Lamothe (Haute-Loire)

Lamothe (Haute-Loire)
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45° 18′ 50″ N 3° 25′ 31″ E / 45.3139, 3.4253

Lamothe
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Haute-Loire
Arrondissement Arrondissement de Brioude
Canton Canton de Brioude-Nord
Code commune 43110
Code postal 43100
Maire
Mandat en cours
Annie Auzard
Intercommunalité Communauté de communes du Brivadois
Démographie
Population 715 hab. (1999)
Densité 58 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 50″ Nord
       3° 25′ 31″ Est
/ 45.3139, 3.4253
Altitudes mini. 417 m — maxi. 645 m
Superficie 12,24 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Lamothe est une commune française, située dans le département de la Haute-Loire et la région Auvergne. Ses habitants sont appelés les Lamothoises et les Lamothois

Sommaire

Géographie

Commune de la Haute-Loire dans la région d'Auvergne, Lamothe fait partie du canton de Brioude-Nord.

Située à 446 métres d'altitude et voisine des communes de Brioude, Cohade, Azerat, Agnat, Chaniat et Fontannes, elle compte 926 habitants. Sa superficie est de 12,2 km2 (soit 75,7 hab/km2).

L'Allier passe à Cougeac, principal hameau de la commune de Lamothe.

Histoire

De Mota à Lamothe

La Mothe doit simplement son nom à la butte sur laquelle se situait le château primitif, isolé par un ravin du reste du promontoire occupé aujourd'hui par le village.

On ne peut dissocier le petit hameau de Vialle, qui aujourd'hui ne forme plus qu'un quartier, à l'histoire de la vicomté de la Mothe. Lieu d'un établissement agricole gallo-romain. "une villa", Vialle (qui a conservé le nom) apparaît au cartulaire de Brioude dès 925. Son église y est mentionnée dans le premier tiers du XIe siècle, placée sous le vocable de Saint-Saturnin, elle pourrait remonter à l'époque mérovingienne. Un édifice plus vaste, succéde à la première église, sur le même emplacement. En 1072, les droits de l'église furent céder au monastère de Pébrac et devint un prieuré. La paroisse fit partie , à l'origine du diocèse de Clermont-Ferrand, puis dépendit de l'évéché de Saint-Flour en 1317, et enfin rattaché en 1823 à celui du Puy. En 1773, cette église s'écroula de vétusté, et ce n'est qu'en 1902 que la nouvelle église de style néo-roman, édifiée sur l'ancienne motte fut bénie.

Le château originel existait encore en 1072, lorsque pour la première fois apparaît (sur la charte du cartulaire de Pébrac) le nom de la mota, châtellenie qui appartenait à Pierre de Bulhon, mais sur laquelle trois frères conservaient des droits : Bertrand, Rodolphe et Dalmas de Mota.

Au XIIe siècle, le château passa sous la domination du Comte et du Dauphin d'Auvergne. En 1198, la dauphin Robert fit donation de ses droits à Pons IV de Polignac. En 1206, Guy II, comte d'Auvergne, tint un plaid à La Mothe.

Les bases du château actuel, construit sur le ravin, remontent sans doute au XIIIe, au cours duquel plusieurs Polignac se distinguèrent. En 1248, Pons V, vicomte de Polignac et de La Mothe, se croisa avec Saint-Louis et mourut en terre sainte.

En 1304, Guillaume, dit Armand VII de Polignac, fit dresser un terrier de La Mothe. En 1312, il attaqua avec une troupe armée le village d'Alvier. Cette action lui valut une condamnation par le Parlement de Paris.

En 1344, Guillaume II Roger, frère aîné du pape Clément VI, acquit la vicomté de La Mothe. Il est probable qu'il fit alors reconstruire le château, en utilisant les équipes de bâtisseurs qui travaillaient à La Chaise-Dieu. Une ordonnance du Dauphin Charles du 19 juin 1357 prescrivait d'ailleurs au bailly d'Auvergne de « faire réparer les forteresses et les mettre en état pour obvier aux courses des Anglais et Routiers » qui dévastaient le pays.

