La Nouvelle République du Centre Ouest

La Nouvelle République du Centre Ouest

La Nouvelle République du Centre-Ouest

 La Nouvelle République du Centre-Ouest
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Pays France France
Langue(s) Français
Périodicité Quotidien
Genre Généraliste
Diffusion 228 000 ex. ()
Date de fondation 1er septembre 1944
Ville d’édition Tours

Directeur de la rédaction Philippe Rivière
Rédacteur en chef Bruno Bécard
ISSN 0152-2590

La Nouvelle République du Centre-Ouest

La Nouvelle République du Centre-Ouest est le sixième quotidien régional français par ordre d'importance. Il est diffusé sur les régions Centre et Poitou (Vienne et Deux-Sèvres) et est édité par le Groupe NRCO. Il est appelé communément La Nouvelle République, la NR ou encore La Nounou. Son siège se trouve au carrefour de Verdun à Tours (Indre-et-Loire) après avoir longtemps été installé en plein centre ville, rue de la Préfecture.

La Nouvelle République, fondée par Jean Meunier en 1944,est apparue au grand jour le 1er septembre 1944. Participèrent également aux réunions préparatoires, Émile Bèche, député socialiste, Marcel Mallet, Paul Racault, socialistes, et Pierre Archambault, du réseau "Confrérie Notre-Dame de Castille". Sur proposition d'Henri Ribière, Jean Meunier avait été nommé, en septembre 1943, responsable régional du mouvement "Libé-Nord" qui aspirait, le jour venu, à "une prise de pouvoir à base socialiste". Alors que les premiers journaux clandestins étaient apparus dès octobre 1940, les deux seuls numéros clandestins de la Nouvelle République ne sortiront que le débarquement des Alliés sur les côtes normandes accompli: le 11 juin pour le premier, à une date indéterminée, en juillet, les textes ne permettant pas de le situer au regard des évènements militaires. En manchette, définissant la tendance politique, un pensée de Jean Jaurès, pour le premier; de Léon Blum, pour le second. Un tirage extrêmement limité si l'on en croit le témoignage de Gabriel Feuillet qui participa à leur rédaction: "Hof(f)mann, typographe du journal de l'époque, La Dépêche du Centre, sous contrôle ennemi, me remettait 50 exemplaires imprimés clandestinement pendant la nuit. Rapidement et sans bruit, les deux paquets passèrent des sacoches de son vélo dans celles du mien." (1) Pourquoi deux paquets? À titre de comparaison, à la même époque, Défense de la France tirait à 450 000 exemplaires. Ce tirage tardif et confidentiel est peut-être la raison pour laquelle La Nouvelle République du Centre-Ouest ne figure pas au très officiel "Catalogue des Périodiques clandestins diffusés en France de 1939 à 1945", établi en 1954 par Renée et Paul Roux-Fouillet à la demande de la Bibliothèque Nationale.

(1)La NR N° du 50e Anniversaire

Sommaire

Un journal pas entièrement "issu de la Résistance"

Vu l'ordonnance du Gouvernement provisoire de la République, l'ordonnance - dite "d'Alger"- en date du 10 janvier et 22 juin 1944, décidant: "Au fur et à mesure de la libération du territoire métropolitain, la publication de tous les journaux et périodiques ayant appliqué les consignes de l'autorité d'occupation et de l'autorité de fait se disant Gouvernement de l'État Français est suspendue", La Dépêche du Centre, quotidien régional paraissant à Tours tombait sous le coup de cette ordonnance.Centre". Ses installations furent mises "à la disposition du Comité Départemental de Libération" dont le président était Jean Meunier. Le 1er septembre, vers 10 heures, flanqué d'Ernest Hoffmann, Pierre Archambault se présenta 6, rue de la Préfecture, un "bon de réquisition" dans la poche.

Le Commissaire de la République pour la Région d'Angers :

  • Article I: La publication des journaux suivants est suspendue:LA DEPECHE DU CENTRE - TOURS-SOIR * Article II: Les machines, le matériel, le papier, tous objets et tous produits servant à l'impression du journal "La Dépêche du Centre" sont réquisitionnés et mis, à dater de ce jour, à la disposition du Comité Départemental de la Libération, pour imprimer, d'accord avec le Préfet d'Indre-et-Loire, un journal quotidien d'informations. Une tribune libre sera mise à la disposition des membres du Comité Départemental de Libération, conformément à un règlement intérieur que prendra celui-ci. Le personnel nécessaire à l'impression du journal est également requis.
  • Article III: La présente ordonnance a un caractère provisoire. Ces dispositions resteront en vigueur jusqu'à la mise en application dans le département d'Indre-et-Loire, des dispositions de l'ordonnance du Gouvernement Provisoire de la République sur le régime de la Presse".

