Johann Gottlieb Fichte

Johann Gottlieb Fichte
Johann Gottlieb Fichte
Philosophe allemand
XIXe siècle
Johann Gottlieb Fichte.jpg

Naissance 19 mai 1762 (Rammenau en Lusace)
Décès 27 janvier 1814 (à 51 ans) (Berlin)
École/tradition Idéalisme allemand
Principaux intérêts Métaphysique, théologie, religion, éthique, politique
Idées remarquables Moi absolu
Œuvres principales Doctrine de la science[1],
Doctrine du droit,
Discours à la nation allemande
Influencé par Platon, Jean, Machiavel, Descartes, Spinoza, Rousseau, Kant, Jacobi
A influencé Romantisme allemand, Hölderlin, Hegel, Schelling, Kierkegaard, Xavier Léon, Bernard Bourgeois

Johann Gottlieb Fichte (19 mai 1762, Rammenau en Lusace - 27 janvier 1814, Berlin) est un philosophe allemand du XIXe siècle.

Sommaire

Biographie

Johann Gottlieb Fichte est né en Saxe et vient d'une famille aux revenus relativement modestes[évasif]. « Il descendait d'une famille suédoise, établie en Allemagne pendant la guerre de Trente Ans. Son père, simple mercier et fabricant de rubans, n'aurait pu lui donner une bien haute éducation, si un voisin, qui avait remarqué chez l'enfant d'heureuses dispositions, n'eût pris soin de le faire instruire à ses frais » précise le Grand Dictionnaire Larousse du XIXe siècle.

Formé à l'École régionale de Pforta, il poursuit des études de théologie à Iéna et à cette occasion découvre la philosophie. N'ayant pas été retenu dans les fonctions cléricales, il se fait précepteur à Königsberg. Il dispense des cours notamment sur la philosophie critique de Kant qu'il étudiera avec ferveur. Il est également un disciple[évasif] de Lessing.

Il doit son premier succès à un malentendu : son premier essai Essai d'une critique de toute révélation (1792) est publié anonymement et le public l'attribue à Emmanuel Kant.

La Révolution française

Dès 1789, Fichte demande une place de prédicateur auprès des armées françaises et pense s'installer en France. Fichte prend part aux débats concernant la révolution française dans les années 1793-1794 où seront publiés :

  • Demande aux princes en restitution de la liberté de penser
  • Contributions pour rectifier le jugement du public sur la Révolution française.

Ces textes soutiendront les évènements français et souligneront par ailleurs la dignité de l'homme, ses droits, et la faculté qu'a le peuple de modifier la constitution du pays auquel il appartient. Cela s'oppose à l'aisance confortable que le clergé et la noblesse s'étaient assurée, puisque les privilèges peuvent être abolis par la volonté du peuple, conformément au principe de contrat social. C'est en écrivant son ouvrage sur la Révolution qu'il déclare recevoir les premiers pressentiments de son système philosophique[2].

Enseignement philosophique

Fichte devient en 1793 professeur de philosophie à Iéna, où il suscite un grand enthousiasme par son éloquence, ainsi que par la nouveauté de ses idées.

Tandis que ses cours prodigués à Iéna deviennent célèbres, il écrit :

  • en 1794 Leçon sur la destination du savant (all. Über die Bestimmung des Gelehrten)
  • en 1796 Fondements du Droit naturel (deuxième partie du livre publiée en 1797) (all. Grundlage des Naturrechts)
  • en 1798 Système d'éthique (all. System der Sittenlehre)

La réalité n'est rien d'autre que l'effort du Moi transcendantal pour prendre conscience de soi comme liberté. Pour ce faire, il doit s'opposer à lui-même une limite, un non-moi. Aussi toute réalité doit être déduite, c'est-à-dire exposée comme condition nécessaire de cette prise de conscience. Pour autant, on ne saurait parvenir à la suppression de toute limite, l'homme continue à progresser après sa mort, comme le voulait Kant dans ses postulats de la Raison pratique.

