Calacuccia

Calacuccia

42° 20′ 12″ N 9° 01′ 05″ E / 42.3366666667, 9.01805555556

Calacuccia
Panorama de Calacuccia
Panorama de Calacuccia
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Corte
Canton Niolu-Omessa
Code commune 2B047
Code postal 20224
Maire
Mandat en cours
Jean-Baptiste Castellani
2008-2014
Intercommunalité sans
Démographie
Population 325 hab. (2008)
Densité 17 hab./km²
Géographie
Coordonnées 42° 20′ 12″ Nord
       9° 01′ 05″ Est
/ 42.3366666667, 9.01805555556
Altitudes mini. 705 m — maxi. 1760 m
Superficie 18,77 km2

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Calacuccia (Calacuccia en langue corse), est une commune française du département de la Haute-Corse, dans la collectivité territoriale de Corse.

Sommaire

Géographie

Calacuccia est une commune du Niolu, l'une des douze communes du Canton de Niolu-Omessa. Elle fait partie du « territoire de vie » Niolu du Parc naturel régional de Corse dont elle est adhérente.

Relief

Vue de Calacuccia

La commune est située au fond d'une cuvette traversée par le Golo, occupée de nos jours par les eaux du lac de barrage de Calacuccia. Cette plus haute vallée insulaire est ceinturée des montagnes splendides du Niolu, avec des sommets remarquables tels :

  • de l'Est au Nord, des sommets du massif du Cinto : Paglia Orba (2 525 m), Cinque Frate (1 986 m), Capu Fallu (2 456 m), Punta Crucetta (2 499 m), Pointe des Éboulis (2 607 m), Monte Cinto (2 706 m), Capu Ciuntrone (2 656 m), Punta Selolla (2 592 m) et sa ligne de crête, Capu a u Verdatu (2 583 m) et Capu Biancu (2 562 m) ;
  • du Sud à l'Ouest, des sommets moins élevés du massif du Rotondo : Capu a u Tozzu (2 007 m), Punta Artica (2 327 m), Capu a u Facciatu (2 113 m), Punta Finosa (1 855 m) et Pinerole (1 951 m).

Aucun de ces sommets n'est cependant situé sur la commune de Calacuccia.

Au milieu de cette cuvette au sol siliceux peu profond, reposant sur un socle hercynien granitique, a été construit le barrage de Calacuccia. Le barrage de retenue forme un plan d'eau artificiel, d'une superficie de 130 ha ; il a été mis en service en 1968.

Limites territoriales

  • Du Nord, à environ 500 m en aval du pont génois d'Erco, la démarcation est matérialisée par le ruisseau d'Erco jusqu'à sa confluence avec le Golo. De là elle part direction Sud-est, remontant sur près d'un kilomètre le cours du ruisseau de Sughilia pour ensuite, suivre une ligne de crête démarrant à Capu d'Arinzone (973 m), passant par Monte Rossi (1 634 m) et Petra a u Misoghiu (1 627 m), et se terminant à Colletta di Melo (1 444 m).
  • De l'Est, la démarcation prend l'orientation Sud-ouest en une ligne rectiligne passant à Capo Aleri (1 634 m), et allant jusqu'au lieu-dit « Pascio », 600 m avant les bergeries de Menta, en un point à 1 325 m d'altitude qui marque l'extrémité méridionale de la commune.
  • De « Pascio » au Sud, la ligne remonte au Nord jusqu'à Bocca a l'Arinella (1 592 m), puis se dirige au Sud-est jusqu'à l'oratoire de Bocca a Croce (1602m), et part direction le hameau de Sidossi jusqu'au milieu du lac, traversant la forêt de Cavallo Morto, suivant une ligne de crête descendant jusqu'au lac, coupant la route D218b qui longe ses berges.
  • Du lac, la ligne suit l'ancien lit du Golo devenu limite de partage entre Calacuccia et Casamaccioli, jusqu'à la confluence du ruisseau de Sialari. De là, la démarcation remonte jusqu'à la route D84, la longe sur 400m direction Est, remonte à l'Ouest du couvent Saint François du Niolu, et se dirige au Nord-est, longeant en grande partie le flanc de montagne à 950m d'altitude. Enfin, elle suit une ligne de crête passant par Bocca di Sansario (1 014m), Sansario (1 048m) et rejoint le ruisseau d'Erco.