Neuillé-Pont-Pierre, le 24 août 1944. signé: "Jacquier" (2)


La totalité des rédacteurs - à quelques exceptions près - qui durant "les quatre années les plus noires de notre Histoire" avait servi "un journal de la collaboration" fut jugée apte à servir "un journal de la Résistance". Ces rédacteurs avaient eu dans leur portefeuille la carte de journaliste adhérent de la "Corporation Nationale de la Presse de Province - Groupement d'Angers", créée par Jean Luchaire qui, à ce titre, sera condamné et fusillé après la guerre. Pour l'obtenir, chacun d'eux - sauf Charles Hamonet qui avait le statut de pigiste - avait dû "certifier sur l'honneur qu'il n'avait pas d'ascendants juifs dans sa famille" (3). L'un d'eux, Bernard V., s'était fait remarquer lors des discussions relatives à le création des statuts. Son nom apparaît dans le procès-verbal de l’assemblée plénière qui s'était tenue très précisément à 15 h, le jeudi 24 septembre 1942. « Au paragraphe : « les délégués doivent être français, jouir de tous leurs droits civiques et ne pas être juifs.» Bernard V. (Tours) suggère un additif : « …. et n’ayant pas appartenu à une société secrète… » A mains levées et à la majorité, cette proposition est repoussée. » (4) Bernard V. sera celui que la rédaction de « La Nouvelle République » fondée par un franc-maçon, Jean Meunier – appellera à témoigner, cinquante ans après de la naissance exaltante, à laquelle il participera pleinement, de ce grand journal "issu de la Résistance" ! Dans un article témoignage, il écrira même que l'équipe de la Nouvelle République s'étoffera "au fil des retours des maquis", (5) imprimant dans l'esprit des Tourangeaux l'idée d'une entreprise - la NR - créée pratiquement ex nihilo par d'anciens résistants ayant combattu les armes à la main, ce qui est bien loin de correspondre à la réalité historique. Autre exemple révélateur, celui d'Ernest H., directeur technique de l'Imprimerie Arrault. C'est grâce à lui que purent être imprimés les numéros de la NR clandestine. Son portrait apparaîtra dans un des tout premiers numéros de La NR, en compagnie de celui de Pierre Archambault et de Robert Kistler, ancien rédacteur en chef de La Dépêche du Centre, que les Allemands destitueront, en même temps qu'Albert Arraul, présentés comme les trois personnages importants du journal. Lorsque l'on découvrira qu'il avait appartenu au groupe "Collaboration" (6), il sera contraint de donner sa démission mais recevra néanmoins de Jean Meunier, un certificat pour services rendus au journal clandestin. Il sera interné le 21 mars 1945, au quartier Lasalle, caserne du 501e, à Tours. Avant même d'être jugé, il en fut discrètement extrait un mois plus tard sans doute pour lui éviter un procès(7). Le changement de propriétaires provoquera diverses réactions, nombre de Tourageaux estimeront que les Arrault avaient été "spoliés". Il n'en fut rien. Les choses se passèrent le plus légalement, les textes, lois et décrets ayant été établis par des commissions de presse dans lesquelles siègeaient bien souvent de "nouveaux propriétaires. "On a prétendu qu'au moment de la Libération, cette presse avait pratiqué je ne sais quelles opérations de gangsterisme, qu'elle avait dit: "Ote-toi de là que je m'y mette!" Oui elle l'a dit, et elle en est très fière.", déclarera un député MRP, Terrenoire, gendre de Francisque Gay. Dans le livre anniversaire édité par la Nouvelle République en 1994, "La NR & Vous - Une histoire partagée" - on peut lire : "Il restera à l'honneur de Jean Meunier, Pierre Archambault, Emile Bèche, Marcel Mallet et Paul Racault, d'avoir entrepris d'indemniser les anciens propriétaires et ce, en dépit de l'absence d'obligation légale" (8). Le lecteur ne peut qu'admirer la générosité des résistants qui ont risqué leur vie pour faire paraître un journal clandestin et qui, sans que rien ne les y oblige, vont verser 152 millions de francs (valeur 1956/65, le remboursement s'étant effectué sur 9 ans)(9) aux anciens propriétaires d'une "presse qui s'était compromise parfois jusqu'à la trahison (et qui) devait disparaître dans la fosse commune de nos déshonneurs nationaux", selon l'expression de Pierre-Henri Teitgen.