Dans le Fondement du Droit naturel, Fichte découvre l'intersubjectivité, l'appel d'un autre moi que moi comme condition de ma propre conscience de moi-même. Ainsi autrui est moins celui qui me limite, me fait prendre conscience que je ne suis pas absolu, que je ne suis pas Dieu, que celui qui me provoque à l'infinie liberté dont je suis porteur. Il assimile cet appel à l'éducation (Fichte connaissait le pédagogue suisse Johann Heinrich Pestalozzi). En ce sens, Fichte peut être considéré comme le fondateur de la philosophie de l'éducation moderne, et sans doute de toute la philosophie post-kantienne, hantée par la question d'autrui. Il théorise la possibilité d'influencer autrui sans le soumettre à une contrainte. Le Droit est cependant distinct de l'Ethique. Il naît de la possibilité qu'a le sujet de ne pas reconnaître autrui comme un autre moi. Il faut alors lui opposer une contrainte. Enfin, si l'éducation a pour fin la liberté, elle suppose une souveraineté absolue des parents sur leur progéniture.

En 1798 on propose à Fichte un poste dans un nouveau type d'école centrale (université) à Mayence sous le patronage de la République française. Fichte esquisse alors le projet d’un institut pédagogique purement scientifique mais il ne répond pas à cette invitation.

En 1799 il est accusé d'athéisme et se voit assailli d'ennemis qui ne partagent pas ses vues sur la Révolution. Il doit donc démissionner et quitter la ville d'Iéna.

Il publie en 1800 L'État commercial fermé puis achève quatre ans plus tard ce qu'il avait commencé en 1797 sous le titre de Doctrine de la science.

Entre 1804 et 1805, Fichte expose quatre fois, à Berlin puis à Erlangen, sa Doctrine de la science.

Il enseigne à Berlin où il devient en 1811 recteur de l'université. Mais, il ne délaisse pas pour autant la réflexion philosophique. Sa reconnaissance n'a toutefois pas résisté au succès de son successeur Georg Wilhelm Friedrich Hegel.

La Nation et l'État

Alors que Fichte est prêt à combattre contre ses compatriotes pour la République, il change de position en 1806 avec les guerres napoléoniennes, car il estime que la France n'apporte plus la liberté mais la tyrannie. Lors de l'invasion des Français en Prusse, il prononça ses Discours à la nation allemande, en 1807, qui ranimèrent vivement l'esprit public contre la France. Déçu par la franc-maçonnerie dont il fut membre [réf. nécessaire], il opposa à la réalité de la franc-maçonnerie de son temps l'idéal maçonnique, à savoir celui d'une élite dont la mission est de propager le modèle d'une organisation nouvelle de l'humanité.

Pour Fichte, la Nation se détermine de façon objective par la culture, l'histoire et la langue. Certaines nations ont su conserver au cours des âges la langue originelle de leurs ancêtres, ce sont les « nations-mères ». Le peuple allemand, supposé avoir conservé sa langue depuis l'antiquité est ainsi une de ces nations-mères, par opposition aux nations de langues latines, puisque celles-ci ont oublié le latin antique au bénéfice de nouvelles langues dérivées. Le peuple allemand doit s'unifier. Fichte est ainsi un des premiers penseurs pangermanistes.

La Nation s'incarne dans l'État, lequel représente et décide « l'orientation de toutes les forces individuelles vers la finalité de l'espèce[3] ». L'État doit être démocratique, assurant la liberté de chacun, et la possibilité pour chacun d'avoir une vie heureuse et profitable, en assurant une distribution équitable des richesses. L'homme « doit travailler sans angoisse, avec plaisir et joie, et avoir du temps de reste pour élever son esprit et son regard au ciel pour la contemplation duquel il est formé... C'est là son droit puisque enfin il est homme[4] ».

Doctrine de la science

Tombe de Fichte et de son épouse (à gauche) au cimetière de Dorotheenstadt de Berlin

Dans le but de compléter le système de Kant et de donner une base inébranlable aux connaissances humaines, Fichte imagina une théorie qu'il appelle la Doctrine de la science : partant de la seule idée du moi, il prétend en faire sortir la notion du monde et celle de Dieu même. Ce système est connu sous le nom d'idéalisme transcendantal. Il le modifia lui-même considérablement dans la suite, et tomba dans une espèce de panthéisme. Il reconnut enfin la vanité de la spéculation et la nécessité de s'en rapporter aux convictions naturelles de la conscience.