Climat

Comme dans tout le Niolu, Calacuccia bénéficie d'un climat local très différent du climat méditerranéen baignant l'ensemble de l'île. Sa position géographique centrée dans l'île, la présence des hauts reliefs environnants, l'étendue aquatique, donne des étés secs masi frais, et des hivers humides et tempérés. Hormis Casamaccioli qui est bâti à l'ubac, au sud du lac, les autres villages sont à l'adret, bien exposés.

La couverture végétale est aussi très différente. A l'ubac, Calacuccia possède des forêts, la forêt de Cavallo Morto « à cheval » sur Calacuccia et Casamaccioli, dans le prolongement de la forêt communale de cette dernière, et la forêt communale de Calacuccia s'étalant au flanc du Capu di a Borba (1 760 m), et une partie de la forêt territoriale de Melo « à cheval » sur Calacuccia, Corte et Corscia. A l'adret, les flancs de montagne avaient été déboisés au fil des siècles pour leur mise en culture. Abandonnées depuis, ils sont recouverts d'une rare végétation, composée essentiellement de ronces, églantiers de Pouzin (Rosa pouzinii), genévriers cade et des chataigniers à cet étage.

Hydrologie

La commune est traversée par le Golo sur le cours duquel a été dressé le barrage éponyme. Le réseau hydrographique n'est pas dense. Outre les ruisseaux de l'Erco et de Sialari qui lui « servent » en partie de limites administratives, le lac reçoit les eaux d'un ruisseau de Vergalellu, à l'Est de Sidossi.

Sur la rive sud du lac a été édifié l'usine électrique de Sovenzia, alimentée par conduit depuis une prise d'eau sur le Tavignano à (1 092 m) d'altitude.

Habitat

Avenue Valdoniello

Le village est situé au centre de la vallée au bord du lac artificiel. Il est composé de quatre hameaux : Bona, Manacce, Castellace et Sidossi. C'est un village de l'intérieur vivant et animé par les commerces qui s'y trouvent, boulangerie, libre service, pharmacie, tabac, bars, restaurants et autres. Des magasins sont ouverts en saison pour la vente de produits locaux : charcuterie, fromages, etc. Lieu de pêche et de chasse pour les amateurs, Calacuccia est sans doute un village incontournable du centre Corse.

Accès

Une seule route, la D84, traverse le Niolu. Elle dessert toutes les communes de la microrégion.

La D84 relie la RN 193 à l'Est depuis Francardo (Omessa) à la D81 à l'Ouest à Porto (Ota (Corse-du-Sud)). Elle passe par de remarquables sites touristiques : à l'Est le célèbre défilé de la Scala di Santa Regina (Corscia), au Centre le Col de Vergio (1 478 m) où se dresse l'imposante statue (6 mètres de haut) du Christ Roi œuvre du sculpteur Noël Bonardi, et à l'Ouest les remarquables Gorges de la Spelunca (Marignana).

Du village, partent deux routes D218 et D218b qui permettent de faire le tour du lac.

Communes limitrophes

Histoire

Plaque commémorative 23 juin 1774

En l'état actuel des connaissances et recherches historiques, les périodes liées à la Préhistoire et au Moyen Âge sont largement à découvrir et demeurent presque terra incognita.

Selon Ptolémée, la Corse était habitée par douze nations qui, pour la plupart autochtones, n'ont subi l'influence romaine que dans de faibles proportions. Le Niolu a été habité par les Licnini, une peuplade qui occupait le bassin moyen du Golo. Maîtres des pays de Casacconi et d'Ampugnani ils ont dû être refoulés vers la montagne, peuplant les cantons de Caccia et du Niolo[1]. Les grecs utilisaient le terme « Lieninoï » pour désigner la peuplade.

Moyen Âge

« Les Sarrasins de Sicile, pressés de toutes parts par les chrétiens, furent obligés d'élever, pour leur sûreté, de nombreuses fortifications, désignées encore aujourd'hui par le nom de Cala ou de Calata[2] »... Il est probable que des colonies sarrasines de Corte ou de la Balagne harcelées par les patriotes chrétiens, aient été refoulées dans le Niolu où l'on trouve les noms significatifs de Calaguccia et de Calasima appliqués à deux villages »[1].

