Johannes Kepler

Johannes Kepler
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Johannes Kepler
Image illustrative de l'article Johannes Kepler
Copie d’un portrait perdu de Johannes Kepler, peint en 1610, qui était conservé chez les Bénédictins de Krems.
Naissance 27 décembre 1571
Weil der Stadt (Saint Empire romain germanique après 1400 Saint-Empire)
Décès 15 novembre 1630
Ratisbonne (Saint Empire)
Domicile Bade-Wurtemberg, La Styrie, Bohême, Haute Autriche
Nationalité allemande
Champs Astronomie, astrologie, mathématiques et philosophie de la nature
Institution Université de Linz (de), Université de Tübingen
Renommé pour Lois de Kepler liées aux mouvements des planètes, la conjecture de Kepler

Johannes Kepler[Note 1] (ou Keppler), né le 27 décembre 1571 à Weil der Stadt dans le Bade-Wurtemberg et mort le 15 novembre 1630 à Ratisbonne en Bavière, est un astronome célèbre pour avoir étudié l’hypothèse héliocentrique (la Terre tourne autour du Soleil) de Nicolas Copernic, et surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas en cercle parfait autour du Soleil mais en suivant des ellipses.

Sommaire

Biographie

Maison natale de Kepler à Weil der Stadt. Maintenant, musée Kepler-Museum.
Le cloître de Maulbronn

Kepler naît au sein d’une famille de religion protestante luthérienne, installée dans la ville de Weil dans le Wurtemberg, mais ville libre sous l´autorité immédiate de l´Empire[d 1]. Né prématurément à sept mois et hypocondriaque de nature chétive, il souffre toute sa vie d’une santé fragile. À l’âge de trois ans, il contracte la petite vérole, ce qui, entre autres séquelles, affaiblit sévèrement sa vue.

La famille Kepler est peu ordinaire et son ambiance n’est pas des plus saines. Le père, Heinrich Kepler, est mercenaire dans l’armée du duc de Wurtemberg, et toujours en campagne, étant ainsi rarement présent à son domicile. La mère, Catherine — que Kepler qualifie lui-même de « petite, maigre, sinistre et querelleuse » — avait été élevée par une tante qui finit sur le bûcher pour sorcellerie. Kepler a trois cadets : sa sœur, Margarette, dont il reste proche, Christopher, qui lui fut toujours antipathique, et Heinrich.

De 1574 à 1576, il vit avec son petit frère Heinrich — épileptique — chez ses grands-parents, alors que son père est en campagne et que sa mère est partie à sa recherche.

Au retour de ses parents, Kepler déménage à Leonberg, ville du duché de Wurtemberg, et va suivre les cours de l’école latine de 1577 à 1579 et de 1581 à 1583[1]. Ses parents lui font découvrir l’astronomie. Ainsi, en 1577, sa mère l’emmène en haut d’une colline pour observer le passage d’une comète. De son côté, son père lui montre l’éclipse de Lune du 31 janvier 1580, et comment cette dernière devint toute rouge. Kepler étudia plus tard ce phénomène et l’expliqua dans l’un de ses ouvrages sur l’optique.

À nouveau parti en guerre en 1589, son père disparaît à jamais.

Kepler ne termine son premier cycle de trois années qu’en 1583, retardé notamment à cause de son emploi comme journalier agricole, entre neuf et onze ans. En 1584, il entre au Séminaire protestant d’Adelberg, puis, deux années après, au Séminaire supérieur de Maulbronn.

Il y obtient son diplôme de fin d’études et entre en 1589 à l’université de Tübingen, au séminaire évangélique Tübinger Stift. Là, il étudie d’abord l’éthique, la dialectique, la rhétorique, le grec, l’hébreu, l’astronomie et la physique, puis la théologie et les sciences humaines. Il y poursuit ses études après obtention d’une maîtrise en 1591. Son professeur de mathématiques, l’astronome Michael Maestlin, lui enseigne le système héliocentrique de Copernic, qu’il réservait aux meilleurs étudiants, les autres devant alors se contenter du système géocentrique de Ptolémée, qui place la Terre au centre du monde. Kepler devient ainsi un copernicien convaincu et reste très proche de son professeur ; il n’hésite pas à lui demander aide ou conseil pour ses travaux.

Alors que Kepler projette de devenir ministre luthérien, l’école protestante de Graz demande un professeur de mathématiques. Il abandonne alors ses études en théologie pour prendre le poste et quitte Tübingen en 1594. À Graz, il publie des almanachs avec des prédictions astrologiques. À l’époque, la distinction entre science et croyance n’est pas encore clairement établie et le mouvement des astres, encore assez méconnu, est gouverné par les lois divines.

Kepler se maria deux fois. Une première fois par intérêt, le 27 avril 1597, avec Barbara Müller, qui décède en 1612, tout comme deux de leurs cinq enfants — âgés d’un et de deux mois à peine. Ce mariage, organisé par ses proches, l’unit à une femme au caractère exécrable qu’il qualifie de « grasse et simple d’esprit ». Un autre de ses fils meurt à l’âge de sept ans. Seuls sa fille Susanne et son fils Ludwig survivent. Puis, à Linz l’année suivante, il épouse Susanne Reuttinger avec qui il a sept enfants parmi lesquels trois meurent très tôt. Un mariage, cette fois-ci, heureux.