Les commentateurs contemporains, comme Alexis Philonenko, tendent cependant à souligner plutôt la profonde unité de la pensée de Fichte. Ses revirements seraient plus apparents que réels.

Il décède en 1814 du typhus.

Influence

Fichte et l'idéalisme allemand

Fichte eut un grand nombre de disciples, entre autres Schelling, qui devint ensuite son adversaire, puis Hegel qui prit sa succession à l'université de Berlin.

Mais ce fut d'abord Hölderlin, son auditeur direct à Iéna en 1794-1795, qui transmit sa « réception » critique[5] de l'enseignement de Fichte, reconnu par lui comme un « titan », à ses anciens compagnons du Stift de Tübingen Hegel et Schelling, lesquels « entendirent » plus ou moins bien, et après coup pour ce qui est de Schelling, l'objection de Hölderlin à l'idéalisme allemand dont celui-ci participe[6], et qui est justement en train de se former, après Fichte, autour du « trèfle » fondateur : HölderlinHegelSchelling. L'objection capitale de Hölderlin dans [Être, jugement], c'est qu' « il ne faut pas confondre l'être avec l'identité » (« Aber dieses Seyn muss nicht mit der Identität verwechselt werden »). L'influence de Fichte sur Hölderlin, via aussi celle que le philosophe de Iéna (à quelques foulées de cheval de Weimar) exerce sur la pensée de Schiller, est également grande dans le corps de l'œuvre poétique de Hölderlin, par rapport à l'aspect philosophique, et d'une manière plus masquée en plein absolutisme des « pays allemands » — politique (les idées révolutionnaires « jacobines » de Fichte), que revêt la pensée poétique hölderlinienne: dans le roman solaire Hypérion ou l'ermite de Grèce surtout, ainsi que peut-être dans ce poème « parfait », mais qui pourrait être « à clé », qu'est Moitié de la vie (Hälfte des Lebens)[7].

Fichte et la France

Fichte connut une première réception en France pendant la Révolution française de 1789. Il est lu comme une philosophie pour sans-culottes. Parmi ses étudiants, il compte le Français Claude Camille Perret en 1793[8]. En 1795, Fichte est cité avec Kant dans le Moniteur universel. Son expression "Je suis Dieu" est connue en 1797.

Madame de Staël rend Fichte populaire dans son livre De l'Allemagne. Victor Cousin le mentionne dans ses cours. Mais Fichte ne commence à être traduit qu'au milieu du XIXe siècle par Grimbolt, F. Bouilier, Jules Barni[9]. C'est seulement sous la Troisième République que Fichte trouve en France sa pleine réception en particulier avec Xavier Léon. Jaurès écrit deux livres sur Fichte.

Fichte est surtout connu en France pour être le concepteur de la théorie de la Nation allemande, fondée sur le droit du sang. En cela il est traditionnellement opposé à Ernest Renan (qui se rattache au droit du sol). Ses Discours à la Nation allemande renferment également un programme pédagogique. Il prononça ses discours lors de l'invasion des Français en Prusse.

Il fut considéré comme un des initiateurs du mouvement pangermaniste par Victor Delbos, Emile Boutroux ou Charles Andler. Mais Xavier Léon et Victor Basch ont montré au contraire son attachement aux valeurs rationalistes, républicaines et démocratiques.

Vocabulaire

Colonne en mémoire de Fichte dans le parc du château de Rammenau
Plaque sur la colonne

(Bernard Bourgeois, Fichte, Editions Ellipses, 2000, p. 55-62)

  • Agir
  • A priori / a posteriori
  • Concept
  • Conscience de soi
  • Conditionner / Déterminer
  • Déduction / Dérivation
  • Doctrine de la science
  • Etre
  • Genèse
  • Hiatus
  • Idéalisme / Réalisme
  • Intuition intellectuelle
  • Moïté (Ichheit)
  • Pratique / Théorique
  • Synthèse quintuple

