Johann Sebastian Bach

Johann Sebastian Bach
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Johann Sebastian Bach Jean-Sébastien Bach
J.S. Bach en 1748 Portrait  par Elias Gottlob Haussmann (1702-1766)Altes Rathaus à Leipzig
J.S. Bach en 1748
Portrait par Elias Gottlob Haussmann (1702-1766)
Altes Rathaus à Leipzig

Surnom 'Le Cantor de Leipzig'
Naissance 31 mars 1685
Eisenach, Duché de Saxe-Eisenach, Saint Empire romain germanique après 1400 Saint-Empire
Décès 28 juillet 1750 (à 65 ans)
Leipzig, Flag of Electoral Saxony.svg Duché de Saxe,
Saint Empire romain germanique après 1400 Saint-Empire
Activité principale Compositeur
Style musique baroque
Activités annexes cantor, organiste
Ascendants Johann Ambrosius Bach
Descendants Wilhelm Friedemann Bach, Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Christian Bach
Œuvres principales

Johann Sebastian Bach (31 mars[1] 1685 - 28 juillet 1750), en français Jean-Sébastien Bach, est un musicien et compositeur allemand.

Membre le plus éminent de la plus prolifique famille de musiciens de l'histoire, sa carrière s'est entièrement déroulée en Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération : il n'a ainsi jamais pu obtenir un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale, malgré la considération de certains souverains allemands (tel Frédéric le Grand) pour le « Cantor de Leipzig ».

Orphelin de bonne heure, sa première formation a été assurée par son père, puis par son frère aîné, mais il a aussi été un autodidacte[2] passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de ses contemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassée[3]. Johann Sebastian Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgue. Sur ces deux derniers instruments, ses dons exceptionnels faisaient l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétendait jouer tout à première vue, et pouvait improviser sur le champ une fugue à trois voix. Il avait aussi une compétence reconnue et très sollicitée en expertise de facture instrumentale.

A la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniques, France et Italie), il en a opéré une synthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il n’ait pas créé de formes musicales nouvelles, il pratiqua tous les genres existant à son époque à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seules quelques-unes ont été imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, en développement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme inspiré d’une profonde foi luthérienne. La musique de J.S. Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement. La principale destination de ses œuvres a beaucoup dépendu des fonctions exercées : pièces pour orgue à Mülhausen ou Weimar, instrumentales et orchestrales à Cöthen, religieuses à Leipzig notamment.

Ses contemporains l’ont souvent considéré comme un musicien austère, trop savant et moins tourné vers l’avenir que certains de ses collègues. Il a formé de nombreux élèves et transmis son savoir à plusieurs fils musiciens pour lesquels il a composé de nombreuses pièces à vocation didactique, ne laissant cependant aucun écrit ou traité. Mais la fin de sa vie a été consacrée à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales ou de cycles synthétisant et concrétisant son apport théorique, constituant une sorte de « testament musical ».

Peu connue de son vivant au dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, son œuvre, comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque : elle a fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinaire valeur artistique. De nos jours, Johann Sebastian Bach est souvent considéré comme un des plus grands compositeurs de tous les temps.

Sommaire

Biographie

Les origines

Comme nombre de musiciens des XVIIe et XVIIIe siècles, Johann Sebastian Bach est issu d'une famille de musiciens : mais la famille Bach, peut-être venue de Hongrie au XVIe siècle et implantée en Thuringe pour pouvoir y pratiquer librement sa confession luthérienne, est la plus nombreuse de toutes[C 1].

Un document probablement établi par Johann Sebastian lui-même donne des informations sur la généalogie et la biographie de cinquante-trois musiciens membres de cette famille ; il est intitulé Ursprung der musicalisch-Bachschen Familie (Origine de la famille des Bach musiciens) et trois copies existent, à défaut du manuscrit autographe[C 2].

De fait, cette famille exerçait une sorte de monopole sur toute la musique pratiquée dans la région : ses membres étaient musiciens de ville, de cour, d'église, cantors, facteurs d'instruments, dominant la vie musicale de toutes les villes de la région, notamment Erfurt, Arnstadt etc. Chaque enfant avait donc son destin déterminé : il suivrait l'enseignement de son père, de ses oncles ou d'un frère aîné, puis suivrait leur trace, celle de ses ancêtres et de ses nombreux cousins.

L'ancêtre Veit Bach, que quatre générations séparent de Johann Sebastian, aurait été meunier, boulanger et joueur de cithare. Son fils Hans Bach avait été le premier musicien professionnel de la famille, et avait eu trois fils également musiciens : Johann (1604-1673), Christoph (1613-1661) et Heinrich (1615-1692) ; parmi les enfants de Christoph, on trouve deux frères jumeaux : Johann Christoph (1645-1693) et Johann Ambrosius (1645-1695), le père de Johann Sebastian, nés à Erfurt qui était un des fiefs de la famille.

