Assassinat des moines de Tibhirine

Assassinat des moines de Tibhirine
Portraits des sept moines assassinés, Notre-Dame de l'Atlas, Midelt, Maroc.

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines trappistes du Monastère de Tibhirine, en Algérie, sont enlevés lors de la guerre civile algérienne, et séquestrés pendant deux mois. L'assassinat des moines est annoncé le 21 mai 1996, dans un communiqué attribué au Groupe islamique armé. Les têtes des moines décapités ne sont retrouvées que le 30 mai 1996, non loin de Medea, mais pas leurs corps, ce qui suscite les doutes sur la thèse officielle expliquant leur décès.

Les commanditaires de cet enlèvement, leur motivation ainsi que les causes réelles de l'assassinat font l'objet de débats. La version officielle d'Alger qui a longtemps prévalu est celle d'une culpabilité du Groupe islamique armé. Une seconde thèse reposant sur le témoignage d'un ex-officier supérieur français, envisage une bavure de l'armée algérienne, dissimulée ensuite par celle-ci. Elle est remise en cause par de nouveaux témoignages d'anciens agents du DRS rassemblés en 2011 dans le livre: "Le crime de Tibhirine, révélations sur les responsables". Ces anciens militaires algériens affirment que les moines furent victimes d'un faux "enlèvement islamiste" ordonné par le général Smain Lamari, alors patron de la Direction du contre espionnage. Selon ces témoins, il visait un triple objectif: contraindre les moines, qui soignaient les insurgés, à quitter la région, discréditer les islamistes, et obtenir la reconnaissance de la France en faisant libérer les otages par l'armée. Selon ces nouveaux témoins, l'affaire aurait capoté en raison de soupçons grandissant sur le DRS, qui auraient incité les patrons de la sécurité militaire algérienne à éliminer secrètement les moines fin avril 1996, et non pas fin mai 1996, comme on l'avait longtemps cru. [1],[2].

Sommaire

Le monastère de Tibhirine

Le monastère de Tibhirine
Plaque du jour de la fondation du monastère

Fondé en 1938, ce monastère trappiste se situe près de Médéa à 90 km au sud d'Alger dans une zone montagneuse. L'Abbaye Notre-Dame de l'Atlas est située dans un domaine agricole. Les moines s'y consacrent à la prière et vivent du travail de la terre[3]. La ferme et les terres sont nationalisées en 1976, mais les moines gardent ce qu’ils peuvent cultiver[4].

Jean-Marie Rouart décrit les lieux lors de son discours académique à l'Académie française :

« C’était une grande bâtisse un peu austère mais chaleureuse et accueillante, construite en face d’un des plus beaux paysages du monde : les palmiers, les mandariniers, les rosiers se dessinaient devant les montagnes enneigées de l’Atlas. Des sources, une eau claire, irriguaient le potager. Il y avait aussi des oiseaux, des poules, des ânes, la vie. Des hommes avaient choisi de s’installer dans ce lieu loin de tout mais proche de l’essentiel, de la beauté, du ciel, des nuages. Ce n’étaient pas des hommes comme les autres : ils n’avaient besoin ni de confort ni de télévision. Ce qui nous est nécessaire leur était inutile, et même encombrant[5]. »

Article détaillé : Abbaye Notre-Dame de l'Atlas.

L'enlèvement et la mort des moines

Premières alertes

Le 14 décembre 1993, 12 ouvriers chrétiens, d'origine croate, sont égorgés à quelques kilomètres du monastère[3]. Les auteurs ont séparé musulmans et chrétiens, pour ne tuer que ces derniers. Trois chrétiens en réchappent toutefois grâce à la solidarité d'un ouvrier musulman. Les moines en témoigneront dans une lettre écrite au journal La Croix le 22 janvier 1994, qui sera publiée le 24 février de la même année[6].

Le 24 décembre 1993, un groupe armé du GIA fait irruption dans le monastère. Il est dirigé par l'émir Sayyat Attiya, qui exige l'impôt révolutionnaire pour sa cause et veut emmener le médecin de la communauté, frère Luc. Christian de Chergé, prieur du monastère refuse, tout en rappelant que frère Luc reste disponible pour tous les malades qui viendront au monastère. L'émir repart alors sans leur faire de mal[3].

