Avram Noam Chomsky

Avram Noam Chomsky

Noam Chomsky

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Noam Chomsky
Linguiste occidental
XXe siècle
Noam Chomsky en avril 2005
Noam Chomsky en avril 2005
Naissance : 7 décembre 1928 (80 ans)
Philadelphie, États-Unis
Principaux intérêts : Linguistique théorique
Syntaxe
Acquisition du langage
Idées remarquables : Fondateur de la grammaire générative et transformationnelle (linguistique générative)
Hiérarchie de Chomsky
Forme Normale de Chomsky
Œuvres principales : Structures syntaxiques
Aspect de la théorie syntaxique

Noam Chomsky, né Avram Noam Chomsky[1] le 7 décembre 1928 à Philadelphie en Pennsylvanie, est un linguiste et philosophe américain. Professeur émérite de linguistique au Massachusetts Institute of Technology où il a enseigné toute sa carrière[2], il est connu dans le domaine scientifique comme le fondateur de la linguistique générative. Il est également devenu mondialement célèbre pour son engagement et ses écrits politiques dissidents ainsi que pour ses convictions anarchistes[3],[4].

Chomsky a commencé à développer sa théorie de la grammaire générative et transformationnelle dans les années 1950 en cherchant à dépasser aussi bien l'approche structuraliste, distributionnaliste que béhavioriste dans l'étude du langage naturel. Visant à rendre compte des structures innées de la « faculté de langage », cette théorie est souvent décrite comme la contribution la plus importante dans le domaine de la linguistique théorique du XXe siècle et on a parfois parlé de « révolution chomskienne »[5]. Pour répondre aux critiques développées dans les années 1970 envers son premier modèle, Chomsky a proposé au début des années 1980 une nouvelle version de sa théorie basée sur une approche modulaire. Il a ensuite jeté les bases, au cours des années 1990, de ce qu'il a appelé le « programme minimaliste ».

Les recherches de Chomsky ont joué un rôle crucial dans ce que l'on appelle la « révolution cognitive ». Sa critique du Verbal Behavior (« Comportement verbal ») de Skinner en 1959, a remis en question l'approche comportementale de l'étude de l'esprit et du langage, qui dominait dans les années 1950. Son approche naturaliste de l'étude du langage a également eu un grand impact en philosophie du langage et de l'esprit[6]. Il a également établi la hiérarchie de Chomsky, moyen de classification des langages formels en fonction de leur pouvoir de génération.

En parallèle de sa carrière de scientifique, Noam Chomsky mène une intense activité politique et militante depuis le milieu des années 1960 et sa prise de position publique contre la Guerre du Viêt Nam. Sympathisant du mouvement anarcho-syndicaliste et membre du syndicat IWW, il a donné une multitude de conférences un peu partout dans le monde et a publié de nombreux livres et articles dans lesquels il fait part de ses analyses historiques, sociales et politiques. Ses critiques portent tout particulièrement sur la politique étrangère des États-Unis d'Amérique et le fonctionnement des mass médias.

En 1992, d'après le Arts and Humanities Citation Index, Chomsky a été plus souvent cité qu'aucun autre universitaire vivant pendant la période 1980–92, et occupe la huitième position dans la liste des auteurs cités[7],[8],[9],[10]. Il est considéré comme une figure intellectuelle majeure du monde contemporain, à la fois controversée et admirée[11]. Plusieurs livres et documentaires lui ont été consacrés.

Sommaire

Biographie

Le Ray and Maria Stata Center dans lequel Chomsky possède son bureau d'Institute Professor au sein du département de « linguistique et philosophie » du MIT.

Chomsky est né à Philadelphie en Pennsylvanie. Son père, William Chomsky, était un spécialiste de l'hébreu originaire d'une ville d'Ukraine plus tard détruite par les nazis. Sa mère, Elsie Chomsky (née Simonofsky) venait de la future Biélorussie mais, contrairement à son mari, elle grandit aux États-Unis et parlait « l'anglais de New York ». Leur première langue était le yiddish, mais selon Chomsky, dans sa famille, la parler était proscrit : celle-ci vivait en effet dans une sorte de « ghetto juif », partagé entre une communauté « yiddish » et une « hébreu ». C'est dans cette dernière que sa famille l'a élevé, « immergé dans la culture et la littérature hébraïques ».

Vers l'âge de huit ou neuf ans, Chomsky passait chaque vendredi soir à lire de la littérature hébraïque[12]. Plus tard, il enseigna l'hébreu. En dépit de cela, et de tout le travail linguistique effectué durant sa carrière, il a confié : « la seule langue que je parle et écris correctement est l'anglais ».

Selon ses souvenirs, Chomsky écrivit son premier article pour le journal de son lycée en 1940 à propos de la menace de l'expansion du fascisme après la chute de Barcelone. C'est à cet âge qu'il se rapprocha des idées anarchistes[13].

À partir de 1945, il étudie la philosophie et la linguistique à l'Université de Pennsylvanie, auprès des philosophes C. West Churchman et Nelson Goodman et du linguiste Zellig Harris. L'enseignement d'Harris comprenait sa découverte des transformations en tant qu'analyse mathématique de la structure du langage (fonctions mathématiques d'un sous-ensemble à un autre dans l'ensemble des phrases). Par la suite, Chomsky explique qu'elles sont des opérations de la production d'une grammaire hors-contexte. Les idées politiques de Harris furent également déterminantes quant à l'orientation future de Chomsky.

En 1949, Chomsky se marie avec la linguiste Carol Schatz (1930-2008[14]). Ils ont deux filles, Aviva (née en 1957) et Diane (1960), ainsi qu'un fils, Harry (1967).

Chomsky soutient sa thèse de linguistique à l'université de Pennsylvanie en 1955[15], après avoir poursuivi ses recherches de 1951 à 1955 à Harvard en tant que Harvard Junior Fellow. Dans son mémoire, il commence à développer certaines des idées qu'il approfondit dans son livre de 1957, Structures syntaxiques'.

Chomsky rejoint ensuite le Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1955 grâce à l'appui de Roman Jacobson, comme professeur associé au sein du laboratoire de recherche en électronique de l'institut qui travaille sur un projet de machine à traduire[16]. En 1961, il est nommé professeur dans le « Département de langues modernes et de linguistique », créé pour accueillir le troisième cycle en linguistique mis sur pied par Morris Halle et lui-même[17].

C'est vers 1965 que Chomsky prend la décision de s'engager dans le débat public et politique. C'est comme intellectuel qu'il devient l'un des principaux opposants à la guerre du Viêt Nam avec la publication en février 1967 de son essai « Responsabilités des Intellectuels » dans la New York Review of Books[18]. Dans cet essai, il insiste sur l'idée que dans la mesure où les intellectuels ont, comparé au reste de la population, plus facilement accès à la vérité, ils ont d'autant plus de responsabilité face à elle[19]. Depuis lors, Chomsky n'a pas cessé de publier ses analyses politiques et de donner de nombreuses conférences dans le monde entier. Ses critiques de la politique étrangère américaine, souvent reprises en dehors des États-Unis, l'ont exposé aux critiques nourries de la part des libéraux américains (mouvance équivalente des gauches sociales-démocrates en Europe) et de la droite américaine.

Entre 1966 et 1976, il est titulaire de la chaire « Ferrari P. Ward de langues modernes et linguistique ». En 1976, il accède au titre rare d’Institute Professor. Chomsky a enseigné sans interruption au MIT durant ces cinquante dernières années.

