Wolfgang Amadeus

Wolfgang Amadeus

Wolfgang Amadeus Mozart

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Wolfgang Amadeus Mozart
Portrait posthume par Barbara Krafft , 1819.
Portrait posthume par Barbara Krafft , 1819.

Naissance 27 janvier 1756
Salzbourg, Archidiocèse de Salzbourg, Saint Empire romain germanique après 1400 Saint-Empire
Décès 5 décembre 1791
Vienne, Drapeau : Empire d'Autriche Archiduché d'Autriche
Activité principale compositeur
Style
Années d'activité 1762-1791
Maîtres Johann Schobert, Johann Christian Bach
Ascendants Leopold Mozart, Anna Maria Mozart
Conjoint Constanze Weber
Descendants Karl Thomas Mozart, Franz Xaver Wolfgang Mozart

Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart, ou Wolfgang Amadeus Mozart[1](né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756[2] – mort à Vienne le 5 décembre 1791[2]) fut un compositeur autrichien. Bien qu'étant décédé à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel) qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu’il fut un des plus grands maîtres de l’opéra. Son succès ne s’est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.

Sommaire

Biographie

Son enfance (1756-1773)

L’enfant prodige

Mozart enfant, huile anonyme de 1763, probablement due à Pietro Antonio Lorenzoni

Né à Salzbourg, qui était à l’époque la capitale d’une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique, Mozart était le fils d’un compositeur et grand pédagogue allemand, Léopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de son épouse Anna Maria Pertl (1720 - 1778).

Mozart au clavecin, avec son père et sa sœur

Wolfgang est le septième enfant du couple. Trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne.

Il fut baptisé Joannes Chrysost[omus] Wolfgangus Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents allemand (Gottlieb), italien (Amedeo) et latin (Amadeus).

Mozart révéla des dons prodigieux pour la musique dès l’âge de trois ans : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique: à quatorze ans, il aurait parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, morceau qui dure environ quinze minutes, en ne l’ayant écouté qu’une seule fois. Ses facultés déconcertèrent son entourage, et incitèrent son père à lui apprendre le clavecin, dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprit par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il savait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans (1762), il composa déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5 ; allegro KV.3).

Le voyageur

Mozart (au clavier) en 1770 avec le violoniste Thomas Linley, autre enfant prodige, détail d’une toile anonyme du XVIIIe siècle, (collection privée)

Entre 1762 et 1766, il partit en tournée avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, et sa sœur aînée, Maria-Anna, d’abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le 9 juin 1763, dans une longue tournée en Europe, qui l’emmena à Munich, Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève, et Lausanne. Ses exhibitions impressionnaient les auditeurs et lui permettaient de capter de nouvelles influences musicales. Il fit la rencontre de deux musiciens qui le marqueront pour toujours : Johann Schobert, à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fit découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l’opéra italien, et lui apprit également à construire une symphonie.

En 1767, à l’âge de onze ans, il écrivit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l’Université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rendit régulièrement à Vienne, et composa deux autres opéras, Bastien et Bastienne et La finta semplice, durant l’été 1768, alors qu'il avait douze ans. L’année suivante, il fut nommé maître de concert par le prince-archevêque. Son père obtint un congé, sans solde, afin de lui faire découvrir l’Italie. De 1769 à 1773, Mozart s’y rendit régulièrement, et y étudia l’opéra, forme musicale dans laquelle il excellera (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…). Grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il donna ses lettres de noblesse à ce genre. En Italie, il se lia au savant Padre Martini, devint membre de l’Accademia Filarmonica de Bologne – qui n’admettait en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomma Cavaliere del lo speron d’oro (Chevalier de l’éperon d’or).

Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décéda. Le prince-archevêque Colloredo devint son nouvel employeur.

Au service du prince-archevêque Colloredo (1773-1781)

Portrait de Mozart

Mozart était malheureux dans sa ville natale. Son nouvel employeur n’aimait pas le voir partir en voyage, et lui imposait la forme des pièces qu’il devait écrire pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradèrent au cours des trois années qui suivent. Il fit la connaissance à Vienne de Joseph Haydn avec qui il entretiendra une correspondance et une amitié teintée d’admiration, réciproque, tout au long de sa vie.

