Johnny Hallyday

Johnny Hallyday
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Johnny Hallyday
Johnny Hallyday Cannes.jpg
Johnny Hallyday au festival de Cannes 2009.

Nom Jean-Philippe Smet
Naissance 15 juin 1943 (1943-06-15) (68 ans)
Paris, Drapeau de France France
Activité principale Chanteur
Acteur
Genre musical Rock Blues Ballade Variété française Rock 'n' roll Country rock Chanson française Blues rock Rhythm and blues Pop
Instruments Guitare,
Années d'activité 1960 à aujourd'hui
Labels Vogue
Philips-Phonogram-Mercury-Universal
Warner
Site officiel http://www.johnnyhallyday.com/

Entourage Læticia Hallyday
David Hallyday
Laura Smet
Sylvie Vartan
Jean-Claude Camus
Nathalie Baye
Eddy Mitchell

Johnny Hallyday, de son vrai nom Jean-Philippe Smet, né le 15 juin 1943 à Paris, est un chanteur, compositeur, interprète et acteur français.

Après plus de 50 ans de carrière, Johnny Hallyday reste l'un des plus célèbres chanteurs francophones et l'une des personnalités les plus présentes dans le paysage médiatique français : 2 105 couvertures de magazines lui ont été consacrées[1]. Sa discographie officielle compte 47 albums studio et 26 albums live, (fin 2011) ; ses ventes de disques s'élèvent à plus de 100 millions d'exemplaires[1], il a obtenu 40 disques d’or, 22 de platine, 3 de diamant et 8 Victoires de la musique.

Il a déjà attiré 28,4 millions de spectateurs en 180 tournées et 26 rentrées parisiennes, (de l'Alhambra en 1960 au stade de France en 2010), enregistré plus de 1 000 titres[2] et composé une centaine de chansons.

Si Johnny Hallyday n'est pas le premier à avoir chanté du rock 'n' roll en France[Note 1], il est le premier à avoir popularisé cette musique dans l'Hexagone[Cit. 1],[Note 2]. S'il lui est parfois reproché de céder aux modes musicales[Cit. 2], il les a précédées plus souvent qu'il ne les a suivies. Il lance le twist en France en 1961 et le mashed potatoes en 1962[2]. Ses influences musicales — rock 'n' roll, rhythm and blues, soul, pop et rock psychédélique — puisent toutes leurs origines dans le blues. Il interprète de nombreuses chansons de variété et des ballades country, mais le rock reste sa principale référence[2].

Son apport à la scène française est important. D'abord décrié puis reconnu, il impose sa marque en transformant le tour de chant traditionnel en un véritable spectacle. Si en dehors des pays francophones, il ne parvint jamais à s'imposer durablement auprès d'un large public, malgré plusieurs tournées à succès[Note 3], en revanche sa réputation d'homme de scène franchit les frontières[précision nécessaire]. Sa longévité au premier plan, ses prestations vocales et scéniques lui attirent la reconnaissance de ses pairs.

Sommaire

Biographie

Enfance

Jean-Philippe Léo Smet est né le 15 juin 1943 à la cité Malesherbes à Paris. Il est le fils de Huguette Clerc (1920-2007) et de Léon Smet (1908-1989)[Note 4]. Son père reconnaît l'enfant, mais cette reconnaissance est jugée non valable, car il est toujours marié à une autre femme et il ne divorce que plus tard. Il a deux demi-frères.

Quelques mois plus tard, ses parents se séparent et l'enfant est recueilli par sa tante paternelle, Hélène Mar[Note 5], sœur du père du chanteur. Aidée par sa fille Desta et plus tard par son gendre Lee Halliday, elle élève le jeune Jean-Philippe Smet. De 1945 à 1949, il vit à Londres avec sa famille[3]

De 6 à 14 ans, Johnny Halliday apprend la danse classique. Il danse même avec Serge Lifar à l'Opéra de Paris[4].

Dès l'âge de 11 ans, Jean-Philippe occupe la scène pendant les changements de costume du duo « Les Halliday's », composé de ses cousines Menen et Desta (filles d'Hélène) et du mari de Desta, l'artiste américain Lee Halliday[Note 6]. Pour Jean-Philippe, Lee Halliday, de son vrai nom Lee Ketcham, tient lieu de père de cœur. Avec eux, il traverse ainsi plusieurs pays, en chantant des traditionnels aussi bien français qu'américains. Il interprète par exemple La Ballade de Davy Crockett à Copenhague.

En 1955, il fait une apparition dans le film d'Henri-Georges Clouzot, Les Diaboliques. Durant ces années, le futur Johnny Hallyday tient également de petits rôles dans plusieurs films publicitaires[5].

De retour à Paris en 1957, il demeure dans le quartier de la Trinité. Il continue de prendre des cours de chant, de guitare et aussi d'art dramatique.

À 14 ans, il assiste à la projection du film Amour frénétique et découvre Elvis Presley et le rock'n'roll, alors tous deux inconnus en France. Cette découverte du chanteur américain et de ce genre musicale est une révélation. Il décide de devenir chanteur de rock'n'roll.

Carrière

Débuts

Il fréquente ce qui devient le lieu culte du rock français : le Golf-Drouot, d'Henri Leproux où, s'inspirant de ses idoles et surtout d'Elvis Presley il chante des reprises et adaptations françaises du répertoire américain, en s'accompagnant à la guitare. C'est là qu'il retrouve d'autres copains, futurs confrères et concurrents : Long Chris, Dany Logan, Jacques Dutronc, Eddy Mitchell...

Pendant près d'un an, il passe en attraction au Dancing du Moulin Rouge, en compagnie de Philippe Duval, son premier guitariste.

Le 30 décembre 1959, il participe à l'émission de radio Paris cocktail de Pierre Mendelssohn, dont la vedette est Colette Renard. De nombreux amis sont là pour le soutenir. Dans la salle, deux auteurs compositeurs, Jil et Jan (alias Gilbert Guenet et Roger-Jean Setti), le remarquent. Enthousiasmés, ils le présentent à Jacques Wolfsohn de la maison de disques Vogue.

Les années Vogue (1960-1961)

Le 16 janvier 1960, Johnny « Halliday » signe son contrat chez Vogue. Le 14 mars son premier disque est mis en vente. Le titre phare de ce super 45 tours est T'aimer follement, une reprise d'une chanson précédemment enregistré par Dalida. L'accueil des radios est très réservé, voire franchement hostile. Ainsi à Europe no 1, Lucien Morisse, (à la ville époux de Dalida[6]), casse en direct à l'antenne le disque et déclare : « C'est la première et la dernière fois que vous entendez Johnny Hallyday ». Sur la pochette, son nom - forgé à partir du pseudonyme de Lee Halliday - est par erreur orthographié Hallyday, avant d'être définitivement adopté.

En avril, le chanteur signe son premier contrat professionnel de « 500 nouveaux » francs, pour se produire, les 16 et 17 avril, dans la cité des cheminots de Migennes, au Cabaret l'Escale. Le lendemain, Johnny Hallyday fait sa première télévision parrainé par Line Renaud dans l'émission L'École des Vedettes d'Aimée Mortimer[7],[Note 7]. Elle le présente comme un chanteur d'origine américaine : « La maman est Française et le papa est Américain » annonce-t-elle. Plus tard, sur les conseils de Charles Aznavour, il rétablit la vérité[8]. Johnny chante Laisse les filles en se roulant par terre lors d'un pont musical. Ce première passage à la télévision dope les ventes du disque qui, de quinze mille exemplaires déjà vendus, passent en quelques jours à cent mille.

La chanson Souvenirs, souvenirs, (extraite d'un nouvel EP), offre au chanteur son premier grand succès, tandis que son impresario Georges Leroux lui décroche de nombreux galas. Johnny est engagé en première partie de Sacha Distel et durant l'été, il se produit au Casino de Juan les Pins. Au cours de cette tournée, on assiste aux premiers mouvements de foule. Ses prestations défrayent la chronique et sont marquées par de nombreuses mini-émeutes, émaillées de multiples dégradations par ses admirateurs. On parle ainsi d'hystérie collective pour dépeindre l'ambiance de ses galas[9].

En septembre, Johnny Hallyday est sur la scène de l'Alhambra de Paris, pour trois semaines, où il chante en vedette américaine de Raymond Devos. Sa prestation scénique lui vaut triomphe et scandale. Le chanteur se roule par terre en jouant de la guitare et si le jeune public est enthousiaste, en revanche leurs aînés sont indignés et huent le chanteur. Devant un tel tollé la direction veut supprimer Johnny du programme. Raymond Devos prend la défense du chanteur et l'Alhanbra renonce à licencier Hallyday qui va au terme de son engagement.

Durant l'automne, Hello Johnny, premier 33 tours 25 cm du chanteur, est commercialisé.

Johnny Hallyday chante au premier festival international de rock organisé au Palais des Sports de Paris, le 13 février 1961. L'ambiance est explosive, bagarres et arrestations sont nombreuses. Cet évènement lance véritablement le rock en France. Le récital de Johnny sort sur un 25cm : Johnny et ses fans au festival de Rock'n'Roll, qui vraisemblablement est le tout premier album live de rock au monde, (à ceci près qu'il est enregistré en faux live devenant de ce fait le tout premier faux live de l'histoire internationale du rock[10].

Son statut de vedette se voit confirmé par la sortie, le 1er mars, de son premier album Nous les gars, nous les filles. En cette époque où le marché du disque est dominé par les 33 tours 25 cm et les Maxi 45 tours, la publication d'un vinyle en 30 cm témoigne de la notoriété d'un artiste et de sa reconnaissance[11]. Pour autant, un profond désaccord oppose Vogue et le chanteur. Désormais, Johnny n'est plus seul en France sur le marché du rock, et la concurrence est rude, notamment celle de l'ami Eddy Mitchell et son groupe Les Chaussettes noires. Aussi veut-il plus de musiciens et des arrangements plus sophistiqués, avec saxos et claviers. C'est « non » à tout et quand le mot de trop est lâché : « Tu fermes ta gueule et tu chantes », Johnny réplique : « Je ne vois pas comment je peux chanter en fermant ma gueule » et part en claquant la porte, pour ne plus revenir[12].

Sur fond de procès avec Vogue[Note 8][13]. Hallyday signe chez Philips le 19 juillet 1961, alors que Vogue sort un troisième et dernier 25 cm, 'Tête à tête avec Johnny Hallyday.

Johnny Hallyday a 18 ans, il est professionnel depuis à peine plus d'un an, a enregistré 35 chansons et déjà vendu un total de 1 673 000 disques[14].

L'idole (1961-1964)

Johnny Stark devient le nouvel imprésario du chanteur dont la tournée est émaillée de nombreux incidents, ses prestations provoquent des émeutes et plusieurs villes comme Biarritz, Bayonne, Strasbourg et Cannes lui ferment leurs portes. Hallyday enregistre à Londres aux studios Fontana et les premiers disques Philips sont commercialisés dès le 20 septembre, le jour même de sa première à l'Olympia. Premier artiste de sa génération à se produire chez Bruno Coquatrix, Johnny y chante en vedette jusqu'au 9 octobre et lance le twist en France.

Pour Noël, sort le premier album Philips, Salut les copains[Note 9]. Parmi les treize titres qui composent le disque, une chanson s'impose particulièrement et marque la carrière de Johnny Hallyday, Retiens la nuit, écrite par Charles Aznavour et composée par Georges Garvarentz[Note 10]. Si elle n'est pas vraiment la première chanson douce du rockeur, elle marque les esprits et fait date. Le regard sévère que porte alors la critique sur lui commence très légèrement à se faire plus clément. Si on dénonce toujours son jeu de scène et les débordements que provoquent ses prestations publiques, on souligne aussi, à présent, les qualités vocales du chanteur et son talent d'interprète[15]. Désormais Johnny Hallyday alterne chansons rythmées et chansons sentimentales, suivant en cela le conseil de son aîné Charles Aznavour, chanteur lui aussi contesté à ses débuts[16] :« Tu chantes très bien les rythmes, mais cela ne te suffira pas pour durer, il te faut aussi des chansons aux textes plus travaillés ». Réponse de l'intéressé : « Pourquoi tu ne m'en écrirais pas, toi ? » Aznavour répond favorablement[17].

En cette fin d'année, Eddie Vartan, ami et futur collaborateur de Johnny, lui présente sa sœur Sylvie, au cours d'une soirée à l'Olympia, où il est venu applaudir Vince Taylor[18].

Johnny Hallyday est à Nashville pour l'enregistrement de son prochain album Sings America's Rockin' Hits au printemps 62. Il grave, dans « la langue d'Elvis », des standards du rock'n'roll. Un tel disque n'a jamais été réalisé à l'attention du public français (encore peu enclin aux chansons anglaises) et si le disque ne bouleverse pas les ventes de Johnny, il connaît un réel succès d'estime et est distribué dans de nombreux pays, parmi lesquels le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis[19]... En avril, Johnny Hallyday reçoit son premier disque d'or pour Let's Twist Again, avant de retourner aux États-Unis pour une tournée de promotion, où il participe à plusieurs émissions de radio et de télévision, notamment The Ed Sullivan Show[20].

La chanson L'idole des jeunes est un énorme succès pour Johnny Hallyday et désormais cette appellation va lui coller à la peau. On retrouve le titre sur l'album Les bras en croix, autres succès du moment avec Elle est terrible. Du 25 octobre au 12 novembre, le chanteur passe pour la seconde fois à l'Olympia. Il présente plusieurs nouvelles chansons dont la La bagarre, qu'il termine par un ballet le mettant en scène dans une rixe avec des voyous. Le tour de chant s'achève sur I Got a Woman où, à genoux devant sa guitare, le chanteur la recouvre de sa veste, mimant ainsi la scène finale du film de Nicholas Ray, La Fureur de vivre. Ce second Olympia est un succès public et les critiques soulignent désormais d'évidentes qualités scéniques. (l'album Johnny à l'Olympia est son premier vrai live).

Début 63, Johnny Hallyday chante au Palladium de Londres. Après le Royaume-Uni il se rend au Liban pour une série de galas, où sitôt arrivé à Beyrouth, on lui annonce que sa venue créer des troubles politiques et que les représentations sont annulées. En France, l'incident fait débat à l'Assemblée nationale.

À l'occasion du premier anniversaire du magazine Salut les copains, Europe no 1 organise, le 22 juin, un concert gratuit place de la Nation, à Paris, réunissant de nombreux chanteurs. Johnny Hallyday est programmé en clôture. Alors que l'on attendait quelques milliers de personnes, l'évènement en rassemble entre cent cinquante mille et deux cent mille. Son retentissement est considérable. La presse parle de la casse, des interpellations, mais aussi de la montée irrésistible de la jeunesse vers sa propre libération. Le quotidien Le Monde publie un long article du sociologue Edgar Morin intitulé « Le temps des Yéyés ». Le mot est lancé pour la première fois, il s'impose désormais pour qualifier cette jeunesse et ses idoles.

Une fois de plus,la tournée d'été du chanteur est mouvementé et l'occasion d'incident : Le 14 juillet, Johnny Hallyday chante à Trouville et en ce jour de fête nationale, il interprète la Marseillaise. Une initiative qui fait scandale et lui attire les foudres des anciens combattants, qui l'accusent de l'avoir chantée en Rock. L'incident est commenté au journal télévisé du soir[21].

Le film D'où viens-tu Johnny ? de Noël Howard, réunit à l'écran Sylvie Vartan et Johnny Hallyday. Avec les chansons Pour moi la vie va commencer et Ma guitare, il obtient deux énormes succès. La BOF D'où viens-tu Johnny ?[Note 11] est son premier disque sans aucune adaptation.

Johnny Hallyday est en studio avec son nouveau groupe Joey and the Showmen et bientôt est commercialisé un nouveau 25 cm, Les guitares jouent. Ce disque contient Excuse-moi partenaire, titre phare du moment avec Quand je l'ai vue devant moi, première adaptation de Johnny d'une chanson des Beatles[22].

Du 15 février au 30 mars 64, Johnny Hallyday se produit à l'Olympia. Une attention particulière est donnée au visuel du show et côté son une place de choix est faite aux cuivres. Le succès, tant public que critique, est au rendez-vous de ce troisième Olympia. (Johnny Hallyday Olympia 64).

Le chanteur qui a bénéficié d'un report d'une année afin de pouvoir honorer tout ses engagements est incorporé, le 8 mai, pour 18 mois, à Offenbourg en Allemagne, au 43e régiment d'infanterie de marine (alors 43e RBIM). L'armée profite du passage dans ses rangs de cette célèbre recrue pour faire des petits films de propagande bon enfant, à l'intention de la jeunesse[23] ainsi que quelques émissions de variétés en direct de la caserne[24].

Enregistré avant son incorporation, le nouvel album Johnny, reviens ! Les Rocks les plus terribles, sort début juillet. L'opus entièrement Rock'n'Roll propose treize adaptations de standards américain[25]. Le soldat Hallyday obtient l'autorisation de continuer ses enregistrements. Profitant de quelques jours de permission, il enregistre ce qui devient l'un de ses plus grands succès : Le Pénitencier, adaptation française de The House of the Rising Sun des Animals, par Hugues Aufray et Vline Buggy. Le Pénitencier sort en 25 cm - son dernier - et en Super 45 tours, le 25 octobre[26]. Sur les pochettes, il apparaît en tenue militaire[Note 12].

Périodes difficiles, errances musicales et reconquête (1965-1969)

Le chanteur et militaire devient aussi un mari, le 12 avril 65, jour où il épouse Sylvie Vartan. L'album Hallelujah sort le 9 juillet. Sur la pochette, Hallyday apparait une guitare à la main, portant blouson et blue jeans, sur le marche-pied d'un wagon de train. Mais je reviens est le titre d'une de ses nouvelles chansons... Johnny achève son service militaire le 20 août et sans plus tarder reprend ses activités. Dès le 28, le chanteur est sur la scène du casino de Juan-les-Pins. Un second album sort en novembre, Johnny chante Hallyday dont il a composé toutes les musiques. L'opus marque le début d'une longue et fructueuse collaboration artistique avec Long Chris qui signe une chanson pour Johnny.

Le chanteur est à à l'Olympia, à partir du 18 novembre et pour plus d'un mois. Musicalement Hallyday évolue vers le rhythm and blues. Son tour de chant est entièrement renouvelé et les anciennes chansons sont expédiées en un medley qui ouvre le récital, ce qui déroute le public qui ne retrouve pas le copain Teneager.

Johnny Hallyday en concert en 1965.

Le retour de Johnny Hallyday laisse une impression « mi-figue mi-raisin » et en ce début d'année 66, plus rien ne semble aller pour lui. Les ventes de ses disques connaissent une forte baisse et multipliant les galas, il ne joue pas toujours à guichet fermés[27]. En cette période difficile, Hallyday se produit dans plusieurs pays étrangers, notamment en Europe de l'Est.

