La politique en Ardèche

La politique en Ardèche

Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009

Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des exécutifs locaux.

Sommaire

L'année 1997

L'année 1997, tout d'abord, marque quelques changements majeurs. Les trois circonscriptions législatives basculent à gauche, apparaissent alors des nouvelles têtes telles que Pascal Terrasse jeune conseiller général du canton de Bourg-Saint-Andéol, élu député de la première circonscription et Stéphane Alaize, le jeune maire socialiste d'Aubenas et conseiller général du canton d'Aubenas, élu député de la troisième circonscription. Jacques Dondoux, député radical-socialiste de la deuxième, est nommé au gouvernement de Lionel Jospin, cède sa place de député à son suppléant, Jean Pontier, alors maire de Saint-Jean-de-Muzols et Conseiller général du canton de Tournon-sur-Rhône.

Nouveau rebondissement électoral : plus tard, au mois de juin, des élections municipales partielles à Annonay font gagner le socialiste Jean-Claude Tournayre, la première ville d'Ardèche bascule à gauche. En effet, le conseil d'État venait d'annuler l'élection de Claude Faure pour irrégularité à six mois des élections municipales de 1995.

L'année 1998

Étiquettes politiques des conseillers généraux de l'Ardèche suite aux cantonales de 1998

L'année 1998 marque un nouveau tournant pour la politique ardéchoise. La gauche remporte les élections régionales (en nombre de sièges) avec le jeune socialiste Pierre Jouvencel, nouveau conseiller général du canton de Saint-Félicien et le communiste annonéen Serge Plana en tête de liste. À droite Jean-Claude Flory et l'UDF Dominique Chambon sont également élus. Un représentant CPNT, Alain Roure, est élu, ce qui n'est pas exceptionnel quand on connait le nombre important de chasseurs en Ardèche.

Mais surtout le conseil général bascule à gauche avec l'élection de Michel Teston en tant que président à la place de Henri Torre. Quatre anciens fiefs de droite se voient ainsi basculer de droite à gauche avec les cantons d'Annonay-Nord, Annonay-Sud (où le nouveau maire, Jean-Claude Tournayre est élu), de Privas avec le maire de Saint-Priest d'alors, Yves Chastan et celui de Saint-Félicien avec l'élection du nouveau conseiller régional, Pierre Jouvencel.

À l'occasion des élections sénatoriales, pour la première fois depuis très longtemps, un sénateur de gauche est élu en la personne du président du conseil général, Michel Teston qui prend la place de Bernard Hugo, l'ancien maire RPR d'Aubenas, qui ne se représentait pas. Henri Torre est, quant à lui, réélu sénateur.

L'extrême droite, qui a toujours été faible en Ardèche, a longtemps été menée par le FN albenassien Thierry Arsac. Il rejoint les rangs des mégrétistes au sein du MNR.

L'année 1999

Lors des élections européennes, c'est la liste PS menée par François Hollande qui arrive en tête avec près de 20% des suffrages, suivie de la liste Charles Pasqua-Philippe de Villiers avec 12,82% des voix, celle du RPR de Nicolas Sarkozy avec 10,5 % des voix, celle de CPNT avec Jean Saint-Josse de 9,69 % et puis celle de l'UDF avec François Bayrou qui fait 8,66 % des voix. Le FN de Jean-Marie Le Pen fait un mauvais score (4,34%).

En additionnant certaines voix, on ne peut pas vraiment dire que la gauche l'a réellement emporté.

L'année 2000

L'année 2000 voit un fait politique marquant et "douloureux" pour Aubenas. Le maire d'alors, Stéphane Alaize, symbole même de l'homme politique, jeune, ambitieux, qui gagne tout (il était maire, député, vice-président du conseil général) et qui avait réussi à faire basculer à gauche un fief de droite, décide, à la suite de mésententes, de supprimer certaines de ses délégations à ses adjoints. La majorité se déchire, le communiste Henri Delauche mène ensuite un front très dur contre le maire et démissionne avec une partie importante des conseillers municipaux de la majorité. Une élection partielle a donc lieu et, suite à une lutte fratricide entre Henri Delauche et Stéphane Alaize, la droite, emmenée par la RPR Jeanne Chaussabel, remporte les élections et fait basculer Aubenas, deuxième ville du département, à droite. Jean-Pierre Constant devient le premier adjoint.

