Jersey

Jersey
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Bailliage de Jersey
Bailiwick of Jersey
Drapeau de Jersey Armoiries de Jersey
Drapeau Armoiries
LocationJersey.png
Le bailliage de Jersey.
Administration
Statut politique Dépendance de la couronne britannique
Capitale Saint-Hélier
49°12′N 02°07′W / 49.2, -2.117
Gouvernement
- Chef d’État (duc de Normandie)
 - Lieutenant-gouverneur

 - Bailli
 - Premier ministre

Élisabeth II

Lieutenant-Général Andrew Ridgway
Michael Birt
Géographie
Superficie 116 km2
Démographie
Population  (2006) ~91 084 hab.
Densité 783 hab./km2
Langue(s) Anglais, Jersiais, Français
Économie
Monnaie Livre de Jersey[1]
Autres
Fuseau horaire UTC +0[2]
Domaine internet .je
Indicatif téléphonique 44-1534 (fixes)
+44-7797 (portables)

Jersey est la plus grande des îles Anglo-Normandes, dont la capitale est Saint-Hélier. Sa superficie est de 118,2 km2 et elle est peuplée de 91 084 habitants (Jersiais ou plus plaisamment Crapauds[3]).

Le bailliage de Jersey comprend l’île de Jersey, ainsi que les récifs des Écréhou et des Minquiers[4] et quelques autres îlots inhabités.

Comme les autres îles Anglo-Normandes, Jersey :

  • est une dépendance de la Couronne britannique représentée par un lieutenant gouverneur. Les souverains britanniques y règnent en tant que ducs de Normandie.
  • ne fait pas partie du Royaume-Uni mais en dépend pour ses affaires extérieures (défense et représentation diplomatique - cependant, le gouvernement de Jersey maintient une représentation permanente à Caen).
  • ne fait pas partie de l’Union européenne mais y est associée.

Elle est dirigée par un bailli, secondé par un parlement, les États de Jersey (53 membres élus). Les États comprennent actuellement le Bailli, le Lieutenant Gouverneur, douze sénateurs, les connétables des douze paroisses, vingt-neuf députés, l’Avocat Général et le Procureur Général. Le Bailli, nommé par la Couronne, est le président de l’Assemblée des États. Il est également président de la Cour Royale.

Le gouvernement autonome s’occupe des affaires intérieures et des relations internationales en ce qui concerne les questions d’impôt, d’environnement (par exemple le voisinage de l’usine de retraitement de la Hague), de travail, de culture, de commerce et d’autres questions qui ne touchent pas aux droits de la Couronne.

Jersey participe au Conseil Britannique-Irlandais (qui comprend les gouvernements du Royaume-Uni, de la République d’Irlande, du pays de Galles, de l’Écosse, de l’Irlande du Nord, de Jersey, de Guernesey et de l’île de Man).

Sommaire

Toponymie

Jusqu’à l’arrivée des Normands, l’île portait le nom d’« Angia » (pour Augia mot germanique signifiant « île »). La signification du nom Jersey n’est guère certaine mais on suppose que le second élément -ey est le même que pour les autres îles anglo-normandes Guernesey, Aurigny et Chausey, respectivement au XIe siècle Gersoi, Greneroi, Alrenoi et Calsoi. L’élément -ey représente vraisemblablement le germanique commun *aujō[5], latinisé en augia dans les textes. Oye-Plage (Ogia VIIIe siècle ; Pas-de-Calais) et L'Île-d'Yeu (jadis Augia) sont formés avec le même appellatif. Les noms de ce type se sont répandus sur les côtes de la mer du Nord et de la Manche antérieurement à la période viking[6]. À noter également qu’*aujō donne īeġ en vieil anglais et ei en vieux frison. Il semble que l’on puisse attribuer ces noms d’îles à ces deux peuples au moment de leur expansion. Le premier élément ger- > jer- est inexpliqué.

Histoire

Article détaillé : Histoire de Jersey.
Vue satellite de Jersey
Vue aérienne de Jersey depuis le nord
Beauport (Saint-Brélade). Au fond, la Baie de Saint-Brélade (à gauche) et Ouaisné (à droite)

Préhistoire

Il y a 180 000 ans, Jersey se présentait comme un plateau rocheux dans la plaine qui s’étendait à la place du nord de l’actuelle Manche. Des chasseurs de mammouths et de rhinocéros fréquentaient certaines cavernes des falaises de Jersey.

Devenue île il y a environ 8 000 ans avec la montée des océans induite par la fonte des calottes glaciaires, elle fut colonisée par des fermiers néolithiques qui y construisirent les dolmens et monuments funéraires et cultuels que l’on peut encore admirer aujourd’hui.

Antiquité

Des caches de pièces de monnaie démontrent la colonisation de l’île par des tribus celtiques vers 300 av. J.-C.