Joseph Haydn à Léopold Mozart :

« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. »

Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :

« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme. »

En 1776, Mozart a vingt ans, et décide de quitter Salzbourg. Toutefois, le prince-archevêque refusa de laisser partir son père, et lui imposa de démissionner de son poste de maître de concert. Après une année de préparatifs, il partit avec sa mère, tout d’abord à Munich, où il n’obtint pas de poste, puis à Augsbourg, et enfin à Mannheim, où il se lia d’amitié avec de nombreux musiciens. Toutefois, ses démarches pour obtenir un poste restèrent là aussi infructueuses. C’est à Mannheim également qu’il tomba éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, ce qui suscita la colère de son père, qui lui demanda de ne pas oublier sa carrière. Couvert de dettes, Mozart comprit qu’il devait reprendre ses recherches, et partit pour Paris, au mois de mars 1778.

Il espérait trouver de l’aide auprès de Melchior Grimm, qui s’était occupé de sa tournée lorsqu’il avait sept ans, mais sans succès. Il ne trouva pas de poste, et eut même du mal à se faire payer ses œuvres, dans une France alors en crise. Sa mère tomba malade durant ce séjour, et décéda le 3 juillet. Mozart rentra alors à Salzbourg, où son père avait convaincu le prince-archevêque de le reprendre à son service, en passant par Munich où vivait la famille Weber. Mais Aloysia aimait un autre homme, et c’est un Mozart déprimé qui arriva à Salzbourg le 29 janvier 1779 et où il retrouva son ancien poste.

Portrait appelé le « Mozart de Bologne » peint en 1777 à Salzbourg par un inconnu, pour le père Martini qui l’avait commandé pour sa galerie de portraits de compositeurs[3]. Léopold Mozart écrira à propos du portrait, dans une lettre adressée au Père Martini, datée du 22 décembre 1777 : « C’est une œuvre d’art de valeur médiocre, mais je peux vous assurer que du point de vue de la ressemblance, elle est parfaite. »[4]

En novembre 1780, il reçut une commande pour l’opéra de Munich, et il partit, comme son contrat l’y autorisait. La création, le 29 janvier 1781 de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète) fut accueillie triomphalement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement de « voyou » et de « crétin » avant de le congédier. Mozart s’installa alors dans la capitale autrichienne comme compositeur indépendant, dans la pension de madame Weber.

Vienne (1782-1791)

L’indépendance

Mozart peut enfin composer plus librement, débarrassé de l’autorité de son père et de son employeur. En 1782, l’empereur Joseph II lui commande un opéra. Ce sera Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), en langue allemande, qui incitera Gluck, compositeur et directeur des concerts publics à Vienne, à féliciter Mozart.

Mozart a fait la connaissance de la troisième fille de madame Weber, Constanze, et décide de l’épouser sans attendre le consentement écrit de son père. Le mariage est célébré le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Étienne. Peu après, le baron van Swieten lui fait découvrir deux compositeurs qui étaient tombés dans l'oubli à cette époque, Bach et Haendel. Mozart, homme de théâtre, tout comme Haendel, admire les effets musicaux créés par ce dernier pour accentuer le caractère dramatique de ses œuvres. Il est en outre fasciné par l’art du contrepoint de Bach, qui influence directement sa Grande messe en ut mineur KV.427, et nombre de ses œuvres par la suite. La même année, il commence une série de six quatuors dédiés à son ami Joseph Haydn, qui se terminera en 1785.

En 1784, Mozart entre dans la franc-maçonnerie, et gravit rapidement les échelons pour devenir Maître en avril 1785. Il écrit par la suite plusieurs œuvres pour ses frères maçons, dont la Maurerische Trauermusik (musique funèbre maçonnique) K.477 et surtout en 1791 La Flûte enchantée (dit opéra maçonnique) KV 620 qui est une description de l’initiation à la franc-maçonnerie.

