Joachim Jerome Quiot du Passage

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Origine France France
Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Joachim Jérôme Quiot du Passage, né le 9 février 1775 à Alixan (Drôme) et mort le 12 janvier 1849, est un général de brigade et maréchal de camp français de la Révolution et de l'Empire.

Sommaire

Biographie

Guerres de la Révolution française

Il est fils de parents honorés dans le tiers état. Quiot avait à peine seize ans lorsqu’il partit pour l’armée des Alpes comme simple grenadier au 3e bataillon de volontaires de la Drôme, où Claude Victor-Perrin, futur maréchal, était instructeur. Successivement caporal et sergent-major, il fut élu capitaine en 1793, fit ses premières armes au siège de Toulon, et passa ensuite à l’armée des Pyrénées orientales, où on lui confia le commandement d’un bataillon de chasseurs formé de l’élite des corps et constamment exposés aux avant-postes. Il assista aux prises de Collioure, du fort Saint-Elme et de Figuières, à la bataille de Boulon et au siège de Rosés, qui termina la guerre des Pyrénées.

Envoyé en Italie après la paix de Bâle, Quiot y retrouva Victor, son ancien camarade, qui, devenu général, le prit auprès de lui comme aide-de-camp. À Rivoli, conduisant 300 hommes de la 18e demi-brigade, il enleva une des positions les plus difficiles et eut le bras traversé par une balle. À la bataille de La Favorite, il fit mettre bas les armes à 200 Autrichiens du corps de Provera, et eut le même jour son cheval tué en conduisant un bataillon de la terrible 57e à l’attaque du château. Nommé chef de bataillon sur le champ de bataille de Vérone, le 26 mars 1799, Quiot se trouva aux journées de la bataille de la Trebbie et de Fassano qui firent perdre momentanément à la France l’Italie. Il y rentra l’année suivante avec l’armée de réserve, et eut le commandement de la colonne de gauche de la division Victor qui tourna le village de Marengo la veille de la bataille de Marengo.

Guerres de l’Empire

Membre de la Légion d'honneur à sa création, Quiot passa auprès du maréchal Lannes, combattit à la bataille d'Ulm, à Hollabrunn, à Austerlitz, et fut nommé le 27 décembre 1805 colonel du 18e régiment de ligne, à la tête duquel il fut blessé à la bataille d'Iéna, en enlevant le village de Wierzen-Hellingen où s’appuyait l’aile gauche des Prussiens. Ce nouveau fait d’armes lui mérita la décoration d’officier de la Légion d'honneur.

Après la paix de Tilsitt, le colonel Quiot suivit le 5e corps en Espagne, et obtint le titre de baron d’Empire après le second siège de Saragosse.

En Andalousie, en 1810, lors du passage de la Sierra-Moréna, il attaqua la division espagnole du général Lascy, retranchée dans le défilé de Spena-Perros, la battit complètement, lui fit 800 prisonniers et s’empara des drapeaux des régiments des gardes espagnoles et de Jaén. Au siège de Badajoz, étant major de tranchée, il repoussa deux sorties de la garnison et reçut dans la seconde un biscaïen à la tête.

Après la bataille de la Gébora, où il mérita les éloges du maréchal duc de Dalmatie, il vint au siège de Campo-Mayor dont il fut nommé gouverneur ; les brèches de la place n’étaient pas encore réparées, lorsqu’il apprit que 15.000 Anglo-Hanovriens, venant de Lisbonne sous la conduite de Beresford, n’étaient plus qu’à trois lieues. En quelques instants toute la division Latour-Maubourg, prévenue par lui et réunie devant la ville, put commencer son mouvement de retraite sur Badajoz. Pendant ce temps, Quiot, après avoir formé son régiment en trois bataillons carrés, soutenait les charges de la cavalerie ennemie opérées dans une plaine large de quatre lieues, sous la protection de six pièces d’artillerie légère. Ce mouvement rétrograde, effectué avec le plus grand succès par trois bataillons devant une armée, valut au colonel Quiot un témoignage particulier de la satisfaction du duc de Trévise, qui obtint pour lui de l’Empereur le grade de général de brigade le 19 mai 1811. Le 100e régiment lui offrit une épée d’honneur comme gage d’attachement et de reconnaissance.

Employé dans son nouveau grade avec le 3e corps en Espagne, il marcha contre le général Francisco Ballesteros, le battit à la bataille d'Albuera, y fut atteint d’un coup de baïonnette à la cuisse gauche ; le battit ensuite à l’embouchure de la Guadiana et le força d’aller chercher par mer un refuge à Cadix.

Le général Quiot revenu en France pour prendre quelque repos, rentra en ligne dans les rangs du 1er corps après la rupture de l’armistice de 1813. À Kulm, le 30 août, chargé d’attaquer le corps prussien de Kleist, il avait déjà culbuté la lre ligne ennemie, fait 2.000 prisonniers et enlevé quatre pièces de canon, lorsqu’une fausse direction donnée aux troupes chargées de le soutenir, compromit toute sa brigade, dont la moitié fut bientôt mise hors de combat. Blessé lui-même dangereusement à l’épaule et fait prisonnier de guerre, il fut conduit en Bohême et de là en Hongrie, d’où il ne revint qu’après la paix de 1814.

À sa rentrée en France, il obtint successivement la croix de Saint-Louis, le commandement du département de la Drôme et la croix de commandeur. Au retour de Napoléon Ier, il sollicita sa mise en disponibilité ; mais au bruit d’une coalition contre la France, il reprit du service dans le 1er corps de l’armée du Nord. Il commandait la 1re division du Ier corps de l'Armée du Nord en 1815 (Jean-Baptiste Drouet d'Erlon) en remplacement du général François Allix de Vaux comte de Freudeuthal. Il fit la campagne de Waterloo.

Restauration

Dans les premières années de la Restauration, il commanda les subdivisions de la Drôme et de l’Isère. Élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur, le 17 août 1822, et nommé lieutenant-général le 30 juillet 1823, il obtint la pension de retraite en mai 1831. Retiré dans sa terre du Passage, département de l’Isère, il fut pendant plusieurs sessions membre du conseil général. Il est mort à La Balme, près Grenoble, le 12 janvier 1850.

Le nom du général Quiot est inscrit sur le côté Sud de l’arc de triomphe de l’Étoile.

États de service

Décoration, titres, hommages

Source

« Joachim Jérôme Quiot du Passage », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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