(2) Arch. Arrault)(3) Arch. Dép. Fonds Arrault (4) Arch. Arrault (5) La NR N° du 50e Anniversaire (6) Arch. Gabriel Feuillet (7) Arch. famille H. (8) La NR & V. p. 19 (9) Arch. Arrault

Indemnisation ? Oui. Mais qui a payé ? S'adressant aux dirigeants et aux représentants du personnel de la NR, Pierre Bloch, le 23 novembre 1950, leur déclarera : "Qu'on ne vienne pas dire, comme on aimait à le répéter quelques fois, que les journaux de la Résistance se sont installés dans les immeubles des autres, qu'ils ont volé leurs biens. Non, vous avez régulièrement payé très cher un loyer, amélioré le matériel, beaucoup de machines vous appartiennent et vous achèterez au prix que la loi vous imposera, le prix que l'État vous fixera. La dévolution des biens de presse n'a pas été faite au bénéfice de certaines individualités, de certains journaux, mais au profit de la Nation et c'est en payant que vous vous rendrez propriétaires et c'est l'État qui aura des comptes à régler avec les anciens propriétaires." (10) Il est à préciser que ce "loyer" réglé par la NR fut versé dans un premier temps aux Domaines, dans un second, à la SNEP (Société nationale des entreprises de presse) dont Pierre Bloch était le président.

"Le 4 juin 1955, la NR était définitivement dans ses murs. Ces biens jusqu'à ce jour avaient été administrés par les Domaines. Ils étaient dévolués à la SNEP. C'est elle qui indemnisera en totalité la Société Arrault par un accord en référence à la loi de Moustier de 1954." (11) Que prévoyait cette loi? L'indemnisation des anciens propriétaires dans la mesure où ils avaient été acquittés par la Justice, de la totalité de la valeur de leurs biens ou au prorata selon la peine. Or, le 6 juin 1946, la Cour de Justice d'Orléans avait acquitté La Dépêche du Centre et ses dirigeants, Albert Arrault bénéficiant d'une ordonnance de classement. Ce qui n'est pas signalé dans le livre "La NR et vous". Tout au contraire, on laisse planer un sentiment de culpabilité : "La Dépêche du Centre a véhiculé sous son titre les rengaines de la Révolution nationale, mais elle a aussi distillé habilement, mais dangereusement, les principes et l'idéologie nazie et relayé toutes les attaques contres les "bandits", les "terroristes" qui se battaient pour libérer la France. La Dépêche du Centre ne pouvait pas échapper aux rigueurs de la loi." (12) Une photo-montage présente un exemplaire de La Dépêche, journal innocenté, entre deux journaux lourdement condamnés, Le Petit Parisien et Le Matin, et ce, cinquante ans après l'acquittement. (13) Alors qui a indemnisé les Arrault ? La NR ou la SNEP (c'est-à-dire l'État. Donc le contribuable ?).

(10) La NR 23 nov. 1950 (11)"Ensemble" Journal d'entreprise NR avril 1981 (12) La NR & V. p. 13 (13) La NR & V. p. 10


Dans le quatrième tome de ses mémoires, Michel Debré écrit: "J'avais fait la connaissance de Pierre Archambault alors qu'issu d'un mouvement de résistance, il faisait fonction de principal collaborateur du préfet Vivier, qui, en août 1944, dans l'attente de la libération de Tours, avait installé son état-major à Neuillé-Pont-Pierre. Je m'y étais arrêté en revenant de Chartres où j'avais accompagné le général de Gaulle. Je concède officiellement (en tant que Commissaire du Gouvernement) le nouveau journal tourangeau au Comité de Libération (présidé par Jean Meunier) qui charge Archambault de sa direction administrative. J'établis avec lui des rapports courtois et amicaux. Jean Meunier, le responsable politique de La Nouvelle République, devenu député socialiste, se révèle très hostile au gaullisme. Pierre Archambault avait essayé, m'avait-il dit, de convaincre Jean Meunier de la dette que le journal avait à mon égard, mais, c'est le moins que je puisse dire, il n'avait pas réussi." A quelle dette Michel Debré veut-il faire allusion? La NR clandestine étant sortie de façon opportune après le débarquement américain et dans des quantités marginales, les rédacteurs du journal clandestin tourangeau "La Lanterne", d'obédience communiste, ayant paru, quant à lui, bien avant 1944, auraient pu en effet prétendre plus légitimement à cette heureuse concession des locaux de la Dépêche et de son matériel.

L'ouvrage de Claude Hisard, "Histoire de la spoliation de la presse française", publié à La Librairie française en 1955, éclaire quelque peu le contexte de cette affaire qui a vu "La Nouvelle République" être fondée "dans le nid tout chaud de La Dépêche du Centre, confisquée à la Libération et qui demeura interdite bien qu'ayant été acquittée par la Cour de Justice. "En voici quelques extraits:

