Le Tholy

Le Tholy

48° 05′ 01″ N 6° 44′ 41″ E / 48.083611111111, 6.74472222222

Le Tholy
Le Centre vu depuis Bouvacôte
Le Centre vu depuis Bouvacôte
Armoiries
Détail
logo
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Canton Remiremont
Code commune 88470
Code postal 88530
Maire
Mandat en cours
François Nourry
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Lacs et des Hauts Rupts
Site web Site municipal
Démographie
Population 1 596 hab. (2008)
Densité 52 hab./km²
Gentilé Cafranc, Cafrane
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 01″ Nord
       6° 44′ 41″ Est
/ 48.083611111111, 6.74472222222
Altitudes mini. 500 m — maxi. 893 m
Superficie 30,76 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Le Tholy est une commune française, située dans le département des Vosges en région Lorraine. La commune comprend environ 1 600 habitants répartis sur quatre secteurs : le Centre, Bonnefontaine, Bouvacôte et le Rain-Brice. Le Centre est bâti à flanc de montagne, sur l'adret de la vallée de la Cleurie, à mi-chemin entre Saint-Amé et Gérardmer. Le village est immédiatement reconnaissable par l'étagement de ses maisons accrochées à la pente et par son remarquable clocher à bulbe qui domine la vallée.

Le peuplement de la commune débute au XVe siècle.

La production de fromages par la fromagerie Bongrain-Gérard est la principale activité économique du village. Le textile, autrefois activité importante, a aujourd’hui complètement disparu.

Sommaire

Géographie

Localisation

Le village est bâti à flanc de montagne, sur l'adret de la vallée de la Cleurie, à mi-chemin entre Saint-Amé et Gérardmer dans le département des Vosges.

Les villes d'importance les plus proches sont Gérardmer à l'est à 11 km, Remiremont au sud-ouest à 18 km, Épinal au nord-ouest à 30 km et Saint-Dié-des-Vosges au nord à 39 km.

Les villes alentours plus éloignées et de taille plus importante sont Colmar à l'est à 65 km environ, Mulhouse au sud-est à 80 km environ, Nancy au nord à 100 km environ, Montbéliard au sud à 100 km environ, Bâle au sud-est à 115 km environ et Strasbourg au nord-est à 120 km environ.

Division de la commune

En arrivant de Saint-Amé

Le Tholy possède une surface de 30 km2 environ découpée en quatre secteurs : le Centre, Bonnefontaine, Bouvacôte et le Rain-Brice[1].

Le Centre

La mairie au Centre

Le Centre est appelé ainsi parce qu'il est le centre administratif, économique et culturel de la commune. Au niveau géographique, le Centre est approximativement au centre du territoire communal mais ce ne fut pas toujours le cas : avant l'incorporation du secteur de Bouvacôte en 1977, le Centre était la partie sud de la commune. Il comprend notamment la mairie, l'église, les écoles, les commerces et la fromagerie Bongrain-Gérard.

Bonnefontaine

Bonnefontaine est le secteur le plus étendu de la commune, il comprend toute la partie ouest et nord du territoire communal. Ce secteur permet de rejoindre Épinal via le col de Bonnefontaine (677 m).

Bouvacôte

Bouvacôte constitue la partie sud du territoire communal. Ce secteur permet de rejoindre le Haut du Tôt. Il comprend un relais de télévision au lieu-dit les Quatre Vents légèrement en contrebas du Haut de Bouvacôte.

Le secteur de Bouvacôte n'est rattaché au Tholy que depuis le décret du 24 octobre 1977 selon lequel « la section spéciale de Bouvacôte, dépendant de la commune de Vagney, canton de Saulxures-sur-Moselotte, arrondissement d'Épinal, d'une superficie de 735 ha 43 ares et 42 ca, est rattachée au Tholy, canton de Remiremont, même arrondissement. »[2]

Le Rain-Brice

Le Rain-Brice constitue la partie est du territoire communal. Ce secteur permet de rejoindre Gérardmer.

Voies routières

Panneau sur la D 417 au Rain-Brice.

Le Tholy est traversé dans sa partie basse dans la vallée de la Cleurie par la route départementale 417 (D 417) (ancienne route nationale 417 datant de 1828) qui relie Remiremont à Gérardmer[3].