En 1615, sa mère, alors âgée de 68 ans, est accusée de sorcellerie par les autorités de sa ville natale Leonberg. Kepler, persuadé de son innocence, passe six années à assurer sa défense auprès des tribunaux et à écrire de nombreux plaidoyers. Il doit, à deux reprises, retourner dans le Wurtemberg. Elle passe 14 mois enfermée à Güglingen[2]. Finalement, le duc de Wurtemberg la déclare libre de toute charge de sorcellerie le 4 octobre 1621[3]. Affaiblie par ces dures années de procès et d’emprisonnement, elle meurt six mois plus tard.

Kepler meurt en 1630 à Ratisbonne, à l’âge de 59 ans.

En 1632, durant la guerre de Trente Ans, l’armée suédoise détruit sa tombe. Ses travaux sont retrouvés en 1773. Récupérés par Catherine II de Russie, ils se trouvent à l’observatoire de Poulkovo à Saint-Pétersbourg en Russie.

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Œuvres scientifiques

Kepler a découvert les 3 relations mathématiques (dites lois de Kepler) qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite. Les deux premières sont publiées en 1609 dans un livre intitulé Astronomia Nova. La troisième seulement en 1618. Ces relations sont fondamentales car elles furent plus tard "exploitées" par Isaac Newton pour "élaborer" la théorie de la gravitation universelle. Dans son Astronomia Nova il entrevoyait déjà la lois de la gravitation universelle. Il explique à propos de la pesanteur et de l'attraction terrestre que "deux corps voisins et hors de la sphère d'attraction d'un troisième corps s'attireraient en raison directe de leur masse." Pour mieux se faire comprendre, il ecrit le premier livre de science-fiction, Somnium. Il veut montrer les problèmes posés par l'attraction et la pesanteur en imaginant un voyage de la Terre à la Lune par deux personnages: la violence du départ, la diminution progressive de la pesanteur qui a la fin s'annule (l'état d'apesanteur de nos jours !) puis l'attraction croissante de la Lune qui reste neanmoins plus faible que sur La Terre.

Il fonde une science nouvelle, nommée par lui la "dioptrique" et qui deviendra l’optique en synthétisant en 1604, puis en 1611, les principes fondamentaux de l’optique moderne comme la nature de la lumière, la chambre obscure, les miroirs (plans et courbes), les lentilles ou la réfraction.

Le Mysterium Cosmographicum

Article détaillé : Polyèdre régulier.
Vue détaillée de la partie interne de la modélisation de l’Univers selon Kepler.

En 1596, il publie son premier ouvrage, Mysterium Cosmographicum[Note 2], fruit de ses premières recherches sur la structure de l’Univers. Il voit dans les lois qui régissent les mouvements des planètes un message divin adressé à l’Homme. Dans ce livre, où il affirme sa position copernicienne, il se donne pour objectif de répondre à trois questions portant sur le nombre de planètes, leur distance au Soleil et enfin leur vitesse.

Dans son livre, il développe une théorie des polyèdres réguliers permettant de construire un modèle de l’Univers. Kepler remarqua que l'on pouvait intercaler entre les orbes[Note 3] des six planètes connues à l’époque (de Mercure à Saturne) les cinq solides de Platon. Ces derniers étant des polyèdres réguliers, ils étaient parmi les solides ceux qui approchaient le plus la perfection divine de la sphère[4]. Leur utilisation dans l'architecture de l'Univers s'accordait bien avec la grandeur de la création divine. Le nombre de ces solides impliquait le nombre de planètes : cinq intervalles, donc six planètes.

Mais ces polyèdres expliquaient également, par leur disposition, les proportions des orbes planétaires (les distances relatives des planètes au Soleil) : chaque solide était inscrit dans l'orbe d'une planète et circonscrit à l'orbe de la planète immédiatement inférieure. L'emboîtement était constitué ainsi : le cube entre les orbes de Saturne et de Jupiter, le tétraèdre entre celui de Jupiter et celui de Mars, puis le dodécaèdre, entre ce dernier et celui de la Terre, suivi par l'icosaèdre englobant l'orbe de Vénus, lui-même circonscrit à l'octaèdre, qui entourait enfin l'orbe de Mercure.

Pour prendre en compte la variabilité de la distance des planètes au Soleil (due pour Kepler comme pour Copernic à l'excentricité et aux épicycles de chacune d'entre elles), l'astronome donne à chaque orbe une épaisseur correspondant à la différence entre la distance maximale et la distance minimale de la planète au Soleil[5],[Note 4]. Il est à noter que l'épaisseur des orbes amène Kepler à transformer de façon décisive le système copernicien en un système réellement héliocentrique : en effet, Copernic prenait comme référence des mouvements planétaires le centre du grand orbe (l'orbe terrestre), et non le Soleil, un peu à l'écart du fait de l'excentricité de l'orbite terrestre[6]. Pour affecter à l'orbe de la Terre, comme à toutes les autres, une épaisseur, Kepler déplace la référence des mouvements planétaires dans le Soleil[7].

