La Tremblade

La Tremblade

45° 46′ 10″ N 1° 08′ 30″ W / 45.7694444444, -1.14166666667

La Tremblade
Le centre-ville de La Tremblade
Le centre-ville de La Tremblade
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Canton La Tremblade
(chef-lieu)
Code commune 17452
Code postal 17390
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Tallieu
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Démographie
Population 4 521 hab. (2008)
Densité 65 hab./km²
Aire urbaine 11 180 hab. (2008)
Gentilé Trembladais
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 10″ Nord
       1° 08′ 30″ Ouest
/ 45.7694444444, -1.14166666667
Altitudes mini. 0 m — maxi. 56 m
Superficie 69,13 km2

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Voir la carte administrative

La Tremblade est une commune française située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Trembladais et les Trembladaises.

Occupant l'extrémité occidentale de la presqu'île d'Arvert, la commune de La Tremblade est un des principaux centres ostréicoles du bassin de Marennes-Oléron, en même temps qu'une station balnéaire et un spot de surf réputé. La partie septentrionale de son territoire peut être divisée en trois pôles aux activités distinctes : le port ostréicole de La Grève, le quartier balnéaire de Ronce-les-Bains et le centre-ville qui fait la jonction entre ces deux entités. Elle forme une conurbation ostréicole et touristique avec Arvert, Etaules et Chaillevette qui s'étend le long de la rive gauche de l'estuaire de la Seudre; ce qui en fait la 5e aggglomération urbaine de la Charente-Maritime.

La commune est presque entièrement couverte par un massif forestier protégé, la forêt domaniale de la Coubre. La côte sauvage, orientée plein ouest, forme une longue plage exposée aux courants et à de fortes déferlantes qui en font un des hauts-lieux du surf de la région royannaise.

Par sa population, La Tremblade est au cœur de la 6e aire urbaine de la Charente-Maritime; elle fait partie de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique de Royan.

Sommaire

Géographie

Présentation

« Déjà, nous passons la Seudre près de l'estuaire (...) Pays des bateaux haletants, des roseaux, des verts ardents et des ciels scintillants »

— Jean Prasteau —

Carte de la commune de La Tremblade au sein de la Charente-Maritime
Position de La Tremblade en Charente-Maritime

La commune de La Tremblade est située au sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans la presqu'île d'Arvert, sur la rive gauche de l'estuaire de la Seudre. Chef-lieu d'un canton compris dans l'arrondissement de Rochefort, elle se trouve à environ 25 kilomètres de Royan, 30 kilomètres de Rochefort, 50 kilomètres de Saintes et 70 kilomètres de La Rochelle.

Le territoire communal est bordé dans sa partie occidentale par la côte sauvage (depuis la pointe de la Coubre jusqu'à la pointe espagnole), grande plage ramassée au pied d'un cordon dunaire tapissé de chiendent maritime, de garous et d'oyats, en avant d'une vaste pinède qui s'étend sur une grande partie de la presqu'île. Les principales dunes, qui peuvent atteindre 60 mètres de hauteur[1] (Tour du Gardour, point culminant de la commune) sont la dune de Vasselot, la dune de l'Aquitaine et la dune du Vieux-phare, près de la Coubre. La côte sauvage est caractérisée par de forts courants (phénomènes de baïnes) et de puissantes déferlantes qui en font un des lieux de prédilection des amateurs de sports nautiques, en particulier le surf.

Dunes à la pointe de la Coubre.

L'entrée du pertuis de Maumusson (au nord de la côte sauvage) est particulièrement redoutée des marins du fait des puissants courants et des vagues qui en barrent l'entrée par gros temps. Plusieurs toponymes sont d'ailleurs directement issus de naufrages : la pointe espagnole doit ainsi son nom au naufrage du navire « Antonio Carmen » le 20 décembre 1823, tandis que la plage du Galon d'or aurait été baptisée à la suite du naufrage d'un galion espagnol au XVe siècle[2].

Au nord-ouest, la petite station balnéaire de Ronce-les-Bains est établie sur la mer des pertuis. Ses plages abritées sont quant à elles presque dépourvues de courants. La commune, dont la vocation touristique n'a cessé de s'affirmer depuis le XIXe siècle, peut compter au total sur huit plages, orientées nord-ouest et ouest (plages du Mus de loup, de la Cèpe, du Galon d'Or, de l'Embellie, de la Pointe espagnole, de la Bouverie, du Vieux-Phare et de La Coubre).

La partie septentrionale de la commune est constituée de marais et de vasières bordant le large estuaire de la Seudre. Une partie de ces espaces naturels ont été reconvertis en « claires », lieux d'affinage pour les huîtres du bassin de Marennes-Oléron. Le port de La Grève est un des principaux ports ostréicoles du bassin (avec ceux de La Cayenne à Marennes et du Château-d'Oléron). Son chenal rectiligne et perpendiculaire à la Seudre est bordé de pontons et de petites cabanes en bois, parfois peintes de couleurs vives, qui forment une sorte de long ruban jusqu'à la jetée d'embarquement. En fonction des marées, le port s'anime et se peuple de nombreuses embarcations, petits chalands appelés ici « plates ».

La forêt de la Coubre peine à contenir l'avancée de la dune.

La plus grande partie du territoire communal (78 %) est couverte de forêts et d'espaces semi-naturels[3], représentés avant tout par la forêt domaniale de la Coubre et ses nombreux sous-bois et bosquets (bois de la Pesse, bois de la Ronce, bois de Bouffard, bois des Étains). S'étendant sur près de 8 000 hectares, la forêt de la Coubre est essentiellement constituée de pins maritimes et de chênes verts. Il s'agit d'une forêt de résineux plantée artificiellement dès le XIXe siècle afin de contenir l'avancée inexorable des dunes qui recouvraient alors les villages et les cultures[4]. Elle est divisée en « cantons » (cantons du Gardour, du Pavillon, des Brisquettes, de la Chapelle, du Negrevaux) et comporte plusieurs « zones de silence » (Pointe espagnole et Gardour). Ponctuée de blockhaus et de lignes de fortifications datant de la Seconde Guerre mondiale, elle est gérée par l'office national des forêts.

Axes de communication

Le centre-ville est accessible par une voie rapide (D14, réaménagée afin d'éviter de traverser les bourgs d'Étaules et d'Arvert) dont le tracé borde les parcs à huître. Une rocade de contournement (D25) permet de rejoindre directement les différentes plages ainsi que le pont de la Seudre, principale voie d'accès à Marennes et à l'île d'Oléron. Un rond-point aménagé au niveau des avenues Charles de Gaulle et de la Côte de Beauté (rocade ouest) abrite une composition représentant des « petits bateaux », œuvre de l'artiste Jean-Luc Plé.

