Le Vigan (Gard)

Le Vigan (Gard)
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43° 59′ 35″ N 3° 36′ 22″ E / 43.9931, 3.6061

Le Vigan
L'hôtel de ville
L'hôtel de ville
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Languedoc-Roussillon
Département Gard
Arrondissement Le Vigan
(sous-préfecture)
Canton Le Vigan
(chef-lieu)
Code commune 30350
Code postal 30120
Maire
Mandat en cours
Eric Doulcier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Viganais
Site web http://www.levigan.fr/
Démographie
Population 3 964 hab. (2008)
Densité 230 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 59′ 35″ Nord
       3° 36′ 22″ Est
/ 43.9931, 3.6061
Altitudes mini. 184 m — maxi. 640 m
Superficie 17,24 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Le Vigan est une commune française située en région Languedoc-Roussillon, dans le département du Gard dont elle est la sous-préfecture.

Sommaire

Géographie et économie

Vue du Vigan

Cette cité cévenole d'environ 4 000 habitants se situe au sud du Massif central et à proximité du Mont Aigoual, dans la vallée de l'Arre.
Comme beaucoup de villes des Cévennes, elle doit une grande part de sa prospérité à l'industrie bonnetière (filature de soie et tricotage de bas).
Les locaux de l'usine Textiles WELL S.A. (ex Cogetex) y sont toujours établis.
Le marché hebdomadaire reste très actif.

Histoire

Héraldique

blason

Les armes du Vigan se blasonnent ainsi :
d'azur à deux lettre V capitales d'argent dont l'une est renversée et entrelacée avec l'autre, accompagnées de trois étoiles en chef et d'un croissant en pointe, le tout d'or

Le Vigan paraît avoir été le siège du diocèse d'Arisitum. Réuni au diocèse de Nîmes vers 798, il en devint un archiprêtré, qui porte constamment pendant tout le Moyen Âge le nom d'archipresbiteratus Arisdii. Cet archiprêtré sera détaché du diocèse de Nîmes en 1694, pour contribuer à la formation du diocèse d'Alais.

Vers 1050 il y fut fondé un prieuré, sous le titre de Saint-Pierre, qui fut donné aux moines de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille.

Au Moyen Âge, et jusqu'en 1790, le Vigan était le chef-lieu d'une viguerie, qui se composait de 29 communautés en 1384, de 33 en 1435 et de 37 en 1582. La ville du Vigan comptait, en 1384, 37 feux, et en 1789, 685 feux.

Le Vigan était, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la résidence du subdélégué de l'Intendant et du gouvernement de Languedoc pour toutes les Cévennes. Le siège de la Subdélégation était à l'hôtel de la Condamine. De même, un gouverneur pour les villes de Meyrueis, Sumène et Le Vigan était établi à l'hôtel de Ginestous. La cité était la capitale administrative des Cévennes de l'Ouest, importante à cause de ses grandes foires et de son rôle de ville d'étape pour les troupes en déplacement. La grande richesse des négociants venait du travail de la laine et de la sériciculture qui permettait de tricoter des bas de soie exportés dans toute l'Europe. La présence d'une noblesse acquise aux idées des Philosophes et de l'Encyclopédie fait de la petite cité une enclave des Lumières entre le Larzac et la plaine Languedocienne.

En 1790, cette petite ville devint le chef-lieu d'un des huit districts du département du Gard. Ce district comprenait les huit cantons suivants : Alzon, Aulas, Dourbie, Saint-André-de-Valborgne, Saint-Laurent-le-Minier, Sumène, Valleraugue et le Vigan. Le canton du Vigan se composait de trois communes : Avèze, Mandagout et le Vigan.

A la fin du XIXe siècle, le Vigan se trouva relié par le chemin de fer à Nîmes et à Tournemire. La gare du Vigan était aussi le point de changement d'exploitant ferroviaire, la direction de Nîmes étant exploitée par le PLM et la direction de Tournemire par la Compagnie des Chemins de fer du Midi. Cette dernière partie de ligne ne connut qu'un trafic médiocre et fut fermée en grande partie dans les années 50 et totalement à la fin des années 70. La partie vers Nîmes conserva un trafic voyageur jusqu'en 1968 et un trafic de marchandises jusqu'en 1987. Aujourd'hui seule la gare et quelques ouvrages d'art de part et d'autre du Vigan subsistent de ce passé ferroviaire.

La commune est située sur l'itinéraire du Chemin de Saint-Guilhem-le-Désert[1], part du Chemin de Saint Jacques d’Arles à Compostelle.

Personnalités liées à la commune

Monuments et lieux historiques

Le vieux pont sur l'Arre
Le Vieux Pont
  • Le Musée Cévenol. Musée d'Arts et Traditions Populaires qui retrace la vie des habitants du Pays Viganais au travers des siècles. Établissement bénéficiant du Label Musée de France.

