Juda Priest

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Judas Priest

Judas Priest
Judas Priest Retribution 2005 Tour.jpg

Pays d’origine Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre(s) Heavy metal traditionnel
NWOBHM
Speed Metal
Années actives À partir de 1970
Site Web judaspriest.com

Membres Rob Halford - chant
K. K. Downing - guitare et chœur
Glenn Tipton - guitare, clavier et choeur
Ian Hill - basse et choeur
Scott Travis - batterie

Judas priest logo.svg

Judas Priest est un groupe de heavy metal traditionnel britannique fondé en 1970 par le guitariste K. K. Downing et le bassiste Ian Hill. Le nom du groupe provient de la chanson « The ballad of Frankie Lee and Judas Priest » de Bob Dylan.

Il s'agit, avec Black Sabbath, d'un des tout premiers groupes du genre, et encore aujourd'hui un des plus influents. Le premier album, Rocka Rolla, comporte des bases hard rock et de fortes réminiscences du rock progressif avec des morceaux longs et planants. Mais à partir de Sad wings of destiny, le style se durcit considérablement, définissant alors les caractéristiques principales du heavy metal. Le succès de Judas Priest sera dès lors grandissant dans le monde entier.

Le groupe sera l'un des plus marquants des années 1980. La voix du chanteur Rob Halford, qui peut couvrir plusieurs octaves, associée au style heavy metal était une caractéristique principale. Le groupe propulsa à l'avant-plan le genre Arena Metal, caractérisé par des performances hautes en pyrotechnie dans les diverses arènes de hockey des grandes villes du monde. Judas Priest mettra également au monde le look heavy metal biker, avec son habillement de cuir et ses bracelets métalliques à clous. Mais avant tout, c'est son style musical caractérisé par l'utilisation de deux guitaristes solistes (comme Thin Lizzy ou Iron Maiden), au service de compositions raffinées, et la qualité des performances scéniques (plusieurs albums live en attestent, notamment Unleashed in the East) qui font de Judas Priest un des groupes de heavy metal les plus importants.

L'album Turbo voit un passage du côté du metal plus commercial avec l'utilisation de guitares-synthétiseurs (une première pour un groupe de heavy metal), alors que l'album Painkiller marque un retour vers un style beaucoup plus agressif, influencé par le thrash metal. Ce virage coïncide avec l'arrivée du batteur Scott Travis, adepte notoire de la pédale double et successeur de batteurs tels que Lars Ulrich ou Dave Lombardo.

Le chanteur Rob Halford (surnommé « The Metal God » par les fans) quitte le groupe en 1991 pour mener une carrière solo, remplacé par Tim « Ripper » Owens à partir de l'album Jugulator. Halford est depuis revenu au sein du groupe en juillet 2003. Après une participation remarquée au Ozzfest en 2003-2004, Judas Priest parcourt depuis le monde avec la tournée Angel Of Retribution, suivant la sortie de l'album éponyme.

En 2008, Judas Priest change cependant de cap et lance un concept-album nommé Nostradamus. Cet album est un opéra qui traîte les divinations du célèbre astrologue du même nom.

Sommaire

Histoire

Les débuts difficiles de Judas Priest

C’est l’amitié liant Kenneth Downing et Ian Hill qui est à l’origine du groupe. Les deux hommes se connaissent presque depuis leur naissance, ont été dans les mêmes crèche et école à West Bromwich. À l’adolescence, ils manifestèrent un intérêt commun pour la musique et en particulier Jimi Hendrix, The Who, Cream et the Yardbirds. C’est alors qu’ils décidèrent d’apprendre la musique : Downing choisit la guitare, Hill, quant à lui opta pour la basse.

En 1970, un groupe local à peine connu nommé Judas Priest (en référence à la chanson de Bob Dylan : The Ballad of Frankie Lee and Judas Priest, tirée de l’album John Wesley Harding) se sépare. Alan Atkins, le chanteur de cette formation contacte Hill et Downing dans l’espoir de rejoindre leur groupe, ces derniers acceptent et adoptent même le nom de "Judas Priest".