La D14E1 est une route alternative qui permet de rejoindre La Tremblade en passant par Étaules et Arvert, qui du fait de l'urbanisation importante de cette partie de la presqu'île tendent à former une sorte d'agglomération unique. Longtemps principale voie d'accès du pays d'Arvert, elle est moins fréquentée, mais reste une source de nuisances sonores, classé en catégorie 3 par les services de la DDE. La rocade de contournement est également dans ce cas et est quant à elle classée en catégorie 4 (sur une échelle de 5). Au total, ce sont dix kilomètres de routes qui sont considérées comme potentiellement bruyantes, soit à peine 1 % de la surface communale[3].

Dans la partie occidentale de la commune, la D25 est le principal axe de communication permettant de traverser la forêt de la Coubre et la plage de la côte sauvage. Plusieurs petites voies de communication permettent de relier les principaux lieux-dits : ainsi de la D141E4, qui mène au hameau du Poteau de Bouffard, et de la D268, qui mène à La Fouasse (commune des Mathes).

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Marennes et Saint-Just-Luzac, au-delà de l'estuaire de la Seudre, enfin Arvert et Les Mathes, respectivement au sud-est et à l'est.

Communes limitrophes de La Tremblade
Marennes
La Tremblade Saint-Just-Luzac
Les Mathes Arvert

Climat

Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[5].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette période, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : -13,6 °C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39 °C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[6].

La Charente-Maritime est le département français le plus durement touché par la tempête Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés sont atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

D'importants dégâts matériels sont relevés dans la commune (chute d'arbres, toitures arrachées, réseaux électriques et téléphoniques endommagés, infrastructures routières coupées).

Un an après le passage de la tempête Klaus (janvier 2009), la commune est sévèrement touchée par la tempête Xynthia (février 2010). Des rafales de vent atteignant les 137 km/h balaient la région royannaise, tandis que d'importantes inondations touchent une grande partie du quartier balnéaire de Ronce-les-Bains, où l'eau s'étend sur près de 10 hectares.

Des opérations de secours et de sécurisation sont menées par les sapeurs-pompiers ainsi que par la gendarmerie, et une partie de la population est évacuée préventivement. Sur le port, quelques cabanes, pontons et bateaux sont détruits, mais aucune perte humaine n'est à déplorer[7].

Données générales

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
La Tremblade 2 250 755 1 13 26
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74
Données climatiques à La Rochelle
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111,0 174,0 212,0 239,0 272,0 305,0 277,0 218,0 167,0 107,0 85,0 2 250,0
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[8].


Environnement

La commune de La Tremblade est constituée à 78 % de forêts et d'espaces semi-naturels (massif forestier de la Coubre essentiellement), le reste du territoire étant partagé entre zones humides (9 %), surfaces agricoles (6 %) et artificialisées (6 %).

Le balbuzard pêcheur vient nicher en presqu'île d'Arvert

Une partie du territoire communal est intégrée à une zone protégée en raison du caractère unique de son écosystème (forêt sempervirente, prairies humides, prairies mésophiles, dunes vives). La forêt de la Coubre est inscrite dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe I (petits espaces homogènes) mais aussi de classe II (grands espaces naturels riches)[9]. Les marais du Galon d'or et les marais de Seudre bénéficient également de protections en raison de leur richesse et de leur diversité[3]. Parmi les principales espèces animales endémiques figurent la loutre, le cerf, le chevreuil, le sanglier, une petite tortue, la cistude d'Europe, le lézard des murailles, le triton palmé ou encore un coléoptère, le lucane cerf-volant. La flore est tout aussi riche et se caractérise par de vastes étendues de pins maritimes, de chênes verts, et de chênes pubescents, ponctuées d'essences moins communes telles que les robiniers faux-acacia, les arbousiers et les ailantes glanduleux. Les zones marécageuses voient s'épanouir saules, aulnes et peupliers. La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de classe I intéresse 88 % du territoire communal, tandis que celle de classe II concerne 89 % de ce même espace[3].

La directive oiseau (protection des oiseaux et de leur biotope) couvre une zone de reproduction et d'hivernage correspondant à 13 % de la commune. Les estuaires de la Gironde et de la Seudre bénéficient d'une protection spéciale dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000. Vasières et roselières de la Seudre, mais également Bonne Anse constituent d'importantes étapes migratoires, d'hivernage et/ou de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux (busard cendré, cigogne blanche, engoulevent d'Europe, balbuzard pêcheur, spatule blanche, butor étoilé, héron cendré, martin-pêcheur d'Europe)[10],[11],[12].

La commune a jusqu'à présent (2010) fait l'objet de dix arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle, dont huit pour des inondations dues soit à des crues (trois arrêtés), à des ruissellement et coulées de boue (trois arrêtés) ou encore à des submersions marines (deux arrêtés). Deux autres arrêtés concernent des mouvements de terrain. La commune abrite deux établissements (non Seveso) susceptibles de présenter des risques technologiques potentiels[3].

Toponymie

Le nom de la commune vient très probablement de la présence de trembles dans les forêts de la région, au Moyen Âge[13].

Héraldique

blason

Les armes de La Tremblade se blasonnent ainsi : « Coupé de gueules et d'azur, le gueules chargé d'une rangée de collines d'or mouvant de la partition, au bateau d'argent pavillonné et équipé d'une voile et de rames du même brochant sur le tout  ».

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Charente-Maritime.

Les premières communautés

Le site de La Tremblade est occupé dès la préhistoire, comme en témoignent de nombreux objets de la vie quotidienne (grattoirs et bifaces datant du Paléolithique, haches polies, vases et restes de céramiques du Néolithique) regroupés dans une salle de l'hôtel de ville. Cette partie de la presqu'île d'Arvert présente à cette époque un aspect bien différent d'aujourd'hui, formant un promontoire rocheux battu par les flots de l'océan (pointe de Brau). Au cours des siècles, alluvions fluviatiles et marines s'accumulent au point de former de nouvelles terres, vastes étendues désertiques couvertes de dunes mouvantes, de forêts inhospitalières (forêt de Salis) ou de marécages insalubres (étang de Barbareu).

