Pierre le Laborieux

Pierre le Laborieux

Pierre le laboureur

Page extraite d'un Psautier du XIVe siècle, avec des "drolleries" sur la marge de droite et un laboureur en bas

Piers Plowman (en français, Pierre le Laborieux ou le Laboureur) ou Visio Willelmi de Petro Ploughman (La Vision de William sur Piers Plowman) est le titre d'un poème allégorique de plus de sept mille vers en moyen-anglais, composés entre 1360 et 1387 par William Langland. Il est écrit en vers allitératifs et divisé en deux parties nommées "passus" (qui veut dire "pas" en latin). Piers est considéré par de nombreux critiques comme l'une des toutes premières grandes oeuvres de la littérature anglaise au Moyen Age, au même titre que les Contes de Canterbury de Chaucer, et Sire Gauvain et le Chevalier vert.

Piers Plowman a été édité en français sous le titre William Langland: Pierre le laboureur en 1999. L'ouvrage, publié par la Sorbonne, il a été traduit (avec introduction et commentaires) par A.Mairey.

Sommaire

Synopsis

Le poème est à la fois une allégorie théologique et une satire sociale. Un narrateur relate sa dure quête à la recherche de la vraie vie chrétienne, qui est présentée sous le point de vue de la mentalité chrétienne occidentale du Moyen Age. Cette quête met à la suite une série de visions venues en rêve, et l'étude de la vie de trois personnages allégoriques: Dowel ("Do-Well", soit Fais-Bien), Dobet ("Do-Better", Fais-Meilleur), et Dobest ("Do-Best", Fais-Mieux).

Le poème commence sur les collines de Malvern, à Malvern (dans le Worcestershire). Un homme appelé Will s'endort et a la vision d'une tour au sommet d'une colline et d'une forteresse dans une vallée profonde; entre ces symboles du ciel et de l'enfer se retrouve un beau champ plein de personnes ("fair field full of folk") et qui représente le monde de l'humanité. Dans la première partie du poème Piers, l'humble laboureur évoqué dans le titre, apparaît et offre au narrateur de le guider vers la Vérité. Tandis que la deuxième partie de l'ouvrage est centrée sur la recherche par le narrateur des trois personnages Dowel, Dobet and Dobest.

Titre et auteur

On accepte communément que Piers Plowman ait été écrit par William Langland, au sujet duquel on sait bien peu de choses. Cette attribution du poème à Langland repose principalement sur la preuve d'un manuscrit datant du début du XVe siècle (donnant la version C du texte—voir plus bas) et qui est aujourd'hui conservé au Trinity College de Dublin, à la cote (MS 212). Ce manuscrit attribue le travail à un certain 'Willielmus de Langlond':

Memorandum quod Stacy de Rokayle pater willielmi de Langlond qui stacius fuit generosus & morabatur in Schiptoun vnder whicwode tenens domini le Spenser in comitatu Oxoniensi qui predictus willielmus fecit librum qui vocatur Perys ploughman. (Il est à remarquer que Stacy de Rokayle fut le père de William de Langlond; ce Stacy était issu d'une noble extraction et résidait à Shipton-under-Wychwood, une tenure dépendant de Lord Spenser, dans le comté du Oxfordshire. Le william ci-dessus nommé fit le livre qui s'intitule Piers Plowman.)

D'autres manuscrits nomment l'auteur "Robert ou William langland", ou encore "Wilhelmus W." (ce qui pourrait être l'initiale pour "William de Wychwood").

L'attribution à est aussi basée sur des preuves inhérentes au texte: une partie du Passus 5 du poème (dans sa version C) est, selon toute apparence, autobiographique. Le principal narrateur du poème dans toutes ses versions s'appelle Will, quant à Langland (ou Longland), il semble indiquer un surnom que le narrateur évoque par allusions; par exemple, dans l'une de ses remarques: "I have lyved in londe…my name is longe wille", (B.XV.152). Ce propos pourrait être une référence masquée au nom du poète, dans le style de la littérature médiévale tardive. La légitimité de Langland en tant qu'auteur de Pierre le laboureur est, cependant, toujours discutée, comme en témoigne le travail récent de Stella Pates et C. David Benson.

