Le Raincy

Le Raincy

48° 54′ 00″ N 2° 31′ 00″ E / 48.9000, 2.5167

Le Raincy
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-Saint-Denis (sous-préfecture)
Arrondissement Le Raincy (chef-lieu)
Canton Le Raincy (chef-lieu)
Code commune 93062 (ex 78515)
Code postal 93340
Maire
Mandat en cours
Éric Raoult (UMP)
2008-2014
Intercommunalité sans
Site web http://www.leraincy.com
Démographie
Population 13 622 hab. (2008)
Densité 6 081 hab./km²
Gentilé Raincéens, Raincéennes
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 00″ Nord
       2° 31′ 00″ Est
/ 48.9000, 2.5167
Altitudes mini. 51 m — maxi. 114 m
Superficie 2,24 km2

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Le Raincy vers 1780 (Carte de Cassini)

Le Raincy est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, dont elle est sous-préfecture, et la région Île-de-France.
Elle apparaît comme une ville dont les habitants sont, en moyenne, relativement aisés, puisque le revenu net moyen déclaré par foyer fiscal y est non seulement le plus élevé du département (37 750 € en 2008 contre 19 749 € en Seine-Saint-Denis), mais aussi nettement supérieur à celui de l'Île-de-France (30 198 €)[1].

Ses habitants sont appelés les Raincéens.

Sommaire

Géographie

La ville a une altitude moyenne de 76 m, le quartier résidentiel du plateau culmine à 120 m.

Le Raincy est traversé par la Dhuys, un aqueduc souterrain bâti sous Napoléon III pour approvisionner Paris en eau potable, mais également par l'aqueduc Saint-Fiacre. Ce dernier prenait source au niveau des Sept Îles à Montfermeil et approvisionnait les fontaines du château du Raincy.

L'entrée du château du Raincy se situait au bord de la route nationale 3 où se trouvent encore les deux pavillons de garde qui ont donné son nom à la commune des Pavillons-sous-Bois.

Aucune rue n'est nommée comme telle au Raincy, les voies sont des allées, avenues, boulevards, villas, chemins.

Le tracé des voies reprend partiellement le plan du parc du château du Raincy : l'avenue Thiers et l'avenue de Livry sont dues à Le Nôtre et desservaient l'entrée du château ; les autres voies reprennent les allées du parc du château, dessinées à l'anglaise probablement par Thomas Blaikie ou bien par Pottier.

Le nom des voies fait souvent référence à l'ancienne configuration du parc et à son histoire :

  • allée Augusta : faisant référence à Augusta Marie Jeanne de Bade, mère du duc d'Orléans ancien propriétaire du château du Raincy ;
  • allée Baratin : Mécène de la ville;
  • allée de l'aqueduc Saint-Fiacre : reprend le tracé de l'aqueduc qui approvisionnait les fontaines du château ;
  • allée Jean-Bancel : géomètre qui lotit le Raincy.
  • allée de l'Ermitage : référence à une anecdote qui s'est déroulée durant une chasse à courre dans le parc, les invités auraient vu un ermite se tapir dans les fourrés en effet durant les receptions un domestique se deguisait en ermite et disait la bonne aventure aux hôtes.
  • allée Charles Hildevert : ancien résistant originaire du Raincy
  • allée Hermann Herold : mécène de la ville.
  • allée des Maisons-Russes : là où étaient construites les fameuses isba (maisons traditionnelles russes), sortes de "cottages" qui étaient une des originalitées du parc du Raincy, et là où résidaient les invités de retour de chasse ;
  • allée du Jardin-Anglais et de Finchley : le Parc fût un des premiers en France à être configuré à l'Anglaise, Finchley est la ville jumelée avec Le Raincy et se trouve en Angleterre ;
  • allée Valère-Lefèbvre : mécène de la ville
  • allée Gabriel : Gabriel Julien Ouvrard ancien propriétaire du Raincy,
  • allée Notre-Dame-des-Anges : reprend le chemin de pélerinage menant à la chapelle du même nom, située à Clichy-sous-Bois.
  • avenue de la Résistance : anciennement avenue du Chemin-de-Fer.
  • square Maunoury : Durant la première guerre Mondiale, le général Maunoury y établit son quartier général au sein de l'actuelle mairie ;
  • allée du Télégraphe : là où était implanté l'un des premiers télégraphes Chappe et qui fût détruit ;
  • avenue Thiers : Adolphe Thiers proposa la couronne de France à Louis-Philippe d'Orléans au Raincy.
  • allée du Village : durant les modifications apportées au parc par Thomas Blaikie, vers 1787, la main-d'œuvre qui était anglaise fut logée à cet endroit... qui donnait ainsi l'air d'un village « anglais ».

