Kevin Rudd

Kevin Rudd
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Kevin Rudd
Kevin Rudd DOS cropped.jpg
Mandats
Ministre des Affaires étrangères australien
Actuellement en fonction
Depuis le 14 septembre 2010
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Julia Gillard
Prédécesseur Stephen Smith
26e Premier ministre australien
3 décembre 200724 juin 2010
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Michael Jeffery
Quentin Bryce
Gouvernement Cabinet Rudd
Prédécesseur John Howard
Successeur Julia Gillard
Chef du Parti travailliste australien
4 décembre 200624 juin 2010
Prédécesseur Kim Beazley
Successeur Julia Gillard
Biographie
Date de naissance 21 septembre 1957 (1957-09-21) (54 ans)
Lieu de naissance Flag of Australia.svg Nambour (Australie)
Nationalité australienne
Parti politique Parti travailliste australien
Conjoint Thérèse Rein
Profession Diplomate, Fonction publique
Religion Anglicanisme

Australian Coat of Arms.png
Premiers ministres australiens

Kevin Michael Rudd, né le 21 septembre 1957 à Nambour, est un homme politique australien membre du Parti travailliste australien (ALP) et ancien Premier ministre d'Australie.

Il est le chef du Parti travailliste australien depuis le 4 décembre 2006, et était chef de l'opposition avant les élections de 2007. Il est député (representant) de la circonscription de Griffith, dans le Queensland. Il remporte les élections fédérales du samedi 24 novembre 2007 et ravit le poste de Premier ministre à John Howard. Il fut investi le 3 décembre 2007.

En mai 2008, le Time le classe dixième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde[1], et applaudit à la fois les excuses qu'il a présentées aux Générations volées et sa ratification du Protocole de Kyoto.

Il a démissionné le 24 juin 2010, ayant perdu le soutien de son parti, et cède sa place à Julia Gillard. Il est le premier premier ministre travailliste à être démis de ses fonctions au cours de son premier mandat. Il a déclaré vouloir conserver son poste de député et se représenter aux prochaines élections, ce qui serait aussi une première. Il est réélu et devient peu après ministre des Affaires étrangères, sous la direction de sa remplaçante.

Sommaire

Enfance

Rudd est né à Nambour, au Queensland d'un père fermier et d'une mère infirmière, il passe son enfance dans une ferme près d'Eumundi. Il est pensionnaire du "Marist College Ashgrove" à Brisbane collège privé qu'il quitte pour intégrer le lycée public[2] "Nambour High School" dont il est major (Dux) en 1974[3]. La mort de son père, un fermier en copropriété et membre du Parti national d'Australie, alors qu'il n'a que onze ans et les difficultés qui s'abattent sur sa famille par la suite, ont joué un rôle fondamental sur ses choix politiques. Sa famille et lui même doivent quitter la ferme après la mort de son père mais les conditions exactes de ce départ sont toujours sujettes à controverse[4]. Rudd rejoint le Parti travailliste en 1972, à l'âge de 15 ans[5].

Rudd par la suite suit les cours à l'Université nationale australienne (Australian National University (ANU)), à Canberra, où il obtient avec félicitations son diplôme de Baccalauréat en arts en langue chinoise en 1981. Ceci lui permet de parler le mandarin avec aisance. Pendant ses études, Rudd habite "Burgmann College" et travaille comme homme d'entretien chez un journaliste politique pour gagner sa vie[6].

Premières années

En 1981, Rudd rentra au Ministère des Affaires étrangères où il travailla jusqu'en 1988. Sa femme, Thérèse Rein, et lui passèrent la plupart des années 1980 dans des postes à l'étranger, dans les ambassades australiennes de Stockholm en Suède puis de Pékin en Chine.