Depuis la D 417 (altitude 563 m), la D 11 traverse en montant le Centre puis Bonnefontaine jusqu'au col de Bonnefontaine (677 m) avant de descendre vers Tendon. La D 11 se dirige ensuite vers Docelles et Épinal.

Depuis la D 417 au Rain-Brice, la D 30 permet de rejoindre Rehaupal, Liézey et Granges-sur-Vologne.

Depuis le rond-point de Noirpré sur la D 417, une petite route d'abord route de Bouvacôte puis route du Haut du Tôt permet de relier le Haut du Tôt.

Topographie

Le point le plus bas de la commune se situe au confluent du ruisseau de la Pissoire et de la Cleurie à 500 m au lieu-dit la Peute Goutte sur la limite du Tholy, de La Forge et de Julienrupt (commune de Le Syndicat)[4]. Le point culminant se situe au lieu-dit Les Grandes Roches à 893 m dans le secteur de Bouvacôte[4]. Le centre du village se situe à 600 m au niveau de l'église[4].

Les principaux sommets sont :

  • Les Grandes Roches 893 m - Secteur Bouvacôte
  • La Charme de l'Ormont 829 m - Secteur Bonnefontaine
  • Les Brûleux 827 m - Secteur Bouvacôte
  • Le Gazon du Cerisier 817 m - Secteur Bouvacôte
  • Le Haut de Bouvacôte 816 m - Secteur Bouvacôte - Relais de télévision
  • Les Schlèfes 799 m - Secteur Rain-Brice - Relais de télévision
  • Le Pillet 779 m - Secteur Bonnefontaine
  • La Tête des Sots 779 m - Secteur Bonnefontaine
  • Le Haut Vacon 771 m - Secteur Centre
  • Le Bois de Botte Côte 759 m - Secteur Rain-Brice

Hydrographie

Pont sur la Cleurie

La commune du Tholy appartient au bassin de la Moselle (par conséquent au bassin du Rhin) par la Cleurie, affluent de la Moselotte, et par le Barba, affluent de la Vologne.

La Cleurie (19 km), dont le nom signifie « Clair Rupt » ou « Clair Ruisseau », naît sur le territoire de la commune de Gérardmer, de la confluence de deux ruisseaux : la goutte du Corsaire et la goutte du Noir Rupt. Elle reçoit sur sa droite le ruisseau de Liézey, traverse Le Tholy par le Rain-Brice, la Basse et Noirpré puis longe La Forge, Le Syndicat et Cleurie, puis rejoint la rive droite de la Moselotte à Saint-Amé.

Le Barba (15,6 km) prend naissance à Liézey, traverse la gorge du Trou-de-l'Enfer au Tholy puis arrose Rehaupal, Laveline-du-Houx, Tendon, la Neuveville-devant-Lépanges, Faucompierre, Xamontarupt et Docelles où il se jette dans la Vologne. Le Barba reçoit le Scouet sur sa rive gauche, au lieu-dit la Poirie sur la limite Tendon-Faucompierre. Le Scouet prend naissance au Tholy de deux branches dont l'une sort du secteur Faing-la-biche et l'autre du secteur des Trois-Rupts. Le Scouet franchit, quelques kilomètres en amont du Barba, deux chutes d'eau, la Grande Cascade de Tendon et la Petite Cascade de Tendon. La Grande Cascade, située sur la limite Le Tholy-Tendon, possède une hauteur de chute de 32 mètres[5]. La Petite Cascade est située en aval dans la commune de Tendon.

Climat

Le Tholy enneigé en novembre 2010
Article détaillé : Climat des Vosges.

Tout comme le reste du département des Vosges, le climat de la ville est de type continental. Tandis que les automnes et les hivers sont froids, les étés sont relativement chauds avec des orages qui peuvent être fréquents.

Environnement

Article détaillé : Flore du massif des Vosges.

Comme souvent dans les vallées glaciaires de la montagne vosgienne la forêt domine, l'épicéa et le sapin sont rois. Ils sont l'environnement essentiel des nombreuses balades que l'on pratique aux alentours et de manière générale c'est le vert qui domine ce coquet village.

