Altorf

Altorf

48° 31′ 23″ N 7° 31′ 45″ E / 48.523056, 7.529167

Altorf
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Canton Molsheim
Code commune 67008
Code postal 67120
Maire
Mandat en cours
Gérard Adolph
2008-2014
Intercommunalité C.C. de la région de Molsheim-Mutzig
Démographie
Population 1 211 hab. (2008)
Densité 119 hab./km²
Gentilé Altorfois
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 23″ Nord
       7° 31′ 45″ Est
/ 48.523056, 7.529167
Altitudes mini. 162 m — maxi. 186 m
Superficie 10,19 km2

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Altorf est une commune française située en Alsace dans le département du Bas-Rhin.

Sommaire

Géographie

Entrée du village d'Altorf
Ancienne grange dimière transformée en médiathèque

Relevant du canton et de l'arrondissement de Molsheim, Altorf est situé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Strasbourg. Altorf, arrosé par la Mittelbach et la Mulhbach (affluents du bras d'Altorf de la Bruche), se situe à l'entrée de la vallée de la Bruche.

Écarts et lieux-dits

Cours d'eau

  • Mittelbach
  • Muhlbach

Histoire

Héraldique

Blason d'Altorf

Les armes d'Altorf se blasonnent ainsi : « d'azur à un crampon d'or appendu à un annelet du même[1] ».

Toponymie

  • Altum Coenobium en 787

Origine

L'origine communément avancée du nom d'Altorf est la forme Alt-dorf (vieux village) dont l'ancienne graphie est encore visible avant la Seconde Guerre mondiale.

Néanmoins, les graphies Altorf ou encore Altorfium/Atorfium (apparenté à Altum Coenobium) plaident plus vraisemblablement pour la racine latine altum.

L'abbaye bénédictine d'Altorf

Altorf est située sur l'ancienne via romana, ou Bergstrasse, reliant Strasbourg au col stratégique du Donon. Des stèles funéraires du IIIe siècle attestent d'une présence romaine.

Rapidement, l'histoire du village se confond avec celle de son abbaye bénédictine, fondée en 960 par Hugues III d'Eguisheim, dit l'Enroué (Raucus), comte de Nordgau et sa femme la comtesse Hewilde. Son père, le comte Eberhard IV fut enterré dans l'abbaye en 972, scellant le lien entre la famille et Altorf[2].

L'abbaye avait fait suite à une communauté cénobite, rapportée dès 787, l'Altum Coenobium, qui donna son nom à l'abbaye et au village.

Le pape saint Léon IX, issu de la puissante famille d'empire Eguisheim-Dabo vint en 1049 à Altorf rendre hommage à ses ancêtres. Il consacra en 1079 un autel à saint Cyriaque, qu'il dota de reliques (bras du saint, ramenée de Santa Maria Via Lata à Rome). Le reliquaire de style oriental représentant un buste en bois polychrome et portant notitia altorfensis, est une des pièces majeures de l'abbaye (seconde partie du XIIe siècle).

Cyriaque de Malaga, qui avait guéri l'épilepsie de la fille de l'empereur Dioclétien au IVe siècle, est depuis lors le saint-patron du village, célébré le 8 août. Altorf fut à ce titre lieu de pèlerinage pour les épileptiques et les envoûtés, avec de nombreuses guérisons rapportées dans les archives abbatiales au XIIIe siècle.

La chapelle fut consacrée peu après, en 974, sous la houlette de Maïeul, évêque de Cluny et de l'évêque de Strasbourg Erchembald. Tout comme les abbayes de Steige et Marmoutier, l'abbaye d'Altorf fut très prospère du fait de ses nombreuses dépendances. Les églises de Barembach et Grendelbruch, pourtant relativement éloignées, furent incorporées à l'abbaye par la bulle de 1192 du pape Celestin III, impliquant notamment le rattachement des dîmes. En particulier, ses propriétés le long de la rive droite de la Bruche s'étendaient depuis le cours de la Rothaine jusque dans la plaine d'Alsace, mais furent rattachées à l'Évêché de Strasbourg en 1226, à l'extinction de la lignée des Eguisheim.