C'est dans ce contexte qu'arrive sur les ondes la chanson du nouveau poulain de la firme Vogue[Note 13], Antoine qui s'en prend directement à lui dans Les élucubrations. Pour le chanteur aux chemises à fleurs et aux cheveux longs, Hallyday incarne déjà le passé et il le chante : « Tout devrait changer tout le temps - le monde serait plus amusant - on verrait des avions dans les couloirs du métro - et Johnny Hallyday en cage à Médrano[Note 14] ». Johnny Hallyday relève le défi et il répond à Antoine : « Si les mots suffisaient pour tout réaliser - assis sur son derrière avec les bras croisés - je sais que dans une cage je serai enfermé - mais c'est une autre histoire que de m'y faire entrer - car il ne suffit pas d'avoir les cheveux longs ». La chanson Cheveux longs et idées courtes, (librement adapté par Gilles Thibaut de My crucified Jesus de Ferre Grignard, que lui-même est allé chercher dans le folklore[28]), sort le 10 mai et le succès est au rendez-vous faisant jeu égal avec celle d'Antoine. France Gall dénonce cette querelle dans La guerre des chansons tandis qu'Eddy Mitchell avec Chronique de l'an 2000, chanson à l'humour caustique, ironise sur ce coup de pub gagnant tant pour l'un que pour l'autre.

Si professionnellement cela va mieux, il n'en est pas de même pour ce qui est de sa vie privée. Alors que son fils, David naît le 14 août, lui chante à Milan. Pour quelques heures il est au chevet de son épouse et de leur fils, puis il s'envole pour Venise, où il chante le soir même.

À Londres, en août, où enregistrement un nouvel album, il rencontre dans une boîte de nuit, Noel Redding et Jimi Hendrix, qu'il contribue à faire connaître en les engageant dans sa tournée[Note 15],[Note 16].

La rumeur parle d'une séparation du couple Vartan-Hallyday imminente et la presse s'en fait l'écho. Épuisé par le rythme des galas et profondément déprimé, Johnny Hallyday fait une tentative de suicide le 10 septembre, (il devait chanter à la fête de l'Humanité ce même jour). C'est dans ce contexte, que Philips sort le titre Noir c'est noir, qui est un énorme tube (le plus important depuis Le Pénitencier).

Le 18 novembre, à l'occasion d'un Musicorama exceptionnel d'Europe no 1, Johnny chante à l'Olympia. Jimi Hendrix joue en première partie. Hallyday est accompagné par une nouvelle formation dirigée par le guitariste Mick Jones, (futur fondateur du groupe Foreigner), et le batteur Tommy Brown[Note 17]. Le chanteur présente un nouveau récital, sur des sonorités pop et rhythm and blues, son jeu de scène est renouvelé, son chant aussi - désormais Hallyday "donne de la voix" - et à force de débauches d'énergies, il emporte l'adhésion. Cette représentation à l'Olympia relance sa carrière.

Le lendemain, l'album La Génération perdue est disponible. Johnny Hallyday chante La génération perdue, Je veux te graver dans ma vie, (quatrième et dernière adaptation d'une chanson des Beatles). Avec les chansons La fille à qui je pense, Je me suis lavé les mains dans une eau sale, Quand un homme perd ses rêves, Noir c'est noir, où encore Cheveux longs et les idées courtes qui sont autant de titres forts pour la scène, ce disque demeure l'un des plus importants de sa carrière[Cit. 3].L'année s'achève pour le chanteur sur un autre grand succès Si j'étais un charpentier.

Enregistrée à Londres en décembre, l'adaptation de Hey Joe est un nouveau tube pour Hallyday au printemps 67. Au court des sessions d'enregistrements, le chanteur reçoit la visite de Jimi Hendrix qui spontanément joue de la guitare acoustique sur la bande enregistré par Johnny. Cette version n'est pas celle diffusé sur le disque et elle reste "oubliée jusqu'en 1993[Note 18].

Les rumeurs de séparation entre Sylvie et Johnny ne sont plus d'actualités et le couple se produit à l'Olympia du 15 mars au 16 avril. Sylvie Vartan précède Johnny qui assure la seconde partie en débutant son tour de chant avec Les coups qu'il entame depuis les coulisses le son allant crescendo à mesure qu'il avance vers la scène. Côté orchestration, priorité est donnée aux cuivres sur des tonalités très Soul music[29]. Pour le final, Sylvie et Johnny reprennent en duo Je crois qu'il me rend fou. (album Olympia 67). Après ce sixième Olympia, le chanteur reste plus de trente ans éloigné de cette scène, (exception faite des quelques représentations données en 1973 à la demande de Bruno Coquatrix)[30]. Fort de ce succès, le couple entame une tournée sud américaines de plusieurs semaines.

Début juillet, sort un nouvel album, (communément appelé Johnny 67). Le disque confirme l'orientation du chanteur vers la musique soul. Amour d'été, adapté d'un classique d'Elvis Presley)[Note 19],[31] et Aussi dur que du bois, sont les titres phares d'un opus qui comptent peu de tubes.

À l'automne, Le rockeur cède à la mode hippie le temps d'un Maxi 45 tours, sur lequel il chante San Francisco et Fleur d'amour et d'amitié. Ces deux chansons lui sont imposées par sa maison de disques. Ce nouveau EP est complété par les chansons Mon fils et Psychedelic, sur laquelle Le guitariste Jimmy Page, (futur leader du groupe Led Zeppelin), accompagne Johnny. (Page joue aussi sur la chanson à paraître À tout casser)[32].

Europe no 1 consacre, le 14 novembre, un Musicorama exceptionnel à Johnny Hallyday. Au Palais des Sports de Paris, devant 7 000 spectateurs. Côté mise en scène, 450 projecteurs et 800 phares de voitures, sont dressés tel un mur en fond de scène. Pour la première fois, Hallyday utilise des écrans sur lesquels sont projetés une multitude d'images. Le récital très contrasté va de Fleurs d'amour et d'amitié à Les coups, alternant les séquences "peace and love" et celles de rock psychédélique et agressifs, (sur lesquels on brise sa guitare). Johnny quitte la scène après un Lucille déchaîné, et s'effondre au bord de la syncope dans la voiture qui l'emporte[33]. La presse française, mais aussi internationale commente largement la prestation d'Hallyday qui acquière ses galons de bête de scène[Cit. 4]. (Johnny au Palais des Sports).

À ce moment de sa carrière, un constat s'impose : depuis deux ans, Johnny Hallyday est de toutes les influences musicales de l'époque : rhythm and blues, musique pop, musique soul et rock psychédélique. Il n'a plus enregistré de rock 'n' roll depuis Rock'n'Roll musique sur l'album Hallelujah et (bien qu'il ait repris à la scène en cette fin d'année, le classique de Little Richard Lucille), il faut attendre l'album Rêve et amour et la chanson Cours plus vite Charlie pour qu'il y revienne... furtivement[34].

En 1968, les errances musicales se confirment en divers Maxi 45 tours[Note 20] qui précèdent la sortie, en juin, du neuvième album studio Jeune Homme ; Avec des titres comme Le mauvais rêve, Au pays des aveugles ou Quand l'aigle est blessé, le chanteur poursuit sa période psychédélique qu'il parachève avec l'emblématique album Rêve et amour (à paraître en octobre).

La pochette de Rêve et amour, (mi-photo mi-dessin), est fortement influencée par celle de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles. Johnny y apparait vêtu d'une tunique couverte de médaillons aux effigies de nombreuses personnalités de la chanson, du cinéma et même de la politique[Note 21]. Les chansons Entre mes mains, Fumée et Cours plus vite Charlie, s'imposent au public. Cours plus vite Charlie, (adapté de Cut across shorty d'Eddie Cochran), est l'unique reprise d'un disque qui initialement devait être entièrement enregistré en anglais. Ce titre marque le retour timide et éphémère du « chanteur de rock and roll »[Note 22],[35].

Johnny en concert à Johannesburg, ébloui par un projecteur, chute dans la fosse d'orchestre et se fracture un pied. Il termine malgré tout la représentation et c'est le pied dans le plâtre, qu'il honore chacun de ses engagements en Afrique du Sud. Contre l'avis des médecins, il fait de même en France, jusqu'à ce que victime d'un malaise, il s'effondre sur la scène du Palais d'hiver de Lyon. Cet incident l'oblige à plusieurs semaines de repos forcé, durant lesquelles il travaille avec Mick Jones et Tommy Brown à la formation d'un nouveau groupe[36]. En février 69, l'artiste remarque au Golf-Drouot un guitariste nommé Jean-Pierre Azoulay, qui très vite intègre la formation et va fortement marquer le "son Hallyday" dans les années à venir[36],[Note 23].

Johnny Hallyday reprend la scène ; d'abord au Canada, puis en France, où il rode son nouveau tour de chant[37], avant de se produire au Palais des Sports de Paris du 26 avril au 4 mai. Le chanteur ne propose pas seulement un récital mais un véritable show avec mise en scène et effets spectaculaires, qui est qualifié par le magazine Rock & Folk de « show de l'an 2000[38] ». La chanson Caché derrière mes poings est interprétée sur un ring, par Johnny en tenue de boxeur. Il l'interrompt pour exécuter un « ballet dédié au noble art », chorégraphié par l'américain Lester Wilson, adversaire de Johnny. Hallyday interprète quinze chansons au total dont : Jeune homme, Entre mes mains, Je suis né dans la rue et Que je t'aime[Note 24] qu'il crée pour l'occasion. 100 000 spectateurs assistèrent à ce qui est pour Johnny Hallyday, véritablement son premier « grand » spectacle. (un live nommé Que je t'aime est publié en novembre[Note 25]).

Sans nom et communément appelé Rivière… ouvre ton lit, un nouvel album sort en mai. L'opus s'inscrit dans un style très « blues-rock » pour lequel Johnny Hallyday s'est entouré de plusieurs musiciens anglais, notamment le guitariste Peter Frampton, et Steve Marriott (guitare et orgue). Si le disque offre au chanteur nombres de chansons pour la scène, à l'instar de Voyage au pays des vivants et Je te veux, seul Je suis né dans la rue accède au rang de tube et devient un de ses plus célèbres rocks.

La chanson Que je t'aime est diffusée en 45 tours en juin. Écrite par Gilles Thibaut et composé par Jean Renard, elle obtient un immense succès et reste l'une de ses plus célèbres chanson. En août, elle est encore le titre vedette du 39e et dernier Maxi 45 tours de Johnny Hallyday. (Désormais seul les 45 tours deux titres assurent la promotion des chansons à venir). Que je t'aime est enregistré en italien, à Milan, en septembre et devient Quanto ti amo, (elle connaîtra même une version japonaise)[Note 26].

La tournée d'été de Johnny bat des records d'affluences[39] et Que je t'aime déclenche d'authentiques scènes d'hystérie et de nombreux évanouissements. Le show achevé, Hallyday est très souvent évacué en car de police pour échapper à l'enthousiasme des fans[40].

Rocks violents et chants contestataires : L'effet Labro (1970-1971)

En ce début de décennie, Johnny Hallyday s'oriente vers un rock plus dur, plus violent et son propos se veut plus engagé. La rencontre avec le journaliste, écrivain et cinéaste Philippe Labro détermine ces changements et va grandement marquer la carrière du chanteur. Amis, ils partagent une passion commune pour l'Amérique. Les textes écrient par Labro donne aux chansons d'Hallyday plus de profondeur, révélant par la même le chanteur sous un nouvel aspect[41].

Jésus Christ première chanson Labro-Hallyday à être diffusée ne passe pas inaperçue et leur attire bien des problèmes. Alors que la chanson On me recherche, (face B du 45 tours) - qui pourtant raconte le périple d'un truand et ose quelques insolences à la police - passe quasiment inaperçu il n'en est pas de même pour le titre Jésus Christ, sur lequel, Johnny chante que « si le christ vivait encore aujourd'hui, il serait un hippie », ce qui déclenche polémiques et scandales. La chanson reçoit les foudres de l'église, le Vatican menace même de les excommunier[42]. Interdit d'antenne, le disque est retiré de la vente dans plusieurs magasins, mais retour de bâton, la censure « dope » les ventes[43]. En tournée durant l'été à travers la France, Johnny Hallyday renonce à chanter Jésus Chris et supprime bientôt le titre du tour de chant.

Un nouvel album nommé Vie sort en novembre. Opus à part dans la carrière du chanteur, plus engagé collant à son époque, ce disque évoque des problèmes contemporains comme l'écologie. Poème sur la 7e dit sur le deuxième mouvement de la Symphonie no 7 de Ludwig van Beethoven parle d'un monde après une catastrophe nucléaire. Johnny chante La pollution et sur le très contestataire C'est écrit sur les murs la fracture entre une génération - celle de 1968, dont il est pourtant resté très discret en son printemps - et leurs aînés. Vie est essentiellement écrit par Philippe Labro et l'écrivain - et parolier attitré de Jacques Dutronc - Jacques Lanzmann. Le disque est l'une des ventes les plus fortes de cette fin d'année[44].

L'année est aussi marquée par le cinéma, où pour la première fois, Johnny Hallyday trouve deux véritables rôles : il incarne un justicier nommé Hud dans Le Spécialiste, western spaghetti de Sergio Corbucci[Note 27] et Vlad un voyou dans Point de chute, drame policier de Robert Hossein.

Début 71, l'affiche de la tournée de Johnny Hallyday aux Antilles et au Canada fait scandale, le chanteur y apparaît crucifié sur une guitare. À Pointe-à-Pitre, le show se transforme en émeutes. Les incidents sont également nombreux durant les étapes canadiennes[39].

Le succès de la chanson Oh ! Ma jolie Sarah est fulgurant et s'inscrit parmi l'un des plus gros succès de la décennie[45]. Le 45 tours précède la sortie en juin, d'un nouvel album nommé Flagrant délit. L'opus est résolument Rock et ne compte aucune ballade. Philippe Labro est le premier auteur à écrire tout un album pour Hallyday[Note 28]. Fils de personne, (adapté de Fortunate son de John Fogerty[Note 29]) est un nouveau succès. Flagrant délit après Vie, poursuit l'orientation de Johnny vers des chansons évoquant des problèmes contemporains. L'interprète a longtemps dit de Flagrant délit qu'il est de tout ses albums « son préféré », (et cela jusqu'à ce que Rock'n'Roll Attitude, ne lui ravisse la première place dans son palmarès personnel).

Johnny Hallyday chante au Palais des Sports de Paris du 21 septembre au 14 octobre. Jamais encore, le chanteur n'a joué à Paris sur une aussi longue période. Le récital emprunté aux trois dernier albums s'ouvre, comme c'est achevé le précédent, avec la chanson Je suis né dans la rue, à laquelle Fils de personne fait office de suite et s'impose comme un autre titre fort à la scène. Le son volontairement "poussé dans le rouge"[46] confirme une orientation musicale ou la violence va Crescendo. En fin de spectacle, le chanteur interprète un Medley Rock'n'Roll, sur lequel il est chaque soir accompagné au piano par Michel Polnareff. Au cours de la dernière représentation, Johnny Hallyday reste en scène plus de trois heures et demie en multipliant les rocks sur le medley[47]. (Le double album live Live at the Palais des Sports sort en novembre).

Ballades, Country et Rock and Roll (1972-1975)

1972, marque l'arrivée d'un autre personnage, qui après Philippe Labro, va aussi fortement influencer la carrière de Johnny Hallyday, Michel Mallory. Auteur-compositeur-chanteur, il va durant près de dix ans être le parolier attitré de Johnny, pour lequel il écrit, (ou adapte), une centaine de chansons, au fil desquelles se révèlent un Johnny plus intime. Le chant d'Hallyday devient moins agressif, sa musique moins "dure" et délaissant les rocks violents, l'artiste s'oriente vers un rock plus mélodieux mais non moins fougueux.

Au cinéma, Johnny organise son propre enlèvement pour Claude Lelouch dans le film dont il interprète la chanson titre L'aventure c'est l'aventure[Note 30].

Hello U.S. U.S.A., BOF du film J'ai tout donné que François Reichenbach consacre au "phénomène Hallyday"[Note 31] est la première chanson de Michel Mallory pour le chanteur. On la retrouve, en juin, sur l'album Country, Folk, Rock. Un nouveau disque sur lequel Mallory signe cinq chansons et auquel collabore également Ralph Bernet et Claude Moine. Pour la première fois, Hallyday enregistre des airs country, genre peu prisé en France et l'album connait un succès mitigé.

Le « Johnny Circus », un convoi de soixante dix véhicules, sillonne la France tout l'été. Johnny se produit chaque soir dans un immense chapiteau emprunté au cirque Bouglione. Le concept alliant musique et numéros de cirque est totalement inédit dans l'« Hexagone ». Malgré l'originalité et l'ambition du projet, le « Johnny Circus » est un relatif échec et un gouffre financier pour Johnny Hallyday. Ce qui l'empêche quatre années durant de monter de nouveau spectacle à Paris[48].

Un nouveau 45 tours Avant, conclut une année peu probante pour le chanteur.

Début 73, la chanson Comme un corbeau blanc titre phare d'un nouveau 45 tours est délaissée au profit de la face B : La musique que j'aime. Le titre composé, par Johnny Hallyday et écrit Michel Mallory, s'impose au public et à la scène devient l'un de ses plus grands classiques.

La chanson ouvre Insolitudes, un nouvel album, où blues, rock et ballades sont l'essentiel d'un disque qui fait la part belle aux guitares[Note 32] et qui compte parmi les meilleures réussites du tandem.

A la demande de Bruno Coquatrix, (alors en proie à d'important problèmes financiers), Johnny donne gracieusement plusieurs représentations à l'Olympia en juin[49]. Tandis que sur les ondes, Sylvie Vartan et Johnny Hallyday cèdent à la mode des duos et s'offrent un énorme tube avec J'ai un problème. Le 45 tours J'ai un problèmeTe tuer d'amour[50][Note 33] est l'un des grand succès de l'année[Note 34] et il marche même si bien, qu'il fait de l'ombre à l'album Insolitudes . Durant l'été, le couple se produit à de nombreuses reprises ensembles sur scène[51].

Johnny Hallyday enregistre, en janvier 74, dans les catacombes de la basilique "Sacro Cuore di Maria" de Rome, transformée par Ennio Morricone en studio d'enregistrement[Note 35], deux chansons : Je t'aime, je t'aime, je t'aime et Prends ma vie.

Michel Mallory est l'unique auteur du nouvel album Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Le disque qui compte peu de chansons rythmées et quelques ballades, s'oriente vers la variété avec des titres qui donnent l'occasion à Johnny de chanter avec emphase et lui révèlent, après celui de Prends ma vie, la "recette" de succès à venir tels que Requiem pour un fou ou Derrière l'amour. Mick Jones guitariste sur l'album, joue pour la dernière fois pour Johnny Hallyday[Note 36].

Le 28 juin, il chante au pénitencier de Bochuz en Suisse. Malgré de nombreuses tentatives, Johnny n'a jamais réussi à obtenir les autorisations nécessaires pour concrétiser ce projet en France[Note 37]. Lorsque Johnny quitte le pénitencier, les détenus le salut en frappant avec leurs gobelets aux barreaux de leurs cellules[52]. La tournée d'été de Johnny par deux fois, à Béziers et Genève, croise celle de Michel Sardou, où les deux amis donnent deux représentations, qu'il terminent en duos sur La Musique que j'aime et Johnny B. Goode[53].

Durant cette période, comme durant la totalité des années 60-70, Johnny Hallyday enchaine les tournées et donne quelques deux cent représentations par an. Sur scène il déploie tant d'énergie, que souvent il en sort au bord du ko[54]. Cet engagement sans retenu, doublé par une existence de noctambule qui l'entraine jusqu'au bout de la nuit dans bien des excès, n'est pas sans quelques « clashs », comme ce soir d'été, où il s'effondre d'épuisement sur scène à Alençon[55].