La ville a conservé son aspect architectural du XIXe siècle-début XXe siècle, mais aussi sa verdure rappelant qu'elle fut d'abord un parc. On peut y observer de nombreuses demeures de maîtres où se mêlent tourelles, toitures en ardoises, jardins et voies bordées d'arbres centenaires.

Situation

Le Raincy est entouré des cinq communes suivantes :

Voies de communication

Le Raincy est desservi par :

  • L'autoroute A3 (direction Gagny / Villemomble / Le Raincy). Il faut toutefois traverser la ville de Villemomble pour y accéder.
  • L'autoroute A86 sortie Le Raincy. Il faut traverser Villemomble et une partie de Rosny-sous-Bois pour y accéder.

Héraldique

Armes du Raincy

Les armes du Raincy se blasonnent ainsi :

D'or au chêne arraché de sinople, à la fasce de vair brochante, accompagnée en pointe à dextre d'un croissant de gueules et à senestre d'une fleur de lys d'azur, à la bordure aussi de gueules

On y retrouve les armes de la maison d'Orléans (la fleur de lys), ainsi que celles de Jacques Bordier (le croissant de lune). La bordure de gueule rappelle que le domaine était ceinturé par un mur. Le chêne rappelle que la commune était autrefois couverte par la forêt de Bondy, la fasce de vair brochante représente les héraldiques de l'abbaye de Tiron, les onze clochettes représentent les onze communes de l'ancien canton du Raincy ; sur le blason complet, on retrouve également deux cerfs de chaque côté symbolisant la vénerie qui fit la renommée du Raincy. La devise de la ville est : Heri nemus, urbs hodie, se traduisant par « Hier forêt, ville aujourd'hui », souvent transformée en « Forêt j'étais, ville je suis ».

Histoire

L'église Saint-Louis du Raincy a été aménagée dans la grange de l'ancienne ferme du Château en 1858. D'abord simple chapelle, elle a été transformée en église paroissiale en 1869 par mandement de l'évêque de Versailles

Le Raincy se trouve au milieu du pays d'Aulnoye.

Le nom du hameau provient sans doute du latin reincendere – « brûler à nouveau » – évoquant des brûlis en lisière de forêt. Le prieuré connu sous le nom de Remse fut fondé par Beaudoin de Villefix qui, aux alentours de 1130, y érigea une église pour des moines religieux de l'ordre de l'abbaye de Tiron, rattachée au diocèse de Chartres. Au XVIe siècle, il est rapporté qu'une famille Julien possède un fief dans la clairière du Raincy.

En 1633, « la terre des Rincis » fut achetée par Jacques Bordier, conseiller d'État et intendant des finances du roi Louis XIII, qui fit construire en 1640, à l'emplacement de l'abbaye bénédictine tombée en ruine, un château d'une magnificence royale portant la signature de Le Vau pour l'architecture et Le Nôtre pour les jardins ; Le Brun dirigea les peintures et fresques François Perrier, Van Obstal, Charles-Alphonse Dufresnoy, Philippe de Buyster, Louis Testelin et Giovanni-Francesco Romanelli y œuvrèrent également. Les écuries pouvaient accueillirent plus de 200 chevaux, le parc faisait plus de 240 hectares, un des plus vastes de la région. Le château rivalisait avec le château de Versailles. Il coûta la somme de 4 500 000 livres, et engloutit la quasi totalité de la fortune de Bordier. Le roi Louis XIV, accompagné de sa mère Anne d'Autriche, vint spécialement inaugurer le château, dont la notoriété était parvenue jusqu'à la cour.

