Karl Otto Koch

Karl Otto Koch
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Karl Otto Koch (2 août 1897 - 5 avril 1945) est un nazi allemand. Colonel dans la Schutzstaffel (SS), il fut le premier commandant du camp de concentration nazi de Buchenwald (de 1937 à 1942), et ensuite du camp de Lublin (Majdanek).

Sommaire

Genèse et ascension d’un commandant modèle (1897-1941)

« Un homme important et de grande valeur » (Propos de Himmler sur Koch rapporté par Josias von Waldeck und Pyrmont, 1942, cité par Smith, Die Hexe…, p. 79.)

Le 2 août 1897, Karl Otto Koch naît au sein d’une famille nombreuse et recomposée (un frère et sept demi-frères et sœurs), issue du monde ouvrier et d’un statut social modeste. Vendeur de formation, il est aide comptable lorsque la Première Guerre mondiale éclate.

Il se porte volontaire, mais trop jeune et après l’intervention de sa mère, il n’est pas incorporé. En mars 1916, il est finalement incorporé dans le 153e régiment d’infanterie puis dans les régiments 87 et 88. En mai 1916, il rejoint le front : il se battra dans l’Artois et en Hongrie. Il est blessé à trois reprises hors du front.

À la fin de la guerre, il est Musketier et reçoit la Croix de fer, 2e classe.

Fait prisonnier, il reste en captivité en France du 24 octobre 1918 au 24 octobre 1919. À son retour, il connaît les emplois précaires comme comptable ou employé de banque, et la misère. En 1924, il se marie avec Marie Müller, qui lui donnera un fils, Manfred, deux ans plus tard. En 1928, alors qu’il travaille pour la firme Hufeld, il est accusé de détournement et de vol. Condamné, il est licencié et sa femme obtient le divorce.

Sans emploi, dans une Allemagne en crise économique, il se rapproche alors du NSDAP. En 1931, il adhère au parti (Nº 475586). En 1932 il est nommé responsable des comptes du groupe local du NSDAP. En août 1932, il est nommé formateur de l’Étendard (Régiment) SS 33 de Cassel et le 1er octobre il devient Truppenführer.

En 1933, lui et sa troupe, qui organisent les exactions dans la ville, sont incorporés à la SS-Tête de mort.

En juin, il est nommé Sturmführer et affecté à Dresde. Le 12 mai 1933, Koch est proposé pour diriger l’unité motorisée du 35e bataillon SS en Saxe. Le 15 mars 1934, il est promu Obersturmführer. Le 30 juin 1934, Koch a pour mission de déloger la SA du camp d’internement de Hohnstein, près de Dresde ou sont emprisonnés entre 600 à 700 personnes ; il en devient le commandant.

L’effectif des prisonniers étant faible et le nombre des « aptes au travail » encore moindre, les autorités décident le 15 de dissoudre le camp. Le 23 août 1934, Koch est promu Hauptsturmführer. Karl von Eberstein, son supérieur direct, le juge « énergique et très dur. D’un caractère calme, mais décidé. Un homme organisé, sur qui on peut compter…».

Karl Koch accompagne les derniers prisonniers du KZ Hohenstein au KZ Sachsenburg. Le 1er octobre, il est nommé commandant du camp (environ deux cents prisonniers). Le 2 novembre, il est muté au camp d’Esterwegen « le camp le plus difficile à diriger des camps allemands ». Le 8 novembre 1934, il en devient le Führer des troupes (300 recrues SS).

Du 2 mars au 1er avril 1935, Koch occupe les fonctions de führer de la section de sécurité du camp de Lichtenburg (700 prisonniers). À peine installé, Theodor Eicke, l’inspecteur des camps, l’appelle à Dachau. Koch n’y reste que 21 jours, son passage est l’aboutissement de sa formation et il devient alors adjudant. Commencée à l’automne 1934, la formation éclair de Koch s’achève huit mois plus tard. Eicke le juge désormais apte à exercer la plus haute fonction dans un camp. Le 21 avril 1935, Koch est nommé d’urgence commandant du KZ Columbia-Haus, suite à de nombreuses évasions : la brutalité s’accroît et est systématisée.

Pour Eicke : « Koch est un homme de devoir exceptionnel: son comportement pendant et hors du service est irréprochable.» Le 15 septembre, il est promu SS Sturmbannführer, six mois plus tard, le 31 mars 1936, il devient commandant du KZ Esterwegen. Cette nomination encore une fois dans l’urgence fait suite à la mise à l’écart du commandant Loritz, qui s’est montré trop brutal. Là encore la violence s’accroît. Eicke ordonne, en août 1936, la dissolution du camp jugé trop dangereux pour sa proximité avec la frontière hollandaise.

