John Owen

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John Owen

John Owen (1616 - 24 août 1683) était un pasteur et théologien puritain anglais.

Sommaire

Début de sa vie

De descendance galloise, il est né à Stadhampton dans l'Oxfordshire et a été éduqué au Queen's College (1632-1635). Le collège était réputé pour ses métaphysiciens selon Thomas Fuller.

En 1637, John Owen quitte Oxford à cause de ses convictions puritaines et devient le chapelain et le tuteur de la famille du seigneur Robert Dormert. Au déclenchement de la guerre civile anglaise, il soutint le parlement. Pendant un temps, il vécut à Chaterhouse Yard, où il fut perturbé par des questions religieuses. Ses doutes furent écartés par un sermon prêché par un étranger à Aldermanbury Chapel où il était venu pour entendre Edmund Calamy l'Ancien.

Sa première publication, Exposé sur l'arminianisme(1642), fut une défense du calvinisme. Le livre fut dédicacé au comité de religion et cela lui permit de remplacer un pasteur qui avait été rejeté à Fordham dans l'Essex.

À Fordham, il se consacra essentiellement à son église et écrivit seulement Le Devoir des pasteurs et du peuple éminent. Il y resta jusqu'en 1646.

Il se maria avec Mary Rooke (morte en 1675). Le couple eut 11 enfants dont 10 moururent en bas âge. Une seule arriva à l'âge adulte, eut un mauvais mariage et mourut finalement de la tuberculose.

Carrière

Le 29 avril 1646, il prêcha devant le parlement anglais.

Il devint pasteur Coggeshall dans l'Essex. L'adoption des principes congrégationnalistes n'affecta pas sa position théologique et en 1647, il argumenta à nouveau contre l'arminianisme dans La Mort de la mort dans la mort de Christ, ouvrage qui l'amena à un long débat avec Richard Baxter. John Owen fut choisi pour prêcher devant le parlement le jour qui suivit l'exécution de Charles Ier (1649).

Un des sermons prêché le 29 avril 1646, qui fut une vigoureuse attaque contre le manque de sincérité religieuse dans les hautes sphères, ne plut pas aux parlementaires mais fut à l'origine de l'amitié avec Olivier Cromwell.

Olivier Cromwell l'envoya en Irlande où il s'occupa des affaires du Trinity College de Dublin.

Devant la chambre des communes, il plaida pour des besoins spirituels de l'Irlande comme il le fit avant pour le Pays de Galles. En 1650, il accompagna Olivier Cromwell dans sa campagne militaire en Écosse.

En mars 1651, Cromwell, en tant que chancelier d'Oxford, désigna John Owen comme doyen de la Christ Church Cathedral et en septembre 1652, comme vice-chancelier d'Oxford, où il remplaça le presbytérien Edward Reynolds.

Durant ses huit années à Oxford, il influença l'université dans une optique calviniste. Durant ces années, il écrivit La justice divine(1653), où il exposa le dogme selon lequel Dieu ne pardonne pas les péchés sans expiation, Communion avec Dieu(1657), Doctrine sur la persévérance des saints (1654), sa dernière attaque contre l'arminianisme,Vindiciae Evangelicae, un traité écrit sur ordre du conseil d'État contre le Socinianisme exposé par John Biddle, Sur la mortification du péché chez les croyants (1656), un travail introspectif et analytique,Schisme(1657),Sur la tentation(1658).

sa période politique

En plus de ce qui touche le domaine de la littérature et de l'université, Owen a continuellement été impliqué dans les affaires d'État. Le 24 octobre 1651, il prêcha le sermon de Thanksgiving devant le parlement. En 1652, travailla au sein du conseil en ce qui concerne l'état du protestantisme en Irlande. En octobre 1653, parmi les nombreux ministres, John Owen fut celui que Cromwell convoqua sur la consultation de l'union de l'église. En décembre, John Owen reçut, de la part de l'université d'Owford, un niveau prestigieux dans l'échelon universitaire. Au parlement en 1654, il siégea en tant que membre de l'université d'Oxford pour un temps court et avec Richard Baxter, il entreprit un travail important. La même année, il fut président d'un comité concernant les affaires de l'Église d'Écosse.

Comme vice-chancelier, il agit avec empressement quand les idées royalistes furent brisées à Wiltshire en 1655. Son adhésion à la politique de Cromwell n'était pas une adhésion fidèle. On le remarqua lorsqu'il élabora, à la requête de Desborough et Pride, une pétition contre son élévation à la royauté. Ainsi, quand Richard Cromwell succéda à son père comme chancelier, il abandonna le poste de vice-chancelier. En 1658, il prit une part importante à la réunion des Indépendants qui élabora la déclaration de Savoie (les bases doctrinales du congrégationalisme fondées sur la confession de foi de Westminster).

Après la mort d'Olivier Cromwell en 1658, il rejoignit le parti de Wallingford House,et pensant qu'il n'avait pas été compromis dans la déchéance de Richard Cromwell, il préférait l'idée d'une république simple plutôt que celle du protectorat. Il assista à la restauration du Parlement croupion, et, quand George Monck entreprit sa marche en Angleterre. Owen, au nom des églises indépendantes, auquel on supposait que Monck appartenait, et qui était préoccupé par ses intentions, tenta de l'en dissuader. En mars 1660, le parti presbytérien devenant prédominant, Owen fut déchu de son doyenné, qui revint à nouveau à Reynolds. Il se retira à Stadham, où il écrit de nombreux ouvrages controversés et théologiques, en particulier la Theologoumena Pantodapa, une histoire de l'ascension et de la croissance de la théologie.