En 1786, Mozart fait la connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, poète officiel du théâtre de Vienne. Ce dernier convainc l’empereur d’autoriser la création d’un opéra basé sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, alors que l’empereur a interdit la pièce, jugée subversive. Mozart met en musique le livret de Lorenzo da Ponte, et la première de Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) a lieu le 1er mai 1786 à Vienne. Son succès n’empêche pas son retrait rapide de l’affiche. Mozart part alors à PragueLe nozze connaît un succès phénoménal. En hommage à cette ville, il compose la Symphonie no 38 en ré majeur.

Il reçoit alors du directeur du théâtre de Prague la commande d’un opéra pour la saison suivante. Mozart fait à nouveau appel à Lorenzo da Ponte pour créer le livret de Don Giovanni. Le 28 mai 1787, son père Léopold meurt. Ce décès bouleverse Mozart, et va influencer la composition de son opéra alors en chantier. Don Giovanni est créé au théâtre des États de Prague le 28 octobre 1787 avec un grand succès, qui ne se confirmera pas à Vienne.

Les difficultés, la maladie et la fin prématurée

Mozart en 1789, portrait exécuté à la pointe d’argent par Doris Stock (76 x 62 mm). Cette représentation de Mozart est l’une des rares qui lui ressemble vraiment.

Durant les dernières années de sa vie, Mozart est souvent malade, et chroniquement endetté malgré de nombreux succès très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonies, opéras (dont Così fan tutte, sa dernière collaboration avec Lorenzo da Ponte). L’année 1790, qui voit le décès de l’empereur Joseph II (son successeur Léopold II n’est pas favorable aux francs-maçons) et le départ de Joseph Haydn pour Londres, est peu productive.

En 1791, Emanuel Schikaneder, un de ses amis francs-maçons, directeur d’un petit théâtre populaire de Vienne, lui commande un opéra. Il en fournit le livret, et Mozart écrit la musique de son avant-dernier opéra Die Zauberflöte (La Flûte enchantée). Sa création le 30 septembre est un triomphe.

En juillet, un inconnu lui commande un Requiem (KV 626), qui doit rester anonyme. On sait aujourd’hui qu’il était commandité par le comte Franz von Walsegg, et on suppose que celui-ci souhaitait soit faire deviner à ses amis le nom de l’auteur, soit s’en attribuer la paternité. Mozart, affaibli par la maladie et les privations, doit en outre faire face à une surcharge de travail, car il a reçu (début août) la commande d’un opéra (La Clemenza di Tito, KV 621) pour le couronnement du roi de Bohême Léopold II, qu’il devra écrire en trois semaines.

Il meurt le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin[5], à l’âge de 35 ans sans avoir pu achever ce Requiem (qui sera terminé à la demande de Constanze par un de ses élèves, Franz Xavier Süssmayer). Selon une légende, il aurait été empoisonné à l’arsenic par les franc-maçons[6]. D'autres ont émis l'hypothèse d'une maladie rénale infectieuse (glomérulonéphrite)[7].

La légende, reprise dans le film Amadeus de Milos Forman, qui veut que Mozart ait composé ce Requiem en prémonition de sa mort prochaine relève plus de l’imagerie romantique que de la réalité. Mozart est enterré au cimetière St Marx dans la banlieue de Vienne, dans une fosse communautaire.

Cela correspond à un enterrement de 3° classe dont les frais sont partagés par la famille Mozart et les amis. Le cimetière est éloigné de la ville selon les décrets de l’empereur Joseph II relatifs aux conditions sanitaires. Contrairement à ce qui est souvent dit, Mozart n’a donc pas été enterré dans une fosse commune[réf. nécessaire]. Les fosses communautaires étaient des fosses payées à l’avance pour 10 personnes (8 adultes et 2 enfants). Un service commémoratif a lieu à Prague le 14 décembre, devant des milliers de personnes. Emanuel Schikaneder en organise un à Vienne au cours duquel le début du Requiem (Introitus et Kyrie) pourrait avoir été joué.