Le 1er septembre 1936, Karl Koch est nommé commandant de Sachsenhausen. L’enjeu est de taille: Pour Himmler: « Au lieu des camps simples bâtis aux premiers temps de la révolution », il s’agit de construire « un camp de concentration totalement nouveau, extensible à tous moments, moderne et d’une nouvelle ère ».

De 1936 à 1937, Koch dirige 2 150 prisonniers, dont 150 seront libérés, 521 SS et 70 membres de la kommandantur. Sachsenhausen est un lieu sensible : En 1936, alors que les Jeux olympiques se déroulent dans la capitale allemande, le camp est l’objet de l’intérêt des journalistes étrangers ; la nomination de Koch s’explique par son aptitude à manipuler la presse. Le commandement de Koch est marqué par la brutalité et par le développement de la corruption même si celle-ci reste marginale. Le 29 mai 1937, il épouse Ilse Koch, née Köhler, à Sachsenhausen et, semble-t-il, en la présence d’Himmler. Eicke écrit à cet époque : « Koch se tint à mes côtés d’une façon décidée et prudente lors de la construction du camp de Sachsenhausen. De manière inattendue, il réussit en à peine quatre mois à bâtir le camp ». Le 12 juillet 1937, Koch est muté commandant du KZ Ettersberg, renommé rapidement Buchenwald. À cette époque, Koch est au sommet de sa carrière et pour beaucoup il incarne le commandant idéal. Son commandement peut être qualifié de zélé, scrupuleux, paternaliste, mais aussi marqué par le sadisme, l’organisation personnelle de tortures et d’exécutions dont sont victimes principalement les Tziganes et les Juifs (48 personnes meurent dans les six premiers mois du camp, 771 l’année suivante, 1 235 en 1939, 1 772 en 1940 et 1 522 en 1941 soit 5 348 à Buchenwald), et avant tout par le développement de la corruption : il se fait aménager une villa de 500 000 RM aux frais de la SS et met en place un réseau mafieux auquel collaborent ses adjudants, sa famille et quelques prisonniers. Un réseau toléré par la hiérarchie, mais aussi source de désapprobation et de convoitise à l’intérieur même du système. Le commandant d’Auschwitz qualifie le travail de Koch de « saloperie ».

Le temps des mises en cause (1941-1943)

« Cher camarade, si n’importe quel juriste essaie de poser ses mains sales sur ton corps innocent, je lui barrerai le chemin de toutes mes forces ». (Oswald Pohl, Chef de l’Administration économique SS ». (Cité par Smith, Die Hexe von Buchenwald, p. 71.)

Le 17 décembre 1941, le Procureur Supérieur Josias von Waldeck und Pyrmont convoque Koch à Kassel pour qu’il s’explique sur les irrégularités des comptes du camp. Koch est confondu et mis immédiatement aux arrêts. Himmler, qui mentionne l’arrestation dans son agenda de service met fin rapidement à l’embarras en ordonnant sa libération immédiate. Waldeck Pyrmont alors n’aura de cesse de voir Koch devant les tribunaux. Il le juge vulgaire et surtout traitre aux valeurs « d’honnêteté, de solidarité, de camaraderie SS ». Quelques jours après, Koch arrive à Lublin pour exercer ses nouvelles fonctions : il devient, le 19 janvier 1942, commandant du camp de prisonniers de guerre de la Waffen-SS de Lublin, plus tard connu sous le nom de camp d’extermination de Majdanek.

Cette affectation renvoie à la réputation de bâtisseur de Koch et était certainement prévue de longue date. Koch qui, en septembre 1941, avait inauguré à Buchenwald les premiers massacres de prisonniers de guerre soviétiques, continue à Lublin à mener ces crimes de guerre. Entre novembre 1941 et mars 1942, 1 000 prisonniers soviétiques sont abattus. Lublin entre aussi dans le cadre de la « Solution finale de la question juive » dont les derniers ajustements bureaucratiques ont été scellés le 20 janvier 1942 à Berlin-Wannsee. Le 19 décembre 1941, à la veille du jour initialement prévu pour la Conférence de Wannsee, l’Inspection des camps ordonne le transport « de tous les juifs aptes au travail vers le KGL–Lublin ». L’ordre connu sous le nom de « Tous les juifs vers Koch-Lublin » sera annulé quelques jours plus tard suite certainement à la tenue véritable de la conférence. Il montre cependant le rôle qui est confié à Koch dans cette politique. Koch est encore en poste, le 25 juillet, lorsque l’administration du camp commande 1 474 boîtes de Zyklon B. Koch ne dirige pas alors les exterminations par gaz, mais il participe directement à la première phase d’extermination. Selon les registres des décès 3 096 personnes sont assassinées entre janvier et fin juillet 1942.