Toponymie

Pierre tombale dans l'église, première mention connue de l'orthographe actuelle « Tholy ». Il est écrit : « ICY REPOSE LE CORP D'ANNE REMY FEMME DE NICOLA MANGIN DV THOLY D•C•D• LE 13 MARS 1771 P•D•P•S•AME ».

Le nom Tholy semble provenir de la présence d'un atelier de fabrique de tuiles dans « Le Vieux Tholy ». En effet, en patois local le « teuli » désignait l'ouvrier tuilier. L'orthographe de Le Tholy est très variable au cours de l'histoire. La première mention connue provient d'un document de 1530 des archives de Meurthe-et-Moselle. Il y est fait mention de Le Ruix dit Tôllys. Ensuite, on trouve différentes mentions. Par ordre chronologique :

  • 1554 : Le Ruz du Tolly (Archives de Meurthe-et-Moselle)
  • 1593 : Le Rux du Tollys (Archives de Meurthe-et-Moselle)
  • 1707 : Le Ban de la Paroisse de Saint-Joseph (Archives nationales)
  • 1711 : Le Tollit du Ban de Saint-Joseph (Bibliothèque nationale)
  • 1768 : Le Toly, Tuus Locus (Pouillé Chatrian)
  • 1779 : Le Tolly, ou Saint-Joseph (Durival)
  • 1790 : Le Tholy, contenu dans une pièce d'un procès verbal donnant pour la première fois l'orthographe actuelle. Tout au moins dans les archives car elle figure sur une pierre tombale du 13 mars 1771 à l'intérieur de l'église[6].

Histoire

Début du peuplement au XVe siècle

Le nom du village, Le Ruix dit Tôllys, est attesté dès 1530. Le Tholy faisait partie du bailliage de Remiremont. Il est impossible d'indiquer quand Le Tholy a commencé à être habité. Une maison datant de 1411 a existé au lieu-dit Demangestat. Le titre de propriété le plus ancien date de 1532 et la maison la plus ancienne porte la date de 1590. Tout porte à croire que c'est au XVe siècle que le Tholy a commencé à être peuplé. Il est toutefois probable que les forêts abritaient depuis des siècles un certain nombre de bucherons plus ou moins isolés.

XVIIe siècle

Église Saint Joseph

Le Tholy fut érigé en paroisse le 16 décembre 1663 par saint Pierre Fourier. Celle-ci dépendit du doyenné de Remiremont jusqu’en 1777.

En 1669, Didier Virion de Nibles, seigneur de They-sous-Vaudemont, conseiller du duc de Lorraine Charles IV, fait une donation pour établir une mission à l'emplacement actuel du Tholy mais sous le nom de « Ban de Saint-Joseph ». C'est seulement après la Révolution française que la commune adoptera le nom de « Le Tholy ».

XVIIIe siècle

De 1790 à l’an IX, Le Tholy a fait partie du district de Remiremont, canton de Vagney.

XIXe siècle

XXe siècle

XXIe siècle

Politique et administration

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours François Nourry    
mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Bégel DVD  
1989 mars 2001 Bernard Demange    
1983 1989 Gilbert Pierre    
1977 1983 Christian Remy    
1961 1977 Louis Marcot    
1945 1961 Maurice Demange    
1938 1945 Alphonse Ferry    
1925 1938 Léon Marchal    
1919 1925 Constant Miclot    
1908 1919 Émile Claudot    
1888 1908 Augustin Durand    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

Le Tholy fait partie de la communauté de communes des Lacs et des Hauts Rupts créée le 23 décembre 2003 et qui comprend 5 communes : Gérardmer, Liézey, Rehaupal, Le Tholy et Xonrupt-Longemer.

La communauté de communes des Lacs et des Hauts Rupts fait elle-même partie du Pays de la Déodatie, créé le 28 février 2005, qui regroupe des communes de la région de Saint-Dié-des-Vosges. Ces communes sont situées à l'est du département des Vosges sauf trois situées en Meurthe-et-Moselle.