Le modèle d’Univers de Kepler, fondé sur les cinq polyèdres réguliers.

Reste la question des vitesses. Pour les expliquer, il attribue au Soleil une «âme» ou «force» motrice qui induit le mouvement des planètes. Il compare celle-ci avec la lumière, qui elle aussi provient du Soleil, et tente de déduire de cette analogie une loi mathématique liant la période de révolution des planètes à leur distance moyenne au Soleil[8]. Mais ses conceptions erronées sur la propagation de la lumière (qu'il corrigera par la suite[9]), sur la dynamique (relations entre forces et mouvements, qui seront établies par Galilée et Newton), ainsi que des erreurs sur les déductions mathématiques des principes qu'il établit, l'amènent à une loi erronée, qu'il lui faudra plus de vingt ans pour rectifier (dans l'Harmonice mundi).

La théorie des solides emboîtés, qui amènera plus tard Kepler à découvrir deux nouveaux solides réguliers (voir Les polyèdres de Kepler-Poinsot), si elle nous paraît fantaisiste aujourd’hui, a permis à Kepler d’entrer en contact avec ses contemporains Galilée et Tycho Brahe, mathématicien impérial à la cour de Prague. Le premier lui fit part de son enthousiasme pour le soutien des idées coperniciennes qu’il partage également. Le second, tout aussi admiratif, l’invita à travailler à ses côtés.

Mais les apports du Mysterium Cosmographicum ne se limitent pas à la riche collaboration qu'il a permise avec l'astronome danois. Ce livre a surtout été apprécié en son temps car il constituait le premier plaidoyer convaincant pour la théorie copernicienne, ne se contentant pas, ainsi que Rheticus l'avait fait, de présenter les avantages du système héliocentrique du point de vue mathématique. Kepler, en effet, cherche (et croit avoir trouvé) les causes (physiques et métaphysiques) du nombre, de la disposition et des mouvements des planètes[10]. Cette recherche des causes (physiques), que Kepler poursuivra tout au long de sa vie, constitue l'acte fondateur de l'invention d'une nouvelle science : l'astrophysique[Note 5].

Le calcul de l’orbite de Mars

Article détaillé : Lois de Kepler.
Tycho Brahe
Statue de Tycho Brahe et Johannes Kepler à Prague, République tchèque.

Poursuivi pour ses convictions religieuses et ses idées coperniciennes, Johannes Kepler doit quitter Graz en 1600. Il se réfugie à Prague, invité par l’astronome danois Tycho Brahe pour y devenir son assistant[11]. Les relations entre les deux personnages furent particulièrement houleuses ; Tycho Brahe ne croyant pas à l’héliocentrisme de Copernic mais soutenant une autre théorie dans laquelle la Terre est au centre mais les autres planètes tournent autour du Soleil.

Kepler voyait en Tycho Brahe un homme plein de richesses (ses mesures étaient les plus précises jamais réalisées) mais qui ne savait les exploiter correctement. Atteint de myopie et de diplopie à la naissance, Kepler s'appuie sur les observations de Brahe pour élaborer ses théories[12].

Brahe lui demanda de calculer l’orbite précise de Mars, dont les positions suivant ses observations résistaient à toute tentative de modélisation, et s'écartaient notablement (de plusieurs degrés) de celles prévues par les tables. Cette tâche était auparavant assignée à son assistant Longomontanus qui passe alors à l’étude des mouvements de la Lune[11].

Il pensait accomplir sa tâche en quelques semaines, mais il lui fallut près de six ans pour achever son travail. C’est durant ce travail que Johannes Kepler découvrit les deux premières des trois lois fondamentales :

  • Les planètes décrivent des trajectoires elliptiques dont le Soleil est un foyer.
  • Le mouvement de chaque planète est tel que le segment de droite reliant le Soleil et la planète balaie des aires égales pendant des durées égales.

Ces lois furent publiées dans Astronomia Nova en 1609, où Johannes Kepler fut également le premier à émettre l’hypothèse d’une rotation du Soleil sur son axe.

En 1618 viendra sa troisième grande loi :

  • Pour toutes les planètes, le rapport entre le cube du demi grand axe de la trajectoire et le carré de la période est le même — cette constante est indépendante de la masse de la planète.

Ce travail fut d’autant plus long que Kepler dut mener en parallèle une étude sur l’optique afin de mieux comprendre et interpréter ses observations, et qu’il était encore trop « conditionné » par les anciennes croyances en astronomie : il doute à plusieurs reprises de la nature circulaire de la trajectoire et pense alors à une ellipse, tout en continuant d’essayer de prouver le contraire, en ressortant de vieilles idées faisant appel à l’utilisation d’épicycles.

Les soixante-dix chapitres de l’Astronomia Nova comprennent ainsi toutes les démarches scientifiques et erreurs de Kepler qui lui permirent d’aboutir à ses deux premières lois, mais aussi à d’autres conclusions intéressantes comme la nature de la force responsable du mouvement des planètes, force « quasi magnétique », donc physique et non plus divine.