L’incident de 1941 et son passage à la prison de Weimar semblent ne pas affecter les activités criminelles de Koch. Si elles ne baissent pas d’intensité, elles se font désormais dans la prudence. Comme à Buchenwald, Koch s’entoure d’hommes corrompus et fait venir avec lui une partie de sa « bande ». Les actes de sadisme de Koch sont beaucoup moins documentés que ses crimes officiels.

A Lublin, Koch connaît cependant de sérieuses difficultés. Après quelques mois elles deviennent insurmontables : 130 prisonniers parviennent à s’évader et, le 14 juillet 1942, 86 prisonniers soviétiques parviennent au cours d’une action spectaculaire à s’enfuir. En attendant les résultats de l’enquête, Himmler décide la mise à l’écart provisoire de Koch.

Le 24 août, il est muté à l’Administration complémentaire de la Waffen SS. Le 31 août 1942, Koch est officiellement « mis en vacance » et muté au « service complémentaire » de la Waffen SS. Il prend ses fonctions le 10 septembre 1942. L’enquête se poursuit et, le 17 février 1943, après 6 mois d’instruction, la procédure est classée sans suite. Au service complémentaire, Koch connaît des difficultés certaines dans les emplois de bureau où il est affecté et où l'on souhaite son départ. Mais il n’est plus question de le réintégrer dans le système des camps désormais dirigés par des « gestionnaires » aux orientations productivistes

Un condamné à mort pour l’exemple ? (1943-1945)

« Un homme fatigué et fainéant » (Heinrich Himmler à propos de Karl Koch, mars 1943.)

Avant de mourir, Forster (pendu par Koch) se tourna vers Koch pour le traiter de « lâche » et le prévint : sa mort « serait plus terrible que la sienne ».

A Kassel, le juge Waldeck Pyrmont reçoit le 22 mai 1942 les conclusions de l’enquête du juriste Kauke mettant en évidence des irrégularités de gestion et le marché noir lié à Buchenwald. Les implications sont telles qu’en juin 1943, on lui envoie « le » spécialiste SS des affaires de corruption : l’Obersturmführer SS Dr. Konrad Morgen. Ses investigations mènent tout droit à Koch. En moins de deux semaines, il a percé le système Koch à jour et mène des perquisitions fructueuses à Buchenwald, Weimar et Lublin. Il met aussi à jour des dizaines d’assassinats illégaux, notamment de témoins, ordonnés par Koch. Himmler ordonne une nouvelle enquête, le 8 août 1943. Le lendemain, la villa des Koch est perquisitionnée. Le 24 août, il autorise l’arrestation pour détournement de fonds, faux et usage de faux, destruction de documents officiels et autres agissements. L’interrogatoire que mène alors Morgen est si dur que Koch s’effondre et passe aux premiers aveux. Malgré l’intervention des supérieurs de Koch faisant pression sur les juges, et les agissements des complices et des amis de Koch qui font disparaître les preuves et liquident les témoins prisonniers ou SS et les chargés d’enquête, Koch est inculpé officiellement en avril 1944. Il est accusé de corruption, détournement de fonds et enrichissement personnel (plus de 200 000 Reichsmarks), d’incompétence et de violation des lois militaires, de tenue incorrecte des comptes et de mauvais traitements des prisonniers juifs malgré les ordres, de n'avoir ni dénoncé ni poursuivi des SS à Lublin alors qu’il était témoin de leurs vols, de négligence concernant les mesures de sécurité ayant entraîné la fuite de prisonniers, de manipulation des effectifs dans le but de dissimuler des évasions et d'arrestations illégales de civils afin de maintenir le niveau des effectifs, de cruauté et de traitements cruels et barbares sur de prisonniers par l’usage de coups, de la faim et du « gel », de la contrainte physique en violation des mœurs valables en Allemagne, de conduite de caisses noires et d’entreprises et de traitement privilégié de prisonniers autorisés à porter des habits civils et à sortir du camp, menaçant ainsi la sécurité des SS ; il est enfin accusé pour l'assassinat de prisonniers (sélections illégales de prisonniers pour être assassinés, exécutions de 21 juifs en 1939, 200 meurtres lui sont imputables, seuls trois seront retenus pour le procès) et autres crimes : la violation des lois fiscales en ayant volontairement omis de déclarer des plus-values, la violation des lois douanières concernant le transport international de marchandises en ayant introduit dans le camp des marchandises venant de Hollande et de France, la violation des lois commerciales par l’exercice illégal du commerce, la violation des lois concernant les animaux par l’abattage illégal de bestiaux, l’exercice du marché noir, l’appropriation de biens de l’État, le vol d’énergie électrique, en ayant fait raccorder sa villa aux installations électriques du camp, et le dol sur le paiement de réparations déjà payées par la SS.