  • 1470 - Giovan Paolo di Leca qui s'affirme comme le plus puissant des Cinarchesi, domine un vaste territoire qui s’étend du Filosorma et du Niolu jusqu’à la vallée de la Gravona. En 1483, il se soumet à l’Office de Saint Georges et obtient la nationalité Génoise.
  • Vers 1520, au XVIe siècle, la pieve du Niolu était inhabitée. Le Magnifico Officio qui assurait la gestion de la Corse depuis 1453, avait fait détruire en 1503 par les troupes de Nicolo Doria, les habitations des villages de Lozzi, l’Acquale, Erco, Corscia, Calacuccia, Casamaccioli, Sidossi et l’Erbechincie[3].

Temps modernes

Vers la fin du XVIe siècle, la population que l'Office de Saint Georges avait contraint à déserter la pieve, revient occuper les lieux. Ceux qui arrivent sont des bergers transhumants qui forment des communautés rurales.

Calacuccia et le Niolu dans la Grande révolte contre Gênes

Extraits de la Chronologie écrite par Antoine-Dominque Monti, président de l'ADECEC, publiée par celle-ci en 1979[4] :

  • 1729, 27 décembre. Des troubles sont signalés dans le Niolu (Calacuccia) qui s'était opposé à la publication de décisions de justice.
  • 1730, 4 mars. Felice Pinelli gouverneur élu le 1er avril 1728, apprend que les gens du Niolu ont occupé Vicu et se sont emparés de 200 fusils dans la maison du lieutenant.
  • 1731, 10 août. Débarquement de troupes. Le marquis Camillo Doria commissaire auquel la République a donné les pleins pouvoirs militaires, publie un édit du doge et des assemblées, daté du 4 août, qui accorde le pardon général aux Corses à condition qu'ils rejoignent leurs foyers, qu'ils remettent les armes avant 15 jours et qu'ils restituent le fort de San Fiurenzu et la tour de Mortella. Sont exclus du pardon : 7 hommes et plusieurs communautés dont Corscia et Calacuccia.
  • 1731, 12 avril. Luigi Giafferi et Andria Ceccaldi, généraux de la Nation, envoient une ambassade composée de seize officiers du Niolu. à Paomia pour demander aux Grecs de se déclarer contre Gênes, de payer l'impôt de 20 sous, de former un régiment sous les ordres des Généraux et de faire un don de cent fusils. La réponse est négative.
  • 1734, mars. Corte est bloqué. Les troupes génoises opèrent des mouvements concertés pour débloquer la ville. : - le major Marchelli est chargé de passer de San Pellegrinu en Casinca pour faire diversion ; Paoli l'attaque à la Venzulasca et l'oblige à se replier ; - une petite troupe chargée de rejoindre Corti, en passant par Aleria, est contrainte de se réfugier à San Pellegrinu ; - d'Aiacciu, Cattaneo envoie 200 hommes par Bucugnanu et Vivariu ; attaqués, ils font demi-tour par Bastelica ; - Ghjacumu Santu Petriconi, à la tête de 300 hommes (des Grecs pour la plupart), s'embarque à Aiacciu pour Sagone ; il doit se rendre à Corti par le Niolu ; dans la nuit du 29 au 30 mars, Ghjuvan Ghjacumu Ambrosi de Castineta, dit Castineta, notable de la pieve du Rustinu, l'attaque à Camputile (vallée supérieure du Tavignanu - Niolu) et l'oblige à se replier sur Vicu.
  • 1739, 24 juin. Le lieutenant-général Jean-Baptiste-François des Marets, marquis de Maillebois, commandant en chef de l'armée du Roi en Corse, pénètre dans Corti. Venacu, Nuceta et le Niolu, viennent assurer le général de leur obéissance.
  • 1740, 10 août. Un courrier de Paris apporte à Maillebois un plan d'occupation de la Corse par les troupes autrichiennes et françaises. Les premières devaient s'installer sur la côte orientale et dans les pieve de Niolu, Ghjuvellina et Boziu. Villemur et Contades à Bastia donneront un avis défavorable.
  • 1742, 10 octobre. La Balagna qui s'oppose à l'oppression génoise, demande des secours au Niolu.
  • 1744, 23 août - Le célèbre prédicateur Père Léonard, de Port-Maurice, des Mineurs réformés, est envoyé en mission auprès des chefs corses par Beaujeu pour ramener les Corses à l'obéissance. Le 20 août il est à Vezzani.
  • 1745, 17 novembre. Au camp de San Brancaziu, les provinces du Nebbiu et de la Balagna, les pieve de Talcini, Niolu, Ortu (Biguglia, Petrabugna) et Costere, ainsi que quelques habitants de la Terre du Commun, élisent général, avec les pouvoirs civils et militaires, le comte Dumenicu Rivarola.
  • 1751
    • 17 juin. Consulte à Orezza pour le vote d'une constitution, pour un gouvernement indépendant de Gênes, qui sera applicable dès le départ des Français. Le Niolu refuse d'y participer.
    • 13 août. Sur ordre de Chauvelin, des troupes françaises sont prêtes à investir le Niolu qui demeurait réfractaire. Au dernier moment ses habitants font leur soumission.
  • 1754, 12 novembre. Le Conseil supérieur commande une action dans le Niolu contre les parents des Romei, accusés d'avoir participé à l'assassinat de Ghjuvan Petru Gaffori le 2 octobre au soir à Corte, et qui s'étaient réfugiés à Gênes.