Le respect dû par de nombreuses autorités à son importance intellectuel lui permit de gagner une immunité contrairement aux autres non-conformistes. En 1661, le célèbre Fiat lux, un ouvrage écrit par le moine franciscain John Vincent Cane fut publié; dans celui-ci, l'unité et la beauté du catholicisme est proclamé face à la confusion et la multitude des sectes protestantes. À la requête de Clarendon, Owen lui répondit en 1662 avec ses Animadversions ; cet ouvrage eut un tel succès qu'on lui proposa d'être réhabilité. La condition de John Owen fut celle de la liberté pour tous ceux qui était en désaccord avec l’Église d’Angleterre. Par conséquent, personne ne vint négocier.

En 1663, il fut invité par les églises congrégationalistes à Boston à devenir un de leurs ministres du culte mais John Owen déclina l'invitation. Le Conventicle Act et le Five Miles Act le conduisit à Londres, et en 1666, après le grand incendie de Londres, il, comme de nombreux autres ministres du culte non-conformistes, établit une salle pour le service publique et rassembla une congrégation, composé principalement d'anciens officiers du Commonwealth.

Pendant ce temps là, il n'arrêtait pas d'écrire; et en 1667, il publia son Catéchisme. Ce fut à ce moment-là aussi où il publia sa première partie de son Étude sur l'épitre aux Hébreux, en même temps que son Exposé pratique sur le psaume 130(1668) et son livre Le Péché demeurant en nous.

En 1669 Owen écrivit une remontrance spirituelle aux congrégationnalistes de Nouvelle-Angleterre, qui, sous l'influence du presbytérianisme, sont devenus eux-mêmes des persécuteurs. Chez lui, aussi, il est occupé par des affaires similaires. En 1670, l'ouvrage Politique ecclésiastique de Samuel Parker attaqua les non-conformistes avec une intolérance grossière. Owen lui répondit (La Vérité et l'innocence disculpée); Parker répliqua à cet écrit de façon offensive. À ce moment-là, Andrew Marvell désarma finalement Parker avec badinage et satire dans La Répétition transposée. Owen lui-même écrivit un pamphlet Sur la Trinité (1669), et L'Amour chrétien et la Paix (1672).

Lors du renouveau des Conventicle Acts en 1670, Owen fut désigné pour établir un papier pour protester des raisons de ce renouveau qu'il soumit à la chambre des Lords. Durant cette période, l'université d'Harvard l'invita à devenir son président; il reçut des invitations similaires d'universités hollandaises.

Quand le roi Charles II d'Angleterre proclama sa Déclaration d'Indulgence en 1672, Owen le remercia pour cette opportunité pour augmenter le nombre des églises et des services; Owen fut un des premiers prédicateurs aux lectures hebdomadaires que les indépendants et les presbytériens organisaient conjointement au Princes' Hall à Broad Street. Il était respecté par une frange non négligeable de la noblesse (le congrégationnalisme n'était en aucun cas la croyance des pauvres et des inconnus), et en 1674, Charles II et son frère Jacques II d'Angleterre lui assurèrent de leurs bons vœux aux insoumis. Charles lui donna 1000 guinées pour les relever après les déboires consécutifs dus aux lois sévères contre eux, et ils purent obtenir la libération de prison de John Bunyan, dont il admirait ardemment les prêches. En 1674 Owen fut attaqué par William Sherlock, doyen de la cathédrale Saint-Paul, qu'il vainquit aisément, et à partir de ce moment jusqu'en 1680 il s'occupa surtout de son ministère et de l'écriture d'ouvrages religieux.

la fin de sa vie

Les plus importants ouvrages de cette période sont Sur l'apostasie(1676), un constat triste sur l'état de la religion sous la restauration, Sur l'Esprit Saint(1677-1678), Sur la doctrine de la justification(1677).

En 1680, le théologien Edward Stillingfleet ayant prononcé un sermon le 11 mai sur la Diablerie de la division, John Owen défendit les séparatistes de l'accusation de schisme dans son ouvrage Courte défense. Richard Baxter et John Howe (théologien) répondirent aussi à Stillingfleet, qui répliqua avec La Démesure de la division. John Owen répondit à cette nouvelle attaque.

De ce moment à sa mort, John Owen fut occupé par l'écriture de nouveaux ouvrages, en étant seulement perturbé par ses problèmes de calcul et d'asthme, et les accusations infondées de complicité dans le complot de Rye-House.

Un de ses plus importants ouvrages fut le Traité sur les églises évangéliques qui contient ses dernières vues sur le fonctionnement des églises. Il mourut à Ealing et fut enterré le 4 septembre 1683 à Bunhill Fields.

Ouvrages en français

- John Owen ,La persévérance des saints,éditions SEMBEQ


- John Owen,La gloire de Christ,éditions SEMBEQ


- John Owen,La vie par sa mort,éditions SEMBEQ


Références

Ce texte est une traduction de la page anglaise de l'article sur John Owen sur Wikipédia.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article John Owen de Wikipédia en français (auteurs)

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