Vers 1652, Bordier reçeva la permission d'enclore le Parc dont jusque là rien ne permettait de le distinguer de la vaste forêt de Bondy.

. Bordier rattacha alors cette terre à celle de Bondy dont il était également le seigneur.

Article détaillé : Château du Raincy.

Après la mort de Jacques Bordier, le domaine passa en 1663 sous la suzeraineté de la princesse Palatine.

Le château était le lieu de villégiature de nombreuses personnalités éminentes : Louis XIV, Louis XV, le Grand Condé, le Tsar Pierre le Grand, la famille d'Orléans, Madame de Montesson, la courtisane écossaise Grace Elliott Dalrymple. En 1664, devant Anne de Gonzague, Molière y donna la première représentation de Tartuffe.

En 1684, la princesse décéda et le domaine revint à Louis II de Bourbon, prince de Condé ; celui-ci le vendit en 1694 au marquis de Livry, Louis Sanguin, alors premier maître d'hôtel du Roi et capitaine des chasses. Il réunit les terres de Livry et celles du Raincy, et le château devint celui de Livry.

En 1769, Louis-Philippe d'Orléans, acheta le domaine en se défaisant de son Chateau de Bagnolet; il acquit le domaine pour 1 000 000 frs; il n'en paya que 763 000, le reste ne fût jamais soldé. Venant d'offrir la seigneurie de Villemomble à Mademoiselle Le Marquis, dite Madame de Villemomble, avec laquelle il entretenait des liens cordiaux, et souhaitant continuer à pouvoir la rencontrer amicalement, il fît pratiquer le percement d'une porte dans le mur d'enceinte donnant sur Villemomble. Il confia la modification des intérieurs à l'architecte Henri Piètre, alors architecte ordinaire du prince.

Il fît redessiner le parc « à l'anglaise » par un certain Pottier Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis ce dernier, retiré du service, s’était fait une réputation de dessinateur de Jardin Anglais ; ce fut l'un des premiers parcs à l'anglaise de France.

Vers 1773, c'est ce même Pottier qui le réaménagea et l'agrémenta de cascades artificielles et y fit bâtir des dépendances telles qu'une vacherie et, spécialement sur demande du duc d'Orléans qui était très féru de chasse, un chenil. Un accord fut signé entre le président Hocquart, alors seigneur de Gagny et de Montfermeil, et Louis-Philippe d'Orléans pour la réalisation d'un aqueduc afin d'alimenter les fontaines du château; celui-ci prenait ses sources à la fontaine Martelet, le lac des Sept-Îles, et la fontaine Saint-Fiacre. Une pompe à feu fut construite par un mécanicien Anglais nommé Spiring spécialement pour grossir le flux d'eau ; elle pompait une nappe situe à 75 m en contrebas, cette dernière serpentait dans le parc sous forme de rivière artificielle et débouchait dans un lac où se trouvait un pavillon bati sur un rocher en son milieu. Le mur d'enceinte était alors percé de 5 portes d'accès: les portes de Gagny, de Villemomble, de Bondy, de Chelles, et la principale, la porte de Livry au flanc de laquelle se situait un lac, une laiterie, une Orangerie située dans le parc de l'actuel Lycée Albert Schweitzer; quant à la Porte de Chelles, qui se situait au lieu-dit le petit Raincy, elle abritait un appartement pouvant accueillir un hôte.

L'Ermitage nommé ainsi car d'après Charles Beauquier les jours de réception au Château un domestique déguisé en ermite disait la bonne aventure aux invités.