La première audience du procès a lieu à huis clos, en septembre 1944. Sur le banc des accusés, se tient la « Bande de Koch », quasiment au complet. Ilse et Karl Koch, Martin Sommer, Waldemar Hoven et d’autres SS. La défense de Koch est basée sur l’innocence. Jusqu’au dernier interrogatoire avant le procès, il nie l’enrichissement personnel. Il cherche à justifier ses relevés de compte et repousse sur d’autres sa culpabilité ; sa seule faute est de n’avoir pas contrôlé suffisamment. Il en appelle aussi à sa mauvaise mémoire et à son absence des camps depuis longtemps. Finalement, la stratégie de Koch est en partie payante. Le juge d’instruction demande un complément d’information afin de retrouver les ordres supposés d’assassinats. La deuxième et dernière audience s’ouvre le 18 décembre. Le lendemain, le procureur SS demande la peine de mort pour Karl et une peine de cinq ans d’emprisonnement pour Ilse.

Au terme des délibérations, seul Karl est reconnu coupable de trois assassinats et de détournement de l’argent public. La sentence est la peine de mort. Ilse est acquittée.

Après sa condamnation, Koch reste dans la prison de la Gestapo à Weimar. Le 4 avril, lorsque des SS viennent pour le chercher, il demande à rester à Weimar. Il dit à qui veut l’entendre que les SS veulent le tuer. Koch résiste et les SS sont contraints d’employer la force. Ils l’emmènent jusqu’à Buchenwald où est il est enfermé au cachot. Koch crie toute la nuit, comme un dément. Le lendemain, il est extrait de sa cellule et fusillé. Son corps est alors incinéré au camp.

Koch reste le seul commandant de camp à avoir été exécuté après une condamnation à mort prononcée par la SS. Avant d’être amené sur le lieu d’exécution, le terrain d’exercice des troupes SS, Karl Koch passa une dernière fois devant « sa » kommandantur et devant la porte de « son » camp de prisonniers. Si la quasi-totalité des camps portaient l’inscription « Le travail rend libre », Koch avait ordonné qu’une autre inscription soit forgée sur la porte, pour marquer une fois de plus sa différence. En passant devant celle-ci, il put une dernière fois lire « ses » mots : « À chacun son dû ».

Voir aussi

Bibliographie

  • Benoît Cazenave, L'Exemplarité du commandant SS Karl Otto Koch, Fondation Auschwitz, janvier 2006, Bruxelles.
  • Segers Anna, Das siebte Kreuz, (1re édition 1942), Aufbau Taschen Verlag, Berlin, 1993. (Paru en France sous le titre La Septième Croix, Gallimard, Paris 1947).
  • Hackett David, The Buchenwald Report, Westview Press, Oxford, 1995.
  • Naujoks Harry, Mein Leben im KZ Sachsenhausen, Dietz Verlag, Berlin, 1989.
  • Schilde Kurt et Tuchel Johannes, Columbia Haus : Berliner Konzentrationslager 1933-1936, Edition Hentrich, Berlin, 1994.
  • Stein Harry, Le Camp de concentration de Buchenwald 1937-1945, Catalogue de l’exposition permanente, Ed. Wallstein, Göttingen, 1999.
  • Schmeling Anke, Josias Erbprinz zu Waldeck und Pyrmont, Der politische Weg eines hohen SS-Führers, Ed. Gesamthochschulebibliothek, Kassel, 1993.
  • Orth Karin, The concentration camp SS as a functional elite, in National-Socialist Extermination Policies, sous la direction de Ulrich Herbert, Ed. Berghahn Book, New York, 2000, pp. 306-336.
  • Fuchs Alexandra et Kluge Michaela, Die Geschichte des ehemaligen KZ Sachsenburg, Mémoire de Magister, non daté, Bibliothèque de Buchenwald FA 116.
  • Schwarz Gudrun, Eine Frau an seiner Seite – Ehefrauen in der SS-Sippengemeinschaft, ATV, Berlin, 2000.
  • Segev Tom, Die Soldaten des Bösen: Zur Geschichte der KZ-Kommandanten, (titre original : Soldiers of Evil. The commandants of the Nazi Concentration Camps, McGraw-Hill Book Company, New York, 1988), Rowohlt Taschenbuch Verlag, Reinsbeck bei Hamburg, 1992.
  • Smith Arthur L. Jr, Die Hexe von Buchenwald – Der Fall Ilse Koch, Ed. Böhlau Verlag, Cologne, 1995.
  • Durand Pierre, Die Bestie von Buchenwald, Militär Verlag der Deutschen Demokratischen Republik, Berlin, 1987.

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