De la période gallo-romaine, il reste peu de traces, mais on a trouvé des preuves archéologiques qui témoignent de l’existence de commerce entre les tribus celtiques de l’île et le continent. Il existe aussi les restes d’un fanum, petit temple gallo-romain, au Pinacle, lieu sacré préhistorique des landes du nord-ouest. Selon la tradition (contestée) de l’Itinéraire d’Antonin, l’île s’appelait « Caesarea » (ou plus vraisemblablement « Andium ») - ce qui explique le surnom traditionnel de « Césarée » que l’on retrouve dans la littérature et dans des noms d’associations de nos jours.

Moyen Âge

Au VIe siècle, selon l’hagiologie, saint Hélier aurait évangélisé Jersey, demeurant une quinzaine d’années sur un rocher dans la baie de la Ville avant son martyre aux mains de pirates. Le village construit autour de l’église fondée à sa mémoire sur les dunes de la côte voisine est devenu la ville de Saint-Hélier, capitale de l’île. Une chapelle médiévale, l’Hermitage de Saint-Hélier, construite sur le rocher sur lequel le saint est réputé avoir vécu, se visite chaque année le 16 juillet, fête patronale, avec pèlerinage municipal et œcuménique.

Lors de l’émigration massive des Bretons vers les côtes de l’ancienne Armorique au VIe siècle, ceux-ci peupleront les îles de la Manche (appelées alors « îles Lenur ») qui étaient sur leur chemin. Saint Samson de Dol a également visité Jersey et des communautés monastiques celtiques ont occupé des lieux à Jersey pendant cette période. Au IXe siècle, elle appartenait au royaume de Bretagne, mais en l’an 933, elle fut donnée par le roi de France, avec l’Avranchin et le Cotentin dont elle dépendait, au duc de Normandie Guillaume Longue-Épée, à charge pour lui de les conquérir.

Des incursions des Vikings et l’établissement de colonies normandes ont marqué la toponymie de l’île. L’influence normande est devenue prépondérante et l’île a été incorporée dans le duché de Normandie après 933.

Selon le Jersiais Wace, le duc de Normandie Robert le Magnifique a visité Jersey vers 1030.

La conquête de l'Angleterre en 1066 a lié l’île pour la première fois à la Couronne d'Angleterre. On plaisante à Jersey sur ce que les Jersiais ont battu les Anglais en 1066 et donc que « l’Angleterre appartient à Jersey et non l’inverse ».

En 1155, l’abbaye de Saint-Hélier a été fondée sur l’îlot à côté de l’Hermitage de Saint-Hélier.

En 1204, le roi de France Philippe-Auguste conquiert la Normandie. Les îles de la Manche restent sous le contrôle de Jean sans Terre, roi d’Angleterre et duc de Normandie. Désormais il y aura une Normandie continentale et une Normandie insulaire, séparées. Le roi d’Angleterre sera considéré comme duc de Normandie dans les îles. Les Constitutions du roi Jean Sans Terre assurent les libertés et l’autonomie des îles - c’est l’origine du gouvernement de Jersey.

Le château de Mont-Orgueil est construit afin de défendre l’île contre les Français. Aujourd’hui, le château, qui domine la côte à l’est de l’île, est un grand lieu d’intérêt pour les touristes et est un symbole de l’indépendance de Jersey.

Epoque moderne

À la Réforme, un déluge de livres liturgiques imprimés à Genève ou aux Pays-Bas ont influencé le calvinisme qui avait triomphé à Jersey. C’est à cette époque que les vitraux ont été brisés, les statues et les croix abattues et les peintures murales effacées ou blanchies. Il s’agit d’une perte quasi totale du patrimoine artistique de Jersey.

Ce n’est qu’à la deuxième moitié du XVIIe siècle que l’anglicanisme est établi à Jersey.

Sous le règne d’Élisabeth Ire d'Angleterre, le Seigneur de Saint-Ouën, Hélier de Carteret, reçoit la seigneurie de Sercq sous condition qu’il colonise l’île inhabitée afin de protéger Sercq contre des bandes de pirates qui se servaient de l’île comme base d’opérations. C’est avec 40 familles de Saint-Ouën que Carteret a établi le petit État féodal.

Le château Elizabeth garde la ville de Saint-Hélier depuis le début du XVIe siècle

Nommé gouverneur de Jersey, Walter Raleigh (1554-1618) s’occupe du renouvellement des fortifications de l’île face au développement du canon. Il entreprend le remplacement du château Mont-Orgueil par une forteresse sur l’îlot appelé L’Islet occupé par l’ancienne abbaye de Saint-Hélier (désaffectée à la Réformation). Le nouveau château Elizabeth garde l’entrée du port de la ville.

C’est Raleigh qui a sauvé le vieux château que l’on proposait de démolir pour en faire usage des pierres pour la construction des nouvelles fortifications. Raleigh avait ordonné qu’on laisse « ce noble château ».

Lors des perturbations de la Guerre Civile d’Angleterre, Jersey accueille Charles, Prince de Galles, héritier au trône. À la suite de l’exécution de son père, Charles Ier, le prince est proclamé roi sur la place du marché de Saint-Hélier le 17 février 1649. Jersey est donc le premier pays à reconnaître le nouveau roi. Après la restauration de la dynastie en 1660, le roi Charles II montre sa reconnaissance pour l’abri offert par Jersey en offrant la masse en argent que l’on voit aujourd’hui aux séances de la Cour Royale de Jersey et des États de Jersey. George de Carteret, Bailli de Jersey, reçoit des terres en Amérique du Nord – c’est la fondation de l’État du New Jersey.