Lors d'un entretien à la télévision, Johnny Hallyday déclare : « Je suis un chanteur de rock revue et corrigé par la variété » (sic). À peine à t-il dit cela, que se faisant mentir, il enregistre coups sur coup trois albums de Rock and roll. Rock'n'Slow est le premier de ce que Hallyday lui même nomme « sa trilogie retour aux sources[56] ». La chanson Rock'N'Roll man qui ouvre l'album est un vibrant hommage au King[Note 38]. Hallyday chante Chuck Berry, Eddie Cochran, Elvis Presley et pour la première fois, les Rolling Stones[Note 39]. Le disque compte plusieurs créations originales : Voici le monde, À propos de mon père, Johnny rider[Note 40]... Johnny Hallyday termine l'année par une tournée de promotion à travers la France et la Belgique, et chaque soir, entame son tour de chant par Souvenirs, souvenirs, mêlant à ses nouvelles chansons, un grand nombres de reprises de ses succès des années 60.

Le chanteur est aux États-Unis, à Memphis et Nashville, en janvier 75, pour l'enregistrement des albums : Rock à Memphis et La terre promise. À Memphis, Johnny Hallyday grave treize standards de la grande époque du rock and roll, adaptés par Michel Mallory et Long Chris ; Ils échouent à donner des paroles françaises à Tutti frutti, qui finalement est enregistré, dans une version musclée, en VO. Jerry Lee Lewis, (rencontré la veille dans un club ou il chantait), joue gracieusement du piano sur l'adaptation d'un de ses titres : Qu'est-ce que tu fais à l'école[57]". Musiciens et techniciens sont tous Américains, exception faite du guitariste de Johnny Jean-Pierre Azoulay, qu'ils applaudissent durant les sessions d'enregistrements ayant reconnu en lui un véritable virtuose de la guitare[58]. L'album publié en mai est favorablement accueilli par la critique et le public[59].

Dans la foulée, Johnny Hallydday enregistre à Nashville un second album, aux sonorités très country. Les titres La fille de l'été dernier et Hey lovely lady, (extrait de l'album La terre promise[Note 41] à paraître en septembre), diffusés sur un même 45 tours marchent bien et offrent la particularités d'être l'un et l'autre deux énormes « tubes ».

Johnny Hallyday suite à des ennuis avec le fisc, (qui lui réclame plusieurs centaines de millions de francs), fait part de son désir de tout arrêté et s'installe aux USA avec Sylvie et David[60]. L'envie de chanter et le démon de la scène reprennent vite le dessus et à l'automne, il enregistre deux albums et annonce sa rentrée au Palais des sports de Paris en septembre 76[61].

One-man-show, rocks et variétés (1976-1981)

Le retour de Johnny Hallyday - après une courte et provisoire retraite annoncée - est marqué par de nombreux changements dans les choix artistiques de l'artiste. C'est désormais Jacques Revaux - avec qui Johnny a déjà travaillé occasionnellement il y a une dizaine d'année - qui assure la réalisation des albums à venir. Les chansons dites de variétés se font plus nombreuses. Cela s'accompagne par une augmentation de sa popularité et les succès présent renouent avec ceux de ses premières années[62].

Sortie en février 1976, la chanson Requiem pour un fou se classe au sommet de tous les hit parade en deux jours et très vite est disque d'or[63]. Johnny obtient un second très gros « tube » avec la chanson Derrière l'amour[Note 42]. Sa diffusion en 45 tours, précède de quelques semaine la sortie, fin juin de l'album homonyme Derrière l'amour[Note 43]. Le disque qui alterne rocks et chansons douces offre au chanteur un grand nombre de « tubes » et a un grand succès auprès du public. Il est la meilleure vente de la décennie de l'artiste[64]. La chanson Gabrielle qui à l'automne devient un autre N°1 est l'unique titre rock du chanteur à accéder en cette période au rang de tube.

Johnny Hallyday se produit au Palais des Sports de Paris, du 28 septembre jusqu'au 30 octobre. À la scène également les changements sont notoires et si le tour de chant conserve la fougue auquel est coutumier le chanteur, il est aussi nettement moins sauvage que les précédents. La mise en scène plus soignée gagne en standing ce qu'elle perd en violence. Désormais, Johnny Hallyday joue une première et seconde partie[65]. Son premier one-man-show est nommé Johnny Hallyday story. La première partie se consacre aux succès des années soixante ; tandis que la seconde fait la part belle aux succès présent. Deux cent mille personnes y assistent, ce qui vaut au chanteur d'établir un nouveau record du plus grand nombre de spectateurs pour un spectacle musical. (Dès le 20 octobre, le double album live Johnny Hallyday Story - Palais des Sports est disponible)[63],[66],[2]. À partir de ce spectacle, Hallyday abandonne son titre de vedette du music-hall pour celui d'artiste de mega-shows. Désormais, les effets spéciaux et les innovations techniques agrémentent la prestation dans un gigantisme et avec des moyens mis en œuvre exceptionnel pour un chanteur français[67].

Hamlet le premier double album studio du chanteur paraît le 7 novembre. L'adaptation musicale de la pièce de William Shakespeare par Gilles Thibaut, est pour Johnny Hallyday l'aboutissement d'un projet vieux de plus de six ans. Cette œuvre dont la musique, fortement influencé par le rock progressif, est signée Pierre Groscolas, rassemble un orchestre de cent cinquante musiciens et choristes. L'album, sort quasiment incognito et sans aucune promotion[Note 44], (l'actualité du moment c'est le show Johnny Hallyday Story, avec lequel le chanteur sillonne les routes de France et quelques pays frontaliers), il déroute le public et est un échec commerciale[68]. (L'idée un temps envisagé de monter sur scène cet Opéra rock et d'en confier la mise en scène à Robert Hossein fait « long feu »).

En cette période, les disque d'or se succèdent, le concept gagnant de derrière l'amour fait des émules et les albums à venir s'inspirent grandement de la même recette. Si Johnny ne délaissent nullement le rock, ces années sont marquées malgré tout par un relatif déclin musicale. L'ensemble de ses productions du moment sont toutes - à l'exception toutefois d' Hamlet, de Hollywood et En pièces détachées - estampillées « variétés ». Le chanteur qui par le passé c'est souvent entouré de pointures parmi les musiciens - souvent anglais, parfois américains - pour ses enregistrements studios se contente désormais d'orchestre sans autre forme de distinction.

L'album C'est la vie sort en octobre 1977. Les rocks La croisière des souvenirs, évoque ses idoles disparus, Gene Vincent, Buddy Holly et Elvis Presley (en août dernier) ; tandis que Le Rock'n'roll est né devient le thème générique de l'émission radio Music Story, série de Pierre Lescure sur Europe no 1 présenté par Dick Rivers[69]. Mais c'est la chanson J'ai oublié de vivre[Note 45] qui s'impose au public et vaut à Johnny un nouveau grand succès. c'est l'unique tube d'un album qui pourtant obtient un bon accueil du public.

Jacques Revaux cède la place à Eddie Vartan et la chanson extraite du dernier disque Solitudes à deux, (dans les bacs en juin 1978), Elle m'oublie est encore un énorme succès qui vaut au chanteur d'obtenir le grand prix du Midem à Cannes et se classe parmi l'un des plus important de la décennie[70]. Ce 23e album studio du chanteur marque le retour en grâce du parolier Michel Mallory[Note 46] et offre à Johnny Hallyday de nombreux titres pour la scène durant sa tournée d'été, qu'il achève aux arènes de Béziers, le 12 août, où il se produit avec Sylvie Vartan. Tandis, que sur les ondes, Antoine, chante avec sa nouvelle chanson Les élucubrations revisited : « Il est passé là dessus près de quinze ans et Johnny Hallyday est aussi beau qu'avant, mais pour l'enfermer c'est pas une cage qu'il lui faudrait mais tout un zoo »... Cette fois ci, l'intéressé « pas du tout intéressé », ne daigne pas répondre.

Hollywood, enregistré à Los Angeles[Note 47], sort fin janvier 1979. Ce nouveau 33 tours emprunt de différentes couleurs musicales rompt avec les précédents opus. Johnny Hallyday chante Bob Seger Le bon temps du Rock'N'Roll, Robert Palmer Comme un voleur et plus étonnant Jimmy Cliff T'as le bonjour de l'amour. Le bon temps du Rock'n'Roll est l'unique tube et single de l'album[Note 48].

Le 29 septembre, Johnny Hallyday chante, devant un parterre de marins, sur le porte-avion Foch, à l'occasion des festivités de bicentenaire de la marine. Le show est retransmis en direct sur TF1.

L'artiste présente son nouveau spectacle, L'ange aux yeux de lasers, au pavillon de Paris du 18 octobre au 26 novembre. C'est à l'occasion de ce show conçu sur un thème de science-fiction que le chanteur crée la chanson Ma gueule[Note 49]. Hallyday entre en scène en portant des lunettes spéciales adaptées pour lancer des rayon lasers en direction du public. C'est encore sous des lasers qu'il termine cette première partie foudroyé après avoir chanté un vibrant plaidoyer contre la peine de mort Sauvez moi. La seconde partie est d'une facture plus classique, Hallyday interprète de nombreux succès et achève son récital par une longue séquence Rock'n'roll sur laquelle l'accompagne au piano Gilbert Montagné[Note 50]. Au cours de la dernière représentation, le fils du chanteur, (alors âgé de 13 ans), joue de la batterie sur Rien que huit jours. Le public assiste là, à la première apparition publique de David Hallyday[71]. Joué à guichets fermés durant six semaines, L'ange aux yeux de laser attire 250 000 spectateurs. (Le double album live Pavillon de Paris : Porte de Pantin bat des records de vente pour un disque enregistré en public[72]).

Cet année là, le chanteur publie le livre Johnny raconte Hallyday[Note 51] et il est question un temps de l'enregistrement d'un album en duo avec Eddy Mitchell ; un projet qui reste sans lendemain[73].

Diffusé en juin 1980, l'album À partir de maintenant essentiellement composé de ballades, ne contient aucun tube et n'est jamais parvenu à s'imposer comme marquant dans la discographie du chanteur[74]. Il se distingue par la reprise de La poupée qui fait non de Michel Polnareff et par la création de Je ne suis pas un héros écrite par Daniel Balavoine pour Johnny Hallyday[Note 52].

Ce même mois, Sylvie et Johnny chantent à la fête de la Liberté devant plus de 200 000 spectateurs[75]. ils sont une dernière fois ensembles sur scène le 13 août aux Arènes de Béziers. Le public ignore encore qu'il assiste là à ce qui est la dernière représentation du couple "Vartan-Hallyday", officiellement séparés le 5 novembre.

Un nouveau disque parait en janvier 1981 nommé En pièces détachées. L'album marque un net retour au rock, dur, violent. Johnny Hallyday chante Guerre (rare incursion du chanteur dans l'univers du hard rock), Je peux te faire l'amour, Deux étrangers... Il coécrit avec Michel Mallory Cette fille là et Lady Divine. Cette dernière qui se veut une mise en garde sur la consommation de substances illicites et dangereuses, devait à l'origine s'appeler Lady cocaïne, mais la maison de disques s'y oppose et impose au chanteur d'arrondir quelque peu les angles[76].

En février et mars, Johnny Hallyday est en tournée de promotion à travers la France et la Belgique. Le chanteur est accompagné par une nouvelle formation, le Night Rider Band, (anciens musiciens d'Elton John)[77]. Sur scène, Lady Divine interprétée sans censure, redevient Lady Cocaïne. Le tour de chant, entrecoupé de quelques rares ballades, est résolument rock. La tournée se termine à Paris, porte de Pantin, sous un chapiteau qui accueille 7000 spectateurs. Durant l'été, le show est diffusé sur Antenne 2, dans son intégralité ou presque : Lady divine est indésirable à la télévision. (Le récital est gravé sur un double album sobrement nommé Live, qui sort en avril. Ce live est la dernière réalisation d'Eddie Vartan pour Hallyday).

L'AFP, le 13 mai, annonce que : « Johnny Hallyday est mort, foudroyé par un cancer de la gorge[78] ». Alors en vacances vacances à Los Angeles, où il apprend son décès, Johnny dément quelques jours plus tard.

Enregistré à Londres, Pas facile sort en septembre. Authentique album d'introspection, au fil des chansons, le disque révèle les désillusions empruntes de nostalgie du chanteur et quelques remords aussi. Sur J'en ai marre, chanson à l'humour caustique, Hallyday invective la presse qui il y a peu l'a donné pour mort et généralement invente sa vie. Cet album marque la fin de la collaboration Johnny Hallyday-Michel Mallory, après neuf années d'une fructueuse complicité[Note 53] qui à présent marque le pas[Cit. 5].

Période difficile (II) et retour aux sources (1982-1985)

Depuis Ma gueule, le chanteur ne connaît plus de grand « tube » et malgré un répertoire grandement renouvelé ces dernières années, il manque de titres marquants. Pour autant cette période est fructueuse en créations. Durant ces quatre ans où Johnny Hallyday collabore essentiellement avec Pierre Billon[Note 54], il enregistre huit albums studio, (dont un en espagnol, Black es noir)[Note 55]  :

Sortie début 1982,Quelque part un aigle, (première réalisation de Billon pour Johnny), faisant fi des contraintes commerciales, s'essaye à d'autres thèmes, d'autres pistes musicales et déroute quelque peu le public. En février-mars, une nouvelle tournée avec un nouveau groupe, Énergy, le conduit le 19 février, à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, où le chanteur donne deux représentations devant les prisonniers[Note 56] ; tandis qu'à la ville, Nathalie Baye et Johnny Hallyday devienne un couple, dont nait en novembre 83, Laura. Commercialisé quelques jours avant la première, l'album La peur, n'existe que par et pour le show Fantamshallyday au Palais des Sports de Paris à l'automne.

En 1983, Entre violence et violon est l'album du renouveau, c'est par lui que s'amorce les changements à venir[79], qui trouvent leurs apogées avec les albums Rock'n'Roll Attitude et Gang. Avant cela, on vient se régénérer à la source, Nashville, où l'on enregistre trois albums Entre violence et violon (précédemment cité), En V.O. et Drôle de métier, (plus un Spécial Enfants du Rock)[Note 57].

Entre violence et violon et Drôle de métier s'inscrivent parmi les meilleures réussites Rock de l'artiste et lui fournissent nombres de titres taillés sur mesures pour la scène, tandis que la chanson Mon p'tit Loup (ça va faire mal) est un tube et devient l'un de ses standards live.

Malgré des succès discographiques mitigés, la popularité du chanteur n'en reste pas moins intacte et à la scène il mobilise toujours autant les foules. Durant cette période avec peu ou pas de "hits", Johnny Hallyday monte deux de ses plus grands spectacles :

Le spectacle Fantasmhallyday est présenté du 14 septembre au 11 novembre 82, au Palais des Sports de Paris. Ce show, le troisième et dernier à thèmes de l'artiste, est considéré comme l'un des plus grands jamais monté en Europe[80]. Johnny incarne "le Survivant" dans un monde après l'apocalypse, où il affronte mutants et zombies. Jean-Claude Camus en association avec Gilbert Coullier, est pour la première fois producteur de Johnny Hallyday. Chaque représentation nécessite la mise en œuvre de 80 personnes : techniciens, cascadeurs, musiciens... En première partie,le chanteur repousse les codes du tour de chant traditionnel[Note 58] : Son répertoire ne compte quasiment que des titres inédits, (huit sur les dix interprétés). Une vidéo projeté sur un écran géant interrompt la partie musicale durant plusieurs minutes, (au programme champignon nucléaire et apocalypse). (c'est la toute première fois que l'image est utilisée dans un spectacle musical comme vecteur à la narration[réf. nécessaire]). Quelques chansons plus tard, la musique cède encore la place à une succession de cascades et de combats... En seconde partie, Hallyday propose un récital plus familier, où il reprend nombres d'anciens succès. Durant deux mois, Johnny donne cinquante-quatre représentations pour deux cent cinquante mille spectateurs. (Le double album live Palais des Sports 82 sort en janvier 83). Durant une représentation, au cours d'une cascade, Johnny Hallyday se blesse à une hanche... Il n'en continue pas moins la scène (...) et, après la capitale, part en tournée en province jusqu'à la fin de l'année, puis durant le premier semestre 83. Après encore une courte tournée d'été, le chanteur est hospitalisé à l'hôpital Cochin, le 26 juillet, où opéré de la hanche, une prothèse est posée[81],[82].

En 1984, à partir du 25 octobre et jusqu'au 2 février 1985, Johnny Hallyday s'installe pour trois mois au Zénith de Paris, (une durée de programmation jamais vue en Europe)[83]. Le chanteur apparaît dans un poing géant et articulé venu du fond de la scène pour s'ouvrir au dessus du public. Hallyday interprète plusieurs nouvelles chansons, dans ce tour de chant aux accents très rock, mais où ballades et émotions sont pourtant présentes, notamment avec la reprise de Ne me quitte pas de Jacques Brel. Côté mise en scène, le gigantisme est de rigueur, 4000 projecteurs, (programmés par ordinateur), sont utilisés. Johnny achève la première session de son Zénith le 23 décembre. L'acte second se joue début 85.

L'artiste reprend ses représentations le 4 janvier. Le mardi 8, à quelques minutes de la fin du show, alors qu'il vient d'entamer Le bon temps du Rock'N'Roll, Hallyday s'écroule sur scène, victime d'une syncope. Hospitalisé jusqu'au 12, le chanteur est contraint d'annuler toutes ses dates jusqu'au 29 janvier[84]. Le lendemain, Johnny Hallyday remonte sur scène pour les trois dernières représentations. La dernière, le 2 février, est retransmise en direct sur RTL. Ce spectacle reste, à ce jour, la plus grosse production et la plus « grosse machinerie » jamais mise en œuvre par Johnny Hallyday. (Johnny Hallyday au Zénith[Note 59]).

La période Hallyday-Billon s'achève ici, malgré et peut-être grâce à une absence de « tube », elle est musicalement l'une des plus novatrice du chanteur. Elle n'est pas sans rappeler la période Mick Jones-Tommy Brown, tout autant déroutante pour le public, qui marque la seconde moitié des années soixante, où le chanteur tout en se cherchant un « second souffle » a livré quelques-uns de ses albums les plus aboutis. Pierre Billon est la « clé de voûte » de cette volonté de renouvellement chez Hallyday en ce début de décennie. Une période souvent négligée, parfois décriée ; ainsi Jean-Claude Camus n'a guère de complaisance pour elle, lorsqu'il déclare : « Je considère qu'entre Jacques Revaux et Michel Berger il n'y a rien. (…) Il faut reconnaître que depuis le disque avec Berger, il est reparti très fort, n'ayant jamais vendu autant de disques. »[85]. Jean-François Brieu a un tout autre jugement : « Ce qui est caractéristique des productions Billon, c'est que l'on aime aller chercher loin dans les références littéraires, on adore déstructurer les mélodies (…), on s'éclate à casser les lignes de basses, les soli trop proprets (…). Bref, on produit, c'est-à-dire qu'on prend des risques »[86].

Cette année là, marque le début du Top 50, qui mesure l'impact d'un artiste à la hauteur de ses ventes, (et non plus de ses classements dans les Hit parade). Les classements au Top 50 à venir du chanteur établissent que, de tous les artistes issus des années soixante, Johnny Hallyday résiste au temps et aux modes et est quasiment le seul côtés ventes (d'albums et aussi de singles) à pouvoir faire jeux égal avec les nouvelles générations[87].

