John Dickson Carr

John Dickson Carr
John Dickson Carr
Activités romancier
Naissance 30 novembre 1906
Décès 27 février 1977
Genres roman policier
Distinctions Grand prix de littérature policière en 1968 pour Hier vous tuerez

John Dickson Carr (30 novembre 1906 à Unionstown, Pennsylvanie - 27 février 1977 Charlottesville, Virginie) est un écrivain de romans policiers américain. Agatha Christie se disait « presque toujours piégée » par l'ingéniosité de ses intrigues[1].

Admirateur de G. K. Chesterton et de Conan Doyle, il a publié sous différents pseudonymes plusieurs séries de romans où reviennent les mêmes détectives. Il est également l'auteur de La Chambre ardente, célèbre « énigme en chambre close ».

Sommaire

Biographie

Il appartient à l'école classique, dite du whodunit tout comme Agatha Christie, Dorothy L. Sayers, Ngaio Marsh ou Ellery Queen. Son œuvre, qui couvre quatre décennies (premier roman, It Walks By Night publié en 1930, le dernier, The Hungry Goblin en 1972), compte plus de soixante-dix romans, une cinquantaine de nouvelles, près de cent pièces radiophoniques, ainsi qu'une biographie de Sir Arthur Conan Doyle.

Le thème dominant en est le crime impossible, dont Carr a exploré toutes les variantes possibles et imaginables, de la classique « chambre close » à l'assassin invisible en passant par le meurtre commis sur une plage vierge de toute empreinte ou au sommet d'une tour inaccessible. Le modèle du genre est pour lui Le Mystère de la chambre jaune.

Le mystère est souvent l'occasion pour Carr de suggérer une hypothèse surnaturelle et de donner ainsi à ses intrigues une coloration fantastique, même si l'explication finale est inévitablement tout ce qu'il y a de plus rationnelle. La Chambre ardente (1937) est toutefois une exception et, pour cette raison, son livre probablement le plus connu. Ce roman fut adapté au cinéma par Julien Duvivier en 1962.

Pour résoudre des intrigues aussi tortueuses, il fallait des limiers plus grands que nature. Carr en a créé quatre :

  • Henri Bencolin apparaît dans les œuvres de jeunesse de l'auteur, ainsi que dans ses premiers romans. C'est un juge d'instruction parisien dont le physique comme la morale ne sont pas sans évoquer Méphistophélès. Les histoires où il apparaît sont probablement les plus proches du fantastique, voire de l'horreur pure que Carr ait écrit : atmosphère poisseuse, personnages souvent dérangés ou dégénérés, meurtres sanglants.
  • Le docteur Gideon Fell, calqué sur l'écrivain anglais et idole de Carr G.K. Chesterton, apparaît pour la première fois en 1933 dans Le Gouffre aux sorcières. Obèse au point de se déplacer avec une ou plusieurs cannes, perpétuellement échevelé et pourvu d'une moustache de brigand, c'est un bon vivant, plaisamment excentrique et grand amateur de bière. Certains des livres où il mène l'enquête sont considérés par les amateurs comme parmi les plus grandes réussites de l'auteur, notamment Trois cercueils se refermeront qui fut consacré en 1981 meilleur « roman de chambre close » de tous les temps par un panel d'experts américains.
  • Sir Henry Merrivale, dit plus communément, « H. M. », est, quant à lui, inspiré à la fois de Winston Churchill et de Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, en hommage à Conan Doyle[2]. Obèse comme Gideon Fell, Henry Merrivale est beaucoup plus actif, dans tous les sens du terme, à l'image de son modèle. Indifférent aux normes sociales, en guerre permanente contre l'establishment auquel il appartient, toujours prêt à râler ou dire des obscénités, il n'en est pas moins pourvu d'un intellect aussi affûté qu'une lame de rasoir. D'abord assez macabres, ses aventures évoluèrent progressivement vers le slapstick.
  • Le colonel Perceval March, enfin, n'apparaît que dans une poignée de nouvelles. Il dirige à Scotland Yard un Service des affaires inclassables, le D-5, en charge de toutes les affaires bizarres, à commencer bien sûr par les crimes impossibles. Boris Karloff lui prêta ses traits sur le petit écran dans une série de 26 épisodes dans les années 1950: Colonel March.