Jumelage

Drapeau de la Belgique Onhaye (Belgique) depuis septembre 1981

La charte du jumelage est signée le dimanche 13 septembre 1981 par Christian Remy (maire du Tholy), Jean-Marie Tisserant (président du Comité des fêtes du Tholy), Jean Mathieu (bourgmestre de Onhaye) et Jean-Pierre Colin (président du Comité des fêtes de Onhaye), en présence d'une foule nombreuse de Cafrancs et de Walerois (habitants de Onhaye)[7],[8].

Population et société

Étymologie du gentilé

Les habitants du Tholy sont appelés les Cafrancs et les Cafranes[9],[N 1]. Le gentilé Cafranc date du XVIIIe siècle. À cette époque, un homme très pieux du Tholy parcourait chaque dimanche dix kilomètres pour assister à la messe à l'église de Saint-Amé. Les habitants de cette petite ville, admiratifs devant le courage de cet homme, lui offrirent un verre d'alcool de mirabelle. Le dimanche qui suivit, l'homme du Tholy n'avait pas oublié le geste des habitants de Saint-Amé et, dès la sortie de la messe, les invita au café pour leur offrir à son tour un verre de mirabelle. Les habitants de Saint-Amé, heureux de ce geste, s'écrièrent en patois : « E lé bouane houre, é lé ca franc ! » , ce qui signifie : « À la bonne heure, il est correct ! ». Et c'est de là que vient le mot Cafranc.

Démographie

Le premier chiffre donnant un aperçu de la population date de 1631 et concerne une partie du ban de Tendon qui forme aujourd'hui la presque totalité de la commune du Tholy. Il indique une population de 500 à 600 habitants.

D'après d'anciens titres, on voit que les premiers habitants cherchaient d'abord l'endroit qui leur paraissait le plus commode pour s'installer puis l'entouraient de pierres ou de clôtures en bois. La nécessité de se procurer l'eau indispensable conditionnait l'emplacement de la demeure du paysan, ce qui explique la dissémination de l'habitat, contrairement aux villages de la plaine vosgienne où le creusement d'un puits obligeait le regroupement autour de l'unique point d'eau. Généralement, l'eau arrivait par gravitation dans une fontaine placée à proximité immédiate de l'habitation. Pour avoir la jouissance des terrains, les nouveaux habitants adressaient une requête au duc de Lorraine dans laquelle ils désignaient le lieu où ils étaient établis et la quantité de terres qu'ils désiraient posséder, ce qui leur était toujours accordé en payant annuellement un cens[10].

Un deuxième chiffre de 600 habitants est donné sur la population en 1663, lorsque les censitaires de 97 habitations du Tholy et de ses environs se réunissent pour faire parvenir à l’évêque de Toul et au duc de Lorraine, des suppliques demandant l'autorisation de faire édifier une église à leurs frais et dépens. À partir de 1700, la population augmente considérablement. En 1730, la population était d'environ 1300 habitants. La cause de cet accroissement pendant cette période est due à la facilité que le gouvernement d'alors donnait aux habitants de bâtir où bon leur semblait et de défricher les terres incultes moyennant le paiement du cens. Dès 1750, la population du Tholy est restée à peu près stationnaire. Les causes principales sont l'interdiction faite par l'autorité locale de bâtir sur les terrains de la commune et les maladies qui déciment de nombreuses familles[11].

La population augmente au XIXe siècle jusqu’en 1886 où elle atteint cette année-là le maximum de 1 570 habitants, puis diminue progressivement avant d'augmenter de nouveau pour arriver à 1356 en 1975 (sans compter la section de Bouvacôte qui n'est rattachée au Tholy qu'en 1977). Il faut rechercher la cause de cette diminution dans la désertification des campagnes pour les villes. Depuis 1978, après le rattachement de Bouvacôte, la population a légèrement augmenté jusqu'à atteindre 1 596 habitants en 2008[12].