Après la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, arrivent nombre de huguenots.

En 1689, le droit de neutralité est supprimé par le Conseil Privé du Roi et de la Reine.

En 1736, la bibliothèque publique est fondée.

La bataille de Jersey, le 6 janvier 1781, fut la dernière tentative française de conquérir l’île.

Révolution

En 1789, des milliers de réfugiés viennent à Jersey pendant les perturbations de la Révolution française. Au château Mont-Orgueil, le Jersiais Philippe d’Auvergne, duc de Bouillon, organise un réseau d’espionnage contre les autorités révolutionnaires en Normandie et en Bretagne. De nombreux prêtres réfractaires viennent trouver refuge dans l’île.

En 1799 arrivent 6 000 soldats russes.

La construction de rues militaires (commencée en 1806) liant les fortifications littorales avec le port de Saint-Hélier a amélioré les communications entre les paroisses autrefois assez isolées. Les cultivateurs peuvent désormais transporter leurs primeurs aux marchés de Londres et de Paris.

XXe siècle

L'île a été occupée par les troupes allemandes de la Wehrmacht entre 1940 et 1945. Près de 8 000 habitants de l'île ont été évacués, 1 200 habitants de l'île déportés dans des camps en Allemagne et plus de 300 habitants de l'île condamnés à la prison et envoyés en camps de concentration dans l'Europe nazie (principalement à Neuengamme). Par la suite, un total de 20 décèderont.
Le jour de la Libération — le 9 mai — est un jour férié, célébré chaque année avec faste. Les îles ont été le seul endroit appartenant à la Couronne occupé par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale.

Démographie

L’obélisque élevé dans la Grand' rue de la capitale en 1855 à la mémoire de Pierre Le Sueur, cinq fois élu Connétable de Saint-Hélier, rappelle ses réformes : canalisation d’eau en ville ; assainissement des quartiers pauvres de la ville ; réforme de la municipalité.

Population (recensement du 11 mars 2001) : 87 186

Population (estimée des États de Jersey décembre 2005[7]) : 88 200
Population (estimée du CIA World Factbook[8] 2005) : 90 812

Population par paroisse (2001) :

Densité de population (2004) 760 hab/km2

Taux de croissance de la population (annuel 1991-2003) 0,31 %

Taux de natalité 11,5 ‰

Taux de mortalité 8,6 ‰

Moyenne des âges au moment du décès :

  • hommes 72
  • femmes 78

Nombre de ménages particuliers 35 562

Origine ethnique ou culturelle (selon le recensement de 2001) :

  • Jersiais 44 589 (51,1 %)
  • Britanniques 30 317 (34,8 %)
  • Portugais 5 548 (6,4 %)
  • Irlandais 2 284 (2,6 %)
  • Français 1 522 (1,7 %)
  • autres Blancs 1 980 (2,3 %)
  • Noirs 255 (0,3 %)
  • Chinois 145 (0,2 %)
  • autres asiatiques 180
  • divers et origines mixtes 366

Langues (nombre de locuteurs de chaque langue en tant que langue principale ou secondaire, selon le recensement de 2001) :

Politique

Entrée publique de la Chambre des États de Jersey à Saint-Hélier. Les États font partie de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et les panneaux sont en français et en anglais.

Les séances tenues par le Bailli et les jurés justiciers selon les Constitutions du Roi Jean ont donné naissance à la Cour Royale de Jersey. Plus tard, les recteurs et les connétables ont été invités à prendre part aux délibérations. C’est l’origine des États de Jersey. Le titre d’États représentant les Trois États (le judiciaire, l’Église et le peuple) est apparu pour la première fois dans un acte daté du 27 octobre 1497, tandis que les archives des États datent de 1524.

À partir du milieu du XVIIe siècle, les États comprenaient le Bailli, le Gouverneur, douze jurés, les recteurs et les connétables des douze paroisses, les représentants de la Couronne, le Vicomte et l’un des deux dénonciateurs. La Cour Royale a continué à émettre des ordonnances en collaboration avec les États jusqu'en 1771, date à laquelle une ordonnance du Conseil Privé a fait des États le seul et unique corps législatif de l’île.

Des changements ont été apportés à la constitution en 1856 et en 1907 quand des dispositions ont été prises pour l’élection de députés — surtout à cause de la croissance de population de Saint-Hélier dont les électeurs se trouvaient sous représentés par rapport aux électeurs de la campagne. La lutte de la démocratisation arrive après l’occupation allemande entre 1940 et 1945, aux réformes de 1948, quand les jurés justiciers et les recteurs ont cessé de faire partie des États.

Actuellement, les jurés justiciers, exclus de la législature mais confirmés dans leur rôle judiciaire, sont élus par un collège électoral formé des Membres des États et de représentants des professions légales. C’est le poste élu le plus respecté et honoré auquel un citoyen peut aspirer.