Vers une nouvelle image (1985-1992)

Depuis 1961, le chanteur est tenu par contrat de fournir chaque année un nombre conséquent d'albums et de 45 tours. Alain Lévy, nouveau patron de la firme Philips, pense que les enregistrements de Johnny Hallyday devraient êtres moins nombreux afin de lui permettre de les peaufiner davantage et il est fait appel à des auteurs et compositeurs pour écrire du sur mesure pour l'interprète. Michel Berger et l'année suivante Jean-Jacques Goldman sont les premiers à mettre leurs talents à contribution et lui permettent d'amorcer ce changement[88].

Au printemps, commencent à Paris, au studio Gang puis à Montréal au studio Tempo, les séances d'enregistrements avec Michel Berger. C'est la première fois qu'un auteur compositeur et interprète de renom se voit confier la réalisation de tout un album pour Johnny Hallyday.

L'album Rock'n'Roll Attitude sort le 26 mai[Note 60]. Le disque obtient un grand succès auprès du public, témoins la large diffusion en single de nombreux titres, qui deviennent des succès et même pour beaucoup des incontournables du répertoire de l'artiste : Rock'N'Roll attitude, Le chanteur abandonné, Aimer vivre et surtout Quelque chose de Tennessee, qui est un énorme tube et l'une des plus grosses ventes de sa carrière[89]. Au delà du succès de l'album, Rock'n'Roll Attitude modifie profondément l'image du chanteur et renouvelle quelque peu son public désormais élargie. Cette métamorphose amorcé par Michel Berger et complété par Jean-Jacques Goldman l'année suivante, prend encore une autre dimension grâce au cinéaste Jean-Luc Godard avec qui Hallyday a tourné l'été dernier le film Détective et pour lequel il monte les marches du palais du festival de Cannes, où le film est présenté en compétition officielle le 10 mai 1985[90]. Le film réunit à l'écran Nathalie Baye et Johnny Hallyday, (dont c'est son retour au cinéma après quinze années d'absences - exceptions faites de quelques participations). L'interprétation du chanteur est saluée par la critique.

Johnny Hallyday déclare : « Ce qui m'intéressait avec Godard, c'était de casser mon image de chanteur, d'éloigner le personnage Hallyday[91]». L'année suivante, le réalisateur Costa-Gavras enfonce le clou avec Conseil de famille, une comédie policière qui réunit Fanny Ardant, Guy Marchand, Fabrice Luchini et Johnny qui confirme un réel talent d'acteur[92]. En revanche, le film Terminus de Pierre-William Glen en 1987 est un échec retentissant à l'échelle des espoirs qu'Hallyday a fondé sur lui pour pérenniser sa récente "nouvelle" carrière d'acteur.

Le 13 septembre 1985, après une seconde opération de la hanche début juin, Johnny Hallyday est de retour sur scène. Deux jours plus tard, il chante à la fête de l'Humanité[93]. Sa participation est l'objet d'une polémique dans les médias, s'adressant au public, le chanteur déclare : « Pour remettre les choses à leur place, j'aimerai vous dire que je suis très heureux d'être ici avec vous à la fête de l'Humanité, car avant tout c'est une fête… des Français ».

En décembre, à la télévision au cours de l'émission des Carpentier, Johnny Métro Blues, le chanteur joue avec Guy Marchand un sketch nommé Dans les couloirs du métro et chante avec Nathalie Baye Je veux que tu m'aimes c'est tout ; adaptation française par Michel Berger de I wanna be loved by you de Marilyn Monroe[94]. (Ce duo reste inédit).

Cette année-là voit la naissance des Victoires de la musique. L'album Rock'n'Roll Attitude est plusieurs fois nommé : meilleur album rock, meilleure pochette, meilleur clip pour Quelque chose de Tennessee (réalisé par Bernard Smith). Il n'en remporte aucune.

1986, marque sa séparation, en mars, avec Nathalie Baye. C'est aussi la première année, d'une carrière commencée 26 ans plus tôt, où Johnny Hallyday n'est pas sur scène[95].

À l'automne, il enregistre son nouvel album écrit et réalisé par Jean-Jacques Goldman. Gang est chez les disquaires le 6 décembre. Plus encore que le précédent, cet opus, (enregistré à Paris dans le studio qui lui donne son nom), regorge de tubes en devenir et de chansons qui s'imposent sur la scène : Je t'attends, J'oublierai ton nom, Je te promets, Laura et surtout L'envie[Note 61]. Gang est certifié disque de platine en deux semaines[96].

J'oublierai ton nom, interprété en duo Carmel et Co-écrite par Michaël Jones pour les paroles anglaise, sort en 45 tours début 1987 et devient un énorme « tube ». Je te promets lui succède en juin et son succès « flirte » avec les sommets atteints par Que je t'aime en 1969.

Du 15 septembre au 4 octobre, Johnny chante pour la première fois au palais omnisports de Paris-Bercy. Le spectacle Johnny se donne à Bercy est mis en scène par Michel Berger. Dès le levé de rideau, le chanteur est présent sur scène, jouant debout, au piano l'introduction de Rock'n'roll attitude ; premier morceau d'un récital qui en propose vingt deux, extraits essentiellement des deux derniers albums, (on ne compte que sept reprises). Johnny Hallyday est accompagné par une formation de sept musiciens, dont Norbert Krief ancien guitariste de Trust. Exception faite toutefois, pour La Musique que j'aime, pour laquelle le chanteur reçoit un Big Band composés d'anciens membres de ses diverses formations de cuivres. Johnny se donne à Bercy est son premier show à être donné sans entracte, on joue deux heures durant dans la continuité. Autre innovation, pour la toute première fois, une chanson lente - Quelque chose de Tennessee - termine le spectacle. Ce show d'un coût de vingt millions de francs, produit par Jean-Claude Camus et Gilbert Coullier, est joué à guichets fermés[97],[98],[99]. La dernière représentation est donnée au profit de la recherche contre le sida. Le double L'album live Johnny à Bercy sort en février 1988, (sur vinyle et CD et pour la première fois en Laserdisc 30 cm - LDV[Note 62]), il s'agit de la seconde réalisation de Michel Berger pour Johnny Hallyday. Jusqu'à la fin de l'année, Hallyday présente en province son nouveau spectacle, alors que la chanson Laura, son nouveau single, (diffusé depuis le 8 octobre en 45 tours et aussi pour la toute première fois en CD deux titres), bat des records au Top 50 où elle reste classé six mois durant[100]. Johnny tourne encore une grande partie de l'année suivante et son passage dans de nombreuses villes est souvent bisé voir triplé.

Antenne 2, durant le printemps 1989, diffuse la série David Lansky. Johnny Hallyday, dans le rôle titre, incarne un policier aux méthodes originales et musclées. Fait sans précédent, à l'occasion de la première diffusion, l'ensemble des magazines TV construisent leur une avec « Johnny-Lansky ». Sur les six initialement prévus, quatre épisodes sont tournés.

Le 5 juin, sortent deux nouvelles chansons : Mirador et Back to the blues. Mirador est la première chanson commercialisée composée par David Hallyday pour son père[Note 63]. Elle est aussi, après Le pénitencier (1964), Toi qui t'en va (1965) et Mercredi matin (1982), la quatrième à aborder l'univers carcéral. Mirador se classe directement à la première place du Top 50, deux cent mille singles sont achetés en dix jours. Elle reste à la seconde place durant l'été et est l'un des hit majeur de la saison[101].

Le 35e album studio de Johnny Hallyday Cadillac sort peu après. C'est cette fois à Étienne Roda-Gil, (parolier attitré de Julien Clerc durant de longues années), que l'on a fait appel. Il est l'auteur de toutes les chansons et aussi le réalisateur du disque. Côté compositeurs, outre David Hallyday, on remarque Jean-Pierre Bucolo et Jean-Claude Petit qui met en musique la chanson Testament d'un poète (d'après un poème d'Antonio Machado). Plus rock que les précédents opus, Cadillac est un vibrant hommage à la moto, (pas moins de trois titres lui sont consacrés). De moteur,de rock et de grand espace, il en est encore question avec la chanson Cadillac, évocation de Antoine de Lamothe-Cadillac, aventurier français, qui fonde en 1701 ce qui devient la ville de Détroit, berceau de l'industrie automobile. La poésie de Roda-Gil, dans un raccourci qui mêle les époques et réécrit l'histoire, fait de l'aventurier le « père fondateur du Rock'n'Roll[Note 64] ».

Du 6 au 14 novembre, Johnny Hallyday, aux côtés de Jean-Jacques Goldman, Michel Sardou, Eddy Mitchell et Véronique Sanson, participe à la toute première tournée organisée au profit des Restos du Cœur, fondés par Coluche en 1985. Un album live Tournée d'Enfoirés est rapidement commercialisé au bénéfice de l'association.

Par deux fois au cours de l'année 1990, Johnny Hallyday est touché par la censure. En janvier, le clip Les vautours, est censuré à la télévision car considéré trop violent[102],[Note 65]. Et à l'automne, c'est son nouveau single Je ne suis pas un héros, qui est interdit d'antenne pour cause de guerre du Golfe, certaines âmes bien pensantes y voyant une provocation[103].

Johnny Hallyday, accompagné Pierre Billon, Tony Frank et Adeline Blondieau, au printemps, traverse d'est en ouest les États-Unis, à moto[Note 66][104]. Adeline Blondieau n'est autre que la fille de son ami Long Chris, avec qui le chanteur est en compagnie de plus en plus souvent et qu'il épouse, en juillet, à Ramatuelle, où il entreprend la construction d'une villa qu'il nomme Lorada, (contraction des prénoms de ses enfants Laura et David. Pour l'occasion, chaque invité reçoit un 45 tours inédit et hors commerce, (tiré à 3 000 exemplaires), comprenant les chansons Adeline[Note 67] et Que je t'aime.

Jouer à guichets fermés devant plus de deux cent cinquante mille spectateurs, Johnny présente son nouveau spectacle Dans la chaleur de Bercy, du 15 septembre au 4 octobre, à Bercy. Le récital compte plusieurs reprises : Diego, (libre dans sa tête), chanson de Michel Berger écrite pour France Gall et dont elle fait un succès en 1980[Note 68]. L'interprétation de Johnny fait sensation et Diego devient au fil de ses spectacles un incontournable de son tour de chant. Hallyday chante également les Rolling Stones avec la reprise, (en anglais), de Honky tonk woman[Note 69]. Pour la première fois, il inscrit au programme Je ne suis pas un héros, chanson écrite pour lui en 1980 par Daniel Balavoine. Le spectacle s'achève sur Je te promets et L'envie, chansons pour lesquelles l'Orchestre Symphonique d'Europe se joint au groupe du chanteur. (Dans la chaleur de Bercy sort - en double CD, double vinyles et en Laserdisc 30 cm LDV - le 21 janvier 1991).

Un nouvel album Ça ne change pas un homme sort le 9 septembre 1991. (il est diffusé en vinyle, en CD et aussi, c'est une première, en Digital Compact Cassette). Enregistré à New York, l'opus est réalisé par Mick Lanaro et s'appuie cette fois sur un concept différent des précédents (à auteurs et/ou compositeurs unique). Ça ne change pas un homme propose tout un florilège d'auteurs compositeurs d'horizons divers : Art Mengo, Jon Bon Jovi, Patrick Bruel, Chris Rea, Tony Joe White[Note 70], Bryan Adams... Johnny interprète également plusieurs chansons d'une étudiante coréenne de 19 ans, nommé Ysa Shandy, dont Tien a men - évocation de la répression des autorités chinoises sur cette place de Pékin - et Dans un an un jour (dernière composition de Mort Shuman décédé quelques mois plus tôt). Étienne Roda-Gil adapte La guitare fait mal et Une journée ; Philippe Labro, (qui n'avait plus écrit pour Hallyday depuis 1984), signe Cadillac man. Claude Nougaro propose le texte J'ai mené ma vie à tombeau ouvert et à guichet fermé , qui faute d'être accompagné d'une musique, n'est pas retenu[105].

À l'automne 1992, pour la troisième fois, Johnny Hallyday est à Bercy,. Une séquence de prestidigitation ouvre la représentation : Hallyday descendant des limbes vers la scène, apparaît dans un ascenseur vide quelques secondes plus tôt[106]. Le tour de chant débute par la reprise de Voyages au pays des Vivants. Un morphing des visages du chanteur de différentes époques diffusé sur écran géant illustre le titre 'Ça ne change pas un homme. Johnny rend hommage à Michel Berger disparu durant l'été sur Quelque chose de Tennessee, (...) et c'est en Harley Davidson que le chanteur entame J'ai tout donné, une nouvelle chanson inédite[Note 71]. Sur le final de Poème sur la 7e, le chanteur « s'envole » vers les cintres (d'où il était apparu deux heures plus tôt), emporté par une grue mécanique. (Bercy 92 sort en janvier 1993, en triple vinyles, double CD et Laserdisc 30 cm - LDV). L'artiste est sur les routes en tournée jusqu'à la fin de l'année.

D'un stade à l'autre (1993-1998)

« Retiens ta nuit », le nouveau spectacle d'Hallyday se joue les 18, 19 et 20 juin, au Parc des Princes. Une nouvelle chanson Je serai là écrite pour l'occasion précède l'évènement de quelques jours[Note 72]. Durant les trois soirs, le chanteur traverse la foule pour gagner la scène où l'attende les musiciens et s'offre la plus grande bousculade de sa vie. Les images de l'entrée en scène de Johnny Hallyday, font le tour de l'Europe[107] suscitant nombres de commentaires dans la presse[108] et aussi ceux de nombreux artistes internationaux, tels que Tina Turner et Mick Jagger. Le décor reproduit le Golden Gate Bridge de San Francisco[109]. Johnny interprète cinquante deux chansons, (dont une vingtaine réparties sur quatre medleys), dans un récital qui compte plusieurs duos et participations : Joey Greco (ancien guitariste d'Hallyday) l'accompagne sur O Carole, David Hallyday tient la batterie pour Ma jolie Sarah et chante avec son père Mirador, Paul Personne est à la guitare sur Excuse moi partenaire et La Musique que j'aime ; Michel Sardou est en duo sur L'envie et Eddy Mitchell sur Excuse moi partenaire et Happy birthday rock'n'roll. Sylvie Vartan entre en scène au volant d'une MG et traverse le pont avant de rejoindre Johnny, accueillie par une ovation du public. Elle chante Tes tendres années a capella et avec Johnny Le feu et Je veux te graver dans ma vie, (ce duo est resté inédit). Johnny Hallyday achève ce show de plus de trois heures par Rock'N'Roll man[Note 73]. (Parc des Princes 1993 sort en septembre[Note 74]).

Durant l'été, il présente au public en province un tour de chant qui se veut être un condensé des récitals du Parc des Princes et du précédent Bercy. Cette année là, sa maison de disques annonce que Johnny a vendu plus de 100 millions de disques dans sa carrière[110].

Johnny Hallyday enregistre en 1994, à Los Angeles au studio Oceanway, un nouvel album, Rough Town, fait de Blues et de Rock et chanté en anglais. Ce 37e album studio du chanteur et cinquième en langue étrangère, (son troisième en anglais), sur lequel joue Colin James est à la guitare sur l'ensemble des titres, sort le 4 octobre[Note 75].

Afin de promouvoir l'album, il est décidé d'effectuer une mini-tournée française et européenne. Le choix est fait de se produire dans des petites salles et le chanteur propose un tour de chant pour l'essentiel en anglais. Les représentations françaises se termine à la Cigale de Paris. Comme l'album, cette tournée est sans réelle promotion et connaît un succès très confidentiel si bien que certaines dates européennes sont annulées[111],[Note 76].

Johnny Hallyday chante à Bercy à l'automne 1995. Son tour de chant comprend nombres de titres extraits du dernier album, (sorti en juin), enregistré dans sa villa à Ramatuelle : Lorada ; un disque qui oscille entre blues, ballades et rocks, auquel Jean-Jacques Goldman a participé et que réalise Éric Benzi. Ce nouveau récital à Bercy est bilingue, Johnny Hallyday interprète plus longuement qu'à l'accoutumé, un grand nombre de chansons en anglais, pour la plupart extraites de l'album Rough Town, mais aussi plusieurs reprises de standards américains et une d'un titre de Rod Stewart. Une longue séquence unplugged est donnée sur une mini scène au centre de la salle, au terme de laquelle, resté seul, le chanteur rejoint dans un déferlement de feux d'artifices, ses musiciens sur la scène centrale. Johnny conclue son show, Le show commencé par Gabrielle, avec la reprise de L'Hymne à l'amour d'Édith Piaf. (Lorada Tour[Note 77]).

Au moment même où Johnny Hallyday investit Bercy est lancé le projet d'un concert à Las Vegas en 1996. Initialement prévue en septembre au Casino Hôtel Riviera[112], ce concert unique, afin de faire face à la demande est déplacé et c'est finalement le dimanche 24 novembre, que Johnny Hallyday chante à L'Aladdin, devant sept mille spectateurs venu de France. Ce nouveau tour de chant, essentiellement rock and roll, est fait de reprises d'anciennes chansons rares ou totalement inédites en live et comprend aussi treize nouvelles chansons créés pour l'occasion[113],[114] et qui composent l'album à paraitre Destination Vegas)[Note 78].

S'achève le show Vegas, que déjà s'annonce un prochain spectacle prévue à Bercy à partir de janvier 1998[115]. (C'est finalement au Stade de France, (entres temps construit), et en septembre que se fera le show...)

Le chanteur reste absent de la scène en 1997, exception faite de sa participation à la soirée des Restos du cœur au Zénith, en janvier. C'est d'ailleurs une année un peu particulière, quasi sabbatique, où on ne voit l'artiste ne chanter que pour et avec les autres[Note 79].

Le journal le Monde publie, le 7 janvier 1998, un entretien de Johnny Hallyday avec Daniel Rondeau intitulé Les confessions de Johnny[116]. Johnny Hallyday confie avoir consommé des substances illicites : « La cocaïne, oui, j'en ai pris longtemps, (…). Maintenant, (…), j'en prends pour travailler, pour relancer la machine, pour tenir le coup. Je ne suis pas le seul d'ailleurs. La poudre et le hasch circulent à mort chez les musiciens. Il n'y a pas à s'en vanter, je n'en suis pas fier, (…). Il faut bien savoir que nos chansons, on ne les sort pas forcément d'une pochette-surprise. »[117],[118].

Son 40e album studio sort ce même mois. Ce que je sais est composé et réalisé par Pascal Obispo. La photo illustrant la pochette nous présente un Johnny « relooké » : cheveux courts, lèvres et visage « retravaillés », moustache et bouc sont de rigueur[119],[Note 80].

Le désormais traditionnel concert des Enfoirés se déroule cette année encore le 26 janvier Zénith, avec la participation du chanteur en duo avec Lara Fabian sur Requiem pour un fou et avec Éric Cantona (et Jean-Jacques Goldman à la guitare) pour Excuse-moi partenaire.

L'émission du 18 juin de La marche du siècle sur France 3, diffuse le reportage La nuit des hommes libres réalisé par le journaliste Daniel Rondeau. Ce dernier, ami du chanteur, pour les besoins du film le convainc de chanter Le chant des partisans. La chanson est diffusée durant le générique de fin[120]. Elle connaît une diffusion plus pérenne en second titre du single Seul, à partir du 11 septembre.