Évolution démographique
(Source : INSEE[13])
1631 1663 1730 1830 1886 1901 1911 1921 1931 1954 1962 1968 1975 1978 1982 1990 1999 2008
500-600 600 1300 1356 1570 1326 1346 1183 1136 1287 1320 1348 1356 1552[N 2] 1583 1541 1557 1596
Nombre retenu à partir de 1982 : population sans doubles comptes
Pyramide des âges au Tholy en 2008 en pourcentage[14]
771 hommes et 825 femmes
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90  ans ou +
0,3 
7,4 
75 à 89 ans
11,1 
13,9 
60 à 74 ans
15,5 
24,5 
45 à 59 ans
20,3 
21,0 
30 à 44 ans
20,5 
14,7 
15 à 29 ans
14,2 
18,2 
0 à 14 ans
18,2 

Enseignement

Établissements scolaires en activité
Niveau Nom Année
d'ouverture
Photo
Collège Collège Guillaume Apollinaire[15],[N 3] 1974
Collège Le Tholy.jpg
Primaire École du centre[16] 1951[N 4]
Ecole centre Le Tholy.jpg
Maternelle École Les primevères[17] 1985
Ecole primevères Le Tholy.jpg
Établissements scolaires fermés
Niveau Nom Année
d'ouverture
Année
de fermeture
Photo
Primaire École de Bonnefontaine[18] 1861 199?
Ecole Bonnefontaine.jpg
Primaire École de Bouvacôte[19] 1865 1992
Ecole Bouvacôte.jpg
Primaire École de filles[20] 1881 1986
Ecole filles Le Tholy.jpg
Primaire École du Rain-Brice[21] 1959 1992
Ecole Rain-Brice.jpg

Sport

Gymnase intercommunal du Tholy

Le Tholy possède un gymnase intercommunal situé à proximité du collège Guillaume Apollinaire.

Depuis 1988, la commune possède un terrain de football aménagé à Noir-Rupt sur une parcelle achetée à la société Bongrain-Gérard le 10 octobre 1980. Les vestiaires-sanitaires ont été construits en 1990[22].

Économie

Les ressources du village proviennent essentiellement de la fromagerie Bongrain-Gérard, du tourisme et du travail du bois.

Activités actuelles

Fromagerie Bongrain-Gérard

Fromagerie Bongrain-Gérard

La fromagerie a été créée en 1898 par Eugène Gérard qui lui laisse son nom jusqu'en 1970, année où le groupe Bongrain reprend l'usine qui devient ainsi la fromagerie Bongrain-Gérard. En 1981, la fromagerie emploie 257 personnes et traite journellement 200 000 litres de lait collectés dans les exploitations agricoles de la région, allant jusqu'à 250 000 litres aux moments de forte production laitière[23].

Activités disparues

Exploitation du granit

Le granit a été exploité de la seconde moitié du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale. Il était utilisé pour fabriquer des pavés qui étaient ensuite acheminés par le tramway jusqu'à la gare de Remiremont. De là, ils étaient expédiés dans les grandes agglomérations pour paver le sol des rues et des trottoirs. Le « Gris de Bouvacôte » aussi appelé « Granit gris à grande taches du Tholy » servait à fabriquer des monuments, de même que le « Gris » issu des carrières à ciel ouvert du Champblay, du Pillet, du Haut-Vacon, de Botte-Côte, du Blancfaing ou de roches mises à jour en fouillant le sol des champs ou des forêts. Des vestiges de ces extractions demeurent encore visibles de nos jour[24].

Textile

À la fin du XVIIIe siècle, Le Tholy comprend une production artisanale de toile mais aucune industrie. À cette époque, de nombreuses maisons possédaient un métier de tisserand pour fabriquer différentes sortes de toiles. La vente de ces toiles, fabriquées avec de la matière première produite à la ferme, permettaient d'enrichir les familles[25].

Le premier tissage industriel est créé par Jean-Nicolas Gérard à la Basse en 1843 et prend le nom de tissage Gérard-Blaison. Auparavant le manufacturier faisait fabriquer de la toile par les fermiers de la région à leur domicile respectif puis la revendait. En 1873, le tissage emploie 72 ouvriers pour 37 métiers. L'usine travaille le chanvre et le lin. Le blanchiment s'effectue sur place en utilisant l'eau de la Cleurie. En 1905, le nombre d'ouvriers n'est plus que de 50. Le tissage est ensuite repris par François Hans et prend donc le nom d’Établissement François Hans. Dans les années 1950, l'usine abandonne son activité de blanchiment sur pré. À cause de la mauvais conjoncture économique, l'établissement ferme définitivement en décembre 1989 alors qu'il compte 49 salariés. En 1991, les bâtiments sont à nouveau occupés par la menuiserie Lecomte[26],[27].