Toutefois, l’Église établie (anglicane) est toujours représentée aux États par le Doyen de Jersey, qui a le droit à la parole mais ne peut pas prendre part au vote.

Une nouvelle représentation de membre appelé Sénateur a été introduite en 1948 (à l’origine élue pour 9 ans puis réduite à 6 ans en 1966) et le nombre de députés a été augmenté.

Bien que le Bailli n’ait aucun pouvoir politique, il a le droit de parole. Son vote est prépondérant. Il en fait usage afin de maintenir le statu quo permettant ainsi à l’Assemblée de renvoyer un débat à une date ultérieure.

Le Lieutenant Gouverneur assiste aux débats sans toutefois y jamais prendre part. Le Procureur Général et l’Avocat Général sont les officiers de la Couronne et sont eux aussi nommés par la Reine. Ils peuvent participer aux débats mais n’ont pas le droit de vote. Lors de débats, on fait appel à eux pour clarifier certains points de loi.

Depuis le 5 décembre 2005, le chef du gouvernement est le Premier ministre (Sénateur Frank Walker élu le 5 décembre 2005 ; suivi du Sénateur Terry Le Sueur élu le 8 décembre 2008) qui préside le cabinet des ministres qui a remplacé l’ancien système de comités[9].

Conseil des ministres

Les États de Jersey ont construit l’aéroport de Jersey en 1937. L’aéroport est actuellement une responsabilité du ministre du Développement économique.
  • Premier ministre
  • Ministre des Finances et des Biens publics
  • Ministre du Développement économique
  • Ministre de l’Éducation, des Sports et de la Culture
  • Ministre de la Santé et des Affaires sociales
  • Ministre de l’Intérieur
  • Ministre du Logement
  • Ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire
  • Ministre de la Sécurité sociale
  • Ministre des Transports et des Travaux publics

Commissions

  • Commission d’examen des Affaires économiques
  • Commission d’examen des Affaires sociales
  • Commission d’examen de l’Environnement
  • Commission d’examen des Services en commun
  • Commission des Privilèges et des Procédures
  • Commission des Comptes publics

Système féodal

Le manoir seigneurial des Augrès, devenu le zoo de Jersey.

Sans aucun pouvoir politique ni judiciaire depuis plusieurs décennies, le système féodal de Jersey s'est maintenu jusqu'à nos jours. Il existe en effet plus d'une centaine de fiefs, à la tête desquels se trouve un « seigneur », ou une « dame ». La Couronne britannique en la personne du duc de Normandie, la reine Élisabeth II, possède quelques uns de ces fiefs, ayant appartenu à des abbayes ou à des prieurés bas-normands, avant le XVIe siècle. Il existe ensuite cinq principaux fiefs que sont le fief de Saint-Ouen, le fief de Rosel, le fief de Samarès, le fief de la Trinité et celui des Mélêches, qui d'ancienneté ont le droit de voter dans les assemblées paroissiales[10]. Ils appartiennent à de très anciens lignages locaux ayant donné de nombreux officiers, baillis, jurés-justiciers. Ces quelques familles réunissent dans leurs mains, à la suite de mariages endogames, plusieurs des petits fiefs ruraux, issus des partages effectués au cours de l'histoire, selon les préceptes du droit coutumier normand, toujours en vigueur.

Comme en Angleterre et selon un système multiséculaire, les fiefs peuvent être vendus par les seigneurs à d'autres particuliers. Chaque seigneur est tenu, selon la coutume, d'en faire la foi et l'hommage au duc ou à son representant. Cet hommage est parfois mis en scène lors des visites d'État de la reine, dans les Iles anglo-normandes. La dernière visite du « duc » eut lieu dans le Howard Park le 13 juillet 2001. Une stèle y fut inaugurée pour en rappeler le souvenir.

Contrairement au seigneur de Sercq, les seigneurs jersiais n'ont conservés que les seuls droits féodaux, mais ont perdu tous leurs droits proprement seigneuriaux depuis le XIXe siècle et dans le suivant. Les seigneurs jouèrent un rôle social jusque dans la première moitié du XXe siècle. Toutefois, depuis 1986, un litige oppose le seigneur de la Fosse (à Saint-Helier) contre la Couronne et les États, sur l'utilisation du front de mer dont il est, aux yeux du droit, le seigneur tréfoncier, au même titre que les landes, marais et cours d'eau. Cette affaire, qui était encore en cours en 2008, porte essentiellement sur le caractère de « terre ferme » ou non des grèves recouvertes par la mer[11].

Devenus propriétaires de plusieurs seigneuries (en anglais : manors), un certain nombre d'habitations seigneuriales ont été reconverties, tel le manoir des Augrès en zoo, en hôtel de luxe, ou tout simplement vendus, ce que permet le droit coutumier. Certains seigneurs ont entretenu le domaine riche en essences botaniques rares, et l'ouvrent à la visite, comme le manoir de Samarès à Saint-Clément.

Une situation similaire existe à Guernesey.

Nota : le titre de comte de l'Ile de Jersey ne correspond à aucun fief jersiais. Bien que le 10e comte de Jersey, lord Villiers, réside au Manoir Radier, à Grouville (Jersey), son titre relève de la pairie anglaise. Le comte de Jersey siège à la Chambre des Lords.