La première au Stade de France du vendredi 4 septembre est annulée pour cause de pluie. Jean-Claude Camus, producteur du spectacle, monte sur scène pour l'annoncer au public et lui apprendre qu'un concert de remplacement vient d'être décidé pour le 11 septembre.

Le lendemain, Hallyday fait son show. Pour son entrée en scène, un hélicoptère, (piloté par Michel Drucker), le dépose sur le toit du stade, avant qu'il ne disparaisse, pour réapparaître quelques instants plus tard dans un écran de fumée au milieu du stade. La musique que j'aime donne le coup d'envoi d'un récital de trois heures, agrémenté par plusieurs duos. Johnny chante avec Patrick Bruel, Florent Pagny, Pascal Obispo, Lionel Ritchie, Jean-Jacques Goldman et Lara Fabian. Au cours d'une séquence symphonique, pour la seconde fois, l'artiste est accompagné par l'orchestre symphonique d'Europe que dirige Olivier Holtl. Allumer le feu, se joue sous un feu d'artifice et de lumières, précédent le final sur la reprise de Sur ma vie de Charles Aznavour.

L'édition du journal Le Parisien du dimanche 6 septembre publie que Johnny Hallyday a chanté en play back hier au Stade de France[121]. Le soir même, le chanteur en direct à la télévision dément cette affirmation[122]. Sur scène, ce soir là, Hallyday, casse volontairement les rythmes des chansons, afin de démontrer qu'il chante bien en direct. Johnny Hallyday engage une action en justice pour diffamation et obtient réparation avec dommages et intérêts, (le jugement est rendu le 23 juin 1999).[réf. souhaitée]

Le chanteur joue le vendredi 10 septembre, sous une pluie torrentielle la troisième et dernière représentation au stade de France[116]. L'artiste est à ce jour, (2011), le seul à avoir donné trois représentations consécutives au Stade de France[Note 81]. (Le live Stade de France 98 Johnny allume le feu sort le 24 novembre, tandis que le chanteur est en tournée dans une quarantaine de villes, du 2 octobre au 6 décembre).

Records et popularité (1999-2005)

L'album Sang pour sang, composé et réalisé par David Hallyday, sort le 13 septembre 1999. De nombreux auteurs venus d'horizons divers participent aux textes : Zazie, Miossec, Philippe Labro, Françoise Sagan, Vincent Ravalec et Michel Mallory, qui n'a plus écrit pour Johnny depuis dix-sept ans. Au terme de l'année 2000, l'album atteint les deux millions d'exemplaires vendus, faisant de Sang pour sang la plus grosse vente d'Hallyday à ce jour[123]. De nombreux extraits de l'album sont proposés en singles, constituant aussi quelques records de ventes et confirmant l'accueil fait par le public à l'album[Note 82].

En cette année 2000, Johnny Hallyday fête ses quarante ans de carrière. Pour l'occasion, Universal réédite, en CD et en digipack, les 40 albums studio Philips[124], avec un succès impressionnant : ainsi, le nombre d'exemplaires écoulés de l'album Hamlet au cours de la semaine de sa (re)sortie dépassent ceux de l'album Sang pour sang[125]. Durant la semaine du 10 juin, le chanteur place au Top albums et singles, douze singles et vingt deux albums, tandis que son dernier opus revient à la seconde place.

Le 10 juin, l'artiste donne un spectacle gratuit au pied de la Tour Eiffel, devant plus de cinq cent mille spectateurs. Le show est donné dans le cadre des festivités prévues pour le changement de millénaire. Retransmis en direct sur TF1, le spectacle établit un record d'audience avec huit millions de spectateurs[126]. Dès le 30 juin, le double CD 100 % Johnny : Live à la Tour Eiffel est disponible. Le 15, Johnny chante devant soixante mille spectateurs au Parc de Sceaux.

Après vingt-sept années d'absence, Johnny Hallyday est de retour dans la salle de Bruno Coquatrix. Le 17 juin, il donne la première des quarante-deux représentations prévues à l'Olympia, où il se produit jusqu'au 25 août. Les séances parisiennes sont entrecoupées de plusieurs concerts en province ainsi qu'à Bruxelles et Lausanne.

C'est à Montréal, après une absence de vingt-cinq ans, que les 29, 30 et 31 août, au théâtre St Denis, Johnny Hallyday achève sa tournée, qui à réuni un total de plus d'un million de spectateurs. (Olympia 2000 sort le 28 novembre[Note 83]).

L'année suivante, Johnny Hallyday est le seul chanteur non anglophone à participer, avec de nombreux artistes internationaux[Note 84], à un CD réalisé en hommage au studio américain Sun Records. L'album Good rockin' Tonight the Legacy Of Sun Record sort aux États-Unis en octobre[Note 85]. Hallyday interprète une version studio de Blue Suede Shoes[127],[Note 86].

Le chanteur renoue avec sa passion pour le sport automobile. À deux reprises, en 2001[Note 87][128] et 2002[Note 88], il participe au rallye de Tunisie. En 2001, il court au rallye du Maroc, où avec André Boudon, ils terminent 21e et en fin d'année, Johnny prend le départ du rallye Dakar, où il se classe 46e[Note 89][129].

À l'automne, Johnny chante Saint-Preux en duo avec une jeune fille prénommée Clémence et fille du compositeur. On a tous besoin d'amour, (écrite par Jean-Paul Dréau), n'obtient guère de succès et clos une année quasi sabbatique .

Johnny Hallyday chante pour les bleus Tous ensemble, titre officiel de l'équipe de France de football qui sort en single en avril 2002. Le Mondial - qui se joue en Corée du Sud et au Japon - s'annonce. Le CD se vend à six cent mille exemplaires avant même le début de la compétition.

La chanson Marie est sur les ondes en août. Sa sortie en single, le 21 octobre, précède de quelques jours la sortie du nouvel album. Le CDS se vend à un million quatre cent mille exemplaires, (devenant par la même la plus grosse vente de single de l'artiste).

Johnny Hallyday publie en novembre le second double album de sa carrière, À la vie, à la mort. Par son concept, la diversité et la multitude des auteurs et compositeurs[Note 90], À la vie, à la mort s'inscrit dans la lignée des albums Ça ne change pas un homme et du précédent Sang pour sang. Il obtient également un franc succès avec un million cinq cent mille exemplaires vendus.

Cette année là, en mars, le magazine L'Express consacre sa une au chanteur et titre Enquête sur un phénomène national.

En 2003, Johnny Hallyday est de retour sur scène.

Johnny Hallyday en concert en 2003.

La tournée débute à la Réunion en mai, où il chante à Saint-Denis au stade de l'Est.

Pour la seconde fois, le chanteur se produit au Parc des Princes, les 10, 11, 14 et 15 juin, (et devient l'unique artiste, à ce jour, à avoir donné quatre représentations dans ce stade. Le concert du 15 est retransmis en direct sur TF1). Donnant un récital de deux heures et demie, le tour de chant est l'occasion de nombreux duos, notamment avec Isabelle Boulay avec qui il interprète une nouvelle version de J'oublierai ton nom[Note 91]. (le live Parc des Princes 2003 sort en novembre). Johnny Hallyday effectue ensuite une tournée des stades en France, en Suisse et en Belgique, avant de conclure sa tournée d'été au festival International de Baalbek au Liban[130]. À l'automne, il tourne enore dans une trentaine de villes en province et conclut se "Tour 2003 par quatre représentations au palais omnisports de Paris-Bercy en décembre.

À ce stade de sa carrière, Johnny Hallyday n'a jamais semblé aussi populaire, ses disques établissent des records de vente et le public se rend en masse à chacune de ses tournées. C'est dans ce contexte, qu'il choisit de tout remettre en question et dénonce le 5 janvier 2004, son contrat avec Universal Music Group.

Bien que rompu son contrat avec son ancienne maison de disques l'oblige à enregistrer un dernier disque. Le 44e album studio et ultime disque « Philips » sort le 7 novembre 2005. Ma vérité est réalisé par Pierre Jaconelli. Plus rock que les précédents, Johnny renoue, furtivement, avec la composition, (qu'il délaisse depuis une quinzaine d'années) et écrit et compose en collaboration avec Michel Mallory Apprendre à aimer. L'album offre un duo et avec Ministère A.M.E.R., Le temps passe étonnant mélange des genres mêlant Rap et chant. L'album est dédié sa fille adoptive Jade, (évoquée dans pas moins de quatre chansons).

L'album Ma vérité marque la fin d'une collaboration de quarante quatre années durant lesquelles l'artiste a enregistré 43 albums studios, 22 albums live et quelques mille chansons.

Les années Warner (2005-...)

Le chanteur signe, le 4 janvier 2005, chez Warner.

En 2006, la nouvelle tournée de l'artiste « Flashback Tour » ambitionne pour la capitale, de chanter dans toutes les salles parisiennes qui ont jalonnées sa carrière. Point d'orgue du projet, le Palais des Sports de Paris, où après une absence de vingt quatre années, Johnny se produit du 2 juin au 4 juillet. Durant l'été, en province, il effectue une tournée des stades et des festivals.

Le premier album de Johnny Hallyday chez Warner, commercialisé en septembre, est un live Flashback Tour : Palais des Sports 2006.

Jusqu'à la fin de l'année le « Flashback Tour » alterne les représentations à Paris et en province. Johnny Hallyday chante au Bercy, en septembre et octobre pour cinq concerts, (celui du 29 septembre est retransmise en direct sur TF1). Suit en novembre le Zénith de Paris et l'Olympia le mois suivant. À La Cigale, toujours en décembre, Hallyday donne un récital plus "Rock and Roll", alternant les reprises de standards américains. (L'occasion de la diffusion, (en juin 2007) d'un second live La Cigale : 12-17 décembre 2006). Hallyday a donné 111 représentations du « Flashback Tour » - qui s'achève en mars 2007 - et a attiré plus d'un million de spectateurs .

Le cœur d'un homme, premier album studio d'Hallyday pour Warner sort en novembre. Le disque aux sonorités country blues est réalisé par Yvan Cassar. Johnny dédie la chanson Que restera t-il à sa mère, Huguette Clerc, décédée à 88 ans, le 29 août 2007.

Amicalement blues album de Hubert-Félix Thiéfaine et Paul Personne, sort le même jour que Le cœur d'un homme. L'idée de cette collaboration entre eux est indirectement liée à l'album d'Hallyday. Alors que le disque était à l'état de projet, Thiéfaine et Personne sont sollicité pour écrire et composer des chansons en vue du prochain opus de Johnny. Plusieurs virent le jour, avant d'être finalement rebutée par sa maison de disques. Thiéfaine et Personne décidèrent de poursuivre pour leur propre compte leur collaboration.

Johnny Hallyday invité au journal de 20 heures de TF1 le 2 décembre, annonce que sa prochaine tournée, nommée Tour 66, prévue en 2009, sera la dernière. Pour autant il déclare ne pas vouloir renoncer à chanter, ni même à la scène, mais plus sur une longue période.

Le chanteur confirme son intérêt toujours croissant pour les duos. En 2008, il participe à Balmoral album de Loquillo[Note 92]. Il est en duo sur La rue chanson de l'album Peace Maker de Doc Gynéco ; Enfin ils chantent avec Charles Aznavour Il faut savoir et You've got to learn, (version anglaise de la précédente), sur l'album de ce dernier Duos.

Le 46e album studio du chanteur, Ça ne finira jamais sort le 27 octobre.

En 2009, le 7 mai, le chanteur démarre le Tour 66 au Zénith de Saint-Étienne, où il donne huit représentations servant de répétitions générales. Quelques jours plus tard, Johnny donne plusieurs représentations au Forest National de Bruxelles. Accordant un entretien à un journal télévisé, il confirme que cette tournée est bien sa dernière longue tournée, évoque ses projets de cinéma, mais aussi un probable prochain spectacle dans deux ou trois ans.

Le même mois, le film Vengeance du réalisateur Johnnie To est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes.

Johnny Hallyday fait son show devant chaque soir, 80 000 spectateurs au Stade de France les 29, 20 et 31 mai. Le chanteur apparaît seul en scène sous une pluie d'étincelles. Johnny propose une sélection d'anciennes chansons, dans un récital de plus de deux heures, où le dernier album n'est pas délaissé pour autant. Sur une petite scène au milieu du stade, (que relie à la principale une arche horizontale), Johnny donne une longue séquence accoustique consacrée au rock 'n' roll, alternant standards en anglais et en français. De retour sur la scène principale, il continue par une séquence rhythm and blues. Ému jusqu'au larmes, Johnny remercie le public avant de chanter Ça ne finira jamais. Le spectacle s'achève sur une chanson de Gilbert Bécaud Et maintenant. TF1 retransmet en direct le show. Ce soir là (et le lendemain), David Hallyday chante avec lui Sang pour sang et Sylvie Vartan Le bon temps du Rock'N'Roll. (Le live Tour 66 : stade de France 2009 est commercialisé le 28 septembre).

Du 3 juin et jusqu'au 11 juillet, l'artiste se produit dans douze stades, en France et à Genève. Le 14 juillet 2009, Johnny chante devant plusieurs centaines de milliers de personnes sur le Champ de Mars aux pieds de la Tour Eiffel, lors d'un concert gratuit pour le public, conformément au vœux du Président de la République, qui depuis 2007 souhaite associé un grand concert populaire aux festivités de la fête Nationale. Il termine la première partie du Tour 66 au Sporting Salle des Étoiles de Monaco, où il donne plusieurs représentations.

Le 24 juillet, le chanteur, à la demande des assureurs du Tour 66, est hospitalisé pour une dizaine de jours, pour une série d'examens. Début août, la magazine américain New York Post affirme que Johnny Hallyday a subi une opération du colon. En septembre, dans un entretien au magazine Télé Star, Johnny Hallyday confirme l'information, révélant qu'il a été opéré d'un cancer du colon.

Johnny Hallyday chante en duo avec Sylvie Vartan sur la scène de est sur scène de l'Olympia, où la chanteuse se produit les 18, 19 et 20 septembre. Le 25 septembre, il reprend la route avec le Tour 66, où il achève le second acte de la tournée à Orléans le 24 novembre.

Le 26, il est opéré à Paris, d'une hernie discale. Le 1er décembre, le chanteur est à Los Angeles, où il est hospitalisé d'urgence au Cedars Sinai de Beverly Hills, le 7 décembre. Souffrant de douleurs dans le dos, il est plongé dans un coma artificiel. Le 10 décembre, il est réopéré du dos, suite à une infection postopératoire. Le 11, pour la seconde fois, il est remis en état de coma artificiel jusqu'au 14 décembre. Deux jours plus tard, le producteur Jean-Claude Camus annonce l'annulation de la troisième et dernière partie du Tour 66, (Prévue à partir du 8 janvier à Amiens, la tournée devait s'achever vingt deux représentations plus tard, par quatre concerts à Bercy les 9, 10, 12 et 13 février 2010). Johnny Hallyday sort de l'hôpital le 23 décembre.

Tour 66 avec plus d'un million de spectateurs est l'une des plus grande tournée jamais réalisée en France. Elle prévoyait une étape à Madagascar et au Vietnam ; ces deux concerts à vocations humanitaires au profit de l'Unicef, sont finalement annulés pour des raisons d'organisations et des difficultés extrêmes qu'elles engendraient. Toutefois, Johnny Hallyday chante bien pour l'Unicef durant le Tour 66, lui offrant son cachet lors du concert qu'il donne à Genève en juillet 2009.

En ce début d'année, longue convalescence pour Johnny Hallyday à Los Angeles et début d'un différend avec le chirurgien Stéphane Delajoux, où patient et praticien se rejettent la responsabilité des incidents postopératoires. Des experts médicaux sont nommés. Le 23 mai, Johnny Hallyday est de retour en France, pour une série d'examens et d'entretiens avec les experts médicaux à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre[131].

C'est officiel le 2 septembre, Johnny Hallyday se sépare de son producteur Jean-Claude Camus : Gilbert Coullier s'occupe désormais de ses spectacles (ils ont déjà travaillé ensemble - durant les années 1980, Coullier est, avec Camus, coproducteur du chanteur). On annonce ses débuts au théâtre pour l'automne 2011 et son retour sur scène en 2012. Ce même mois, il enregistre son prochain album à Los Angeles. M est à la réalisation.

Le chanteur participe aux albums de Patrick Fiori et Line Renaud. Sur l'album L'instinct masculin, Fiori et Hallyday chantent Je viendrai te chercher, (chanson signée Jean-Jacques Goldman et Patrick Fiori) ; avec Line Renaud, il chante Ce monde est merveilleux, adaptation de Michel Mallory de What a wonderful world par Louis Armstrong, sur l'album Rue Washington.

Le 3 décembre, sur la scène de l'Arèna de Montpellier, Johnny Hallyday rejoint le chanteur Matthieu Chédid, alias M. C'est sa première apparition sur scène depuis novembre 2009. Les deux chanteurs sont à nouveau réunis les 15, 16 et 17, au Bercy, où le fils de Louis Chédid achève sa tournée. Ils chantent Tanagra en duo.

Discographie

Article détaillé : Discographie de Johnny Hallyday.

Spectacles et tournées

Article détaillé : Spectacles de Johnny Hallyday.

Adaptations

Acteur

Cinéma

Figurant en 1955, dans Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot, on le retrouve quelques années plus tard, chanteur vedette "faisant ses classes" au cinéma dans de petits films désuets, où il interprète - à l'instar d'un Elvis aux States - une ou deux chansons. De cette période, on ne retient guère que le film de Noël Howard en 1963 D'où viens-tu Johnny ?.

C'est en Italie qu'il trouve son premier vrai rôle, en 1969, héros d'un western spaghetti, Le Spécialiste de Sergio Corbucci. L'année suivante on le remarque dans Point de chute, film policier de et avec Robert Hossein.

En 1972, Johnny Hallyday joue son propre rôle dans le film de Claude Lelouch L'aventure c'est l'aventure, (Lino Ventura, Jacques Brel, Aldo Maccione, Charles Denner en sont les principaux interprètes. Tourné au printemps 1971, Johnny campe un Hallyday qui organise son propre enlèvement à des fins publicitaires.

Présenté en mai 1972 en ouverture du festival de Cannes, le film documentaire J'ai tout donné de François Reichenbach sort dans les salles le 24 juin. Le réalisateur suit Johnny avec sa caméra durant une année, (aux États-Unis, sur la scène du Palais des Sports de Paris, en tournée à travers la France, etc.). À propos de ce tournage François Reichenbach dit : « J'ai pensé qu'il était temps de montrer la vie privée et professionnelle de Johnny Hallyday. Il représente pour moi un mythe, un caractère qui symbolise à la fois les angoisses et les désirs de tout le monde. À travers ce film, j'espérais faire découvrir ce personnage si complexe qui, tour à tour, me touche, m'angoisse et m'étonne et je crois qu'il le fallait, pour mieux comprendre son talent, montrer ce qui se passe derrière le décor. J'ai découvert, à ma grande joie que la cour du roi Johnny n'existait plus et que tout était remplacé par un désir commun de faire du beau spectacle (sic) »[132].

La reconnaissance vient en 1985 avec Détective de Jean-Luc Godard. Présenté au festival de Cannes, l'interprétation de Johnny Hallyday est saluée par la critique. Costa-Gavras emboîte le pas de Godard, en 1986, avec Conseil de famille.