Localisation des principales communes bordant l'estuaire de la Seudre sur une image satellite
Localisation de La Tremblade au bord de la Seudre (image satellite SPOT)

En 1189, cette contrée sauvage est cédée aux moines de l'ordre de Grandmont par Gombeau, seigneur de Mornac[2]. Cinq religieux sont envoyés par la maison-mère afin de fonder un petit monastère, à charge pour eux de défricher et mettre en valeur le site, mais aussi de surveiller les côtes et de porter secours aux éventuels naufragés. La forêt, essartée, laisse peu à peu la place à des potagers, des marais salants, des moulins, des viviers. Une population d'artisans et de paysans se regroupe autour de ce monastère dit « Notre-Dame de La Garde ». Une seconde communauté monastique s'installe dans les parages peu après, fondant un prieuré dit « Notre-Dame de La Couronne »[2]. Enfin, au sud-ouest de la presqu'île d'Arvert, au bord d'un chenal (chenal du Barrachois) et à proximité d'un étang (étang de Buze), tous deux aujourd'hui disparus, se développe le village de Buze, sur des terres concédées aux clunisiens par Aléard de Mornac en 1166[14]. Sa situation au cœur des massifs dunaires en constant déplacement (on dit alors que « Les dunes marchent en Arvert ») expose cette communauté à bien des périls. Au gré des tempêtes, les dunes recouvrent les maisons, les champs, la léproserie et les bâtiments d'exploitation adjacents. L'église elle-même n'est pas épargnée et au XVIe siècle, cet ultime témoignage du village de Buze est définitivement enseveli à son tour. Les maigres vestiges de l'église sont, aujourd'hui encore, de temps à autre découverts par le vent et les éléments.

Autour du monastère de La Garde, moins exposé, l'habitat se densifie et, au XIIIe siècle, une charte évoque pour la première fois le hameau de « Trembledam », probablement nommé de la sorte en raison des trembles qui devaient constituer l'essence dominante des forêts environnantes.

Un bastion du protestantisme

Fénelon est envoyé en mission en Arvert en 1686 afin de « raisonner » les Protestants

Au XVIe siècle, les idées réformées s'implantent avec succès dans les provinces d'Aunis et de Saintonge. Des hommes tels que Philibert Hamelin (fondateur des églises réformées du pays d'Arvert et d'Oléron[15]) organisent les communautés naissantes. Les autorités réagissent sans grande constance, et aux périodes de relative tolérance succèdent des vagues de persécutions. Philibert Hamelin est arrêté en 1557, étranglé puis brûlé. Au cours des guerres de religion, la terreur change de camp et les catholiques sont inquiétés. Les monastères de La Garde et de La Couronne sont mis à sac, les moines sont dispersés et les bâtiments affermés. Ces guerres fratricides prennent fin avec la promulgation de l'édit de Nantes. A l'issue de cette série de conflits, la population du village reste presque entièrement protestante.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le port de La Tremblade est une plaque tournante servant au ravitaillement des navires en partance pour la Nouvelle-France. On y arme également « pour aller à la pesche du poisson vert au grand banc de Terreneuve » (album de Colbert). Plusieurs chantiers navals y sont implantés, de même que des magasins et des ateliers de la marine royale. On y radoube des navires tels que « La Renommée » du commandant Foran (1662) ou encore « Le Grand » du capitaine Jehan de Lestrille (1675). François de Vendôme, duc de Beaufort, y fait armer ses navires en vue de ses expéditions en Afrique[2]. Il est un temps question d'établir sur ce site le grand arsenal du Ponant voulu par le roi Louis XIV. Cependant, les courants potentiellement dangereux d'Oléron et de la passe de Maumusson décident Colbert à retenir un autre site, un petit village perdu au milieu des marais, à une vingtaine de kilomètres plus au nord : la future ville de Rochefort.

L'ostréiculture est relancée vers 1650 par Charles et Blanche de Chapeleine. En quelques années, les huîtres vertes des « Isles d'Arvert » deviennent un met recherché. Dégustées crues ou marinées, elles sont prisées du roi Louis XIV et de la noblesse française[16]. Cette activité reste cependant discrète, la richesse de La Tremblade étant principalement fondée sur son port et ses marais salants.

La confiscation du temple sur ordre des autorités royales en 1681 ouvre la voie à de nouvelles persécutions envers les Protestants. Des processions solennelles sont organisées, en présence de hauts responsables locaux (ainsi de l'intendant d'Aunis, cette même année). Les fidèles de la « RPR » (Religion prétendue réformée) sont instamment priés de se convertir à la « vraie foi ». Nombre d'entre-eux refusent et s'exilent vers des cieux plus cléments. L'hémorragie est telle que Fénelon est dépêché sur place afin de tenter de raisonner les « brebis égarées ». Sa mission, entamée le 6 février 1686, se solde par un échec total. Désormais, le pouvoir va utiliser une tactique plus radicale : l'envoi des Dragons du roi, qui ne parviennent cependant pas à empêcher nombre d'habitants de s'enfuir.

L'essor d'une ville

Au XVIIIe siècle, par un retournement de situation démographique, le village, qui n'est même pas une paroisse à part entière, compte une population plus importante que le chef-lieu de la baronnie dont elle dépend, Arvert. Le village s'émancipe en 1749 en devenant une paroisse indépendante, et en 1758, le maréchal de Sénecterre, baron d'Arvert, transfère la maison seigneuriale à La Tremblade. La voie est tracée pour que le village, qui compte environ 2 000 habitants à la veille de la Révolution, devienne chef-lieu du canton nouvellement créé en 1790. Une section de la société patriotique des « Amis de la Constitution » (nom officiel des Jacobins), s'organise ici comme dans de nombreuses villes et villages de France. Elle ouvre un « Temple de la Liberté » le 27 décembre 1791[2].

Les halles sont construites en 1864

Sous la Terreur, le village porte quelque temps le nom de « La Réunion-sur Seudre ». En 1794, le marquis de Conflans, dernier seigneur d'Arvert et La Tremblade, est forcé de céder son domaine à la République.

Au cours du XIXe siècle, la ville se dote de nouveaux équipements (église, temple, marché couvert, chemin de fer) et devient un centre économique important du département. L'ostréiculture révolutionne l'économie locale, fondée sur la pêche, l'agriculture (production de froment, de maïs et de seigle), la viticulture (production de vin blanc, d'eau de vie et de vinaigre) et qui se tourne de plus en plus vers le tourisme. En 1876, La Tremblade est classée 5e port de France après La Rochelle, avec un trafic estimé à 8 300 tonnes (huîtres, sel, produits de la pêche)[17]. De nombreuses villas balnéaires sont bâties au bord de l'océan, à l'ouest de la commune, selon un plan en damier établi par Joseph-Édouard Perraudeau de Beaufief, l'une des premières étant la villa « La cigogne », édifiée en 1860 : l'embryon du futur quartier balnéaire de Ronce-les-Bains[18]. En 1862, un médecin parisien, le docteur Brochard, publie une brochure intitulée « Des bains de mer à La Tremblade », contribuant ainsi au développement de la station.