Profondément rationaliste[20], Chomsky rejette formellement le post-structuralisme et les critiques postmodernes de la science[21].

L'adjectif éponyme « chomskyen » a été créé pour désigner ses travaux et ses idées, mais ce terme est peu apprécié par Chomsky lui-même qui considère la « personnalisation » comme indue dans le domaine de la science[22].

Activité scientifique

Linguistique

« Depuis la publication en 1957 de Structures syntaxiques, [Chomsky] exerce sur la linguistique une influence considérable[23]. » Structures syntaxiques introduisait la grammaire générative. Cette théorie considère que les expressions (séquences de mots) ont une syntaxe qui peut être caractérisée (globalement) par une grammaire formelle ; en particulier, une grammaire hors-contexte étendue par des règles de transformation. Les enfants sont supposés avoir une connaissance innée de la grammaire élémentaire commune à tous les langages humains (i.e. ce qui présume que tout langage existant en est une sorte de restriction). Cette connaissance innée est appelée « grammaire universelle ». Il est soutenu que la modélisation de la connaissance de la langue par une grammaire formelle explique la « productivité » de la langue : avec un jeu réduit de règles de grammaire et un ensemble fini de termes, les humains peuvent produire un nombre infini de phrases. Il existe et il existera donc toujours des phrases qui n’ont jamais été dites.

The Principles and Parameters approach (P&P) (L'Approche des principes et des paramètres), développée dans les Conférences (Pise, 1979), publiées plus tard sous le titre Lectures on Government and Binding (LGB) s'inscrivent dans le prolongement du concept de grammaire universelle : les principes grammaticaux sous-tendant les langages sont innés et fixés, les différences entre les divers langages dans le monde peuvent être caractérisées en termes de paramètres programmés dans le cerveau (tel le paramètre d'élision, pro-drop parameter, qui indique quand un sujet explicite est toujours requis, comme en anglais, ou s'il peut être élidé, comme en espagnol) souvent comparés à des commutateurs (d'où le terme de principes et paramètres utilisé pour qualifier cette approche). De ce point de vue, un enfant qui apprend une langue a seulement besoin d'acquérir les items lexicaux nécessaires (mots, morphèmes grammaticaux et les tournures idiomatiques) et fixer les valeurs appropriées des paramètres, ce qui peut être fait sur quelques exemples clés.

Les partisans de cette conception arguent du fait que la vitesse avec laquelle les enfants apprennent des langues est inexplicablement rapide, à moins que les enfants n'aient une capacité innée pour apprendre des langues. Les étapes semblables que suivent tous les enfants à travers le monde quand ils apprennent des langues, et le fait que les enfants commettent des erreurs caractéristiques quand ils apprennent leur première langue, tandis que d'autres types d'erreur apparemment logiques ne se produisent jamais (et, selon Chomsky, elles devraient être attestées si le mécanisme d'apprentissage utilisé était général plutôt que spécifique à une langue) est également perçu comme une raison de l'innéité. Outre ces considérations générales, les arguments les plus convainquants en faveur de l'innéité d'un certain nombre d'aspects des systèmes linguistiques dérivent de l'analyse minutieuse de nombreuses propriétés linguistiques des langues les plus diverses qui suggèrent très fortement que ces propriétés, qui apparaissent de façon systématique chez les jeunes enfants, ne semblent pas découler de façon plausible des données linguistiques auxquelles ils ont été soumis au cours de leur phase d'acquisition du langage. Ce dernier type d'argument est connu sous le nom d'argument « de la pauvreté du stimulus ». Comme le résument Michael Siegal, Olivier Pascalis et Stephen C. Want du département de psychologie de l'Université de Sheffield : « Une expérience limitée avec le langage est suffisante pour permettre le développement d’un langage structuré chez l’enfant. Selon le principe de la "pauvreté du stimulus" proposé par Chomsky, il existe de nombreuses preuves que l’acquisition de la grammaire se fait indépendamment de l’intelligence non verbale. Malgré de grandes variations dans l’environnement langagier, l’apprentissage de la grammaire se fait dans un ordre fixe[24]. »

Plus récemment, dans son Minimalist Program (1995) (Programme minimaliste), tout en conservant le concept central des « principes et des paramètres », Chomsky tente une révision importante des machines linguistiques impliquées dans le modèle de LGB, les dépouillant de tout sauf des stricts éléments nécessaires, tout en préconisant une approche générale de l'architecture de la faculté du langage humain qui souligne les principes de l’économie et de la conception optimale, revenant à l'approche dérivationelle de la génération, en opposition avec la majeure partie de l'approche représentative du classique P&P .

Les travaux de Chomsky ont exercé une forte influence sur l'étude de l'acquisition du langage, bien qu'une partie des chercheurs qui travaillent dans ce domaine aujourd'hui ne soutiennent pas ses théories et s'appuient davantage sur les processus d'émergence ou les théories connexionnistes, ramenant la langue à un cas particulier des processus généraux du cerveau.

Grammaire générative et études empiriques

L’approche chomskyenne de la syntaxe, souvent qualifiée de grammaire générative, est contestée, surtout en dehors des États-Unis, mais bénéficie d’une certaine popularité. L’analyse de Chomsky, largement abstraite, repose en grande partie sur l’examen minutieux de l’interface entre constructions et ruptures grammaticales dans le langage (à rapprocher des cas pathologiques, qui jouent un rôle similaire en mathématiques). De telles analyses grammaticales ne peuvent être réalisées finement que dans une langue maîtrisée au mieux et les linguistes qui s’y intéressent se consacrent donc souvent à leur langue maternelle pour des raisons pratiques. Il s’agit généralement de l’anglais, du français, de l’allemand, du néerlandais, de l’italien, du japonais ou du mandarin. Cependant, comme le fait remarquer Chomsky : « La première application de cette approche a porté sur l’hébreu moderne, étudié de manière relativement précise vers 1949-50. La seconde, au milieu des années 1950, concernait un idiome américain indigène, le Hidatsa : elle fut la première grammaire générative exhaustive. Le turc fit l’objet de la première thèse de doctorat, au début des années 1960. Ces travaux furent ensuite adaptés à un large panel de langues. Le MIT devint de fait le centre international d’étude des langues aborigènes australiennes par l’approche générative […] grâce aux travaux de Ken Hale, qui est également à l’origine de l’un des plus ambitieux programmes de recherche sur les langues indigènes américaines ; en fait, le premier programme faisant intervenir des indigènes, amenés à l’université pour se former à la linguistique afin qu’ils puissent travailler sur leurs propres langues, de manière bien plus profonde que tout ce qui avait jamais pu être réalisé auparavant. Cela s’est poursuivi par la suite et est devenu un travail de référence sur la collection de langues la plus variée du point de vue typologique. »

La théorie de la grammaire générative se révèle parfois peu pertinente pour analyser des langues jamais étudiées auparavant. Cette approche a connu de nombreuses évolutions au fur et à mesure que le nombre de langues étudiées augmentait. La thèse des invariants (ou universaux) linguistiques connaît pourtant un soutien de plus en plus important ; dans les années 1990, Richard Kayne a par exemple suggéré que toutes les langues sous-tendent une structure Sujet-Verbe-Objet, ce qui aurait paru peu plausible dans les années 1960. L’une des principales motivations d’une approche alternative comme l’approche typologico-fonctionnelle (souvent associée à Joseph Greenberg) est de confronter les hypothèses d’invariances linguistiques à l’étude du plus grand nombre possible de langues, de classer les écarts constatés et d’en induire des lois théoriques. Bien qu’elle ait déjà été appliquée à un grand nombre de langues, l’approche de Chomsky est trop méticuleuse et nécessite une connaissance trop pointue des langues étudiées pour répondre à une telle méthodologie.