L'année 2001

Étiquettes politiques des conseillers généraux de l'Ardèche suite aux cantonales de 2001

L'année 2001 voit également de nombreux rebondissements. Les élections municipales d'abord sont marquées par la vague bleue nationale. Jeanne Chaussabel est réélue à Aubenas face au socialiste Robert Eymery ainsi que Henri-Jean Arnaud à Guilherand-Granges. Michel Valla, alors maire UDF et conseiller général de Saint-Pierreville bat Yves Chastan au premier tour (de quelques voix seulement) et succède à Amédée Imbert à la mairie de Privas, Annonay bascule à nouveau à droite avec l'élection de Gérard Weber qui bat le maire socialiste sortant Jean-Claude Tournayre. Le Teil bascule également à droite avec l'élection de Christian Lavis qui succède au socialiste Robert Chapuis qui ne se représentait pas.

La gauche enregistre néanmoins quelques victoires avec l'élection du député Jean Pontier à Tournon-sur-Rhône, de Marc Bolomey à La Voulte-sur-Rhône et de Serge Martinez à Bourg-Saint-Andéol.

Les élections cantonales sont également marquées par une vague bleue. D'anciens fiefs de gauche basculent ainsi de gauche à droite, c'est le cas notamment du canton de Villeneuve-de-Berg avec Jean-Pierre Gaillard ou du canton de Vallon-Pont-d'Arc avec Max Divol. Pour la droite, Pierre Giraud est réélu sur le canton de Satillieu ainsi que le maire du Pouzin, Alain Martin sur le canton de Chomérac. De nouvelles personnalités de droite font leur apparition avec notamment Jean-Pierre Constant pour le canton d'Aubenas, qui bat le sortant Stéphane Alaize, le nouveau maire de Largentière Jean-Roger Durand pour le canton de Largentière, Bernard Perrier le maire d'Ucel réussit la succession de Jean-Claude Flory (qui cumulait le mandat de maire de Vals-les-Bains et conseiller régional) sur le canton de Vals-les-Bains.

La gauche voit néanmoins quelques victoires avec Denis Duchamp sur le canton de Serrières qui bascule à gauche où le sortant Henri Torre, Sénateur et ancien président du conseil général ne se représentait pas et également sur le canton de Rochemaure qui voit arriver un communiste en la personne de Robert Cotta, le maire de Cruas. De même Daniel Barral est réélu à Châteauneuf-de-Vernoux et sur le Canton de Vernoux-en-Vivarais, Gérard Bruchet à Meyras et sur le canton de Thueyts.

L'élection du président du conseil général est marquée par un feuilleton à rebondissements multiples. Michel Teston est finalement réélu de justesse grâce aux voix des "non-inscrits" (petit groupe de conseillers généraux indépendants mené notamment par le maire de Burzet, Gabriel Comte et le maire de Lamastre Jean-Paul Vallon) où l'on assiste à la « trahison » d'un ancien conseiller général pourtant de droite Jérome Gros, conseiller général du canton de Saint-Étienne-de-Lugdarès et maire de Lavillatte, qui a rallié le groupe des non-inscrits au dernier moment et a donc soutenu la candidature de Teston. Le leader de la droite, Jacques Genest, ne lui pardonnera pas et Jérôme Gros verra sa carrière politique très compromise. Michel Teston sera surtout épaulé durant sa présidence par des figures de gauche locales notamment Jacques Dondoux et Robert Chapuis.

2001 voit enfin le départ de quelques figures marquantes de la politique locale telles que Henri-Jean Arnaud pour le canton de Saint-Péray, Jean Pontier remplacé par Maurice Quinkal pour le canton de Tournon-sur-Rhône, Lucien Auzas à Lavilledieu et au canton de Villeneuve-de-Berg, André Monteil à Largentière, Amédée Imbert à Privas, Marie-Hélène Reynaud à Davézieux ou Jacques Nodin sèchement battu sur le canton de Rochemaure.