En 1940, la ville est occupée par les troupes allemandes. Lors de leur évacuation, en février 1945, celles-ci incendient le centre-ville, avant de se retrancher dans les blockhaus de la forêt de La Coubre. Les Alliés (158e régiment d'infanterie) débarquent au Mus-de-loup le 14 avril 1945 et libèrent la ville, événement commémoré par une stèle édifiée en 1984.

Politique et Administration

Administration municipale

De 1789 à 1799, en vertu de la loi du 14 décembre 1789, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).

Ce n'est que le 28 mars 1882, qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du 5 avril 1884 fixe le mandat à quatre ans, durée portée le 10 avril 1929 à six ans[19].

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 27 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[20]). Lors du scrutin de 2008, Jean-Pierre Tallieu (Liste majorité-centriste) arrive en tête avec 69,99 % des voix (1553 voix), devant Claudie Rousselot (Liste d'union de la gauche), qui récolte quant à elle 30,01 % des voix (666 voix). En conséquence de quoi le conseil municipal désigne Jean-Pierre Tallieu comme maire de la commune[21].


Conseil municipal de La Tremblade (2008-2014)
Groupe Président Effectif Statut
Liste majorité-centriste (UMP - MoDem) Jean-Pierre Tallieu 23 majorité
Liste d'union de la gauche (PS - PCF - Verts) Claudie Rousselot 4 opposition

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001   Jean-Pierre Tallieu UMP Président de la CDA Royan Atlantique

Conseiller général

Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

La Tremblade est le chef-lieu et la première agglomération du canton de La Tremblade, qui regroupe six communes (Arvert, Étaules, Chaillevette, Les Mathes, Saint-Augustin et La Tremblade) et 13 741 habitants (en 2006).

Intercommunalité

La Tremblade appartient à la communauté d'agglomération Royan Atlantique, laquelle regroupe 31 communes de la région royannaise.

Tendances politiques

L'analyse des résultats des élections présidentielles de 2007 montre une poussée de l'électorat de droite, tant au premier qu'au second tour du scrutin. Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy obtient ainsi 33,82 % au premier tour, devançant la candidate du PS Ségolène Royal (23,73 %) et le candidat du MoDem François Bayrou (15,65 %). Au second tour, Nicolas Sarkozy consolide sa position, obtenant 58,97 % des suffrages et une avance de plus de 16 % sur son adversaire Ségolène Royal, qui totalise quant à elle 41,03 % des suffrages exprimés[22]. Le taux d'abstention du premier tour (18,24 %) et du second tour (17,44 %) est peu ou prou conforme aux moyenne enregistrées dans le reste de l'hexagone (16,23 % et 16,03 %)[23].

Cette prédominance de la droite se confirme également au cours des élections législatives qui suivent, Didier Quentin conservant son siège de député de la cinquième circonscription de la Charente-Maritime, obtenant 55,08 % des voix dans la commune[24]. Les élections régionales de 2010 sont plus nuancées, montrant une quasi-égalité des forces en présence, avec toutefois un léger avantage pour la liste UMP conduite par Dominique Bussereau, qui obtient la confiance de 50,60 % des électeurs, contre 49,40 % pour Ségolène Royal. Le taux d'abstention atteint cependant un niveau considérable, soit 46,45 % des inscrits. Un peu moins d'un électeur sur deux ne s'est pas déplacé[25]! Par rapport aux élections régionales de 2004, ce score est également un renversement de tendance, la liste conduite par Ségolène Royal ayant à l'époque obtenu 44,60 %, devant la liste UMP conduite par Élizabeth Morin, qui récoltait pour sa part 41,91 % des voix. La liste FN de Jean-Romée Charbonneau se retrouvait en position d'arbitre, ayant obtenu 13,49 % des scrutins[26].

Résultats du second tour des élections présidentielles de 2007 :

Résultats des élections législatives de 2007 et 2002 :

Résultats des élections régionales de 2010 et 2004 :

Démographie

Classement démographique

Population de l’agglomération de La Tremblade
(Recensements Insee de 1999 et 2008)
Zones Population Surface
(km²)
Densité
(/km²)
croissance
1999-2008
La Tremblade
La Tremblade 4 521 69 65 - 3,13 %
Unité urbaine 11 180 117 94 + 9,36 %
Aire urbaine 11 180 117 94 + 9,36 %
Démographie de la Charente-Maritime
Charente-Maritime 611 714 6 864 89 + 9,82 %

En 2008, La Tremblade compte 4 521 habitants, ce qui la classe au 21e rang en Charente-Maritime.

Avec une superficie communale de 6 913 hectares, elle est la deuxième commune la plus étendue en Charente-Maritime se classant après Marans. Les 3/4 de la commune sont occupés par des forêts, des dunes et des marais, ce qui limite considérablement son urbanisation, c'est pourquoi sa densité de population est peu élevée avec seulement 65 habitants par km². Elle figure parmi les communes urbaines les moins densément peuplées de la Charente-Maritime.

En 2008, l’unité urbaine qui inclut quatre communes - outre la ville principale, les trois communes urbaines d'Arvert, de Chaillevette et d'Etaules - regroupe 11 180 habitants, ce qui la classe au 5e rang des unités urbaines de la Charente-Maritime.

En Poitou-Charentes, son agglomération urbaine la place au 14e rang régional en 2008[N 1].

Son unité urbaine recouvre également les limites de son aire urbaine qui la classe au 15e rang en Poitou-Charentes en 2008.