Au XVIe siècle, quand Piers fut imprimé pour la première fois, il fut attribué par différents éditeurs (tels que John Bale) et des poètes à John Wycliffe ou Geoffrey Chaucer, parmi d'autres noms. Certaines personnes du XVIe et du XVIIe siècles ont considéré que le poème serait d'un auteur anonyme et/ou l'associèrent aux textes se rapportant à la tradition littéraire de la complainte sociale, et particulièrement les textes de Chaucer, le Conte du laboureur (The Plowman's Tale) et la croyance de Pierce le Laboureur (Pierce the Ploughman's Crede). Ce dernier texte fut, d'ailleurs, joint à l'édition de Piers Plowman par l'imprimeur Owen Rogers, en 1560—cette même édition était une version de moins bonne qualité des éditions de 1550, par Robert Crowley. Le personnage de Piers lui-même est considéré par beaucoup de lecteurs comme étant l'auteur, d'une certaine manière.

La première version éditée par Crowley donne pour auteur "Robert Langland". Langland est décrit comme un probable protégé de Wycliffe. Avec les éditions de Crowley, le poème suit une convention de l'époque et qui lui restera de prendre pour titre La vision de Piers (ou Pierce) le laboureur (The Vision of Piers [or Pierce] Plowman), qui est en fait le titre conventionnel de l'une des parties du poème.

Certains médiévistes et critiques littéraires, à commencer par John Matthews Manly, ont avancé différentes théories concernant la paternité du poème. Cette question revient périodiquement dans les productions universitaires. Un spécialiste actuel met en cause l'hypothèse de l'auteur unique, il suppose que le texte fut composé par deux à cinq personnes et se base sur l'évolution du concept d'auteur. Dans le courant des derniers travaux universitaires portant sur la critique de textes, les théories de la critique et l'histoire du livre, Charlotte Brewer (parmi d'autres) avance plutôt la thèse suivante: ceux qui ont copié et leurs superviseurs peuvent être considérés comme des éditeurs, se rapprochant du rôle d'auteurs dans la création de Pierre le laboureur et d'autres textes dans les débuts de la période moderne; mais cette thèse n'a rien à voir avec l'argument de Manly.

Le texte

Première page du manuscrit

Pierre le laboureur est considéré par les spécialistes comme l'une des compositions en moyen-anglais les plus ardues à analyser. Le nombre de manuscrits qui nous sont parvenus est de 50 à 56, car certains n'existent plus que de manière fragmentaire. Aucun d'entre eux n'est réputé être de la main même de l'auteur, et aucun d'entre eux ne dérive directement d'un autre.

Toutes les dicussions contemporaines sur le texte se basent sur le travail de classification de Walter William Skeat. Skeat est parti du principe qu'il peut y avoir une dizaine de versions du poème mais que seules trois peuvent vraiment faire autorité: les textes A, B et C; bien que le caractère "d'autorité" reste toujours discutable vu le contexte. Selon l'hypothèse des trois versions, chacune d'entre elles représente une différente tradition du manuscrit qui dériverait de trois étapes distinctes et successives du travail de l'auteur. La datation précise du poème fait débat, mais l'on considère généralement que les textes A, B et C sont le fruit du travail d'un auteur seul dans une période de vingt à vingt-cinq ans.

D'après l'hypothèse des trois versions, le texte A fut écrit vers 1367-70 et est le plus ancien. Il s'arrête brutalement, apparemment inachevé, au Livre 11 et le Livre 12 est écrit par un autre auteur ou intermédiaire. Le poème fait environ 2500 vers. Le texte B (le "ur-B text" de Warner) a été écrit vers 1377–79; il remanie le texte A, ajoute de nouveaux éléments, et fait trois fois la taille du texte A. Il contient environ 7300 vers. Le texte C a été écrit dans les années 1380 comme une révision importante du texte B, à l'exception des dernières parties. Il existe une discussion à savoir si le poème doit être considéré comme achevé ou non. Il inclut des additions, des omissions et des transpositions; il n'a pas une différence de taille significative comparé au texte B. Certains universitaires le considère comme une révision conservatrice du B qui aurait eu pour but d'effacer les connotations aux Lollards et au radicalisme politique et religieux de John Ball pendant la grande Révolte des paysans de 1381. En effet, dans ses discours et dans ses lettres, John Ball s'appropriait les mots de Piers et des autres personnages du poème. Cependant, il y a peu de preuves fondées pour cette théorie et beaucoup de preuves du contraire.

