Jeux olympiques d'hiver de 1968

Jeux olympiques d'hiver de 1968
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Jeux olympiques d'hiver de 1968
1968 Grenoble.gif
Ville hôte Grenoble
Pays hôte Drapeau de France France
Date Du 6 au 18 février 1968
Ouverture officielle par Charles de Gaulle
Président de la République française
Participants
Pays 37
Athlètes 1 171
(960 masc. et 211 fém.)
Compétition
Nombre de sports 6
Épreuves 35
Symboles
Serment olympique Léo Lacroix
Skieur alpin français
Flamme olympique Alain Calmat
Patineur artistique
Mascotte Schuss le skieur
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Les Xes Jeux olympiques d'hiver ont eu lieu à Grenoble (Isère, France) entre les 6 et 18 février 1968. C’est la deuxième fois que la France accueille cet évènement après les Jeux olympiques d'hiver de 1924 de Chamonix.

Les Jeux olympiques de Grenoble ont notamment été marqués par le triomphe de Jean-Claude Killy, qui a remporté trois médailles d'or dans les trois disciplines de ski alpin.

Sommaire

Sélection de la ville-hôte

Le 28 janvier 1964, Grenoble est désigné ville organisatrice des JO de 1968 au détriment des autres villes candidates : Calgary (Canada), Lahti (Finlande), Sapporo (Japon), Oslo (Norvège) et Lake Placid (États-Unis).

Organisation

La présidence du Comité d'Organisation des Jeux olympiques (C.O.J.O) de Grenoble est tenue par Albert Michallon, chirurgien de profession et maire de Grenoble entre 1959 et 1965.

Dans le cadre de la participation militaire aux Xe Jeux olympiques d’hiver, le ministère des Armées a mis sur pied un état-major de commandement auprès du comité d’organisation, placé sous la direction du général Kretz. Plusieurs unités sont mobilisées, principalement plus de 1 500 hommes de la 27e Brigade Alpine, quatre compagnies de main-d’œuvre fournies par des régiments d’infanterie, des unités du Train et du Génie, du personnel sanitaire issu en grande partie de l’hôpital militaire de Grenoble et plus de 4 000 gendarmes.

Sites des compétitions

Grenoble est situé au croisement de trois massifs alpins : Belledonne, Chartreuse et Vercors, en raison de sa faible altitude, de nombreuses épreuves sont organisées hors de la ville.

Site de Chamrousse (1968)

Plusieurs sites sont retenus pour l'organisation des différentes épreuves. Ainsi, la station de sports d'hiver de Chamrousse accueille les épreuves de ski alpin, Autrans les épreuves de ski de fond, de biathlon, de saut à ski (petit tremplin de 70 mètres) et de combiné nordique, Saint-Nizier-du-Moucherotte accueille l'autre tremplin de 90 mètres de saut à ski, l'Alpe d'Huez le bobsleigh et Villard-de-Lans la luge.

La ville de Grenoble accueille, quant à elle, les épreuves de patinage artistique et de hockey sur glace au Stade de glace, renommé par la suite Palais des sports, tandis que le patinage de vitesse se déroule sur l'anneau de vitesse jouxtant le Palais des sports dans le parc Paul Mistral.

La cérémonie d'ouverture se déroula dans un stade provisoire de 60 000 places surmonté d'un escalier monumental de 96 marches aboutissant à la vasque olympique. Ce stade était situé à l'époque à l'emplacement actuel des immeubles de la galerie de l'Arlequin, dans le sud de Grenoble. C'est le patineur Alain Calmat qui embrasa la vasque olympique à 16h10. La cérémonie de clôture se déroula quant à elle au Stade de Glace, où des Dauphinoises en costume traditionnel transmettent la flamme aux Japonaises en kimono de Sapporo, où se dérouleront les prochains jeux de 1972.

Faits marquants

Autour des J.O.

