Autoroutes

Autoroutes

Autoroute

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Une autoroute est une route réservée à la circulation des véhicules motorisés rapides (automobiles, motos, poids lourds) et dont le tracé permet de circuler avec une sécurité optimale. Dans certains pays, les appellations voie rapide et voie express semblent plutôt réservées au réseau routier traditionnel, mis aux normes autoroutières (élargissement de voies, chaussées séparées et déviations d'agglomérations), sans pour autant engendrer un tracé nouveau. La première autoroute au monde (en italien, autostrada), l'autoroute des Lacs a été créée pour relier Milan à la région des lacs, en 1924 (77 km).

Par analogie, on parle d'autoroutes de l'information pour qualifier les réseaux de communication à haut débit qui permettent l'échange de données entre systèmes informatiques.

L'autoroute allemande (A20), caractérisée par le terre plein central et les bandes d'arrêt d'urgence.

Sommaire

Terminologie

Le terme français d'autoroute (traduction de l'italien autostrada) est traduit différemment selon les pays, mais le concept demeure le même.

Il peut être :

Cependant, les normes et critères de définition sont acceptés par convention internationale.

Caractéristiques

Une autoroute présente les caractéristiques suivantes :

  • elle comporte deux chaussées à sens unique, séparées par un terre-plein central (TPC) ou une double glissière de sécurité, composées chacune d'au moins deux voies de circulation, ce qui rend très improbables les chocs frontaux (les plus meurtriers) ;
  • chaque chaussée comporte sur le côté extérieur une bande d'arrêt d'urgence (BAU), sauf sur certaines portions réduites (la vitesse limite est alors abaissée), elle-même en général bordée par une glissière de sécurité ou un terre-plein ; cette bande permet de s'arrêter sans gêner la circulation en cas d'urgence ;
  • une autoroute est équipée de bornes d'appel d'urgence ; elles sont disposées tous les 2 km (en France) ; leur utilisation permet aux secours de localiser rapidement l'appelant ; en cas de problème mécanique, l'usager peut demander de l'assistance grâce à ces bornes. Toutefois, de plus en plus de bornes dégradées, détruites ou mises hors-service ne sont pas réparées ;
échangeur autoroutier
  • une autoroute ne comporte aucun croisement à niveau ; l'accès et la sortie se font par des bretelles dont le tracé est tangentiel à celui de la chaussée, appelées « voies d'accélération » ou de « décélération », et qui permettent au véhicule entrant d'adopter la vitesse du flux de circulation pour pouvoir mieux s'y intégrer (tout en cédant la priorité aux véhicules circulant sur l'autoroute) ; les croisements entre autoroutes et avec le réseau routier ordinaire se font par des échangeurs ;

Cette infrastructure permet de rouler à des vitesses moyennes nettement plus élevées que celles permises sur les routes normales tout en conservant un niveau de sécurité acceptable.

L'autoroute constitue un monde clos au sens propre (délimité par des clôtures) et dispose de services aux automobilistes : station-service, aires de repos, restaurants appelés « restoroutes ».

Signalisation

Couleurs

Dans la plupart des pays, le panneau autoroutier est soit à fond bleu, soit à fond vert.

Pays dont le panneau est à fond bleu

Panneau autoroute à bond bleu
  • Afrique du sud
  • Albanie
  • Algérie
  • Allemagne
  • Autriche
  • Belgique
  • Chili
  • Émirats arabes unis (Emirat Abu Dhabi)
  • Espagne
  • France
  • Grande-Bretagne et Irlande du Nord
  • Hongrie
  • Iran
  • Irlande
  • Israël
  • Liban
  • Luxembourg
  • Maroc*
  • Norvège
  • Pays-Bas
  • Pologne
  • Portugal
  • Syrie
  • Senegal
  • Thaïlande
  • Tunisie (nouvelle norme)

* Les panneaux sur les autoroutes indiquant la sortie vers une ville sont par contre verts.

Pays dont le panneau est à fond vert

Panneau autoroute à bond vert
  • Biélorussie
  • Bosnie-Herzégovine
  • Bulgarie
  • Canada*
  • Chine
  • Croatie
  • Danemark
  • Émirats arabes unis (Émirat Dubai)
  • États-Unis*
  • Finlande
  • Grèce
  • Iran
  • Italie
  • Japon
  • Lituanie
  • Macédoine
  • Malaisie
  • Mexique
  • Pakistan
  • République tchèque
  • Roumanie
  • Russie
  • Serbie
  • Slovaquie
  • Slovénie
  • Suède
  • Suisse
  • Taiwan
  • Thaïlande (voies express)
  • Tunisie (ancienne norme)
  • Turquie

* Les panneaux identifiant les autoroutes Interstate sont par contre bleus.