À la mort de Tycho Brahe en 1601, Johannes Kepler fut désigné comme mathématicien impérial à la cour de Rodolphe II. Il garda ce statut jusqu’en 1612.

L’optique

Une planche d’Astronomiae Pars Optica (1604), illustrant le fonctionnement de l’œil.

Alors qu’il étudie l’orbite de Mars, Kepler voit la nécessité d’étudier également l’optique afin de mieux comprendre certains phénomènes observés tels la réfraction atmosphérique. Dès 1603, il parcourt divers ouvrages sur le sujet dont celui de l’Arabe Alhazen.

Kepler rassemble les connaissances de l’époque dans son livre Astronomia pars Optica, publié en 1604. Il y explique les principes fondamentaux de l’optique moderne comme la nature de la lumière (rayons, intensité variant avec la surface, vitesse infinie, etc.), la chambre obscure, les miroirs (plans et courbes), les lentilles et la réfraction dont il donne la loi i = n×r, qui est correcte pour de petits angles (la vraie loi — sin i = n×sin r — fut donnée plus tard par Willebrord Snell et René Descartes). Il aborde également le sujet de la vision et la perception des images par l’œil. Il est convaincu que la réception des images est assurée par la rétine et non pas le cristallin comme on le pensait à cette époque, et que le cerveau serait tout à fait capable de remettre à l’endroit l’image inversée qu’il reçoit.

En 1610, il prend connaissance de la découverte de quatre satellites autour de Jupiter grâce aux observations de Galilée avec sa lunette astronomique et écrit une lettre de soutien publiée sous le titre de Dissertatio cum Nuncio Sidero (Conversation avec le messager des étoiles), puis après avoir lui-même observé ces satellites, il publie ses observations dans Narratio de Observatis Quatuor Jovis Satellibus. C’est d’ailleurs Kepler qui, le premier, dans son ouvrage de 1611, utilisa le mot « satellite » pour désigner les quatre petits astres tournant autour de Jupiter.

L’invention récente de la lunette enthousiasme beaucoup Kepler qui, en 1611, écrit un second ouvrage d’optique, Dioptricae, reprenant de nombreux thèmes abordés dans l’Optica en les approfondissant. Dans ce livre très mathématique, il rassemble 141 théorèmes visant à faire la théorie des lentilles et de leurs associations possibles, dont la théorie de la lunette de Galilée que ce dernier n'avait pas faite.

L’Harmonie du monde

Article détaillé : Harmonice Mundi.

Kepler crut découvrir grâce à des travaux antérieurs que l’Univers était soumis à des lois « harmoniques », faisant un lien entre l’astronomie et la musique. Dans le Harmonice Mundi, publié en 1619, il attribue aux planètes un thème musical. Les variations des vitesses de ces planètes sont représentées par les différentes notes composant la musique. Ainsi, il était facile de distinguer les orbites les plus excentriques. Mais c’est aussi dans cet ouvrage en cinq volumes que Kepler énonce sa troisième loi fondamentale : « le carré de la période est proportionnel au cube du demi-grand axe [de l'ellipse] ». Celle-ci découle de ses recherches sur un modèle d’Univers harmonique.

Ses autres travaux

Suite à l’observation d’une supernova en 1604-1605, il écrira deux ans plus tard De Stella nova in pede serpentarii.

L’année 1613 est marquée par la publication d’un travail sur la chronologie et l’année de naissance de Jésus de Nazareth. D’abord en allemand, puis en latin l’année suivante (De Vero Anno quo Aeternus Dei Filius Humanam Naturam in Utero Benedictae Virginis Mariae Assumpsit). Il y démontra que le calendrier chrétien comportait une erreur de cinq ans et fut ainsi le premier à revoir la date de naissance de Jésus, en l’an -4.

Entre 1617 et 1621, il écrit Epitome Astronomiae Copernicae, une introduction à l’astronomie copernicienne.

Il construisit une table de logarithmes, publiée en 1624 dans Chilias logarithmorum à Marbourg, en améliorant la méthode de calcul proposée par John Napier. Bien qu’achevées depuis un moment déjà, il publia à Ulm, en 1627, ses tables rudolphines (Tabulae Rudolphinae) en hommage à Rodolphe II. Ces tables de positions planétaires étaient fondées sur les observations de Tycho Brahe et de ses propres travaux sur la mécanique céleste. Ce retard était dû à un différend avec les héritiers de Tycho Brahe qui ne voulaient pas que les travaux de Tycho soient exploités sans percevoir une partie des gains, ainsi qu’à leur demande de modification de l’introduction de l’ouvrage. Lors de son séjour à Ulm, il est chargé, avec Faulhaber, de définir des unités de mesure pour les activités commerciales et militaires.

Il émit la conjecture mathématique appelée « conjecture de Kepler » concernant l’empilement des sphères (ou des boulets de canons). Celle-ci n’a été démontrée par l’Américain Thomas Hales qu’en 2003 et encore pas tout à fait suivant les critères des mathématiciens. Elle énonce que, dans l’espace, l’empilement des sphères le plus dense est celui du marchand des quatre saisons à savoir le cubique face centrée (voir système cristallin).

