K-19

K-19
Le K-19

Le K-19 (К-19 en russe) est le premier sous-marin à propulsion nucléaire de l'Union soviétique à être équipé de missiles balistiques entré en service fin 1960. Dans un premier temps, contrairement aux SNLE américains, ces derniers ne pouvaient pas être tirés en immersion. Le dispositif de lancement sera modernisé par la suite. Il aura 7 navires jumeaux constituant le projet 658 connut sous le code OTAN Classe Hotel.

Sommaire

Historique

Son armement principal était constitué de trois missiles R-13 (code OTAN : SS-N-4 Sark) d'une masse de 13,7 tonnes au lancement emportant une ogive d'une puissance d'une mégatonne à 600 km.

Le sous-marin connut plusieurs accidents, dont les premiers eurent lieu dès la construction sur le chantier de Sévérodvinsk en 1959.

Pendant la peinture des compartiments, un incendie a tué deux ouvriers, puis une femme peintre est morte accidentellement. En automne 1960, un marin a été tué par la fermeture du silo à missiles, un autre a été aspiré dans les mécanismes pendant le tournage de l’arbre principal.

Le plus grave accident, sans doute consécutif au précédent, est intervenu le 4 juillet 1961 en mer de Barents. Il concerna une fuite dans le circuit de refroidissement des réacteurs qui fit craindre une explosion thermique[1]. La catastrophe fut évitée de justesse grâce à une équipe de soudeurs qui se relayèrent, au prix de leur vie, pour dériver par le circuit d'aération une partie de l'eau douce stockée à bord, ce qui permit de refroidir les réacteurs[1]. Cet incident fit de nombreuses victimes, souvent mortellement atteintes par l'irradiation subie lors de sa résolution puis, lors de la décontamination du bâtiment. De là le surnom dont fut affublé le sous-marin : « Hiroshima ». L'accident fut cependant gardé secret jusqu'à la fin de l'ère soviétique[1] mais il semble qu'un escorteur de la marine américaine avait suivi le sous-marin lors de l'accident. Un film américain K-19 : Le Piège des profondeurs sorti en 2002 a popularisé cette histoire et reprend cette thèse.

(en) Comparaison de la radioactivité mesurée à Fukushima, reportée sur un graphe, avec celles relevées au cours d'autres accidents ou incidents de l'histoire de l'industrie nucléaire, ainsi qu'avec les normes ou doses admissibles[Note 1],[Note 2],[Note 3].

Une fois décontaminé et modernisé, le sous-marin reprit la mer mais connut d'autres incidents. En novembre 1969 il heurta un sous-marin américain l'USS Gato, sans trop de dégâts car sa double coque résista au choc. Par la suite, un incendie à bord fit 28 morts en février 1972[1]. le 15 août  1982, pendant les travaux de réparation dans le compartiment des batteries, plusieurs personnes ont été brûlées, dont une est décédée à l’hôpital cinq jours plus tard[2].

Le sous-marin a été retiré du service en 1990, désarmé en 2003 puis ferraillé en 2006. Un secteur de 9 mètres de long et 11 mètres de haut a été racheté et devait être transformé en musée à Moscou[3]..

Note

  1. Main gate = Entrée principale. Les autres relevés (MP-1, MP-2, MP-3, MP-4) proviennent d'autres points de mesure en limite de site.
  2. L'image a plusieurs niveaux de zoom, pour y accéder, cliquer dessus
  3. Relevé non exhaustif de toutes les données radiologiques provenant de Fukushima Daiichi

Références

  1. a, b, c et d Yves Simon, « Genèse des sous-marins nucléaires soviétiques », sur net4war et « K 19, le Maudit », Thalassa, France 3, 24 octobre 2008
  2. Sergueï Varchavtchik, « La fallacieuse aventure romantique des submersibles », RIA Novosti, 5 juillet 2011. Consulté le 6 juillet 2011
  3. Le légendaire sous-marin soviétique K-19 sera transformé en musée, RIA Novosti, 4 septembre 2006. Consulté le 6 juillet 2011

Lien interne

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article K-19 de Wikipédia en français (auteurs)

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