Pictogrammes

Les pictogrammes utilisés sur les différents réseaux autoroutiers pour représenter le type de réseau ont la même symbologie : deux bandes et un pont et sont donc immédiatement reconnaissables. En France, le panneau C207 est carré. Il annonce le début d’une section d’autoroute et donc le début de l’application des règles particulières de circulation sur autoroute.

D'autres pictogrammes sont utilisés sur autoroutes annonçant les barrières de péage, les aires de repos ou les aires de services, etc.

Visibilité des intervenants

Les personnels intervenant sur les autoroutes (personnels des sociétés d'exploitation, sapeurs-pompiers, police, ouvriers des travaux publics…) doivent avoir une tenue à haute visibilité. Dans l'Union européenne, les vêtements doivent suivre la norme EN 471 ; les vêtements doivent avoir au minimum :

  • 0,80 m² de surface fluorescente (en général jaune ou orange fluo), soit 80 dm² ou 8 000 cm² ;
  • 0,20 m² de surface rétro-réfléchissante (en général sous la forme de quatre bandes de 5 cm de haut, deux aux jambes et deux sur la veste), soit 20 dm² ou 2 000 cm².

Dans certains pays, les patrouilles et rondes des compagnies d'assistance ou d'automobile club ont aussi des couleurs facilement repérables...

Échangeurs

Le mot échangeur est un terme générique qui désigne un échange de trafic dès lors qu'il s'effectue à l'aide de chaussées dénivelées. Il comprend plusieurs types :

  • un diffuseur comporte au moins une sortie ou une entrée d'une autoroute vers le réseau routier. Il peut être complet (s'il permet d'entrer et de sortir de l'autoroute dans les deux sens) ou incomplet. Un demi-diffuseur comporte une entrée et une sortie en sens inverse.
  • une croix ou nœud lorsqu'il y a distribution de trafic entre deux autoroutes (nœud autoroutier). Il n'est pas toujours possible d'aller dans toutes les directions. Les plus anciennes croix sont construites sur deux niveaux et ont la forme d'un trèfle à quatre feuilles. Toutefois, cette architecture est peu efficace et peut s'avérer dangereuse puisqu'elle entraîne des croisements de trajectoire. On lui préfère généralement le half-stack à trois niveaux (on ajoute deux voies directes permettant de tourner à gauche). Le full-stack à quatre niveaux, souvent présenté comme la formule idéale, n'existe pas encore en France.
  • une bifurcation permet de passer d'un tronc commun à deux branches. S'il est possible d'aller indifféremment de et vers chaque branche, on parle de triangle.

Nuisances

Les autoroutes peuvent apporter certaines nuisances :

En Afrique

En Amérique

Une bretelle d'accès pour les autoroutes Dan Ryan et Kennedy au centre-ville de Chicago.

Au Canada

Au Canada, la gestion des autoroutes relève des autorités proviciales. Cela dit, il arrive que dans certaines provinces, les autoroutes soient peu développées tandis que dans d'autres, elles le sont. Aussi, le type de numérotation et l'icône varie grandement avec les provinces.

Au Québec

Panneau-A15-QC.jpg

Le système d'autoroutes dans la province de Québec est un réseau qui fonctionne selon le même principe que le système Interstate highway aux États-Unis ou les routes 400 dans l'Ontario. Les autoroutes sont l'épine dorsale du système routier du Québec, qui comporte près de 20 000 kilomètres de routes. La limite de vitesse sur les autoroutes du Québec est de 100 km/h dans les secteurs ruraux et de 90 km/h ou 70 km/h dans les secteurs urbains.

Les autoroutes sont identifiées par les boucliers bleus et rouges et au-dessus, une image rouge représentant un pont qui croise une route. Les autoroutes du Québec sont numérotées de 1 à 99 dans le cas de principaux itinéraires, et de 400 à 999 dans le cas des itinéraires secondaires ou de déviations. Les itinéraires sont conçus pour que les camions puissent éviter les secteurs urbains. Dans le cas des itinéraires de déviation, le préfixe de centaines est pair (par exemple, 400, 600), tandis que les itinéraires de collecteur ont les préfixes impairs (par exemple, 500, 700, 900). Par exemple, A-40 est une autoroute, l'A-640 est un itinéraire de déviation, et l'A-740 est un itinéraire de collecteur liant l'A-40 aux autres autoroutes.