L'enlèvement

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, à 1 h 15 du matin, un groupe d'une vingtaine d'individus se présente aux portes du monastère. Ils pénètrent de force à l'intérieur et vont vers le cloître où ils enlèvent sept moines. Deux membres de la communauté, frère Jean-Pierre et frère Amédée, qui dormaient dans une autre partie du monastère, échappent aux ravisseurs[3],[7]. Aujourd'hui encore, l'identité des personnes ayant enlevé les moines reste incertaine[8].

Les négociations

Pendant plusieurs jours, on n'a pas de nouvelles officielles des moines. Entre le 18 et le 27 avril, un communiqué n° 43 attribué au Groupe Islamique Armé assure que les moines sont toujours vivants. Il propose un échange de prisonniers et se termine par cette phrase : « Si vous libérez, nous libérerons... »[9],[10].

Le 30 avril, un envoyé des ravisseurs, nommé Abdullah, se présente au consulat de France à Alger, et livre un message de Djamel Zitouni et une cassette audio sur laquelle on entend les voix, reconnaissables, des sept moines. Dans cet enregistrement datant du 20 avril, Christian de Chergé dit notamment : « Dans la nuit du jeudi au vendredi, les moudjahiddin nous ont lu le bulletin de la Jamaa Islamiyya Moussalaha dans lequel il est demandé au gouvernement français de libérer un certain nombre d’otages appartenant à ce groupe en échange de notre libération, cet échange semblant être une condition absolue ». Une fois parti, cet émissaire ne reprendra plus contact avec les autorités[8],[11].

En France, l'enquête est menée par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et par la Direction de la surveillance du territoire (DST). Il semble que la rivalité entre ces deux services ait été préjudiciable aux négociations[9],[12]. Parallèlement, Jean-Charles Marchiani, ex-préfet du Var tente lui aussi de faire libérer les otages. Mais ses négociations séparées auraient été désavouées par Alain Juppé, alors premier ministre[9],[12].

La mort des moines

Cimetière de l'Abbaye de Tibhirine.

Le 21 mai, le communiqué no 44 attribué au GIA annonce : « Nous avons tranché la gorge des sept moines, conformément à nos promesses. »[8],[13].

L'annonce du massacre suscite une très forte émotion en France. Le 28 mai 1996, 10.000 personnes se rassemblent sur le parvis des droits de l'homme du Trocadéro pour rendre un dernier hommage aux moines assassinés[3].

Le 30 mai, le gouvernement algérien annonce la découverte des dépouilles des moines, près de Médéa[8]. Le père Armand Veilleux, procureur général de l'ordre cistercien — ordre auquel les moines appartenaient — se rend en Algérie et demande à voir les corps. Il essuie d'abord un refus de l'ambassade de France, puis est informé que seules les têtes ont, en réalité, été retrouvées. Par la suite, aucune autopsie officielle ne sera mentionnée par les autorités algériennes[9]. L'identité des moines a toutefois pu être établie le 31 mai, à la morgue de l’hôpital militaire d’Ain Nadja où Michel Lévêque, ambassadeur de France s'est rendu accompagné, entre autres, d'un médecin de la gendarmerie, de Mgr Henri Teissier, archevêque d’Alger, du père Armand Veilleux, procureur général des cisterciens de la stricte observance (trappistes), et du père Amédée, un des deux moines ayant échappé à l'enlèvement[8].

Les obsèques ont lieu à la Basilique Notre-Dame d'Afrique à Alger, le 2 juin 1996[14]. Ils sont enterrés au monastère de Tibhirine, deux jours plus tard[3].

Entre le printemps 1994 et l'été 1996, dix-neuf prêtres et religieux catholiques ont été assassinés en Algérie. Parmi eux, les moines de Tibhirine et Mgr Pierre Claverie, évêque d'Oran, tué le 1er août 1996[15],[16].