En 1785, le fils de Louis-Philippe d'Orléans, Louis-Philippe Joseph d'Orléans, hérita du domaine. En 1787, il ordonna d'embellir les jardins, le parc et le château. Pour cela il fit appel à Thomas Blaikie. Ce jardinier écossais renommé, réputé notamment pour la conception du jardin de Bagatelle, dont le style était très en vogue à l'époque, transforma le parc en jardin paysager, une mode arrivant de Grande-Bretagne, et s’appliqua à répartir bosquets et plantations tout en respectant les irrégularités du terrain, comme le veut la conception de ces parcs nouvelle manière. Il y bâtit des installations agricoles, une ferme mais aussi une ménagerie, intégrées au parc paysager.

Alexander Howatson succéda à Blaikie : ce dernier le trouvait médiocre mais considérait malgré tout qu'il s'occupait avec brio des pelouses du château du Raincy dont il avait la charge.

En héritant du château, Louis-Philippe Joseph d'Orléans, le futur Philippe Égalité (1747-1793), engagea du personnel d’outre-Manche pour gérer l’ensemble des plantations et activités du parc. Le personnel et leurs familles furent logés dans des maisons individuelles et autorisés à cultiver quelques arpents de terre pour leur propre compte. Progressivement, ce que l’on appellera le « hameau anglais » se constitua et la maison dite du régisseur (18 bis boulevard du Nord) en rappelle le souvenir. Du temps de Philippe Égalité, les employés vécurent dans une espèce de vie communautaire indépendante qui, à l’époque, fut perçue comme une idée novatrice. Les historiens qui, plus tard, se pencheront sur ce fonctionnement, parleront d’un concept de parc paysager à vocation sociale.

Pendant la Révolution, en 1793, Louis-Philippe Joseph d'Orléans fut guillotiné et les sans-culottes saccagèrent le château qui représentait à leurs yeux l'opulence de la monarchie.

Sous le Directoire, le domaine passa de mains en mains d'hommes fortunés, comme l'un des frères Perrin, entrepreneur général des Maisons de jeux en France, qui le loua au munitionnaire Ouvrard.

Ouvrard confia la démolition et la reconstruction d'un édifice de taille plus modeste à l'architecte Louis-Martin Berthault. Ce dernier remania également le parc. Ouvrard y donna de somptueuses réceptions ainsi que de grandes battues auxquelles participèrent Madame de Récamier et Madame de Tallien, qu'il évoqua dans ses Mémoires de 1799. Il acquit la propriété du château en 1806 avant de faire faillite l'année suivante et dut s'en séparer au profit de Claude-Xavier Carvillon des Tillieres, qui le lui racheta. Ce dernier le recouvrit en le louant au Général Junot duc d'Abrantes.

En 1811, Napoléon Ier, méprisant Ouvrard qu'il considérait comme un exploiteur, racheta le parc mais le délaissa. Lors de la campagne de France, celui-ci fut occupé à la fin mars 1814 par l'armée prussienne qui y commit de nombreuses dégradations.

Le château et son parc ne furent rendus aux Orléans qu’en 1819. Louis Philippe Ier, alors duc d'Orléans, et sa sœur Adélaïde rachetèrent le domaine alors que le château était complètement détruit. Ses habitants devaient loger dans les quatre pavillons, appelés les « maisons russes », lesquels avaient été construits vers 1775-1780. Ils seront eux-mêmes dévastés en 1848, après la chute du roi.

Le 29 juillet 1830, durant la vague révolutionnaire, Louis Philippe Ier quitta son château de Neuilly habillé en bourgeois et coupa à travers champs pour se cacher dans sa propriété du Raincy. Thiers le rejoignit pour lui proposer la Couronne de France.

La révolution de février 1848 conduisit Louis Philippe Ier à abdiquer le 24 février et à quitter Paris puis la France pour s'exiler en Angleterre. La foule furieuse et affamée se précipita à l'entrée du parc. Monsieur Guinet, garde général du domaine, proposa d’ouvrir les grilles afin de lâcher les daims et les cerfs, élevés en liberté dans le parc, pour disperser la foule. Cette initiative lui fut refusée. La foule réussit à se frayer un chemin en détruisant les grilles du parc et se mit à saccager les habitations, pillant tout ce qu'elle trouvait, allant jusqu'à décimer le gibier aux abois. Pour les habitants révoltés, la prise du parc du Raincy fut alors considérée comme une victoire symbolique sur la monarchie.