  • "A Tours, la Dépêche du Centre est poursuivie. Le 6 juin 1946, la Cour de Justice acquitte la Dépêche et ses dirigeants, MM. Albert Arrault, gérant, et Charles Gay, administrateur, bénéficient d'une ordonnance de classement. M. Charles Gay fut en effet condamné le 5 novembre 1946 à 10 ans d'indignité nationale et à la confiscation d'un quart de ses biens. Dès lors, M. Jean Meunier, député-maire SFIO de Tours et président directeur général de la Nouvelle République du Centre installée dans les locaux de la Dépêche du Centre, peut être tranquille..."
  • Projet de loi Teitgen-Baylet : "C'est le 31 mai 1950 que le Conseil des Ministres approuva le projet de loi présenté par M. Teitgen sur les entreprises de presse. Le 22 juin, M. Teitgen signe l'arrêté de dévolution des biens du grand journal radical La Dépêche du Centre acquittée le 6 juin 1946 en même temps que le Courrier de la Sologne et qui appartiennent tous deux à MM. Arrault et Gay contre lesquels s'est acharné, depuis 1944, le député socialiste Jean Meunier, devenu président du conseil d'administration de la Nouvelle République du Centre-Ouest." (Claude Hisard commet ici une erreur, les Arrault n'ayant jamais eu d'intérêts dans "Le Courrier de Sologne")
  • Discussion à l'Assemblée nationale du rapport de M. de Moustier appuyé par M. Laniel à qui il avait dit : "il consacrera les droits de la Résistance" (1954). "Monsieur de Moustier trouva fort pertinente l'argumentation de M. Meunier, auteur de l'amendement : "Lorsqu'un litige se produira en province, avait dit ce dernier, le président du tribunal civil sera fort embarrassé pour désigner un arbitre, c'est à dire un expert, qu'il connaît. Il y aura intérêt à délocaliser la question." Mais voici ce que ne dit pas M. Meunier, mais que savait M. de Moustier : M. Meunier, député socialiste d'Indre-et-Loire est PDG de la Nouvelle République du Centre-Ouest installée à Tours dans les locaux du journal radical La Dépêche du Centre. On comprend, étant donné les conditions scandaleuses de la dévolution de ce journal que M. Meunier ne tenait pas à ce qu'un possible conflit sur l'évaluation des biens de la Dépêche du Centre fût réglé à Tours et désirait qu'il fût, selon son néologisme, "délocalisé"."

Société à participation ouvrière... à succession héréditaire

Comment un journal qui "mis à dater de ce jour (1er septembre 1944) à la disposition du Comité départemental de Libération", si l'on se réfère aux termes bon de réquisition, a-t-il pu devenir la propriété "naturelle" de la famille Meunier ?

Sous l'inspiration d'un avocat poitevin, Maître Moinet, fut créée la Société Anonyme à Participation Ouvrière (SAPO NR). Elle avait une forme particulière dont l'originalité consistait à donner des actions au personnel réuni sous forme de collectivité dite "Coopérative de Main d'Oeuvre", ayant les mêmes droits que les actionnaires du capital sans avoir l'obligation d'apporter des capitaux. Il fut décidé que le personnel ainsi réuni aurait droit au tiers des voix des actions du capital, constituant ainsi un "quatrième tiers". Mais les fondateurs allèrent beaucoup plus loin dans l'attribution de ceux des actionnaires "classiques" mais "réels" :

  • Réservation d'un tiers du capital au personnel
  • Réservation à celui-ci d'un tiers des membres du Conseil d'administration (qui deviendra "Conseil de surveillance")
  • Limitation à 1,25% du capital pouvant être tenu par une seule personne
  • Limitation des possibilités de cession par agrément du Conseil d'administration
  • Limitation à 6% du montant usurial des dividendes (aujourd'hui disparues) pouvant être distribués.

Qui étaient ces actionnaires "réels" ? Des amis de la Résistance, des maires et secrétaires de mairie, des instituteurs, sympathisants... Un actionnariat dispersé se désintéressant de la marche de l'entreprise, cédant ses pouvoirs à des mandatants. La composition des membres du CA sera toujours sélectionnée avec beaucoup de soin. On ne peut pas considérer qu'elle reflétait la multiplicité des tendances qui avaient œuvré dans la Résistance. Le passage à la formule de société à directoire, en 1974, ne changera pas fondamentalement la donne. Il la consolidera puisqu'aujourd'hui on trouve Olivier Saint-Cricq à la tête d'un directoire bicéphale, et son père Jacques Saint-Cricq, gendre de Jean Meunier, à la tête du Conseil de Surveillance.

L'une des principales qualités du choix effectué par Jean Meunier était de donner "le pouvoir" au personnel. Les statuts, outre l'indépendance de l'entreprise par rapport aux investisseurs extérieurs, lui garantissaient une présence dans toutes les instances (dont le "Conseil de Surveillance"). Si, dans les principes, la formule a été respectée, on peut se demander si le personnel en a fait usage autant qu'il le pouvait. Il est en effet étonnant de constater que la direction de la société est passée du père fondateur, Jean Meunier, au gendre, Jacques Saint-Cricq, puis au petit-fils, Olivier (même s'ils ont été élus selon la règle par un Conseil de Surveillance présidé actuellement par... Jacques Saint-Cricq). D'une certaine façon, la "légitimité historique" prévaut. Elle est contestable et contestée à l'intérieur même de l'entreprise.