Époque médiévale

  • Ancien prieuré bénédictin. Fondé en 1053. Il est remplacé en 1700 par les Halles qui abritent aujourd'hui l'Office de Tourisme des Cévennes Méridionales et la Chambre de Commerce et d'Industrie.
  • Promenade des Châtaigniers (XIVe siècle). Lieu de tenue des foires au Moyen-Age. Classé Monument historique.

Des guerres de Religion au Siècle des Lumières

  • Église Saint-Pierre (1686-1704) sur les plans d'Augustin-Charles d'Aviler ; remaniée au tout début du XXe siècle ; clocher surmonté d'un campanile du milieu du XVIIIe siècle.
  • Couvent des Capucins (XVIIe-XVIIIe siècle). Le bâtiment est transformé en tribunal au XIXe siècle. Il a hébergé la bibliothèque municipale et accueille aujourd'hui une salle de spectacle et des locaux associatifs ainsi que l'espace Lucie Aubrac. La cour intérieure est en accès libre.
  • Chapelle des Capucins (XVIIIe siècle). Actuel Temple de l'Église Réformée.
  • Hôtel de La Condamine (XVIIe-XIXe siècle). Siège du Subdélégué de l'Intendant du Languedoc sous l'Ancien-Régime. Maison natale du père Emmanuel d'Alzon. Siège de l'Académie des Hauts Cantons.
  • Hôtel de Ginestous (XVIIe-XVIIIe siècle). Résidence du gouverneur du Vigan sous l'Ancien régime. Propriété de la Caisse d'Epargne, le bâtiment abrite aussi l'antenne du parc national des Cévennes au Vigan.
  • Hôtel Esterházy (XVIIe-XVIIIe siècle).
  • Hôtel de Barral d'Arènes (XVIIe-XVIIIe siècle). Aujourd'hui, sous-préfecture du Vigan.
  • Hôtel de Bonald (XVIIIe siècle). Presbytère catholique depuis 1864.
  • Hôtel de Vissec, propriété des La Tour du Pin au XVIIIe siècle.
  • Hôtel d'Assas du Mercou (XVIIe-XVIIIe siècle). Maison natale du célèbre Chevalier d'Assas. La demeure jouxte les anciennes casernes. L'ensemble est transformée en maison religieuse au XIXe siècle[2].
  • Pont-aqueduc de La Croix (XVIIIe siècle). Inscrit Monument historique.
  • Pont-aqueduc de La Valette (XVIIIe siècle). Au quartier des Arennes.
  • Château d’Assas ancien hôtel de Faventines (XVIIIe siècle). Remarquable bâtiment de style Louis XV avec un grand parc (actuellement médiathèque intercommunale). Classé Monument historique.
  • Château de Mareilles (XVIIIe siècle remanié en 1922). Propriété privée, ne se visite pas.
  • Château de Tessan (XVIIe et XVIIIe siècle). Propriété privée, ne se visite pas.

XIXe siècle

  • Chapelle Saint-Alexis. Construite au début du XIXe siècle grâce aux libéralités du comte Alexis de Calvière. Edifice inscrit Monument historique[3].
  • Hôtel de Ville. Bâtiment de style Charles X édifié en 1830.
  • Anciens abattoirs. Construits en 1849. Actuelle école intercommunale de musique.
  • Écoles publiques. Edifiées en 1885.
  • Salle Wesley. Ancien Temple.
  • Temple de l'Église Réformée Evangélique.

XXe siècle

  • Bains-douches communaux. Bâtiment de style mauresque à arcs outrepassés édifié en 1910.

Statues et Monuments

Climat

Le climat du Vigan est méditerranéen, légèrement tempéré par l'altitude. Il se caractérise par des hivers doux, une sécheresse estivale importante et de fortes précipitations aux équinoxes. Les orages d'automne peuvent y causer des crues violentes lors de ce qui est appelé un épisode cévenol. Ces pluies diluviennes accompagnées d'orages très localisés se concentrent sur quelques heures, voire quelques jours. Elles sont principalement dues à la rencontre entre l'air froid venant de l'océan Atlantique qui remonte sur les sommets des Cévennes et l'air chaud remontant de la mer Méditerranée. Par sa proximité avec les Cévennes , notamment le massif de l'Aigoual, les chutes de neige, parfois importantes, n'y sont pas rares mais elles sont en général de courtes durées. De ce fait la commune est considérée comme exposée aux risques naturels d'inondation[4] et a fait l'objet de plusieurs arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle[5].