En 2000, aux côtés de Sandrine Kiberlain, Il incarne un "chanteur-loser" dans Love me de Laetitia Masson.

Johnny Hallyday obtient en 2003 le Prix Jean Gabin pour L'homme du train de Patrice Leconte.

Pour Laurent Tuel dans Jean-Philippe, en 2006, Johnny Hallyday joue le personnage de Jean-Philippe Smet qui a manqué son destin.

Article détaillé : Filmographie de Johnny Hallyday.

Théâtre

À 68 ans, le 06 Septembre 2011, au théâtre Edouard VII à Paris, Johnny Hallyday fait ses débuts au théâtre, dans une pièce de Tennessee Williams Le paradis sur terre, mis en scène par Bernard Murat. Avec Audrey Dana et Julien Cottereau comme partenaires, Hallyday joue "Chicken" un homme solitaire, rude, blessé par la vie.

Vie privée

Le 12 avril 1965, Johnny Hallyday épouse la chanteuse Sylvie Vartan, à Loconville dans l'Oise. Leur fils David naît le 14 août 1966. Le 20 février 1970, le couple est victime d'un grave accident de la route. Si Johnny n'est que très légèrement touché, Sylvie est sérieusement blessée au visage[Note 93],[133]. Après une vie commune mouvementée, émaillée de séparations et de réconciliations, le couple divorce le 5 novembre 1980.

Johnny épouse Élisabeth Étienne, dite Babeth, le 1er décembre 1981, à Los Angeles. Leur union est éphémère, ils se séparent officiellement le 3 février 1982.

En 1983, au cours d'une émission des Carpentier qui lui est consacré, Johnny rencontre la comédienne Nathalie Baye. Avec lui, elle joue un sketch Adieu ma jolie écrit par Philippe Labro. Bientôt, l'actrice et le chanteur sont un couple à la ville. De leur union naît Laura Smet, le 15 novembre 1983. Ils se séparent en mars 1986.

Le 9 juillet 1990, à Ramatuelle, Johnny épouse Adeline Blondieau, fille de son ami Long Chris. Cette même année, le chanteur y entreprend la construction d'une villa, qu'il nomme Lorada, contraction des prénoms de ses enfants, Laura et David[134]. Ils se séparent le 11 juin 1992, puis se remarient le 16 avril 1994, à Las Vegas. Leur union s'achève le 9 mai 1995.

Le 25 mars 1995, à Miami, Johnny rencontre Laeticia Baudou, une jeune mannequin de 32 ans sa cadette[134]. Une année, jour pour jour, après leur rencontre, Laeticia Baudou devient officiellement madame Hallyday. Le couple se marie à la mairie de Neuilly-sur-Seine, dont Nicolas Sarkozy est le maire[135],[Note 94].

Laeticia et Johnny adoptent, en novembre 2004, une enfant d'origine vietnamienne, qu'ils prénomment Jade[136]. En décembre 2008, ils adoptent à nouveau une petite vietnamienne, qu'ils prénomment Joy.

Justice

Le 10 juillet 1975, Johnny chante sous chapiteau à Thonon-les-Bains. Durant le récital, les CRS interviennent d'une façon musclée pour évacuer un groupe de jeunes installés entre les barrières de protection et la scène. Au cours de l'échange, le chauffeur d'Hallyday est blessé. Johnny interrompt son récital et déclare : « Le spectacle est terminé, (…), si vous devez vous en prendre à quelqu'un, prenez-vous en aux policiers. » et il quitte la scène. Une plainte est déposée contre Johnny Hallyday et son équipe, pour coups et blessures volontaires, incitation à la violence et voie de fait contre des policiers en exercice. Conséquence immédiate, le concert qu'il devait donner le 20 juillet, place de la Concorde à Paris, pour l'arrivée du tour de France cycliste, est annulé[59].

2003, le chanteur est mis en cause par une hôtesse présente avec lui sur son yacht en avril 2001 et qui l'accuse de l'avoir violé. Johnny Hallyday est entendu en tant que témoin assisté ; il n'est jamais mis en examen[137] et sur l'avis du parquet qui considère que « rien n'était en état d'être prouvé dans cette affaire », elle se termine par un non-lieu cinq ans plus tard (après un jugement en première instance à Nice en janvier 2006[137] et une confirmation de la cour d'appel d'Aix-en-Provence en avril 2006[138]). L'employée, poursuivie et mise en examen pour usage de faux (en liaison avec des documents médicaux antidatés) et dénonciation calomnieuse, est condamnée à six mois de prison avec sursis pour usage de faux[139] et obtient un non-lieu pour l'accusation de dénonciation calomnieuse[140].

Début 2004, Johnny Hallyday dénonce son contrat avec Universal Music Group. Le 2 août, le conseil de prud'hommes donne partiellement raison au chanteur. Il valide la rupture du contrat et réclame la restitution des masters à Johnny Hallyday. Universal fait appel de la décision et, en 2005, gagne en appel contre Johnny Hallyday. Le recours en cassation de l'artiste est rejeté. Les masters restent donc la propriété de la maison de disques. (Johnny Hallyday signe chez Warner le 4 janvier 2005).

Administration fiscale

En 1975, Johnny Hallyday a des ennuis avec le fisc qui lui réclame plusieurs centaines de millions d'arriéré d'impôt. Conséquence immédiate, Johnny Hallyday fait part de son désir de tout arrêter : « Je m'arrête en septembre 1975, pour un an minimum. Je vais louer une maison à Los Angeles. Je pars avec Sylvie et David. (…) Lorsque j'ai payé mes musiciens, mes impôts, la Société des Auteurs-Compositeurs, il ne me reste rien. Pourquoi continuerais-je à travailler dans de telles conditions ? »[60]. Si le chanteur gagne bien les États-Unis, il reprend bientôt ses activités et durant l'automne enregistre deux albums studios qui paraissent l'année suivante. Quant à la scène Johnny la reprend dès l'automne 76 sur une scène parisienne[61]. Johnny Hallyday achève le remboursement des échéances de ces arriérés d'impôts, au cours des années 1990[47].

En 2005, le chanteur dépose au mois de novembre une demande pour acquérir la nationalité belge. Ce qui n'est pas sans générer diverses polémiques, d'aucuns le soupçonnant de vouloir échapper au fisc français. La réforme de la nationalité belge en cours ne lui ferait pas forcément perdre sa nationalité française. En octobre 2006, l'office des étrangers remet à la commission des naturalisations un avis négatif en raison de son manque d'attaches avec la Belgique et du fait qu'il ne peut justifier de résidence dans le pays depuis au moins trois ans.

En décembre 2006, le chanteur s'installe à Gstaad en Suisse en raison d'une fiscalité qu'il juge trop contraignante en France[141],[142]. Ce départ lui permet de diminuer son prélèvement fiscal de 75 % à 30 % de ses revenus[143] et fait l'objet de nombreux commentaires et polémiques, tant dans la presse que dans les milieux politiques.

Soutiens politiques

Au cours de la campagne pour l'élection présidentielle de 1988, Johnny Hallyday chante le 20 mars, à l'Hippodrome de Vincennes, en première partie d'un meeting du candidat RPR Jacques Chirac, alors Premier ministre Le chanteur déclare, au final de Quelque chose de Tennessee : « On a tous en nous quelque chose de… Jacques Chirac »[144]. Michel Berger, auteur de la chanson, ne goûta guère à cette affirmation[145].

En 2005, lors de la campagne du référendum sur la Constitution européenne, à la demande du Président de la République Jacques Chirac, le chanteur prend publiquement position en faveur du « oui ».

Johnny Hallyday apporte son soutien à Nicolas Sarkozy candidat à l'élection présidentielle de 2007.

Actions caritatives

1979 : 1979 : Par solidarité avec des sidérurgistes en grève, le 7 mars, Johnny Hallyday visite la nuit les aciéries de Longwy et offre son cachet aux grévistes[146].

1986 : TF1 consacre l'après-midi du dimanche 26 janvier au Restaurants du cœur, récemment créés. Animée par Coluche et Guy Lux, l'émission réunit un panel de politiques, de sportifs et d'artistes, dont Nathalie Baye et Johnny Hallyday[Note 95].

1989 : Le 6 janvier, jour du nouvel an arménien, sort le 45 tours Pour toi Arménie. Sur une initiative de Charles Aznavour, quatre-vingt-neuf artistes, dont Johnny, participent à cette chanson, commercialisée au profit des sinistrés victimes d'un tremblement de terre en Arménie en décembre 1988.

1992 : Durant l'été, sort le CD Urgence. Vendu au profit de la recherche contre le sida, il réunit plusieurs artistes, dont Johnny Hallyday.

1998 : Le 24 novembre, sort le CD Ensemble cinquante artistes se mobilisent contre le sida. Johnny participe à la chanson collective Sa raison d'être.

2000 : Le CD Noël ensemble, vendu au profit de la recherche contre le sida, sort en décembre, rassemblant de nombreux artistes, dont Johnny qui participe à la chanson-titre.

2001 : Comme de nombreux artistes, Johnny Hallyday participe à l'album Ma chanson d'enfance vendu au bénéfice de la recherche contre le sida.

2002 : Après sa participation au Rallye Dakar, une de ses combinaisons de conduite est mise en vente aux enchères via Internet, au profit des Restos du Cœur[127].

2004 : Le 22 mai, Johnny et Charles Aznavour chantent Sur ma vie, en direct du Palais des Congrès, à l'occasion d'une émission spéciale retransmisse par TF1, pour le 80e anniversaire d'Aznavour. En présence du Président de la République Jacques Chirac et de son épouse, la soirée est donnée au profit de l'Institut National du Cancer. (Un double CD et un DVD Bon anniversaire Charles ! sont mis en ventes).

2005 : En janvier sortent les CD Et puis la terre et Solidarité Asie, vendus au profit des victimes du tsunami du 26 décembre 2004. Avec de nombreux artistes, Johnny participe à la chanson Et puis la terre.

2006 : Samedi 18 novembre, sur TF1, lors de l'émission Les 500 choristes spécial Unicef », Johnny Hallyday chante, en duo avec Laeticia, Imagine de John Lennon. La chanson est vendue en exclusivité sur Internet, via les plateformes de téléchargement légal, au profit de l'Unicef, dont Laeticia Hallyday est l'ambassadrice.

Distinctions et récompenses

Distinctions honorifiques

Victoires de la musique

Précédé par Johnny Hallyday Suivi par
Jean-Jacques Goldman
Victoire de la musique de l'artiste interprète masculin
1987
Claude Nougaro

Autres distinctions

Bibliographie

Publications de Johnny Hallyday

  • Johnny Hallyday, Johnny raconte Hallyday, Édition no 1 / Filipacchi, première édition 1979 / deuxième édition (complétée) 1982 / troisième édition (complétée) 1984 / quatrième édition (complétée) 1987.
  • Johnny Hallyday et Jean-Christian Hugo, Johnny la forme, ICL, 1990.
  • Johnny Hallyday, Destroy, autobiographie en 3 tomes (en collaboration avec Daniel Rondeau), Michel Lafon, 1998.

Publications sur Johnny Hallyday

  • Lee Hallyday, Lee Hallyday raconte Johnny, Union générale d'édition, 1964 (resté inédit, première publication en 2000).
  • Bob Lampard et Jean-Louis Rancurel, Johnny, la première discographie complète de Johnny Hallyday, Delville, 1977. (réédition complétée en 1982).
  • François Jouffa, « Johnny Story », dans Hit Magazine, no 95 (hors-série), décembre 1979 
  • Daniel Rondeau, L'âge-déraison véritable biographie imaginaire de J.H., Seuil, 1982.
  • André Halimi, Johnny Hallyday, Solarstar, 1982.
  • Serge Loupien, Johnny Hallyday la dernière idole, Grasset, 1984.
  • Long Chris, Johnny / À la cour du roi, Filipacchi, 1986.
  • Desta Hallyday, Ses tendres années, Filipacchi, 1987.
  • Jean Dominique Brierre et Mathieu Fantoni, Johnny Hallyday, histoire d’une vie, Hidalgo/Fixot, 1990.
  • Catherine Rouchon et Michel Rouchon, Johnny Hallyday l'idole, Michel Ronchon, 1991.
  • Alan Coriolan, Johnny, les années 60, Presses de la cité, BD, 1992.
  • Monique Koutnetzoff et Gil Paquet, Johnny, le livre, Vade Retro, 1993.
  • Christophe Deilhes, Johnny l'idole, C. Pirot, 1994.
  • Michel Mallory, Johnny, 20 ans d'amitié, Les Belles Lettres, 1994.
  • Sandrine décembre, Johnny. Regards de filles, Hachette, 1996.
  • Daniel Rondeau, Johnny, NiL Éditions, 1999.
  • Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday : discographie mondiale et cotations, Paris, Éditions Alternatives, 2003, 239 p. (ISBN 2-86227-375-9) 
  • Daniel Lesueur, Johnny Hallyday : l'idole : + Argus (discographie mondiale), Rosières-en-Haye, Éditions du Camion blanc, 2010, 461 p. (ISBN 978-2-35779-100-8) 
  • Desta Hallyday, L'enfance d'une star, Michel Lafon, 2000.
  • Jean-François Brieu et Éric Didi, Johnny en concert, 40 ans de passion, Vade Retro, 2000 (réédité en 2003).
  • Rémi Bouet, Johnny Hallyday : mille et… une vie, Solo, 2002, 224 p. (ISBN 9782951926103) 
  • François Jouffa, Johnny, 60 ans, L'Archipel, 2002.
  • Jean-François Brieu, Jean-Yves Billet et Jean-Christophe Casalonga, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, Mercury du coffret Intégrale live, 2003.
  • Bernard Violet, Johnny le rebelle amoureux, Fayard, 2003.
  • Érick Bamy et Maddhy Bamy, Deux enfants du soleil pour deux monstres sacrés : Jacques Brel et Johnny Hallyday, G. Pirot, 2003.
  • Anthony Martin, Johnny de A à Z, Prélude et Fugue, 2003 et L'Express, 2005.
  • Jacques Pessis, Johnny Hallyday, Vade Retro, 2003.
  • Jacques Perciot, Johnny Hallyday propos rock and roll, édition Didier Carpentier, 2003.
  • Frédéric Quinonero, Johnny Hallyday, L’Éphéméride, Tournon, 2006.
  • Delphine Gaston, Johnny Hallyday, l'intégrale, , City, 2006.
  • Alain Wodrascka, Johnny Hallyday, les adieux du rock'cœur, Didier Carpentier, 2007.
  • Guy Carlier, Quelque chose de Johnny, (roman), Plon, 2007.
  • Jean-Paul Bourre, Johnny Hallyday, Confidential, , Scali, 2008 (réédition en 2009 au Camion Blanc).
  • Bernard Violet, Johnny & Sylvie, Alphée, 2008.
  • Alain Wodrascka, Johnny Hallyday le phénix, Didier Carpentier, 2008.
  • Nicole Astouin, Merci monsieur Johnny Hallyday (une histoire vraie), Bénévent, 2008.
  • Jean-Jacques Arnould, Johnny Le Dico. La bible des fans, Hors-Collection, 2009, 2008.
  • Jean-François Chenut, Johnny Hallyday : le dernier des géants, Alphée - Jean-Paul Bertrand, 2009.
  • Catherine Rambert et Renaud Revel, Johnny, les 100 jours où tout a basculé, First, 2010.
  • Véronique Mortaigne, Johnny Hallyday, le roi caché, , Don Quichotte, 2009.
  • Jean-François Brieu, Johnny : Une passion française, Paris, Éditions du Layeur, 2010, 215 p. (ISBN 978-2915118964) 
  • Tony Frank, Johnny Hallyday, Seuil, 2010.
  • Pierre-Jean Crittin, Johnny Hallyday, une vie pour le rock, Consart, 2010.
  • Delphine Gaston, Johnny Hallyday rock légende, City, 2010.
  • Laurent Lavige, Johnny Hallyday, notre idole, Hugo Image, 2010.
  • Jacques Perciot, Johnny Hallyday, Timée, 2010.
  • Théo Fraisse, John Victor Les objets Johnny Hallyday : Souvenirs, souvenirs, De Borée, 2011.