Le modèle proposé dans Principes de phonologie générative (The Sound Pattern of English, 1968), écrit en collaboration avec Morris Halle, est aujourd’hui considéré comme dépassé, y compris par Chomsky lui-même[25].

Langages formels : la hiérarchie de Chomsky

Chomsky s’est rendu célèbre en étudiant différentes sortes de langages formels et leur capacités respectives à intégrer des caractéristiques intrinsèques du langage humain[26]. Ses travaux fondateurs sont à l'origine des « progrès de la linguistique moderne »[27]. La hiérarchie de Chomsky décompose les grammaires formelles en catégories de pouvoir d’expression croissant, c’est-à-dire en groupes successifs pouvant chacun générer une variété de langages plus large que le groupe précédent. Il démontra formellement que certains aspects du langage humain nécessitent de recourir à une grammaire formelle plus complexe (en termes de hiérarchie chomskyenne) que pour d’autres. Par exemple, alors que le groupe des langages réguliers est suffisamment puissant pour modéliser la morphologie de la langue anglaise, il ne l’est pas assez pour en modéliser la syntaxe.

La hiérarchie de Chomsky constitue le résultat le plus important de la branche primordiale de l'informatique théorique qu'est la théorie des automates. Chaque niveau de grammaire est strictement isomorphe à un type particulier d'automate, le niveau zéro correspondant aux machines de Turing, c'est-à-dire, à la puissance de calcul des ordinateurs.

Psychologie

Les travaux linguistiques de Chomsky ont eu une influence majeure sur la psychologie et son orientation fondamentale dans la deuxième moitié du XXe siècle. Pour Chomsky, la linguistique est une branche de la psychologie cognitive, de véritables compétences en linguistique impliquent une compréhension concomitante des aspects du processus mental et de la nature humaine. Sa théorie de la grammaire universelle est vue par beaucoup comme un défi direct aux théories comportementalistes établies et a eu des conséquences majeures dans la compréhension de l'apprentissage du langage par les enfants et sur ce qu'est exactement la capacité d'interpréter le langage.

Beaucoup des principes les plus fondamentaux de cette théorie ne sont pas acceptés par certains cercles de pensée (même si ce n'est pas le cas des théories les plus importantes basées sur les principes et paramètres décrits ci-dessus).

En 1959, Chomsky publie un compte-rendu resté célèbre[28] du livre de B. F. Skinner Verbal Behavior[29] dans lequel Skinner donne une explication spéculative et comportementaliste du langage. Le comportement linguistique y est défini comme un comportement appris, avec pour conséquence caractéristique d'être transmis par le comportement déjà appris par d'autres individus ; cette théorie apporte une vision globale du comportement communicatif, bien plus large que celle généralement admise par les linguistes. L'approche de Skinner diffère considérablement de la plupart des théories linguistiques traditionnelles sur la mise en valeur des circonstances dans lesquelles le langage est utilisé ; par exemple, demander de l'eau a pour lui une utilisation fonctionnellement différente que d'associer l'eau au mot eau, ou encore que d'avoir à répondre à quelqu'un qui demande de l'eau… Ces utilisations fonctionnellement différentes demandant chacune une explication différente, l'approche contraste fortement avec les notions traditionnelles du langage et l'approche psycholinguistique de Chomsky qui se concentre sur les représentations mentales des mots et les mots acquis qui, une fois appris, peuvent apparaître dans toutes les fonctions.

La critique de Chomsky dans son article de 1959, bien que touchant aux différentes fonctions verbales, se résume plus largement à une attaque de la base même de l'approche de Skinner, à savoir la psychologie comportementale qu'en 1969 Chomsky, au détour d'un de ses premiers écrits politiques, qualifie de « nouvelle idéologie coercitive, vaguement teintée de science »[30]. L'essence des arguments de Chomsky est que l'application des principes comportementalistes, issus de la recherche animale, n'a aucun sens lorsqu'il s'agit de l'appliquer à des humains hors d'un laboratoire, et que pour comprendre un comportement complexe il faut avant tout reconnaître qu'il y a dans le cerveau des entités inobservables qui en sont fondamentalement responsables.

Cet article de Chomsky de 1959, qui remet en cause le comportementalisme radical de Skinner, a lui-même été critiqué entre autres dans un article intitulé On Chomsky’s Review of Skinner’s Verbal Behavior de Kenneth MacCorquodale en 1970[31]. Ces différentes critiques notent des faits importants généralement non reconnus hors de la psychologie comportementale et estiment que Chomsky ne comprend ni la psychologie comportementale dans son ensemble ni comment le radicalisme comportementaliste de Skinner diffère des autres variantes comportementalistes et qu'il fait des erreurs embarrassantes. Ils indiquent aussi que les personnes les plus influencées par cet article de Chomsky étaient déjà substantiellement d'accord avec lui et ne l'ont peut-être même pas lu.

La critique de Chomsky envers la méthodologie de Skinner a posé les jalons de la révolution cognitive. Dans son livre de 1966 Cartesian Linguistics et dans d'autres travaux, Chomsky explique que l'étude des facultés du langage humain est devenue un modèle pour les études dans d'autres domaines de la psychologie. La majorité des nouvelles conceptions émises sur le fonctionnement de l'esprit sont issues d'idées formulées par Chomsky.

Parmi celles-ci, trois idées clés :

  • L'esprit est cognitif, c'est-à-dire qu'il contient des croyances, des doutes, etc. La conception passée ne prenait pas en compte ce côté cognitif, ne reconnaissant que des relations logiques du style « Si tu me demandes si je veux X, je te répondrai oui ». Au contraire, Chomsky explique que la façon commune de comprendre l'esprit comme ayant des croyances ou encore des états mentaux non conscients est l'approche à privilégier ;
  • Une grande partie de ce que l'esprit d'un adulte peut faire est innée. Même si aucun enfant ne naît avec la capacité de parler directement, tous naissent avec la capacité d'acquisition du langage qui leur permet d'apprendre le langage rapidement dans leurs premières années.
Nombre de psychologues ont étendu cette thèse à d'autres domaines que le langage, en contradiction avec la vision du nouveau-né en tabula rasa ;
  • L'architecture de l'esprit est modulaire. L'esprit est composé d'un ensemble d'interactions, de sous-systèmes spécialisés (modules) avec un flot limité d'intercommunication. Cette théorie contraste fortement avec l'ancienne conception selon laquelle chaque part d'information peut être accessible par tous les autres processus cognitifs (par exemple, on ne peut pas annuler l'effet d'une illusion optique même si on sait consciemment que c'est une illusion d'optique).

Neurologie et biologie

Chomsky a postulé l'existence d'une « grammaire universelle » inscrite dans les tissus cérébraux. En 2003, des chercheurs italiens et allemands font état, dans Nature Neuroscience, de leur identification d'une subdivision de l'aire de Broca spécialisée dans le traitement de la grammaire[32].