Famille

Constanze Mozart

Mozart épousa Constanze Weber (1763-1842) le 4 août 1782. Ils eurent six enfants en près de neuf ans :

Seuls deux des enfants, Karl Thomas et Franz Xaver Wolfgang, survécurent passée la petite enfance. En raison de ses fréquentes grossesses, Constanze est réputée pour avoir été faible et souvent confinée dans son lit.

Son œuvre

Le style

Style galant et style savant

Mozart est, avec Haydn et Beethoven l’un des principaux représentants du style classique « viennois ». Mais cela ne suffit certes pas à le définir. Dans une époque dominée par le style galant, Mozart réalise la synthèse avec des complexités contrapuntiques propres au baroque tardif, et avec des formes novatrices influencées notamment par les fils Bach ou par Haydn. Si Mozart est le meilleur représentant du style classique, son style va toutefois bien au-delà et est l’un des plus personnels et des plus immédiatement reconnaissables à l’oreille.

Né dans une famille de musiciens, tôt habitué à voyager et à rencontrer des instrumentistes et compositeurs d’horizons et nationalités différents, Mozart devient dès l’enfance un imitateur de génie et s’approprie tout ce qu’il entend : il suit cette méthode tout au long de sa vie, notamment quand il s’agit de se familiariser avec le contrepoint, ce « style savant » (ou « sévère ») si difficile à assimiler à l’époque où on lui oppose le style galant dans lequel Mozart baigne depuis l’enfance. Mozart commence par transcrire plusieurs fugues de Bach pour trio à cordes, sur une commande de Van Swieten (KV 404a), puis se consacre réellement à composer des fugues, non sans difficulté : celle entamée pour le finale de la sonate pour violon KV 402 reste inachevée ; tandis que celles du prélude et fugue KV 394 composé en 1782 ou de la suite dans le style de Haendel KV 399 sont d’une extrême complexité, qui traduit les difficultés rencontrées par Mozart dans l’étude du contrepoint. Pourtant, celui-ci nourrit la messe en ut mineur KV 427 entamée à la même époque, puis dans les mois suivants on retrouve des fugues pour vents (sérénade KV 388), pour piano (Fugue en do mineur pour 2 pianos KV 426, par la suite transcrite pour orchestre dans l’adagio et fugue KV 546), et plus tard pour orgue (KV 594 et KV 608). Puis, dans les années suivantes, Mozart abandonne la simple imitation, mais des œuvres bénéficient de ce travail : c’est le cas du final du quatuor en Sol majeur (KV 387) ou du final de la symphonie Jupiter (KV 551), deux mouvements où la superposition des lignes atteint une maîtrise inégalée.

Un génie audacieux et diversifié

Le livret des Noces de Figaro pour la création à Prague, en 1786

Il est impossible de définir Mozart par un genre précis. Opéra, symphonie, concerto, musique de chambre, musique sacrée… Mozart est un touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres (clarté de la structure et de ses articulations, équilibre de la formation, harmonie simple), si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains : quelques œuvres à l’époque confidentielles en portent la marque (comme la fantaisie en ut mineur KV 475 ou le quatuor « Dissonance » KV 465, dont l’introduction justifie le nom).

Mozart n’était pas pour autant un révolutionnaire, et il est l’auteur d’une abondante production de divertimentos, menuets et airs très conformes aux conventions de l’époque, sans jamais se laisser enfermer dans un registre. Lorsqu’il compose ses opéras, c’est toujours avec une alternance entre opera buffa (les Noces de Figaro, Così fan tutte…) et opera seria (Idomeneo, Don Giovanni…). Et son avant-dernier opéra rompt avec chacun de ces deux styles puisqu’il s’agit d’un Singspiel, une opérette allemande chargée de symbolisme et, à vrai dire, inclassable : la Flûte enchantée.

Cultivé, curieux, toujours à l’écoute des inventions musicales ou artistiques de son époque, Mozart a su jusqu’au bout faire évoluer son style au gré des découvertes, et l’on sent facilement l’influence débutante du Sturm und Drang allemand dans les dernières années mozartiennes (et pas seulement dans Don Giovanni ou dans le Requiem). Le propre du génie mozartien est là : avoir su s’inspirer de ses contemporains sans jamais suivre d’autre modèle que le sien propre.