Eisenach

Johann Ambrosius Bach, le père de J.S. Bach.

Johann Sebastian Bach naît à Eisenach le 21 mars 1685, selon le calendrier julien alors en usage à Eisenach[4]. La famille Bach est réputée pour ses musiciens, car les Bach qui pratiquent cette profession à l'époque sont déjà au nombre de plusieurs dizaines, exerçant comme musiciens de cour, de ville ou d'église dans la région de Thuringe. Johann Sebastian Bach se situe à la cinquième génération de cette famille depuis le premier ancêtre connu, Veit Bach, meunier et musicien amateur, qui serait venu de Hongrie ou de Slovaquie au XVIe siècle pour fuir des persécutions religieuses, car il était protestant, et se serait installé dans la région à Wechmar.

Johann Sebastian Bach est le dernier des huit enfants de Johann Ambrosius Bach (1645-1695), musicien de ville et trompettiste de cour, et de son épouse Elisabeth, née Lämmerhirt. Il est baptisé dans la confession luthérienne dès le 23 mars à l'église Saint-Georges (Georgenkirche).

Son enfance se passe à Eisenach, et il reçoit sa première éducation musicale de son père, violoniste de talent. Il est aussi initié à la musique religieuse et à l'orgue par un cousin de son père, Johann Christoph Bach qui est l'organiste de l'église Saint-Georges. Il fréquente, à partir de ses huit ans, l'école de latin des dominicains d'Eisenach.

Ohrdruf

Sa mère meurt le 3 mai 1694, alors qu'il vient d'avoir 9 ans. Le 27 novembre suivant, son père se remarie avec une veuve, Barbara Margaretha Bartholomäi née Keul, mais il meurt quelques semaines plus tard, le 20 février 1695. Orphelin dès dix ans, il est recueilli par son frère aîné, Johann Christoph, âgé de vingt-quatre ans, organiste à Ohrdruf et élève de Johann Pachelbel. Dans cette ville, Johann Sebastian fréquente le lycée, acquérant une culture plus approfondie que ses aïeux. Il a pour camarades de classe l'un de ses cousins, Johann Ernst Bach et un ami fidèle, Georg Erdmann. Johann Christoph poursuit son éducation musicale et le forme aux instruments à clavier. Johann Sebastian se montre très doué pour la musique et participe aux revenus de la famille en tant que choriste. Il aime à recopier et étudier les œuvres des compositeurs auxquelles il peut accéder, parfois même contre la volonté de son aîné[5]. La passion d'apprendre restera un de ses traits de caractère et en fera un connaisseur érudit de toutes les cultures musicales européennes[réf. nécessaire].

Lunebourg

Le 19 janvier 1700, Georg Erdmann quitte Ohrdruf pour Lunebourg. Dès le 15 mars suivant, Johann Sebastian Bach le rejoint, parcourant à pied une distance de plus de 300 km : le désir de retrouver son ami et d'alléger la charge de son entretien par l'aîné, qui est marié et père de famille, le décident probablement à ce changement décisif. Il est admis, avec son ami, dans la manécanterie de la Michaelisschule qui accueille les jeunes garçons pauvres ayant une belle voix.

Outre la musique, il y apprend la rhétorique, le latin, le grec et le français. Il fait la connaissance de Georg Böhm, musicien de la Johanniskirche et élève du grand organiste de Hambourg Johann Adam Reinken ; Böhm l'initie au style musical de l'Allemagne du nord. Il côtoie aussi à Lunebourg ou à la cour ducale de Celle des musiciens français émigrés, notamment Thomas de La Selle, élève de Lully : c'est l'approche d'une autre tradition musicale ; il recopie intégralement l'œuvre d'orgue de Nicolas de Grigny, et entame peut-être une correspondance avec François Couperin[réf. nécessaire]. Après la mue de sa voix, il se tourne vers la pratique instrumentale : orgue, clavecin, et violon. Il peut fréquenter la bibliothèque municipale de Lunebourg et les archives de la Johanniskirche qui recèlent de nombreuses partitions des plus grands musiciens de l'époque. En 1701, il se rend à Hambourg et y rencontre Johann Adam Reinken et Vincent Lübeck, deux grands virtuoses titulaires des plus belles orgues de l'Allemagne du nord.

Arnstadt

Église St Boniface, Arnstadt

En janvier 1703, fraîchement diplômé, Bach prend un poste de musicien de cour dans la chapelle du duc Jean-Ernest III de Saxe-Weimar à Weimar, grande ville de Thuringe. Son rôle y est peu clair, mais semble avoir inclus des fonctions serviles et non-musicales[réf. souhaitée]. Durant sa tenure de sept mois à Weimar, il se forge une solide réputation d'organiste. Il est invité à inspecter et inaugurer le nouvel orgue de l'église de Saint Boniface d'Arnstadt, au sud-ouest de Weimar.