Jouant plutôt des chansons d’inspiration blues à ses débuts, le groupe adopta sous l’influence de Downing un son plus typé rock puis finalement se mit à jouer du heavy metal. Jusqu’en 1974, cette formation (encore sans batteur attitré), joua à Birmingham et dans les environs, en première partie de Budgie, Thin Lizzy ou encore Trapeze. Des problèmes financiers et des tensions avec leur management (IMA, la compagnie de Tony Iommi) ont entraîné le départ d'Alan Atkins et d'Alan Moore (assurant alors le poste de batteur).

À cette époque, Ian Hill fréquentait une jeune fille de la ville voisine (Walsall). Celle-ci leur suggéra pour remplacer Atkins au chant d’engager son frère, chanteur d'Hiroshima : Robert Halford. Il fut engagé ainsi que John Hinch, son batteur. Le groupe, désormais plus stable, se mit à donner des concerts à un rythme de plus en plus soutenu à travers le Royaume-Uni (souvent en première partie de Budgie), et assura même des concerts en tant que tête d’affiche en Allemagne et en Norvège.

Les premiers succès

Glenn Tipton, ayant intégré le groupe en 1974

Avant que le groupe n’entre en studio pour enregistrer leur tout premier opus, leur maison de disque suggéra d’engager un autre musicien. Réticent à engager un organiste ou un trompettiste, Downing engagea un second guitariste nommé Glenn Tipton, d’un groupe de Stafford : Flying Hat Band. Selon les membres de Judas Priest eux-mêmes, il y eut des difficultés techniques durant l’enregistrement, et leur premier album Rocka Rolla souffre d’une qualité de son horrible. Le management a eu aussi son importance : selon le groupe, le producteur Rodger Bain, (un professionnel dont la réputation n’était plus à faire, ayant déjà produit des albums pour de nombreux groupes tels que Black Sabbath) avait pris trop d’importance dans la conception de l’album. Il a évincé des classiques tels que Tyrant, Genocide, et The Ripper, et réduit des morceaux comme Caviar and Meths le faisant passer d'une chanson de dix minutes à un morceau instrumental de deux minutes).

Avec leur deuxième album, la groupe a acquis expérience et confiance en soi. Ils participent désormais à la production, et choisissent eux-mêmes leurs producteurs. Le résultat fut Sad Wings of Destiny en 1976. Sur cet album figurent surtout des anciens morceaux, y compris le fameux Victim Of Changes une chanson combinant Whiskey Woman, un de leurs classiques de scène depuis les tout débuts de Judas Priest (le premier groupe de Al Atkins) et Red Light Lady un morceau composé par le premier groupe de Halford, Hiroshima. Ces premiers succès et un concert de légende donné au festival de Reading en 1975 leur ont assuré leurs tout premiers fans.

Les trois albums suivants, Sin After Sin en 1977, Stained Class et Killing Machine (aussi connu sous le titre de Hell Bent For Leather) en 1978, explorèrent le genre heavy metal, faisant intervenir de talentueux musiciens de session tel que le batteur Simon Phillips ou encore Les (James Leslie) Binks. Killing Machine marqua un tournant dans la carrière du groupe : les chansons étaient désormais plus courtes et plus accessibles. Néanmoins les rythmes implacables et puissants qui devaient être joués sur scène avec le même puissance que sur l'album ont amené Les Binks (qui avait composé Beyond The Realms Of Death), un batteur au genre plutôt jazzy, à quitter le groupe pour laisser sa place à Dave Holland (ex-Trapeze).

Avec ce line-up, Judas Priest a enregistré douze albums et deux lives, avec des succès différents. Au total, le groupe a vendu plus de trente millions de disques[1].