Il revint en Australie en 1988 et fut nommé chef de Cabinet du leader de l'opposition travailliste du Queensland, Wayne Goss. Il devint ensuite chef de cabinet du Premier ministre de l'État quand le parti travailliste remporta les élections de 1989, un poste qu'il occupa jusqu'en 1992, quand Goss le nomma Secrétaire Général du Gouvernement. À ce poste, il était le plus haut fonctionnaire de l'État[7]. Il put ainsi piloter nombre de réformes notamment celles prévoyant un développement de l'enseignement des langues étrangères à l'école. Rudd favorisa une politique d'enseignement des langues asiatiques et des cultures, programme qui fut unanimement accepté par le "Council of Australian Governments" en 1992, et plus tard présida un groupe de travail qui publia ses conclusions dans un rapport maintenant fréquemment appelé "the Rudd Report"[8]

Quand le gouvernement Goss perdit les élections en 1995, Rudd fut embauché comme consultant en chef pour la Chine par la société "KPMG Australia". Il garda son poste après avoir tenté en vain de conquérir le siège de député fédéral de Griffith aux élections de 1996. Il se représenta au même siège lors des élections de 1998 et cette fois l'emporta.

Parlementaire

Ministre des Affaires étrangères du gouvernement fantôme (2001-2005)

Après son succès aux élections fédérales, Rudd progressa rapidement dans le parti travailliste et après les nouvelles élections de 2001, il fut nommé Ministre des Affaires étrangères du gouvernement fantôme. À ce poste, il critiqua vivement la politique du gouvernement de John Howard pour l'aide apportée aux États-Unis lors de l'invasion de l'Irak en 2003 et la participation de l'Australie à l'occupation du pays. Ce désaccord ne l'empêcha de continuer de prôner la politique d'alliance Australie - États-Unis chère au Parti travailliste.

Son expérience politique et son rôle au Parlement sur la guerre en Irak en firent l'un des parlementaires travaillistes les mieux connus du Pays. Quand Kim Beazley le leader de l'opposition intronisa Simon Crean pour lui succéder en juin 2003, Rudd ne posa pas sa candidature contre lui[9]. Quand Crean dut démissionner fin novembre, Rudd fut considéré comme un possible candidat au poste de chef du parti[10], mais Rudd déclara qu'il n'était pas candidat au poste et voterait pour Kim Beazley.

À la suite de l'élection de Mark Latham, certains pensèrent que Rudd perdrait son portefeuille pour avoir soutenu Beazley, mais ce ne fut pas le cas. Les relations entre Latham et Rudd se dégradèrent en 2004, surtout lorsque Latham s'engagea à retirer toutes les forces australiennes d'Irak pour Noël 2004 sans en parler à Rudd[11]. lorsque Latham perdit les élections fédérales de 2004, on parla à nouveau de Rudd comme possible leader du parti. Il préféra garder son poste de Ministre des Affaires étrangères du gouvernement fantôme et nia toute intention de postuler au poste de Latham.

Quand Latham démissionna subitement en janvier 2005, Rudd était en Indonésie et refusa de dire s'il serait candidat au poste de chef du Parti travailliste[12]. Une candidature de sa part aurait signifié qu'il s'attaquait à Beazley, son allié dans le parti et il voulut d'abord prendre l'avis de ses autres collègues parlementaires[13]. À son retour d'Indonésie, Rudd consulta ses collègues du Parlement et annonça qu'il n'était pas candidat contre Kim Beazley et ce dernier reprit la tête du parti.

En juin 2005 Rudd reçut de nouvelles responsabilités et devint Ministre des Affaires étrangères et de la Sécurité internationale et Ministre du Commerce dans le nouveau gouvernement fantôme

Leader de l'Opposition

Kevin Rudd (à droite) et Julia Gillard (à gauche) à leur première conférence de presse comme leaders du parti travailliste australien le 4 décembre 2006

En décembre 2006, un nouveau sondage indiqua que Rudd recevait deux fois plus d'avis favorable que Beazley pour prendre la tête du parti[14] et il annonça alors sa candidature contre Beazley[15],[16]. Son amie Julia Gillard le rejoignit pour le seconder.

Le vote eut lieu le lundi 4 décembre 2006 et Rudd l'emporta par 49 voix contre 39 pour Beazley[17].