Aperçu biographique des moines assassinés

  • Christian de Chergé, prieur de la communauté depuis 1984, 59 ans, moine depuis 1969, en Algérie depuis 1971.
  • Le Frère Luc Dochier, 82 ans, moine depuis 1941, en Algérie depuis 1947. Médecin, il a exercé pendant la deuxième guerre mondiale avant de prendre la place d'un père de famille nombreuse en partance pour un camp de prisonniers en Allemagne. Présent cinquante ans à Tibhirine, il a soigné tout le monde gratuitement, sans distinction. Déjà en juillet 1959, il avait été enlevé par les membres du FLN (Front de Libération Nationale)
  • Le Père Christophe Lebreton, 45 ans, moine depuis 1974, en Algérie depuis 1987.
  • Le Frère Michel Fleury, 52 ans, moine depuis 1981, en Algérie depuis 1985. Membre de l'Institut du Prado, il était le cuisinier de la communauté.
  • Le Père Bruno Lemarchand, 66 ans, moine depuis 1981, en Algérie et au Maroc depuis 1990.
  • Le Père Célestin Ringeard, 62 ans, moine depuis 1983, en Algérie depuis 1987. Son service militaire fait en Algérie le marqua pour le reste de sa vie, car notamment, en tant qu'infirmier, il soigna un terroriste que l'armée française voulait achever.
  • Le Frère Paul Favre-Miville, 57 ans, moine depuis 1984, en Algérie depuis 1989. Il était chargé du système d'irrigation du potager du monastère[17].
Article détaillé : Abbaye Notre-Dame de l'Atlas.

Circonstances de la mort des moines

Les circonstances exactes de la mort des moines restent mystérieuses. Plusieurs scénarios ont ainsi été envisagés[9],[1],[2].

La version officielle d'Alger : la responsabilité du GIA

La version officielle est celle impliquant le Groupe islamique armé et Djamel Zitouni, un de ses chefs de guerre[9],[18]. Celui-ci aurait voulu imposer son autorité sur la région par l'enlèvement et l'assassinat des moines. Cette version se heurte cependant au fait que les corps des moines n'ont pas été retrouvés et qu'aucun rapport d'autopsie n'a été communiqué[9]. De plus, des doutes subsistent quant à l'authenticité des deux communiqués (n°43 et 44), attribués officiellement au GIA[8]. Enfin, le communiqué annonçant l'exécution des moines parlait de mort par égorgement[8]. Celle-ci était pratiquée couramment par le GIA[19]. En réalité, les moines ont été décapités. Cela sans qu'on puisse établir si ces décapitations ont été la cause de la mort ou si elles ont été pratiquées après le décès des moines[8].

Accusations contre les services secrets algériens

Certains dissidents algériens accusent les services secrets algériens d'avoir commandité l'assassinat des moines. Les services secrets auraient infiltré le GIA, avec notamment, la collaboration de Djamel Zitouni. Ce dernier aurait enlevé et tué les moines pour discréditer le GIA dans l'opinion publique. Mgr Pierre Claverie, évêque d'Oran, assassiné en 1996, semblait persuadé de l'implication des services secrets algériens[9],[Note 1].

Cette thèse d'une manipulation par l'armée semble aussi accréditée par la présence reconnue par Alger de Abderrazak el-Para lors de la captivité des moines. Ancien officier de l'armée algérienne, il avait déserté au début des années 1990 et rejoint les groupes islamiques clandestins. Il est soupçonné d'être en réalité un agent des services de la Sécurité militaire algérienne[12],[20].

Dans les documents déclassifiés par le gouvernement français en 2009, il apparaît que Philippe Etienne, directeur adjoint de cabinet du ministre des affaires étrangères Hervé de Charette, envisageait, en 1996, la possibilité d'un enlèvement dirigé par les autorités algériennes[8]. Cette éventualité transparaît aussi à travers les notes du général Philippe Rondot, numéro deux, à l'époque, de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et chargé, en 1996, de l'enquête sur l'enlèvement[12],[18]. Auditionné le 27 septembre 2010, le général Rondot a toutefois défendu la thèse de la responsabilité du GIA[18].

Possible bavure de l'armée

En juillet 2008, le journal La Stampa reprend l'information, publiée dès mars 2006 par John Kiser dans l'ouvrage Passion pour l'Algérie[21], selon laquelle les sept moines français auraient été tués depuis un hélicoptère de l'armée algérienne[22] dans un camp peu après leur enlèvement[23]. Dès mars 2006, John Kiser précise que « d'après une source interrogée à Alger, l'attaché militaire de l'ambassade de France aurait admis que les services de renseignement avaient intercepté une conversation dans laquelle un pilote d'hélicoptère algérien disait : « Zut ! Nous avons tué les moines ! ».

