- Larche (Alpes-de-Haute-Provence)
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Larche Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Barcelonnette Canton Barcelonnette Code commune 04100 Code postal 04530 Maire
Mandat en coursMax Granier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye Démographie Population 72 hab. (2008) Densité 1 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1606 m — maxi. 3165 m Superficie 68,86 km2 Larche (en occitan Larcha) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, au confluent du Louchouse et de l'Ubayette, près de la vallée de l'Ubaye.
Ses habitants sont appelés les Larchois.
Sommaire
Géographie
Larche est le plus haut village du département des Alpes-de-Haute-Provence, à une altitude de 1697 m[1]. Le village est construit à la confluence des torrents de l'Ubayette et de Rouchouze.
Située près de la frontière italienne, Larche a donné son nom au col de Larche (en italien : Colle della Maddalena) qui marque la frontière.
Trois petits hameaux aujourd'hui inhabités (ou presque) dépendent de Larche : Maison-Méane, le Colombier et Malboisset.
Les communes limitrophes de Larche sont Meyronnes, Jausiers et Saint-Étienne-de-Tinée (France), Argentera et Acceglio (Italie).
Sommets
- Tête du Coin de l'Ours (2728 m)
- Bec de l'Aigle (2815 m)
- Tête de Fer (2883 m)
- La Meyna (3067 m)
- Tête de Moïse (3104 m)
- Mont Sautron (3165 m)
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200, sous le nom l’Archa. Ce nom serait dérivé du nord-occitan artsa, terme désignant l’arche d’un pont[2]. Selon un toponymiste local, la racine serait à comprendre dans son sens de « boite », « coffre » (comme dans l'Arche d'alliance), et désignerait le meuble servant à stocker le grain[3]. Le lien avec l'appellation germanique du mélèze (Lärche) a aussi été proposée[3].
Économie
L'économie de Larche repose sur le tourisme et l’agriculture montagnarde, combinant cultures vivrières et fourragères (foin, avoine, blé, pomme de terre), et l'élevage (brebis, chèvres, et rarement vaches).
Si la position frontalière du village et le transit commercial empruntant le col de Larche contribuèrent longtemps à sa survie (postes de douane, de gendarmerie, services de transit, restaurants), la levée des contrôles aux frontières a mis un terme à cette petite économie transalpine, qui a dû s'adapter à l'économie du tourisme de montagne (camping, refuge) que la mention d'étape sur le trajet du GR5 et la proximité avec le Parc National du Mercantour aident à maintenir. Larche possède sa petite station de ski depuis de nombreuses années, avec trois remontées mécaniques. Le domaine de ski de fond est important et parcourt la vallée jusqu'au vallon du Lauzanier.
Histoire
Des vestiges d’occupation de l’âge du Fer (sépultures) ont été retrouvés sur la commune[4]. La première mention du village date de la fin du XIIe siècle[1]. Il appartient alors aux comtes de Provence jusqu’en 1388[5], en étant rattaché à la communauté de Meyronnes[réf. nécessaire]. De 1388 au traité d'Utrecht (1713), il relève des comtes de Savoie, avant d’être rattaché au domaine royal français[5].
L’histoire du village est marqué par sa position frontalière. François Ier y fait construire une route stratégique pour y faire passer son artillerie lors des guerres d'Italie : le chemin des Canons, encore visible en certains endroits. Le village est pillé par l'armée française en 1693 (lorsque l'Ubaye était piémontaise), puis par l'armée piémontaise durant les guerres de la Révolution.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[6] et Larche est brièvement chef-lieu de canton[7].
La paroisse de Maison-Méane n’est créée qu’au XIXe siècle.
Des ouvrages de la ligne Maginot alpine ont été construits sur la commune. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village est totalement détruit par les combats[8], puis reconstruit. Le hameau de Maison Méane fut reconstruit bien en amont de l'ancien, lorsque la nouvelle route du col fut ouverte. Le Colombier est resté en ruines. Malboisset a conservé une maison de taille massive pendant plus de quarante ans, éventrée par un obus.[réf. nécessaire]
Administration
Municipalité
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité ? 1989 M. Lombard 1989? réélu en 2008 Max Granier[9] DVD Politique environnementale
Larche est classé trois fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Démographie
Courbe d'évolution démographique de Larche depuis 1793
Lieux et monuments
- Lac de Lauzaniers (site inscrit)
- Le col de Larche.
- Église Notre-Dame-des-Neiges (XXe siècle), église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens à Larche et église Sainte-Marie-Madeleine à Maison-Méane[5].
- Fort de Viraysse (1887), à 2700 m d'altitude (système Séré de Rivières).
- Forts et blockhaus de Malemort, du Colombier (Ligne Maginot des Alpes), construit de 1931 à 1935 et qui repoussa l’armée italienne en juin 1940[13]
- Vallon et Lac du Lauzanier, source de l'Ubayette, dans le Parc National du Mercantour.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Vallée de l'Ubaye
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 25440, p 1370
- François Masselot, Toponymie de l'Ubayette. L'ubayette, recueil de textes et d'images. Coll. Cahiers de la Vallée, 3e édition augmentée, 2003.
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 10
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 180 Sous la direction d’
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- notice communale de Larche de la base de données Cassini, consultée le 26 juillet 2009 EHESS,
- M. Villard, « La guerre de 1939-1945, la Résistance et le débarquement en Provence », carte 195 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
- Site de la préfecture des AHP
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Larche sur le site de l'Insee
- Notice no IA04000012, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 11 novembre 2008 P. Truttmann, D. Faure-Vincent,
Catégories :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
- Vallée de l'Ubaye
- Ancien chef-lieu de canton des Alpes-de-Haute-Provence
- Villes et villages fleuris
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