Dans son premier discours de chef du parti, Rudd déclara qu'il voulait installer un nouveau style de direction et que plutôt que de se faire l'écho du gouvernement, il proposerait des solutions alternatives aux propositions d'Howard notamment dans le domaine des relations syndicales, la guerre en Irak, les changements climatiques, le fédéralisme australien, la justice sociale, le développement de l'industrie australienne. Rudd insista aussi sur sa longue expérience des affaires de l'État, sur son expérience dans le monde des affaires avant son entrée dans la vie politique[18].

Premier ministre

Il remporte les élections fédérales du 24 novembre 2007. Le 3 décembre, il prête serment devant le Gouverneur général d'Australie Michael Jeffery devenant ainsi le vingt-sixième Premier ministre d'Australie et le deuxième Premier ministre originaire du Queensland. Son premier acte officiel en tant que premier ministre, le jour même de sa nomination a été de ratifier le protocole de Kyōto[19]. Le 13 février 2008, tenant une promesse de campagne, il prononce un discours solennel, s'excusant auprès des Aborigènes, peuple autochtone, pour les maltraitances qu'ils ont subies[20]. Ce discours est bien reçu par ce peuple.

Deux chefs successifs du parti libéral - Brendan Nelson et Malcolm Turnbull - n'ayant pas su entamer la popularité de Rudd, les conservateurs ont choisi en 2009 Tony Abbott comme nouveau chef du parti libéral et ont un peu progressé contre le parti travailliste[21].

Le gouvernement Rudd a répondu à la Crise économique de 2008-2010 par un programme économique de croissance. L'antérieur surplus budgétaire s'est transformé en déficit, mais l'Australie a évité la récession[22]. La mauvaise gestion de l'argent injecté par le gouvernement dans les toitures amène à des feux dans des maisons et à une série d'accidents mortels parmi des ouvriers incompétents[23]. Le ministre responsable, Peter Garrett a été rétrogradé par Rudd, et le projet abandonné en avril 2010, avec des réclamations pour compensation de la part de ceux qui ont été affectés[24].

En mars 2010, Rudd a annoncé un plan pour réorganiser les finances des hôpitaux nationaux[25]. En avril, il a annoncé que le gouvernement retarderait son introduction d'une Bourse du carbone jusqu'à après la prochaine élection[26]. Le chef de l'Opposition Abbott critique Rudd comme : all talk, no action (rien que des paroles, aucune action). En mai, la coalition a surpassé les travaillistes dans le Newspoll survey pour la première fois depuis 2006[27].

Démission

Alors qu'en 2009, Kevin Rudd battait des records de popularité, en 2010, après l'élection du nouveau chef de l'opposition et la mauvaise gestion de l'argent injecté par le gouvernement dans la réfection des toitures, la cote de Rudd a continué à pâtir de mauvais choix politiques travaillistes: l'abandon du plan carbone l'a coupé des écologistes et le projet controversé de taxe sur les super-profits des groupes miniers a exaspéré les compagnies minières[28]. L'économie australienne est largement dépendante de l'industrie minière et le projet de taxe sur les profits miniers a affolé les investisseurs qui ont suspendu la recherche de nouveaux sites[29]. Rudd n'a pas tenu compte des critiques et en plus le gouvernement a dépensé de l'argent public dans une campagne publicitaire en faveur de sa politique fiscale (contrairement à la promesse faite avant les élections).

Après une série de changements de politique et un important déclin de popularité de Rudd, les principaux leaders du parti travailliste ont commencé à envisager de le remplacer par son adjointe, beaucoup plus populaire, Julia Gillard. Rudd était considéré comme trop autocratique par plusieurs de ses collègues et il a manqué d'un ancrage fort dans le mouvement syndical[30].

Après deux ans et sept mois passés comme chef du gouvernement, Rudd démissionne le 24 juin 2010, juste avant un vote interne du parti, qu'il savait perdu d'avance du fait de son impopularité croissante, demandé par la vice-présidente du parti et Vice-Première ministre, Julia Gillard. Elle le remplace dans la foulée, devenant la première femme à prendre la tête du gouvernement australien[31].

Il fait son retour au gouvernement le 14 septembre 2010, comme ministre des Affaires étrangères d'Australie, en remplacement de Stephen Smith, nommé à la Défense, dans le gouvernement Gillard II.