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Kepler et l’astrologie

Kepler était persuadé que l’astrologie pouvait devenir une science au même titre que la physique ou les mathématiques. Il était convaincu que les positions des planètes affectaient les humains et influençaient la météorologie terrestre. Pour lui, astronomie et astrologie étaient liées. C’est ainsi qu’il essaya de poser des bases scientifiques rigoureuses à l’astrologie en faisant intervenir les principes physiques de son époque, essentiellement autour de considérations sur la nature de la lumière. Par exemple différences entre lumière propre (du soleil) et lumière réfléchie (de la lune, mais aussi des planètes), etc.

La publication de ses horoscopes et de ses prédictions lui fit une bonne renommée. En 1595, il prédit un soulèvement de la population, une invasion turque ainsi qu’un hiver rigoureux. Il se trouve que de tels événements se produisirent. Il compila plus tard l’horoscope du général Albrecht von Wallenstein qui s’arrêta par un « violent événement » en 1634. Wallenstein fut en effet assassiné le 24 février de cette année. Il laissa trois écrits sur l’astrologie : De fundamentis astrologiae, en 1601[13] ; le Tertius interveniens en 1610 et Astrologicus, en 1620.

Il attribue d’ailleurs aux astres le malheur et le comportement de ses parents, qu’il croit nés sous une mauvaise étoile, ainsi que son premier mariage — décevant — sous un « ciel calamiteux ».

Il est par ailleurs très critique vis-à-vis de l'astrologie populaire et de ses prédictions, comme de tout temps (aujourd'hui encore) les astrologues « savants » ont critiqué les astrologues « populaires » sans réussir à définir la ligne de démarcation. Le De fundamentis astrologiae de 1601 par exemple, est un mini-traité visant à fonder physiquement l'astrologie (contre la tradition, ce pourquoi le Tertius interveniens 1610 est une réponse aux objections formulées par quelques astrologues de son temps contre ses considérations « physiques » sur l'astrologie). Kepler préconisa de ne conserver de l'astrologie que les aspects et de ne pas considérer les positions zodiacales. Il ne fut guère suivi dans cette direction si ce n'est en augmentant le nombre des aspects (comme le quintile de 72°) Il y établit quelques prédictions (essentiellement météorologiques) pour l'année 1602 suite à la mort, quelques semaines plus tôt, de Tycho Brahe, « Le Phénix des astronomes » (thèse 6). Dans l'introduction de ce texte, Kepler explique qu'il va s'atteler à cette tâche « puisqu'il le faut ». C'est en effet l'une des responsabilités liées à la fonction d'astronome impérial dont il a hérité avec le décès inattendu de Tycho Brahe.

Kepler précurseur de la science-fiction

Kepler est parfois considéré comme un précurseur des romans de science-fiction[14] avec l'écriture de Somnium, seu opus posthumum de astronomia lunari[15]. Dans cet ouvrage publié à titre posthume en 1634 par son fils Ludwig, Kepler essaie de diffuser la doctrine copernicienne en détaillant la perception du monde qu'un observateur aurait depuis la Lune. Il explique que « le but de [son] Songe est de donner un argument en faveur du mouvement de la Terre ou, plutôt, d'utiliser l'exemple de la Lune pour mettre fin aux objections formulées par l'humanité dans son ensemble qui refuse de l'admettre. »[16]

Hommages

Ouvrages de Kepler

Bibliographies de Kepler

  • Caspar (Max), Bibliographia Kepleriana, 2e ed. Martha List. München : C.H. Beck, 1968.
  • Hamel (Juergen), Bibliographia Kepleriana. Ergänzungsband zur zweiten Auflage. München : C.H. Beck, 1998. (ISBN 3-406-01687-1).