En août 1703, il accepte le poste d'organiste de cette église, qui lui assure des fonctions légères, un salaire relativement généreux, et l'accès à un orgue neuf et moderne. La famille de Bach avait toujours entretenu des relations étroites dans cette ville, la plus ancienne de Thuringe. Mais cette période n'est pas sans tensions : il n'est apparemment pas satisfait du chœur. Des conflits éclatent, et il en vient par exemple aux mains avec un bassoniste nommé Geyersbach. Il semble désirer s'éloigner de l'influence familiale, et son absence non autorisée d'Arnstadt pendant plusieurs mois en 1705-1706 lui est reprochée par le consistoire de la ville : il avait rendu visite à Buxtehude pour assister aux fameuses Abendmusiken dans la ville de Lübeck, faisant quatre cents kilomètres à pied pour s'y rendre. C'est à cette époque que Bach achève d'élaborer son art du contrepoint et sa maîtrise des constructions monumentales.

Au retour de Lübeck, le consistoire lui reproche vivement sa nouvelle manière d'accompagner l'office, entrecoupant des strophes et usant d'un contrepoint si riche que le choral n'en est plus reconnaissable. Le consistoire lui fait par exemple le reproche suivant : « comment se fait-il monsieur que depuis votre retour de Lübeck, vous introduisiez dans vos improvisations beaucoup trop longues d'ailleurs, des modulations telles que l'assemblée en est fort troublée ? »[6] Le consistoire l'accuse aussi de profiter des sermons pour s'éclipser et rejoindre la cave à vin, et de jouer de la musique dans l'église avec une « demoiselle étrangère » qui pourrait être Maria Barbara[réf. nécessaire].

Mühlhausen

Mühlhausen en 1650 (gravure de Matthäus Merian)

De 1707 à 1708, il est organiste à Mühlhausen. Il y écrit sa première cantate, prélude à une œuvre liturgique monumentale à laquelle viendra se rajouter l'œuvre pour orgue. Il compose durant sa vie des cantates pour cinq années complètes de cycle liturgique, soit plus de trois cents. Plusieurs dizaines de ses compositions sont perdues, dont une grande partie date de cette période.

Mühlhausen est alors une petite ville de Thuringe, récemment dévastée par le feu et Bach peine à trouver à se loger à un prix convenable. Le 17 octobre 1707, il épouse, à Dornheim près d'Arnstadt, sa cousine Maria Barbara dont il admire le timbre de soprano. Il doit se battre pour constituer une dot convenable, aidé par l'héritage modeste de son oncle Tobias Lämmerhirt, et pour donner à sa femme une place dans les représentations, car les femmes ne sont généralement pas admises à la tribune d'honneur jusqu'au XIXe siècle. Ils ont sept enfants dont quatre atteignent l'âge adulte, parmi lesquels Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel.

Bach rassemble une bibliothèque de musique allemande, et fait travailler le chœur et le nouvel orchestre. Il récolte les fruits de son labeur lorsque la cantate BWV 71, inspirée de Buxtehude[réf. nécessaire], écrite pour l'inauguration du nouveau conseil est donnée dans la Marienkirche le 4 février 1708.

Le gouvernement de Mühlhausen est satisfait du musicien : il ne fait aucune difficulté pour rénover à grands frais l'orgue de l'église St Blasius, et lui confie la supervision des travaux. Il édite à ses frais la cantate BWV 71, l'une des rares œuvres de Bach publiée de son vivant, et il réinvite par deux fois le compositeur pour la diriger.

Cependant, une controverse naît au sein de la ville : les luthériens orthodoxes, amoureux de musique, s'opposent aux piétistes, plus puritains et qui refusent les arts. Bach, dont le supérieur direct J.A. Frohne est un piétiste, sent que la situation ira en se dégradant, et accepte une meilleure situation à Weimar.

Weimar

Johann Sebastian Bach (1715)

De 1708 à 1717, il est organiste et premier violon solo à la chapelle du duc de Saxe-Weimar Guillaume II. Il dispose de l'orgue, mais aussi de l'ensemble instrumental et vocal du duc. Cette période voit la création de la plupart de ses œuvres pour orgue, dont la plus connue, la célèbre Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565. Il compose également de nombreuses cantates, et des pièces pour clavecin inspirées des grands maîtres italiens et français.

Bach avait la compétence technique et la confiance pour construire des structures de grande échelle, et synthétiser les influences de l'étranger, italiennes ou françaises. De la musique des Italiens tels que Vivaldi, Corelli et Torelli, il a appris l'écriture d'ouvertures dramatiques et en a adopté les développements ensoleillés, les motifs rythmiques dynamiques et les arrangements harmoniques décisifs. Bach a adopté ces aspects stylistiques grâce à sa méthode habituelle de travail : la transcription pour le clavecin et l'orgue, en l'occurrence des concertos de Vivaldi.