Bibliographie

Liste de ses œuvres

  • Essai d'une critique de toute révélation (1792), trad. Jean-Christophe Goddard, Vrin, 1988, 220 p.
  • Considérations sur la Révolution française (1793), trad. Jules Barni (1858), rééd. Paris, Payot, 1974
  • Méditations personnelles sur la philosophie élémentaire (hiver 1793), trad. Isabelle Thomas-Fogiel, Vrin, 1999, 210 p. "Brouillon". La première des "quinze versions de la Doctrine de la science [WL]" (Wissenschaftslehre) (selon Isabelle Thomas-Fogiel)
  • Conférences sur la destination du savant (1794), trad. Jean-Louis Vieillard-Baron, Vrin, 1969, 2° éd. corrigée 1980, 166 p.
  • Sur le concept de la Doctrine de la science ou de ce que l'on appelle philosophie (1794-1798), trad. L. Ferry et A. Renaut, in Essais philosophiques choisis, Vrin, 1984 [4]. Écrit programmatique.
  • Les principes de la Doctrine de la science (Grundlage der gesammten Wissenschaftslehre, juin 1794), trad. A. Philonenko, in Oeuvres choisies de philosophie première, Vrin, 1980, p. 11-180 [5]. Trad. partielle Jean-Christophe Goddard : Assise fondamentale de la Doctrine de la science, Ellipses, 1999, p. 34-51. Première des trois WL-sources selon I. Thomas-Fogiel.
  • Destination de l'homme de lettres (Über die Bestimmung des Gelehrten, 1794), trad. Michel Nicolas, 1838 ; Conférences sur la destination du savant, trad. Jean-Louis Vieillard-Baron, Paris, Vrin, 1969, revue 1980* Précis de ce qui est propre à la Doctrine de la science au point de vue de la faculté théorique (1795), trad. in Oeuvres choisies de philosophie première, p. 181-238. [6]
  • Sur l'esprit et la lettre dans la philosophie (1795, 1re éd. 1800), trad. in Essais philosophiques choisis, Vrin, 1984. Application de la Doctrine de la science à l'esthétique.
  • Fondement du droit naturel selon les principes de la Doctrine de la science (1796-1797, Grundlage des Naturrechts), trad. Alain Renaut, Paris, PUF, 1984. Application de la Doctrine de la science au droit.
  • Première introduction à la Doctrine de la science (1797), Seconde introduction à la Doctrine de la science (1797), trad. (de la première version) A. Philonenko in Oeuvres choisies de philosophie première, Vrin, 1972, p. 265-312. Philosophie populaire de la Doctrine de la science
  • La Doctrine de la science Nova Methodo (1798), trad. I. Radrizzani, Lausanne, L'Âge d'homme, 1989. Trad. I. Thomas-Fogiel, Livre de poche, 2000, 310 p.
  • Nouvelle présentation de la Doctrine de la science (1797-1798), trad. I. Thomas-Fogiel, Paris, Vrin, 1999, 192 p. Avant-propos + Première introduction (deuxième version) + Seconde introduction (deuxième version) + Essai d'une nouvelle présentation de la Doctrine de la science, suite.

[7]

