La Pensée Bretonne

La Pensée bretonne

La Pensée bretonne est une revue littéraire animée par Yves Le Febvre de 1913 à 1925. C'est une association "philosophique, littéraire, artistique et scientifique" fondée le 1^er juin 1913. Dans le premier numéro de La Pensée bretonne, le journal de l'association, il présente les tenants et les aboutissants de l'action qu'il compte mener :

• "Elle fait appel à tous les Bretons assez libérés des dogmes étroits pour agir en commun"
• "Nous aiderons la Bretagne à reprendre conscience d'elle même, à retrouver l'originalité de son génie. Nous la relèverons au dehors par des expositions régionales ou par la part que nous pourrons prendre à d'autres expositions."...
• "Nous arracherons la pensée bretonne à la réaction cléricale qui l'étreint de toutes parts comme une proie."...
• "La Pensée bretonne travaillera de tout cœur à l'émancipation de la race bretonne. Elle sera régionaliste dans le meilleur sens du mot, mais hostile aux fanfaronnades d'un séparatisme que rien ne justifie... C'est à la Bretagne libre et vivante que nous faisons appel. Nous en appelons à ses jeunes talents, à ses jeunes énergies, à ses volontés en éveil, tendus vers le bien et le beau."
• " Les grands Bretons ont été des français de Bretagne, tels Chateaubriand, Renan. Aujourd'hui encore les Bretons sont des hommes de culture française dont l'originalité s'est d'abord alimentée au vaste fond d'art, de science et de haute intellectualité qui est la gloire du génie français. Il est temps que ces bretons de culture française fassent entendre une voix forte dans le concert de toutes les voix attardées et gémissantes où finirait par se perdre l'âme de notre chère Bretagne"

Extraits

• « La langue bretonne, cette vaincue qui n'a pas su créer un chef d'œuvre et qui va nécessairement s'effacer, comme s'effacent et meurent les vieilles choses usées. »
• « Le maintien de la langue bretonne n'est pas seulement une erreur, c'est un double mal pour la France et pour la Bretagne. C'est un mal pour la France dont cette survivance retarde l'unité et amoindrit par contrecoup le pouvoir d'expansion et de rayonnement. C'est un mal pour la Bretagne qu'elle prive d'hommes qui eussent été utiles et glorieux. »
• « Le jour viendra, nous l'espérons, où tous les Bretons sauront écrire et parler le français. Ce jour-là la langue bretonne aura vécu. » (Yves Le Febvre, La Pensée Bretonne, janvier 1920)

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