Début juillet 2009, le général François Buchwalter, né en 1943 à Toulouse, et qui était, en 1996, attaché militaire à l’ambassade de France à Alger, rend public le témoignage qu'il a apporté à la Justice française. Il affirme avoir obtenu ses informations en 1996 d’un ancien camarade algérien de Saint-Cyr, dont le frère était le chef d’une escadrille d’hélicoptères basée à Blida. D'après les confidences que ce pilote auraient faites à son frère, les moines auraient été tués par erreur lors d'une opération menée par l'armée algérienne. Cet officier pilotait l’un des deux hélicoptères lors d’une mission dans l’Atlas blidéen, entre Blida et Medea. Ceux-ci auraient mitraillé un camp, pensant qu'il abritait des membres du GIA. En effectuant une patrouille au sol, les militaires auraient découvert les corps sans vie des moines[24],[12],[25],[9]. Dans sa déposition à la Justice française, François Buchwalter a aussi déclaré qu'il avait constaté, dans la première version du communiqué n°44 du GIA, une erreur suspecte dans le verset cité du Coran[24].

Selon le général François Buchwalter, l'armée algérienne embarrassée par cette bavure, a ensuite été obligée de décapiter les cadavres des moines pour faire croire à un assassinat commis par les terroristes[24],[25]. Le gouvernement français aurait dissimulé cette version des faits à l'opinion publique[25]. Suite à ce témoignage, une partie du secret défense sur les dossiers concernant les moines de Tibhirine est levée par le gouvernement français. Des documents émanant des ministères des affaires étrangères, de l'intérieur et de la défense et datant d'avant le 7 juin 1996, sont remis au juge chargé de l'enquête[12]. D'après ces documents, des raids aériens de l'armée algérienne ont bien eu lieu dans la région dans les dernières semaines de mai 1996[12].

La version du général Buchwalter présente toutefois aussi des faiblesses. Elle repose sur un seul témoignage[9]. De plus, le juge Trévidic, chargé du dossier, n'a pu retrouver le militaire qui aurait été aux commandes de l'hélicoptère. Et son frère, qui avait donné son témoignage au général Buchwalter, serait décédé[18]. Enfin, il y a des incertitudes techniques sur les conditions dans lesquelles l'intervention aérienne de l'armée aurait pu entraîner la mort des sept moines[9].

Responsabilités multiples

Une autre hypothèse envisage aussi l'intervention de l'armée algérienne, avec la complicité de l'islamiste Djamel Zitouni. Celui-ci aurait enlevé les moines car ils donnaient une aide médicale aux terroristes. Mais un autre groupe du GIA aurait ensuite pris possession des otages[9],[26],[19]. Abdelkader Tigha, ancien membre des services secrets algériens, a ainsi déclaré que Djamel Zitouni avait été manipulé par l'armée algérienne. Selon un plan préétabli, les moines auraient dû en réchapper, mais un autre groupe d'extrémistes les avait finalement exécutés[18].

Une enquête en cours

Pour éclaircir les circonstances de la mort des moines et obtenir réparation, une plainte avec constitution de partie civile est déposée à Paris, le 9 décembre 2003, au nom de membres de la famille de Christophe Lebreton, un des moines assassinés, et du père Armand Veilleux, procureur général de la congrégation de l'ordre des Cisterciens au moment de la mort des sept moines de Tibhirine[27],[28]. En février 2004, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour « enlèvements, séquestrations et assassinats en relation avec une entreprise terroriste »[29],[10].

En mai 2006, l'avocat de la partie civile, M. Patrick Baudouin, dénonce « l'opacité anormale » et la « lenteur excessive » dans l'instruction menée en France par le juge Jean-Louis Bruguière[29].

Depuis 2007, c'est le juge Marc Trévidic qui est chargé du dossier[1].

Fin 2009, la commission consultative du secret de la défense nationale autorise la déclassification de documents détenus par la DCRI[30],[8],[31].

Hommages posthumes et monuments

Oratoire Notre-Dame de Tibhirine

Oratoire Notre-Dame de Tibhirine à Bonifacio

L'Église de Corse s'est employée à ne pas oublier la mission des sept moines miséricordieux. Le 17 juillet 2006 Mgr Jean-Luc Brunin a inauguré l'Oratoire Notre-Dame de Tibhirine qui remplace l'ancien ermitage de la Trinité à Bonifacio[32].