  • Grenoble lance la première mascotte de l'histoire des Jeux avec Schuss le skieur, bien que non officielle, l'idée sera reprise par la suite pour chaque Jeux olympiques.
Village olympique de nos jours
  • Avec l'organisation de ces J.O., c'est l'occasion pour Grenoble de profiter d'un certain nombre de réaménagements : construction d'un nouvel Hôtel de ville dans le parc Paul Mistral, d'un nouvel Hôtel de police, d'une nouvelle gare ferroviaire, de 3 tours résidentielles hautes de 92 mètres (les plus hautes tours habitées d'Europe en 1968), d'une nouvelle gare routière, de l'hôpital Sud (à Échirolles), construction d'Alpexpo, du Palais des Sports, de la Maison de la culture MC2, de la patinoire Clemenceau (devenue depuis Halle Clemenceau). Le village olympique est transformé après l'évènement en un quartier de 1 800 logements, le quartier Malherbe (centre de presse). Le déroulement des jeux, coïncide également avec l'inauguration du Musée dauphinois dans ses nouveaux locaux de l'ancien couvent Sainte-Marie-d'en-haut.
  • Les stations de ski environnantes vont bénéficier de nouvelles routes et surtout de pistes de ski de fonds ou de descente, encore utilisées.

Sur le plan sportif

Arrivée de Jean-Claude Killy lors de la première manche du slalom géant (11 février 1968)
  • Jean-Claude Killy devient un héros national en s'imposant dans les trois disciplines de ski alpin égalisant du même coup la performance réalisée par l'Autrichien Toni Sailer en 1956.
  • La patineuse Américaine Peggy Fleming est la seule représentante de son pays à remporter une médaille d'or.
  • La skieuse française Marielle Goitschel remporte le slalom et succède à sa sœur Christine au palmarès des Jeux olympiques.
  • Une controverse dans l'épreuve féminine de luge éclate avec la disqualification des trois Allemandes de l'Est, qui ont terminé aux trois premières places de l'épreuve, pour avoir chauffé leurs patins.
  • L'Italien Eugenio Monti (40 ans, bobsleigh), qui avait été distingué à Innsbruck pour sa sportivité (en donnant un écrou à l'équipage britannique, il avait permis à celui-ci de gagner la médaille d'or) remporte le titre en bob à deux et en bob à quatre. Ses deux médailles d'or, à l'âge de quarante ans, sont une consécration pour celui qui fut neuf fois champion du monde[1].

Médias

Les JO de Grenoble sont l'occasion d'innover, avec pour la première fois dans l'histoire des JO, des images télévisées en couleur. C'est l'ORTF qui s'occupe de la retransmission des Jeux, qui rassemblent plus de 500 millions de téléspectateurs. Pour améliorer cette retransmission, l'ORTF a installé une Maison de la Radio et de la Télévision sur 6 000 m² dans le quartier Malherbe[2].

Sports et disciplines

Dossard utilisé pendant les jeux
La fondeuse suédoise Toini Gustafsson, double médaille d'or
 

Nations participantes

Les 37 délégations participantes
(le nombre d'engagés est indiqué entre parenthèses)
Afrique Amériques Asie Europe Océanie
1 pays 4 pays 6 pays 24 pays 2 pays

Médailles

Rang Nations médaille d'or , Jeux olympiques médaille d'argent , Jeux olympiques médaille de bronze , Jeux olympiques Total
1 Drapeau de Norvège Norvège 6 6 2 14
2 Drapeau : URSS Union soviétique 5 5 3 13
3 Drapeau de France France 4 3 2 9
4 Drapeau d'Italie Italie 4 0 0 4
5 Drapeau d'Autriche Autriche 3 4 4 11
6 Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas 3 3 3 9
7 Drapeau de Suède Suède 3 2 3 8
8 Drapeau d'Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 2 2 3 7
9 Drapeau des États-Unis États-Unis 1 5 1 7
10 Drapeau de Finlande Finlande 1 2 2 5
11 Drapeau d'Allemagne de l'Est République démocratique allemande 1 2 2 5
12 Drapeau Tchécoslovaquie 1 2 1 4
13 Drapeau du Canada Canada 1 1 1 3
14 Drapeau de Suisse Suisse 0 2 4 6
15 Drapeau de Roumanie Roumanie 0 0 1 1

Voir aussi

Notes et références

  1. (fr) Eugenio Monti, médaille d'or en bob à 40 ans, olympic.org.
  2. Les Nouvelles de Grenoble, n°117, Février 2008, p 29.

Lien externe

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