Andilly (Haute-Savoie)

Andilly (Haute-Savoie)
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46° 04′ 15″ N 6° 04′ 14″ E / 46.0708333333, 6.07055555556

Andilly
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Canton Cruseilles
Code commune 74009
Code postal 74350
Maire
Mandat en cours
Vincent Humbert
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes de Cruseilles
Site web Andilly.mairies74.org
Démographie
Population 734 hab. (2006)
Densité 121 hab./km²
Gentilé Andilliens
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 15″ Nord
       6° 04′ 14″ Est
/ 46.0708333333, 6.07055555556
Altitudes mini. 577 m — maxi. 857 m
Superficie 6,07 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Andilly est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Andilliens ou "Andillois".

Le 20 décembre 1860, Andilly fut transférée du canton de Saint-Julien à celui de Cruseilles.

Sommaire

Géographie

La commune d'Andilly est située à 6 kilomètres au nord-ouest de Cruseilles, sur le versant sud du col du Mont-Sion, au sommet des collines bocagères, qui grimpent depuis la vallé des Usses, traversées ici par le Nant trouble.

Les 607 hectares de la commune s'entendent en grande partie sur les pentes du Mont Sion (les Sons en patois local). D'une altitude de 860 mètres au Crêt des Rippes, c'est une haute colline de molasse recouverte de sédiments glaciaires. Depuis la construction de l'autoroute A41 entre Annecy et Genève, le mont Sion est traversé par un tunnel autoroutier de 3,4 km.

Le territoire est drainé par des ruisseaux dont les plus importants sont le « Nant trouble » et la « Férande ».

La commune est sub-divisée en trois principaux hameaux : Charly, Jussy et Saint-Symphorien, étagés sur le versant sud du Mont Sion.

Toponymie

Le mot « Sion » pourrait venir du celte « sedunum » signifiant « hauteur fortifiée ». Andilly pourrait venir du nom gaulois « Andius » latinisé en « Andilliacum ». Charly pourrait venir de « quadrivium » signifiant « carrefour ». Jussy pourrait venir de « deorsum » signifiant « village du bas ».

Histoire

Héraldique

Armes d'Andilly

Les armes d' Andilly se blasonnent ainsi :D'azur à trois fusées d'or rangées en fasce.

La commune a choisi d'être représentée par les armes de la famille d'un de ses plus illustres habitants,Jacques Fusier, (XVe siècle), vicaire général du diocèse de Genève.

Les 3 fuseaux du blason symbolisant l'union des 3 villages de la commune.

Note: On trouve une représentation avec trois ellipses en pal à la place des fusées. Cette représention est certainement due à la lecture d'un blason sculpté erodé par le temps.


Faits historiques

La présence humaine — des chasseurs-cueilleurs magdaléniens — est attestée dans la région dans un abri sous roche au Pas-de-l'Échelle, il y a 14 000 ans a une vingtaine de kilomètres du territoire d'Andilly. La première occupation du territoire communal — des agriculteurs-éleveurs — semble remonter au néolithique.

Quelques siècles avant notre ère, la présence gauloise est attestée.

La présence gallo-romaine est attestée par deux villae découvertes une près de la ferme du Touvet et une autre en contrebas de Jussy (fondations, tuiles, poteries et pièces). À cette époque le paysage agraire se forme. Tout près à Présilly, les fouilles archéologiques faites lors de la construction de l'autoroute A41 ont permis de mettre à jour les fondations d'un temple (fanum) constitué de 10 bâtiments.

Lors du haut Moyen Âge, la commune est soumise aux Burgondes qui ont fait de Genève leur capitale. Plusieurs sépultures burgondes datant de cette époque ont été découvertes à Charly et à Jussy.

Au hameau de Charly, une chapelle dédiée à saint Jacques, est construite.

Durant tout le Moyen Âge, la population varie entre 200 et 500 habitants, au grès des guerres et des épidémies, comme la peste noire de 1348 qui emporta un tiers des Européens, des mauvaises récoltes et des famines.

En 1454, l'église de Charly est reconstruite grâce au financement de Jacques Fusier, vicaire général du diocèse de Genève et natif de la commune. De style gothique tardif, elle est construite après la fin d'une épidémie de peste et dédiée à Saint Sébastien, censé protéger de cette maladie.

Selon le cadastre de 1730, la plupart des foyers sont ceux de petits paysans exploitant en moyenne 2 à 3 hectares s'étendant sur une douzaine de parcelles dispersées, pratiquant une polyculture d'auto-subsistance fondée sur la culture de céréales transformées en pain ou en bouillie et disposant en moyenne de 2 vaches. Il existe alors 158 exploitations agricoles. Il y a cependant une réelle inégalité de revenus entre une poignée de propriétaires « laboureurs » relativement aisés et une masse de « brassiers » pauvres et corvéables. Il est aussi fait mention d'un tailleur, d'un cordonnier, de commerçants et de 2 meuniers produisant de la farine et de l'huile. Il est aussi fait mention de battoirs à chanvre sur les ruisseaux du Nant trouble et de la Férande. Sur le territoire de la commune, on peut alors trouver 2 églises — l'église paroissiale de Saint-Symphorien et l'église filiale de Charly — et la maison forte de Saint-Symphorien appartenant au seigneur de Cernex. Le chapitre de la cathédrale de Genève et la Chartreuse de Pomier possèdent aussi des terres et des logements sur la commune.