L'année 2002

L'année 2002 est marquée localement par la « vague bleue » lors des élections législatives. Deux des trois circonscriptions basculent à droite. Stéphane Alaize perd son dernier mandat, celui de député, face à l'UMP Jean-Claude Flory, le jeune maire de Vals-les-Bains, dans la troisième circonscription. Son suppléant est le conseiller général du canton de Villeneuve-de-Berg, Jean-Pierre Gaillard a noté la présence d'un dissident de gauche, Gérard Bruchet, maire de Meyras. Le nouveau maire UMP d'Annonay, Gérard Weber est élu face à la socialiste Catherine Rollin, conseillère municipale à Guilherand-Granges. Son suppléant est le jeune adjoint au maire de Guilherand-Granges, Mathieu Darnaud. Le socialiste Pascal Terrasse devient le « résistant », il conserve son siège de député dans la première en battant le maire UMP de Privas, Michel Valla, et fait figure de leader de la gauche ardéchoise.

2002 est marquée également par le décès brutal de Jacques Dondoux, ancien secrétaire d'état, ancien député-maire de Saint-Agrève et conseiller général du canton de Saint-Agrève. Il était un des "piliers" de la "gestion Teston" au conseil général (premier vice-président). Il est remplacé lors d'une cantonale partielle, par Maurice Weiss (du PRG) et par Michel Pierrot à la mairie de Saint-Agrève.

L'année 2004

Étiquettes politiques des conseillers généraux de l'Ardèche suite aux cantonales de 2004

2004 est également marquée par des bouleversements politiques importants. La "vague rose" nationale fait gagner les élections régionales par la gauche menée par Jean-Jack Queyranne. En Ardèche, quelques hommes politiques de droite restent sur "le carreau" tel Michel Valla, le maire de Privas. La liste de gauche, conduite par Hervé Saulignac, remporte 6 des 9 sièges au conseil régional avec la réélection notamment de la socialiste Véronique Louis et l'élection du maire d'Arcens, Hélène Mira. La droite se console avec l'élection de Jacques Genest, le maire de Coucouron et de l'UDF Annie Dang. Le FN, toujours faible en Ardèche, conserve son siège en la personne d'Albert Rosset (personnage très controversée, notamment pour ses propos négationistes sur les chambres à gaz).

Au conseil général, la vague rose se confirme au niveau des élections cantonales, Michel Teston est réélu président du conseil général. Pascal Terrasse assure désormais la fonction de premier vice-président. Les deux cantons d'Annonay restent à gauche (Denis Lacombe et Jean-Claude Tournayre sont réélus), Yves Chastan est réélu sur le canton de Privas, tout comme Roland Veuillens sur le canton de Saint-Martin-de-Valamas ainsi que Michel Teston sur le canton d'Antraigues-sur-Volane et Bernard Bonin sur le canton de Valgorge tous les deux élus au premier tour. Deux nouveaux visages de gauche font leur apparition : Olivier Pévérelli réussit la succession de Robert Chapuis sur le canton de Viviers et Marc Bolomey est élu sur le canton de La Voulte-sur-Rhône.

Trois fiefs de droite basculent à gauche. Le canton de Joyeuse d'abord avec Raoul l'Herminier qui bat le sortant Jacques Guilhaumon, le maire de Rosières, le canton de Saint-Pierreville ensuite qui voit la victoire du maire socialiste de Beauvène, Pierre Vigné où Michel Valla ne se représentait pas ; et surtout une lourde défaite du maire UMP des Vans et ancien député Jean-Marie Roux sur le canton des Vans par le socialiste Jean-Paul Manifacier, battu sur sa propre commune. Meurtri, il démissionne le lendemain de son fauteuil de maire, laissant ainsi la place à son adjoint, Bruno Vigier.