[réf. nécessaire]

Il est en particulier attiré par la structure italienne qui fait alterner solo et tutti, dans laquelle un ou plusieurs instruments soli alternent avec l'orchestre dans un mouvement entier. Ce dispositif instrumental italianisant peut être entendu dans la suite anglaise No. 3 pour le clavecin (1714) : l'alternance solo-tutti est matérialisée par le passage au clavier inférieur (sonorité plus pleine) ou au clavier supérieur (sonorité plus expressive).

Mais Bach souhaite quitter cette ville où il s'ennuie. Il a comme élève le neveu du duc et son héritier, Ernest-Auguste. Celui-ci, bon claveciniste, avait épousé Eléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen, mais critiquait ouvertement la politique de son oncle. Bach passe une bonne partie de son temps au château d'Ernest-Auguste. Voulant marquer son mécontentement à l'égard de son neveu, le duc de Weimar interdit aux musiciens de jouer chez ce dernier, mais Bach ne tient pas compte de cette interdiction. Le duc s'en trouve alors offusqué. En 1716, le maître de la chapelle, Drese, meurt. La place devait alors logiquement revenir à Bach. Le duc, après avoir essayé de s'assurer les services de Georg Philip Telemann, nomme le fils de Drese. Bach affiche alors ouvertement son soutien à Ernest-Auguste et cesse d'écrire des cantates pour Guillaume II.

Le prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Saxe-Weimar, avait été très impressionné par la musique écrite par Bach pour le mariage de sa sœur Eléonore-Wilhelmine avec Ernest-Auguste. Il propose à Bach le poste de maître de chapelle de la cour de Köthen, le plus élevé des postes de musiciens permettant à Bach d'être appelé Herr Kapellmeister. Bach, qui avait déjà refusé un poste à la cour du roi de Pologne à Dresde car le duc avait doublé ses appointements pour le garder, accepte cette offre. En apprenant la nouvelle, le duc emprisonne Bach durant un mois, du 6 novembre au 2 décembre. Il corrige alors en prison les quarante-six chorals du Petit livre d'orgue (Orgelbüchlein).

Köthen

Palais et jardins de Cöthen d'après une gravure de Matthäus Merian Topographia (1650)

De 1717 à 1723, il est maître de chapelle (Kapellmeister) à la cour du prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Weimar. Le prince, calviniste, est un brillant musicien : il joue avec talent du clavecin, du violon et de la viole de gambe. Son Grand Tour de 1710 à 1713 le met en contact avec la musique profane italienne et le convainc de la nécessité de développer la musique profane allemande, d'autant que ses convictions religieuses lui interdisent la musique d'église. Une opportunité se présente à lui car Frédéric-Guillaume Ier de Prusse vient d'accéder au pouvoir, et celui-ci ne montre aucun intérêt pour les arts : il licencie les artistes de la Cour et les dépenses baissent de 80 % en une année. Le prince Leopold peut attirer des musiciens de la cour de Berlin vers celle de Köthen, qui dispose rapidement de 18 instrumentistes d'excellent niveau. La musique représente dès lors le quart du budget pourtant limité de la principauté de Anhalt-Köthen, qui devient un important centre musical.

L'ambiance y est informelle, et le prince traite ses musiciens comme ses égaux. Il les emmène à Carlsbad (maintenant Karlovy Vary en République tchèque) pour « prendre les bains », et il joue souvent avec eux, parfois même chez Bach lorsque sa mère Gisela Agnes s'irrite de la présence perpétuelle de l'orchestre au palais. Son poste offre à Bach un certain confort pécuniaire, avec une dotation de 400 talers par an. Le prince Léopold est par ailleurs le parrain de Leopold Augustus Bach, le dernier enfant de Maria Barbara.

Cette période heureuse est propice à l'écriture de ses plus grandes œuvres instrumentales pour luth, flûte, violon (Sonates et partitas pour violon solo), clavecin (premier livre du « Clavier Bien Tempéré »), violoncelle (Suites pour violoncelle seul), et les Six concertos brandebourgeois.

Mais sa femme Maria Barbara meurt le 7 juillet 1720, et cet événement le marque profondément. Il en est d'autant plus bouleversé qu'il n'apprend la mort et l'enterrement de son épouse qu'à son retour de Dresde. Il se remarie un an et demi plus tard avec Anna Magdalena Wilcke, fille d'un grand musicien et choriste de la cour de Coethen.

Il songe à quitter cet endroit empli de souvenirs, d'autant qu'il ne peut composer de musique sacrée dans une cour calviniste. De plus, la deuxième femme du Prince, épousée en 1721, semble être eine amusa, selon les dires de Bach, c’est-à-dire peu sensible aux arts en général, et en détourne son mari. Parallèlement, le prince doit contribuer davantage aux dépenses militaires prussiennes.