Les autoroutes impaires (par exemple, A-15) vont du sud au nord, alors que les autoroutes paires vont de l'ouest à l'est. Les autoroutes sont aussi identifiées en utilisant leur nom (par exemple, dans Montréal, l'A-15 s'appelle aussi autoroute Décarie).

Aux États-Unis

La première autoroute aux États-Unis est construite en 1940 en Californie : il s'agit de l' Arroyo Seco Parkway qui relie Pasadena à Los Angeles[1]. C'est à la fin des années 1950 que l'Interstate Highway System est mis en chantier. Il offre un réseau d'autoroutes gratuites entre les principales villes du pays.

Les autoroutes inter-urbaine aux États-Unis comprennent, d'habitude, deux voies pour chaque sens. Dans les grandes villes, les voies se multiplient. Certaines autoroutes urbaines ont des voies d'expresse ou l'accès est plus limité et où les camions sont fréquemment interdits. Quelques-unes ont des voies d'expresse qui sont partagés par les deux sens, alors les voies d'expresse sont réservés aux voitures qui entrent au centre-ville les matins et les voitures sortantes les soirs (exemple: l'autoroute Kennedy à Chicago).

Les autoroutes américaines sont numérotées selon la direction qu'elles suivent et le lieu ou elles se trouvent. Les numéros inférieurs se trouvent au sud et dans l'ouest du pays, et les numéros impairs indiquent les autoroutes en direction nord-sud, et les numéros pairs indiquent les autoroutes en direction est-ouest.

Voir aussi les articles :

Au Mexique

Au Mexique, les autoroutes sont appelées Autopistas et sont payantes. En milieu urbain, ces dernières prennent le nom de Libramiento, ces tronçons sont limités à 80 km/h et comprennent entre 2 et 4 voies dans chaque sens. En revanche, en milieu rural, les autopistas sont limitées à 110 km/h et sont rarement composées de plus de 2 voies dans chaque sens.

Voir aussi

  • Liste des autoroutes argentines
  • Liste des autoroutes brésiliennes
  • Liste des autoroutes chiliennes
  • Liste des autoroutes mexicaines

En Asie

En Europe

En Europe, les concessionnaires d'autoroutes sont très nombreux. En France, le réseau ASF est le 1er concessionnaire français et en Europe il se situe au 2e rang après l'entreprise italienne "Autostrade per l'Italia".

Autoroutes en Europe

Dans la plupart des pays d'Europe, les autoroutes sont classées dans des catégories séparées, avec un numéro préfixé par une lettre : A en France, Allemagne, Italie, Suisse, Pays-Bas et Belgique, M au Royaume-Uni et en Irlande. En Suède, en Finlande, en Lituanie, en Norvège, en Russie, en Biélorussie et au Danemark, toutefois, le numéro d'une route indique son importance plutôt que son format : une route normale de même importance qu'une autoroute suivra le même schéma de numérotation.

L'autoroute A16, ici près d'Abbeville, relie Paris à la frontière belge par Amiens et le littoral de la Manche et de la mer du Nord

En Allemagne

Histoire

Construction d'une autoroute à Berlin en 1936

En Allemagne, les « Autobahnen » furent d’abord conçues, planifiées et construites dans un cadre limité pendant la république de Weimar à la fin des années 1920, sur imitation de l'exemple italien, mais à part l’AVUS à Berlin on ne dépassa pas le stade des projets à cause des problèmes économiques et du manque de soutien politique. L’un des projets d'initiative privée, HaFraBa, qui prévoyait une « route réservée aux voitures » (le terme « Autobahn » ne fut créé qu’en 1929) traversant l’Allemagne du nord au sud depuis Hambourg jusqu'à Bâle en Suisse en passant par Frankfurt am Main

Quelques jours après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Adolf Hitler adopta avec enthousiasme un projet de construction d’autoroutes et nomma Fritz Todt comme inspecteur général. Rapidement, plus de 100 000 personnes ont été mobilisées partout en Allemagne dans l'Organisation Todt. Non seulement, elle procurait des emplois, mais elle améliorait l'infrastructure nécessaire pour les efforts de rétablissement économique ; le projet fut aussi un grand succès de propagande. Un autre but était de renforcer le centralisme et l’unité nationale.