Tout semblait donc fixé d'avance pour que les choses se déroulent selon les visions d'une direction persuadée d'un "droit à l'héritage" acquis dans la clandestinité. Ainsi, si les statuts ont permis de conserver à la NR une totale indépendance par rapport aux investisseurs étrangers, s'ils ont assuré à la famille Meunier-Saint-Cricq l'assurance de se maintenir à la tête de l'entreprise quelle que soit la façon de la diriger, ils révèlent depuis quelque temps leur principal défaut : en cas de nécessité, il n'est pas possible d'obtenir d'argent frais, faute d'actionnaire capable de "mettre au pot". Or La Nouvelle République n'est pas en très bonne santé financière. Et ce n'est pas l'optimisme un tantinet naïf de la direction, qui a pensé pouvoir attirer des investisseurs en leur permettant de prendre 20 % des actions... (ou même, "50% du capital) mais en ne leur permettant de voter qu'à hauteur de 20% des voix en AG et non en proportion des actions détenues comme il devrait logiquement le faire" (14), qui peut rassurer. On verra que ce système bâtard aura eu le résultat escompté : aucun actionnaire ne s'est présenté et le seul groupe qui ait manifesté un quelconque intérêt pour La Nouvelle République ("Centre-France", qui édite notamment le quotidien "La Montagne" à Clermont-Ferrand) n'a accepté de se pencher sur le malade qu'à condition que cette limite économiquement incohérente soit levée.

(14) Réunion des mandataires SCMO du 24/10/08

Une hagiographie pour rassembler les troupes

L'ouvrage récemment paru - "Jean Meunier - une vie de combats" - signé par la fille de Jean Meunier, Mireille Meunier-Saint-Cricq, a bénéficié d'une exceptionnelle couverture médiatique en 2008, au moment même où l'on s'interroge sur l'importance exacte du rôle joué dans la Résistance par Jean Meunier. Son nom n'apparaît pratiquement jamais dans les ouvrages de référence sur la Résistance et ce vide bibliographique le concernant est étonnant compte tenu de la notoriété dont il jouit localement. Ne le présente-t-on pas comme "l'âme de la Résistance tourangelle"? Il est vrai que s'il était établi que son rôle fut mineur en dépit de l'importance (symbolique) qu'on lui accorde toutefois, l'aura dimininuée du grand homme pourrait apporter de l'eau au moulin de ceux qui entendent remettre en question la légitimité même des Saint-Cricq, père et fils, à la tête du quotidien. Mireille Meunier-Saint-Cricq, quant à elle, sur le plateau de TV Tours (en partie propriété de La Nouvelle République) justifia ainsi, le 29 avril 2008, son désir de signer elle-même l'ouvrage portant sur son père en déclarant : "C’est peut-être un péché d’orgueil. J’ai tellement lu d’âneries par des…, passez-moi l’expression, dans les devoirs, dans les maîtrises, et dans ce qui est sorti en histoire contemporaine de la Faculté de Tours…" Il fallait donc, d'une certaine manière, "rafraîchir" les mémoires, contrer en amont et en aval, la contestation historique issue d'études universitaires. Ce livre paru chez CLD, qui d'avis d'experts ressemble plus à une hagiographie - succession avantageuse de morceaux choisis dans le parcours d'un homme - qu'à une véritable biographie historique, a parfaitement rempli cette double fonction de "rassembler les troupes" autour du père "fondateur" (et donc des "héritiers"), comme de démontrer l'influence d'une famille dans les médias locaux et dans la sphère politique.

Critique historique médiatiquement impossible au niveau local, donc persistance de la légitimité historique de Jacques et Olivier Saint-Cricq qui les ancre à leur poste, tel serait l'un des points de vue répandus les plus encombrants pour leur survie à la tête du groupe NRCO, déjà en grande difficulté. La nouvelle formule du journal - son format tabloïd - procède d'un même élan que la publication d'un livre sur Jean Meunier : sauver ce qui peut être sauvé dans un climat économique extrêmement tendu.

Un avenir de plus en plus incertain

Fin 2008, La Nouvelle République tirait à 219 000 exemplaires. Le quotidien employait un peu moins de 750 salariés dont environ 220 journalistes (l'ensemble du groupe comptant près de 1.300 personnes, réparties, outre le quotidien principal, dans diverses filiales : quotidien départemental avec "Centre Presse" à Poitiers, régie publicitaire "NR Communication", journaux gratuits, télévision locale à Tours, petite structure multimédia, etc.). Son directoire (3 membres en 2007 mais possibilité de plus) est présidé par Olivier Saint-Cricq, fils de Jacques Saint-Cricq longtemps président du directoire du journal, lui-même gendre de Jean Meunier. Les autres membres sont André Maillet, ancien directeur technique, et Nicolas Corneau, nouveau venu, issu du Figaro.