Niels Kaj Jerne, lauréat du prix Nobel de médecine en 1984, a utilisé le modèle génératif de Chomsky pour expliquer le système immunitaire humain, faisant le lien entre structures grammaticales et protéiques. Le discours de Jerne à la remise du Nobel s’est intitulé « la grammaire générative du système immunitaire ».

Activité politique

Critique des médias

Dans ses ouvrages Illusions nécessaires et La Fabrication du consentement, Chomsky s’attache à mettre en évidence les processus par lesquels les médias tendent à maintenir les sociétés démocratiques dans un carcan idéologique. Sa critique porte sur le fonctionnement global de l'institution médiatique dans ses rapports avec les pouvoirs économique et politique. Chomsky montre comment les médias noient la masse électorale sous un flot d’informations beaucoup trop dense pour servir de support de réflexion et qui converge, en définitive, vers des analyses à sens unique, fondées sur des présupposés que l’on évite soigneusement de remettre en question. C’est en particulier à travers l’analyse du traitement médiatique des conflits armés que Chomsky dévoile la dépendance des médias envers les pouvoirs économique et politique. En cherchant à démythifier la prétendue neutralité des médias, Chomsky entend œuvrer pour l’émancipation et l'autodéfense intellectuelles de la société. Il prétend aussi que dans une société démocratique, la ligne politique n'est jamais énoncée comme telle mais est sous-entendue. Ainsi les « débats » se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis et maintiennent dans l'ombre nombre de points de vue contraires[33]. Avec Edward Herman il a proposé un modèle de propagande basé sur l'analyse du fonctionnement des médias américains.

Dissidence politique

Noam Chomsky au forum social mondial de 2003.

Noam Chomsky a été engagé politiquement dès sa jeunesse. Mais c'est son opposition à la Guerre du Viêt Nam dans les années 1960 qui l'a fait entrer dans la sphère du débat public. Il a formulé de nombreuses analyses sur la politique et les affaires internationales, notamment dans les nombreux livres qu'il a consacrés à ces questions. Elles ont été largement citées et font l'objet de débats. On peut notamment retenir :

  • la politique étrangère des États-Unis d'Amérique n'est guidée que par la volonté de favoriser coûte que coûte l'empire américain si bien que « les États-Unis ne peuvent tolérer le nationalisme, la démocratie et les réformes sociales dans le tiers monde, parce que les gouvernements de ces pays devraient alors répondre aux besoins de la population et cesser de favoriser les intérêts des investisseurs américains[34] » ;
  • qu'il pense que le mot « terrorisme » est une étiquette facile pour des gouvernements qui ont été incapables de reconnaître la dimension terroriste de leurs propres activités[35] ;
  • qu'il déploie un large spectre de critiques bien informées mais parfois impopulaires contre le gouvernement américain[36] ;
  • qu' il soutient un socialisme libertaire à vocation mondiale (tout en critiquant largement les régimes totalitaires qui se sont réclamés du marxisme)[37] ;
  • qu'il développe des points de vue que l'on peut globalement qualifier d'anti-guerre : il fut contre la guerre du Viêt Nam et est membre du Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l'Agent orange, au procès de New York mené par cette association et d'une manière générale contre toutes les guerres menées par les États-Unis depuis[36] ;
  • qu'il défend la liberté d'expression, notamment dans les médias de masse[38],[39],[40] ;
  • qu'il critique largement la politique d'Israël vis-à-vis des Palestiniens et le soutien des États-Unis à cette politique[41]. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009 ;
  • qu'il est pour la partition du Kosovo entre Serbes et Albanais dans le but de couper les racines de la haine, comme l'intellectuel serbe Dobrica Ćosić (voir le magazine NIN de mai 2006 Le partage du Kosovo : la solution ? en serbe latin, NIN, 11.5.2006) ou la recréation d'une grande Yougoslavie avec intégration de l'Albanie gràce à la création d'un parti social-révolutionnaire en Albanie et dans tous les pays de l'ex-Yougoslavie[42].

Deux mois après les attentats du 11 septembre, Chomsky publie chez une petite maison d'édition indépendante un petit livre intitulé 9-11. Il y explique notamment, comme le New York Times s'en fait l'écho, que ces attaques sont d'« horribles atrocités » mais que « nous ne pouvons considérer les États-Unis comme des victimes que si nous nous plaçons dans la perspective commode qui consiste à ignorer tout ce que ce pays et ses alliés ont fait »[43]. Le livre devient un best-seller avec 300 000 exemplaires écoulés en quelques semaines[44]. Traduit en 23 langues et publié dans 26 pays[45], il est devenu « l'une des meilleures ventes d'aucun autre écrivain politique vivant, comptabilisant des millions d'exemplaires vendus aux États-Unis et à l'étranger »[46]. Son second livre sur le sujet, Power and Terror. Post-9/11 Talks and Interviews, publié en mars 2003 chez le même éditeur, devient lui aussi un best-seller.

En février 2002, Chomsky s'invite au procès de de son éditeur turc Fatih Tas poursuivi pour avoir publié des textes dans lesquels il dénonce ce qu'il qualifie d'opérations terroristes menées contre la minorité kurde par le gouvernement d'Ankara. Réclamant d'être lui aussi placé sur le banc des accusés, il contribue à l'obtention de l'acquittement de l'éditeur[47].

Pour le journaliste Jean-Luc Porquet, qui rappelle que Chomsky « est un des intellectuels critiques les plus lus, écoutés [et] discutés au monde », « [il] ne cesse de passer son pays, et plus largement les démocraties libérales, à la question : s'agit-il d'authentiques démocraties ? »[48]. Pour l'universitaire Jean Bricmont, qui a co-dirigé un « Cahier de L'Herne » consacré à Chomsky, « dans un monde où des cohortes d’intellectuels disciplinés et de médias asservis servent de prêtrise séculière aux puissants, lire Chomsky représente un acte d’autodéfense. Il peut permettre d’éviter les fausses évidences et les indignations sélectives du discours dominant »[49]. La Revue internationale et stratégique, dans un compte rendu de son recueil d'articles publié sous le titre De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, souligne que « Chomsky permet au lecteur de tenir une réflexion critique sur les discours officiels, de ne pas se soumettre à la pensée dominante »[50].

Stanley Cohen, professeur de sociologie à la LSE, explique que Chomsky ne cherche pas à s'adresser aux puissants – « the Kissingers of the world » – qui savent très bien ce qu'il en est, mais aux gens ordinaires qui ont besoin de savoir pour agir, et qu'il considère que « les intellectuels qui gardent le silence à propos de ce qu'ils savent, qui se désintéressent des crimes qui bafouent la morale commune, sont encore plus coupables quand la société dans laquelle ils vivent est libre et ouverte. Ils peuvent parler librement, mais choisissent de ne rien en faire [51]. »

Critiques et polémiques

L'« affaire Faurisson »

Une des prises de position les plus controversées de Chomsky concerne l’« affaire Faurisson ». Ancien professeur de littérature à l'université de Lyon, Robert Faurisson fut suspendu de ses fonctions à la fin des années 1970 et poursuivi en justice parce qu'il avait, entre autres, nié l'existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale. Une pétition pour défendre sa liberté d'expression fut signée par plus de cinq cents personnes, dont Chomsky. Pour répondre aux réactions que suscita son geste, Chomsky rédigea alors un petit texte dans lequel il expliquait que défendre le droit pour une personne d'exprimer ses opinions ne revenait nullement à les partager. Cette position classique en matière de liberté d'expression est celle des Lumières et du premier amendement de la Constitution américaine.