La première section, de Francfort à Darmstadt, ouvrit en 1935.
Les lignes droites furent utilisées pour établir des records de vitesse par les équipes de course de grand prix de Mercedes-Benz et Auto Union, jusqu’à l’accident fatal du populaire coureur allemand Bernd Rosemeyer au début de 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les autobahn furent utilisées comme aérodromes auxiliaires, les avions étant garés dans les nombreux tunnels ou camouflés dans des bois avoisinants.

Pendant la guerre, de nombreuses sections étaient très endommagées par les bombardements alliés. Dans la partie occidentale, elles furent rapidement réparées, mais dans la zone orientale, contrôlée par les Soviétiques et le gouvernement polonais, elles furent négligées et restèrent longtemps des ruines. Dans les années 1980, fut mise en place une politique consistant à équiper la RFA de manière à ce que chaque ménage soit situé à moins de 10 km d'une bretelle d’accès. Après la réunification, les efforts se sont portés sur la partie orientale (ex-DDR).

Densité actuelle

Le 1er janvier 2003, la longueur du réseau était de 11 980 km, dont une grande partie sans limitation de vitesse (sauf celles limitées en lien avec les conditions climatiques, à une circulation accrue, celles causant des nuisances sonores pour les riverains ou celles à proximité des grandes agglomérations), second derrière celui des États-Unis. Certaines sections sont à trois voies, plus une voie d’urgence, voire à quatre voies (par exemple la A5 au Sud de Francfort), mais il reste encore quelques rares sections sous leur forme originale à deux voies sans voies d’urgence et avec des rampes d'accès très courtes. A la différence des autoroutes françaises, les autoroutes allemandes sont gratuites pour les voitures particulières. Cependant, depuis le 1er janvier 2005, les poids lourds doivent payer pour avoir le droit de les emprunter, l'objectif étant de les faire contribuer au financement de l'entretien et de l'élargissement du réseau.

Encombrement et vitesse de circulation

En principe, les véhicules lourds ne peuvent engager un dépassement si leur vitesse n'est pas supérieure d'au moins 20 km/h à celle du véhicule de la voie de droite, mais les chauffeurs, soumis à de fortes pressions pour arriver à l’heure, ne respectent pas toujours cette règle. Les Allemands désignent une telle situation généralement de "Elefantenrennen" (la course des éléphants). La police ne réprime pas ces infractions, pour des raisons à la fois économiques et politiques, car beaucoup de camions viennent de pays étrangers. Donc, sauf le dimanche où ils sont interdits de circulation, ils doublent et bouchonnent.

Les grandes routières contemporaines dépassent facilement les 200 km/h en pointe, et la plupart des fabricants allemands, suivant un accord tacite, limitent artificiellement le plafond de vitesse à 250 km/h, pour tenir compte des impondérables et d’une relative difficulté à maitriser tous les paramètres, y compris le risque d’éclatement de pneu par exemple en cas de sous-gonflement. Certains conducteurs de berlines en Allemagne ne se privent pas pour rouler à 200 km/h, toutefois des vitesses supérieures sont rarement observées, ceci étant dû au trafic, à une consommation excessive, et aussi au fait que conduire à des vitesses supérieures commence à ne plus être très agréable, dû à une plus grande fatigue, et aussi à une perception du risque de conduite fortement accentuées. Même si les Allemands roulent vite sur l'autoroute, ces derniers sont relativement respectueux vis-à-vis des distances. Les accidents sont plutôt moins fréquents qu’ailleurs mais lorsqu’ils surviennent, les lois de la cinétique peuvent faire des ravages.