Bach cherche un nouvel emploi. À la Jacobikirche de Hambourg, il donne un concert très remarqué, en particulier par Johann Adam Reinken, et il se voit presque proposer un poste. Il rassemble un recueil de ses meilleures œuvres concertantes (les Six concertos brandebourgeois), et les envoie au margrave de Brandebourg qui lui avait marqué un certain intérêt deux ans auparavant. Il postule à Leipzig, où le poste de Cantor est vacant et lui permet une plus grande renommée dans le Saint-Empire, mais aussi en Pologne et en France : le duc de Saxe est roi de Pologne et a fréquenté la cour de Versailles avec laquelle il garde de bonnes relations.

Il obtient le poste de Cantor de Leipzig, qui est pourtant d'un rang inférieur à celui de Kapellmeister qu'il occupait auprès du prince. C'est peu après sa nomination, alors qu'il est encore à Köthen, qu'il compose la Passion selon saint Jean destinée à l'église Saint Thomas de Leipzig.

Leipzig

Cliché du logement de Bach, au rez-de-chaussée de l'école St Thomas (extrême gauche du bâtiment en façade), pris avant sa démolition en 1902. Trois marches mènent à la porte.
Statue de J.S. Bach à Leipzig

À Leipzig, le poste de Johann Kuhnau, le cantor de l'église luthérienne saint Thomas, est à pourvoir. La place ayant été précédemment refusée par Georg Philipp Telemann, le conseil tente de débaucher d'autres compositeurs : Christoph Graupner décline l'offre (son précédent employeur, le landgrave Ernst Ludwig de Hesse-Darmstadt, refuse de lui rendre sa liberté et augmente ses émoluments) ainsi que Georg Friedrich Kauffmann (employé à Merseburg), Johann Heinrich Rolle (employé à Magdeburg), et Georg Balthasar Schott (employé à la Nouvelle Église de Leipzig).

Le Docteur Platz, membre du conseil, révèle dans sa correspondance les raisons du choix qu'ils se résolvent à faire : « Pour des raisons importantes, la situation est délicate et puisque l'on ne peut avoir les meilleurs, il faut donc prendre les médiocres. » Bach est choisi le 22 avril 1723.

Bach séjourne à Leipzig de 1723 à 1750, soit plus de vingt-cinq ans. Il s'y installe avec sa deuxième femme Anna Magdalena Bach, qu'il a épousée à Köthen. Il enseigne la musique, le catéchisme et le latin dans les deux écoles ecclésiastiques de la ville : Saint Thomas pour les « pauvres », et Saint Nicolas pour les « riches ». Mais il doit aussi fournir de très nombreuses partitions pour les églises : une cantate pour chaque dimanche et jour de fête. Il n'y a qu'une seule répétition pour les Cantates, mais le Cantor bénéficie de solistes instrumentaux brillants (les trompettistes) ou d'excellent niveau, solistes de passage et étudiants du Collegium Musicum. Les chœurs, dont on ne connaît pas l'effectif exact, sont apparemment capables de chanter des parties difficiles après la formation que Bach leur a dispensée. Bach se heurte souvent à la jalousie de ses confrères qui forcent notamment les élèves à boycotter ses leçons de musique.

Il mène une vie riche en connaissances, constituant une bibliothèque spécialisée en bibliologie, théologie et mystique. Sa femme l'aide beaucoup dans sa fonction de Cantor en recopiant toutes ses partitions. Sa fonction de Director Musices lui permet d'assister à des réunions musicales organisées au Café Zimmermann pour des bourgeois amateurs de musique, et de participer aux débats à l'Université. Il ne manque pas une occasion d'aller à l'opéra de Dresde où son fils est organiste. C'est à Leipzig qu'il compose la majorité de ses œuvres sacrées. Il écrit plus de deux cents cantates à ce poste, dont cent vingt-six ont été conservées jusqu'à aujourd'hui.

À Leipzig, il écrit également la Clavierübung (ou Klavierübung et à la manière anglaise : Clavier-Übung), le deuxième livre du Clavier bien tempéré, l'Offrande musicale, l'Art de la fugue, laissé légèrement inachevé sur les notes correspondant à son nom. Il compose aussi un colossal corpus pour orgue, quatre Passions (dont une à deux chœurs, la célèbre Matthäus-Passion, en français Passion selon Saint-Matthieu), un Magnificat, trois oratorios, et son testament musical, écrit de 1723 à 1749 : la grande Messe en si mineur (grand-messe, Hohe Messe, comme on disait en Allemagne au XIXe siècle), proche de la messe catholique.