Il donna son texte à un ami d'alors, Serge Thion, en lui permettant de l'utiliser à sa guise. Or Thion le fit paraître, comme « avis », au début du mémoire publié pour défendre Faurisson. Chomsky n'a cessé de rappeler qu'il n'avait jamais eu l'intention de voir publié son texte à cet endroit et qu'il chercha, mais trop tard, à l'empêcher[49]. À ce propos, Chomsky explique : « J'appris plus tard que ma déclaration devait apparaître dans un livre dans lequel Faurisson se défend des charges qui devaient bientôt être retenues contre lui lors d'un procès. Bien que ceci ne fut pas mon intention, ce n'était pas contraire à mes instructions. Je reçus une lettre de Jean-Pierre Faye, un écrivain et militant anti-fasciste bien connu, qui était d'accord avec ma position mais me pressait de retirer ma déclaration car le climat de l'opinion en France était tel que ma défense du droit de Faurisson à exprimer son point de vue serait interprétée comme un soutien pour ce dernier. Je lui écrivis que j'acceptai son jugement, et demandais que ma déclaration n'apparaisse pas, mais il était alors trop tard pour stopper la publication[52]. » Au sujet de sa demande de non publication de sa déclaration, Chomsky précise que « a posteriori, je pense que probablement je n'aurais pas dû faire cela. J'aurais dû dire "Ok, laissez [le texte] paraître ainsi car il doit paraître". Mais cela mis à part, je considère [ma prise de position] dans cette affaire comme non seulement anodine, mais surtout insignifiante comparée à d'autres positions que j'ai prises sur la liberté d'expression »[53].

L'historien français Pierre Vidal-Naquet, spécialiste du négationnisme, considère cependant que la pétition signée par Chomsky allait plus loin que la simple défense de sa liberté d'expression (à laquelle par ailleurs l'historien français souscrit) : la pétition présentait la recherche et les conclusions de Faurisson comme sérieuses et respectables. De plus, Vidal-Naquet reproche à Chomsky d'avoir qualifié Faurisson de « sorte de libéral relativement apolitique » alors que les textes de ce dernier manifesteraient selon lui un antisémitisme patent : « Vous aviez le droit de dire : mon pire ennemi a le droit d'être libre, sous réserve qu'il ne demande pas ma mort ou celle de mes frères. Vous n'avez pas le droit de dire : mon pire ennemi est un camarade, ou un "libéral relativement apolitique". Vous n'avez pas le droit de prendre un faussaire et de le repeindre aux couleurs de la vérité. »[54]

Pour Chomsky, comme l'analyse Justin Wintle, « la liberté d'expression est plus importante que n'importe quelle version des faits soutenue par l'ordre établi, quel que soit le rapport qu'elle puisse entretenir avec la vérité factuelle »[55].

Face à ses contradicteurs

Aux États-Unis, il faut distinguer deux types qualitativement très différents de critiques : le premier, qui domine largement le second quantitativement, concerne les écrits et prises de position de Chomsky sur les questions de la politique américaine et l'usage de sa puissance militaire[56] ; le second concerne ses travaux en lingustique qui, même s'ils sont largement reconnus comme fondamentaux, ont fait l'objet de débats scientifiques[57],[58]. Le linguiste Timothy Mason explique par exemple que « si vous parcourez la toile, vous découvrirez que la majorité des documents sur l'acquisition du langage – que ce soit pour une première ou une seconde langue – est fortement nativiste et souvent considère comme un fait accompli que Chomsky et Fodor ont, pris ensemble, balayé toute possibilité d'opposition. Dans le monde anglophone – les Français sont, par exemple, bien plus sceptiques – la Grammaire Universelle ou encore le module langagier règnent sans partage »[57].

Ses idées économiques et politiques ont été également critiquées par le Ludwig von Mises Institute qui considère que malgré le refus du marxisme par Chomsky, sa pensée est très inspirée de celle de Marx. En outre, il la considère comme contradictoire en ce qu'elle refuse le capitalisme[59] tout en pensant pouvoir en conserver les fruits[60].

Noam Chomsky essuie également quelques critiques du mouvement antiguerre américain : le journaliste Jeffrey Blankfort lui reproche d'une part d'écarter les questions sur les attentats du 11 septembre 2001, d'autre part de s'être opposé au MIT à la campagne de désinvestissement et finalement de sous-estimer l'importance du « Congrès sioniste » sur le gouvernement américain (via notamment l'influence de l'AIPAC)[61],[62],[63].

En France, Emmanuel Todd, qui défend dans son essai Après l'empire la thèse que les États-Unis ne sont plus tout-puissants, considère Chomsky comme un « antiaméricain structurel » qui n'a « aucune conscience de l'évolution du monde » et pour lequel « après comme avant l'effondrement de la menace soviétique, l'Amérique est la même, militariste, oppressive, faussement libérale, en Irak aujourd'hui comme au Vietnam il y a un quart de siècle »[64].

Aux États-Unis, le journaliste Paul Bogdanor a publié sur son site un document intitulé « The Top 200 Chomsky Lies » (les « 200 plus gros mensonges de Chomsky »)[65]. Sur ce point Richard Dawkins, éthologiste reconnu, a cependant reproché à Bogdanor des erreurs, sa partialité et la faible crédibilité du document[réf. nécessaire]. Le politologue Philippe Moreau Defarges a parlé au début des années 1980 de « rage manichéenne » à propos des écrits de Chomsky et Edward Herman sur la « Washington Connection »[66]. Dans le même esprit, Richard Posner critique le caractère unilatéral des critiques chomskyennes et voit dans son « anarcho-pacifisme » un exemple de l'erreur classique – commise selon lui par de nombreux intellectuels issus de l'université – qui consiste à confondre la politique et l'éthique personnelle[67].

Sa critique des médias a été qualifiée de « conspirationniste » par certains de ses critiques, bien que Chomsky lui-même s'en défende. Il ne prétend que produire une simple « analyse institutionnelle » et avance : « à mon avis, "théorie de la conspiration" est devenu l'équivalent intellectuel d'un mot de cinq lettres. C'est quelque chose que les gens disent quand ils ne veulent pas que vous réfléchissiez à ce qui se passe vraiment »[68]. Des points de vue se sont opposés en France, au sein des gauches radicales, sur cette question[69].

Au sein du mouvement anarchiste contemporain, les vues politiques de Chomsky sont souvent critiquées pour leur caractère « étatiste ». Ainsi le militant américain Murray Bookchin fustigeait-il dans une interview en 1996 la « gauche américaine » qui « pousse si loin la sottise que quelqu'un comme Chomsky, qui se dit anarchiste, veut renforcer, ou du moins soutenir l'État centralisé contre les demandes de "dévolution" aux gouvernements des États, comme si l'État centralisé pouvait être utilisé contre les compagnies, qu'il a toujours fini par aider ! »[70].

Distinctions

Au cours de sa carrière, Chomsky a été invité à donner des conférences dans de nombreuses universités : cycle de conférences sur John Locke à l'université d'Oxford (printemps 1969), conférence commémorative sur Bertrand Russell à l'université de Cambridge (janvier 1970), conférence commémorative Nehru à New Delhi (1972), conférence Huizinga à Leiden (1977), conférence commémorative Davie sur la liberté académique au Cap (1997).

