Le Cri (Munch)

Le Cri

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Le Cri

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Edvard Munch, 1893

tempera sur carton (une des quatre versions)

83,5 × 66 cm

musée Munch

Le Cri (Skrik, 1893) est un célèbre tableau expressionniste de l'artiste norvégien Edvard Munch. Cette œuvre, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, est souvent considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste. Le paysage au fond est Oslo, vu depuis la colline d'Ekeberg.

Description et versions

Munch exécuta quatre versions du tableau, dont les plus fameuses sont une tempera sur carton au musée Munch d'Oslo (de 83,5 cm de haut sur 66 cm de large), et une huile, tempera et pastel à la Galerie nationale d'Oslo (91 cm de haut sur 73,5 cm de large). Une troisième version appartient également au musée Munch, une quatrième figure dans une collection particulière appartenant au milliardaire norvégien Petter Olsen.

Citation de l'artiste

Munch écrit :

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang — je m'arrêtais, fatigué, et m'appuyais sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville — mes amis continuèrent, et j'y restais, tremblant d'anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers. »

Selon Donald Olson, professeur d'astrophysique à l'université du Texas, ce coucher de soleil d'un rouge flamboyant, était vraisemblablement provoqué par les cendres émises lors de l'explosion du volcan Krakatoa en 1883.^[1],[2]

Vols

1994

• Le 12 février 1994, le Cri de la Galerie nationale d'Oslo fut volé. On soupçonna d'abord des groupes anti-avortement actifs en Norvège. Après trois mois, on proposa le tableau au gouvernement norvégien pour une rançon de 1,2 million de dollars américains. Le gouvernement refusa et le tableau fut retrouvé le 7 mai 1994, lors d'une descente effectuée par la police norvégienne et préparée en collaboration avec la police britannique et le Getty Center.

2004

• Le 22 août 2004, l'un des Cri du musée Munch, le plus célèbre, ainsi que la Madone, furent volés lors d'une attaque à main armée. Selon le journal suédois Svenska Dagbladet, le tableau aurait été brûlé. Toutefois, le 31 août 2006, la police norvégienne a annoncé avoir retrouvé les deux tableaux volés dans un état « assez bon ».

Dans la culture populaire

Un graffiti librement inspiré du tableau de Munch, près de la voie de chemin de fer entre Sehnde et Lehrte

Scream

• Le réalisateur américain Wes Craven s'est inspiré du visage de ce tableau pour créer le masque porté par le tueur dans son film Scream en 1996, l'ajoutant par la même occasion aux panoplies traditionnellement portées pour la fête d'Halloween.

X-Files, aux frontières du réel

• Un personnage dans le générique crie comme le personnage du tableau.

Les looney tunes passent à l'action

• Dans ce film créé pour un public jeune, on voit apparaître sous forme de "film" le tableau.

Beavis et Butt-Head

• Le tableau apparaît dans un épisode de Beavis et Butt-Head (Butt is it Art?).

Sentaï School

• À la fin de l'épisode 25, "The S files", lorsque Angus Wing embrasse Sinobi Jesper. La tête de Keiji, son frère, devient celle de tableau.

Nestor Burma

• Le dessinateur Jacques Tardi y fait visiblement référence dans la première vignette de l'adaptation en bande-dessinée de Nestor Burma : Brouillard au pont de Tolbiac, le roman de Léo Malet : Paris. La nuit, sur le pont de Tolbiac, un homme rôde. Dans son regard, la folie. (Éditions Casterman, 1982).

The Wall

• Dans The Wall d'Alan Parker (1982), basé sur l'album de Pink Floyd, on peut apercevoir dans certaines scènes des enfants dont les visages défigurés ressemblent au personnage du tableau.

Les Simpsons

• Dans un épisode de la saison 9, le personnage du tableau apparait pour jouer au baby-foot avec Homer.
• Le tableau apparaît aussi lors d'un épisode où Lisa a des problèmes avec son père (Homer fait une mascotte, Safety Man). Un des garnements l'avait volé.

Musique

• Utilisé par différents groupes underground pour leurs pochettes ou posters : Clair Obscur pour La Cassette noire (F), Red Lorry / Yellow Lorry pour This Today (GB), Laibach (SLO)... On le trouve également sur la pochette de l'album The Screamers de John Cerminaro, sur l'abum éponyme de Morgen.

Jean Guidoni à interprété en 1982 une chanson Qui crie ? (texte : Pierre Philippe, musique : Astor Piazzolla), dans son album et spectacle Crime passionnel, qui a pour inspiration le célèbre tableau d'Édouard Munch.

Les sorciers de Waverly Place

• Dans l'épisode Tableaux vivants, le personnage sort du tableau à cause de la magie.

Persepolis

• Dans le film Persepolis (animation noir et blanc) on y voit le personnage principal pousser un cri tandis que son visage se change en celui du personnage du tableau.

W.I.T.C.H

• Dans un numéro un monstre hante un des personnages principaux. En fait il a été inspiré du tableau. A la fin du numéro le nom du tableau est cité.

Notes et références

1. ↑ (en) « Krakatoa provided backdrop to Munch's scream », Reuters, 11 décembre 2003
2. ↑ (en) « Why the sky was red in Munch's 'The Scream' », Reuters, 10 décembre 2003

Liens externes

• (fr) Vol des tableaux "Cri" et "Madone", d'Edvard Munch
• (en) [image] Version du Musée Munch

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