Autour du quotidien se sont peu à peu agrégées d'autres sociétés (toutes en rapport avec la diffusion d'information) comme le journal Centre-Presse à Poitiers, une télévision locale à Tours (TV Tours), une régie publicitaire (rachetée à Havas), qui forment aujourd'hui le groupe NRCO, lequel fait travailler quelque 1 300 personnes.

Comme tous les autres quotidiens régionaux français, La Nouvelle République connait une érosion lente de son lectorat (celui-ci avoisinait les 280 000 exemplaires dans les années 1970-80). Il vient de lancer (fin novembre 2006) une édition dominicale qui a pour raison d'être d'améliorer le compte d'exploitation du journal qui a connu quelques faiblesses ces dernières années.

Aux dernières nouvelles, cette tentative (peut-être trop tardive : les autres quotidiens qui se sont lancés dans l'aventure dominicale l'ont fait il y a plus de dix ans) ne fait qu'accentuer les difficultés de l'entreprise. Alors que les ventes devraient atteindre 50 000 exemplaires par semaine pour espérer équilibrer le produit, elles frôlent à peine les 28 000 numéros vendus. Et encore faut-il signaler qu'une grosse partie de ces ventes se fait par "portage" (le journal est mis dans la boîte à lettre de l'abonné par un livreur), formule efficace mais tellement coûteuse qu'elle annule totalement le bénéfice de la vente.

Poussée en avant par ses difficultés, Le Nouvelle République est passée le 16 septembre 2008 au format "tabloïd", soit la moitié de sa taille antérieure. Ce format, plébiscité par le public depuis longtemps (quoique la presse parisienne s'en méfie désormais, préférant le "berlinois", comme Le Monde, pour se différencier des journaux d'information gratuits), doit moderniser l'image du quotidien. Quant à savoir s'il aura un impact sur les ventes, rien n'est moins sûr, si l'on se réfère à des expériences récentes dans d'autres journaux de la presse quotidienne régionale. Pour avoir une chance de réussir, un changement de format doit s'accompagner d'une modification profonde du contenu (ce qu'a réalisé le voisin de la NR, La République du Centre à Orléans).

Étonnamment, le rédacteur en chef, Pascal Arnaud, a décidé de quitter l'entreprise avant cette échéance, à la surprise générale, la date de sa retraite étant normalement fixée au-delà. Cette décision est peut-être le signe du malaise qui, dit-on, règne au sein du journal. Il a depuis été remplacé par Bruno Bécard, ancien rédacteur en chef adjoint, au côté de Philippe Rivière, ancien directeur départemental de l'édition d'Indre & Loire. Un nouveau venu a été, selon la direction, recherché à l'extérieur, sans succès, apparemment.

Depuis longtemps considérée comme fragile, la société est régulièrement regardée comme "prenable" par d'autres groupes. Quoique les statuts ne facilitent pas cette reprise (voir plus haut), c'est une proie séduisante. Aux dernières nouvelles, le groupe Ouest-France, qui aurait pu être logiquement intéressé (sa zone de diffusion touche celle de la NR) est mis hors jeu par la loi. Le groupe dépasserait les règles de l'anti-concentration. Restent donc les autres indépendants de la région, La République du Centre (déjà partenaire de la NR mais trop petite pour l'avaler seule) et le groupe La Montagne, à Clermont-Ferrand. Les trois journaux auraient, selon des déclarations récentes, commencé un rapprochement. Ce n'est pas la première fois que cette information circule (il en est question depuis les années 1990) mais elle n'a jamais été concrétisée. La démarche est logique : en "mutualisant" les moyens (notamment l'impression et sans doute une partie de la rédaction), les associés feraient des économies indispensables. Reste à savoir qui tiendra la barre et il est connu que les dirigeants de La Nouvelle République et ceux de La Montagne n'ont jamais eu de rapports cordiaux. La nomination récente du président de La République du Centre, Jacques Camus, comme membre du Conseil de surveillance de La Nouvelle République, pourrait être le signe d'une avancée vers un accord, Jacques Camus devenant le plénipotentiaire qui manquait.

Début 2008, le bruit annonçant un accord entre La Montagne et La Nouvelle République est réapparu. L'accord porterait sur une forme d'échange, La Montagne cédant Le Berry Républicain à La Nouvelle République, celle-ci "payant" ce cadeau en actions, à hauteur de 15 ou 20 % du capital. Il reste encore à avoir confirmation officielle de cette démarche. À l'approche de l'été 2008 rien de nouveau n'avait été annoncé, ce qui pourrait laisser supposer (ou craindre, selon les points de vue), que les négociations sont en panne. La direction de La Nouvelle République affirmait alors que les discussions se limitent à la création de "Grand Centre", un groupement qui permettrait aux trois journaux de la région une "mutualisation" de certains éléments. Par ailleurs, elle reconnait avoir approché la Caisse des Dépôts et Consignations, sans résultat à cette date. Depuis (voir plus loin) la caisse a prêté six millions d'euros à La Nouvelle République.