Chronologie et traductions françaises existantes

  • 1596, Mysterium Cosmographicum, sur la relation entre les distances des planètes et les cinq solides de Platon. Seconde édition en 1621. Traduction française : Le secret du monde, tr. Alain Philippe Segonds (Paris : les Belles Lettres, 1984). (ISBN 2-251-34501-9). Le secret du monde, TEL n°228, 1993, ed. Gallimard.
  • 1601 ?, Contra Ursum. Traduction française in : La guerre des astronomes. La querelle au sujet de l'origine du système géo-héliocentrique à la fin du XVIe siècle. Vol. 2, Le Contra Ursum de Kepler ; par Nicholas Jardine et Alain Philippe Segonds. (Paris : Les Belles Lettres, 2008). (ISBN 978-2-251-34512-3).
  • 1601, De fundamentis astrologiae certioribus, sur l’astrologie. Traduction en anglais par J.V. Field, A Lutheran Astrologer : Johannes Kepler in Archive for History of Exact Sciences Berlin, 1984, vol. 31, no3, pp. 189-272 (3 p. 2/3) De fundamentis astrologiae, trad. an. : On the More Certain Fundamentals of Astrology (Prague, 1601), trad.-notes J.B. Brackenridge, M.A. Rossi, in Proceedings of the American Philosophical Society, 123, 1979, pp. 85-116.
  • 1604, Astronomia pars Optica, sur l’optique et la vision. Traduction française partielle : Paralipomènes à Vitellion, tr. Catherine Chevalley (Paris : J. Vrin, 1980).
  • 1606, De Stella nova in pede serpentarii, sur la supernova de 1604.
  • 1609, Astronomia Nova, énonce les deux premières lois fondamentales.
    • Alexandre Koyré, La révolution astronomique. Copernic, Kepler, Borelli. Paris, Hermann, 1961. Traduction quasi intégrale de la partie sur les forces magnétiques.
    • Jean Képler, Jean Peyroux (trad.), Astronomie nouvelle (Astronomia nova), Paris, librairie A. Blanchard, 1979. (ISBN 2-85367-005-8)
  • 1609, Strena sive de Nive sexangula. Traduction française : L’étrenne ou neige sexangulaire, tr. Robert Halleux (Paris : J.Vrin-CNRS, 1975). (ISBN 2-222-01842-0).
  • 1609, Antwort auf Roeslini Diskurs, polémique astrologique avec Helisaeus Röslin.
  • 1610, Tertius interveniens, sur l'astrologie.
  • 1610, Dissertatio cum Nuncio Sidero, lettre de soutien à Galilée (que ce dernier rendra publique) avant que Kepler n'ait pu observer par lui-même ces 4 nouvelles « planètes médicéennes » (Galilée n'a pas jugé bon de lui envoyer une lunette de sa fabrication). Traduction française : Discussion avec le messager céleste, par Isabelle Pantin (Paris : les Belles Lettres, 1993).
  • 1611, Narratio de Observatis Quatuor Jovis Satellibus, (rédaction à l'été 1610) récit de l'observation par Kepler des quatre satellites de Jupiter en complément de la théorique Dissertatio. Traduction française : Rapport sur l’observation des satellites de Jupiter, par Isabelle Pantin (Paris : les Belles Lettres, 1993). (ISBN 2-251-34507-8).
  • 1611, Dioptricae, sur l’optique, les lentilles et l’œil. Théorie de la lunette de Galilée suite aux hypothèses de l' Astronomia pars Optica.
  • 1614, De Vero Anno quo Aetermus Dei Filius Humanam Naturam in Utero Benedictae Virginis Mariae Assumpsit, travail sur l’année de naissance du Christ.
  • 1615, Stereometria doliorum vinarorum, sur les unités de mesures usuelles dans le commerce.
  • 1617-1621, Epitome Astronomiae Copernicanae. Présentation pédagogique de l'astronomie copernicienne sous forme de questions - réponses, et application des 2 lois découvertes avec Mars dans l'Astronomia Nova à toutes les planètes du système solaire.
  • 1619, De cometis libelli tres. Astronomicus (Physicus, Astrologicus), 3 traités sur les comètes, suite à la comète de 1618. 2 de ces traités ont été écrits une douzaine d'années plus tôt mais n'avaient pas été publiés. Avec sa rigueur habituelle, Kepler les reproduit intégralement et les commente. 3 thèmes sont abordés : astronomique, physique, astrologique.
  • 1619, Harmonice Mundi, énonce la troisième loi fondamentale et théorie sur l’harmonie musicale.
  • 1620, Astrologicus, réflexions sur l’astrologie.
  • 1624, Chilias logarithmorum, table de logarithmes.
  • 1627, Tabulae Rudolphinae, tables de positions fondées sur les observations de Tycho Brahe.
  • 1634, Somnium, seu opus posthumum de astronomia, posthume, récit fantastique d’un voyage de la Terre à la Lune. Traduction française : Le Songe ou Astronomie lunaire, par Michele Ducos (Nancy : Presses universitaires de Nancy, 1984). (ISBN 2-86480-141-8).

Œuvres complètes

L’édition de référence des œuvres complètes est en cours de publication à Munich, chez l’éditeur Beck :