En septembre 1848, les chasses de la forêt de Bondy, incluant les parties boisées du domaine du Raincy, furent louées par adjudication publique. La vénerie subsista encore un certain temps grâce à l’acquéreur du parc, Léon Bertrand. Celui-ci, grand amateur de chasse, dirigeait à Paris le Journal des Chasseurs. Pourtant, les battues qu’il organisa furent sans commune mesure avec les grandes chasses organisées par la famille d’Orléans qui avaient fait la renommée du domaine.

Le 12 janvier 1853 à la suite du décret du 10 janvier 1852 ordonnant la confiscation des biens de la maison d'Orléans, le parc fut déclaré propriété nationale. Il fut loti à partir de 1854.

La commune du Raincy fut érigée en 1869 et la municipalité acquit le domaine vers 1880.

La ville était desservie, au début du XXe siècle par deux lignes de tramways qui avaient leur terminus en Gare du Raincy - Villemomble - Montfermeil :
- la ligne Le Raincy - Montfermeil, qui fut la dernière ligne des anciens tramways parisiens, puisqu'elle cessa son exploitation, sous le no 112, le 14 avril 1938
- La ligne 6 des Nogentais, qui reliait la ville à la place de la République à Paris

Enfin, l’ancien chenil, connu aujourd’hui sous le nom des « Tourelles », a été transformé en logements sociaux. Toutefois, au gré de ses promenades, le Raincéen attentif peut remarquer le chêne de l’allée des Acacias et le séquoia de l’avenue de Livry, seuls survivants des arbres du parc du château du Raincy. Il demeure peu de traces de ce parc en dehors de la maison du régisseur et de la pièce d’eau. Celle-ci est aujourd’hui intégrée dans le très joli parc du lycée Albert Schweitzer. Citons aussi le pavillon de l’Horloge (7 boulevard du Nord), surmonté d’un clocheton, vestige d’une ancienne dépendance construite dans le parc ayant abrité, sous le Premier Empire, le général Jean Audoche Junot, duc d’Abrantès, un clocheton en vitraux situé allée des Hêtres vestige du pavillon de la boucherie là où était dépecé le gibier après les chasses.

Au début de l'urbanisation, de nombreuses familles bourgeoises et aristocrates très aisées achètent des parcelles et construisent de splendides demeures que l'on peut encore admirer de nos jour. La commune était alors très peu peuplée et était un lieu de villégiature renommé par son histoire et apprécié pour sa verdure et son calme. Bien qu'entièrement urbanisée, la ville a su garder ces derniers caractères de nos jours.

Durant la bataille de la Marne en 1914, le Général Maunoury y établit son quartier général dans l'actuelle mairie.

La loi du 10 juillet 1964 définit la réorganisation administrative de la région parisienne... et le Raincy, auparavant commune de Seine-et-Oise, devint sous-préfecture du nouveau département de la Seine-Saint-Denis.

Depuis son urbanisation, la ville a toujours abrité une population aisée ainsi que de nombreuses personnalités.

Démographie et population

Évolution démographique

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
      2 341 2 741 4 091 5 428 5 477 5 826
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 129 8 080 9 368 10 801 12 176 13 014 12 145 12 397 14 242
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008  
14 908 14 224 13 767 13 187 13 478 12 961 14 130 13 622  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Selon le recensement de 2007, la ville compte 6 885 logements, dont 4 528 appartements et 2 317 maisons. Parmi ces logements, il y avait 6 125 résidences principales – dont 3 852 occupées par le propriétaire de leur logement et 348 en location de type HLM[2] – 712 logements vacants et 24 résidences secondaires[3].