Il est dans cette phase de sa vie, où, comme le dit Johann Nikolaus Forkel, « il ne pouvait toucher une plume sans produire un chef-d'œuvre ». Il est au faîte de sa gloire, et ses déplacements font l'objet d'encarts dans la presse :

« Dimanche dernier, Monsieur Bach, le célèbre maître de chapelle de Leipzig est arrivé à Potsdam dans le but d'avoir le plaisir d'y entendre la noble musique royale. Le soir, au moment où la musique de chambre ordinaire de la chambre entre dans les appartements du roi, on annonça à Sa Majesté que le maître de chapelle Bach [...] attendait la très-gracieuse autorisation d'entendre la musique. Sa Majesté ordonna immédiatement qu'on le laissât entrer et se mit aussitôt à l'instrument nommé forte et piano et eut la bonté de jouer en personne un thème au maître de chapelle Bach, sans la moindre préparation, sur lequel celui-ci dut exécuter une fugue. Le maître de chapelle s'exécuta de manière si heureuse que Sa Majesté eut la bonté de montrer sa satisfaction, et que toutes les personnes présentes restèrent stupéfaites. Monsieur Bach trouva si beau le thème qui lui avait été présenté qu'il veut porter sur papier une véritable fugue et la faire ensuite graver sur cuivre. »

— Berlinische Nachrichten, Berlin, 11 mai 1747[7]

Il commence à perdre la vue en 1745, et bientôt ne peut plus travailler. Au cours de l'hiver 1749-50, il confie par deux fois ses yeux à John Taylor, un « ophtamiatre » réputé, sans autre résultat que de perdre complètement la vue. Dix ans plus tard, le même John Taylor opère Haendel avec le même résultat. Affaibli par ces opérations de la cataracte, Bach ne survit pas plus de 6 mois. Le 18 juillet, il recouvre soudainement la vue, mais quelques heures plus tard est victime d'une attaque d'apoplexie. Il meurt le 28 juillet 1750, en début de soirée. Anna Magdalena lui survit dix ans, vivant de subsides et de mendicité à l’entrée de la cathédrale Saint Thomas.

Les enfants de Johann Sebastian Bach

Article détaillé : Famille Bach.

Bach eut vingt enfants de ses deux mariages successifs. De sa première épouse, sa cousine, Maria Barbara Bach (1684-1720), il eut sept enfants :

Puis il épouse en secondes noces, une chanteuse de cour, fille cadette d'un trompettiste, Anna Magdalena Wilcke dont il eut treize enfants :

  • Christiana Sophia Henrietta (née à Leipzig au printemps 1723 - morte à Leipzig le 29 juin 1726),
  • Gottfried Heinrich (né à Leipzig le 26 février 1724 - enterré à Naumburg le 12 février 1763),
  • Christian Gottlieb (baptisé à Leipzig le 14 avril 1725 - mort à Leipzig le 21 septembre 1728),
  • Elisabetha Juliana Friederica (baptisée à Leipzig le 5 avril 1726 - morte à Leipzig le 24 août 1781),
  • Ernestus Andreas (baptisé à Leipzig le 30 octobre 1727 - mort à Leipzig le 1er novembre 1727),
  • Regina Johanne (baptisée à Leipzig le 10 octobre 1728 - morte à Leipzig le 25 avril 1733),
  • Christiania Benedicta Louisa (baptisée à Leipzig le 1er janvier 1730 - morte à Leipzig le 4 janvier 1730);
  • Christiania Dorothea (baptisée à Leipzig le 18 mars 1731 - morte à Leipzig le 31 août 1732);
  • Johann Christoph Friedrich (né à Leipzig le 21 juin 1732 - mort à Bückeburg le 26 janvier 1795),
  • Johann August Abraham (baptisé à Leipzig le 5 novembre 1733 - mort à Leipzig le 6 novembre 1733),
  • Johann Christian (né à Leipzig le 5 septembre 1735 - mort à Londres le 1er janvier 1782),
  • Johanna Carolina (baptisée à Leipzig le 30 octobre 1737 - morte à Leipzig le 18 août 1781),
  • Regina Susanna (baptisée à Leipzig le 22 février 1742 - morte à Leipzig le 14 décembre 1809).

Les fils qu'il a formés Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich, Johann Christian suivent des chemins différents que Bach voulut prédire en disant de la musique de Carl Philipp Emmanuel « C'est du bleu de Prusse, ça se décolore »[8], de Christian « Mon Christian est un gamin fort sot et c'est pour cette raison qu'il aura du succès dans le monde »[8]. Les quatre fils se lancent vite sur la voie du courant pré-classique qui prend alors le pas sur le Baroque.

L'héritage musical

Avec Johann Sebastian, la musique baroque atteint à la fois son apogée et son aboutissement. Dès sa disparition, le musicien, déjà relativement peu connu de son vivant, est quasiment oublié parce que passé de mode, et dépassé par les nouvelles idées du classicisme, tout comme le contrepoint qu'il a porté à une perfection inégalée.

Le corpus, très largement non publié, des œuvres de Bach passe à ses fils. La part d'héritage que Carl Phillip Emanuel reçoit est conservée avec ferveur, et après sa mort passe à d'aussi illustres mains que celles de Felix Mendelssohn, Carl Friedrich Zelter, Georg Pölchau, la princesse Anne-Amélie de Prusse. Celle de Wilhelm Friedemann est en revanche dispersée (le fruit de la générosité du Bach de Halle, mais aussi celui de sa gêne financière).