En Belgique

A26 à Angleur près de Liège
Article détaillé : Liste des autoroutes de Belgique.
  • La vitesse maximale autorisée sur les autoroutes belges et portions de routes 2×2 bandes équipées de glissière de sécurité est de 120 km/h sauf indication du contraire.
  • Les routes et autoroutes belges sont gratuites pour tous les usagers. Une proposition visant à faire payer une vignette aux usagers étrangers (les Belges la verraient déduite de leur taxe de circulation) est à l'étude mais celle-ci est de plus en plus contestée, tant au sein du gouvernement que par la population.
  • Depuis quelques années, ce sont les autorités régionales (région wallonne, région flamande, région bruxelloise) qui ont en charge l'équipement et l'entretien des autoroutes et routes anciennement nationales. Cela peut mener à certaines incongruités sur les routes et autoroutes franchissant plusieurs fois les frontières régionales : les éclairages ont des horaires différents, la langue des fléchages varie, de même pour les revêtements de sol, etc. Par ailleurs, ce système crée parfois des conflits lorsqu'on estime qu'un point de ces routes doit subir des entretiens/modifications et qu'elle se situe à la frontière entre deux régions. Il arrive alors que ces régions se rejettent entre elles la responsabilité des travaux. Le Carrefour Léonard est un exemple connu, se situant à cheval sur la Région de Bruxelles-Capitale et la Région flamande (cependant, suite à l'accord du 17 juin 1991 entre les trois Régions de Belgique sur les routes dépassant les limites régionales, le carrefour Léonard est géré par la Région flamande).
  • Particularité belge les autoroutes sont équipées en continu d'éclairage. En région flamande cet éclairage est coupé la nuit durant les heures de faibles utilisation (de 0h00 à 6h00). Le gouvernement wallon a décidé en mars 2007 de faire de même.
  • Le réseau autoroutier belge figure parmi les plus denses d'Europe et a été construit majoritairement entre les années 1960 et 1980.
  • Particularité linguistique, les Belges francophones ont adopté le mot d'origine néerlandaise (mais aussi anglaise) « ring » pour désigner le contournement autoroutier d'une ville (ce que les Français appellent une rocade ou un périphérique). Les principales villes équipées de ring sont Bruxelles (R0), Anvers, Charleroi ; d'autres villes ont un contournement partiel telle que Liège. De le même façon les Belges francophones ont adopté le mot français d'origine néerlandaise berme pour désigner le dispositif (talus, glissière de sécurité) séparant les deux sens de circulation.
  • Depuis mars 2007, certaines portions d'autoroutes belges sont limitées à 90 km/h lorsqu'on estime avoir atteint un pic de pollution. Les autoroutes sur lesquelles la règle est appliquée sont équipées d'un panneau de signalisation limitant la vitesse à 90 km/h accompagné d'une indication « SMOG ». Par ailleurs, cette règle a créé une série de problèmes lors de son instauration: automobilistes peu informés de l'entrée en vigueur de cette règle, signification du terme « smog » ambiguë (terme pouvant se rapporter au brouillard pour certains, pensant alors que la limitation était imposée en cas de présence de brouillard), panneau de signalisation placé du côté droit de l'autoroute et non au milieu également, première application de la règle moins d'un jour après le placement des panneaux de signalisation, application de la règle au jour le jour et information via les médias uniquement… On estime que, lors des contrôles sur les premières heures de l'application de cette règle, 20 à 30% des automobilistes ont été pris en flagrant délit en excès de vitesse. Des milliers d'amendes étaient à dénombrer au début de l'application de cette nouvelle règle. Tout ceci a suscité rapidement une série de polémiques.

En France

Panneau « Autoroute » français

En France, la plus majeure partie du réseau autoroutier est concédée à des sociétés à capitaux privés.

Depuis plusieurs années, l'État se désengage progressivement de ces sociétés :

  • En 2002, l'État met sur le marché 49 % du capital des Autoroutes du sud de la France (ASF).
  • En 2004, la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef) et la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) font à leur tour l'objet d'une privatisation partielle.
  • Le 13 décembre 2005, l'État annonce la vente de sa participation restante dans les trois sociétés ASF, Sanef et APRR, vente qui sera conclue en 2006 :
    • Le groupement Eiffarie (Eiffage associé au fond australien Macquarie) a repris le groupe APRR (APRR et AREA).
    • VINCI a pris le contrôle du groupe ASF (ASF et Escota), dont il détenait déjà 23% du capital.
    • Le réseau du groupe Sanef (Sanef et SAPN) revient au consortium HIT (Holding d’Infraestructures de Transport SAS) dirigé par l'entreprise espagnole Abertis.
  • En 2006, VINCI a pris les parts d'Eiffage chez Cofiroute car Eiffage souhaite tout investir chez APRR. Ainsi le groupe VINCI Concessions dirige le plus de kilomètres d'autoroutes en France, avec ASF, Cofiroute, Escota et Arcour.

Normes autoroutières

Le Code de la voirie routière, reprenant notamment la loi du 18 avril 1955[2], dote les autoroutes d'un statut juridique particulier. « Les autoroutes sont des routes sans croisement, accessibles seulement en des endroits aménagés à cet effet et réservées aux véhicules à propulsion mécanique » (article L122-1). Rien n'interdit donc d'imaginer une autoroute à voie unique dans chaque sens, même si cela apparaît peu probable (toutefois, certaines routes telles que certaines sections de la Route Centre-Europe Atlantique, de l'A623 ou de l'A85 à Langeais), rappellent par leur aménagement l'aspect d'une telle hypothétique autoroute à 2×1 voies même si elles n'en portent pas le statut). Les bretelles d'accès sont en particulier à voie unique ; la situation voie unique peut également exister en cas de neige ou de travaux. Des voies rapides telles que les routes limitées à 110 km/h ou le boulevard périphérique de Paris et Lyon présentent certaines caractéristiques des autoroutes sans en posséder le statut légal (la règle de la priorité à droite persiste en particulier).

