Ladinhac

Ladinhac

44° 45′ 21″ N 2° 30′ 33″ E / 44.7558, 2.5092

Ladinhac
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Cantal
Arrondissement Arrondissement d'Aurillac
Canton canton de Montsalvy
Code commune 15089
Code postal 15120
Maire
Mandat en cours
Marie-Antoinette Delavault
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Montsalvy
Démographie
Population 476 hab. (2006)
Densité 18 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 21″ Nord
       2° 30′ 33″ Est
/ 44.7558, 2.5092
Altitudes mini. 320 m — maxi. 794 m
Superficie 26,72 km2

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Ladinhac est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne. Elle ne doit pas être confondue avec Ladinhac, hameau dépendant de la commune de Thérondels, département de l'Aveyron.

Sommaire

Géographie

Commune située sur Le Goul.

Histoire

  • La nécropole du Bouscailloux

Le site du Bouscailloux de Ladinhac, constitue la seule nécropole du haut Moyen Age (VIX siècle) connue par l’archéologie en Châtaigneraie. Toutefois d’autres données, fournies par l’histoire ou bien par des découvertes anciennes, permettent d’esquisser un panorama des usages funéraires et religieux en Carladez au début du Moyen Age. La nécropole fut découverte fortuitement en 1941, lors de l‘agrandissement d’une habitation principale. La découverte est relatée dans le livre d’or communal rédigé en 1945 : « … environ une demi-douzaine de sarcophages en granite, tuf et pierre calcaire, vides … aucune croix n’a été découverte sur le site ».

La parcelle (533) du cadastre du XIXe siècle, un bois de trente deux ares, avait pour nom « cimetière ». Aucun chemin y conduisant alors, n’est visible, signe d’un abandon ancien. La limite occidentale de cette parcelle perpétuait e tracé de l’enclos cimetèral, qui était peut-être flanqué au sud, d’une construction rectangulaire orientée, dont la trace fossile était visible au XIXe siècle. Est-ce la trace d’une ancienne chapelle cimetérale ?

Les sépultures mises au jour en 1941 étaient au nombre d’une quarantaine. Les sarcophages (une dizaine) étaient concentrés dans la partie ouest de la nécropole, le fond de la limite parcellaire 533. Ils appartenaient à plusieurs types et aucun d’eux ne renfermait d’ossements.

Les sarcophages en granite, anthropomorphes à alvéole céphalique et coussinet, constituent le groupe le plus courant ; certains étaient recouverts de lauzes de schiste, alors que des cuves en deux parties étaient liées au mortier. Ces sarcophages ont été extraits de la carrière voisine. Deux d’entre eux sont conservés : le plus grand est de forme ovale à alvéole rond ; le plus petit à pans coupés côté tête, avec alvéole carré, composé de deux parties jointives. Deux demi-cuves inférieures ont été retrouvées.

Les sarcophages en brèche volcanique à pans coupés côté tête, étaient dépourvu d’alvéole céphalique et de coussinet ; l’un d’eux était simplement arrondi côté tête. Les couvercles, plats, étaient taillés dans la même roche. Le matériau provient du nord du bassin d’Aurillac, dans un rayon de 30 km au moins, ou du Barrez rouergat.

Un sarcophage en grès rouge du nord-Aveyron, à pans coupés côté tête, dépourvu d’aménagement céphalique, a également été découvert en 1941. Il est issu des mêmes ateliers que ceux découverts autour de l‘église de Conques. Des fragments de grès gris du nord-Rouergue indiquent le façonnage de sarcophages dans cette matière. Une inhumation en pleine terre, dont le squelette était recouvert de charbon de bois (coffre ?) et une tombe maçonnée (pierraille liée au mortier de chaux) constituaient des types exceptionnels.

Le type de sépulture le plus fréquent consistait en des coffres complets de lauzes de schiste, de plan rectangulaire ou trapézoïdal, couverts de dalles épaisses.

Un sondage mené en 1989 à la limite sud de l’enclos funéraire a permis de découvrir la partie inférieure de l’une de ces sépultures, de forme trapézoïdale, orientée est-nord-est/ouest-sud-ouest. Plusieurs d’entre elles ont également pu être observées hors contexte : elles sont rectangulaires, possèdent des angles arrondis et sont soigneusement taillées à l’exception des dalles de couverture, plus épaisses et pus grossières. Le gisement le plus proche de ce type de micaschiste se situe à cinq ou six kilomètres au nord du site.