Par ailleurs, les empereurs donnèrent à l'abbaye le droit de battre monnaie (monnaie de Saint-Cyriaque), ce dès le renouveau ottonien à la fin du Xe siècle. L'empereur germanique Frédéric Barberousse lui reconnut explicitement ce droit par une charte en 1153. Ce privilège fut néanmoins transféré au XIIIe siècle à Dachstein, puis Molsheim. Le rayonnement culturel de l'abbaye conduisit à l'établissement d'une université (à ne pas confondre avec celle d'Altorf près Nuremberg), qui fut par la suite transférée à Molsheim dans le giron chartreux avant d'être également déplacée pour constituer l'université de Strasbourg.

La puissance économique et culturelle valut à Altorf quelques coups de sang : en 1262, le village et le couvent furent incendiés par des strasbourgeois en révolte contre l'évêque Walter de Geroldseck, en 1525 lors d'une jacquerie qui mit à sac l'abbaye (guerre des Paysans allemands) et enfin un siècle plus tard pendant la guerre de Trente Ans, avec notamment les présences suédoises et françaises.

En 1606, l'abbaye d'Altorf rejoignit l'union de Bursfeld qui comptait une centaine de monastères bénédictins, puis de manière formelle la congrégation bénédictine de Strasbourg en 1624 (regroupant les abbayes d'Ebersmunster et de Marmoutier en Alsace, ainsi que celles d'Ettenheimmünster, Gengenbach, Schuttent et Schwarzbach dans le pays de Bade).

Le quartier général des Rustaud

L'épopée des Rustauds (Bundschuh ou Deutscher Bauernkrieg) qui prit naissance un peu partout dans le Saint-Empire en 1524, se cristallisa en Basse-Alsace autour d'Altorf, Dorlisheim et Boersch. Les chefs du mouvement Erasme Gerber et Georg Ittel, respectivement de Molsheim et de Rosheim, établirent avec une troupe de 1 500 hommes leur quartier général à Altorf, d'où la contagion gagna toute la province en une semaine avec des troupes pillant des couvents et rudoyant des juifs.

L'abbé Nartz rapporte ces faits dans sa monographie de 1887 :

« Dès les premiers jours d’avril, le Schulteiss de Rosheim, Ittel, se mit, avec deux bourgeois de Molsheim, à la tête du mouvement dans les campagnes. En peu de jours, il eut réuni une troupe de paysans forte de 1 500 hommes. Dans le nombre, il choisit des messagers, chargés de parcourir les environs, et de convoquer, pour la semaine de Pâques, dans la plaine d’Altorf, des hommes armés de boîtes et décidés à en finir avec la noblesse et le clergé. L’une d’entre elles, composée de campagnards d’Epfig et de Dambach, s’empara d’Ebersmunster et s’y établit ; la seconde se recruta plus proche de nous : rassemblée dans le Val de Villé, de Scherwiller à Saales, elle pilla le couvent de Honcourt et dévalisa ce qu’elle put. »

La révolte fut réprimée quelques semaines plus tard, le 20 mai 1525, aux portes de Saverne par le Duc Antoine de Lorraine, avec 18 000 morts du côté des insurgés.

La guerre de Trente Ans

La guerre de Trente Ans eut son origine en Bohême en 1618, avec la défenestration de Prague et se propagea comme une traînée de poudre à partir de 1620 à l'ensemble du Saint-Empire.

À cette occasion, des troupes suédoises menées par le maréchal Gustaf Horn stationnèrent dans le village à l'automne 1632.

Engagées par le roi de Suède Gustave-Adolphe dans le conflit politico-religieux européen en soutien aux princes allemands protestants, celles-ci pratiquèrent une politique de terreur envers les catholiques de la région (les paysans fuyèrent au cri de « Der Schwedt kommt », terrifiés par le « supplice suédois » ou Schwedentrunk, consistant en l'ingestion de purin jusqu'à étouffement). La population d'Altorf, quasi exclusivement catholique à cette époque, souffrit de cette présence au même titre que Molsheim ou encore Mutzig qui fut mise à sac en novembre 1632 avec l'aide des protestants du village voisin de Dorlisheim, qui mit à disposition des suédois des échelles pour contrer les remparts.

À cet égard, Altorf constitua un point d'ancrage dans la reconquête de la Contre-Réforme catholique, reconquête qui avait déjà été préparée par l'ouverture d'un collège de jésuites à Molsheim en 1580. Le style et la décoration de l'église sont à ce titre particulièrement caractéristiques, très semblables à ceux qu'on peut voir en d'autres terres habsbourgeoises (Vienne et Prague notamment).