Les années 1980 : Judas Priest à l'apogée de sa gloire

Après la sortie de Hell Bent for Leather, la tournée de cet album a fait l'objet d'un live : Unleashed in the East enregistré en 1979. L'album fut certifié disque de platine[2] en novembre 1989 (le premier du groupe), et il est considéré comme l'un des plus grands albums live de heavy metal des années 1970. À cette période, un grand nombre de fans a surnommé l'album Unleashed in the Studio car le live était considéré comme étant un album studio avec des samples de foules pour faire croire à un live[3]. Néanmoins de nombreux classiques de Judas Priest sont présents sur cet enregistrement comme par exemple Diamonds and Rusts et The Ripper.

Au printemps 1980 sort un des albums de métal les plus importants de l'époque : British Steel. Étant données les capacités du nouveau batteur, Dave Holland, les chansons devinrent plus courtes et furent plus populaires : des chansons telles que United, Breaking the Law et Living After Midnight passèrent régulièrement à la radio, et connurent un succès immédiat.

L'album suivant, Point of Entry en 1981, est fait de la même façon, mais la critique ne l'accueillit pas aussi bien que son prédécesseur. Cependant, la tournée suivant cet album fut un grand succès, notamment avec de nouvelles chansons comme Solar Angels et Heading Out to the Highway.

En 1982, on assiste à la sortie de Screaming for Vengeance. Une de leurs chansons les plus populaires : You've Got Another Thing Comin' était régulièrement diffusée sur les radios américaines, acquérant ainsi un énorme succès aux États-Unis. Des compositions comme Electric Eye et Riding on the Wind sont désormais des grands classiques de scène. De plus cet album devient double disque de platine[4].

Defenders of the Faith, sorti en 1984, est appelé Screaming for Vengeance II par les fans (mais malgré cela, l'accueil fut globalement favorable) du fait des ressemblances avec l'album précédent[5]. La tournée fut un succès et malgré l’absence notoire de single l’album fut quand même disque de platine.

Turbo est sorti en 1986 : c’était la grande époque du glam metal et, afin de rester dans l’air du temps, Priest adopta un look plus « coloré ». Les sonorités changèrent aussi, avec notamment l’utilisation de synthétiseurs. L’album fut aussi disque de platine et la tournée suivante se fit à guichets fermés. Cette tournée fit l’objet d’un album live : Priest... Live!.

En 1988, c'est la sortie de Ram it Down, avec des chansons réenregistrées datant de l’époque Turbo. Mais pour certains, cet album a surtout montré leur incapacité à rester éloigné du thrash metal. Cet album marque aussi la fin de la collaboration avec Dave Holland.

En 1990, tout changea avec la sortie de Painkiller, où un nouveau batteur est à l’œuvre : Scott Travis (précédemment dans Racer X). Bien que n’ayant pas eu autant de succès que certains de leurs précédents albums, celui-ci fut très bien accueilli par les fans et la critique, le considérant comme le come-back du groupe. Les synthétiseurs furent abandonnés (sauf pour la chanson A Touch of Evil). Une fois n'est pas coutume, la tournée suivant la sortie de l’album remporta un franc succès, avec des groupes tels que Pantera, Megadeth et Sepultura en première partie ; le point d’orgue de la tournée fut leur concert au Rock in Rio.

Durant un concert donné à Toronto en 1991, Rob Halford a été assez gravement blessé alors qu’il arrivait sur scène à moto : ne voyant rien à cause de la neige carbonique, il heurta même un technicien. Le spectacle fut retardé et il chanta malgré tout toutes les chansons qui étaient prévues (Hill dira plus tard « il devait être à l'agonie »), et fut amené à l’hôpital seulement après. Par la suite, il déclara que l’accident était l’un des facteurs décisifs de son départ[6],[7].

Pendant presque cinq années, le groupe resta dans l’ombre, ne sortant aucun album depuis le grand succès Painkiller.