Contrairement à la voirie de droit commun, les riverains ne bénéficient pas d'un droit d'accès ; les points d'échanges sont limités et sans croisement. Seules certaines catégories de véhicules y ont accès (en sont notamment exclus les piétons, les cycles et d'une façon générale les véhicules non motorisés ou particulièrement lents, cf. l'article R421-2 du code de la route). En principe, le domaine public autoroutier est réservé au seul usage routier, ce qui y interdit l'installation de câbles, conduites ou pylônes non directement liés à sa mission.

Barrière de péage de Toulouse-Sud, sur l'A61

Le système autoroutier français est en grande partie à péage. Au 1er janvier 2004 il comporte 10 384 kilomètres d'autoroutes, dont 7 841 kilomètres concédés et 2 543 kilomètres non concédés. Les péages sont basés sur un forfait ou sur la distance parcourue.

En France, selon l'article R413-2 du code de la route, la vitesse maximum est fixée à 130 km/h en rase campagne (110 km/h par temps de pluie) ; c'est l'une des vitesses limite les plus élevées d'Europe et d'Amérique du Nord.

La vitesse est limitée à 110 km/h dans les zones urbaines et dans certaines sections de tracé plus difficile (100 km/h par temps de pluie), voire à 90 km dans certaines zones dont la zone proche de Paris. La vitesse minimum sur la voie la plus à gauche est fixée dans les conditions normales à 80 km/h. La circulation et le stationnement sur la bande d'arrêt d'urgence ou sur la bande centrale sont interdits (art. R412-8 et art. R421-5 du code de la route), sauf nécessité (panne mécanique), évitement d'un accident, art. R421-7) et véhicule d'intervention d'urgence. Il est également interdit de faire demi-tour ou marche arrière (y compris aux gares de péage).

Autoroute A10, desservant le sud-ouest de la France au départ de Paris

La construction et l'entretien du réseau autoroutier français sont assurés :

Historique

La première liaison autoroutière française a été inaugurée en 1941[3] entre Saint-Cloud et Orgeval aujourd'hui devenue A13. Mais le réseau autoroutier français a été lent à se développer. La première liaison d'envergure fut celle de l'axe Nord-Sud (Lille-Paris-Lyon-Marseille), inaugurée en octobre 1970 par le président de la république, Georges Pompidou qui résuma le rôle de l'autoroute avec lyrisme : « L’autoroute doit être continue comme le réseau sanguin, elle doit irriguer sans interruption sous peine que se constituent des goulots d'étranglement qui ôteraient l'essentiel de la vitalité économique. L'autoroute doit être liée aux pays étrangers. L'autoroute est un instrument de travail mais aussi un instrument de libération. Elle a donné la possibilité à l'homme d'échapper aux contraintes des transports en commun, de partir quand il veut, pour, et où il le veut. Elle lui a permis de retrouver la géographie de son pays et son histoire. »[4]

Numérotation

La numérotation des autoroutes françaises est en place depuis 1966 par la lettre A ; d'autres lettres de B à H ont été utilisées jusqu'en 1982. Auparavant ce sont des noms en rapport avec les régions traversées qui ont servi à les identifier, système abandonné puis repris en 1973 en tandem des numéros déjà attribués aux autoroutes.

Elle regroupe les autoroutes selon la région. Les autoroutes A1, à A20 constituent le réseau primaire rayonnant à partir de Paris vers les principales villes françaises et les capitales étrangères. Certaines comme l'A2, l'A11 ou l'A12 s'embranchant respectivement sur d'autres.

Organisation de la numérotation
  • Les 2x (à l'exception de l'A20) sont situés dans le nord
  • Les 3x au nord-est
  • Les 4x dans la région Rhône-Alpes (sauf une petite partie de l’A40 en Bourgogne)
  • Les 5x en Provence-Alpes-Côte d'Azur (sauf une partie de l’A51 Grenoble-Col du Fau et une partie de l’A54)
  • Les 6x dans le sud-ouest
  • Les 7x dans le centre du pays
  • Les 8x à l'ouest à l'exception toutefois de l'A86 (second périphérique parisien) et de l'A89 (Lyon-Bordeaux)
  • Les 9x ont été utilisées pendant un temps en Normandie.
  • Les numéros à quatre chiffres (1xxx) ont été abandonnés en 1999.