Justice

L’exercice de la justice, pour le droit civil comme pour le droit criminel, appartient à la Cour Royale qui se compose du Bailli, du Député Bailli et des douze jurés justiciers. Il appartient au Bailli de juger des questions de droit, de se prononcer sur d’éventuels dépens et d’en déterminer le montant.

Aux Assises, un jury de douze personnes rend un verdict à l’unanimité ou à la majorité. Il y a une Cour d’Appel. Les juges du Tribunal d’Instance jugent les affaires civiles de simple police à la Cour pour le Recouvrement des Menues Dettes, tandis que les délits mineurs sont jugés au Tribunal de Magistrat. Les juges du Tribunal d’Instance exercent aussi les fonctions de juges d’instruction dans les affaires criminelles.

Statut international

Signalisation bilingue à l’aéroport de Jersey

Le bailliage de Jersey est considéré par le Conseil de l’Europe (par le Bureau des Traités et ses services juridiques) comme un territoire dont le Royaume-Uni assure les relations internationales. Lorsque le Royaume-Uni est partie à un traité du Conseil de l’Europe, Jersey peut demander que le Royaume-Uni déclare que ledit traité s’applique à ces territoires — autrement le traité ne s’applique pas. Toutefois, selon la constitution, Jersey a le droit de négocier des traités indépendamment en tout (par exemple, les finances, les questions sociales, l’environnement) sauf en ce qui concerne les privilèges retenus par la Couronne.

L’absence de personnalité juridique ne veut pas dire pour autant que le bailliage est assimilé au Royaume-Uni (dont l’État a été formé par l’Union des anciens royaumes d’Angleterre et d’Écosse et la principauté de Galles). Mais historiquement, le Duché de Normandie n’a jamais formellement cessé d’exister en tant qu’État (devenu indépendant du Royaume de France) alors même qu’il ne subsistait plus ensuite que sur ses dernières terres insulaires.

Bien qu’auparavant regroupé sous l’appellation « îles Britanniques » (British Isles, à ne pas confondre avec British Islands), le bailliage a acquis une autonomie plus importante avec la création des États de Jersey, indépendants des États de Guernesey, au Moyen Âge.

La question se pose donc aujourd’hui sur la reconnaissance du bailliage de la Couronne en tant qu’État, même dépourvus de personnalité juridique au plan international (ce qui semble ne plus être le cas depuis la reconnaissance du nouveau rôle et les changements de statut électifs pour les "États de Jersey" et la modernisation en cours de l’ancienne constitution médiévale).

Administration municipale

Les blasons des paroisses de Jersey
La Salle Paroissiale est le siège de l’administration municipale dans chaque paroisse (sauf Saint-Martin qui possède une salle publique). La salle paroissiale de Saint Clément est la plus moderne de Jersey.

Jersey est divisé en douze cantons administratifs appelés paroisses ayant tous un accès à la mer :

À la tête de chaque paroisse se trouve un connétable (c’est-à-dire, bourgmestre/maire).

Le pouvoir administratif de la paroisse appartient à l’Assemblée des Principaux et des Électeurs, qui comprend des contribuables possédant une propriété dont la valeur dépasse un certain seuil défini par des parts et des personnes inscrites à la liste électorale. Cette Assemblée est présidée par le Connétable pour ce qui est des affaires civiles et par le Recteur lorsqu’il s’agit de questions ecclésiastiques.

Le Connétable de chaque paroisse doit assurer une police honorifique composée de centeniers, de vingteniers et d’Officiers du Connétable. Ces personnes sont élues par les électeurs de la paroisse pour trois ans. Les officiers de la police honorifique sont bénévoles et la plupart d'entre eux ne portent pas d’uniforme. Ils sont mandatés pour procéder à des arrestations, à des fouilles et peuvent mener des enquêtes au sein de leur paroisse. Une police des États (en uniforme) a été introduite en 1951 sur le modèle de sa consœur du Royaume-Uni.

Culture

L’île a inspiré Claude Debussy. Sa pièce pour piano l’Isle joyeuse en est une représentation musicale. Claude Cahun s’est installée à Jersey.

John Everett Millais (1829-1896), peintre, président de l’Académie Royale britannique, était jersiais.

Autres peintres originaires de Jersey : John Le Capelain (1812-1848), Philip John Ouless (1817-1885), Walter William Ouless (académicien, 1848-1933), John St. Helier Lander (1869-1944), Edmund Blampied (1886-1966).

John Wesley, fondateur du méthodisme, s’est rendu à Jersey en 1787 pour encourager les premières congrégations méthodistes. Pendant le XIXe siècle, le méthodisme a eu une forte influence à Jersey, surtout à la campagne. On voit encore de nombreuses chapelles et l’influence des Wesleyens existe toujours dans la politique sociale de Jersey. On y voit la survivance du mouvement religieux qui avait adopté le calvinisme à la Réforme.