Le départ d'Halford

En 1991, après la triomphale tournée de l’album Painkiller, Halford quitta le groupe. Des rumeurs quant à d’éventuelles tensions au sein du groupe et à l’homosexualité de Halford commencèrent à circuler dès la fin de l’année 1991. Halford quitta Judas Priest à l’été 1993 pour former un groupe de thrash metal du nom de Fight (dans lequel Scott Travis fut musicien de session). Il forma ce groupe pour pouvoir composer dans des genres musicaux qu’il avait moins l’habitude d’explorer, mais à cause de ses obligations envers sa maison de disque, il ne put quitter Judas Priest qu’en 1993[8].

En dépit de tout cela, Halford collabora avec le groupe pour la sortie de la compilation Metal Works '73 - '93 pour célébrer les vingt ans du groupe. Il figure aussi dans la vidéo du même nom, un documentaire sur l’histoire du groupe.

En 1995, après seulement deux albums (War of Words en 1993 and A Small Deadly Space en 1995), le groupe Fight s’est séparé, car leur maison de disque, Epic Records, annula leur contrat du fait de leur trop faible volume de ventes[9]. C’est à cette période qu'Halford s’associa avec Trent Reznor de Nine Inch Nails et John Lowery pour créer un nouvel album solo sous le nom de 2wo (metal industriel). C’est également à cette époque, dans une interview de 1998 diffusée sur MTV, que Halford reconnut son homosexualité. Du fait des nombreuses rumeurs ayant circulé à ce sujet, ce ne fut qu’une demi-surprise pour le public ; quant aux membres de Judas Priest, ils étaient au courant depuis longtemps.

Tim Owens, qui avait déjà chanté dans un groupe hommage à Judas Priest, British Steel, a été engagé en 1996 comme nouveau chanteur. De plus Scott Travis put rejoindre le groupe, du fait de la séparation de Fight. Sous cette forme, le groupe a sorti deux albums : Jugulator et Demolition ainsi que deux double-albums live : Live Meltdown et Live in London (ce dernier étant même sorti en DVD). Jugulator s’est relativement bien vendu, mais Demolition fut quant à lui un échec. Pour beaucoup, en effet, Tim Owens n’arriverait jamais au niveau des capacités vocales de Halford.

La situation de Owens qui est passé du statut de simple fan à celui de frontman a inspiré le film : Rock Star, bien qu’il ne participa pas à l’élaboration de ce film. Le film ne contenait que de simples ressemblances avec la situation de Owens dans le groupe, mais Judas Priest s’est quand même désolidarisé de ce film. Le film (avec Mark Wahlberg) fut un échec total, tant du point de vue commercial que pour la critique, bien que le groupe de fiction dont il est question dans le film, Steel Dragon, soit devenu culte pour les fans de Heavy Metal en général et de Judas Priest en particulier. En décembre 2006, Steel Dragon faisait partie du top 20 des groupes les plus regardés dans la base de données Rock Detector.

A cause du désir d'Halford de revenir à un heavy metal plus traditionnel, et de ses demandes restées vaines pour rejoindre Judas Priest, il quitta 2wo (après seulement un album : Voyeurs) pour entamer un troisième projet solo pour la première fois en son nom : Halford. Ce fut une petite vengeance pour Halford car son premier album (Resurrection) montra aux fans qu’il pouvait toujours composer du heavy metal traditionnel de grande qualité. La tournée suivant l’album fut elle aussi un franc succès, et Halford, ainsi que Queensrÿche, assurèrent les premières parties pour Iron Maiden. En 2001, Live Insurrection est sorti, et en 2002, le groupe Halford sort son deuxième album studio : Crucible.