Avec, selon l'Insee, un revenu net moyen imposable par foyer fiscal de 37 750 € en 2008 (contre une moyenne de 19 749 € en Seine-Saint-Denis), la commune reste atypique dans le département. Si on le compare à certaines communes de la région Ile de France, ce revenu moyen se situe entre ceux de Saint-Maur-des-Fosses et de Levallois Perret. Le Raincy devance ainsi largement quelques autres villes où les revenus sont également sensiblement supérieurs à la moyenne départementale, notamment Neuilly-Plaisance, Villemomble, Gagny, Livry-Gargan ou encore Les Lilas, moins nettement Coubron ou bien Gournay-sur-Marne dont le revenu moyen par foyer fiscal s'élevait, pour la même année 2008, respectivement à 36 242 € et 29 793 € (source INSEE).

Selon un classement du magazine économique Capital de décembre 2009, reprenant les chiffres du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, la ville se place 148e sur les 4 000 communes représentées au palmarès 2008 des villes abritant plus de 10 foyers fiscaux justifiant d'un revenu fiscal de référence supérieur ou égal à 97 500 €, ce qui représente 6 % de sa population.

La ville abrite une population qui est pour beaucoup plus aisée que dans le reste de la Seine-Saint-Denis, elle comporte une part importante de professions libérales, dirigeants d'entreprises, cadres...

La ville possédant moins de 20 000 habitants, à ce titre ne dispose pas de statistiques INSEE concernant son nombre de contributeurs redevables à l'ISF. Toutefois sur un plan départemental, 75 % des contributeurs redevables à l'ISF du département résident au Raincy.[réf. nécessaire]

La commune a très longtemps refusé d'appliquer la loi SRU ; elle est donc loin d'en respecter les dispositions qui lui font obligation d'avoir 20 % de logements sociaux[4].

La ville attire beaucoup de Parisiens aisés recherchant un cadre de vie évoquant celui de Neuilly-sur-Seine avec un prix du foncier nettement inférieur.

La part des revenus de professions non salariées est une des plus élevées de la région Île-de-France, à savoir 9,6 % des revenus de professions non salariées (en comparaison, Neuilly-sur-Seine n'en compte pour la même période que 8,8 %) (source : INSEE, 2006).

Le maire actuel, Éric Raoult, a fait de la sécurité dans la ville une des questions phares de ses mandats. La ville, bien que de taille modeste en comparaison de la commune voisine de Clichy-sous-Bois située dans le même canton, a la chance de bénéficier depuis longtemps d'un commissariat de police et d'une caserne de gendarmerie. La municipalité a créé un poste de police municipale et mis en place des caméras de surveillance. Durant les émeutes de 2005, le maire avait décrété un couvre-feu par mesure de sécurité alors que la ville était pourtant épargnée. La commune avait fait partie des premières villes tests pour la mise en service du Taser pour équiper la police municipale. Selon l'Observatoire National de la Délinquance, publiant le classement général de la délinquance en 2008, la commune se place 39e sur les 40 communes que compte la Seine-Saint-Denis, ce qui en fait la plus sûre du département après Gournay-sur-Marne.


La ville qui est souvent qualifiée « d'enclave bourgeoise » et surnommée « Le Petit Neuilly du 93 », est atypique dans le département[5].

Administration

La commune du Raincy fut créée en 1869 par décret napoléonien (du 20 juin 1869), à partir de démembrements des territoires de Gagny, Livry-Gargan et Clichy-sous-Bois.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2014 Eric Raoult UMP Député, ancien ministre de la ville
Toutes les données ne sont pas encore connues.


  • La sous-préfecture, située avenue Thiers, assure la représentativité de l'État dans l'arrondissement.

Le conseil municipal

Le conseil municipal est composé de trente-trois conseillers municipaux, en fonction du nombre d’habitants de la ville[9].