Walter William Skeat estimait que le texte A était incomplet et, de fait, a édité le poème dans la version du texte B telle qu'elle se trouve dans un manuscrit conservé à Oxford (MS. Laud Misc. 581). Il pensait à tort que ce manuscrit devait être un holographe. Les éditeurs modernes, tels George Kane et E. Talbot Donaldson, suivirent Skeat et ont conservé la logique de sa théorie: il y avait trois textes achevés par l'auteur, ils sont maintenant perdus, mais on peut les reconstruire, bien qu'imparfaitement et sans certitude, en se débarrassant de la "corruption" et du "dommage" faits par les copistes.

Les éditions de Kane, Kane-Donaldson, et Russell-Kane des trois versions (publiées par Athlone Press) ont été controversées, mais elles sont considérées parmi les plus grandes réussites éditoriales sur les études contemporaines en moyen-anglais. A. V. C. Schmidt a aussi publié des éditions du A, du B et du C; un second volume annoncé devait, entre autres, contenir la liste complète et détaillée de ses décisions éditoriales sur le texte, mais il n'a pas encore paru. A l'heure actuelle, l'édition de Schmidt—considérée comme irremplaçable dans les salles de classe et, d'un certain point de vue, pour sa position dans l'histoire du poème en lui-même—est moins indispensable pour les étudiants en Lettres qui lui préfèrent une édition critique.

A. G. Rigg et Charlotte Brewer ont avancé l'hypothèse de l'existence d'un texte Z qui précéderait le A et contiendrait des éléments du B et du C. Ils basent leur texte Z sur un manuscrit de la bibliothèque bodléienne d'Oxford (MS. Bodley 851) qu'ils ont mis en forme pour le publier. C'est la version la plus courte et son authenticité est discutée. Ralph Hanna III a remis en question l'approche de Rigg et Brewer qui se base sur des preuves codicologiques et de logique interne du texte; par conséquent, le texte Z est maintenant plus souvent considéré comme une mauvaise copie du A auquel furent greffés des éléments du C. Plus récemment, Lawrence Warner a démontré que ce que l'on appelait le texte B incorpore, en réalité, des éléments qui appartiennent au texte de révision appelé C: donc si B circulait avant C, il ne ressemblait pas du tout à ce que l'on a pu supposer.

Il y a plusieurs universitaires qui remettent en question la chronologie A, B, C des textes réunis, et Jill Mann est le plus catégorique. Il y a aussi un courant de pensée (minoritaire) qui avance que deux auteurs ont contribué aux trois versions du poème. Mais ces approches innovantes dans la tradition du texte sont généralement considérées comme peu fondées.

Edition, publication et histoire de sa réception

14e - 15e siècles

John Ball, un prêtre impliqué comme meneur dans la grande Révolte des paysans de 1381, citait Pierre et les autres personnages du poème dans ses propres textes. Si Pierre le laboureur pouvait être perçu à la base comme relié aux Lollards, les appropriations par Ball du poème n'ont fait qu'augmenter l'impression de leurs sympathies à l'égard de ce courant. Cependant, les vraies convictions exprimées dans le poème et les liens que l'on peut trouver entre celui-ci et la révolte demeureront toujours, pour cette raison, mystérieux et sujets à discussion. Sans doute à cause des écrits de John Ball, les Chroniques de l'Abbaye de Dieulacres (Dieulacres Abbey Chronicle) rapportent les événements de la révolte et fait une référence à Piers, qui semble une personne réelle ayant pris part à la révolte aux côtés de Ball. De même, très tôt dans l'histoire de la diffusion du poème sous sa forme manuscrite, Piers en est souvent considéré comme l'auteur. Il est difficile de vérifier combien cette assertion paraissait crédible pour les contemporains, mais peut-être va-t-elle avec l'idée que "Piers" servait de masque à l'auteur. Ou bien, en tant que personnage idéal du poème, Piers pourrait être vu comme une sorte d'alter-ego du poète qui était plus important pour les premiers lecteurs du poème que le narrateur (et, techniquement, auteur) et son apparente révélation d'identité sous le nom de Will. Ironiquement, le nom de Will et son identité profonde ont disparu.