Notes et références

Notes

  1. En 2002, deux témoignages, diffusés sur Canal plus, sont venus confirmer les accusations des anciens des services algériens. Ils ont avancé que Djamel Zitouni, l'islamiste ayant revendiqué l'enlèvement et l'assassinat des moines de Tibhirine, agissait en réalité pour le compte de la sécurité militaire algérienne. Le premier émane de Rémy Pautrat. Ancien patron de la DST devenu secrétaire général de la défense nationale, il a appris fin 1994 que Smain Lamari, le numéro deux des services secrets algériens, se vantait d'avoir placé Djamel Zitouni, un islamiste contrôlé, à la tête du GIA. Le second émane de Ahmed Chouchane, un ancien militaire des forces spéciales algériennes. Au printemps 1995, ses chefs, le général Kamel Abderahmane, patron de la DCSA, et Bachir Tartag lui ordonnèrent d'aller épauler Djamel Zitouni dans les maquis: « c'est notre homme et c'est avec lui que tu vas travailler », lui indiquèrent-ils (voir Attentats de Paris : enquête sur les commanditaires, 90 minutes, Canal plus, novembre 2002)

Références

  1. a, b et c Philippe Broussard, Un drame, trois thèses, L'Express n°3087, 1er sept. 2010, p.108
  2. a et b Thierry Oberlé, « Sarkozy lève le secret-défense sur Tibéhirine » sur lefigaro.fr, La Figaro, 8 juillet 2009. Consulté le 7 sept. 2010
  3. a, b, c, d, e et f Bernard Gorce, « L’histoire des moines de Tibhirine » sur la-croix.com, La Croix, édition du 6 sept. 2010, 6 sept. 2010. Consulté le 6 sept. 2010
  4. Le monastère de Tibéhirinein L'Humanité, 29/03/1996, article en ligne
  5. Jean-Marie Rouart, Les moines de Tibhirine, discours académique du 06/12/2001, discours en ligne
  6. «Ici, tous musulmans !» pour échapper à la tuerie, journal La Croix du 6 sept. 2010, p.15
  7. Frère Jean-Pierre et frère Amédée, seuls survivants et témoins directs des évènements de 1993 et 1996, livreront leur récit au micro de Philippe Reltien pour l'émission Interception de France Inter du 8 avril 2007
  8. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Julia Ficatier (avec Marie Boëton), « Les circonstances de la mort des trappistes de Tibhirine restent controversées » sur la-croix.com, La Croix, 21 déc. 2009. Consulté le 20 mai 2010
  9. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l Bernard GORCE, « La vérité n'est toujours pas faite sur ce crime de Tibhirine » sur la-croix.com, La Croix, 6 sept. 2010 (édition papier et édition sur le site). Consulté le 7 sept. 2010
  10. a et b rédaction en ligne, « [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/06/01016-20090706ARTFIG00305-tiberihine-les-dates-cles-de-l-enquete-.php Tibérihine : les dates-clés de l'enquête] » sur lefigaro.fr, Le Figaro, 25 sept. 2009. Consulté le 7 sept. 2010
  11. Transcription de l'enregistrement du 20 avril, document déclassifié par le ministère de la défense français
  12. a, b, c, d, e, f et g christophe dubois, « Moines de Tibhirine : qui a peur de la vérité ? » sur lefigaro.fr, Le Figaro, 28 août 2010. Consulté le 9 sept. 2010
  13. Communiqué n°44 attribué au GIA
  14. Reportage sur les obsèques sur le site Ina.fr
  15. Dix-neuf religieux assassinés en deux ans, La Croix, 6 sept. 2010, p.14
  16. Les Martyrs d'Algérie 1994-1996 Biographie des religieux assassinés en Algérie en 1994-1996, sur le site africamission
  17. Site de l'Église catholique d'Algérie
  18. a, b, c, d et e J.-M. P., Tibéhirine : l'enquête impossible ?, L'Express n°3093, 13 octobre 2010
  19. a et b Bernadette Sauvaget -, « [http://www.liberation.fr/monde/0101654474-tibhirinec-urs-et-ame - Tibhirine cœurs et âme -] » sur liberation.fr -, Libération -, 28 août 2010 -. Consulté le 17 sept. 2010 - -
  20. Enquête sur l’étrange « Ben Laden du Sahara » de Salima Mellah et Jean-Baptiste Rivoire dans le Monde Diplomatique de février 2005
  21. John Kiser (trad. et mise à jour : Henry Quinson) Passion pour l'Algérie : les moines de Tibhirine, Nouvelle Cité, Prix des libraires Siloë 2006, p. 358, cf. bibliographie
  22. Laurent Marchand, Les moines de Tibéhirine victimes d'une bavure ?, in Ouest France, 09/07/2008, article en ligne
  23. Moines de Tibéhirine : trois rapports soulignent le rôle ambigu d'Alger sur Nouvelobs.com, Nouvel Observateur, 23 Septembre 2010
  24. a, b et c Extraits de la déposition du général François Buchwalter, sur RFI, 08/07/2009
  25. a, b et c Philippe Broussard, « L'armée algérienne a-t-elle tué les moines de Tibéhirine? » sur lexpress.fr, L'Express, 5 juillet 2009. Consulté le 20 mai 2010
  26. Armand Veilleux, Hypothèses sur la mort des moines de Tibéhirine, tribune dans Le Monde du 24 janvier 2003, (voir paragraphe sur la thèse d'Abdelkader Tigha) article en ligne
  27. Texte de la plainte du 9 décembre 2003, sur le site Algéria Watch
  28. Katia Clarens, « Moines de Tibéhirine : «Dites-nous la vérité !» » sur lefigaro.fr, Le Figaro, 9 juillet 2009. Consulté le 7 sept 2010
  29. a et b Rédaction en ligne, « Moines de Tibéhirine : le rappel des faits » sur leparisien.fr, Le Parisien, 6 juillet 2009. Consulté le 7 sept 2010
  30. Le Monde, 11 nov. 2009
  31. Dossier de presse du film
  32. Bonifacio - La Sainte Trinité