Chomsky a reçu des diplômes honorifiques de plus de trente universités un peu partout dans le monde. Il est membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, de l'Académie nationale américaine des sciences et de la Société philosophique américaine. Il appartient également à d'autres associations et sociétés privées aux États-Unis et ailleurs, et est notamment récipiendaire du prix de la contribution scientifique de l'Association américaine de psychologie (1984).

Il a reçu le prix Kyoto en 1988[71], la médaille Helmholtz, le prix de la paix Dorothy Eldridge, et la médaille Benjamin Franklin en sciences cognitives et de l'information. Il a reçu deux fois le prix Orwell accordé par le Conseil américain des professeurs d'anglais pour ses « éminentes contributions à la sincérité et la clarté du langage public[72] » en 1987 et 1989 (« Distinguished Contributions to Honesty and Clarity in Public Language »).

Chomsky a été reconnu « plus grand intellectuel vivant » par un sondage publié en 2005 par le magazine britannique Prospect. Il a réagi en déclarant qu'il ne faisait pas très attention aux sondages[73].

Publications

Science

Bibliographie complète sur sa page personnelle au MIT (en anglais)

  • Aspect de la théorie syntaxique (Seuil, 1971, (ISBN 2020027402)) [références]
  • Questions de sémantique (Seuil, 1975, (ISBN 2020027488))
  • Structures syntaxiques (Seuil, 1979, (ISBN 2020050730))
  • Théories du langage - Théories de l'apprentissage : le débat entre Jean Piaget et Noam Chomsky (Seuil, 1979, (ISBN 2-02-005273-3)) : Recueil du débat épistémologique sur la nature du langage organisé par Jacques Monod regroupant divers horizons scientifiques
  • Langue, linguistique, politique: dialogues avec Mitsou Ronat (Flammarion, 1992, (ISBN 2-08-081261-0)) : présentation générale des idées scientifiques et politiques de Chomsky
  • Réflexions sur le langage (Flammarion, 1997, (ISBN 2080810464))
  • Le Langage et la pensée (Petite bibliothèque Payot, 2001, (ISBN 2228882690))
  • De la nature humaine (Aden, 2006)
  • Nouveaux horizons dans l'étude du langage et de l'esprit ; trad. Richard Crevier et Alain Kihm. Paris : Stock, 2005. (ISBN 2-234-05804-X).

Politique et médias

  • L'Amérique et ses nouveaux mandarins, Seuil, 1969
  • Bains de sang constructifs dans les faits et la propagande, avec Edward Herman, Seghers Lafont, 1974
  • La Washington connection et le fascisme dans le tiers monde, avec Edward Herman, J-E Hallier, 1981, (ISBN 2862970522), 2 tomes
  • Écrits politiques (1977-1983), Acratie, 1984
  • Réponses inédites à mes détracteurs parisiens, Spartacus, 1984, (ISBN 2902963084)
  • La propagande à l'américaine, Interrogations, septembre 1991.
  • L'an 501 - La conquête continue, L'Herne, 1992
  • Les dessous de la politique de l'Oncle Sam, Écosociété, 1996, (ISBN 9782921561280)
  • Responsabilités des intellectuels, Agone, 1998, (ISBN 2910846083)
  • Propagande, médias, démocratie, avec Robert W. McChesney, Ecosociété, 2000, (ISBN 2923165101)
  • 11-9 : autopsie des terrorismes, Serpent à Plumes, 2001, (ISBN 2842613236)
  • La conférence d'Albuquerque, Allia, 2001, (ISBN 284485057X)
  • De l'espoir en l'avenir : propos sur l'anarchisme et le socialisme, Agone, 2001, (ISBN 2910846865)
  • Deux heures de lucidité : conversations avec Noam Chomsky, Les Arènes, 2001, (ISBN 2912485126)
  • Élections 2000 : réflexions sur la démocratie américaine & Les schémas du vote et de l'abstention, Éditions Sulliver, 2001, (ISBN 291119974X)
  • 11 septembre 2001, La fin de « La fin de l'histoire », avec Naomi Klein, Jean Bricmont et Anne Morelli, Aden, 2001 (ISBN 2960027329)
  • La Loi du plus fort : mise au pas des États voyous, avec Ramsey Clark, Edward W. Said, Le Serpent à plumes, 2002, (ISBN 2842613473)
  • Le Pouvoir mis à nu, Ecosociété, 2002, (ISBN 2921561611)
  • Propaganda : un texte fondateur sur la communication moderne, Danger public, 2002, (ISBN 2866454537)
  • De la propagande, Fayard, 2002, (ISBN 226403761X)
  • De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, Agone, 2002, (ISBN 2748900375)
  • Le Bouclier Américain et la déclaration des droits de l'Homme, Serpent à Plumes, 2002, (ISBN 2842613511)
  • La Loi du plus fort : Mise au pas des états voyous, Serpent à Plumes 2002, (ISBN 2842613473)
  • Le Profit avant l'homme, Fayard, 2003, (ISBN 2213615691)
  • La Fabrique de l'opinion publique : la politique économique des médias américains, Le Serpent à plumes, 2003, (ISBN 284261416X). Voir Modèle de propagande.
  • Pirates et empereurs : le terrorisme international dans le monde actuel, Fayard, 2003, (ISBN 2213616434)
  • Pouvoir et terreur : entretiens après le 11 Septembre, Le Serpent à plumes, 2003, (ISBN 2842614356)
  • Sur le contrôle de nos vies (Allia, 2003, (ISBN 2844851320))
  • Dominer le monde ou sauver la planète ?, Fayard, 2004 - réédition en 10-18, coll. "Fait et cause", 2005, (ISBN 226404229X))
  • Politicamente Incorrecto avec Thierry Meyssan, postface de Fidel Castro, Ciencias sociales, 2004, (ISBN 959-06-0640-7)
  • Comprendre le pouvoir (tome 1), Aden, 2005, (ISBN 2930402032)
  • Comprendre le pouvoir (tome 2), Aden, 2006
  • Israël, Palestine, États-Unis : Le triangle fatidique, Ecosociété, 2006, (ISBN 2923165195)
  • Les États manqués, Fayard, 2007[74]
  • La Fabrication du consentement. De la propagande médiatique en démocratie, Agone, 2008, (ISBN 9782748900729)
  • Le champ du possible : Dialogue sur le conflit israélo-palestinien de Noam Chomsky, Ilan Pappé (Aden Éditions)

Autres écrits

  • « Quelques commentaires élémentaires sur le droit à la liberté d'expression » : texte inséré par les éditeurs de La Vieille Taupe au début du livre Mémoire en défense contre ceux qui m’accusent de falsifier l’histoire de Robert Faurisson (1980).