Dans quelques-unes des chroniques contemporaines de la grande révolte de 1381, Ball et les Lollards furent jugés responsables de la révolte, et Piers commença à paraître associé à l'idée d'hérésie et de rébellion. Les travaux littéraires les plus anciens comprenant la tradition de Pierre le laboureur arrivent dans la foulée de ces événements, bien que ceux-ci et leurs successeurs du XVIe siècle ne soient ni anti-monarchistes ni partisans de la révolte. Tout comme William Langland, qui pourrait avoir écrit la version C de Piers Plowman pour se dissocier lui-même de la Révolte, ils aspirent à la réforme de la société et de l'Eglise d'Angleterre par la suppression des abus ce qui, aux yeux des auteurs, est davantage une restauration qu'un projet innovant.

16e - 18e siècles

The most conspicuous omissions from William Caxton's press were the Bible and Piers Plowman. Both may have been avoided for political reasons—e.g., Wycliffite associations. It is possible that Piers may have been banned from print under prohibitions against histories, but this is uncertain; the language and metre might also have been obstacles. However, as in the case of Adrian Fortescue, as late as 1532, hand-copying of Piers manuscripts was still going on, and a staunch Roman Catholic like Fortescue could appreciate it as a critical, reformist but not a revolutionary, Protestant text.

Robert Crowley's 1550 editions of Piers Plowman present the poem as a social-gospelling Protestant's goad to the reformation of religion and society. The poem's publication probably did have resonance. Many texts evoke Piers and/or Plowmen for reforming purposes: one of the Marprelate tracts claims Piers Plowman for its grandfather.

Beaucoup d'universitaires, et le nouveau ODNB, affirment que Pierre le laboureur fut un livre de was a banned book, that it was published as "propaganda" for reformist interests backed by Edward Seymour, 1st Duke of Somerset or other high-placed aristocrats, and that Crowley added interpretive glosses and substantially altered the text of the poem for propaganda purposes. These inferences exceed the evidence, even if Piers Plowman was politically sensitive, as many books were in the Tudor period. The political nature of the poem—its mention of and association with popular rebellion—would obviously be unacceptable to the king, Somerset, and others, reform-minded though they were. In the passus summaries in the second and third editions, Crowley emphasizes material in the poem warning of political instability and widespread corruption when the king is a child (as was then the case); hardly state-sponsored propaganda. Other contemporary Edwardian and later Elizabethan publications by Crowley show that he was at this time concerned that the elite were using the Reformation to gain power and wealth, while the common people suffered economic and spiritual malnourishment.

Piers Plowman likely functioned for Crowley as a reformist text with polemic and prophetic qualities (although he denies the latter in his preface), but the text and apparatus do not overtly convey that impression. Some of Crowley's marginal glosses and his passus summaries are clearly polemical, but there are very few glosses (and no passus summaries) in the first edition. The assertion of propagandistic editorial intervention by Crowley exaggerates both his glosses, and the evidence that he deliberately deleted "Catholic" elements of Langland's poem—i.e., a few references to purgatory, transubstantiation, and some praise for monasticism. In the second and third editions, where the glosses were substantially increased, almost half are biblical citations.