Un second sondage mené en 1990 à la limite nord de l’enclos funéraire, a permis de préciser la stratigraphie du site. Les sépultures étaient implantées dans le sable détritique au contact du substrat rocheux. Au dessus a pu être mis en évidence un remblai d’occupation gris-noir, paléosol correspondant à l’état mérovingien de la nécropole. Cet horizon a livré à l’état résiduel de la céramique de l'âge du Fer et de la tégula (tuile romaine) tardive, le mobilier datant étant constitué par de a céramique mérovingienne grise caractéristique du faciès régional pour les VIe et VIIe siècles. Cette couche archéologique contenait également des éclats de lauzes appartenant aux inhumations en coffre, permettant de dater celles-ci.

Ainsi la première phase d’occupation de la nécropole (coffres de lauzes) est attribuable à l’époque mérovingienne. Les sarcophages sont évidemment postérieurs, les modèles dépourvus d’aménagements céphaliques pouvant être attribués à l’époque carolingienne. Les sarcophages en granite, fabriqués sur place, paraissent plus tardifs ; certains possédaient un couvercle fait de dalles de lauzes remployées.

La carrière de sarcophages se développe à quelques mètres au nord de la zone d’inhumation : il s’agit d’un affleurement de granite débité selon plusieurs fronts de taille, le plus large se développant sur plus de 8 mètres en suivant la diaclase de la roche. Des négatifs d’enlèvement de cuves sont visibles au nord de l’affleurement granitique, sur une surface rectangulaire de 2 x 4 mètres. Des traces de coins destinés à l’éclatement des blocs sont visibles. Le sondage archéologique de 1900 a permis de découvrir, en périphérie de l’affleurement, une couche d’éclats de granite en rapport avec l’exploitation de cette carrière. Celle-ci marque certainement la dernière phase d’utilisation de la nécropole, avant son abandon.

La comparaison typo-chronologique que nous avons pu effectuer concernant les sarcophages à réserve céphalique et pans coupés, nous incite à dater ceux du Bouscailloux autour des XIe-XIIe siècle, au plus tard.

Le site devait être en tous cas totalement abandonné dès le XIVe siècle, puisque plusieurs documents énumèrent les confronts de biens se situant dans les manses de Valette et de Brounhoux, et ne mentionnent ni domaine ni cimetière à l’emplacement du site. D’ailleurs le cimetière paroissial se situe vraisemblablement, depuis le XIIe siècle au moins, autour de l’église de Ladinhac. L’absence total de textes concernant le site, milite également en faveur d’un abandon précoce. Toutefois une charte de Conques mentionne vers 1100, une série de possessions de Conques, dont « manos (…) ad Alboscarios », entre des possessions à Leucamp et Teissières. Il reste que l’identification n’est pas certaine.

La typologie des sépultures comme les matériaux employés, sont révélateurs de l’histoire politique et économique de la région. Les coffres de lauzes d’époque mérovingienne sont fréquents dans le nord-Aveyron, mais également attestés dans le nord-Cantal. Les sarcophages sans aménagement céphalique témoignent d’une double influence : le Rouergue (grès rouge et gris) et les flancs méridionaux du massif du Cantal au sens large (brèche volcanique). Est-ce le témoignage de la puissance des comtes de Rouergue, par l’intermédiaire de la vicomté de Carlat ? Cela prouve en tous cas l’exportation de sarcophages Rouergats vers l’Auvergne, sur une distance de 40 km au moins. En revanche, les sépultures les plus récentes sont façonnées dans un matériau local.

La permanence de l’occupation du site, depuis la Protohistoire, est remarquable. La vocation funéraire de l’endroit a duré environ 500 ans, depuis l’époque mérovingienne jusqu’aux alentours du XIe siècle, fait rare pour les nécropoles isolées, de ce type.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Pierre Bonnet    
mars 2008   Marie-Antoinette Delavault[1]    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
601 603 555 523 510 465 483
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Gorges du Goul.
  • Château féodal ruiné de Montlogis.
  • Château des Cazottes.
  • Église Saint-Aignan : église romane en granit, possédant un chevet roman à 3 pans du XIIe siècle.
  • Cascade de Vachand.
  • Nécropole du Bouscailloux, époque mérovingienne : le site du Bouscailloux occupe un petit mamelon granitique implanté a mi-hauteur de la vallée du ruisseau de Valette, entre les villages médiévaux de Valette et de Brounhoux. C’est sur la partie sommitale de cette éminence que se situait une nécropole médiévale, accompagnée d’une petite carrière de sarcophages et peut-être d’un bâtiment cultuel.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Conseil général du Cantal fichier au format PDF daté du 4 avril 2008
  2. Ladinhac sur le site de l'Insee

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ladinhac de Wikipédia en français (auteurs)

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