La droite se console par le gain du canton de Saint-Félicien par son maire Jean-Paul Chauvin, la rééléction au premier tour du maire du Cheylard, Jacques Chabal, sur le canton du Cheylard (qui fait figure de leader de la droite ardéchoise) et son ancrage sur les cantons du plateau ardéchois : Marc Champel sur le canton de canton de Saint-Étienne-de-Lugdarès succède à Jérôme Gros (c'est une revanche pour la droite), transitions réussies au canton de Montpezat-sous-Bauzon avec l'élection du maire de Saint-Cirgues-en-Montagne, Éric Lespinasse et à l'élection partielle du canton de Coucouron où Jacques Genest est obligé de démissionner pour cause de cumul de mandats, son premier adjoint Albert Enjolras, lui succède.

Pour les élections européennes, marquées par une très forte abstention (seulement 46,09% de votants), l'Ardèche, qui fait partie de la circonscription "Sud-Est" a voté massivement pour la liste PS menée par Michel Rocard (31%), suit la liste UMP menée par Françoise Grossetête (14,84%), la liste UDF menée par Thierry Cornillet (12,66%), la liste FN menée par Jean-Marie Le Pen (9,35%). Les autres listes ont donné des résultats insignifiants. Aucune personnalité politique ardéchoise marquante ne se présentait sur ces listes.

L'année 2005

Lors du référendum sur la constitution européenne, au mois de mai, les Ardéchois votent massivement pour le non à 60%, ce qui est plus important que la moyenne nationale :

  • 165 306 votants (73,62 % de participation)
  • 160 625 exprimés
  • 64 249 pour le oui (40%)
  • 96 376 pour le non (60%)

L'année 2006

L'année 2006, pourtant non électorale, va réserver trois faits politiques majeurs importants pour l'Ardèche. En effet, à la mairie de Privas, la mésentente entre le premier magistrat Michel Valla et quelques-uns de ses adjoints dont notamment Christian Farjot, va monter et irrésistiblement (comme pour Aubenas en 2000), une partie des élus de la majorité démissionne avec les élus de l'opposition dirigée par Yves Chastan. Le même cas de figure que pour Aubenas en 2000 va se reproduire, une élection municipale partielle est organisée en mars. La division entre Christian Farjot et Michel Valla fait élire, bien au-delà de tout espoir, dès le premier tour, la liste menée par Yves Chastan qui devient le nouveau maire de la ville de Privas. Fait exceptionnel pour la préfecture de l'Ardèche, qui bascule à gauche pour la première fois de son histoire depuis un règne sans partage de la droite pendant plus de 60 ans.

Au conseil général ensuite, depuis quelques mois Michel Teston laissait entendre qu'il souhaitait démissionner de son poste de président de conseil général "pour des raisons personnelles" mais aussi pour se consacrer d'avantage à son mandat de sénateur. Une réunion du conseil général, le 3 avril, élit Pascal Terrasse au poste de président. Le benjamin de l'assemblée, député de l'Ardèche, est donc actuellement bel et bien, le nouveau leader de la gauche ardéchoise et le nouvel homme fort du département. Bernard Bonin, maire de Valgorge, devient le 1er vice-président.

À la mairie d'Aubenas ensuite, Jeanne Chaussabel, ne souhaite pas prolonger son mandat de maire. Quelques ennuis de santé la poussent très certainement à démissionner, en faveur de son premier adjoint, le conseiller général UMP Jean-Pierre Constant qui devient en juillet, le nouveau maire de la deuxième ville de l'Ardèche.

Au cours de l'été 2006, enfin, Hélène Mira démissionne de son mandat de conseillère régionale à la région Rhône-Alpes et est remplacée par l'Annonéen Olivier Dussopt.

L'année 2007

L'année 2007 est marquée par deux grandes élections nationales. Pour la présidentielle, c'est Nicolas Sarkozy qui l'emporte en Ardèche avec 51,62% des suffrages contre 48,38% pour Ségolène Royal.

Pour les principales agglomérations, certains ancrages ne correspondent plus aux étiquettes politiques des élus locaux avec, par exemple, la droite de Nicolas Sarkozy qui arrive en tête à Aubenas (52,47%), Guilherand-Granges (56,41%), Tournon-sur-Rhône (52,56%), Bourg-Saint-Andéol (58,90%), le Cheylard (54,36%) et Saint-Péray (58,14%) et une majorité pour Ségolène Royal à Privas (52,05 %, qui confirme son ancrage à gauche), Annonay (51,66%), Le Teil (50,83%), Viviers (50,34%) et, plus étonnant, aux Vans (54,31%).