John Dickson Carr, tout en écrivant la majeure partie de son œuvre sous son nom véritable, utilisa également les pseudonymes de « Carter Dickson » (pour les aventures de sir Henry Merrivale), de « Carr Dickson » (The Bowstring Murders, 1934) et de « Roger Fairbairn » (Devil Kinsmere, 1937).

Romans et nouvelles

  • Le Marié perd la tête (1930)
  • La Mort sous un crâne (1931)
  • Le Secret du gibet (1931)
  • La Main de marbre (1932)
  • Clés d'argent et figures de cire (1932)
  • Le Gouffre aux sorcières (1933)
  • Le Chapelier fou (1933)
  • Le Barbier aveugle (1934)
  • Le Huit d'épées (1934)
  • L'Arme à gauche (1934)
  • Les Meurtres de Bowstring (1934)
  • La Maison de la peste (1934)
  • La mort dans le Miroir (1934)
  • Trois cercueils se refermeront (1935)
  • La maison du bourreau (1935)
  • Les meurtres de la licorne (1935)
  • Le meurtre des mille et une nuits (1936)
  • Arsenic et boutons de manchette (1937)
  • Feu sur le juge (1937 - titre original : The Third Bullet)
  • La Chambre ardente (1937 - titre original : The Burning Court)
  • Le retour de Bencolin (1938)
  • À réveiller les morts (1938)
  • Le naufragé du Titanic (1938)
  • Ils étaient quatre à table (1938)
  • La flèche peinte (1938)
  • Les yeux en bandoulière (1939)
  • Meurtre après la pluie (1939)
  • Mort dans l'ascenseur (1939)
  • Le lecteur est prévenu (1939)
  • Un fantôme peut en cacher un autre (1940)
  • Eh bien tuez maintenant (1940)
  • Impossible n'est pas anglais (1940)
  • Suicide à l'écossaise (1941)
  • On n'en croit pas ses yeux (1941)
  • Le juge Ireton est accusé (1942)
  • Un coup sur la tabatière (1942)
  • L'homme doré (1942)
  • Je préfère mourir (1943)
  • À la vie, à la mort (1944)
  • Il n'aurait pas tué Patience (1944)
  • L'habit fait le moine (1945)
  • Celui qui murmure (1946)
  • La maison de la terreur (1946)
  • Le sphinx endormi (1947)
  • Le squelette dans l'horloge (1948)
  • Satan vaut bien une messe (1949)
  • Passe-passe (1949)
  • La fiancée du pendu (1950)
  • La nuit de la Veuve Ricanante (1950)
  • Le diable de velours (1951)
  • Les neuf mauvaises reponses (1952)
  • Behind The Crimson Blind (1952)
  • Le fantôme du cavalier (1953)
  • Capitaine Coupe-Gorge (1955)
  • Patrick Butler à la barre (1956)
  • À chacun sa peur (1956)
  • Hier, vous tuerez (1957)
  • Le mort frappe à la porte (1958)
  • La mort en pantalon rouge (1959)
  • En dépit du tonnerre (1960)
  • La sorcière du jusant (1961)
  • Les Démoniaques (1962)
  • Le Grand Secret (1964)
  • The House at Satan's Elbow (1965)
  • Panique dans la baignoire (1966)
  • Lune sombre (1968)
  • Papa là-bas (1968)
  • The Ghost's High Noon (1970)
  • Le manoir de la mort (1971)
  • The Hungry Goblin (1972)

Biographie

  • La Vie de Sir Arthur Conan Doyle, 1949

Notes


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