Bibliographie

  • Mireille Duteil, Les Martyrs de Tibhirine, éd. Salvator, 1996
  • René Guitton, Si nous nous taisons… Le martyre des moines de Tibhirine, éd. Calmann-Lévy, 2001
  • John Kiser (trad. Henry Quinson), Passion pour l'Algérie : les moines de Tibhirine, éd. Nouvelle Cité, 2006
  • Christophe Henning, Petite vie des moines de Tibhirine, Desclée de Brouwer, 2006
  • Rina Sherman, Le huitième mort de Tibhirine, éd. Tatamis, 2007, éd. Lazhari Labter, Alger.
  • Henry Quinson, Prier 15 jours avec Christophe Lebreton, moine, poète, martyr à Tibhirine, Nouvelle Cité, 2007 (ISBN 978-2853135160) .
  • Raymond Mengus, Un Signe sur la montagne, éd. Salvator, 2008
  • En 2009, les éditions de Bellefontaine, une maison d'édition monastique, lance une collection spécifiquement consacrée aux moines de Tibhirine
  • Mohamed Balhi, Tibhirine, l'enlèvement des moines, 2002, Editions Dar El Farabi, Liban.
  • Jean-Marie Lassausse et Christophe Henning, Le jardinier de Tibhirine, Bayard, 2010
  • Jean Baptiste Rivoire Le crime de Tibhirine, révélations sur les responsables, éditions la Découverte, Paris, septembre 2011
  • Henry Quinson, Secret des hommes, secret des dieux, éd. Presses de la Renaissance, 2011
  • [PDF]Bibliographie détaillée sur Tibhirine

Filmographie

  • Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, 2010
  • Le crime de Tibhirine, documentaire d'investigation de Jean-Baptiste Rivoire, "Spécial investigation", Canal plus, 19 septembre 2011.
  • Le Testament de Tibhirine, film documentaire de Emmanuel Audrain, diffusé sur France 3 le 19 avril 2006, à 0h20 du matin. (Article en ligne), DVD éd. Montparnasse, 2006, 52'.
  • Frère Luc, moine de Tibhirine, film documentaire de Silvère Lang, DVD éd. Ame, 2003, 70'.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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