Several scholarly sources claim that Crowley deleted 13 lines (N2r, B.10.291-303) praising monasticism. This idea first appears in an unpublished dissertation as a misreading of W. W. Skeat's parallel text edition of Piers Plowman. The error was repeated in John N. King's influential English Reformation Literature, p. 331. J. R. Thorne and Marie-Claire Uhart noted King's error by pointing out that the supposedly deleted passage does not appear in most extant manuscripts of the poem and was in all likelihood not in Crowley's source texts. ("Robert Crowley's Piers Plowman," Medium Aevum 55.2 (1986): 248-55.

Crowley may have made small attempts to remove or soften single references to transubstantiation, the Mass, purgatory, and the Virgin Mary as a mediator and object of devotion. He also appears to have added a line against clerical pluralism--a vice he often attacked and may have eventually indulged in personally—as it appears in no extant manuscripts of Piers Plowman. However, in regard to purgatory, Crowley left almost a dozen other references to it in the poem. And in the case of Mary, Crowley left at least three significant references to her in the poem. He actually added a line to his second and third editions that clearly refers to Marian intercession (F1r). Thorne and Uhart note that in the manuscript tradition, "Christ" frequently replaces "Mary," so again Crowley may be following his source texts rather than deviating from them, though he certainly may have preferred sources that de-emphasized Mary.

Crowley's first edition—aimed at the Latin-reading elite—was followed by subsequent editions. Crowley may have been financed by wealthy and highly-placed Protestants, perhaps even some who had the power to relax restrictions on the press at the end of Edward VI's reign. The first edition may have had little or only partial commercial success with a very small audience, and this would not necessarily preclude the production of further editions. Less than stellar sales and/or the limitations of a small market might have motivated the shift to a different audience in the later editions. It is probable that among the middle and lower classes it had some significance; this is supported by the contemporary proliferation of texts that responded to it; e.g.: Thomas Churchyard's. The poem's obscure record may have had something to do with Crowley's radical politics, and the prophetic/apocalyptic aspects of his edition.

There is, at any rate, strong evidence that Crowley's editions did not have much of an impact on Latin-literate, elite audiences. After 1550, it was not printed again until 1813 except for Owen Rogers' 1561 edition—a cheap knock-off of Crowley's text that omits the preface naming the author while adding—in some cases—Pierce the Ploughman's Crede. The few people who mention Piers Plowman before 1700 usually attribute it to someone other than Langland, and often it is unclear if they are referring to Langland's poem or one of the many other texts circulating in print as part of the Piers Plowman Tradition, particularly The Plowman's Tale. Since Piers was conflated with the author and dreamer-narrator of the poem at an early date, "Piers Plowman" or a Latin equivalent is often given as the name of the author, which indicates complete unfamiliarity with—or else silent incredulity toward—Crowley's preface.

Aside from Raphael Holinshed who merely quotes John Bale, the only sixteenth-century references to "Robert Langland" as the author of Piers Plowman come from Bale and Crowley in his preface to the various impressions. In 1580 John Stow attributed Piers Plowman to "John Malvern," a name that surfaces again with John Pitts in 1619 and Anthony à Wood in 1674. Wood also supplied "Robertus de Langland" as a possible alternative, and Henry Peacham attributed the poem to John Lydgate in 1622. Except for Crowley and Francis Meres (who simply cribs Webbe) William Webbe is the only person to comment on the alliterative Piers Plowman favorably, since he disliked verse with "the curiosity of Ryme." However, Webbe still disparaged the poem's harsh and obscure language. Several other writers regard the poem's matter approvingly, seeing it as anti-Catholic satire and polemic.

The Plowman's Tale was printed more and over a longer period of time than Piers Plowman; it was also printed as a Chaucerian text and included in many editions of Chaucer and mentioned as a familiar text in Foxe's Book of Martyrs. Such associations gave it far more exposure—and positive exposure—than Piers Plowman. Yet in many cases it seems that readers read or heard of The Plowman's Tale or another plowman text and thought it was Piers Plowman. (E.g., John Leland, William Prynne, possibly John Milton, and John Dryden.) Given the diffusion of different Piers/Plowman texts, it is usually not possible to be certain about what someone means to refer to when they mention "Piers Plowman" unless they provide specific identifying details—and most writers do not.