Économie

Ets Simoneton-Le Raincy
Vue de l'Usine du Raincy dans les années 1920

Les établissements Simoneton, filatures et constructions de filtres industriels, pompes et matériel pour le service d'incendie furent une importante usine située sur le plateau du Raincy entre 1876 et 1969. D’une superficie de près de trois hectares, l’usine du Raincy occupa dans les années 1920 plus de 200 personnes dans ses ateliers et bureaux, ouvriers et ouvrières du Raincy et de la région. Les lignes de tramway de l’époque « Gare du Raincy-Montfermeil » et « Opéra-Raincy » avaient un arrêt facultatif avenue Thiers à la hauteur de l’allée des Coteaux pour favoriser l’accès entre la gare et l’usine[10]. La fabrication parfaite de ses appareils et la modernité de sa technologie permirent à cette entreprise d’acquérir un renom mondial sans précédent dans ce genre de fabrication qui fut ainsi récompensée par de nombreux prix aux expositions universelles et internationales de l’époque. En effet, l’usine du Raincy exportait déjà sa production sur tous les continents.

Bien que principalement résidentielle, la commune accueille aujourd’hui des entreprises du secteur tertiaire, pour la plupart des commerces de proximité. Le centre-ville est particulièrement dense en commerces, services et cabinets médicaux. La commune dispose en outre d’un bureau de Poste, d’agences de chaque banque nationale et société d’assurance. Un marché se tient tous les jours de la semaine.

Le Raincy offre ainsi aux employés de ces entreprises un cadre vivant et familial.

Personnalités liées à la commune

Littérature

Dans La carte et le territoire, Prix Goncourt 2010, Michel Houellebecq fait démarrer son roman au Raincy. La ville y est présentée comme une ancienne commune bourgeoise devenue, dans un futur proche, une quasi zone de non-droit.
Cette approche contraste fortement avec la vision la plus fréquente du Raincy dont l'image est, en général, celle d'une ville relativement riche et sécurisée.

Patrimoine architectural et monuments

  • La célèbre église Notre-Dame du Raincy, œuvre d'Auguste Perret, première église construite en béton. Cet édifice datant de 1923 a été classée Monuments historiques dès 1966. Construite par la Paroisse du Raincy, grâce un legs et de nombreux dons suite à la souscription lancée par le chanoine Nègre, elle est la propriété du diocèse de Saint-Denis[18].
    Il existe aussi au Raincy une autre église catholique, l'église Saint-Louis qui fut établie dans une ancienne grange du parc d'origine (inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, un temple protestant et une synagogue construite par un des anciens maires du Raincy.
  • La Montagnette, ancienne demeure de Hermann Herold, banquier suisse.
  • Un lycée à l'architecture originale, dû à un élève de Le Corbusier, Raymond Petit, architecte des Palais Nationaux[19], inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques avec tout le parc du lycée comprenant des essences remarquables, y compris l'ancienne orangerie du parc[20].
  • Le quadrillatère formé par le Parc du Lycée Albert Schweitzer est bâti sur l'ancien Jardin à la Française, il reprend le contour du tracé dessiné par Le Nôtre son contenu ayant été modifié durant les phases successives de modifications topographiques (grotte et lac artificiel) effectuées à l'Anglaise.
  • L'ancien chenil du château, réhabilité en logements sociaux (résidence des Tourelles), avait été bâti en 1773 par Pottier pour le duc d'Orléans, féru de chasse à courre[21].
  • Deux vases en marbre blanc de 1,46 m de hauteur et rehaussés de têtes de béliers, vestiges des ornements du chateau du Raincy, se trouvent place des Fêtes (devant l'église Saint-Louis).
  • De nombreuses demeures ou bâtiments publics datant du début de la Colonie du Raincy ou des années 1900 peuvent encore témoigner de l'âge d'or du Raincy: La Poste du Raincy située allée Théophile Binet, l'Hôtel de Ville, avenue de la Résistance...
  • Une plaque située au 100, avenue de la Résistance rappelle le passé prestigieux de la ville ainsi que l'emplacement de l'ancien château du Raincy."Ici s'eleva de 1641 à 1852 le celèbre chateau du Raincy, bâtit par Le Vau dans les jardins dessinés par Le Nôtre pour l'intendant des finances Jacques Bordier ensuite proprieté de la princesse Palatine puis de la Maison D'Orléans avant d'être confisqué, le domaine fut loti et nacquit la ville du Raincy".