Sécurité

Les autoroutes ont été conçues pour assurer une sécurité maximale si l'on en respecte les règles (notamment de vitesse limite, de distance de sécurité et de courtoisie). Outre les éléments déjà évoqués — pas d'intersection, chaussées séparées, large rayon de courbure, voies d'accélération et de décélération longues, présence d'une bande d'arrêt d'urgence — notons :

  • la présence d'une aire de repos toutes les cinq minutes de trajet (environ tous les 10 km), permettant de s'arrêter et de réduire le risque de fatigue ; et toutes les demi-heures (tous les 40 km environ)[réf. nécessaire], d'une aire de service regroupant aire de repos, station-service, boutique et cafétéria ou restaurant ;
  • la présence tous les deux kilomètres d'une borne d'appel d'urgence reliée en permanence aux services de secours ; certaines bornes sont également munies de feux à éclat clignotant (flashs) s'allumant lorsqu'un accident est signalé dans la zone ;
  • des patrouilles régulières de véhicules de protection et de balisage des sociétés d'autoroute (ou des DIR pour les autoroutes non concédées) ;
  • d'une fréquence radio (107,7 MHz) émettant un programme d'information sur le trafic (embouteillage, accidents, obstacles signalés) sur tout le réseau soumis à péage ;
  • de panneaux d'affichage lumineux dynamiques pouvant annoncer les événements exceptionnels (accident ou embouteillage, prévision de chutes de neige…) ;
  • les jours de grand départ, des manifestations de détente, de prévention et de sensibilisation sont organisées sur les aires de repos.
Pays tués par milliard
de kilomètre-véhicules (2003)
utilisation de l'autoroute (2003) vitesse maximale autorisée
en km/h (2003)
autoroute hors autoroute en véhicules par jour
et par kilomètre
en proportion
du trafic
Allemagne 3,8 12,4 48 710 31% aucune (130 recommandé)
Autriche 5,9 13,4 30 077 23% 130
Danemark 3,0 11,9 29 454 25% 130
États-Unis 5,2 10,7 39 634 24% de 96 à 112 dépendant des états
Finlande 1,4 8,3 22 780 10% 120
France 4,0 12,8 31 979 21% 130 (110 en cas de pluie)
Grèce 120 (130 sur certaines portions autoroutières, notamment sur l'A2 entre Thessalonique et Igoumenitsa)
Irlande 7,4 11,0 26 730 4% 120
Japon 4,0 11,9 26 152 9% 100
Pays-Bas 2,1 11,7 66 734 41% 120
République tchèque 9,9 34,3 25 714 11% 130
Royaume-Uni 2,0 9,3 85 536 23% 112
Slovaquie 8,1 18,7 15 643 19% 130
Suède 2,5 9,9 24 183 21% 110
Suisse 2,8 11,8 43 641 33% 120
Source : IRTAD – Base de données Internationale sur la Circulation et les Accidents Routiers,
Groupes de référence sélectionnés en 2003 et Données sélectionnées en 2003.

Le paysage autoroutier

Les autoroutes traversent et modifient ainsi les paysages. Elles sont aussi un moyen de découverte de la diversité des paysages et des régions. Elles offrent des vues sur les paysages et sont donc des outils de valorisation des atouts régionaux telles les aires d'autoroutes qui proposent des produits locaux. L'aménagement des aires est conçu en liaison avec le contexte territorial telle que l'aire d'autoroute d'Hastingues sur l'A64 qui évoque le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.

L'aménagement de l'autoroute doit essayer de garder la topographie initiale. Les êtres vivants du paysage environnant doivent être respectés. 3/4 des arbres qui poussent sur les bas-côtés des autoroutes n'ont jamais été plantés. Les sociétés d'autoroutes appliquent la loi du « 1% paysage ». 1% du budget de la construction d'une autoroute est utilisé pour l'aspect environnemental. Pour le chantier de l'A26, la société SANEF (Société Autoroutière du Nord Est de la France) a rencontré chaque commune concernée au moins 8 fois[réf. nécessaire].

L'implantation d'une autoroute dans le paysage ne peut se faire que si le rapport d'échelle entre la route et le paysage est respecté.

Les ingénieurs d'autoroutes s'efforcent aujourd'hui d'intégrer au mieux les autoroutes dans le paysage.