Révolte contre la France

  • 1773. Révolte du Niolu, impitoyablement réprimée par les troupes du général Sionville et ses supplétifs corses. Le 23 juin 1774, Sionville fera pendre aux châtaigniers du couvent Saint-François-di-Niolu (Conventu San Francescu) de Calacuccia, onze paysans Niolins, le plus jeune avait 17 ans.

Avec la Révolution, le 26 février 1790, la pieve du Niolo devient le canton de Calacuccia.

La fiancée du Niolu

Article détaillé : La fiancée du Niolo.

Maria Felice est née en 1807 au hameau de Castellacce (de nos jours, on peut voir la maison de la « fiancée du Niolu »). A la mort de son frère prêtre assassiné, elle composa un voceru (chant funèbre exécuté par une femme). Maria demanda à son fiancé de venger sa mort, ce qu'il lui refusa. Elle en mourut de chagrin. Mérimée traduisit les paroles de cette vocera.

Époque contemporaine

En 1954, le canton de Calacuccia était composé des communes de Albertacce, Calacuccia, Casamaccioli, Corscia et Lozzi. La commune de Calacuccia comptait alors 1 112 habitants[3].

1971-1973 : le canton de Niolu-Omessa est créé avec la fusion imposée des anciens cantons d'Omessa et de Calacuccia.

En 1968 est mis en eau le barrage de retenue Calacuccia, construit au sud du village, à la fois pour régulariser les débits du Golo en vue de l'irrigation de la Plaine Orientale et pour alimenter l'usine électrique de Sevenzia. Le lac de Calacuccia a profondément changé le paysage du Niolu, procurant en été un nouvel espace de loisirs (base nautique à Sidossi, baignade, pêche, etc.).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1807 Jean-Mathieu Geronimi    
nov. 1807 dec. 1807 François-Marie Giammarchi    
1808 1811 Paul-François Luciani    
1811 1816 Marc Aurèle Negroni    
1816 1821 Jean-Mathieu Gentili    
janv. 1821 avr. 1821 Don Mathieu Martini    
1821 1823 Joseph Ordioni    
1823 1826 Jean-Mathieu Geronimi    
1826 1847 Pierre Grimaldi    
1847 1848 Don Mathieu Martini    
1848 1858 Pierre-François Grimaldi    
1858 1859 Jean-Baptiste Grimaldi    
1859 1861 Pierre-Paul Ordioni    
1861 1865 Jean-Baptiste Grimaldi    
4/08/1865 30/09/1865 Jean-Luc Luciani    
1865 1870 Jean-Baptiste Grimaldi    
1870 1871  ? Castellani    
25/05/1871 16/06/1871 Pierre-François Grimaldi    
1871 1873 Jean-François Grimaldi    
3/03/1873 5/04/1873 Geronimi/Paccioni    
1873 1877 Antoine-Louis Ordioni Républicain  
juin 1877 déc. 1877 Jean-François Grimaldi    
1878 1882 Antoine-Louis Ordioni Républicain  
1882 1886 François Geronimi    
28/09/1886 10/10/1886 Pierre-Paul Ordioni    
1886 1887 François-Marie Geronimi    
1887 1888 Pierre-Paul Ordioni    
1888 1912 Antoine-Louis Ordioni Républicain (Casabianquiste)  
1912 1925 François-Marie Geronimi Landryste  
1925 1927 Paul-François Geronimi Landryste  
1927 1929 Napoléon Luciani Landryste  
1929 1931 Antoine Martini Landryste  
1931 1935 Pierre Ordioni Landryste  
1935 1941 Jean-Pierre Leca Landryste  
1941 1943 Délégation spéciale
de Vichy
Pietriste  
1943 1945 Délégation spéciale
du Gouvernement provisoire
Socialo-communistes,
radicaux, gavinistes
 