Bach est alors passé de mode. De son vivant, il semble qu'il fût considéré comme un virtuose du clavier et un excellent autodidacte de l'écriture musicale.

En tant que diplomate, le baron Gottfried van Swieten se rend à Berlin en 1770 et fréquente la cour de Frédéric II ; au travers de l'enseignement qu'il reçoit de Marpurg et Kirnberger, il découvre et s'intéresse à Carl Phillip Emanuel.

« Entre autres choses, [Frédéric II] me parle de la musique et d'un grand organiste nommé [Carl Phillip Emanuel] Bach, resté pendant un certain temps à Berlin. Cet artiste est doté d'immenses talents, supérieurs à ce que Je n'ai jamais entendu ou imaginé, pour ce qui est de la profondeur de la connaissance de l'harmonie et de la puissance de l'interprétation. Néanmoins, ceux qui ont connu son père pensent que son fils ne l'égale pas ; le roi s'accorde avec ce jugement et, pour le prouver, une personne chante pour moi [le thème d'] une fugue chromatique qu'il avait donné au vieux Bach et sur laquelle devant lui il avait improvisé une fugue à 3, puis à 4 et enfin à 5 voix. »

— Gottfried van Swieten

Par la suite, Frédéric II lui ayant demandé d'improviser une fugue à 6 voix, Bach répondit qu'intellectuellement, c'était impossible... Mais en revanche, il l'écrivit et l'envoya au souverain.

Wolfgang Amadeus Mozart lui-même ne faisait pas exception, jusqu'en 1782 (il a alors 26 ans) où les rencontres musicales organisées par le baron Gottfried van Swieten lui font découvrir une partie de l'œuvre de Bach et les oratorios de Haendel. Mozart assimila cet immense héritage, son écriture en fut changée, et les connaissances acquises se retrouvent dans son œuvre. On pense notamment au Requiem, à la symphonie « Jupiter » (la 41e), dont le quatrième mouvement est une combinaison de forme sonate et de fugue à cinq voix écrite en contrepoint renversable ou à certains passages de La Flûte enchantée.

Ludwig van Beethoven connaissait bien l'œuvre pour clavecin de Bach et, jeune, il en jouait une grande partie par cœur. Il a pris exemple sur les Variations Goldberg pour composer ses trente-trois Variations Diabelli pour piano. Vers la fin de sa vie, Beethoven étudia aussi la grande Messe en si mineur du Cantor de Leipzig. Ainsi, il s'inspirera de l'art du contrepoint de Bach pour composer sa Missa Solemnis, œuvre dont il parlait comme étant « sa plus grande ».

Ce n'est qu'en 1829 que Mendelssohn, l'un des successeurs de Bach à Saint Thomas de Leipzig, fit rejouer la Passion selon saint Matthieu à l'église saint Thomas. Il permit ainsi de redécouvrir, au XIXe siècle, le compositeur oublié. Les romantiques, surtout allemands, ont alors repris cet héritage, en l'adaptant aux goûts du XIXe siècle, et particulièrement Brahms, à Vienne. Même le Tristan et Isolde de Richard Wagner, où l'étude attentive de l'Art de la fugue transparaît (notamment dans le Prélude), montre l'influence de Bach. Schoenberg voit même en Bach un précurseur de ses théories, et même si l'on peut contester cette allégation, le novateur viennois a écrit sur Bach de passionnantes pages dans ses nombreux essais.

Depuis, son œuvre reste une référence incontournable pour l'ensemble de la musique occidentale. Il semble même que l'enthousiasme gagne l'Asie, et particulièrement le Japon. Dans les années 1930 à Leipzig, une nouvelle approche de la lecture des œuvres de Bach va être initiée par Karl Straube avec des effectifs instrumentaux et choraux moins imposants que ceux des interprétations du XIXe siècle ; Straube va aussi jouer les œuvres dites théoriques comme l'Art de la fugue (avec orchestre toutefois). L'aboutissement de ce « renouveau baroque » se retrouve à partir des années 1950, avec des interprètes tels que Gustav Leonhardt et ses nombreux disciples, ou Nikolaus Harnoncourt. Gustav Leonhardt et Nikolaus Harnoncourt furent les premiers à enregistrer l'intégrale des cantates. John Eliot Gardiner est depuis les années 1970 à la tête du Monteverdi Choir et des English Baroque Soloists qu'il a créés. Il a réalisé en 2000 à l'occasion du 250e anniversaire de la mort de Bach une première mondiale : l'interprétation en concerts à travers le monde de l'intégralité des cantates sacrées (plus de 200 subsistent) au cours de l'année. Un des personnages les plus importants actuellement est Philippe Herreweghe, qui dirige l'orchestre de La Chapelle Royale et le Collegium Vocale de Gand. Harnoncourt, Leonhardt, Gardiner et Herreweghe sont parmi les chefs les plus appréciés pour la musique du Cantor de Leipzig, tant par la précision et la virtuosité technique que par la richesse de l'interprétation et l'expressivité.