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages

  • (en) Louise M. Antony et Norbert Hornstein (dir), Chomsky and His Critics, Blackwell Publishing, 2003, (ISBN 0631200215).
  • (en) Robert Barsky, The Chomsky Effect: A Radical Works Beyond the Ivory Tower, Cambridge: MIT Press, 2007.
  • (fr) Robert Barsky, Noam Chomsky : une voie discordante, Odile Jacob, 1998, (ISBN 0262522551)[75]. (en) [lire en ligne]
  • (fr) Jean Bricmont et J. Franck (dir), Chomsky, L'Herne no 88, 2007, (ISBN 2-85197-145-X).
  • (en) Peter Collier et David Horowitz (dir), The Anti-Chomsky Reader, Encounter Books, 2004, (ISBN 189355497X).
  • (en) Alison Edgley, The Social and Political Thought of Noam Chomsky, Routledge, 2002. (ISBN 0415285674).
  • (de) Günther Grewendorf, Noam Chomsky, C.H.Beck, 2006, (ISBN 3406541119).
  • (en) John Maher, Introducing Chomsky, Icon Books, Limited, 2004.
  • (en) James McGilvray, Chomsky: language, mind, and politics, Wiley-Blackwell, coll. « Key Contemporary Thinkers », 1999. (ISBN 9780745618883)
  • (en) James McGilvray, The Cambridge Companion to Chomsky, Cambridge University Press, 2005, 284 pp. (ISBN 0-52-178431-X)[76].
  • (en) Carlos P. Otero, Chomsky's Revolution: Cognitivism and Anarchism, Wiley, John & Sons, 2009, (ISBN 9780631156680).
  • (en) Neilson Voyne Smith, Chomsky: Ideas and Ideals, Cambridge University Press, 2004, (ISBN 0521546885).
  • (en) Wolfgang Sperlich, Noam Chomsky, Londres : Reaktion Books, 2006, (ISBN 1861892691).

Articles

  • (en) Alison Edgley, « Chomsky's Political Critique: Essentialism and Political Theory », Contemporary Political Theory (2005) 4, p. 129–153. [lire en ligne] [pdf]
  • (en) Eric Herrington et Piers Robinson, « Too polemical or too critical? Chomsky on the study of the news media and US foreign policy », Review of International Studies (2003), 29, p. 553–568. [lire en ligne] [pdf]
  • (en) Mark Laffey, « Discerning the patterns of world order: Noam Chomsky and international theory after the Cold War », Review of International Studies (2003), 29, p. 587–604. [lire en ligne] [pdf]

Filmographie

  • 1992 : Manufacturing Consent de Mark Achbar et Peter Wintonick (Canada, sous le titre Necessary illusions)
  • 2003 : Noam Chomsky : pouvoir et terreur. Entretiens après le 11 septembre (Distorted Morality — America's War On Terror?, Power and Terror: Noam Chomsky in Our Times) de John Junkermann (Japon, sous le titre Chomsky 9.11)
  • 2003 : Noam Chomsky: Rebel Without a Pause (TV) de Will Pascoe
  • 2003 : The Corporation (film documentaire canadien écrit par Joel Bakan, Mark Achbar et Jennifer Abbott)
  • 2008 : Chomsky & Cie, film documentaire français de Olivier Azam et Daniel Mermet