Le retour d'Halford : un renouveau du groupe

Après presque douze ans de séparation et une demande de plus en plus forte des fans en faveur d’un retour d'Halford, ce dernier et Judas Priest ont annoncé, en juillet 2003, qu’ils allaient à nouveau collaborer (cela a coïncidé avec la sortie de Metalogy, un best-of rassemblant plusieurs disques). Ils ont immédiatement entamé une tournée en Europe en 2004 et ont été une des têtes d’affiche du Ozzfest. Ces deux tournées rencontrèrent un immense succès.

Un nouvel album, Angel of Retribution, est sorti le 1er Mars 2005 chez Sony Music/Epic Records, et fut un important succès commercial et critique. Une tournée a suivi la sortie de cet album et fut un succès encore plus grand que les précédentes. Judas Priest et Tim Owens se sont séparés en bons termes, Owens ayant rejoint Iced Earth pour l’enregistrement de l’album The Glorious Burden, sorti en 2004 chez SPV Records. Ripper est aussi à l’origine d’un side-project nommé Beyond Fear, dont le premier album éponyme est sorti en mai 2006, toujours chez SPV Records.

Quant au groupe Halford, l’écriture du quatrième album s’arrêta. Cependant, après la tournée Retribution Tour, Halford a annoncé la fondation de sa propre maison de disque, Metal God Entertainment, avec laquelle il sortirait entre autres ses propres albums. En novembre, par le biais du iTunes Store de Apple, il a entièrement distribué son répertoire remasterisé avec deux nouvelles chansons qui étaient semble-t-il déjà écrites pour le quatrième album de Halford : Forgotten Generation et Drop Out.

Entre le 13 et le 17 juin 2008 sort mondialement le nouvel album tant attendu, Nostradamus, dont les textes sont basés sur la vie et les prédictions du célèbre savant. Cet album, un opéra-metal, est un changement de cap car assez expérimental : la voix d'Halford se fait plus lyrique et moins agressive que dans les albums précédents et des parties d'orchestre symphonique sont intégrées dans une grande majorité des chansons. Ce style, bien qu'il divise les fans du groupe, montre que Judas Priest sait évoluer de son style initial et à surprendre même les fans les plus fidèles. Le groupe s'est lancé dans une grande tournée américaine et européenne qui rencontre un plutôt bon succès jusqu'à présent.

L'influence de Judas Priest sur le heavy metal

Judas Priest a été un des premiers groupes à moderniser le duo de lead guitar, avec K.K. Downing et Glenn Tipton. Ils l'ont combiné avec la voix aigüe de Rob Halford, qui pousse ses cris de colère et de mélancolie, pour créer leur propre style de heavy-rock. Ils sont souvent cités pour leur influence sur le heavy metal et le travail des deux guitaristes, qui a inspiré les groupes de speed metal et de thrash metal.

Un autre trait célèbre du groupe est le jeu complémentaire des « rhythm guitar », qui ont un rôle essentiel dans les genres spécialisé du heavy metal.

Bien que Wishbone Ash a déjà utilisé un style similaire au « duel de guitares » avant le Priest, le groupe a utilisé cette technique comme une partie intégrante de leur musique. Depuis que Judas Priest a commencé à incorporer cette nouvelle technique depuis leur premier album, elle est devenue un trait standard du heavy metal.
Beaucoup de personnes, dont des musiciens influents du hard rock, croient que les trois albums précoces de Judas Priest sont les fondations du « vrai » heavy metal.

Le groupe a souvent joué plus rapidement que les autres groupes de rock de leur époque, et ont apporté un son plus « métallique » à leurs guitares. Les chansons varient du simple air tout de suite mémorisable (Starbreaker, The ripper) aux pièces plus sophistiquées, au tempo varié (Victim of Changes, Run of The Mill, Beyond The Realms Of Death). Quelques compositions, comme Exciter en 1978, sortent du lot par leur férocité brut et leur vitesse ; d'autres, comme Dissident Aggressor, Sinner ou Tyrant sont considérés comme les chansons les plus heavy de leur époque, et encore aujourd'hui comme des classiques du style.