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à La Tremblade depuis cette date :

Évolution démographique.
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 2 511 2 644 2 566 2 161 2 504 2 484 2 551 2 640 2 712
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 853 3 042 3 017 2 648 2 836 3 090 3 210 3 364 3 647
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 3 601 3 453 3 547 3 207 3 351 3 438 3 690 4 028 4 349
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 4 685 4 925 5 148 4 686 4 623 4 664 4 499 4 474 -
Notes, sources, ... Sources :
Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[28] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[29],[30]
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges à La Tremblade en 2007 en pourcentage[31].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,6 
90 ans ou +
1,9 
11,1 
75 à 89 ans
15,8 
25,3 
60 à 74 ans
24,2 
21,3 
45 à 59 ans
21,2 
16,0 
30 à 44 ans
16,1 
12,6 
15 à 29 ans
10,1 
13,1 
0 à 14 ans
10,6 
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 2007 en pourcentage[32].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90 ans ou +
1,5 
8,6 
75 à 89 ans
11,9 
16,4 
60 à 74 ans
17,1 
21,3 
45 à 59 ans
21,1 
19,1 
30 à 44 ans
18,5 
16,8 
15 à 29 ans
14,7 
17,3 
0 à 14 ans
15,1 

Économie

L'office du tourisme de La Tremblade

La situation géographique de la commune est à l'origine de la prépondérance de deux secteurs économiques, le tourisme et l'ostréiculture. Sa façade maritime, ses quelque vingt kilomètres de plage, son domaine forestier protégé et sa proximité des stations balnéaires du pays royannais donnent au tourisme un poids considérable. Le quartier balnéaire de Ronce-les-Bains est ainsi équipé de plusieurs campings, pensions de famille, hôtels, villages de vacances, boutiques, mais aussi d'un tout nouveau casino. Inauguré en 2007, il est la propriété du groupe Partouche, et employait à cette date 22 personnes. 15 % des gains du casino sont directement reversés à la commune[33].

Différents projets d'aménagement du territoire sont par ailleurs en cours d'étude, parmi lesquels la création d'un port en eaux profondes au « Mus de Loup ».

Vinaigrerie de La Tremblade

La partie septentrionale de la commune bordant le bassin ostréicole de Marennes-Oléron, production et affinage des huîtres constituent une part importante de l'économie. Un centre de recherches de l'Ifremer se charge d'effectuer des recherches sur le milieu marin, d'apporter un suivi dans le développement des huîtres, de préserver la santé des élevages mais aussi de travailler sur des améliorations génétiques[34].

Autres secteurs importants, le commerce et les services, qui se matérialisent par la présence de nombreuses boutiques en centre-ville, de deux moyennes surfaces (Carrefour Market et Netto, auquel s'ajoute une seconde enseigne Carrefour Market à l'entrée de la ville, mais dépendant de la commune d'Arvert), d'une zone d'activité communautaire (ZAC Les Brégaudières) et d'une zone artisanale (ZA Les Brassons). Outre des grandes et moyennes surfaces non alimentaires (magasins de vêtements, bazar notamment) la commune conserve une vinaigrerie, unique témoignage d'une industrie autrefois florissante.

Emploi

Le port ostréicole de La Grève

La commune abrite une population sensiblement moins active que la moyenne nationale (36,8 % contre 45,2 %), avec un taux d'activité des 25-59 ans également en deçà des chiffres nationaux (79 % contre 82,2 %). Les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les ouvriers (32,7 %), suivis des employés (24,3 %), des professions intermédiaires (16,6 %) et des artisans, commerçants et chefs d'entreprise (12,1 %). Les agriculteurs restent une composante importante du paysage économique local, représentant environ 10,3 % de la population active (la moyenne nationale étant de 2,4 %). En revanche, cadres et professions intermédiaires ne constituent que 4 % de cette même population[35].

Le taux de chômage était nettement supérieur à la moyenne nationale en 1999, touchant 18,4 % de la population active (soit 316 personnes)[35]. Un point emploi a été mis en place dès 1992 pour tenter de réguler ce problème et aider les personnes concernées à s'adapter aux changements du marché du travail. Fonctionnant en partenariat avec la maison de l'emploi du pays royannais, le pôle emploi de Royan, la maison des saisonniers et la mission locale du pays royannais, il permet de consulter des offres d'emploi, de bénéficier d'aide pour certaines démarches (rédaction de CV, préparation d'entretiens d'embauche) et de participer à des réunions d'information collective[36].

Les retraités forment une importante composante de la population (32,3 %), juste derrière les actifs (36,8 %) et devant les jeunes scolarisés et les étudiants (16,4 %)[35].

Immobilier

D'une manière générale, la population de la commune a des revenus un peu moins élevés que dans le reste de l'hexagone : la moyenne des revenus par an et par ménage y est de 14 089 € (moyenne nationale : 15 027 € / an et par ménage)[37].

Le prix moyen de l'immobilier est de 2 563,5 €/m2 (vente) et 12,22 € / m² / mois (location)[37]. Le taux de personnes propriétaires de leur logement est également un peu supérieur à la moyenne nationale, soit 65,4 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; parallèlement, 27,4 % des habitants de la commune sont locataires (moyenne nationale : 39,8 %) et 7,2 % logés gratuitement (moyenne nationale : 4,9 %)[38].

Le parc immobilier de la commune est constitué de 4 295 logements, dont 49,9 % sont des résidences principales et 44,8 % des résidences secondaires. La forte proportion de résidences secondaires, caractéristique des stations balnéaires du pays royannais, s'explique par la présence d'un important quartier balnéaire, Ronce-les-Bains. Enfin, 5,2 % des logements sont vacants, un chiffre inférieur aux estimations au niveau national (8 %)[38]. Les maisons individuelles représentent l'écrasante majorité des logements, soit 87,3 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; le reste se répartit entre appartements (7,2 %) et logements alternatifs (5,5 %). 29,2 % des logements sont constitués de 5 pièces ou plus (moyenne nationale : 31,5 %); un peu moins que les 4 pièces (33,4 %), mais plus que les 3 pièces (26,1 %), les 2 pièces (10 %) et les studios (1,2 %)[38].

Le parc de logements sociaux de la commune s'est enrichi de trente maisons individuelles à loyer modéré, aménagées en 2009 à l'emplacement des anciens abattoirs municipaux. Baptisé « Clos Fourcade », ce lotissement se compose de 7 T2, de 18 T3 et de 5 T4[39].

Patrimoine communal

Église du Sacré-Cœur

L'église du Sacré-Cœur est un édifice néo-gothique édifié à partir de 1880 afin de remplacer un ancien temple protestant, devenu vétuste, qui servait jusqu'alors aux offices catholiques. Le nouveau sanctuaire, dessiné par l'architecte Jean-Michel Alaux, a été en partie financé par l'abbé Barbotin, prêtre titulaire de la paroisse. La première pierre est posée le 15 mai 1880, en présence de l'évêque de La Rochelle, Mgr Thomas. Le gros-œuvre est achevé quatre ans plus tard. Le fin clocher, surmonté d'une flèche octogonale cantonnée de pinacles, est édifié à partir de 1886[40].