Les rumeurs ont de nouveau surgi à la rentrée 2008. Mi-septembre, la direction de La Nouvelle République les confirmait partiellement. Le rapprochement avec La Montagne serait à l'ordre du jour et l'échange Berry Républicain contre actions Nouvelle République ne serait plus utopique. Néanmoins, rien n'est encore signé.

Pourtant, le temps est compté. On le voit lorsque le groupe vend, probablement pour s'assurer un peu de trésorerie, une partie des actions qu'il détient dans La République du Centre. Mais les quelques 1.500 K€ obtenus couvrent à peine le déficit du quotidien (près de 1.400 K€ en 2007). Ce sont traditionnellement certaines filiales qui permettent au groupe d'équilibrer peu ou prou ses comptes. Par exemple, l'imprimerie Rotocentre (située à Orléans) est largement bénéficiaire ainsi que la participation de La Nouvelle République dans l'édition de journaux publicitaires gratuits, notamment dans le cadre de ses liens avec la COMAREG, qui appartient au groupe Hersant.

Il y a plusieurs années que les résultats de La Nouvelle République sont loin d'être positifs (même si le groupe, paradoxalement, n'est pas endetté) et chacun se demande, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'entreprise, si les multiples tentatives de sauvegarde de la direction réussiront avant un dépôt de bilan qui ferait le bonheur de quelque prédateur, ami ou non.

Mort d'un idéal

Les inquiétudes se sont accentuées au printemps 2009 sans que des informations claires aient été données par la direction. Fin janvier 2009, un emprunt obligataire de six millions d'euros était enfin obtenu auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. Cet emprunt obligataire revenait à donner à la caisse un droit sur les actifs de l'entreprise dans le cas - hautement probable ! - où il ne serait pas remboursé.

Il est rapidement apparu que l'emprunt n'aura servi qu'à payer quelques dettes (les fonds de roulement ne suffisant pas, La Nouvelle République a dû, selon la formule de la direction elle-même, "différer certains règlements de fournisseurs"), à rembourser un crédit-bail utilisé pour l'achat d'éléments destinés aux rotatives et à payer les salaires, sans pour autant permettre de redresser l'entreprise.

Rapidement, le Conseil de Surveillance devra admettre que la seule opportunité qu'il entrevoit est bien l'entrée de Centre-France au capital. Mais le groupe auvergnat, dirigé par Jean-Pierre Caillard, n'entend pas payer sans contrepartie. Il exige donc (dans un courrier rendu public), sans pour autant s'engager, que les statuts soient modifiés, faisant de l'entreprise une simple SA (Société anonyme) et qu'un poste de responsabilité lui soit offert.

Les demandes de Centre-France sont claires... et logiques. D'abord que les "actions du travail" (la représentation des salariés comme s'ils étaient des actionnaires, comme il est expliqué plus haut) à travers une SCMO (Société Coopérative de Main d'œuvre) soient supprimées. Ensuite que la limitation à 20 % des droits de vote attribués à tout actionnaire, quel que soit le nombre d'actions dont il dispose, soit retirée. Cette clause, qui avait été instituée lors d'une première modification des statuts, avait l'avantage pour l'équipe dirigeante d'écarter le risque d'une prise de pouvoir venue de l'extérieur. Évidemment, aucun candidat ne s'était présenté : on imagine mal comment un investisseur pouvait accepter de verser son obole sans disposer des votes correspondants !

Cela signifie que le rêve de Jean Meunier, défendu bec et ongles par sa famille (notamment sa fille, Mireille, et son gendre, Jacques Saint-Cricq), devra être sacrifié sur l'autel de la réal-politique économique. Même si l'on sait que cette entreprise originale n'a jamais vu les grands principes édictés par le fondateur réellement utilisés par les salariés (possédant théoriquement le pouvoir, il n'en ont jamais véritablement usé puisque la nomination des dirigeants s'est toujours réalisée en vase clos, qu'ils soient désavoués ou non !). Il n'empêche que voir La Nouvelle République devenir une Société Anonyme a dû faire se retourner le fondateur dans sa tombe. Surtout quand il entend son propre gendre déclarer que ce sont les statuts d'origine qui ont empêché La Nouvelle République de se sortir d'une crise qui n'est pas seulement conjoncturelle : "Nous avons dû nous rendre à l'évidence et admettre que notre structure de SAPO ne nous permet pas de nous adapter aux contraintes économiques modernes de notre profession." (Rapport du Conseil de Surveillance à l'AG du 13 juin 2009).

C'est chose faite : les nouveaux statuts font de La Nouvelle République une SA à Conseil de surveillance et Directoire, enlevant au personnel sa puissance de feu théorique, même si deux des élus au Conseil (sur 15 membres) seront obligatoirement issus de celui-ci.