Film tourné à Jersey : Louise-Michel de Benoît Delépine et Gustave de Kervern (2008)

Le Vieux Marché de Saint-Hélier par Philip John Ouless

Littérature

Le monument-Wace à Saint-Hélier

Wace est considéré comme fondateur de la littérature jersiaise au XIIe siècle.

La première poésie en langue jersiaise imprimée et datée (1795) est au nom de Matthew Le Geyt (1777-1849). La Fille Malade de Robert Pipon Marett (Laelius), poète et bailli de Jersey (1820-1884) fut citée par François-Victor Hugo dans son livre La Normandie inconnue. Autres noms de la littérature jersiaise au XIXe siècle : Henri-Luce Manuel (L., ), Esther Le Hardy (Nenné Caton), Philippe Langlois (St.-Luorenchais), Augustus Asplet Le Gros (A.A.L.G., 1840-1877), Philippe Asplet (L'Anmîn Flip), Philippe Le Sueur Mourant (Bram Bilo, 1848-1918).

Au XXe siècle : E. J. Luce (Elie, 1881-1918), George W. de Carteret (Le Caouain, 1869-1940), Edward Le Brocq (Ph'lip, 1877-1964), George F. Le Feuvre (George d'la Forge, 1891-1984).

Victor Hugo

Victor Hugo en exil à Jersey, 1850

Après le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, Victor Hugo est contraint à l'exil. Réfugié à Bruxelles, il doit la quitter après la publication du pamphlet Napoléon le Petit. Il décide alors de partir pour Jersey où il vivra de 1852 à 1855. Il habite Marine-Terrace, à la Grève d'Azette, dans le quartier de St Clément, jusqu'en 1855 où, expulsé par les autorités de Jersey, il part pour Guernesey.

C'est sur cette île qu'il écrit Les Châtiments, 98 poèmes sur sa colère et son indignation face au régime de Napoléon III.

Langues

Étendarts normands dans la rue ès Français à Saint-Hélier
Nom de rue en jersiais : c’est la rue noire à Saint-Ouën

Aux XIXe et XXe siècles, une colonisation importante de Britanniques anglophones a fait de l’anglais de loin la langue la plus parlée de l’île, reléguant le jersiais au statut de langue minoritaire. L’anglais est désormais langue officielle, la langue française reste officielle pour certaines cérémonies et la documentation légale (voir Français de Jersey). Le jersiais, encore couramment utilisé par une petite minorité de la population, est un dialecte normand. Les États de Jersey ont relancé son apprentissage à l’école. Jersey accueille régulièrement la Fête des Rouaisouns.

Exemple de phrase jersiaise :

Tch'est qu' ch'est l'jèrriais ? Ch'est la vielle langue d'Jèrri (Qu’est-ce que le jersiais ? C’est la langue ancestrale de Jersey.)

Le portugais est parlé par une minorité importante de la population issue de l’immigration.

À la campagne, les noms de rue sont le plus souvent en français ou en jersiais. À Saint-Hélier, beaucoup de rues portent deux noms, l’un anglais, l’autre français ou jersiais, mais rares sont les traductions exactes.

L’imprimerie est arrivée à Jersey pour la première fois en 1784 — l’administration autonome de l’île n’avait exigé que douze copies manuscrites de chaque loi ou ordonnance, dont l’une pour chaque paroisse. Un mensuel, Le Magasin de l’île de Jersey, première publication éditée à Jersey, est critique envers les autorités et est fermé après quelques mois.

La Gazette de Jersey, premier hebdomadaire de Jersey, paraît pour la première fois en 1786. La Chronique de Jersey est fondée en 1814 et La Nouvelle Chronique de Jersey la concurrence à partir de 1855. Ces deux titres ont fusionné en 1917 sous le nom de Chroniques de Jersey. C’est Le Constitutionnel qui représente l’opinion conservatrice jersiaise francophone du milieu du XIXe siècle, à partir de 1820.

Le premier journal en langue anglaise à Jersey, le British Press paraît en 1822.

La langue anglaise est permise dans les débats parlementaires des États de Jersey depuis 1900. L’anglais devient prédominant au cours du XXe siècle.

Le dernier journal édité en français à Jersey, Les Chroniques de Jersey, ferme à la fin de 1959 — depuis ce temps-là, il n’y a que des journaux en anglais.

Gastronomie

Enseigne bilingue d’un bar. Le « chien de Bouley » est un monstre légendaire de la localité.

Les fruits de mer sont une spécialité de la région — moules, huîtres, homards, crabes, autres coquillages. Les Jersiais aiment surtout les araignées de mer. On surnommait les îles Anglo-Normandes le royaume de congres et en effet la soupe d’andgulle (soupe de congre) était autrefois un plat très commun.

Les pais au fou (sorte de cassoulet insulaire) donnent un surnom aux Jersiais, Jersey beans, c’est-à-dire des haricots de Jersey en anglais, parce que les Anglais arrivés à Jersey croyaient que les habitants ne mangeaient que des fèves. Beaucoup de Jersiais considèrent ce surnom comme injurieux et préfèrent celui de crapaud.

Les mèrvelles (sorte de beignet en nœud, appelé en anglais Jersey wonder) sont populaires aux fêtes et kermesses.