L'église du Sacré-Cœur

L'église est consacrée le 21 juin 1894 par Mgr Bonnefoy, évêque de La Rochelle. Une cérémonie du centenaire a lieu en 1994 en présence de Mgr David, évêque de La Rochelle et Saintes[40]. En 1999, le clocher est renversé par la tempête Martin et remonté quelques mois plus tard[41].

L'église, qui forme une croix latine, est constituée d'une nef divisée en six travées couvertes de croisées d'ogives quadripartites, réunies par des clef de voûtes recouvertes d'inscriptions latines. Une série de colonnes trapues, couronnées de chapiteaux corinthiens, marque la séparation entre le vaisseau principal et les bas-côtés, voûtés selon le même principe. Le transept est prolongé par deux absidioles. L'abside, à trois pans, abrite un maître-autel néo-gothique finement ouvragé. Des vitraux figuratifs représentent des scènes de l'ancien et du nouveau testament. Les murs sont ornés d'un ensemble de peintures contemporaines, chemin de croix ou « polyptyque de la croix », œuvre de l'artiste Michel Genty.

La façade est constituée d'un clocher-porche couronné d'une fine flèche, suivant un procédé courant dans la région au XIXe siècle. Une statue du Sacré-Cœur de Jésus est située au premier étage. Elle est accompagnée de l'inscription « Venite ad me omnes » (Venez à moi vous tous), extrait de l'évangile de Matthieu, 11:28 : « Venez à moi vous tous qui peinez et qui souffrez, et je vous réconforterai ».

Temple protestant

Le temple protestant est édifié en 1823 sur les plans de l'architecte bordelais Burget[42]. Bâti en pierre de taille de Saint-Savinien, il forme une vaste salle rectangulaire divisée en trois travées. La façade, d'une grande sobriété, animée de deux oculi ménagés de part et d'autre d'une porte encadrée de deux colonnes doriques et surmontée d'un fronton triangulaire, s'inspire du néo-classicisme.

Le bâtiment actuel succède à un premier édifice bâti en 1610, confisqué afin de servir d'église en 1681. Les persécutions menées contre les Protestants conduisent à l'organisation de réunions clandestines, dites « Assemblées du désert », souvent dans des maisons particulières ou en plein-air. La tolérance pratiquée à l'égard des religionnaires par le maréchal de Sénecterre, baron d'Arvert, conduit à la construction d'une discrète maison d'oraison en 1757, sous la direction du « pasteur du désert » Louis Gibert. Sa situation à bonne distance de la cité rend son accès contraignant, et un nouveau lieu de culte est installé en un lieu moins excentré à partir de 1810. Dans le même temps, le consitoire envisage la construction d'un temple moderne, lançant une souscription publique à cet effet en 1820[43].

Le temple est dédicacé le 24 août 1823, jour anniversaire du massacre de la Saint-Barthélémy, en présence de plusieurs ministres du culte des paroisses protestantes avoisinantes, du préfet du département, du sous-préfet de Marennes, du maire et de plusieurs personnalités officielles[43].

La commune possédait autrefois un temple annexe à Ronce-les-Bains. Modeste bâtiment de bois surmonté d'un petit campanile, il est installé après-guerre à Royan, ville rasée par les bombardements, afin de servir de lieu de culte provisoire aux fidèles protestants. Le bâtiment est ensuite démonté et installé à Ronce-les-Bains, où un premier culte est célébré en 1957. Le temple est démonté en 2007 afin de construire un parking.

Phare de la Coubre

Le phare de la Coubre
Article détaillé : Phare de la Coubre.

Le phare de la Coubre se situe dans la partie sud-ouest de la commune, à son point de jonction avec celle des Mathes, au niveau de la pointe de la Coubre, de la baie de Bonne Anse et de la côte sauvage. Construit en 1905 sur les plans de l'architecte Alexandre, il se présente sous la forme d'une tour tronçonnique peinte en rouge et blanc, haute de 64 mètres[44] (4 mètres de moins que le phare de Cordouan tout proche). La portée de son feu électrique est de 80 kilomètres. Un feu secondaire, ou « barbette » est aménagé à mi-hauteur. Le phare est ouvert à la visite : on accède à sa plate-forme sommitale par une série de 300 marches[45].

Le phare est construit sur la pointe de la Coubre, au point de jonction des eaux de l'estuaire de la Gironde et de l'océan Atlantique, où de puissantes déferlantes et des bancs de sable rendent la navigation dangereuse. Il succède à plusieurs édifices, construits à cet endroit depuis 1699 (construction d'une pyramide en bois, rénovée en 1727 par l'ingénieur De Bitry). Un petit phare est édifié en 1830, remplacé en 1895 par une puissante tour en pierre, œuvre de l'ingénieur Caboche[45]. Mais, construite trop près des côtes, cette dernière est rapidement menacée par l'érosion et finit par être désertée au profit d'un nouveau phare, celui qui existe toujours aujourd'hui.

L'ancien phare s'effondre en 1907. Pour autant, le phénomène d'érosion des côtes n'est pas stoppé, et le phare, construit à l'origine à 2 kilomètres de l'océan, n'en est plus distant que de 800 mètres[44].

Marché couvert

Le nouveau marché couvert est édifié en 1864. Dessiné par l'architecte Bourgent et réalisé par l'entrepreneur Berthelin, il forme une salle rectangulaire en pierre de taille et briques, éclairée par une série de baies rectangulaires et couverte d'ardoises. L'édifice a été restauré à la fin du XXe siècle et complété par un atrium et des menuiseries vitrées. Une bouteille contenant une reproduction du discours prononcé par Pierre Bargeaud, maire de la ville à cette époque, est imbriquée dans les fondations du bâtiment[44]. Le marché se tient toujours sous ses voûtes, laissant la part belle aux productions ostréicoles et halieutiques.

Pont de la Seudre

Photographie du pont sur la Seudre à marée basse
Pont sur la Seudre vu de La Tremblade
Article détaillé : Pont de la Seudre.

Le pont de la Seudre est un ouvrage d'art édifié en 1972 afin de faciliter la circulation des personnes et des marchandises entre les deux rives de la Seudre, qui forme à cet endroit un vaste estuaire. Longtemps le fleuve constitue une barrière difficilement franchissable (sinon par bateau). L'établissement d'une sous-préfecture à Marennes entraîne un accroissement des besoins et un service de bacs est établi.