La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise se sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération.

L’influence

Représentation sur la pièce autrichienne d'un Euro

Mozart a de toute évidence eu une grande importance sur l’histoire de la musique, et ce, dès ses contemporains. Même son aîné, Haydn, ami et admirateur de Mozart, en subit l’influence dans ses dernières symphonies et messes, et dans ses deux oratorios.

Les successeurs de Mozart n’y échappent pas. Beethoven, fortement impressionné par Mozart qu’il a probablement croisé dans sa jeunesse. Schubert, qui grandit à Vienne à l’époque même où le génie de Mozart est enfin unanimement reconnu, quelques années après sa mort. D’autres compositeurs, moins à l’avant-garde du romantisme, restent plus proches de l’esprit mozartien classique, notamment son élève Johann Nepomuk Hummel ou Louis Spohr. Les opéras de Gioacchino Rossini doivent beaucoup à Mozart, et ce n’est pas un hasard si ce dernier choisit de mettre en musique Le Barbier de Séville de Beaumarchais, premier volet des frasques de Figaro. Enfin, Mendelssohn, Chopin, Brahms, et même Busoni assument l’héritage de Mozart dans une grande partie de leurs œuvres, souvent à la même hauteur que celui de Bach.

Aujourd’hui encore, l’enfant chéri de l’Autriche est incontestablement le plus populaire des classiques, et probablement le plus joué.

Catalogue Köchel (KV)

Article détaillé : Catalogue Köchel.

Quelques décennies après la mort de Mozart, plusieurs tentatives ont été faites afin d’inventorier ses compositions. Toutefois, c’est seulement en 1862 que Ludwig von Köchel complétera un catalogue chronologique de 626 œuvres, qui fait aujourd’hui encore figure de référence. Sa sixième édition recense désormais 893 œuvres.

Œuvres majeures

Œuvres sacrées

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  • Veni sancte spiritus, K. 47
  • Exsultate, jubilate, K. 165 (1773, Milan)
  • Vesperae de dominica, K. 321
  • Krönungsmesse en ut majeur (Messe du Couronnement), K. 317 (1779)
  • Vesperae solennes de confessore, K. 339
  • Messe en ut mineur, K. 427 (1782-83)
  • Ave verum corpus, K. 618
  • Requiem en ré mineur, K. 626 (1791, Vienne)

Opéras

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Symphonies

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Concertos

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Musique pour clavier

Musique de chambre

Écrits

Mozart ne peut pas véritablement être considéré comme écrivain. Toutefois, son abondante correspondance, qui a fait l’objet d’éditions partielles puis complètes, n’est pas seulement une source importante pour la compréhension du compositeur et de son époque, mais également une œuvre d’une qualité littéraire certaine.

Voir aussi

Bibliographie

Filmographie

Biographies filmées

Téléfilm et série

Scène

Théatre

Comédie musicale

Notes et références

  1. Nom complet: Johannes Chrysostomus Wolfgang Theophilus Mozart
  2. a  et b (fr) « Mozart Wolfgang Amadeus ». Consulté le 29 mai 2008.
  3. Actuellement, le portrait se trouve au Civico Museo Bibliografico Musicale de Bologne.
  4. « Malerisch hat es wenig wert, aber was die Ähnlichkeit anbetrifft, so versichere ich Ihnen, daß es ihm ganz und gar ähnlich sieht. »
  5. Howard Chandler Robbins Landon (dir.), (traduit de l'anglais par Dennis Collins), Dictionnaire MOZART, éd. Lattès, 1990 (ISBN 2-7096-0 956-8 et ISBN 978-2709609562)
  6. (en) « Mozart's Death - Murder, Accident or Disease? », sur bbc.co.uk, décembre 2003
  7. Zegers RHC, Weigl A, Steptoe A, The Death of Wolfgang Amadeus Mozart: An epidemiologic perspective, Ann Int Med, 2009;151:274-278

Liens externes

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