L'épitaphe de l'abbé Matern rappelle qu'il réussit en 1686 à ramener les habitants de la commune de Duttlenheim à l'Église romaine en les faisant quitter la « secte de Luther ». Cette période de guerre fut assurément difficile pour la population si on en juge par le fait que la riche abbaye dut mettre en gage la crosse abbatiale en 1637 et ne fut en mesure de la récupérer que vingt ans plus tard.

La bilan humain de la guerre de Trente Ans pour Altorf - et plus généralement pour l'Alsace - fut très sévère. Celui-ci fut encore aggravé par des résiliences de peste et la disette due à des hivers très rigoureux du petit âge glaciaire. L'impact démographique est probablement comparable à celui d'autres régions du Saint-Empire, comme par exemple le Wurtemberg qui a perdu 80 % de sa population à la même époque.

La révolution

En 1791, l'abbaye fut dissoute par les révolutionnaires, les treize bénédictins furent contraints de partir. L'abbé Cyriakus Spitz devint le dernier d'une succession d'abbés sur plus de 800 ans.

Le tympan roman sur la porte principale fut détruit ; il fut remplacé en 1886 par le sculpteur Eugène Dock.

Tous les bâtiments constituant l'abbaye, dont les dépendances, furent rasés au XIXe siècle hormis l'aile de l'abbé qui fit plus récemment office de presbytère.

Reconstruction de l'abbaye - Situation actuelle

L'abbaye et ses dépendances furent reconstruites à diverses reprises, notamment vers 1180 avec la construction d'une nouvelle abbatiale qui avait suivi des premiers travaux en 1133 commandités par l'abbé Otton.

Les travaux les plus notables restent néanmoins ceux des bâtiments conventuels et du transept à partir de 1715 par le maître baroque autrichien Peter Thumb, ainsi que la construction de l'orgue par André Silbermann en 1723 et, sur la période 1985-1991, une restauration complète lors du ministère du curé Henri Host.

L'église est protégée par les Monuments Historiques en 1932, inscrite en 1937 et classée en 1983.

En 2000, le linteau de la porte du village (Klostertor), endommagé en 1965, fut restauré. En 2001, la Grange de la Dîme (Zehntelschir) également, pour devenir une médiathèque. En 2004, les jardins de l'abbaye (hortus, herbarium, pomarium) furent restaurés, aménagés et ouverts à la visite du public.

Administration

Liste des maires successifs depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Gérard Adolph    
2001 2008 Régine Kientzi    
1983 2001 Antoine Klein    
1977 1983 Marcel Schaeffer    
1971 1977 Antoine Klein    
1965 1971 Eugène Eyder    
1947 1965 Charles Meppiel    
1945 1947 Aloise Schaeffer    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3],[4])
1791 1851 1905 1936 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
648 976 765 824 778 796 746 883 941 1 098 1 170 1 211
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Église abbatiale Saint-Cyriaque

L'église bénédictine a été fondée en 960 par Hugues III d'Eguisheim, reconstruite au XIIe siècle, au XVIIe siècle après un incendie et plus significativement au XVIIIe siècle[5].

L'église est atypique et majestueuse, par la conjonction d'une triple nef romane à bas-côtés en pierre de taille (XIIe siècle) d'une part et d'éléments baroques d'autre part, comme le chœur et le transept en maçonnerie et pierre de taille (premier quart du XVIIIe siècle). La croisée est coiffée d'un clocher octogonal en bois couvert d'ardoises-écaille, détruit puis reconstruit après la Seconde Guerre mondiale.

La reconstruction baroque, commanditée par l'abbé Amandus (Amand Zimmerman), a été menée par le maître autrichien Peter Thumb à partir de 1715 pour les bâtiments conventuels et 1724 pour le chœur et le transept. L'aile de l'abbé (actuel presbytère) avait été réalisée quelques années auparavant, en 1707, par Albert Regitz d'Obernai.

Ces travaux furent complétés en 1727 par des décors stuqués, un maître autel en marbre figurant une guérison miraculeuse de Saint-Cyriaque, d'imposantes stalles en chêne et un orgue en 1730. L'orgue, initialement commandé par les franciscains de Sarrebourg au célèbre facteur d'orgue saxon André Silbermann, a finalement été acquis par l'abbaye d'Altorf et vient compléter harmonieusement le cadre baroque[6],[7],[8],[9].