Un second tissage de 200 métiers est mis en service à Noirpré en 1857 par Mohy et Cie venus d'Alsace. On y travaille le coton. Le tissage change plusieurs fois de nom au cours des décennies et devient Établissement Walter-Seitz en 1935 jusqu'à sa fermeture en 1952. En 1873, il employait 150 personnes faisant fonctionner 212 métiers. En 1905, 120 ouvriers suffisaient déjà pour faire tourner l'usine. Les bâtiments, repris par la fromagerie Gérard, abriteront sous leur toit la fabrication de yaourts, puis le négoce de produits d'alimentation sous la dénomination de Société Cleurie. Les locaux abritent actuellement la Société Disal qui vend des produits alimentaires aux particuliers[28],[29].

En 1938, Julien Juppont fonde un atelier de confection de linge de maison qui s'agrandit au cours du temps. En 1993, l'atelier Juppont-Gury, situé au-dessus de l'actuelle école maternelle Les primevères, employait 28 ouvrières qui travaillaient dans un bâtiment moderne et spacieux. L'atelier est fermé depuis 2010[30].

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Monuments

  • La toiture du clocher de l'église refaite après la Seconde Guerre mondiale. L'orgue a été réalisé en 1958 par Roethinger[31], [32].
  • Vierge au manteau, en bois polychrome (1760), située dans l'église, classée monument historique depuis décembre 1948. C'est une statue de 70 cm de haut taillée dans un bois léger représentant la Vierge, debout, pieds nus. Sous son manteau, elle abrite en deux groupes 14 jeunes filles représentant les enfants de Marie de la paroisse[33].
  • La chapelle de forme circulaire a été consacrée le 22 septembre 1946. Elle abrite la statue de Notre-Dame du Tholy, œuvre du sculpteur Jean Parisse[34].

Lieux touristiques

Le Tholy est l'une des quinze étapes de la Route verte. La Route Verte (« Grüne Strasse » en allemand) est un itinéraire touristique franco-allemand qui relie les Vosges, l’Alsace et la Forêt noire, de Contrexéville à Titisee-Neustadt en passant par Vittel, Épinal et Le Tholy. Elle a été créé en 1961 sous l’impulsion de Joseph Rey, maire de Colmar, afin de favoriser la réconciliation franco-allemande.

  • La Pierre du Chaud-Costet ou Pierre Charlemagne est un énorme bloc de granit porphyroïde, vestige de l'ère glaciaire[35].
  • Les Grandes Roches[36].
  • La grande cascade de Tendon (située sur la limite Le Tholy-Tendon)[37].
  • Le Trou de l'Enfer[38].
  • Les Roches de la Moulure (situées à Tendon)[39].
  • La cascade de la Pissoire (située au Haut du Tôt, commune de Vagney)[40].

Héraldique

Blason Blasonnement
De gueules à l'église paroissiale du Tholy d'argent ajourée de sable, posée en fasce sur une montagne d'or mouvant d'une forêt de neuf sapins de sinople plantée sur une terrasse du même. Cette terrasse est chargée de deux burelles d'argent, brochant sur les burelles un besan d'or chargé d'un tau fleuronné d'azur, accosté de quatre billettes de gueules. L'écu est chargé au franc canton dextre d'un écusson d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent et au franc canton senestre d'un écusson de gueules au chevron d'or accompagné de six billettes de même, quatre en chef ordonnées en chevron et deux en pointe.
Commentaires : Ce blason, particulièrement chargé, est l'œuvre du peintre Pierre-Dié Mallet (1895-1976), oblat bénédictin. Les écus sont ceux de la Lorraine et de la famille Virion de Nibles. Les meubles en terrasse évoquent les draps blanchis sur les prés, la fabrication de tuiles et l'industrie fromagère

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Michel Gaspard, Le Tholy au flanc de la côte, Éditions Gérard Louis, 1993, 237 p. (ISBN 2907016342) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Louis Godot, Petite géographie de la commune de Le Tholy, Remiremont Imprimerie Mougin, 1898, 12 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 

Notes et références

Notes

  1. Le féminin est cependant discutable et pourrait faire l'objet d'une décision municipale.
  2. Le compte inclue la section de Bouvacôte à partir de 1977.
  3. Le collège est nommé ainsi pour rappeler la naissance au Tholy, le 26 septembre 1891, de l'épouse du grand poète, Amélia Emma Louise Kolb. Le mariage d'Amélia Kolb, qui se fait prénommer Jacqueline, avec Guillaume Kostrowitzky dit Apollinaire, a été célébré à Paris VIIe, le 2 mai 1918.
  4. Reconstruction après l'incendie du 21 juin 1940.