When Langland's poem is mentioned, it is often disparaged for its barbarous language. Similar charges were made against Chaucer, but he had more defenders and was already well established as a historical figure and "authority." Despite the work of Bale and Crowley, Langland's name appears to have remained unknown or unaccepted since other authors were suggested after Crowley's editions. Sometimes "Piers Plowman" was referred to as the author of the poem, and when writers refer to a list of medieval authors, they will often mention Piers Plowman as an author's name or a substitute for one. One gets the overall impression that Langland and Piers Plowman had less existence as author and text than did the fictional figure of Piers, whose relationship to a definite authorial and textual origin had been obscured much earlier.

Crowley's (or Rogers') edition may have reached Edmund Spenser, Michael Drayton, John Milton, and John Bunyan, but no records, citations, borrowed lines, or clear allusions to Piers Plowman exist in their writings. Spenser and Milton do directly refer to The Plowman's Tale. Milton quotes two stanzas from it in Of Reformation, attributing it to Chaucer, and he makes another allusion in An Apology for a Pamphlet that could be to Piers Plowman but is more likely to The Plowman's Tale. Spenser liberally borrows from The Plowman's Tale in The Shepheardes Calendar, also attributing it to Chaucer. Raphael Holinshed briefly refers to it in his Chronicles, borrowing from Bale. John Stow refers to it but attributes it to a John Malvern. William Webbe refers to its "quantitative" meter and language approvingly, but his knowledge of the poem is indirect. Francis Meres later repeated Webbe's remarks. Abraham Fraunce mentions Piers Plowman, but he merely repeats the identifying features printed in Crowley's preface and Bale's indices. George Puttenham, calls it a satire in his Arte of English Poesie, noting its obscure language unapprovingly. Others of this era also regarded Piers Plowman as a satire; perhaps the other plowman texts typically associated with it contributed to this generic classification.

Samuel Pepys owned a copy of Piers Plowman. A Crowley edition owned in 1613 by an educated English Catholic, Andrew Bostoc, has its owner's notes responding to Crowley's in the margins, refuting them from the text itself, discriminating between the editor and the author/text. Milton cites "Chaucer's Plowman" in "Of Reformation" (1641) when he is discussing poems that have described Constantine as a major contributor to the corruption of the church. The end of Piers Plowman, Passus 15, makes this point at length—but it is also made briefly in one stanza in The Plowman's Tale (ll. 693-700). In "An Apology for a Pamphlet …" Milton refers to The Vision and Crede of Pierce Plowman, which might mean one or both of these texts. Perhaps it refers to Rogers' 1561 edition which put them together. Edmund Bolton argued for the language of the court as the appropriate language for writing history. For Bolton, Spenser's Hymns are good models, but the rest of his poems are not—and neither are those of "Jeff. Chaucer, Lydgate, Peirce Ploughman, or Laureat Skelton." John Pitts (1619) attributes Piers Plowman to John Malvern, Henry Peacham (1622) attributes it to Lydgate. Henry Selden (1622) appears to have read the poem closely enough to admire it for its criticism of the church as well as its judgment and invention. He gives the author as Robert Langland. John Weever (1631) also names Robert Langland, as does David Buchanan (1652). Buchanan, however, makes Langland a Scot and attributes other works to him aside from Piers Plowman. Thomas Fuller (1662) bases his remarks about Langland on Selden and Bale, emphasizing Langland's proto-Protestant status. Fuller also notes that The Praier and Complaynte of the Ploweman unto Christe was "first set forth by Tindal, since, exemplified by Mr. Fox." Since the language of this text is similar to that of Piers Plowman, Fuller attributes it to Langland as well. Anthony à Wood mentions both Malvern and Langland as author names. Thomas Dudley, father of Anne Dudley Bradstreet (1612-72), brought a copy of Crowley's Piers Plowman to America. Alexander Pope (1688-1744) owned a copy of Rogers' reprint of Crowley's edition of Piers Plowman with the Crede appended, and Isaac D'Israeli (1766-1848) wrote in his Amenities of Literature that Pope had "very carefully analyzed the whole" of the latter text. D'Israeli also mentions Lord Byron's (1788-1824) praise for Piers Plowman.