Notes et Références

Notes

  1. En 1955, la chanteuse Line Renaud est la première en France à reprendre une chanson rock 'n' roll Tweedlee Dee de LaVern Baker. En 1956, le batteur de jazz Baptiste Reilles (1920-1987), chante sous le pseudonyme Mac Kac, sort le premier disque de rock français, un EP qui contient: Et là-bas ? (reprise d'une chanson louisianaise), J'en ai assez (adapté d'Eddie my love), Great big bulging eyes, T'es pas tombé sur la tête (adapté de See you later aligator de Bill Haley. Le 21 juin 1956, Henry Cording, pseudonyme adopté par Henri Salvador, enregistre un disque de rock qui mêle l'humour et la parodie : Va t'faire cuire un œuf, Man, Rock hocquet, (…), (réalisé avec le concours de Boris Vian pour les paroles et de Michel Legrand et Alain Goraguer pour la musique. Danyel Gérard, sort en 1958, D'où reviens-tu Billie Boy ? (aux paroles Boris Vian encore). Danyel Gérard connait un regain d'intérêt, mais sa jeune carrière doit s'interrompre fin 1959 pour cause de service militaire. Il y a encore Claude Piron qui devient Danny Boy et Richard Anthony avec Nouvelle vague
  2. Un fait que confirme Rémi Bouet lorsqu'il rappelle que le rock 'n' roll est véritablement lancé en France, après le passage de Johnny en février 1961, au Palais des Sports de Paris. « Cette prestation fait l'effet d'une bombe dans le monde du spectacle et lance véritablement le Rock en France » (Bouet 2002, p. 33-34). Quand à Jean-François Brieu, il souligne qu'Hallyday est le premier à « inviter » le Rock à la télévision française, (le 18 avril 1960). (Brieu 2010, p. 22)
  3. « Tout en admettant que l'Angleterre et les States n'aient jamais vraiment adopté l'idole des jeunes français, on constate que Johnny fait des scores raisonnables un peu partout (Japon, Canada, etc.), et tout particulièrement en Amérique du Sud, où il devient une vedette colossale vers 1966. » (Lesueur 2003, p. 185)
  4. Léon Smet, belge, était connu sous le nom Jean-Michel Smet. Ancien danseur à la Monnaie à Bruxelles, acteur principal de Monsieur Fantômas d'Ernst Moerman, il devient réalisateur mineur à Paris. Il travaille sous l'Occupation à la télévision expérimentale de propagande des Allemands.
  5. elle décède le 7 décembre 1972, à l'âge de 84 ans. (Bouet 2002, p. 82)
  6. Lee Halliday et Desta formaient un duo musical dansant appelé "Les Halliday's"
  7. Johnny doit attendre la fin de l'année pour un second passage à la télévision française. Le jour de Noël, enfermé dans un cage, il chante Oh ! Oh ! Baby lors du show Xmas Blues, filmé par Jean-Christophe Averty.
  8. Le mois d'avril 1968, marque la fin d'un long procès entre le chanteur et sa première maison de disques. La justice reconnait le contrat liant l'artiste à Vogue comme nul
  9. Le nom de l'album se veut un clin d'œil et reconnaissance à Daniel Filipacchi et son émission d'Europe 1, soutien indéfectible de la première heure.
  10. Début janvier, sort le film Les Parisiennes, dans lequel, Johnny chante, à sa partenaire Catherine Deneuve, une version différente de la chanson. Cette version est restée inédite jusqu'en 1993. (Lesueur 2003, p. 47)
  11. les chansons Rien n'a changé et À plein cœur complètent le disque. Si le vinyle propose la version solo de À plein cœur', le film offre cette même chanson en duo avec Sylvie Vartan ; cette chanson est à, ce jour (2011) inédite.
  12. D'autres pochettes en "tenue réglementaire" suivent : l'EP Johnny lui dit adieu et Quand reviens la nuit en 1965.
  13. Georges Leroux premier imprésario de Johnny Hallyday, toujours chez Vogue, est alors manager du chanteur nommé Antoine). (Lesueur 2003, p. 30)
  14. En 1978, Antoine récidive avec Les élucubrations revisited, où il chante : « Il est passé là dessus près de 15 ans et Johnny Hallyday est aussi beau qu'avant. Faudrait l'exposer mais y a plus de Médrano, d'ailleurs c'est pas une cage qu'il lui faudrait mais tout un zoo. » (Hallyday ne répond pas). Au début des années 2000, les deux chanteurs sont de nouveaux concurrents, mais cette fois par publicité interposée à la télévision pour des marques de lunettes, tandis que l'un vante sur un spot publicitaire les lunettes Optic 2000, l'autre fait de même pour les lunettes Atol.
  15. Une plaque commémorative se trouve au Novelty de la rue Chartraine à Évreux, pour évoquer le tout premier concert de la toute première tournée de Jimi Hendrix le 13 octobre 1966, en première partie de Johnny Hallyday, qui se termine à l'Olympia de Paris le 18 octobre 1966
  16. De cette rencontre Hendrix-Hallyday naît une amitié solide et une grande complicité entre les deux hommes. Johnny Hallyday confie plus tard, que durant les deux ans qui suivirent, aux cours de leurs séjours franco-anglais respectifs, chacun habitait chez l'autre - Source : Interview à TV Magazine, 13 mars 2011, page 16.
  17. Véritables collaborateurs du chanteur, ils composent de nombreuses chansons pour lui.
  18. année où elle sort sur un CD regroupant des inédits de Johnny Hallyday) : Johnny le livre + CD collector, 1993. La présence d'Hendrix est authentifiée et confirmée, cette version est diffusée depuis et le nom de Jimi Hendrix est désormais crédité parmi les musiciens ayant participé à l'enregistrement. Témoin, à titre d'exemple : l'édition en 2000 du CD Johnny 67, proposant Hey Joe parmi quatre titres bonus)
  19. Hallyday n'est que le troisième interprète français de Love me tender. En 1957, Yvette Giraud et de Tino Rossi l'adaptent sous le titre L'amour qui m'enchaîne à toi
  20. Le 29 janvier sort le EP L'histoire de Bonnie and Clyde - Le mauvais rêve - Hit parade - Mal. Le 2 avril sort le EP À tout casser, Cheval d'acier, Ma vie à t'aimer, Quand l'aigle est blessé
  21. Laurel et Hardy, les Beatles, Jean-Paul Belmondo, Bill Haley, Brigitte Bardot, Mickey Mouse, Elvis Presley, Bob Dylan, Charles de Gaulle... (la liste n'est pas exhaustive)
  22. Johnny revient au rock'n'roll bien plus nettement en 1974-1975, où il enregistre une trilogie Rock'n'Roll : Rock'n'Slow, Rock à Memphis, La terre promise
  23. Jean-Pierre Azoulay, alors âgé de 20 ans - il nait en mai 1949 - joue avec Johnny Hallyday de 1969 à 1977.
  24. On peut parfois lire que la chanson Que je t'aime ne fut pas interprété au Palais des Sports en 1969, ce qui est faux. L'erreur est certainement due à la confusion que crée sur le live du Palais des Sports nommé Que je t'aime, une version de la chanson donnée en faux live. Un document sonore d'époque l'atteste, il fut diffusée en direct sur Europe no 1 le soir de la première - le 26 avril 1969 - et l'on peut y entendre Johnny Hallyday déclarer au public « qu'il aimerait leur chanter cette très belle chanson avec du silence dans la salle ». Après qu'il eut interprété Que je t'aime, le commentateur annonce : « Johnny a chanté cette chanson en regardant Sylvie Vartan dans les yeux, elle est là au premier rang entre Jean-Claude Killy et Claude François. »
  25. Des problèmes d'enregistrements n'ont pas permis de capter correctement l'événement du fait des structures en aluminium de la scène qui ont engendrées une forte électricité statique. conséquence, le disque propose un récital très incomplet avec neuf des quinze chansons interprétés sur la scène du Palais des Sports et surtout il ne restitue pas correctement se que fut le son : les clarinettes et autres instruments à vents de l'orchestre de Jean-Claude Vannier, (dissimulé dans une fosse d'orchestre), y sont plus présentent que les guitares électriques. La chanson Que je t'aime est donnée ici en faux live - Source : (Lesueur 2003, p. 102-103)
  26. En 1974, le chanteur enregistre une version japonaise de Que je t'aime . Sortie au Japon en 45 tours, la face B propose Le pénitencier dans sa version originale. (Lesueur 2003)
  27. À cette occasion sort un journal illustré nommé Johnny Le journal de l'âge d'or, consacré à la bande dessinée américaine. L'hebdomadaire propose en feuilleton de découvrir, (ou redécouvrir), des personnages comme : "Johnny Hazard" (de Frank Robbins), "Le Fantôme du Bengale (de Lee Falk), "L'agent secret X9" (de Al Williamson et Archie Goodwin), "Prince Vaillant" (de Harold R Foster), "La petite Annie" (de Brandon Walsh), (parmi d'autres) ; il propose aussi, sous le titre Hud le spécialiste, l'adaptation en bande dessinée du film de Corbucci. Le journal disparaît des kiosques après le 7ème numéro ; Les aventures dessinées de Hud n'auront donc pas de fin. Source : Lesueur 2003, p. 101
  28. Après Philippe Labro, seuls Michel Mallory (1974), Gilles Thibaut (1976) et Étienne Roda-Gil (1989), feront de même. Côté composition, outre Johnny Hallyday lui-même en 1965, seuls Pierre Groscolas (1976), Pascal Obispo (1998), David Hallyday (1999) et Matthieu Chedid (2011), signeront la totalité des musiques d'un album. Quand à Michel Berger et Jean-Jacques Goldman, ils restent les seuls à ce jour à avoir écrit et composé l'ensemble d'un disque pour le chanteur.
  29. leader du groupe Creedence Clearwater Revival
  30. À l'occasion de ce tournage, Jacques Brel, (acteur dans le film), écrit pour Johnny Hallyday Par le trou de la serrure. La chanson est restée inédite et il n'y a aucune certitude sur le fait qu'elle ait été enregistré. La chanson L'aventure c'est l'aventure est l'un des plus rares du chanteur. Elle a été diffusée en 1972 sur un 33 tours BOF L'aventure c'est l'aventure United Artists 29926 et en 45 tours (disques déjà confidentiels à l'époque) et réédité en 1987 sur un double album Des hommes et des femmes consacré aux musiques composées par Francis Lai ; enfin, elle est au programme d'un CD consacrée aux chansons de films et feuilletons interprété par Johnny Hallyday diffusé en 1993 à l'occasion de la sortie d'une intégrale - Source : (Lesueur 2003, p. 109)
  31. Le film est présenté en ouverture du festival de Cannes en 1972
  32. Peter Frampton est des guitaristes. Il joue pour la seconde fois sur un disque d'Hallyday, (voir Rivière... ouvre ton lit ; on le retrouve sur l'album Rock'n'roll attitude en 1985
  33. Le couple enregistre à la même période une troisième chanson Bye, bye Baby, que le magazine Mademoiselle Age Tendre, dans son numéro d'août, offre en supplément dans un fascicule consacré à Sylvie Vartan et Johnny Hallyday et complété par un 45 tours hors-commerce proposant ce titre mêlé à un entretien entre Sylvie et Johnny - Référence : 45 tours Philips monoface PEP 9120 pour "Mademoiselle". La chanson introuvable depuis, est diffusée en CD en 1993, à l'occasion de la sortie d'une intégrale Johnny Hallyday
  34. Durant l'automne 1974 Sylvie et Johnny enregistrent à Paris, la version allemande de "J'ai un problème", qui devient "Vielleicht bist du für mich noch nicht die große Liebe" ; (La face B du 45 tours, "Te tuer d'amour", ne connaît pas d'adaptation en allemand). L'année suivante, c'est en italien qu'ils gravent les deux duos : Il mio problema, Voglio tutto di te, diffusé en 45 tours, la chanson "Il mio problema" est no 1 au mois de mai 1975
  35. Supervisé par Gabriel Yared, les musiciens du chanteur - André Cecarelli (batterie), Claude Angel, Jean-Pierre "Rolling" Azoulay (guitares) et Tony Bonfils (basse - joignent leurs notes aux grandes orgues de l'église. Les arrangements d'orgue et violons sont signés par Gabriel Yared qui compose une introduction symphonique avec Jean Renard. (Lesueur 2003, p. 116)
  36. Ainsi s'achève une collaboration vieille de dix ans entre Mick Jones et Johnny Hallyday. Aux États-Unis, Mick Jones fonde le groupe Foreigner en 1976
  37. La représentation est enregistrée et diffusée le 23 juillet à la télévision Suisse Romande dans le cadre de l'émission Pour vous Messieurs X : Johnny Hallyday et Raymond Devos à Bochuz, (l'humoriste joue également pour les détenus). Au cours de l'entretien avec et devant les prisonniers, Johnny Hallyday déclare : « J'ai été sauvé par mon métier, peut-être que je serai ici aujourd'hui, si je n'avais pas eu cette chance »
  38. Cette année, Johnny a pour la première et unique fois, vue sur scène Elvis Presley, au Saraha Hotel du lac Tahoe. (Fascicule 1972-1976 intégrale CD 1993)
  39. Honky tonk women est adapté en français par Long Chris et devient (C'est une) Honky tonk woman.Johnny ne l'a jamais interprété sur scène, mais en revanche, par deux fois il inscrit 'Honky tonk women en V.O. à son répertoire : à Bercy en 1990 et en 2006 au Palais des Sports, (le soir de la première du spectacle, le guitariste du groupe Ronnie Wood est présent dans la salle).
  40. chanson qui évoque « façon western » et « road movie », les grands espaces américains que Johnny parcourt à moto en avril dernier, sur une Kawasaki 900 avec laquelle il traverse le Grand Canyon et la Vallée de la Mort
  41. réalisé par Shelby Singleton on t déjà travaillé ensemble, notamment en 1962, sur l'album Sings America's Rockin' Hits. Le titre de l'album est aussi une chanson La terre promise, (adaptation de Promised land de Chuck Berry. La même année, Eddy Mitchell, toujours à Nashville, sur son album Made in USA, enregistre sa propre version de Promised land qui devient Une terre promise.
  42. La chanson est avec Je vais t'aimer de Michel Sardou, le succès de l'été
  43. En mai, sort en Italie l'album In Italiano. Ce disque est après l'album de 1962 Sings America's Rockin' Hits, le second album du chanteur enregistré dans une langue étrangère. Resté inédit en France à l'époque, il est diffusé en CD en 2008
  44. Si ce n'est le 6 février 1977, à un entretien sur le thème d'Hamlet entre Johnny Hallyday et des élèves du lycée Grandmont à Tours, dans le cadre d'une émission de radio, retransmisse par RTL
  45. Diffusé en 45 tours à partir du 1er février 1978, ce second et dernier extrait de l'album, est précédé le 16 novembre 1977 par le 45 tours Tant pis… c'est la vie - Au secours
  46. Mallory signe huit des onze titres qui composent le disque. Les deux albums précédents albums comptent peu de chansons écrites par Michel Mallory : Rendez-vous en enfer et Né pour vivre sans amour (coécrite avec Johnny Hallyday - album Derrière l'amour), et Au secours (coécrite avec Pierre Billon - album C'est la vie
  47. après Nashville (en 1962 et 1975) et Memphis, (en 1975), cet enregistrement est la troisième « étape discographique » du chanteur aux États-Unis
  48. La chanson devient, à l'instar de La Musique que j'aime et Gabrielle, un incontournable d'Hallyday sur scène. Exceptions faites d'une mise à l'écart entre 1994 et 1996 - La Cigale 1994, Bercy 1995 et l'Aladdin de Las Vegas en 1996 - elle est depuis plus de trente ans de tous les tours de chants de l'artiste.
  49. Début 1980, la version studio de Ma gueule est diffusée en 45 tours. Le parolier Gilles Thibaut l'a à l'origine écrite, (à sa demande), pour Alice Sapritch qui finalement ne l'enregistre pas. Plusieurs années plus tard, Thibaut retrouve le texte dans ses archives, le retravaille et le propose à Johnny. Pierre Naçabal est chargé de le mettre en musique. Le succès de la chanson est immédiat et comptant sur ses droits de compositeur à venir, Naçabal achète une maison. Mais, il est poursuivi en justice pour plagiat et ses droits bloqués. Avant même que la justice ne se prononce, l'affaire se termine tragiquement par le suicide du compositeur - Source : (Lesueur 2003, p. 128). Au départ porté au crédit de Pierre Naçabal sur le 45 tours, comme sur le live Pavillon de Paris : Porte de Pantin, La chanson Ma gueule est désormais créditée sur les disques d'Hallyday : Gilles Thibaut - Philippe Bretonnière.
  50. Chanteur dont la carrière est alors en panne et qui se voit ainsi relancée. Reconnaissant, Gilbert Montagné dédie à Hallyday une chanson nommée Johnny en 1981)
  51. Éditions Filipacchi, le livre connaît quatre éditions (1979, 1982, 1984, 1987), à chaque fois enrichies d'un nouveau chapitre ou/et d'un entretien inédit.
  52. La chanson reste quasi anonyme, ignorée du public et délaissée par Johnny. Daniel Balavoine la reprend à son compte et l'enregistre cette même année, sur l'album Un autre monde - il l'a dédie à un certain Jean-Philippe Smet. Je ne suis pas un héros est diffusé en single et devient l'un des plus grand succès de Balavoine. Hallyday l'inscrit à son répertoire en 1990
  53. Michel Mallory signe encore deux titres du prochain album, Quelque part un aigle, puis il faut attendre 1999 et l'album Sang pour sang pour revoir sa signature sur un disque d'Hallyday)
  54. Précédemment Pierre Billon a écrit pour Hallyday en 1977 la chanson Le cœur en deux, (diffusée en 45 tours), puis la même année sur l'album C'est la vie le titre Au secours (coécrit avec Michel Mallory
  55. L'album sort en juin 82 : Il est diffusé en Espagne, en Argentine et Colombie sous le titre Canta en espagnol ; au Pérou, et au Venezuela il sort sous le nom Canta en Castellano - Source : Lesueur 2003, p. 189, 195, 200, 214, 218 - Ce troisième album d'Hallyday enregistré dans une langue étrangère reste inédit en France à l'époque et est pour la première fois distribué en CD en 2009. il est alors nommé : Black es noir
  56. Pour l'occasion, il interprète Mercredi matin, (chanson extraite de l'album Quelque part un aigle), qui évoque le quotidien d'un prisonnier ; et jamais plus ne fut inscrite à son répertoire
  57. Le disque regroupe notamment les duos enregistrés avec des artistes Américains - Carl Perkins, Tony Joe White, Emmylou Harris, Don Everly et les The Stray Cats - pour l'émission Go Johnny Go diffusée sur Antenne 2 dans Les Enfants du Rock, le 10 mars 84. (L'émission Go Johnny go sort en DVD en 2007)
  58. « Un show que seul Johnny peut se permettre d'entreprendre. Parce qu'il est le seul de tous les survivants des années 1960 à vouloir encore prendre des risques. » (« Johnny Hallyday », dans Rock, no 57, octobre 1982 )
  59. L'album sort dans un premier temps le 24 octobre, (soit la veille de la première). Le 12 novembre, une autre édition de l'album est commercialisée. Rien en apparence ne distingue ces deux albums : les pochettes, les références, les titres sont identique. Rien, si ce n'est que la première édition est un « faux live » enregistrés durant les répétitions, alors que la seconde propose un récital réellement enregistré en direct sur la scène du Zénith : Source : Lesueur 2003, p. 142-143
  60. Il est précédé par la sortie en avril, d'un 45 tours proposant en extraits Le chanteur abandonné et Pendu à mon cou', (également diffusé en Maxi 45 tours hors-commerce)
  61. La chanson L'envie est depuis de tous les répertoires de l'artiste ; depuis plus de vingt ans, exception faite des concerts à La Cigale en 1994 et de celui à Las Vegas en 1996.
  62. Cette même année sont également commercialisés cinq singles de Johnny Hallyday en Laserdisc 12 cm, (CD/CDV), contenant 4 titres audio et 1 clip vidéo : Que je t'aime, Je te promets, Laura, J'oublierai ton nom, Quelque chose de Tennessee ; le titre proposé pour ces singles est celui du clip, les pochettes sont identiques aux 45 tours et/ou aux CD. Les maisons de disques abandonnèrent rapidement ces Laserdisc-Single faute de succès auprès du public.
  63. Le 14 octobre 1988, Johnny Hallyday enregistre deux chansons au studio Sounds Recorders de Santa Monica, composées par son fils et écrites par Luc Plamondon : Pirate de l'air et Animal (à ne pas confondre avec la chanson homonyme de Francis Cabrel). Ces chansons restent un temps inédites puis sont diffusées à l'intention des membres du fan-club du chanteur, sur un 45 tours hors commerce en 1990. Elles sortent enfin de leur confidentialité en 1993, à l'occasion de la diffusion d'un intégrale en 40 CD - Source : Lesueur 2003, p. 151-152
  64. On peut lire sur la pochette intérieur du disque : Cadillac est parti un jour du sud de la France, les mains dans les poches et un chagrin d'amour dans le cœur… C'était […] au 17e siècle, quand on pouvait encore marcher vers l'Ouest […] Cadillac a fondé Détroit, la capitale des moteurs et du Rock'n'Roll. Ce n’est pas un hasard, c'est le destin. Des voitures portent son nom et les limousines s'appellent limousines parce que c'était le nom de la langue qu'il parlait […] Le cœur est un moteur. Il invente des rêves, des musiques, des mots, des villes et invente le futur. Cadillac est le père fondateur du Rock'n'Roll. (Étienne Roda-Gil)
  65. La chanson est sortie en single le 21 janvier. Risquant de pâtir de la censure, une nouvelle édition paraît le 5 mars avec en complément une nouvelle version de La musique que j'aime, (réalisée par Pierre Billon, avec Carole Fredericks et Érick Bamy aux chœurs), qui complète les titres Les vautours et Testament d'un poète - Source : (Lesueur 2003, p. 153)
  66. Ce voyage lui inspire la chanson Rouler vers l'ouest, qu'il compose sur des paroles de Pierre Billon. Restée confidentielle, la chanson ne connaît une large diffusion qu'en 1993 à l'occasion de la sortie d'un intégral ; dans un premier temps, elle n'a été disponible que sur la cassette vidéo Le dernier rebelle, volume 2 Les grands espaces
  67. La chanson écrite par Félix Gray) a été enregistré en secret par Johnny, au studio Harry son à Paris, le 26 juin - Source : Lesueur 2003, p. 154
  68. Album Tout pour la musique de France Gall 1980.
  69. En 1974, Hallyday enregistre une version française du titre, (C'est une) Honky tonk woman, (album Rock'n'Slow)
  70. Au printemps à Paris, Johnny Hallyday travaille avec Tony Joe White sur de nouvelles chansons. Il est un temps envisagé qu'il écrive et réalise le prochain album d'Hallyday, mais finalement l'entreprise s'avère compliquée pour l'américain et le projet tourne court. De cette collaboration ne subsiste que deux chansons : Une journée et La guitare fait mal - Source : (Lesueur 2003, p. 157)
  71. Baptisée dans le programme du spectacle Séquence Hard Rock, J'ai tout donné est interprété sur la scène de Bercy uniquement la première semaine, pour être ensuite supprimé du tour de chant. À ce jour, (2011), elle est toujours inédite en CD.
  72. C'est la première chanson d'Hallyday à n'être diffusée en single qu'en CD. Le dernier 45 tours de Johnny, Je veux te graver dans ma vie, (live Bercy 92 - également disponible en CDS) est officiellement sortie le 22 mars 1993. Désormais les singles à venir ne sont plus édités qu'en CD - Source : Lesueur 2003, p. 161
  73. Titre chanté uniquement le samedi 18. Le récital de la veille s'est terminé par L'envie et celui du lendemain par Le bon temps du Rock'n'Roll
  74. Le show intégral est réuni dans un coffret Long box de trois CD. Ce live est le premier disque de Johnny Hallyday à ne pas être édité en vinyle. Il est disponible également en double Laserdisc 30 cm (LDV), ainsi qu'en Compact Disc Digital Vidéo en trois volumes séparés, (c'est l'unique fois où le chanteur est diffusé sur ce support, très vite abandonné par ailleurs)
  75. Il est édité en CD et vinyle - le 33 tours en tirage limité ne connaît pas une large diffusion - pour la seconde et dernière fois, un album d'Hallyday sort en Digital Compact Cassette, ce support est abandonné par Philips en 1996.
  76. Au printemps 1995 sort en vidéo cassette et en Laserdisc 30 cm (LDV) le live Johnny Hallyday à La Cigale. Resté inédit en CD, il faut attendre 2003, avec la sortie d'une intégrale live, pour qu'il soit publié sur ce support À La Cigale
  77. Le spectacle est disponible en vidéo cassette et en Laserdisc 30 cm (LDV) le 21 novembre 1995 ; il sort en CD en juin 1996
  78. L'intégrale du spectacle sort en vidéo cassette et pour la dernière fois en Laserdisc 30 cm (LDV), (ce support est bientôt abandonné pour céder la place au DVD), mais pas en CD, (il faut attendre pour cela l'année 2003 et la sortie d'une intégrale live pour une première diffusion sur ce support, Live at the Alladin Theatre)
  79. Johnny Hallyday participe à l'album Friends for life de Montserrat Caballé, avec qui il interprète Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux de Michel Berger. Il est de la distribution de la nouvelle version du conte Émilie Jolie de Philippe Chatel, dans laquelle il chante La chanson du grand oiseau. Hallyday en duo encore avec Zucchero sur Mama, titre inclus dans The Best Of, CD de Zucchero. Enfin, avec Eddy Mitchell il est choriste pour Michel Sardou sur la chanson Mon dernier rêve, (extrait de l'album de Sardou Salut)
  80. Il n'y déroge plus durant de longues années, (exception faite d'une courte période en 2004), le chanteur ne se résout à sacrifier moustache et bouc qu'en 2011, à l'occasion de ses premiers pas au théâtre, afin de « coller » au plus près de son personnage
  81. Cette même année, les Rolling Stones ont dû renoncer, faute de réservations conséquentes, à y donner un second concert. Le groupe s'est produit au Stade de France le 25 juillet 1998, c'est le tout premier évènement musicale donné dans cette enceinte (Brieu 2010)
  82. . Ainsi le single Vivre pour le meilleur sort le 25 mai et se vend à plus de cinq cent mille exemplaires. Un jour viendra lui succède à partir du 25 août. Un quatrième extrait paraît en février 2000, Partie de cartes, suivi en mai de Pardon et, enfin, un sixième et ultime extrait sort en septembre, Quelques cris (en version studio et live Tour Eiffel). (Lesueur 2010, p. 354) (Lesueur 2003, p. 176)
  83. Un coffret collector de trois vinyles est également diffusé de façon très confidentielle, car uniquement offert à tous ceux qui renvoient la totalité des quarante coupons insérés dans les rééditions CD des albums studio. (Lesueur 2003, p. 178)
  84. Paul Mc Cartney, Jimmy Page, Elton John, Van Morrison, Carl Perkins, Bryan Ferry, Bob Dylan, Eric Clapton, (la liste n'est pas exhaustive)
  85. il reste inédit en France et n'est disponible qu'en importation
  86. Cette version de Blue Suede Shoes est disponible en France en 2004 sur le Long Box 4 CD Hallyday Attitude.
  87. au volant d'un 4x4 Mercedes, avec son beau-père André Boudou comme copilote. Ils terminent 43e au classement général
  88. avec René Metge comme copilote, ils se classent 42e
  89. au volant d'une Nissan, avec René Metge comme copilote
  90. Gérald de Palmas, Maxime le Forestier, Catherine Lara, Marc Lavoine, Hugues Aufray, Philippe Djian, Marie Nimier ou encore l'actrice, (également auteur-interprète), Sandrine Kiberlain... (pour ne citer qu'eux)
  91. les couplets en anglais ont disparus au profit de paroles entièrement en français
  92. Loquillo et Johnny chantent en duo Crusando el paraiso (l'album n'est pas distribué en France). En mai 2009, ils forment à nouveau un duo sur l'édition espagnole de l'album Le cœur d'un homme, comprenant en bonus Cerbatana (adaptation espagnole de Sarbacane) et Siempre, version espagnole de la chanson Always par Johnny.
  93. Des spécialistes américains en chirurgie esthétique parviennent, après plusieurs opérations, à lui rendre son visage.
  94. Nicolas Sarkozy est alors président du fan-club Johnny Hallyday à l'Assemblée Nationale (Brieu 2010, p. 168)
  95. La comédienne participe à l'enregistrement du titre La Chanson des Restos écrite par Jean-Jacques Goldman