Malgré une modernisation constante des embarcations (bac à chaîne, bac à vapeur puis bac automoteur[44]), le service montre ses limites et décision est prise de construire cet ensemble, qui fait écho au pont de l'île d'Oléron situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest.

Des projecteurs ont été mis en place sur les deux ouvrages, qui sont illuminés (en vert et bleu) chaque nuit.

Ancienne gare de chemins de fer

L'ancienne gare de chemins de fer est construite en 1876 afin de servir de point d'embarquement principal aux passagers du bac Marennes-La Tremblade, mais aussi aux marchandises (essentiellement des huîtres) qui peuvent ainsi être livrées plus rapidement. Plusieurs petites gares sont construites le long du tracé (Étaules, Mornac) jusqu'à l'embranchement de Saujon.

Initialement propriété de la Compagnie des chemins de fer de la Seudre, elle passe sous le contrôle des Chemins de fer de l'État en 1880. Le transport des personnes est assuré jusqu'en 1939 avant d'être réservé aux marchandises jusqu'en 1980[44]. La ligne est désormais exploitée à des fins touristiques, un petit train à vapeur baptisé « Train des mouettes » faisant la navette entre La Tremblade et Saujon.

Batterie Muschel

En 1944 les ingénieurs de l'Organisation Todt entreprennent la construction de la future batterie Gironde, également dénommée batterie Muschel, en pleine forêt de la Coubre. Elle ne fut jamais terminée. La batterie avec tous ses ouvrages fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 24 juillet 2002[46].

Langue saintongeaise

Carte représentant l'aire linguistique du Saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
Aire linguistique du Saintongeais
Article détaillé : Saintongeais.

La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.

Équipements et services

Transports urbains

La commune est desservie par le réseau de transports urbains de la communauté d'agglomération Royan Atlantique. Baptisé Cara'Bus, ce service géré par la société Véolia Transport totalise quelque dix lignes de bus régulières reliant près de 130 stations réparties dans seize communes de la grande périphérie royannaise[47].

L'agglomération trembladaise est également reliée par navettes aux principales villes du département via le réseau de lignes départementales « Les Mouettes ». Ce dernier totalise 20 lignes principales et 250 lignes secondaires[48].

Enseignement

La Tremblade dépend de l'académie de Poitiers. Le groupe scolaire public de La Sablière prend en charge les enfants depuis la maternelle (petite, moyenne et grande section) jusqu'au CM2. L'école maternelle compte environ 100 enfants scolarisés, encadrés par quatre enseignants et cinq agents spécialisés en école maternelle, et dispose de son propre restaurant scolaire ainsi que d'une garderie péri-scolaire. L'école élémentaire regroupe environ 200 élèves, au sein de neuf classes, dont une d'intégration scolaire. Elle dispose d'un réseau d'aide spécialisé (composé d'un psychologue et d'instituteurs spécialisés), d'une bibliothèque, d'une salle informatique, d'un restaurant scolaire et d'une garderie[49].

Le groupe scolaire privé Notre-Dame et Saint-Joseph est une école confessionnelle sous contrat d'association avec l'état. Gérée par l'organisme de gestion des écoles catholiques, elle prend en charge les élèves de la maternelle au primaire (deux classes de maternelle et quatre classes de primaire)[49].

Construit en 1969[50], le collège Fernand Garandeau compte environ 500 élèves pour 38 enseignants[51]. Il dispose d'un centre de documentation, d'un restaurant scolaire et d'une salle d'informatique, mais n'a pas d'internat. Les lycées les plus proches sont situés à Royan et Rochefort (enseignement général et professionnel) ou à Bourcefranc-le-Chapus (enseignement professionnel).

Santé

Les services de santé représentés par les secteurs médical, paramédical et médico-social font de La Tremblade une ville bien pourvue dans ce domaine.

  • Les services médicaux

Quatre cabinets médicaux sont implantés sur le territoire communal (trois en centre-ville, dont une maison médicale, et un à Ronce-les-Bains), auxquels viennent s'ajouter une antenne de la médecine du travail et plusieurs dentistes.

La ville ne possède pas de centre de radiologie et d'échographie médicales (IRM), le plus proche étant situé à Marennes[N 2], ni de médecins spécialistes, ces derniers étant installés de préférence dans les grands centres urbains du département, en l'occurrence Royan et Rochefort pour les consultations les plus courantes, La Rochelle, Saintes ou Bordeaux pour des interventions exceptionnelles.

Les centres hospitaliers les plus proches sont situés à Royan et à Rochefort.

  • Les services paramédicaux

La Tremblade dispose sur son territoire communal d'un cabinet en soins infirmiers et d'un centre de soins d'aide à domicile, de deux cabinets de kinésithérapeutes et de deux cabinets de pédicures-podologues.

La ville est pourvue de deux laboratoires d'analyses médicales[N 3].

A cela s'ajoutent quatre pharmacies dont une située à Ronce-les-Bains et trois opticiens-lunettiers.

Un service d'ambulances y exerce ses prestations sur l'ensemble du canton et il est relayé par les services du centre de secours des pompiers qui sont habilités à intervenir en cas d'urgence. Ce centre dépend du Centre de secours principal de Royan.

La sécurité des biens et des personnes est assurée par une antenne de la gendarmerie nationale et de la police municipale.

La Tremblade dispose également d'une clinique vétérinaire dont les services s'étendent à l'ensemble de son canton, étant l'unique prestataire de cette activité.

  • Les services médico-sociaux

Une résidence pour personnes âgées est implantée à La Tremblade. Il s'agit d'un établissement public, le Foyer-logement Les Mimosas, qui est équipé de 51 logements et est habilité à l'aide sociale[52].

Sport

Article connexe : Sport en Charente-Maritime.
La côte sauvage abrite plusieurs spots de surf réputés, dont ici, celui de la pointe de la Coubre.

La commune est équipée d'un stade municipal (terrain de football et de rugby), d'un terrain de sport annexe, d'un gymnase, d'un terrain de motocross, d'un stand de tir, d'une salle de musculation, d'une école de surf et d'une base nautique. Cette dernière est constituée de trois pôles (base nautique proprement dite, sur 3 000 m2, point passion plage, où des cours sont proposés, et point location, où du matériel peut être loué).

Plusieurs associations sportives sont implantées dans la commune. Les disciplines représentées sont le rugby, le handball, la musculation, le tir, la gymnastique, le roller, le surf, la voile, l'athlétisme, le cyclisme, le judo et l'aïkido.