1945 1947 Mathieu Castellani Gaviniste  
13/04/1947 26/10/1947 Jean-Baptiste Geronimi Communiste  
1947 1953 Jean-Jacques Grimaldi Radical-socialiste  
1953 1995 François-Marie Géronimi Radical puis RPR Député de la deuxième circonscription de Haute-Corse
puis Député Européen
1995   Jean-Baptiste Castellani UMP Conseiller général
2008   Jean-Baptiste Castellani UMP Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
518 556 507 418 331 340 340 325
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Saint-Pierre et Saint-Paul

Sites naturels

Parc naturel régional de Corse

Calacuccia est l'une des cinq communes du « territoire de vie » nommé Niolu du Parc naturel régional de Corse. Ce vaste espace protégé de 362 978 Ha est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche Corse (FR8000012)[5].

ZNIEFF Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo

Calacuccia fait partie des vingt-cinq communes comprises dans la zone naturelle d'intérêt de 2e génération nommée « ZNIEFF 940004246 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo ». Cette zone située au cœur de la chaîne montagnarde de la Corse, est comprise entre 800 et 2 622 mètres d’altitude. La végétation qui la couvre est caractéristique des crêtes et hauts sommets de l'île[6].

ZNIEFF Forêt d'altitude de Corscia-Calacuccia

La forêt que partagent les communes de Castirla, Corscia et Calacuccia au sud de leur territoire, est située à l'ubac de la vallée du Golo, au dessus du barrage de Corscia et de la Scala di Santa Regina. Ce secteur s'étend de part et d'autre du Monte Agutu qui culmine à 1 641 mètres, est une zone naturelle d'intérêt nommée « ZNIEFF 940004207 - Forêt d'altitude de Corscia-Calacuccia » - 2e génération[7].

ZNIEFF Forêt d'altitude de Valdoniello

La forêt d'une superficie de 4 150 Ha que partagent les communes de Casamaccioli, Albertacce et Calacuccia est classée en zone naturelle d'intérêt nommée « ZNIEFF 940004208 - Forêt d'altitude de Forêt d'altitude de Valdoniello » - 2e génération[8].

La zone couvre l'ensemble des forêts d'altitude de la partie occidentale de la cuvette du Niolu qui s'étagent entre 900 et 1 600 mètres d'altitude. Elle comprend la forêt communale de Casamaccioli, la forêt territoriale de Valdu Niellu et la forêt communale d'Albertacce.

ZNIEFF Gorges et forêt du Tavignano

Cette zone naturelle d'intérêt nommée « ZNIEFF 940004245 - Gorges et forêt du Tavignano » - 2e génération[9], concerne cinq communes : Calacuccia, Corscia, Casamaccioli, Corte et Soveria. Elle couvre la haute vallée du Tavignano, en amont de Corte.

Architecture civile

  • Pont génois de Fontanella du XVe siècle, situé sur le Golo sous le barrage de Calacuccio. C'est un pont à 5 arches, une grosse et quatre petites. Il est en partie détérioré lors de la crue de 1994.

Architecture sacrée

  • L'église Saint-Pierre et Saint-Paul. L'église paroissiale du XVIIIe siècle, est située à la sortie Ouest du village. À l'intérieur se trouve un remarquable Christ d'art populaire, en bois sculpté au visage expressif. Son clocher date du XVIIe siècle.
  • Chapelles Saint-Jean et Sainte-Lucie dans le bourg.
  • Chapelle Saint-Michel du XVIIIe siècle, située au hameau de Bona Manacce.
  • Chapelle située au hameau de Castellacce.
  • Chapelle de l'Immaculée-Conception au hameau de Sidossi
  • Vestiges de la chapelle romane Saint-Jean.

Cunventu San Francescu

Couvent Saint-François

Le couvent Saint-François du Niolu est situé à 2 km environ à l'ouest de Calacuccia, sur la droite de la route d'Albertacce. Repérable par son clocher depuis la rive opposée du lac, il était entouré de gros châtaigniers aujourd'hui en majorité morts. Construit en 1600, il sert actuellement de gîte, de lieu de retraite et de halte spirituelle, et abrite un petit musée ethnographique qui rassemble les objets usuels des Niolais du siècle dernier.