Citations

  1. « Johnny Hallyday ne fut pas le premier (chronologiquement) à chanter du rock en France… mais il fut le premier en haut de l'affiche, à en faire un rythme reconnu et non plus marginal. » (Lesueur 2003, p. 87)
  2. « Cette quête de soi le fait passer par diverses attitudes, des looks qui lui donnent souvent, l'image négative d'un artiste-caméléon. Ce n'est pas tout à fait vrai, c'est n'est pas totalement faux ! [...] il se convertit au Twist [...]. À peine à-t-on le temps de croire qu'il a trahi ses racines, qu'il enregistre, à contre-courant, l'un des plus grands albums de rock [...] s'enflamme pour le rhythm'n'blues [...] il revient alors au rock'n'roll [...] » (Lesueur 2003, p. 87)
  3. « Johnny enregistre l'un des meilleurs albums de sa carrière. Indiscutablement, il nous a délivré de nombreux excellents albums de Rock'n'Roll. (…) Mais d'album de pop music et de dimension internationale, il en est un que l'on ne peut pas oublier : La Génération perdue… (sic) » (Lesueur 2003, p. 85)
  4. « C'est l'année - 1967 - où Johnny Hallyday s'est mis à dominer sa voix et son corps pour se hisser au rang des meilleurs vocalistes et des plus grand show-men internationaux ». (Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, p. 89.)
  5. « On écoute l'album Pas facile, concocté par Michel Mallory et chanté par Johnny Hallyday, et l'on se dit qu'il est temps, effectivement, qu'une page soit tournée. […] Les titres rapides ont un peu tendance à la redite et ce n'est pas bon signe. […] Un des tandems les plus impressionnants du rock français se délie plutôt que de se déliter. C'est dans les titres lents, […] qu'on se rend compte à quel point ces deux-là ont porté haut l'art de créer ensemble » Jean-François Brieu fascicule Pas facile édition CD en 2000.

Références

  1. a et b Tournée de l'année pour Johnny Hallyday sur le site du Figaro.
  2. a, b, c et d Lesueur 2003
  3. Dictionnaire du rock, sous la dir. de Michka Assayas, Robert Laffont (coll. Bouquins), 2000, notice de Jean-William Thoury, p. 743.
  4. http://next.liberation.fr/musique/01012365095-kazan-et-carottes
  5. (fr) [vidéo] Vêtements Alba Junior sur Dailymotion
  6. Lesueur 2003, p. 24
  7. Line Renaud et son filleul Johnny Hallyday - École des vedettes, INA, 18 avril 1960.
  8. Déclaration de Charles Aznavour dans le documentaire réalisé par Stéphane Bénahmou en 2009, La Légende de Johnny
  9. Johnny Hallyday sur TV5
  10. Lesueur 2003, p. 32-33
  11. Lesueur 2003, p. 32
  12. Johnny Hallyday, Autobiographie "Destroy" volume 1, éditions Michel Lafon, 1996.
  13. Lesueur 2003, p. 97
  14. Livret du coffret Vogue, Sony Music, septembre 2010, texte de Jean-François Brieu.
  15. Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, p. 35.
  16. Valérie Lehoux, « Les mots oubliés d'Aznavour », RFI, 1er mars 2007. Consulté le 27 septembre 2011
  17. Entretien avec Charles Aznavour par Maurice Achard, bonus du DVD Aznavour live Palais des Congrès 1997-1998.
  18. Jouffa 1979, p. 53
  19. Lesueur 2003, p. 50
  20. Modèle:Name="Lesueur 2003 p222"
  21. Lesueur 2003, p. 61
  22. Lesueur 2003, p. 64
  23. Film de propagande de Johnny par l'armée
  24. Document télévisuel, rediffusé sur Canal+ en 1993, à l'occasion de La Nuit Hallyday
  25. Lesueur 2003, p. 68
  26. Lesueur 2003, p. 71-72
  27. Bouet 2002, p. 60
  28. Lesueur 2003, p. 82
  29. Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, p. 76.
  30. Lesueur 2003, p. 89
  31. Lesueur 2003, p. 91
  32. Lesueur 2003, p. 93
  33. Jouffa 1979, p. 98
  34. Lesueur 2003, p. 87-88
  35. Lesueur 2003, p. 99
  36. a et b Jouffa 1979, p. 103
  37. Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, p. 101.
  38. Magazine Rock & Folk no 29, juin 1969, article de François-René Christiani
  39. a et b Intégrale Johnny Hallyday 1993, fascicule 1967-1972.
  40. Livret collection Volume 3 Intégrale 1993, texte de Jean Marcou.
  41. Lesueur 2003, p. 103
  42. Remi Bouet Johnny Hallyday mille et... une vie, p.78, Sala éditions
  43. Lesueur 2003, p. 104
  44. Jouffa 1979, p. 109
  45. Lesueur 2003, p. 106
  46. Livre Johnny Hallyday intégrale live, p.114, 2003, Jean-François Brieu
  47. a et b Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, p. 115.
  48. Bouet 2002, p. 83
  49. Bouet 2002
  50. Sylvie Vartan et Johnny Hallyday : Te tuer d'amour sur ina.fr, Cadet Rousselle, 14 juin 1973. Consulté le 30 septembre 2011 [vidéo]
  51. Magazine Mademoiselle Age Tendre, numéro paru en août 1973, entretien avec Jean-Michel François.
  52. Jouffa 1979, p. 122
  53. Jouffa 1979, p. 123-124
  54. Johnny Hallyday mille et... une vie, Rémi Bouet p.81
  55. Rémi Bouet Johnny Hallyday mille et une... vie p.84
  56. Destroy, volume 2, Johnny Hallyday, éditions Robert Lafont
  57. Jouffa 1979, p. 125
  58. Bouet 2002, p. 86
  59. a et b Jouffa 1979, p. 126
  60. a et b Entretien avec Jean-Loup Lafont au cours de l'émission Mozik (fin 1974). (Jouffa 1979, p. 126)
  61. a et b Jouffa 1979, p. 126-127
  62. Johnny Hallyday mille et... une vie, p.90, Rémi Bouet
  63. a et b Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003
  64. Lesueur 2003, p. 122
  65. Rémi Bouet Johnny Hallyday mille et...une vie p.90
  66. Jouffa 1979
  67. Rémi Bouet Johnny Hallyday mille et... une vie p.90-91
  68. Lesueur 2003, p. 122-123
  69. Jouffa 1979, p. 129
  70. Lesueur 2003, p. 126
  71. Lesueur 2010, p. 257
  72. Collection Johnny Hallyday, intégrale CD 1993, fascicule 1976-1980.
  73. Jouffa 1979, p. 131
  74. Lesueur 2003, p. 129-130
  75. Fascicule 1976-1980, intégrale CD 1993, Collection Johnny Hallyday
  76. Lesueur 2003, p. 131
  77. Lesueur 2003, p. 132
  78. Bouet 2002, p. 96
  79. Sic, Jean-François Brieu, fascicule Entre violence et violon, CD édition 2000.
  80. « Johnny Hallyday », dans Rock, no 57, octobre 1982 
  81. Brieu 2010, p. 122
  82. Fascicule 1981-1983 Collection Johnny Hallyday intégrale CD 1993.
  83. Brieu 2010, p. 124
  84. Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday Intégrale live 2003, p. 169.
  85. Bouet 2002, p. 110
  86. fascicule CD édition 2000 Entre violence et violon, Jean-François Brieu
  87. Bouet 2002, p. 101
  88. Lesueur 2003, p. 146-147
  89. Intégrale CD Collection Johnny Hallyday, fascicule 1985-1991.
  90. Jean-François Brieu Johnny Hallyday une passion française, p.128
  91. Johnny Hallyday mille et... une vie, Rémi Bouet, p.102
  92. Rémi Bouet Johnny Hallyday mille et... une vie, p.109
  93. Collection Johnny Hallyday intégrale CD 1993, fascicule 1985-1991.
  94. Lesueur 2003, p. 234
  95. Johnny Hallyday une passion française, p.132 Jean-François Brieu
  96. Intégrale CD 1993, fascicule 1985-1991, Collection Johnny Hallyday
  97. Jean-François Brieu, livre Johnny Halllyday Intégrale live 2003, p. 179-180.
  98. Brieu 2010, p. 137
  99. Lesueur 2010, p. 150-151
  100. Collection Johnny Hallyday, fascicule 1985-1991, intégrale CD 1993.
  101. Fascicule 1985-1991, intégrale CD Collection Johnny Hallyday 1993.
  102. Intégrale CD 1993, Collection Johnny Hallyday, fascicule 1985-1991.
  103. a et b Lesueur 2003, p. 130
  104. (Brieu 2010, p. 148)
  105. Lesueur 2003, p. 157-158
  106. Brieu 2010, p. 156
  107. Brieu 2010, p. 160
  108. (en) John Rockwell, « The Talk of Paris; France Shows Its Loyalty to a Not-for-Export Sort of Pop Idol », The New York Times, 17 juillet 1993. Consulté le 20 septembre 2011
  109. Johnny Hallyday en répétition sur ina.fr, Journal de 20 heures d'Antenne2, 18 juin 1993. Consulté le 30 septembre 2011 [vidéo]
  110. Emmanuel Marolle, « Ses derniers disques ont rapporté gros », Le Parisien, 9 janvier 2004. Consulté le 27 septembre 2011
  111. Brieu 2010, p. 164
  112. programme du Lorada Tour
  113. Brieu 2010, p. 168
  114. (en) Craig R. Whitney, « A French Icon's 'American Dream' », The New York Times, 20 août 1996. Consulté le 30 septembre 2011
  115. Programme "Destination Vegas"
  116. a et b Brieu 2010, p. 174
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  119. Brieu 2010, p. 172
  120. Lesueur 2010, p. 348
  121. Maurice Achard, « Le play-back au secours des méga-shows », Le Parisien. Consulté le 30 septembre 2011
  122. Johnny dément nous confirmons, Le Parisien, 12 septembre 1998. Consulté le 30 septembre 2011
  123. Lesueur 2003, p. 181
  124. Lesueur 2003, p. 177
  125. Magazine Music Info Hebdo no 123.
  126. Lesueur 2003, p. 178
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  128. En bref, Le Parisien, 10 mars 2001. Consulté le 26 septembre 2011
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  130. « Johnny Hallyday au Liban », dans La Revue du Liban, no 3909, 9 août 2003 (ISSN 1605-9662) [texte intégral (page consultée le 30 septembre 2011)] 
  131. Johnny Hallyday retrouve la France, Europe 1, 23 mai 2010. Consulté le 27 septembre 2011
  132. Jouffa 1979, p. 114
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  136. (en) Johnny Hallyday to adopt Vietnamese girl, USA Today, 23 novembre 2004. Consulté le 30 septembre 2011
  137. a et b Non-lieu pour Johnny Hallyday, qui était accusé de viol, Le Monde, 18 janvier 2006. Consulté le 29 septembre 2011
  138. Johnny innocenté de viol, Libération, 14 avril 2006. Consulté le 29 septembre 2011
  139. Prison avec sursis pour l'accusatrice de Johnny, Le Parisien, 13 janvier 2007. Consulté le 29 septembre 2011
  140. Le détective avait dénoncé un complot contre Johnny, Le Parisien, 15 octobre 2009. Consulté le 29 septembre 2011
  141. L'exil de Johnny en Suisse, L'Express, 13 décembre 2006. Consulté le 13 juillet 2011
  142. Johnny Hallyday en Suisse : Chirac "regrette un peu", Le Nouvel Observateur, 15 décembre 2006. Consulté le 13 juillet 2011
  143. Exil en Suisse, contrôles fiscaux : Johnny s'explique, Le Parisien, 25 mars 2011. Consulté le 13 juillet 2011 [vidéo]
  144. Chirac à Vincennes sur ina.fr, Journal de 20 heures d'Antenne 2, 20 mars 1988. Consulté le 30 septembre 2011 [vidéo]
  145. Brieu 2010, p. 140
  146. "Johnny", livre de Daniel Rondeau, Nil éditions, 1999
  147. Hôtel de Ville : Johnny Hallyday sur ina.fr, Soir 3, 29 mai 1985. Consulté le 30 septembre 2011 [vidéo]
  148. (en) « Who, moi? », dans The Daytona Beach News-Journal, 1er février 1995, p. 2A (ISSN 1525-2493) [texte intégral (page consultée le 30 septembre 2011)] 
  149. (en) « Rocker cleans up for French honor », dans The Gainesville Sun, 25 janvier 1997, p. 2A (ISSN 0163-4925) [texte intégral (page consultée le 30 septembre 2011)] 
  150. Victoires de la musique 1991 sur ina.fr, Midi 2, 3 février 1991 [vidéo]
  151. AFP, « VDM: Victoire d'honneur pour Johnny », Le Figaro, 28 février 2009. Consulté le 5 juillet 2011
  152. Victoire de la tournée de l'année pour Johnny Hallyday, TF1 News. Consulté le 5 juillet 2011
  153. Prix de l'UNAC : Tous les lauréats, Sacem. Consulté le 5 juillet 2011
  154. Brieu 2010
  155. NRJ Music Awards 2003, NRJ Music Awards. Consulté le 5 juillet 2011
  156. Alain Grasset, « Johnny décroche le prix Jean-Gabin », Le Parisien, 20 janvier 2003. Consulté le 5 juillet 2011

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