Lors de l'hiver 1748, un petit pâtre de 8 ans est dévoré par les loups dans un pré au-dessus des Mollies. Récemment, le 10 octobre 2008, un loup a dévoré un mouton sur le mont Sion (hameau Chez Grésat, commune de Cernex).

En 1787, suite à un incendie, l'église de Charly est surmontée d'un clocher à bulbe. À cette époque, grâce à l'abbé Pignarre, la pomme de terre commence à être cultivée apportant un complément alimentaire essentiel, alors que les surfaces dédiées aux cultures céréalières sont peu à peu remplacées par des prairies consacrées à l'élevage pour la production de lait et de fromages.

Au début du XIXe siècle, la situation de la future église paroissiale est âprement disputée. De 1806 à 1809, la tension est au maximum entre les habitants du bas (Saint-Symphorien et Jussy) et ceux du haut (Charly) où vivent plus de la moitié des habitants. Le curé de la paroisse, domicilié à Saint-Symphorien, refuse alors de célébrer la messe à Charly et d'y pratiquer les enterrements. Les morts sont enterrés en l'absence du prêtre. L'évêque et le préfet finissent par imposer un compromis, mais les tensions persistent, et deux portes distinctes permettront alors aux habitants de pénétrer dans l'église paroissiale sans se mélanger. L'église est finalement consacrée en 1846.

En 1860, avec le rattachement de la Savoie à la France, la commune devient française et le marché français lui est désormais ouvert sans limite. En 1864 puis en 1865, 2 fruitières sont créées sur le modèle coopératif fribourgeois, à Jussy-Malbuisson et à Charly. La fabrication est faite par un fruitier professionnel. Grâce aux nouvelles voies de communications — la route impériale passe désormais à Jussy — les productions seront désormais plus facilement exportées vers les grandes villes.

Les tensions entre ceux du haut et ceux du bas reprennent de plus belle à partir de 1881 lorsque se pose l'obligation de construire la nouvelle école communale imposée par l'expansion démographique et par les nouvelles lois de Jules Ferry. Finalement une école est construite pour Charly et une autre pour Saint-Symphorien/Jussy.

Les tensions redémarrent en 1887, lorsque les habitants de Charly proposent la démolition de l'église paroissiale, en mauvais état et sa reconstruction plus près de leur village. Ils demandent également au préfet de changer le nom de la commune pour celui de Charly.

Lors de la Première Guerre mondiale, 28 hommes meurent au combat ce qui représentent plus de 6% de la population. En 1921, le choix l'emplacement pour la construction du monument aux morts est l'occasion de rouvrir les hostilités entre ceux du haut et ceux du bas. Finalement, deux monuments aux morts identiques sont construits dans les deux cimetières, chacun d'eux comportant 14 noms. La commune s'endette alors pour 25 ans. La bipolarité communale se retrouve au conseil municipal, où s'affrontent deux sections électorales et où siègent un même nombre de conseillers municipaux pour ceux du haut et ceux du bas. À 9 reprises, le maire est donc élu au bénéfice de l'âge, ouvrant la voie à une sorte de gérontocratie municipale; en 1923, le nouveau maire Pierre Magnin de Saint-Symphorien est alors âgé de 91 ans.

Après la Seconde Guerre mondiale, les querelles s'apaisent et les sections électorales sont finalement supprimées en 1971, grâce à l'expansion démographique induite avec l'arrivée d'une nouvelle population d'origine extérieure attirée par le dynamisme de Genève et le statut de travailleur frontalier. La commune commence à subir un phénomène de rurbanisation et devient une commune dortoir accueillant 800 habitants.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 en cours Vincent Humbert    
2001
2008
Jean-Marc Humbert DVD  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1756 1822 1861 1901 1921 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010
219 560 681 459 371 296 320 341 363 380 509 595 734 807
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  1. Source : INSEE - Recensements de la Population - Dénombrement (1962-1999)
  2. Source: Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'huicassini.ehess.fr
  3. Sources : Recensements de la population - Code officiel géographique (1822)

Le dynamisme du canton de Genève et de la Haute-Savoie a attiré dans la commune à partir des années 1960, une population nouvelle et dynamique. L'agriculture ne représente plus l'activité principale, en 2009 il ne restait plus que 4 exploitations agricoles. La majorité des emplois est aujourd'hui assurée par Genève.

Le niveau de vie est élevé, mais la commune est devenue une ville dortoir, atteinte du phénomène de rurbanisation.

Personnalités liées à la commune

  • Jacques Fusier, vicaire général du diocèse de Genève, natif.

Lieux et monuments

  • Église paroissiale Saint-Symphorien
  • Église filiale de Charly, classée monument historique

Notes et références


  • Sources de la partie historique : un article du Messager savoyard du 14 mai 2009, d'après la monographie de Dominique Bouverat, éditions La Salévienne.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Germain, Jean-Louis Hebrard et Gilbert Jond, Dictionnaire des communes de Haute-Savoie, éditions Horvath.

Article connexe

Liens externes


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