Enseignement

Enseignement pré-élémentaire et élémentaire public

Ces écoles sont gérées par l'inspection départementale de l’Éducation nationale, située au Raincy (à l'école Thiers) et par le rectorat de Créteil.

Enseignement secondaire public

collège Jean-Baptise Corot

Enseignement privé

  • École, collège et lycée Saint-Louis - Sainte-Clotilde (école catholique)
  • École, collège et lycée Merkaz Hatorah (école juive)
  • École et collège Tébrotzassère (école arménienne)
  • Lycée franco-arménien Nevarte Gulbenkian
  • Lycée professionnel privé Jeanne la Lorraine (lycée catholique)

Enseignement supérieur

Culture

  • École de musique : trente-trois professeurs proposent des cours d’instruments (sur une quizaine d'instruments différents) ainsi que des pratiques collectives (chant, orchestre, musique de chambre...)
  • Médiathèque : met à la disposition des ouvrages, mais aussi des cédéroms et un accès à internet.
  • Centre culturel : propose des animations ;
  • École d'arts plastiques : trois professeurs proposent des cours en journée et en soirée.

Sport

  • Un centre omnisports, situé 26 avenue Thiers ;
  • Une piscine ;
  • Une salle de musculation, située boulevard du Nord ;
  • Un stade, situé boulevard du Nord ;
  • Un dojo, situé dans l'allée des Bosquets

D'autre part, Le Raincy abrite différentes associations sportives permettant la pratique des sports suivants : l'aïkido / kempo, l'aqua-sport, la culture physique, l'escrime, le football, le football de table, le golf, la gymnastique volontaire, le handball, le judo / ju-jitsu, le karaté, la musculation, le fitness, la plongée sous-marine, la natation, le self défense, le taekwondo, le tennis, le tennis de table, le volley-ball.

Jumelages

Notes et références

  1. Insee - Chiffres-clés, juin 2010. Consulté le 28 janvier 2011
  2. INSEE - Recensement de la population de 2007 - Résidences principales par type de logement, nombre de pièces et statut d'occupation
  3. - Recensement de la population de 2007 - Logements par type, catégorie et nombre de pièces
  4. http://www.liberation.fr/societe/010130203-logement-social-44-des-communes-d-ile-de-france-hors-la-loi
  5. Article de 2009 repris dans l'Express
  6. Les maires du Raincy
  7. Thomas lelong, « Le Raincy : Décès de l'ancien maire », dans Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, 28 août 2009, p. III 
  8. INSEE Populations légales au 1er janvier 2008
  9. Le Conseil municipal
  10. En Aulnoye Jadis, SHRPA, publication n°17, "...d'une usine aux premières heures du Raincy"p.64
  11. L'ancien Hôpital du Raincy : les terrains Valère-Lefèbvre sur http://www.raincy-nono.com. Consulté le 3 juin 2010
  12. Biographie de Jacques Tréfouël
  13. Avec Jessy du Raincy j'ai voulu me rincer
  14. L'histoire de la ville. Consulté le 3 juin 2010
  15. Ancienne propriété Hérold sur le site Raincy CPA. Consulté le 3 juin 2010
  16. Lycée Professionnel René-Cassin sur http://fr.topic-topos.com. Consulté le 3 juin 2010
  17. Historique de l'IME l'Excelsior sur http://www.association-de-villepinte.com. Consulté le 3 juin 2010
  18. Notice no PA00079948, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  19. Lycée Albert Schweitzer sur le site de l'Atlas du patrimoine de Seine-Saint-Denis. Consulté le 7 juin 2010
  20. Pièce d'eau de l'orangerie sur le site de l'Atlas du patrimoine de Seine-Saint-Denis. Consulté le 7 juin 2010
  21. Direction de la Culture, du Patrimoine, du Sport et des Loisirs Saine Saint Denis, « Notice monument historique — Chenil du chateau du Raincy » sur le site de l'Atlas du patrimoine de Seine-Saint-Denis. Consulté le 7 juin 2010

Voir aussi

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