  • Le système de l'éthique selon les principes de la Doctrine de la science (System der Sittenlehre, mars 1798), trad. P. Naulin, Paris, PUF, 1986. Application de la Doctrine de la science à l'éthique
  • "Sur le fondement de notre croyance en une divine Providence" (janv. 1798), "Appel au public contre l'accusation d'athéisme" (1799), et la querelle de l'athéisme (Atheismusstreit, 1797-1800) : La Querelle de l'athéisme et divers textes sur la religion, trad. J.-C. Goddard, Vrin, 1993, 296 p. [8]
  • La destination de l'homme (Die Destimmung des Menschen, 1800), trad. Auguste Théodore Hilaire Barchou de Penhoën, 1832; trad. J.-C. Goddard, Paris, Garnier-Flammarion, 1995. Philosophie populaire de la Doctrine de la science.
  • L'État commercial fermé 1800, trad. Daniel Schulthess, Lausanne, L'Âge d'homme, 1980
  • Rapport clair comme le jour. Sur le caractère propre de la philosophie nouvelle [(de) Sonnenklarer Bericht an das grössere Publicum über das eigentliche Wesen der neuesten Philosophie, 1801], trad. A. Valensin et P.-Ph. Druet, Vrin, 1986, p. 13-98. Philosophie populaire de la Doctrine de la science.
  • Doctrine de la science (exposé de 1801-1802) (Darstellung der Wissenschaftslehre), trad. A. Philonenko : Écrits de philosophie première", Vrin, 2° éd. 1972, 2 vol. Philosophie populaire de la Doctrine de la science [WL].
  • La Philosophie de la maçonnerie et autres textes (1802-1803), trad., Vrin, « Bibliothèque des Textes Philosophiques », 240 p. ISBN : 978-2-7116-1241-3
  • La théorie de la science (exposé de 1804) (Die Wissenschaftslehre), trad. Didier Julia, Aubier-Montaigne, 1967
  • La Doctrine de la science de 1805, trad. I. Thomas-Fogiel, Cerf, 2006, 210 p. Deuxième des trois WL-sources selon I. Thomas-Fogiel.
  • Le Caractère de l'époque actuelle (Grundzüge des gegenwärtigen Zeitalters, 1805), trad. I. Radrizzani, Paris, Vrin, 1990, 274 p. Philosophie populaire de la Doctrine de la science [9]
  • Méthode pour arriver à la Vie heureuse (1806) [(de) Anweisung zum seeligen Leben], trad. François Bouillier, 1845, rééd. Éditions Sulliver, 2000 ; Initiation à la vie bienheureuse, ou La doctrine de la religion, trad. M. Rouché, Paris, Aubier, 1944. Application de la Doctrine de la science à la religion.
  • Discours à la nation allemande (Reden an die deutsche Nation, 1807-1808), trad. Alain Renaut, Paris, Imprimerie Nationale, 1992
  • Silhouette générale de la Doctrine de la science (Die Wissenschaftslehre in ihrem allgemeinen Umrisse, 1810), trad. Pierre-Phippe Druet (1977) in Rapport clair..., Vrin, 1999, p. 159-173. Résumé de la Doctrine de la science.
  • Doctrine de la science. Exposé de 1812 (janv.-mars 1812), trad. Isabelle Thomas-Fogiel, PUF, 2005, 214 p. Troisième des trois WL-sources selon I. Thomas-Fiegel.
  • La doctrine de l'État (Staatslehre, 1813), trad., Vrin, 256 p.
  • Diarium : journal philosophique (mars 1813-août 1814), in Reinhard Lauth, Ultima Inquirenda. Fichtes Bearbeitungen der Wissenschaftslehre im Winter 1913-1814, Stuttgart, 2001. Quinzième et dernière version de la Doctrine de la science [WL].

Éditions, anthologies

  • Une Vie de Fichte a été publiée en 1830 par son fils, Immanuel Hermann von Fichte, professeur à Bonn : Johann Gottlieb Fichtes Leben und literarischer Briefwechsel (1830–31). 2 volumes. Oxford
  • I. H. von Fichte a aussi publié les œuvres complètes de son père : Sämmtliche Werke, Berlin, 8 volumes in-8, 1845-1856.
  • Gesamtausgabe der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, édi. par R. Lauth et H. Jacob, Stuttgart, éd. Frommann, depuis 1962, 28 vol. prévus, en 4 séries : I) Werke, II) Nachgelassene Schriften, III : Briefweschsel, IV : Kollegnachscriften
  • Oeuvres choisies de philosophie première. Doctrine de la science (1794-1797), trad. A. Philonenko, Vrin, 1980, 336 p. [10]
  • Écrits de philosophie première. Doctrine de la science (1801-1802), et textes annexes, trad. A. Philonenko, Vrin, 1964, 2° éd. corrigée 1972, 2 vol., 432 p. [11]
  • Essais philosophiques choisis (1794-1795) : Sur le concept de la Doctrine de la science, Sur l'esprit et la lettre dans la philosophie, De la faculté linguistique et de l'origine du langage, trad. L. Ferry et A. Renaut, Vrin, 1984, 156 p. [12]

Études sur Fichte

Articles sur Fichte

  1. 52ème année, n° 4, mars-avril 2002, p. 35- 55: dossier Fichte. Contient : Christine Noel: "Fichte et le droit au travail" (p. 35) et Olivier Lahbib: "L'éducation chez Fichte d'après les Discours à la nation allemande" (p. 47).
  2. 57ème année, n°1, septembre-octobre 2006, p. 13-28 : Henri Dilberman, "L'Education entre liberté et contrainte, selon le Fondement du droit naturel de Fichte".