Pour les élections législatives, l'Ardèche a globalement suivi la tendance nationale avec quelques surprises. Le socialiste Pascal Terrasse conserve très largement son mandat de député dans la première circonscription, face à l'UMP Rachel Cotta avec 61,67% des suffrages. Il y a un ancrage à gauche de cette circonscription très marqué pour les plus grosses villes (60,02% des suffrages à Privas, 64,71% au Teil, 60,68% à Viviers, 57,24% à Bourg-Saint-Andéol, 69,52% à Cruas et plus étonnant, 54,12% au Cheylard et 60,48% au Pouzin villes pourtant réputées de droite). Le président du Conseil général a certainement bénéficié de sa forte notoriété sur le terrain, ainsi que du soutien solide du Parti Socialiste, qui le présente comme un ministrable dans le domaine de la santé. Inversement, peu connue des électeurs, Rachel Cotta a mené une campagne basée sur le porte-à-porte, sans le soutien systématique de l'ensemble des cadres de la fédération UMP locale.

Idem pour la troisième circonscription, plus rurale, et sur des terres traditionnellement de droite, où le maire UMP de Vals-les-Bains, Jean-Claude Flory, est confortablement réélu avec 55,59% des suffrages face à la Conseillère régionale socialiste Véronique Louis. Il arrive en tête dans la grosse majorité des communes notamment à Aubenas (60,24%), Largentière (56,95%), Joyeuse (56,09%), Les Vans (51,08%), Villeneuve-de-Berg (51,86%) et, bien sûr sur sa commune de Vals-les-Bains (67,39%). Par ailleurs, l'ancien député Stéphane Alaize a fait un retour manqué avec 8,29% des suffrages, score néanmoins honorable, au premier tour.

La surprise de cette élection vient de la deuxième circonscription, celle du Nord de l'Ardèche, où le jeune socialiste et conseiller régional Olivier Dussopt bat le sortant UMP et maire d'Annonay Gérard Weber à 53,71% des suffrages. Défaite d'autant plus cuisante pour le maire d'Annonay qui est largement battu sur sa propre commune (64,37 % des voix pour Dussopt) et les communes environnantes de l'agglomération d'Annonay. Il arrive également en tête à Saint-Agrève (57,87%), Tournon-sur-Rhône (50,81%), Davézieux (61,09%) et Lamastre (53,39%). Gérard Wéber n'arrive en tête significativement uniquement à Saint-Péray (53,61%) et Guilherand-Granges (53,83%). Dans cette élection, il y a une très bonne performance au premier tour du maire d'Alboussière et conseiller général Jacques Dubay qui se présentait sous l'étiquette "divers droite" et qui réalise un score honorable de 16,87% des voix ; également le score important de Dominique Chambon qui représentait le Modem et qui totalise 8,82% des voix.

Cette division de la droite au premier tour a, certainement, amplifié la victoire au deuxième tour d'Olivier Dussopt, qui à 29 ans, devient le plus jeunes député de France.

En conclusion, on peut affirmer que les électeurs ardéchois ont suivi la tendance nationale : un vote en faveur de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle et une remobilisation des électeurs de gauche pour les élections législatives où la gauche résiste plus que prévu, et réussit à gagner une circonscription supplémentaire là où la droite réussit paradoxalement le "grand chelem" dans les départements voisins de la Haute-Loire, de la Lozère et de la Drôme. Les trois députés ardéchois : Pascal Terrasse 42 ans, Jean-Claude Flory 41 ans et Olivier Dussopt 29 ans sont relativement jeunes.

L'année 2008

Étiquettes politiques des conseillers généraux de l'Ardèche suite aux cantonales de 2008

L'année 2008, année des municipales et des cantonales, marque quelques changements importants au niveau des collectivités locales ardéchoises. Cette année est marquée par une vague rose relative qui s'est néanmoins fait ressentir dans le département.

