- Conclave de 1914
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Conclave de 1914 Début du conclave 31 août 1914 Fin du conclave 3 septembre 1914 Lieu du vote Chapelle Sixtine
VaticanNom de l'élu Giacomo della Chiesa
(sous le nom de Benoît XV)Nombre de cardinaux 64 Nombre d'électeurs 62 Camerlingue Francesco Salesio Della Volpe Doyen Serafino Vannutelli Conclave de 1903 Conclave de 1922 Le conclave papal de 1914 se tint pour élire un successeur au pape Pie X, mort au Vatican le 20 août 1914.
Sommaire
Contexte politique
À l'été 1914, avec l'Europe en train de sombrer dans la Première Guerre mondiale, quiconque serait élu aurait la difficile tâche de guider le Saint-Siège à travers la guerre qui devait mettre fin à toutes les autres guerres, dans laquelle la Belgique et la France, deux pays catholiques étaient attaquée par l'Allemagne protestante, soutenue par l'Autriche-Hongrie, elle-même catholique, alors que la France était alliée au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande protestant (à l'exclusion de l'Irlande catholique) et à la Russie orthodoxe. Nombreux étaient alors ceux à se demander si le Saint-Siège devait adopter une position de neutralité ou alors s'il devait assumer un rôle de guide moral en rendant public des jugements sur les actes des différents belligérants.
Le conclave réunit des cardinaux de pays en guerre, tels que l'Austro-hongrois Károly Hornig, le Français Louis Luçon, l'Allemand Felix von Hartmann et les Britanniques Francis Bourne (d'Angleterre et du Pays de Galles) et Michael Logue (d'Irlande).
Abolition de l'exclusive
Après la chapelle ardente et les funérailles du populaire mais controversé pape Pie X, le Collège cardinalice se réunit pour le conclave à la fin du mois d'août 1914. Une des différence majeur par rapport aux conclaves précédents était que désormais aucun monarque séculier ne pouvait opposer d'exclusive (veto) au choix du collège. Ce changement était l'une des principales réformes voulues par Pie X, désormais toute personne essayant de quelque manière que se soit de poser un veto pendant le conclave risquait l'excommunication. Pour la première fois depuis des siècles, les cardinaux effectuent leur choix seuls et en toute indépendance.
Le pape élu
Le conclave en lui-même se réunit dans la Chapelle Sixtine à partir du 31 août. Dès le début du conclave trois candidats sérieux se démarquent. Domenico Serafini, un Bénédictin, assesseur au Saint-Office, gagna les voix des membres de la Curie avec sa volonté prioritaire de s'inscrire dans la lignée de la politique conservatrice et réactionnaire du pape Pie X. Cependant, certains cardinaux, tels que Carlo Ferrari et Désiré Mercier, que cette orientation serait une erreur et décidèrent de soutenir l'archevêque de Pise Pietro Maffi, considéré comme très libéral mais à qui l'on reprochait sa trop grande proximité avec la Maison de Savoie. Enfin, Giacomo della Chiesa, archevêque de Bologne, qui se situait entre Maffi et Serafini. Lors des premiers tours de scrutin, Della Chiesa récolta le même nombre de voix que Maffi et semblait au fil des tours gagner quelques voix du camp conservateur. Après quatre tours de scrutin, Della Chiesa obtint cinq voix de plus que ses concurrents directs, et, lorsqu'il devint clair que Maffi ne pourrait pas rassembler sur son nom les deux-tiers des votes, Serafini restait comme le dernier opposant à Della Chiesa. Le 3 septembre 1914, à l'issue du dixième tour de scrutin, tous les partisans de Maffi s'étaient ralliés à Della Chiesa et il fut élu pape. Il prit le nom de pape Benoît XV.
Selon certains témoignages Della Chiesa aurait été élu par un seul vote. Selon les règles en vigueur à l'époque, les bulletins de vote étaient numérotés au verso, de telle sorte que, si l'élection avait lieu en un seul tour de scrutin, l'ont pouvait vérifier si le cardinal élu avait voté pour lui-même, auquel cas l'élection était invalidée. Selon cette règle, le cardinal Rafael Merry del Val, qui avait été secrétaire d’État de Pie X, insista pour que les bulletins de vote soient vérifiées pour s'assurer que Della Chiesa n'avait pas voté pour lui-même - ce qu'il n'avait pas fait. Lorsque les cardinaux ont offert leur hommage au nouveau pape, Benoît XV aurait dit à Merry del Val, "La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire". Ce à quoi Merry del Val répondit par le vers suivant du Psaume 118: "C'est là l'œuvre du Seigneur, ce fut une merveille à nos yeux".
Le cardinal Merry del Val ne fut pas reconduit dans ses fonctions de Secrétaire d'État par le nouveau pape, mais il est nommé secrétaire de la Congrégation suprême du Saint-Office (alors à la tête de ce dicastère, parce que les papes conservaient la charge de Préfet du Saint-Office, en laissant son administration quotidienne au Secrétaire d’État).
Voire aussi
CONCLAVE PAPAL DE 1914 Durée 4 jours Nombre de tours de scrutin 10 ÉLECTEURS 65 Absents 8 Présents 57 Afrique 0 Amérique latine 1 Amérique du Nord 1 Asie 0 Europe 55 Océanie 0 Moyen-Orient 0 Italiens 33 Exclusive abolie PAPE DÉCÉDÉ PIE X (1903-1914) PAPE ÉLU BENOIT XV (1914-1922) Notes et références
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