Données générales
Données météorologiques du Vigan de 2006 à 2009[6]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 1,5 2,2 4,3 7,6 10,8 13,4 15,7 15,0 11,6 8,9 4,3 0,8 8,0
Températures maximales (°C) 11,5 12,7 15,3 19,7 22,2 26,8 30,1 27,1 24,7 19,7 14,6 10,4 19,6
Températures moyennes (°C) 8,0 6,9 7,6 13,6 16,4 19,9 22,8 21,1 17,9 13,7 9,0 4,7 13,5
Pluviométrie (mm) 120,3 106,4 26,4 89,9 103,5 56,9 24,5 26,5 110,1 153,9 180,1 94,2 1 092,7
Gel (jour) 12 7 2,5 0,7 6,3 15 43,5

Ces trois dernières années, la température la plus froide a été relevée le 18 novembre 2007 avec -6,9 °C et la plus chaude le 11 juillet 2006 avec 37,4 °C. La journée la plus pluvieuse a été le 19 octobre 2006 avec 133 mm de pluie. Le vent le plus fort a été mesuré le 24 mars 2009 avec une rafale à 88,5 km/h. Le mois de novembre 2008 a été particulièrement pluvieux avec plus de 300 mm de pluie.

Administration

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
août 1944 1949 J. Bessière    
1949 1952 I. Dupont    
1952 1969 A. Bastide    
1969 1977 R. Boissière    
mars 1977 mars 2001 Alain Journet PS député (1981-1993), président du Conseil général (1994-2001), sénateur (1998-2008)
mars 2001 mars 2008 Thierry Bourrié PS  
mars 2008   Éric Doulcier Sans étiquette Conseiller général

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[7] et INSEE[8])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 852 3 834 3 983 4 303 4 909 5 049 4 938 5 128 4 993
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 656 5 376 5 104 5 024 5 389 5 268 5 353 5 374 5 199
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 126 4 595 4 744 4 221 4 274 4 278 3 704 3 676 3 867
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008    
4 111 4 207 4 293 4 517 4 523 4 429 3 964    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Histogramme

Économie

Principaux pourvoyeurs d'emplois dans la commune :

  • WELL, l'un des leaders dans le domaine des collants et de la lingerie.
  • Hôpital local
  • Union Forestière Viganaise. Scierie.
  • Un tourisme vert autour du cadre naturel du Pays Viganais.
  • Une agriculture de terroir (démarche AOC oignons doux et pélardons des Cévennes, filière élevage et pomme reinette…).
  • La Maison de la Formation


  • Le Pays Viganais est également situé en zone PAT majorée (aides publiques à l’investissement) en ZRR (avantages fiscaux et sociaux) et en zone Objectif 2 (aides européennes) afin de faciliter l'installation de nouvelles entreprises.

Données socio-économiques

Dénomination Le Vigan France
Taux de chômage 19,4 % 9 %
Revenu moyen/ménage 13 952 euros/an 20 363 euros/an
Prix immobilier(vente) Données inconnues 3 197euros/m2
Prix immobilier(location) Données inconnues 12,22euros/m2/mois
Agriculteurs 0,9 % 2,4 %
Artisans, commercants, chefs d'entreprise 7,7 % 6,4 %
Cadres, professions intellectuelles sup. 6,1 % 12,1 %
Professions intermédiaires 21,1 % 22,1 %
Employés 29,5 % 29,9 %
Ouvriers 34,7 % 27,1 %
Retraités 24,2 % 18,2 %


Éducation


Jumelages

La ville du Vigan est jumelée avec


Festival et Evènements annuels

  • Le Festival du Vigan. Créé en 1975, c'est le plus important en Cévennes (musique classique et contemporaine)[1].
  • La Foire de la Pomme et de l'Oignon.
  • Le Printemps du Pélardon.
  • Grand marché des potiers.
  • Critérium des Cévennes.
  • L'Art sur l'Arre.
  • Les Eco-dialogues.

Bibliographie

  • Dictionnaire géographique du département du Gard, Eugène Germer-Durand, 1860, Imprimerie Impériale.
  • Le Vigan à travers les Siècles, Pierre Gorlier, 1970, imprimerie J. Reschly, Montpellier.
  • Le Vigan, une cité cévenole au Siècle des Lumières, Romain Daudé (communication du 7 décembre 2007, Académie des Hauts Cantons).
  • Inventaire sommaire des Archives Communales du Vigan, Ferdinand Teissier, 1890, Imprimerie Roger et Laporte, Nîmes.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes



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  • Vigan, Le — (spr. wigāng), Arrondissementshauptstadt im franz. Depart. Gard, 210–230 m ü. M., am Fuße der Cevennen, am Arre (Zufluß des Hérault), an der Lyoner Bahn und der Südbahn, hat eine gotische Brücke, eine neue Kirche (1904), einen Gerichtshof, eine… …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

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