  • Kepler, Gesammelte Werke, hrsg. Max Caspar, Walther von Dyck. München : C.H. Beck, 1938 ss.
  • Vol. 1, Mysterium cosmographicum. De stella nova ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1938 ; Neudr. 1993. 508 S. ISBN 3-406-01639-1.
  • Vol. 2, Astronomiae pars optica. Ad Vitellionem Paralipomena ; hrsg. Franz Hammer. München : C.H. Beck, 1939. 465 S.
  • Vol. 3, Astronomia nova aitiologetos seu Physica coelestis ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1938. 487 S.
  • Vol. 4, Kleinere Schriften. Dioptrice ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1941. 524 S.
  • Vol. 6, Harmonices Mundi libri V ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1940 ; Neudr. 1990. 562 S. ISBN 3-406-01648-0.
  • Vol. 7, Epitome Astronomiae Copernicanae ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1953. 617 S.
  • Vol. 8, Mysterium cosmographicum. De cometis. Tychonis Hyperaspites ; hrsg. Franz Hammer. München : C.H. Beck, 1963. 516 S.
  • Vol. 9, Mathematische Schriften ; hrsg. von Franz Hammer. München : C.H. Beck, 1955. 2e éd. 2000. 560 S. ISBN 3-406-01655-3.
  • Vol. 10, Tabulae Rodolphinae ; hrsg. Franz Hammer. München : C.H. Beck, 1969.
  • Vol. 11-1, Ephemerides novae motuum coelestium ; hrsg. Volker Bialas. München : C.H. Beck, 1983. 596 S. ISBN 3-406-01659-6.
  • Vol. 11-2, Calendaria et Prognostica. Astronomica minora. Somnium seu Astronomia lunaris ; hrsg. Volker Bialas & Helmuth Grössing. München : C.H. Beck, 1993. 561 S. ISBN 3-406-37511-1.
  • Vol. 12, Theologica. Hexenprozess. Gedichte. Tacitus-Uebersetzung; hrsg. Jürgen Hübner, Helmuth Grössing. München : C.H. Beck, 1990. 443 S. ISBN 3-406-01660-X.
  • Vol. 13, Briefe 1590-1599 ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1945. 449 S.
  • Vol. 14, Briefe 1599-1603 ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1949. 520 S.
  • Vol. 15, Briefe 1604-1607 ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1951. 568 S.
  • Vol. 16, Briefe 1607-1611 ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1954. 482 S.
  • Vol. 17, Briefe 1612-1620 ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1955. 535 S.
  • Vol. 18, Briefe 1620-1630 ; hrsg. Max Caspar. München : C.H. Beck, 1959. 592 S.
  • Vol. 19, Dokumente zu Leben und Werk ; hrsg. Martha List. München : C.H. Beck, 1975. 551 S. ISBN 3-406-01674-X.
  • Vol. 20-1, Manuscripta astronomica I ; hrsg. Volker Bialas. München : C.H. Beck, 1988. 591 S. ISBN 3-406-31501-1.
  • Vol. 20-2, Manuscripta astronomica II ; hrsg. Volker Bialas. München : C.H. Beck, 1998. 651 S. ISBN 3-406-40592-4.
  • Vol. 21-1, Manuscripta astronomica III ; hrsg. Volker Bialas, Friederike Boockmann, Eberhard Knobloch [et alii]. München : C.H. Beck, 2002. 651 S. ISBN 3-406-47427-6.

Notes et références

Notes

  1. Plusieurs traducteurs de ses ouvrages ont traduit son prénom par Jean et son nom par Képler
  2. Mysterium cosmographicum : traduit en français par Le secret du monde, ou Le mystère cosmographique, suivant les auteurs.
  3. Orbe : employé ici dans le sens ancien : « espace circonscrit par l'orbite d'une planète ou de tout autre corps céleste » (déf. du Dictionnaire de l'Académie française en ligne) ; un orbe est donc une sphère, ou plutôt, compte tenu de son épaisseur, un globe évidé, qui contient l'orbite d'un astre.
  4. Compte tenu de ces épaisseurs, l'adéquation du modèle de Kepler avec les données tirées de Copernic est remarquable : les distances moyennes des planètes au Soleil coïncident à moins de 5 % près (à l'exception de Saturne, planète la plus lointaine, sur laquelle on pouvait donc supposer une certaine imprécision sur les mesures de distance). Voir Le secret du monde, op. cit., chap. XV (p.134).
  5. Owen Gingerich écrit par exemple, à propos du raisonnement de Kepler sur l'accélération des planètes quand elles se rapprochent du Soleil, du fait de l'augmentation de la force motrice de celui-ci :

    « Tout cela était de la physique et, en vertu de ce raisonnement, Kepler est considéré comme le premier astrophysicien de l'histoire, appliquant des principes physiques à l'explication des phénomènes astronomiques. Maestlin ne partageait pas du tout la position de son disciple et [...] il lui écrivit : « Je pense qu'il ne faut pas laisser les causes physiques entrer en ligne de compte et en revanche on doit expliquer les phénomènes astronomiques sur la seule base de méthodes astronomiques à l'aide de causes et d'hypothèses non pas physiques mais astronomiques. En d'autres termes, les calculs exigent que l'on s'appuie sur des bases astronomiques dans le domaine de la géométrie et de l'arithmétique. »

    — Owen Gingerich (Trad. Jean-Jacques Szczeciniarz), Le livre que nul n'avait lu : à la poursuite du « De Revolutionibus » de Copernic, éd. Dunod, Paris, 2008, p. 183-184.