En 1366, Marquis de Beaufort, seigneur de Canilhac, autre fils de Guillaume, et frère de Pierre Roger, élu Pape en 1370 sous le nom de Grégoire XI, reçut La Mothe, qui devint La Mothe-Canilhac.Il épousa, en 1369, Catherine, fille du Dauphin d'Auvergne, qui lui rapporta les droits que ce dernier possédait sur sa terre. En 1386, il fut nommé par Charles VI de France, lieutenant en Rouergue.

Son fils Louis de Beaufort Canilhac, vicomte de La Mothe, se fit remarquer par sa turbulence. En 1445, il menaça de faire jeter dans le puits de la cour du château Hector, bâtard de Turenne, avec qui il était en procès. Chambellan du roi, il fut nommé bailly de Montferrand et d'Usson de 1468 à 1472.

Son neveu Jacques de Montboissier Beaufort Canilhac devint vicomte de La Mothe et épousa en secondes noces le 17 novembre 1526 Charlotte de Vienne. À cette occasion, il fit réaliser le plafond à caissons de la chambre dite papale. Après sa mort, en 1543, son épouse se remaria avec Jaochim de Chabannes, seigneur de Curton, et c'est sous ce nom de Curton qu'elle passa à la postérité, devenant gouvernante, puis dame d'honneur de la reine Marguerite de Valois, surnommée reine Margot.

Gabriel de Montboissier Beaufort Canilhac participa activement à la fronde et fut condamné à mort et décapité aux Grands Jours d'Auvergne en 1665. Ses biens confisqués furent attribués au sieur Bartillat, garde du trésor royal. Ce dernier les restitua en 1673 à Anne de Laubespin, veuve de Gabriel.

En 1680, La Mothe passa par mariage à la famille de Barenti, puisque Madeleine Perrot, nièce de Anne de Laubespin épousa Jacques Honoré Barentin, président de la cour. Il fit subir au château d'importantes transformations, ouvrant en particulier l'actuelle cour intérieure.

Les Barentin possédèrent La Mothe jusqu'à la révolution. Charles-Paul-Nicolas Barentin de Montchal, dernier seigneur, émigra en 1790.

Au XIXe siècle, le château fut transformé en couvent, puis cédé en partie à la commune qui y installa l'école et le presbytère. Aujourd'hui propriété privée, le château est peu à peu restauré, notamment une importante partie il y a, à peu près cinquante ans. Le château ne peut cependant pas se visiter.

Le village se développe autour du château en commençant par le nord-est,où se situe aujourd'hui le quartier « le fort », puis il s'étend jusqu'à l'actuel quartier de la Côterie. Entouré de remparts, le village était protégé du côté le plus accessible par « le grand vallat » percé encore aujourd'hui de deux portes : « le théron » et « le soulard ». Grâce à l'utilisation des sapins de la forêt de la Chaise Dieu pour la fabrication des mâts des bateaux de Marine royale, un trafic intense se développe sur la route traversant le village, voyant, certains jours, deux cents charrois se rendre au port de Lamothe: Cougeac. Les arbres sont acheminés par l'Allier via la Loire jusqu'à Nantes. Au XVIIIe siècle, les habitants, au nombre de 1100, jouissent d'une certaine aisance. Au sein de la cité, l'industrie est très bien représentée par des tanneries, des tuileries, des moulins…

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008   Annie AUZARD   Maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009
480 507 532 607 627 715 926
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Chateau de Lamothe

lieu dit

  • Cougeac
  • Le Pont de Lamothe
  • Les Flottes
  • Poughon
  • St Cirgues
  • La Tullière
  • Vialle

site naturel

La commune de Lamothe abrite le site naturel du méandre de Précaillé. Situé en bord d'Allier, cet espace naturel est actuellement préservé par le Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne et appartient au réseau des espaces naturels sensibles du département de la Haute-Loire. L'intérêt du site est lié aux habitats alluviaux (forêts de bord d'Allier, bras mort, prairie...) et aux espèces présentes. Le Héron cendré et le Milan noir se reproduisent sur le site. Pour plus d'informations, le site du Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne : [1]

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Lamothe (Haute-Loire) de Wikipédia en français (auteurs)

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