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. La prononciation originale de ses prénoms et nom est /avram noam 'xomskij/. En anglais, on prononce en général /'ævɹæm 'nəʊm 'tʃɒmpski/ (anglais) ou /'ævɻæm 'noʊm 'tʃampski/ avec un accent américain, qui est la manière dont Chomsky prononce (Prononciation du titre dans sa version originale).
  2. (en) Page personnelle de Chomsky sur le site du MIT (biographie et bibliographie)]
  3. « Noam Chomsky est le plus connu des anarchistes contemporains ; il est aussi l'un des plus célèbres intellectuels vivants » écrit le québécois Normand Baillargeon dans L'ordre moins le pouvoir. Histoire et actualité de l'anarchisme, Agone, coll. « Éléments », 2008, p. 82.
  4. (en) Paul McLaughlin, Anarchism and authority: a philosophical introduction to classical anarchism, Ashgate Publishing, Ltd., 2007, p. 162-163.
  5. Voir par exemple Randy Allen Harris, The Linguistics Wars, Oxford University Press, 1995.
  6. « Chomsky has been a direct participant in several key philosophical debates in the last half century, taking issue with interlocutors such as Quine, Donald Davidson, Hilary Putnam, Saul Kripke, and John Searl on the nature of language and mind » dans Aloysius Martinich, David Sosa, A companion to analytic philosophy, Wiley-Blackwell, 2001, p. 419.
  7. (en) « Chomsky is Citation Champ », MIT News Office, 15 avril 1992. [lire en ligne]
  8. « According to a recent survey by the Institute for Scientific Information, only Marx, Lenin, Shakespeare, Aristotle, the Bible, Plato, and Freud are cited more often in academic journals than Chomsky, who edges out Hegel and Cicero » rapporte Hughes Samuel dans « Speech! », The Pennsylvania Gazette, juillet/août 2001. [lire en ligne]
  9. « Judged in terms of the power, range, novelty and influence of his thought, Noam Chomsky is arguably the most important intellectual alive today. He is also a disturbingly divided intellectual. » écrit Paul Robinson dans « The Chomsky Problem », The New York Times, 25 février 1979.
  10. Selon Eugene Garfield, Chomsky fait partie des dix auteurs les plus cités dans le monde au XXe siècle entre 1976 et 1983 (voir (en) [pdf] Eugene Garfield, « The 250 Most-Cited Authors in the Arts & Humanities Citation Index », Essays of an Information Scientist, 1986, Vol:9, p.381.
  11. (en) Matt Dellinger, « Sounds and Sites: Noam Chomsky », The New Yorker, 31 mars 2003. [lire en ligne]
  12. Interview de Chomsky - Interview de Chomsky à Berkeley
  13. D'après une interview accordée à Amy Goodman pour « Democracy Now! » le 26 novembre 2000.
  14. (en) « Carol Chomsky; at 78; Harvard language professor was wife of MIT linguist », The Boston Globe, 20 décembre 2008.
  15. Robert Barsky, Noam Chomsky : une voie discordante, Odile Jacob, 1998, p. 107-108.
  16. Robert Barsky, op. cit., p. 111-113.
  17. Robert Barsky, op. cit., p. 128-130.
  18. (en) Noam Chomsky, « The Responsibility of Intellectuals », New York Review of Books, vol 8, n° 3, 23 février 1967. [lire en ligne]
  19. « Using the events of Vietnam as a focus for his views in "The Responsability of Intellectuals," Noam Chomsky argues that intellectuals have greater access to the truth than other people and therefore more responsability to it », Mary Susannah Robbins, Against the Vietnam War: Writings by Activists, Rowman & Littlefield, 2007, p. xxi.
  20. Selon Sylvain Auroux, «quand il parle du "rationalisme", il le confond avec un simple nativisme».
  21. (en) Takis Michas, « The Other Chomsky », The Wall Street Journal, 4 novembre 2005. [lire en ligne]
  22. « I don't like this personalization. That is a wrong way to think about things. There is no personalization in rational inquiry, everybody is working on it » déclare Chomsky dans « The 'Chomskyan Era' », entretien extrait de The Architecture of Language (2000).
  23. David Zemmour, Initiation à la linguistique, Ellipses, coll. « thèmes et études », 2004, p. 19.
  24. Michael Siegal, Olivier Pascalis et Stephen C. Want, « Le développement social des enfants sourds », Enfance, 2003/1 - Volume 55, p. 81 à 87. [lire en ligne]
  25. Denis Costaouec, « De nouvelles phonologies ? Sur quelques évolutions récentes de la phonologie générative », La linguistique, 2002/2, 38, p. 139 à 158. [lire en ligne]
  26. « La grande innovation apportée par N. Chomsky dans l'histoire des théories linguistiques à la fin des années 1950 a consisté dans l'utilisation de la conception mathématique des langages formels pour la description des langues naturelles. » Sylvain Auroux, Jacques Deschamps, Djamel Kouloughi, La philosophie du langage, PUF, coll. « Quadrige », 2004, p. 32.
  27. Benoit Habert, « Outiller la linguistique : de l’emprunt de techniques aux rencontres de savoirs », Revue Française de Linguistique Appliquée, 2004/1 - Volume IX, p. 5 à 24. [lire en ligne]
  28. Sylvain Auroux, Jacques Deschamps, Djamel Kouloughi, La philosophie du langage, PUF, coll. « Quadrige », 2004, p. 114.
  29. (en) « A Review of B. F. Skinner's Verbal Behavior ». Paru en traduction française dans Langages, n° 16, 1969, p. 16-49.
  30. Noam Chomsky, L'Amérique et ses nouveaux mandarins, Seuil, 1969, p. 239-240.
  31. (en) « On Chomsky's review of Skinner's Verbal Behavior »
  32. (en) Gary F Marcus, Athena Vouloumanos & Ivan A Sag, « Does Broca’s play by the rules? », Nature Neuroscience, volume 6, numéro 7, juillet 2003. [lire en ligne] [pdf]
  33. « Le lavage de cerveaux en liberté », Le Monde Diplomatique, août 2007. [lire en ligne]
  34. Sylvie Arend, Christiane Rabier, Le processus politique : environnements, prise de décision et pouvoir, University of Ottawa Press, 2000, p. 154.
  35. « The New War Against Terror », conférence de Chomsky au Technology & Culture Forum du MIT prononcée le 24 octobre 2001.
  36. a  et b Robin Blackburn, Prospect Magazine, Novembre 2005 : « The apparent straightforwardness of Chomsky's political judgements—his "predictable" or even "kneejerk" opposition to western, especially US, military intervention—could seem simplistic. Yet they are based on a mountain of evidence and an economical account of how power and information are shared, distributed and denied. »
  37. Noam Chomsky, Our Generation, Printemps/été 1986
  38. Noam Chomsky : Commentaires sur la liberté d'expression
  39. Article de Chomsky, The Nation, 28 février 1981
  40. Interview de Noam Chomsky sur les médias
  41. Conférence de Noam Chomsky du 11 octobre 2002 sur l'antisémitisme, le sionisme et les Palestiniens
  42. (en) « The Kosovo Question: Some Radical Perspectives » par Dragan Plavsic, 20 mars 2007.
  43. (en) Michael Massing, « Surprise Best Seller Blames U.S. », The New York Times, 4 mai 2002. [lire en ligne]
  44. André Schiffrin, « Quand de "petits" éditeurs échappent à l’emprise des conglomérats », Le Monde diplomatique, octobre 2007. [lire en ligne]
  45. (en) Présentation du livre 9-11 sur le site de l'éditeur Seven Stories Press.
  46. (en) Christopher Dreher, « The Accidental Bestseller », Publishers Weekly, 5 mai 2003. [lire en ligne]
  47. (en) Owen Bowcott, « Chomsky wins case for Turkish publisher », The Guardian, 14 février 2002. [lire en ligne]
  48. Jean-Luc Porquet, « Contre l'enfumage », Le Canard enchaîné, 26 novembre 2008, p. 5.
  49. a  et b Jean Bricmont, « La mauvaise réputation de Noam Chomsky », Le Monde diplomatique, avril 2001. [lire en ligne]
  50. Revue internationale et stratégique, 2002/1, n° 45, p. 152-153. [lire en ligne]
  51. « Intellectuals who keep silent about what they know, who ignore the crimes that matter by moral standards, are even more culpable when their society is free and open. They can speak freely, but choose not to. » dans Stanley Cohen, States of Denial: Knowing about Atrocities and Suffering of Others, Polity Press, 2001, p. 286.
  52. (en) Noam Chomsky, « His Right to Say It », The Nation, 28 février 1981. [lire en ligne]
  53. Déclaration dans le documentaire Noam Chomsky, les Médias et les Illusions Nécessaires (1992)
  54. Pierre Vidal-Naquet: « De Faurisson et de Chomsky », texte publié en appendice à « Un Eichmann de papier » dans Les Juifs, la mémoire et le présent, publié aussi dans Esprit (1981), réédité dans Les Assassins de la mémoire, La Découverte, 2005. [lire en ligne]
  55. « For the radical professor of linguistics, freedom of speech is more important than any version of events sponsored by the establishment, however consonant the latter may appear to be with evidential truth » Justin Wintle, The Concise Makers of Modern Culture, Taylor & Francis, 2009, p. 140.
  56. (en) David Horowitz (un des principaux critiques de Chomsky), « The Sick Mind of Noam Chomsky », FrontPageMagazine.com, 26 septembre 2001. [lire en ligne]
  57. a  et b « Could Chomsky be Wrong? » par Timothy Mason
  58. (en) John Williamson, « Chomsky's Linguistics Refuted », FrontPageMagazine.com, 3 janvier 2005. [lire en ligne]
  59. L'auteur de l'article écrit que « He is against any form of capitalism »
  60. (en) James Ostrowski, « Chomsky's Economics », Ludwig von Mises Institute, 1er juin 2003.
  61. « Les mouvements anti-guerre ont totalement échoué », entretien avec Silvia Cattori, 11 février 2006.
  62. Chomsky sur Mearsheimer&Walt, mars 2006.
  63. Jeffrey/Chomsky, juillet 2006.
  64. Emmanuel Todd, Après l'empire, Gallimard, Folio actuel, 2002, p. 18.
  65. [pdf] (en) « The Top 200 Chomsky Lies » et voir également « The Chomsky Hoax ».
  66. Philippe Moreau Defarges, « Noam Chomsky et Edward S. Herman. Economie politique des droits de l'Homme, la "Washington Connection" et le fascisme dans le Tiers Monde », Politique étrangère, 1982, n° 1, pp. 192-194. [lire en ligne]
  67. « His embrace of that creed [anarcho-pacifism] illustrates the academic public intellectual's common mistake of confusing political with personal ethics », Richard Posner, Public Intellectuals: A Study of Decline, Harvard University Press, 2001, p. 88.
  68. Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir : tome I, Aden, 2005, p. 56-57.
  69. Voir parmi les critiques de Chomsky sur les médias, celles de Philippe Corcuff, Corcuff-Chomsky Critique médias 2006-2009 et Corcuff "Autour de Chomsky et Cie" Rue 89 2008, et parmi les défenseurs de Chomsky, Arnaud Rindel, RindelChomsky Acrimed 2003, et Gilbert Achcar, Achcar-Chomsky Acrimed 2006
  70. « Entretien avec Murray Bookchin par Janet Biehl », 19 novembre 1996.
  71. « Dr. Chomsky's theoretical system remains an outstanding monument of 20th century science and thought. He can certainly be said to be one of the great academicians and scientists of this century » peut-on lire à la fin de l'allocution de remise du prix Kyoto de « Basic Sciences » en 1988 (source).
  72. (en) [pdf]Past Recipients of the NCTE Orwell Award
  73. « Chomsky is voted world's top public intellectual », The Guardian, 18 octobre 2005.
  74. (en) titre et article en anglais.
  75. John Goldsmith, Journal of the History of the Behavioral Sciences, 1998 34.2: 173-180. [lire en ligne]
  76. Françoise Dubois-Charlier, « James McGilvray. The Cambridge Companion to Chomsky », E-rea, 3.2 | 2005. [lire en ligne]
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