Glenn Gould proposa également une autre approche de Bach en mettant l'accent sur la sensibilité, ainsi que sur la rythmique, grâce à ses interprétations au piano (d'œuvres baroques composées pour clavecin) remarquables par la lisibilité des lignes contrapuntiques et la clarté de l'articulation. Glenn Gould arrive à l'apogée de son alchimie musicale dans le deuxième enregistrement des Variations Goldberg en 1981.

Cette musique, même revisitée (Jacques Loussier ou Wendy Carlos), transposée, voire utilisée comme standard de jazz, garde ses propriétés esthétiques, comme si la richesse de sa structure rendait le reste accessoire.

Marcel Dupré jouait l'œuvre intégrale de Bach pour orgue par cœur, de même que Helmut Walcha, le grand organiste allemand qui, aveugle dès son adolescence, l'apprit par une écoute attentive.

D'autres instruments ont souvent été aussi dotés par Bach de références, comme la chaconne de la partita pour violon seul BWV 1004, ou l'ensemble des suites pour violoncelle seul que fit redécouvrir Pablo Casals.

Le chef d'orchestre, Wilhelm Furtwängler, dont le nom est pourtant souvent associé à celui de Beethoven, déclara à la fin de sa vie:

« aujourd'hui comme autrefois, Bach est le saint qui trône, inaccessible, au dessus des nuages. [...] Bach fut le plus grand des musiciens, l'Homère de la musique, dont la lumière resplendit au ciel de l'Europe musicale et, qu'en un sens, nous n'avons toujours pas dépassé [9]. »

Compositions remarquables

Fichier audio
Cantate BWV 147, par Harnoncourt (info)

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Catégorie:Œuvre de Johann Sebastian Bach
Liste complète des œuvres de Johann Sebastian Bach
Liste des cantates sacrées ou profanes de Johann Sebastian Bach

Sonate pour violon no 1 en sol mineur (BWV 1001), manuscrit autographe

Notes et références

Notes

  1. Mais le 21 mars dans le calendrier julien, encore en vigueur en Allemagne protestante à cette date.
  2. P. du Bouchet, op. cit. page 152
  3. cf Interpreting Bach at the Keyboard par Paul Badura-Skoda, préface p. viii
  4. Le 31 mars selon le calendrier grégorien.
  5. Johann Sebastian Bach de Alberto Basso.
  6. Bach en son temps de Gilles Cantagrel
  7. Cet encart décrit la genèse de l'Offrande musicale.
  8. a et b Bach, « Les témoins d'une vie », Hachette, 1985.
  9. Musique et Verbe, Wilhelm Furtwängler, Collection Pluriel, Albin Michel/Hachette, 1979, texte de 1951 p. 265 et 272.

Références

  • Luc-André Marcel, Bach, Paris, Seuil, coll. « Microcosme / Solfèges » (no 19), 1961, 188 p. 
  1. p. 32
  2. p. 33
  • Paule du Bouchet, Magnificat : Jean-Sébastien Bach, le Cantor, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes / Musique », septembre 1991, 192 p. (ISBN 2-07-053144-9) 

Annexes

Bibliographie

Filmographie

  • Chronique d'Anna Magdalena Bach. Réal. : Jean-Marie Straub, Allemagne, 1967. Gustav Leonhardt joue le rôle du compositeur et interprète sa musique.
  • Johann Sebastian Bach, the Cantor of Saint Thomas's. Réal. : Colin Nears, Grande-Bretagne, 1985.
  • Friedemann Bach, le musicien errant. Réal. : Traugott Müller, Allemagne, 1941. Film qui évoque le thème du fils prodigue et de sa disgrâce. On y voit Johann Sebastian Bach donner une leçon à ses élèves.
  • Mein Name ist Bach, Dominique de Rivaz. : Une fiction qui s'inspire d'un fait divers historique. Mai 1747: Bach part à Potsdam pour le baptême de son petit-fils. Et passe une semaine à la cour du roi Frédéric II de Prusse. Film présenté au festival de Locarno en 2003.
  • Il était une fois Jean-Sébastien Bach de Jean-Louis Guillermou, 2003. Une évocation de la vie méconnue du Kantor de Leipzig, basée sur les écrits et reconstitutions de son contemporain Forkel.
  • Le Silence avant Bach (Die Stille vor Bach) de Pere Portabella, Espagne, 2007. Méditation sur le temps, l'art et la culture autour de la figure et de l'œuvre de Johann Sebastian Bach.

Notes et références

Voir aussi

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