Notes et références

  1. Wissenschaftslehre, en abrégé WL.
  2. Martial Guéroult, Etudes sur Fichte, Aubier, 1974, p. 262
  3. Sämtliche Werke, Berlin 1845, tome VII, p. 144.
  4. L'État commercial fermé, Paris 1940, p. 73.
  5. Le texte important de Hölderlin, où celui-ci « discute » avec Fichte, Être, Jugement, ne fut retrouvé qu'en 1960 et publié en 1961 dans la Grande Édition de Stuttgart (Friedrich Beissner) des Oeuvres complètes de Hölderlin. Cf. Friedrich Hölderlin, Fragments de poétique, Édition bilingue de Jean-François Courtine, Imprimerie Nationale Éditions, Paris, 2006, ISBN 2 7427 5991 3 , p. 153-158 pour Être, jugement.
  6. Cf. Jacques Rivelaygue, « La place de Hölderlin dans la vie intellectuelle de son temps », dans: Leçons de métaphysique allemande, Tome I, Paris, Grasset, 1990 (biblio Le Livre de Poche essais), p. 200-208.
  7. Voir Roseline Bonnellier, Sous le soleil de Hölderlin: Oedipe en question - Au premier temps du complexe était la fille, Paris, L'Harmattan, Collection "Études psychanalytiques" , 2010, p. 245-257 ISBN 978-2-296-10411-2 ; ainsi que la thèse de cette auteur, Quatrième partie, Chapitre IV: « Hälfte des Lebens, "Moitié de la vie" de Hölderlin. Le débat avec le « titan » Fichte » p. 643-690, dans: Roseline Bonnellier, « De Hölderlin et la question du père à la théorie de la séduction généralisée de Jean Laplanche : Avancée paradoxale de la traduction d’Œdipe en psychanalyse », thèse du doctorat de psychologie, université Paris-XIII, 2007. Cet ouvrage sur "Hölderlin et la psychanalyse" est également consultable en Allemagne aux Archives de Hölderlin, Bibliothèque du Land de Wurtemberg à Stuttgart Internationale Hölderlin-Bibliographie online Id.-Nr.: 26088052007.0170 [1]. Thèse reproduite par l'Atelier national de reproduction des thèses (diffusion ANRT) [2],Domaine Universitaire du Pont de Bois, BP 60149, 59653 Villeneuve d’Ascq Cedex France, ISBN 978-2-7295-7070-5.
  8. Claude Camille Perret (1769-1834), natif de Dijon, étudiant à Iéna en 1793, secrétaire du général Clarke en Italie puis secrétaire de Napoléon Bonaparte. Il revoit Fichte en 1802 à Berlin. Cf. Fichte, Lettres et témoignages sur la Révolution française, Vrin [3]
  9. Michel Espagne, Les Transferts culturels franco-allemands, PUF, 1999, "Lectures françaises de Fichte".

Voir aussi

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Articles connexes

Sources partielles et liens externes

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Johann Gottlieb Fichte » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)
  • Sur Fichte et l'idéalisme allemand, Hölderlin (voir aussi réf. plus précises: note 7): Roseline Bonnellier, Sous le soleil de Hölderlin: Oedipe en question - Au premier temps du complexe était la fille, Paris, L'Harmattan, Collection "Études psychanalytiques" , 2010, ISBN 978-2-296-10411-2 ; ainsi que Roseline Bonnellier, « De Hölderlin et la question du père à la théorie de la séduction généralisée de Jean Laplanche : Avancée paradoxale de la traduction d’Œdipe en psychanalyse », thèse du doctorat de psychologie, université Paris-XIII, 2007. Cet ouvrage sur "Hölderlin et la psychanalyse" est également consultable en Allemagne aux Archives de Hölderlin, Bibliothèque du Land de Wurtemberg à Stuttgart Internationale Hölderlin-Bibliographie online Id.-Nr.: 26088052007.0170 [13]. Thèse reproduite par l'Atelier national de reproduction des thèses (diffusion ANRT), 2008. [14],Domaine Universitaire du Pont de Bois, BP 60149, 59653 Villeneuve d’Ascq Cedex France, ISBN 978-2-7295-7070-5.

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