19e - 20e siècles

Avec sa langue datee et une vision du monde devenue etrangere au monde moderne, Pierre le Laboureur tomba dans l'obscurite jusqu'au dix-neuvieme siecle, et plus precisement dans la derniere partie de ce siecle. Barring Rogers, after Crowley, le poeme ne fut pas puble dans son integrite jusqu'a l'edition de Thomas Whitaker, en 1813. Celle-ci vit le jour a une periode ou des philologues amateurs ont prepare le terrain de ce qui deviendrait plus tard une discipline universiatire reconnue. L'edition de Whitaker etait basee sur un texte C, cependant Crowley a utilise une version B pour son travail.

Avec Whitaker commence une tradition editoriale dans le sens moderne du mot, avec chaque nouvel editeur pretendant donner l'"authentique" version de Piers Plowman et remettant en question la qualite des editeurs et des editions precedentes. Then, as before in the English Reformation, this project was driven by a need for a national identity and history that addressed present concerns, hence analysis and commentary typically reflected the critic's political views. Dans les mains de Frederick Furnivall et W. W. Skeat, Pierre le Laboureur pourrait etre, respectivement, un texte reveilleur de conscience au Working Man's College ou bien un texte patriotique pour les eleves de grammar school.

Pierre le Laboureur a souvent ete considere au premier abord comme un document politique. Dans une etude de 1894, J. J. Jusserand was primarily concerned with what he saw as the poem's psychological and sociopolitical content—as distinct from the aesthetic or literary—in a dichotomy common to all modern humanistic studies. Quatre ans plus tard Vida Dutton Scudder a compare le poeme avec les idees socialistes des travaux de Thomas Carlyle, John Ruskin, et des Fabians.

Introduit dans les nouveaux programmes universitaires pour la langue et la litterature anglaise, Pierre le Laboureur helped round out the English literary canon.

Textes relatifs

  • Poem on the Evil Times of Edward II.
  • Pierce the Ploughman's Crede
  • The Plowman's Tale
  • The Pilgrim's Tale
  • Plowman Writings - Song of the Husbandman, God Spede the Plough, I-blessyd Be Cristes Sonde, and Chaucer's Plowman.
  • Jack of the North

Voir aussi

Cet article français est une traduction de l'article anglais Piers Plowman de Wikipedia.

Liens externes

  • International Piers Plowman Society Website of international scholarly organization for the study of Piers Plowman and other alliterative poems; includes searchable database of annotations of all scholarship on these poems since 1986.
  • Piers Plowman Electronic Archive A multi-level, hyper-textually linked electronic archive of the textual tradition of all three versions of the fourteenth-century allegorical dream vision Piers Plowman.
  • University of Virginia e-text of Piers Plowman.
  • William Langland page at Harvard. With link to modern English text of Piers.
  • Piers Plowman and the Rising of 1381.
  • Piers Plowman and Its Sequence by John Matthews Manly, vol. 2, The End of the Middle Ages," in The Cambridge History of English and American Literature, 18 vols., Edited by A. W. Ward & A. R. Waller, (1907-21).
  • Daniel F. Pigg, "Figuring subjectivity in 'Piers Plowman C' and 'The Parson's Tale' and 'Retraction': authorial insertion and identity poetics," Style, Fall 1997. Abstract: In Chaucer's Parson's Tale, Retraction, and Langland's C.5, the authors engage in a homologue to confession by which they inscribe their identities in their texts and become themselves the subjects of poetic reflection. The "autobiographical" passage which opens passus 5 combines autobiographical and confessional modes to reintegrate the penitent subject—both "Will" and WL—into the body of the Church. The Retraction is similarly to be understood as Chaucer's sincere questioning of his own "entente," the key action required of the penitent in the confessional. His deployment of both clerical and literary discourses in the Retraction demonstrates that the subject cannot be separated from institutions.
  • Dr. Anthony Colaianne, Chris Baugh - Medieval English Narrator - listen to recorded excerpts of Medieval English literature, including Piers Plowman.

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