La Tremblade accueille chaque année depuis 2001 le supercross de La Tremblade, une épreuve du SX Tour, compétition européenne de motocross « freestyle » de niveau international[53]. La commune a également servi de cadre à la coupe de France multiglisse en 2008, organisée par la fédération française de surf. Cinq disciplines étaient au programme de cette compétition de niveau national (surf, longboard, bodyboard, bodysurf et stand up paddle)[54]. Au mois de mai 2010, les qualifications de championnats de France de surfcasting se sont déroulées sur la plage de l'Embellie[55].

Des compétitions de surf de moindre importance sont organisées ponctuellement, principalement au spot de la pointe de la Coubre.

Culture

Le foyer d'action culturelle organise des manifestations périodiques ayant trait à l'art et à la promotion de la culture (Salon des arts figuratifs, Salon du livre jeunesse, L'art dans la rue...). La commune dispose également d'une maison des associations, d'une bibliothèque, d'une maison des jeunes et de trois musées : le musée maritime, né en 1963, qui se consacre à l'ostréiculture et à la pêche traditionnelle, le musée du protestantisme charentais, créé en 1994 à l'initiative du conservatoire d'arts et traditions populaires, et l'écomusée du phare de la Coubre.

Vie locale

Cultes

La Tremblade appartient au diocèse catholique de La Rochelle et Saintes, lui même subdivision de la province ecclésiastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclésiastique de Bordeaux avant cette date). Les offices catholiques sont célébrés chaque dimanche à 11 heures en l'église du Sacré-Cœur (en centre-ville) ainsi qu'à 9 heures 30 en la chapelle de Ronce-les-Bains (en période estivale)[56].

Le culte protestant est célébré ponctuellement au temple de La Tremblade, le dimanche à 10 heures 30, en alternance avec d'autres temples du secteur paroissial (Arvert, Chaillevette, Marennes, Étaules, Mornac)[56].

Marché

Le marché se tient quotidiennement sous les halles et à ses abords immédiats (place Gambetta). Un grand marché a également lieu chaque samedi matin aux abords de l'ancien champ de foire (place Faure Marchand et rue Foran). Un marché saisonnier se tient quotidiennement, à partir de 8 heures, sous les halles de Ronce-les-Bains. Les différents commerçants présentent sur leur étals produits alimentaires, huîtres et produits de la pêche, productions artisanales et produits manufacturés. Chaque année, un marché aux plantes et aux saveurs est organisé du 23 au 25 avril à Ronce-les-Bains (place Brochard)[57].

Vie associative

Le tissu associatif communal est formé de 47 associations œuvrant dans des domaines variés. La ville dispose ainsi d'amicales sportives, d'associations culturelles (association brass en Seudre, association couleur en Seudre, comité de jumelage, troupe des vagabonds des planches, jeux floraux de l'Atlantique), sociales (donneurs de sang), patriotiques (anciens combattants et déportés 39/45, fédération nationale des anciens combattants d'Algérie, comité de commémoration de la libération Seudre-Oléron) et ludiques (club philatélique trembladais, les p'tites mains de la presqu'île, école de musique du bassin de Marennes)[58].

Jumelages

Depuis 1997, la ville de la Tremblade est jumelée avec celle de Ngor au Sénégal, qui a donné son nom à une place de la commune. Un pacte d'amitié a été signé en 2009 avec les représentants de la commune italienne de Rapolano Terme. Ce rapprochement pourrait donner lieu à un jumelage entre les deux villes dans un avenir plus ou moins proche[59].

Personnalités liées à la commune

  • Charline Picon : vice-championne d’Europe 2008 de planche à voile

Notes

  1. Se reporter à l'article détaillé Démographie de la région Poitou-Charentes à la section Liste des Unités urbaines.
  2. Les onze villes de la Charente-Maritime à être équipées au moins d'un centre de radiologie médicale sont par ordre alphabétique les suivantes : Jonzac, Marennes, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères
  3. Liste des villes de la Charente-Maritime à être équipées au moins d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale par ordre alphabétique : Aytré, Châtelaillon-Plage, Jonzac, Marans, Marennes, Montendre, Pons, Puilboreau, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères, Tonnay-Charente et La Tremblade. A cette liste de 19 villes s'ajoute le centre rural de Montguyon dans la Double Saintongeaise.

Sources et références

  1. La route touristique de la forêt de la Coubre
  2. a, b, c, d et e Musée du patrimoine du Pays royannais
  3. a, b, c, d et e Site du Sigore
  4. Jean Combes et Jacques Daury (ouvrage collectif sous la direction de), Guide des départements : la Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985, p.308
  5. Données Météo France.
  6. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  7. Sud-Ouest, édition « Charente-Maritime » du 1er mars 2010, p. 24
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  9. Presqu'île d'Arvert, site Natura 2000
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  12. Bonne Anse, site Natura 2000
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  16. Musée du patrimoine du pays royannais
  17. La Tremblade-Ronce-les-Bains, historique
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  21. Les résultats des élections municipales 2008 à La Tremblade sur Les échos
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  26. a et b Résultats des élections régionales de 2004, site du Ministère de l'Intérieur
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  33. Les casinos.org
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  37. a et b Chiffres clés, L'internaute
  38. a, b et c Données immobilières sur L'internaute
  39. La Tremblade-Ronce-les-Bains, magazine municipal n°37, novembre 2009, p.  4
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  43. a et b Les temples de La Tremblade
  44. a, b, c, d et e Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p. 1151
  45. a et b L'histoire du phare de la Coubre
  46. Batterie Muschel, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  47. Réseau de transport de la communauté d'agglomération Royan Atlantique
  48. Lignes départementales Les Mouettes
  49. a et b La Tremblade : nos écoles
  50. Site du collège Fernand Garandeau
  51. Le collège Fernand Garandeau sur le site de l'Académie de Poitiers
  52. Site du foyer-logement Les Mimosas de La Tremblade
  53. La Tremblade-Ronce-les-Bains, magazine municipal n° 39, juin 2010, p.  17
  54. Coupe de France multiglisse à Royan
  55. La Tremblade-Ronce-les-Bains, magazine municipal n° 38, mars 2010, p.  25
  56. a et b Cultes en presqu'île d'Arvert
  57. Calendrier des marchés en pays royannais
  58. La Tremblade-Ronce-les-Bains, magazine communal n° 39, juin 2010, p.  8
  59. La Tremblade-Ronce-les-Bains, magazine municipal n° 35, avril 2009, p.  7

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