Au niveau des élections municipales, quelques changements sont apparus pour les plus importantes agglomérations. Le cas le plus spectaculaire est sans aucun doute le basculement à gauche pour Annonay, avec la victoire éclatante, et dès le premier tour, avec 68.9% des suffrages, du député socialiste Olivier Dussopt qui fait ainsi basculer à nouveau à gauche la première ville d'Ardèche. Dans les autres villes, Le Teil bascule à gauche avec l'élection dès le premier tour du conseiller général socialiste Olivier Pévérelli face à l'UMP Rachel Cotta. Christian Lavis, ancien maire du Teil qui tentait de reconquerir à nouveau Viviers est battu par le sortant vert François Louvet qui conserve ainsi la ville à la gauche. A Privas, le socialiste Yves Chastan est réélu dès le premier tour face à l'UMP Sébastien Michel, ce qui confirme l'ancrage à gauche de la capitale ardéchoise. La Voulte reste à gauche face à aucune liste d'opposition avec la réélection de Marc Bolomey. Jean-Paul Lasbroas, sans étiquette mais à tendance divers gauche, est réélu à Saint-Péray.

Pour la droite, une seule ville importante bascule de gauche à droite, il s'agit de Tournon-sur-Rhône où le divers droite Frédéric Sausset bat le divers gauche Jean Faure et fait basculer ainsi la sous-préfecture de l'Ardèche où le sortant PRG, Jean Pontier, ne se représentait pas. Au Pouzin, Alain Martin est facilement réélu en tant que maire, idem pour l'UMP Jean-Pierre Constant qui est réélu à Aubenas. Stéphane Alaize tentait de reconquérir Aubenas : il ne réussit finalement qu'à diviser son propre camp; Jean-Claude Flory est réélu très facilement à Vals-les-Bains tout comme Jacques Chabal au Cheylard et Bruno Vigier aux Vans. A Guilherand-Granges, le jeune UMP Mathieu Darnaud est élu maire dans un contexte particulièrement favorable, il succède ainsi à Henri-Jean Arnaud qui ne se représentait pas après 37 ans de mandats soit 6 élections municipales consécutives.

La situation est, en revanche, plus complexe à Bourg-Saint-Andéol car le maire PS sortant, Serge Martinez, n'a été réélu qu'avec 2 voix d'avance face à l'UMP Jean-Marc Serre qui a d'ailleurs déposé un recours en anulation.

Au niveau des élections cantonales, la vague rose s'est fait plus ressentir et ainsi la majorité départementale de gauche dirigée par Pascal Terrasse ressort renforcée de ces élections avec le gain de 2 cantons supplémentaires : celui de Vallon-Pont-d'Arc d'abord, qui bascule à gauche avec l'élection du socialiste Laurent Ughetto qui bat le sortant UMP Max Divol, et ainsi que celui de Villeneuve-de-Berg qui bascule à gauche avec l'élection du maire divers gauche de Lussas, Jean-Paul Roux. Ces deux cantons avaient été conquis par la droite lors de la vague bleue de 2001.

L'opposition de droite, en revanche, gagne un canton : celui de Burzet où l'adjoint divers droite au maire de Saint-Pierre-de-Colombier, Jacques Alexandre, gagne ce canton dans une triangulaire qui l'opposait, entre autres au sortant Gabriel Comte qui réussit malgré tout, dans un contexte très difficile à conserver la mairie de Burzet. Gabriel Comte était membre du groupe des "Indépendants et modérés". Ce groupe ne disposait désormais que de deux élus : Jacques Dubay, qui a d'ailleurs été très largement réélu sur le canton de Saint-Peray et Jean-Paul Vallon, le maire et conseiller général de Lamastre. Ces deux élus rejoignent désormais le groupe "Union pour l'Ardèche" (UMP et divers droite) tandis qu'Alain Martin (Divers droite) quitte l'opposition pour rester un élu indépendant sans étiquette.

Tous les autres conseillers généraux ont été réélus dans leur canton respectif, avec néanmoins un changement de taille sur le canton de Vernoux-en-Vivarais où le sortant PS Daniel Barral ne se représentait pas et où a été élue Martine Finiels, première femme à siéger au sein du Conseil Général de l'Ardèche.