Le maison du portier, gardant l'entrée vers la grange dîmière, fait partie avec l'église et le presbytère des seuls éléments de l'abbaye qui subsistent encore de nos jours. Le cloître, les logis et les dépendances avaient été détruits au moment de la révolution française et au XIXe siècle.

L'église renfermait autrefois les tombeaux des ancêtres Dabo du pape Léon IX et de la maison de Lorraine.

D'autres objets (autels, ciboire, ...) sont inscrits sur la base Palissy et protégés comme tels[10].

Dalle funéraire de Conrad de Gougenheim

L'Église conserve dans ses collatéraux une pierre tombale à l'effigie du moine Conrad de Gougenheim, économe de l'abbaye au milieu du XIVe siècle. Celui-ci était chargé des finances du couvent mais également du déroulement des offices religieux.

La dalle funéraire représente le défunt debout, entre deux petites colonnes surmontées d'une accolade fleuronnée. Il tient dans sa main un livre tandis que ses pieds reposent sur un chien[11].

Puits Renaissance

En grès rose des Vosges. Après quelques années à l'extérieur de l'enceinte de l'abbaye (place Saint-Cyriaque), le puits a regagné sa place originelle de 1739, dans les jardins de l'abbaye, à l'occasion de leur ouverture au public[12].

Menhir Lange Stein

Situé au lieudit Gansweidt, le menhir Lange Stein (« la longue pierre ») marque la limite du village du haut de son mètre quarante. Il est probablement d'origine antérieure au peuplement celte de la région.

Le blason du village est visible à mi-hauteur (sculpture tardive). Classement le 20 mai 1930 aux monuments historiques[13].

Les Jardins du Cloître

Les jardins du cloître ont été ouverts à la visite du public en 2004.

Le cheminement à travers le Pomarium (jardin cimetière), l'Herbularius (jardin des plantes médicinales) et l'Hortus (jardin potager) témoignent de l'extrême organisation de la vie monastique bénédictine, rythmée par la doctrine de Saint-Benoît « Ora et Labora » (« prie et travaille »)

Autres lieux

  • Grange dîmière, reconvertie en médiathèque, La grange dîmière, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  • Chapelle (1846)
  • Corps de garde, anciennement Wachstub

Galerie photos

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • P. Magnus Sattler, Kurze Geschichte der Benedictiner-Abtei von Altdorf, Strassburg Bauer (1887)
  • Abbé Nartz, Val de Villé, des origines au 17e siècle, éditions Lorisse (1887)
  • archange Sieffert, Altdorf, Geschichte von Abtei und Dorf, Koenigshofen Saint Fidèle (1950)
  • Günter Metken, St. Cyriakus in Altdorf, éditions Schnell u. Steiner Verlag (1966)
  • Henri Host, Église paroissiale catholique, ancienne abbatiale bénédictine Saint Cyriaque Altorf, éditions Schnell und Steiner (1981)
  • Philippe Dollinger, Raymond Oberle, Histoire de l'Alsace, de la Préhistoire à nos jours, éditions SAEP (1985)
  • Jean Vogt, Propriétaires, entrepreneurs et coq de village à Altorf, au début du XIXe siècle, (1986)
  • E. Fritsch, Église Saint-Cyriaque Altorf, ancienne abbatiale bénédictine, Éditions du Signe (2004)
  • Charles Walther, La Guerre de Trente Ans en Alsace, Société d'histoire et d'archéologie du Ried Nord (2006)

Notes et références

  1. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement d'Altorf (Bas-Rhin) » sur http://www.newgaso.fr. Consulté le 5 janvier 2010.
  2. « Hii sunt fundatores hujus Ecclesiae S. Cyriaci in Altorph. XV. Kal. Jan. obiit Heberhardus Comes, qui requiescit in choro sumno ibidem » in Notitiae Altorfenses)
  3. Altdorf sur le site de l'Insee
  4. Population municipale 2008 sur le site de l'Insee.
  5. L'église abbatiale Saint-Cyriaque, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  6. Le mobilier de l'église abbatiale Saint-Cyriaque, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  7. L'orgue de tribune, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  8. Le buffet de l'orgue de tribune, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  9. La partie instrumentale de l'orgue de tribune, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  10. Altorf, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  11. La dalle funéraire de Conrad de Gugenheim, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  12. Le puits, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  13. La stèle de l'Âge du fer, sur la base Mérimée, ministère de la Culture



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