Ironie du sort, alors que la représentation statutaire des personnels à la direction de l'entreprise disparaissait, une Association de Défense des Petits Actionnaires de La Nouvelle République (ADPANR) se faisait connaître lors de l'assemblée générale. Créée en urgence quelques semaines à peine avant l'AG, elle était déjà forte de 24,1 % des actions lorsque celle-ci s'est ouverte. Ses responsables se sont présentés comme attentifs à la gestion de la direction en place (maintenue malgré les changements de statuts) et critiques sur sa gestion passée : "Préparer demain, c'est très exactement l'objectif que s'est fixé notre association". Ils ont contesté la version de la direction qui affirme que les difficultés du groupe viennent uniquement "d'une crise structurelle de la profession et d'une crise conjoncturelle qui touche tous les pans de l'économie française. (Communiqué au personnel du 23 juin 2009). Pour l'ADPANR, "la crise n'explique pas tout. La NR paye aussi des erreurs de gestion".

La direction de l'entreprise se trouve donc paradoxalement face à une opposition plus forte que par le passé. Les fondateurs de l'ADPANR pensent atteindre rapidement 30 % des actions, voire plus. La minorité de blocage serait atteinte et l'association pourrait facilement demander des modifications au sein des instances dirigeantes. Les nouveaux statuts le permettent : les actionnaires peuvent provoquer une assemblée générale au cours de laquelle la révocation des membres des conseils de surveillance ou du directoire peuvent être révoqués.

Les craintes se confirment : plan social et grèves

Statuts rénovés ou non, l'entreprise n'est pas sauvée pour autant : quelques semaines à peine après l'Assemblée Générale qui a enterré la vieille Coopérative Ouvrière, le président du directoire, Olivier Saint-Cricq, confirmait dans un communiqué adressé à tous les membres du personnel le 23 juin 2009, la probable mise en place d'un plan social ("C'est, malheureusement, une hypothèse qui ne peut à ce jour être exclue. (...) nous n'aurons d'autre levier que celui d'envisager de réduire les charges d'exploitation (...) les effectifs seraient forcément touchés.") et ne niait pas le risque de voir La Nouvelle République en cessation de paiement rapidement ("Annoncée comme plausible pour le mois d'août, elle ne peut pas être écartée. (...) Les prochains jours seront décisifs").

L'avertissement n'était pas sans frais : dès le 16 juillet 2009, la direction annonçait un plan social visant à licencier 181 personnes dans le groupe et 125 dans le quotidien (dépêche AFP). La fermeture de l'édition du Cher - déficitaire - était aussi annoncée. Un Comité d'entreprise confirmait l'information dès le lundi suivant.

Aussitôt le personnel se réunissait en assemblée générale, organisant une manifestation à travers la ville de Tours et déclenchant une grève qui devait être reconduite les jours suivant. Le personnel ne niait pas les difficultés économiques de l'entreprise ni même la nécessité d'un plan social. Il estimait néanmoins que la direction était à l'origine de la situation du fait d'une gestion hasardeuse et demandait, par une motion, la démission du directoire. L'AG voulait obtenir la nomination d'un directoire provisoire capable d'ouvrir la porte à des négociations, ainsi que les représentants de l'APANR (Association de petits actionnaires de la Nouvelle République) le déclaraient en assemblée et le confirmaient sur leur blog (http://www.actionsnr.info/): "Certes, le groupe NR (et sa maison mère en particulier) est en grosse difficulté. Certes un plan social est devenu nécessaire pour redresser l'exploitation. Mais pas obligatoirement dans les conditions iniques qui ont été déterminées. (...) La solution pour l'entreprise passe désormais par une réelle et profonde recapitalisation. Il n'y a plus de pièces à y mettre : la NR a une valeur patrimoniale et éditoriale, il faut la vendre. La vendre à un repreneur qui ferait son affaire des dettes, qui rachèterait les actions pour être majoritaire (et donc prendre le pouvoir) et qui mettrait le prix de façon à faire en sorte que le plan social soit indolore pour ceux qui partiraient (départs négociés dans toutes les catégories). Cela n'a rien d'utopique.

Les actionnaires qui le souhaitent pourraient enfin se libérer des actions qu'ils n'arrivent pas à vendre et l'ADPANR sera là pour en négocier la valeur.

Les salariés en mesure de quitter leur entreprise (parce que proches de la retraite) pourraient le faire en sauvant les emplois de jeunes.

Pour cela, il n'y a plus qu'un obstacle à lever : le refus du directoire qui ne défend plus que des intérêts personnels. L'assemblée générale des salariés du groupe, réunie mardi 21 juillet, a voté à la quasi-unanimité une motion de défiance à l'égard du directoire en lui demandant de démissionner. (...)"

Il est difficile de dire aujourd'hui si cet attente d'un "chevalier blanc" (venu des volcans ou non) pourra intervenir à temps... ou si un repreneur se contentera de ramasser les morceaux après un dépôt de bilan de plus en plus probable.

Le siège de la Nouvelle République à Tours

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