7 conseillers généraux ont été réélus au premier tour : Pascal Terrasse (PS) à Bourg-Saint-Andéol, Jean-Roger Durand (qui a d'ailleurs intégré le "Nouveau-Centre") à Largentière, Robert Cotta (PCF) à Rochemaure, Maurice Weiss (PRG) à Saint-Agrève, Pierre Giraud (Divers droite) à Satillieu, Denis Duchamp (PS) à Serrières et Gérard Bruchet (Divers gauche) à Thueyts.

6 conseillers généraux ont été réélus au second tour : Jean-Pierre Constant (UMP) à Aubenas, Alain Martin (UMP) à Chomérac, Jacques Genest (UMP, qui fait son retour à l'assemblée départementale) à Coucouron, Jacques Dubay (DVD) à SaintPeray, Maurice Quinkal (PRG) à Tournon et Bernard Perrier (UMP) à Vals-les-Bains.

Par ailleurs, Olivier Dussopt et Jacques Genest, cumul des mandats oblige, démissionnent de leur mandat de conseiller régional, ce qui permet à Danièle Soubeyrand-Géry (PS) d'être élue et à Michel Valla (UMP), l'ancien maire de Privas, de faire son retour sur la scène politique, lui qui n'avait plus aucun mandat.

Lors des élections sénatoriales, la gauche confirme sa poussée : alors que Michel Teston est brillamment réélu dès le premier tour, le maire UMP de Coucouron, Jacques Genest est battu de six voix au second tour par le maire PS de Privas, Yves Chastan qui gagne ainsi le second siège de sénateur détenu jusqu'alors par l'UMP Henri Torre qui ne se représentait pas.

L'année 2009

Le début de l'année est marqué par le décès du conseiller régional Jean-Paul Reine, celui-ci est remplacé par le maire de Viviers, François Louvet qui devient conseiller régional.

Yves Chastan, nouveau sénateur et maire de Privas a démissionné de son mandat de conseiller général, une élection cantonale partielle est organisée en mars 2009. C'est le socialiste Hervé Saulignac, conseiller régional et son adjoint à la mairie de Privas qui le remplace.

En avril, suite à l'annulation du Conseil d'État des élections municipales de mars 2008, une nouvelle élection municipale a lieu à Bourg-Saint-Andéol qui voit s'affronter les éternels rivaux : Jean-Marc Serre pour l'UMP et Serge Martinez pour le PS. C'est ce dernier qui remporte à nouveau l'élection du 26 avril avec seulement 63 voix d'avance.

A l'occasion des élections européennes du 7 juin, les électeurs ardéchois ont globalement suivis la tendance nationale mais avec une participation légèrement plus élevée (44,24 % de participation). L'Ardèche, qui fait partie de la Circonscription Sud-Est, a mis en tête la liste UMP dirigée par Françoise Grossetête (25,15%), suivie de la liste d'Europe écologie dirigée par Michèle Rivasi (17,69%), puis la liste PS de Vincent Peillon (17,37%, qui fait un score légèrement supérieur que la moyenne nationale), puis de la liste Modem de Jean-Luc Bennahmias (7,51%), de la liste du Front de gauche de Marie-Christine Vergiat (7,5 %) et enfin celel du Front National dirigé par Jean-Marie Le Pen (6,63 %). A noter que peu d'homme politique ardéchois n'étaient présents sur les listes de candidats si ce n'est le maire Nouveau-Centre de Largentière, Jean-Roger Durand sur la liste de l'UMP Françoise Grossetête mais pas en position éligible.

Au mois de juin, une élection cantonale partielle est organisée sur le canton de Satillieu suite à l'annulation par le Conseil d'Etat de l'élection de Pierre Giraud, réélu en mars 2008. Le 28 juin, Pierre Giraud (maire divers droite de Satillieu) est réélu dès le premier tour avec 56.16% des suffrages. Le Parti Socialiste n'a pas présenté de candidat. Un choix surprenant quand on sait que c'est Guy Frery, un militant PS et Daniel Benassy (PRG) suppléant de la candidate en 2008 qui ont provoqué l'annulation du scrutin.