Le pain jersiais traditionnel est mis au four sur une feuille de choux, avec une deuxième feuille à couvrir, ce qui lui donne un goût particulier.

Le lait jersiais est très riche, mais il n’y a pas de tradition de fabrication de fromage à Jersey. Les Jersiais donnaient la préférence au beurre.

Emblèmes

Au cœur de la ville de Saint-Hélier, cette sculpture rappelle qu’on surnomme les Jersiais — des crapauds. C’est l’animal national du pays.

Trois hypothèses coexistent sur l’origine du drapeau jersiais :

  • C’est un vieux symbole normand que l’on retrouve à Jersey et dans les armoiries de la famille normande-irlandaise Fitzgerald ;
  • C’est le résultat d’une erreur cartographique aux Pays-Bas qui a doté Jersey d’un drapeau irlandais ;
  • C’est la croix rouge du drapeau anglais différencié afin de distinguer les navires jersiais pendant les périodes de neutralité lors de guerres anglo-françaises.

Le drapeau actuel date de 1981 quand le blason et la couronne ont été ajoutés au drapeau par proclamation royale à la suite d’une demande des États de Jersey.

Les trois léopards normands sont tirés du sceau du bailli, mais ont été confirmés comme blason national. Les trois léopards sont librement utilisés par les citoyens de Jersey.

La chanson Ma Normandie est chantée comme hymne lors des jeux du Commonwealth, jeux des Îles, ou autre cérémonie quand il est nécessaire de distinguer les pays qui se servent de God save the Queen. Mais il y a un mouvement populaire pour le remplacement de Ma Normandie par une chanson jersiaise Beautiful Jersey/Man Bieau P'tit Jèrri.

Les Jersiais sont surnommés par leurs voisins insulaires les crapauds (prononcer désormais à la jersiaise ou à l’anglaise "cwapauds") parce que l’on en trouve à Jersey et pas dans les autres îles de la Manche. Les Jersiais se vengent des Guernesiais en les traitant d’« ânes » ou de donkeys selon leur langue.

Économie

Comme en témoigne le siège de la Banque Royale d’Écosse (Royal Bank of Scotland International) à Saint-Hélier, le développement de l’industrie financière à Jersey a transformé l’architecture de la capitale
  • Tourisme (y compris achats détaxés en particulier de parfums) (749 000 visiteurs en 2003, dont 378 900 séjournant ; contribution financière du tourisme en 2003 - 213 millions £) ;
  • Activités financières notamment « paradis fiscal » pour des sociétés (50,2 % de l'économie en 2003) ;
  • Agriculture (légumes, fruits, fleurs, élevage bovin laitier) (1,6 % de l’économie en 2003 ; 5 600 hectares cultivés ; valeur de l’exportation en 2003 - 17 millions £).

L'île est connue pour sa production de pommes de terre de primeur, les Jersey Royal Potatoes, qui a reçu le label européen AOP en 1996[12].

Chiffres

  • Produit intérieur brut 2003 : 2,61 milliards £
  • PIB/habitant 2003 : 34 000 £
  • Impôts sur les revenus 2003 : 367 millions £
  • Impôts (alcools, tabac, essence) 2003 : 47,5 millions £
  • Valeur moyenne d’une maison à trois chambres en 2003 : 347 000 £
  • 52 280 employés en juin 2004
  • chômage moyen par mois en 2004 - 500 personnes

La Chambre de Commerce de Jersey, fondée le 24 février 1768, est la plus vieille du Commonwealth.

La vache jersiaise est originaire de l’île. Depuis 1789, c’est la seule race bovine permise à Jersey.

La récolte de varech se pratique afin de fournir de l’engrais pour les champs. Une particularité de l’agriculture de Jersey est les côtils, champs labourables en pente. Le terrain à plat étant limité, on avait développé la culture des coteaux, surtout pour les pommes de terre et les primeurs, qui reçoivent le maximum de soleil, orientées vers le sud.

Contrebande : dès le XVIIe siècle, le tabac fit l’objet d’une économie parallèle florissante. Elle s’explique par Sir Walter Raleigh, gouverneur de Jersey qui fonda en Amérique une colonie baptisée Virginie. Cette terre lointaine fournit entre autres le tabac. Dès son retour, il ensemence l’île de cette plante. Le tabac y prospéra tant que Jacques Ier d'Angleterre, désirant protéger la production de ses colonies et de ne pas perdre ses bénéfices au fisc anglais qui percevait des droits importants sur le tabac américain, interdit toute exportation hors du Royaume-Uni. Ce fut l’occasion d’une fraude organisée qui perdura jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la production de cidre était considérable, mais la culture des pommes de terre a remplacé celle des pommiers. Depuis 1987, on encourage l’implantation de vieilles variétés jersiaises de pommes dans le but de réintroduire la production commerciale de cidre et d’eau-de-vie de cidre. Une certaine quantité est désormais en vente.

Au XXIe siècle, on recherche la possibilité de produire de la vodka à base de pommes de terre afin de diversifier la production. Il existe des vignobles à Jersey avec une petite production commerciale de vin blanc et rouge.