Voir aussi

Gouvernement Kevin Rudd

Références

  1. (en) "Kevin Rudd", Time, mai 2008
  2. Cosima Marriner : It's private - the school he wants to forget, The Sydney Morning Herald (April 27 2007), pp. 1.
  3. Genesis of an ideas man, The Australian, 6 décembre 2006. Consulté le 05-12-2006
  4. Eamonn Duff, Kerry-Anne Walsh, « A disputed eviction and a tale of family honour », The Sun-Herald, 11 mars 2007. Consulté le 11-03-2007
  5. Cosima Marriner, « The lonely road to the top », Sydney Morning Herald, 9 décembre 2006. Consulté le 09-12-2006
  6. Caroline Overington, « McKew impressed to the max », The Australian, 9 décembre 2006. Consulté le 04-03-2007
  7. Nicholas Stuart, Kevin Rudd: an unauthorised biography, Scribe, 2007, 86 p. (ISBN 9781921215582) 
  8. Deborah Henderson, Shaping Australia's Future, 2002, 22-23 p. [lire en ligne] ; Kevin Rudd, Asian languages and Australia's economic future : a report prepared for the Council of Australian Governments on a proposed national Asian languages/studies strategy for Australian schools, Queensland Government Printer, 1994 (ISBN 0724257675) 
  9. Lateline, Australian Broadcasting Corporation, 7 juin 2003. Consulté le 09-12-2006
  10. Catherine McGrath, « Beazley, Latham, Rudd in ALP leadership lineup », AM (ABC Radio), 28 novembre 2003. Consulté le 09-12-2006
  11. Michael Brissenden, « Howard on front foot over troops », The 7.30 Report, 30 mars 2004. Consulté le 09-12-2006
  12. Rudd to end suspense tomorrow, The Age, 23 janvier 2005. Consulté le 09-12-2006
  13. Rudd non-committal on leadership aspirations, ABC News, 18 janvier 2005. Consulté le 09-12-2006
  14. Federal voting intention and leaders’ ratings, Newspoll, The Australian, 30 novembre 2006. Consulté le 04-12-2006
  15. Rudd, Beazley to lobby colleagues, Australian Broadcasting Corporation, 2 décembre 2006. Consulté le 04-12-2006
  16. Editorial: ALP in fight with the wrong enemy, The Australian, 2 décembre 2006. Consulté le 04-12-2006
  17. Rudd ousts Beazley, The Age. Consulté le 04-12-2006
  18. Press Conference, Australian Labor Party, 4 décembre 2006. Consulté le 04-12-2006
  19. "Climat: le nouveau Premier ministre australien ratifie le Protocole de Kyoto", Libération, 3 décembre 2007.
  20. Prime Minister of Australia - Speech - Apology to Australia's Indigenous Peoples
  21. http://www.abc.net.au/news/stories/2010/02/08/2812660.htm
  22. http://news.bbc.co.uk/2/hi/8080446.stm
  23. http://www.smh.com.au/environment/energy-smart/peter-garrett-demoted-after-botched-insulation-program-20100226-p8jn.html
  24. http://www.theage.com.au/national/broken-childcare-insulation-promises-humiliate-pm-20100422-tfv6.html
  25. http://www.skynews.com.au/topstories/article.aspx?id=453223
  26. http://www.theaustralian.com.au/news/kevin-rudd-delays-emissions-trading-scheme-until-kyoto-expires-in-2012/story-e6frg6xf-1225858894753
  27. http://www.abc.net.au/news/stories/2010/05/03/2889312.htm
  28. (fr)http://mobile.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/06/24/julia-gillard-devient-premier-ministre-d-australie_1377866_3216.html
  29. (fr)http://actualites.ca.msn.com/international/rc-article.aspx?cp-documentid=24691452
  30. http://www.abc.net.au/news/stories/2010/06/24/2935679.htm
  31. Julia Gillard, primera mujer al frente del gobierno en Australia, Público.es, 24 juin 2010. Consulté le 24 juin 2010.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Kevin Rudd de Wikipédia en français (auteurs)

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