Killing Machine a vu un léger changement de direction au niveau de la production, plus lisse, influencé par les chansons américaines. L'album suivante accentue ce changement plus nettement encore, et est peut-être le premier disque de heavy metal enregistré pour la radio, avec de très légères influences pop par le format, plus concis.

'Point of Entry est plus dur à définir : le son était vraiment cru, car les manipulations sonores furent minimes, et les chansons furent quelque peu maussade. Comme l'a admis plus tard Glenn Tipton, Point of Entry a eu la dure tâche de succéder à des standards du metal, et quelque part a échoué. Screaming for Vengeance (17 juillet 1982) et Defenders of the Faith (4 janvier 1984) offrirent une nouvelle intensité combinée à une production parfaite pour continuer de façonner le heavy metal. Turbo (15 avril 1986) introduit les synthétiseurs dans un métal traditionnel.

Ram it down (1988), à l'origine en partie la seconde moitié de Turbo, a généré une faible attention au niveau commerciale. Le style y est plus heavy que celui de Turbo, mais contient toujours les synthétiseurs.

Pour Painkiller (1990), Judas Priest retourna à un style plus direct avec plus de techniques et l'apparition de la double-pédale de la batterie. Ce disque représente le côté le plus lourd et intense du groupe, avec une multiplication des cris sur-aïgus et déchirants sur certains morceaux.

Judas Priest a par la suite sorti deux albums avec Tim « Ripper » Owens, après le départ de Rob Halford. Jugulator (1997), aux critiques mitigées contient le morceau épique Cathedral Spires, qui est devenu l'une des chansons les plus populaires de Tim Owens. Demolition (2001) a généré une nouvelle désillusion, même s’il constituait un autre retour aux albums basiques.

Angel of retribution est le premier album avec Rob Halford au sein de Judas Priest depuis 1990 et a contribué au renouveau actuel du heavy metal classique. Il contient des chansons dans le style classique du groupe, comme Judas Rising et Hellrider, une ballade, et la plus longue composition du groupe (treize minutes épiques).

Le look « cuir et clous » de Halford

Judas Priest a influencé de nombreux musiciens de heavy metal sur trois générations, tant au niveau du son que de la technique. Leur influence est si importante que MTV.com a nommé Judas Priest comme le deuxième groupe de heavy metal le plus influent, juste derrière Black Sabbath.

L'influence du groupe ne fut pas que musicale : Judas Priest est aussi connu pour avoir révolutionné la mode vestimentaire du heavy metal. Rob Halford a commencé à incorporer un mélange des genres macho/biker/sado-masochiste dans son look dès 1978 (année de sortie de Killing Machine) et le reste du groupe l'a suivi. C'est ensuite devenu une attitude courante dans le style et bientôt, le chanteur d'Iron Maiden, Paul Di'Anno a commencé à porter des vestes de cuir et des bracelets à clou, Saxon s'habilla de vêtements moulants, plusieurs autres groupes, en particulier ceux de la NWOBHM et plus tard du mouvement black metal, intégrèrent dans leur look des éléments du style d'Halford. Cela conduisit à un renouveau du metal au début des années 1980, et les a conduit à la célébrité, aux yeux du grand public, comme à celui des scènes underground. Encore aujourd'hui, il n'est pas rare de trouver des fans de metal qui ont ce look.

Membres

Membres actuels

Anciens membres

Discographie

Article détaillé : Discographie de Judas Priest.

