Histoire de Chartes, p.206.
  5. Les Hommes illustres de l'Orléanais biographie générale des trois ..., par Charles Brainne, J. Debarbouiller, Charles Ferdinand Lapierre, p. 170 et suivantes.
  6. Histoire de Chartres, Ernest de Buchère de Lepinois, p. 618.
  7. Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre..., p. 499, article de Thou.
  8. Pièce cataloguée, Lb 14, n° 695'; Bibl. imper.
  9. Histoire de Chartres, par Eugène de Buchère de Lépinois, p.301.
  10. Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre..., p. 399, article Réclainville.
  11. Histoire de Chartres, de Eugène de Buchère de Lépinois, p. 306.
  12. Les Hommes illustres de l'Orléanais, biographie générale des trois ..., par Charles Brainne, J. Debarbouiller, Charles Ferdinand Lapierre, p.170 et suivantes et Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre..., p. 399, article Réclainville.
  13. Histoire de Chartres, par Eugène de Buchère de Lépinois, p. 321.
  14. Les Hommes illustres de l'Orléanais, cours d'histoire de France par A. Mazas, t.III, p. 71.
  15. Histoire de Chartres, par Eugène de Buchère de Lépinois, p.348.
  16. Les Hommes illustres de l'Orléanais biographie générale des trois ..., par Charles Brainne, J. Debarbouiller, Charles Ferdinand Lapierre, p. 170 et suivantes.
  17. Patrimoine de la famille de Mesmes de 1481 à 1680, puis par la suite en 1788 de Louis Alexandre de Montmorency, Prince de Robecq. Ce château est incendié par les nazis en 1944.
  18. Société d'archéologie de Rambouillet. Mémoires, 1910, t.21, p.489.

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