Références

  1. École Kepler à Leonberg.
  2. (de)Une école à Güglingen porte son nom.
  3. (en)Katharina Kepler peut remercier son fils
  4. Jean Kepler (trad. et notes Alain Segonds), Le secret du monde, Gallimard, coll. «tel», 1993 (ISBN 2-07-073449-8) , chapitre II (p. 70).
  5. Ibid., chap. XIV.
  6. Joachim Rheticus, Narratio prima, p.153 et Nicolas Copernic, Commentariolus, p. 72, in Introduction à l'astronomie de Copernic (trad., intro. et commentaire H. Hugonnard-Roche, E. Rosen et J.-P. Verdet, éd. Albert Blanchard, Paris, 1975).
  7. Kepler, op. cit., chap. XIV,(p.132 et note 2).
  8. Ibid., chap. XX (p.169-170).
  9. Johann Kepler (trad. C. Chevalley), Les fondements de l'optique moderne : Paralipomènes à Vitellion (1604), L'histoire des sciences, Textes et études, Paris, 1980, chap. I, prop. 9 (p.112).
  10. Le secret du monde, op. cit., ancienne préface (p.31-32 et note 2). Voir aussi Alexandre Koyré, La révolution astronomique, Copernic, Kepler, Borelli (Histoire de la pensée, 3), Paris, 1961, p.381 et note 7).
  11. a et b François Rothen, Surprenante gravité, PPUR presses polytechniques, 2009 (ISBN 2880747740 et 9782880747749)  p.  61
  12. Philippe Hamou, La mutation du visible : essai sur la portée épistémologique des instruments d'optique au XVIIe siècle, Presses Univ. Septentrion, 1999, 317 p. [lire en ligne], p. 182 
  13. Képler, De fundamentis astrologiae (Des fondements de l'astrologie, trad. an. : On the More Certain Fundamentals of Astrology (Prague, 1601), trad.-notes J.B. Brackenridge, M.A. Rossi, in Proceedings of the American Philosophical Society, 123, 1979, pp. 85-116.
  14. Ludwik Celnikier, « Les voyages imaginaires », dans Ciel & Espace « SPÉCIAL LUNE », no hors-série n°12, juillet-août 2009, p. 10-14 (ISSN 1255-2828) 
  15. Traduction française : Johann Kepler (trad. et notes Michèle Ducos), Le Songe ou astronomie lunaire, Presses Universitaires de Nancy (coll. Textes oubliés), Nancy, 1984 (ISBN 2-86480-141-8)
  16. Kepler, dans la note 4 de son ouvrage (Ibid., page 51).

Annexes

Bibliographie

  • Henriette Chardak, Kepler, le chien des étoiles. Paris, Séguier, 1989. (ISBN 2-87736-046-6.)
  • Catherine Chevalley, Paralipomènes à Vitellion. Vrin, 1980.
  • Philippe Depondt, Guillemette de Véricourt, Kepler, L'orbe tourmenté d'un astronome, 2005, Ed. du Rouergue, (ISBN 2-841-56-688-9)
  1. p. 13-14
  • J.V. Field, A Lutheran Astrologer : Johannes Kepler. Archive for History of Exact Sciences Berlin, 1984, vol. 31, no3, pp. 189-272 (3 p. 2/3)
  • Fernand Hallyn, La Structure poétique du monde : Copernic, Kepler. Paris, Seuil, 1987. (Des travaux). (ISBN 2-02-009802-4).
  • Gerald Holton, L’univers de Johannes Kepler : physique et métaphysique, in : Gerald Holton, L’imagination scientifique ; trad. Jean-François Roberts (Paris, Gallimard, 1981), p. 48-73.
  • Nicholas Jardine et Alain Philippe Segonds, La guerre des astronomes. La querelle au sujet de l'origine du système géo-héliocentrique à la fin du XVIe siècle. 3 volumes. Vol. I: Introduction. Vol. II, 1 et 2: Le Contra Ursum de Jean Kepler. Introduction et textes préparatoires et édition critique, traduction et notes. Paris, Les Belles Lettres, 2008. Vol. I. (ISBN 987-2-251-34513-0). Vol. II 1 et 2 (ISBN 987-2-251-34512-3).
  • Arthur Koestler, Les Somnambules, Calmann-Lévy, 1960. Histoire légèrement romancée de l'astronomie avec une grande partie sur Kepler.
  • Alexandre Koyré, La révolution astronomique. Copernic, Kepler, Borelli. Paris, Hermann, 1961. (Histoire de la pensée ; 3).
  • A.M. Lombardi, Kepler, le musicien du ciel, Pour la Science hors-série spécial "Les génies de la science" N°8, 2001.
  • Wolfgang Pauli, Le cas Kepler ; introd. par Michel Cazenave. Paris, Albin Michel, 2002. (Sciences d’aujourd’hui). (ISBN 2-226-11424-6).
  • Jean Kepler, Alain Segonds (trad.), Le secret du Monde. Paris, Belles Lettres, 1984 ; Paris, Gallimard poche, 1993. (ISBN 9782070734498). Ce livre est la traduction critique du "Mysterium Cosmographicum" (1596), le 1er livre de Kepler, réédité en 1621 avec ses propres commentaires tantôt acerbes, tantôt attendris, d'astronome expérimenté.
  • Gérard Simon, Kepler astronome astrologue. Paris, Gallimard, 1979. (Bibliothèque des sciences humaines). (ISBN 2-07-029971-6).

Voir aussi

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Liens externes

  • Ouvrages de Kepler numérisés par le SICD des universités de Strasbourg.
  • Texte complet de Kepler par Walter W. Bryant, du projet Gutenberg ;


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