La spécialisation de Jersey dans la production agricole requérant une importante main d’œuvre saisonnière attira de nombreux Bretons qui souvent finirent par rester sur l’île. L’immigration la plus importante vers Jersey est l’immigration agricole entre 1850 et 1950 (principalement Côtes-d'Armor et Morbihan). Depuis une dizaine d’années, les Portugais ont remplacé les Bretons à Jersey, puis à partir de 2004 les Polonais.

Poste

La poste a longtemps été une compétence de la Couronne depuis l’ouverture du premier bureau postal à Jersey. Le bureau de poste français a été fermé le 1er juin 1843 selon un accord franco-britannique. Les premières boîtes aux lettres publiques dans les îles Britanniques ont été inaugurées le 23 novembre 1852. Les îles anglo-normandes ont donc utilisé les timbres-poste britanniques, depuis la création de ces derniers en mai 1840. Il s’y est ajouté pendant l’occupation allemande de 1940 à 1945 des timbres apparemment locaux, mais en réalité émis pour le compte de la poste britannique, par les receveurs des postes des deux îles pour faire face à l’impossibilité de s’approvisionner en timbres au Royaume-Uni.

Mais depuis 1969, la compétence postale a été transférée par le Royaume-Uni aux bailliages de Jersey et de Guernesey. Dès lors, Jersey a émis ses propres timbres et les figurines de Jersey ont dès lors remplacé les timbres britanniques dans cette île.

De nombreuses études philatéliques ont porté sur les marques postales et timbres britanniques oblitérés à Jersey avant 1969 et notamment pendant l’occupation allemande de 1940 à 1945.

Monnaie

Distributeurs jumeaux à Saint-Hélier : à gauche, billets anglais ; à droite, billets jersiais

La livre jersiaise (billets de banque et pièces de monnaie émis par les États de Jersey) circule librement à côté de billets de banque anglais, guernesiais et écossais et pièces de monnaie de Guernesey et du Royaume-Uni. Des banques proposent un choix de distributeurs de billets afin que les clients puissent retirer des billets de banque jersiais ou anglais selon leurs besoins.

Billets de banque

Chacun des billets jersiais porte un portrait de la Reine, avec la tête d’une vache jersiaise en filigrane.

  • 1 livre : vert, l’église paroissiale de Saint-Hélier
    • depuis 2004, un billet commémoratif d’une livre circule pour fêter les 800 ans d’indépendance jersiaise. Il est en vert et or avec une représentation du château Mont-Orgueil (Saint-Martin).
  • 5 livres : pourpre, le phare de la Corbière (Saint-Brélade)
  • 10 livres : rouge, la Bataille de Jersey, 1781 (Saint-Hélier)
  • 20 livres : bleu, le manoir de Saint-Ouën
  • 50 livres : brun, la Maison du Gouverneur (Saint-Sauveur)
Pièces de monnaie

Chacune des pièces jersiaises porte l’effigie de la Reine et la devise Bailiwick of Jersey (Bailliage de Jersey)

  • 1 penny : la tour du Hocq (Saint-Clément)
  • 2 pence : l’Hermitage de saint Hélier
  • 5 pence : la tour de l’Avarizon (Grouville)
  • 10 pence : la Pouquelaye de Faldouet (dolmen à Saint-Martin)
  • 20 pence : le phare de la Corbière (Saint-Brélade)
  • 50 pence : le château de Grosnez (Saint-Ouën)

Bien que le Royaume-Uni ait remplacé son billet d’une livre par une pièce, Jersey a gardé son billet et émet également une pièce. La pièce jersiaise présente une image différente chaque année - jusqu’ici on a présenté des séries d’héraldique et de navires historiques. À l’entour du bord, il y a la devise Insula Caesarea ("île de Jersey" en latin). On a introduit une pièce de 2 livres, mais elles sont rares.

Transports

Condor 10 à Saint-Malo effectuant la traversée vers Jersey et Guernesey

Par bateau

Un grand nombre de liaisons quotidiennes se font par ferry depuis la France :

Depuis l'Angleterre :

Entre les îles anglo-normandes :

Par avion

Jersey est également relié à Paris et Zurich.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Galerie

Notes et références

  1. À parité avec la livre sterling.
  2. UTC+1 à l'heure d'été
  3. Dictionnaire Jersiais-Français, Le Maistre, Jersey 1966
  4. Site de la Cour internationale de Justice - décision iles des Écréhous et des Minquiers - consulté le 6 mai 2008
  5. T.F.Hoad, English Etymology, OUP.
  6. F.de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche., éd. Picard 1986.
  7. Statistics Unit
  8. World Factbook Redirect — Central Intelligence Agency
  9. (Information basée sur un document intitulé L’Organisation politique et administrative des États de Jersey édité par les États de Jersey)
  10. Voir Loi de 1804 revisée 2004, art. 14 texte disponible.
  11. Voir les arguments du défendeur Richard Falle, seigneur de la Fosse cf. texte de 2003
  12. (fr) Jersey Royal Potatoes, Base DOOR, Commission européenne -Agriculture et Alimentation. Consulté le 13 novembre 2010.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jersey de Wikipédia en français (auteurs)

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