Références

  1. Rues et lieux-dits sur le site de la mairie
  2. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 19.
  3. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 85.
  4. a, b et c Géoportail IGN
  5. Petite géographie de la commune de Le Tholy, op. cit., p. 4-5.
  6. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 13.
  7. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 112.
  8. Le jumelage sur le site de la mairie
  9. Selon habitants.fr
  10. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 14-15.
  11. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 16.
  12. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 17-19.
  13. Le Tholy sur le site de l'Insee
  14. Évolution et structure de la population au Tholy sur Le site de l'Insee. Consulté le 10 juillet 2011
  15. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 81-82
  16. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 64-68
  17. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 77-78
  18. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 71-74
  19. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 76-77
  20. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 68-70
  21. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 75-76
  22. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 84.
  23. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 31
  24. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 34-35.
  25. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 27.
  26. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 27-29.
  27. [PDF] Le tissage de la Basse par l'Association des Amis de la Vallée de Cleurie.
  28. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 29-31.
  29. [PDF] Le tissage de Noirpré par l'Association des Amis de la Vallée de Cleurie.
  30. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 33.
  31. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), , Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, 1991, 677 p. (ISBN 2-87692-093-X).
    Présentation des orgues de l’église Saint-Joseph de Le Tholy : pages 604 à 607
     
  32. Site sur les orgues de la région : page sur l'orgue du Tholy
  33. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 45.
  34. Le Tholy au flanc de la côte, op. cit., p. 49.
  35. La pierre du Chaud-Costet sur le site de la mairie.
  36. Les Grandes Roches sur le site de la mairie.
  37. La Grande Cascade sur le site de la mairie.
  38. Le Trou de l'Enfer sur le site de la mairie
  39. Les Roches de la Moulure sur le site de la mairie.
  40. La cascade de la Pissoire sur le site de la mairie.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Le Tholy de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужен реферат?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Le Tholy — Le Tholy …   Deutsch Wikipedia

  • Maison Piernet Le Tholy — (Le Tholy,Франция) Категория отеля: 2 звездочный отель Адрес: 88530 Le Tholy …   Каталог отелей

  • Saint-joseph (paroisse du tholy) — Pour les articles homonymes, voir Saint Joseph. Le 16 décembre 1663, saint Pierre Fourier créa la paroisse Saint Joseph (ou ban de Saint Joseph) à l emplacement de ce qui deviendra plus tard le village du Tholy, dans les Vosges. Doyenné de… …   Wikipédia en Français

  • Le Tholy — Escudo …   Wikipedia Español

  • Saint-Joseph (paroisse du Tholy) — Pour les articles homonymes, voir Saint Joseph. Le 16 décembre 1663, saint Pierre Fourier créa la paroisse Saint Joseph (ou ban de Saint Joseph) à l emplacement de ce qui deviendra plus tard le village du Tholy, dans les Vosges. Doyenné de… …   Wikipédia en Français

  • Le Tholy — Original name in latin Le Tholy Name in other language Le Tholy State code FR Continent/City Europe/Paris longitude 48.08229 latitude 6.74351 altitude 595 Population 1592 Date 2012 01 18 …   Cities with a population over 1000 database

  • Le Tholy — is a village and commune in the Vosges département of northeastern France.ee also*Communes of the Vosges department …   Wikipedia

  • Arrentès-Saint-Joseph — Le Tholy Le Tholy Vue depuis le pont sur la Cleurie Détail Administration …   Wikipédia en Français

  • Ban-Saint-Joseph — Le Tholy Le Tholy Vue depuis le pont sur la Cleurie Détail Administration …   Wikipédia en Français

  • Cafrancs — Le Tholy Le Tholy Vue depuis le pont sur la Cleurie Détail Administration …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”