Quelques hommes politiques actuels de l'Ardèche

Les députés

Les sénateurs

Les conseillers régionaux

Les conseillers régionaux de l'Ardèche
Nom Parti Autre mandat
Annie Dang Modem
Danièle Soubeyrand-Gery PS
Michel Valla UMP
François Jacquart PCF
Véronique Louis PG
Francois Louvet Les Verts Maire de Viviers
Albert Rosset FN
Hervé Saulignac PS Conseiller général du Canton de Privas
Geneviève Soudan Les Verts Conseillère Municipale à Vénissieux (Rhône)

Les conseillers généraux

Les maires des principales agglomérations

Commune Nombre d'habitants Nom du maire Parti Autre mandat
Annonay 17 088 Olivier Dussopt PS Député de la deuxième circonscription de l'Ardèche
Aubenas 11 773 Jean-Pierre Constant UMP Conseiller général
Guilherand-Granges 10 716 Mathieu Darnaud UMP
Tournon-sur-Rhône 10 582 Frederic Sausset Divers droite
Privas 8 624 Yves Chastan PS Sénateur
Le Teil 7 953 Olivier Pévérelli PS Conseiller général
Bourg-Saint-Andéol 7 390 Serge Martinez Divers gauche
Saint-Péray 7 091 Jean-Paul Lasbroas Sans étiquette
La Voulte-sur-Rhône 4 976 Marc Bolomey PS Conseiller général
Viviers 3 841 François Louvet Les Verts Conseiller régional
Vals-les-Bains 3 716 Jean-Claude Flory UMP Député de la troisième circonscription de l'Ardèche
Le Cheylard 3 341 Jacques Chabal UMP Conseiller général
Les Vans 2 827 Bruno Vigier Divers droite
Villeneuve-de-Berg 2 789 Claude Pradal PCF
Davézieux 2 779 Alain Zahm Sans étiquette
Le Pouzin 2 668 Alain Martin Divers droite Conseiller général
Roiffieux 2 647 Maurice Berchu Divers
Chomérac 2 643 Noël Bouverat PS
Cruas 2 635 Robert Cotta PCF Conseiller général
Saint-Agrève 2 588 Maurice Weiss Divers gauche Conseiller général
Lamastre 2 526 Jean-Paul Vallon Divers droite Conseiller général

Voir aussi

  • Portail de la politique Portail de la politique
  • Portail de la France Portail de la France
  • Portail de l’Ardèche Portail de l’Ardèche
Ce document provient de « Vie politique en Ard%C3%A8che de 1997 %C3%A0 2009 ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article La politique en Ardèche de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Vie politique en Ardeche de 1997 a 2007 — Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009 Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des… …   Wikipédia en Français

  • Vie politique en Ardèche de 1997 à 2006 — Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009 Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des… …   Wikipédia en Français

  • Vie politique en Ardèche de 1997 à 2007 — Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009 Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des… …   Wikipédia en Français

  • Vie politique en Ardèche de 1997 à 2008 — Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009 Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des… …   Wikipédia en Français

  • Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009 — Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des exécutifs locaux. Sommaire 1 L année 1997 2 L …   Wikipédia en Français

  • Vie politique en ardèche de 1997 à 2007 — Vie politique en Ardèche de 1997 à 2009 Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2009. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des… …   Wikipédia en Français

  • Vie politique en Ardèche de 1997 à 2010 — Cet article traite de la vie politique en Ardèche de 1997 à 2010. La vie politique ardéchoise est marquée, ces dernières années, par une instabilité imposée par des changements fréquents à la tête des exécutifs locaux. Sommaire 1 L année 1997 2 L …   Wikipédia en Français

  • Ardeche — Ardèche Pour les articles homonymes, voir Ardèche (rivière). Ardèche …   Wikipédia en Français

  • Ardéche — Ardèche Pour les articles homonymes, voir Ardèche (rivière). Ardèche …   Wikipédia en Français

  • Ardèche (département) —  Pour l’article homonyme, voir Ardèche (rivière).  Ardèche …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”