Toutefois, les polémiques demeurent face aux projets de construction d'autoroute. Face aux grandes opérations pour empêcher ces constructions (tractage, manifestations...), des projets de soutien se mettent en place. En témoigne récemment, le clip soutenant la construction d'une autoroute reliant Castres à Toulouse. http://www.youtube.com/watch?v=xj0u9rkg7II

Voir aussi

Lien externe

En Italie

L'autoroute est un concept italien mis au point au début des années 1920. Le premier tronçon d'autoroute, l'autoroute des Lacs, fut inauguré le 22 septembre 1924 entre Milan et Varèse, soit 85 km.

L'Italie applique la limitation à 130 km/h (110 en temps de pluie). Contrairement aux rumeurs que l'on entend depuis 2002, il n'y a aucun tronçon limité à 150 km/h.

Ce réseau d'autoroutes se complète localement de voies rapides importantes comme la FI-PI-LI en Toscane entre Florence, Pise et Livourne.

Au Luxembourg

  • La vitesse limite sur les autoroutes luxembourgeoises est de 130 km/h (110 km/h par temps de pluie). Elles sont entièrement gratuites.

Les stations-services des autoroutes luxembourgeoises sont remarquables de par leur taille. La station de Berchem , par exemple, est celle qui détient le record européen de débit de carburant sur l'année. Elle nécessite d'être réapprovisionnée trois fois par jour lors des grands week-ends de chassés-croisés des vacances.

La station de Wasserbillig, elle, est la plus grande d'Europe par sa surface au sol.

Les autoroutes luxembourgeoises sont de très bonne qualité, très bien entretenues, éclairées et surveillées par vidéo. Cependant, il faut savoir qu'en raison du coût important du terrain et de l'absence de loi sur l'expropriation au Luxembourg, certaines sorties ou bandes d'accélération sont étonnamment courtes et donc trompeuses pour les conducteurs non avertis.

Le prix des carburants est identique dans toutes les pompes au Luxembourg, que ce soit sur autoroute ou non, à l'exception de quelques rares marques indépendantes de grands groupes pétroliers. La pompe la moins chère du Luxembourg est en bordure d'autoroute et est située à l'intersection des autoroutes A13 et A4, à Foetz.

En Pologne

Les autoroutes (autostrady) polonaises sont en parties payantes (panneau płatna). Les péages se situent sur les portions de l'autoroute A2 Nowy Tomyśl-Poznań-Konin (3 péages de 11 PLN, soit au total 33 PLN), ainsi que sur la portion de l'autoroute A4 Katowice-Cracovie (2 péages de 5,50 PLN, soit au total 11 PLN). Elles sont limitées à 140 km/h. Les voies rapides à chaussées séparées (drogi ekspresowe) sont gratuites, et limitées à 120 km/h.

Les autoroutes sont habituellement à deux fois deux voies avec bande d'arrêt d'urgence. Dans les countournements de grandes villes comme Wrocław ou Katowice, la vitesse peut être limitée à 110 km/h, voire à 100 km/h.

En Suisse

Vignette de 2008.

Les autoroutes sont normalement à deux fois deux voies avec bande d'arrêt d'urgence. Les sections autour de quelques villes sont à deux fois trois voies. La vitesse est limitée à 120 km/h au maximum; les contournements des villes sont généralement limités à 100 km/h ou 80 km/h; les tunnels sont généralement limités à 100 km/h (unidirectionnels) ou 80 km/h (bidirectionnels).

Une vignette autocollante annuelle de 40 CHF (~25 €) est obligatoire pour emprunter toute section d'autoroute ou de semi-autoroute. La vignette est valable du 1er décembre de l'année précédente au 31 janvier de l'année suivante (pour la vignette 2007 : du 1er décembre 2006 au 31 janvier 2008). Elle doit obligatoirement être collée sur le pare-brise et n'est pas transmissible. Un conducteur circulant sur l'autoroute sans vignette écopera d'une amende de 100 CHF (~60 €) et devra acheter la vignette. À noter qu'une voiture tractant une caravane doit avoir deux vignettes.

En Océanie

  • Liste des autoroutes australiennes

Voir aussi

Notes

  1. Cynthia Ghorra-Gobin, La ville américaine : espace et société, Paris, Nathan Université, 1998, ISBN 2-09-191016-3, p.42
  2. [n° 55-435 Loi du 18 avril 1955]
  3. Qui veut gagner des millions - 3 juillet 2008
  4. Citation relevée sur le site de la SAPRR

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