- Papyrus Edwin Smith
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Le papyrus Edwin Smith a été découvert par Edwin Smith à Thèbes en 1862. C’est le plus ancien document connu au monde traitant de la chirurgie (et peut-être aussi de littérature médicale en général, une place qui pourrait être contestée par des documents de la littérature chinoise dont ne subsistent que des copies, la datation des sources originales de ces documents étant imprécise).
Écrit en caractères hiératiques pendant le Nouvel Empire de l’Égypte antique, vers le XVIIe siècle avant notre ère, ce traité décrit avec force détails les observations anatomiques et cliniques, les traumatismes et les traitements appliqués pour 48 affections médicales relevées sur un grand nombre de cas, ainsi que les pronostics associés à ces traitements.
Presque exempt de toute magie, il mentionne différents actes chirurgicaux, la fermeture avec les premières descriptions connues des sutures des plaies thoraciques, des méninges, des os du crâne, de la surface externe du cortex cérébral, du liquide céphalo-rachidien et de la pulsation intracranienne.
Des traitements préventifs ou curatifs avec ainsi que des pharmacopées antibiotiques sont également proposés pour lutter contre les infections avec le miel et le pain moisi (la pénicilline a été employée déjà, sans qu’ils sachent l’isoler, par les médecins égyptiens et probablement d’autres civilisations ultérieures, des millénaires avant que Fleming la redécouvre par hasard), l’arrêt des hémorragies avec de la viande crue, et l’immobilisation des blessures à la tête et à la moëlle épinière.
Autre fait marquant, ce papyrus médical est l'une des toutes premières traces d'une association entre l'intégrité du cerveau ou du moins de la tête et les fonctions cognitives. Il est ainsi fait mention des cas de complications oculaires, de tétraplégie et d’incontinence urinaire consécutifs à des traumatismes craniens.
Sont également décrits les autres organes vitaux du système circulatoire comme le cœur et ses liaisons avec les vaisseaux sanguins, ceux du système digestif comme la rate et le foie, ou ceux du système diurétique tel que les reins, les uretères et la vessie.
Conservé à New York, le papyrus Edwin Smith a d’abord été traduit par James Henry Breasted qui l’a publié en 1930, le document révèle la sophistication et la praticité de la médecine de l’ancienne Égypte.
Liens externes
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