Albums Studio

Année Album Charts
États-Unis d'Amérique Flag of the United Kingdom.svg
1974 Rocka Rolla X mark.svg X mark.svg
1976 Sad Wings of Destiny X mark.svg X mark.svg
1977 Sin After Sin X mark.svg #23
1978 Stained Class #173 #27
1979 Hell Bent for Leather / Killing Machine #128 #32
1980 British steel #34 #4
1981 Point of Entry #39 #14
1982 Screaming for Vengeance #17 #11
1984 Defenders of the Faith #18 #19
1986 Turbo #17 #33
1988 Ram it down #31 #24
1990 Painkiller #26 #24
1997 Jugulator #82 #47
2001 Demolition #165 X mark.svg
2005 Angel of retribution #13 #39
2008 Nostradamus #11 #30

Live

Compilation

Divers

Le Procès des supposés messages subliminaux

Durant l’été 1990, le groupe a été inquiété dans l’affaire du suicide de deux jeunes américains de Reno (survenu en 1985) : James Vance (20 ans) et Raymond Belknap (19 ans)[10].

Le 23 décembre, Vance et Belknap sont allés dans la cour d’une église de Reno. Belknap s’est tiré un coup de fusil sous le menton et est mort sur le coup, Vance fit de même mais a survécu au coup de feu avec un visage effroyablement mutilé. Il est mort trois ans plus tard, visiblement à cause des trop fortes doses d’analgésiques qu’il prenait[11].

Les parents des deux garçons ont donc accusé le groupe d’avoir inséré des messages subliminaux inversés dans le morceau Better by you, Better than Me figurant sur l’album Stained Class. Ils prétendaient que l’on pouvait y entendre les mots do it (en fait une reprise de Spooky Tooth), qui leur ont commandé de se suicider[10]. Le groupe a été relaxé et a déclaré que si quelqu'un voulait passer une chanson à l'envers et dire à quelqu'un qu'il y a un message, on serait convaicu qu'il y en a un[10]. Un des témoins de la défense, le docteur Timothy E. Moore, a écrit un article sur le procès dans le Skeptical Inquirer[10].

Le procès fit l’objet d’un documentaire sorti en 1991 Dream Deceivers: The Story Behind James Vance Vs. Judas Priest. Halford y dit que s’ils avaient voulu dire à leurs fans de se suicider, cela aurait été contre-productif, et ils auraient préféré insérer l’ordre « Achetez plus de nos disques ». Halford a également soulevé un problème d’importance : on entend do it (fais-le) dans la chanson, mais ce n’est pas un message : Halford dit «  Oui... fais-le, mais faire quoi? Tondre la pelouse? Boire un coup? Regarder la télévision... Faire quoi? (« Well...do what? Mow the lawn? Have a drink? Watch some television? Wh-wha...do what?” en anglais).

Il est aussi fait mention de ce procès dans un documentaire sur la censure aux États-Unis sorti en 1990 (traduit en français sous le titre de Danse avec le diable). Ici, c’est Downing et Tipton qui sont interviewés, et Tipton dit « Vous vous rendez compte, à l’époque on avait à peine de quoi se payer à manger, alors assumer le coût de la technologie que nous sommes supposés avoir utilisé, c’est irréaliste. »

Notes et références

  1. Judas Priest CD & DVD release on Sony BMG', JudasPriest.com. Consulté le 2007-04-23.
  2. Judas Priest Info Pages
  3. Unleashed in the East > Overview', Allmusic.com. Consulté le 2007-04-23.
  4. Screaming for Vengeance Info Page, Judas Priest Info Pages.
  5. Defenders of the Faith Info Page, Judas Priest Info Pages.
  6. VH1 - Behind The Music - Judas Priest
  7. Painkiller Info Page, Judas Priest Info Pages.
  8. War of Words Info Page, Judas Priest Info Pages.
  9. A Small Deadly Space Info Page, Judas Priest Info Pages.
  10. a , b , c  et d Timothy, Moore : Scientific Consensus and Expert Testimony: Lessons from the Judas Priest Trial, Skeptical Inquirer (Novembre/Decembre 1996).
  11. Candy, Cooper : The Judas Priest Trial: 15 Years Later, Blabbermouth.net (1 juillet 2005).

Voir aussi

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