Devant son entrée, se trouve une plaque commémorative concernant la pendaison, le 25 juin 1774, sur ordre du général français Sionville désireux de mâter l’une des innombrables révoltes du Niolu, de onze paysans aux châtaigniers du couvent. Le plus jeune avait 17 ans. Parmi eux, deux hommes originaires de Calacuccia : Don Ignaziu Geronimi, 40 ans, de Bonamanacce, et Ghjaseppu Maria Luciani, 38 ans, de Sidossi.

Fetes et loisirs

Randonnées

  • Sentiers de transhumances et autres GR20, Mare à Mare Nord.

Personnalités liées à la commune

  • Ange-Etienne Gentile (abbé -) (Prete Gentili Anghjulu-Stefanu), (Calacuccia 1885 -Lozzi 1961), conservateur du musée de Bastia, écrivain et poète de langue corse avec le pseudonyme de "Prete Gnigninu". Il publia Pascura, un recueil de contes et proverbes en 1958.
  • Joseph Giustiniani, O.F.M. en religion "frère Augustin", (Zigliara 1873 - Calacuccia 1923). Evêque titulaire d’Enos, auxiliaire de Mgr Simeone évêque d’Ajaccio[3].
  • Antoine-Louis Ordioni, maire pendant 32 ans à travers trois mandatures (XVIIIe et XIXe siècles), a marqué de son empreinte la vie de la commune.
  • Pierre Griffi (de la mission secrète Pearl Harbour) dut s'établir quelques jours en fin 1942 dans le village pour passer des messages très importants aux services spéciaux de la Défense Nationale établis à Alger et au Commandant l'Herminier du sous marin Casabianca.
  • François-Marie Geronimi (Dr -). Maire de 1953 à 1995, qui a accompli le plus long mandat municipal connu jusqu'alors.
  • Gracieux Lamperti (champion d'Europe de boxe, poids plume, de 1959 à 1962), figure sportive la plus prestigieuse du village.
  • Jean-Baptiste Margheriti (gardien de but), Victor Negroni (inter), tous deux évoluant au SCB (après un séjour au CAB et à l'Etoile), et Jean Geronimi (inter), joueur au FCA.

Notes

Recherches historiques - Bibliographie

L'époque contemporaine est mieux cernée, au regard de certains travaux portant sur les XVIIIe et XIXe siècles et XXe siècle. L'ouvrage de Charles de La Morandière (1930), de même que l'article de Maestrale (Dominique Versini), publié en 1929, évoquent de manière précise l'histoire et le quotidien de Calacuccia, à l'aune des informations disponibles à l'époque. On pourrait également citer un papier de F. Alfonsi, écrit en 1949, lequel évoque la situation de l'époque, à travers un regard critique. Dans la foulée, la série de reportages effectués par Marthe Renucci, en 1957-1958, pour le Nice-Matin, est un excellent arrêt sur image. On y trouve une excellente description des activités de la commune, avec quelques références historiques. En 1972, le rapport Blasini évoque Calacuccia dans le cadre plus large de l'aménagement du canton, avec un chapitre introductif sur l'histoire - brève - du Niolu. Il faut attendre les années 1980 pour que deux ouvrages universitaires apportent un regard plus précis sur l'histoire de Calacuccia. Il s'agit, tout d'abord, de la publication, en 1983, de la thèse de Georges Ravis-Giordani (Bergers Corses), lequel étudie, de manière approfondie, les structures socio-économiques de la communauté nioline, à travers un regard d'ethnologue, en incluant tous les aspects productifs et reproductifs. Ensuite, en 1989, la thèse (Familles et Pouvoir à Calacuccia, 1925-1955), soutenue à l'université d'Aix-Marseille I par Hubert Lenziani, aborde, pour la première fois, les mécanismes du pouvoir municipal à Calacuccia, sur le long terme (XIXe et XXe siècles), à travers l'analyse de toutes les consultations électorales et l'étude des stratégies familiales. Ce travail devrait donner lieu à publication en 2009. On ne saurait oublier l'entame des recherches sur le terrain (Sidossi), menées à partir de 2007 par Jean-Philippe Antolini, afin de reconstituer certains éléments relatifs à l'activité humaine à l'intérieur du Niolu durant l'époque préhistorique. En 2008, a été créée une association (E funtanelle) visant à la réhabilitation du patrimoine de la commune, avec, comme premier objectif, la restauration du pont génois de Funtanelle.

Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Calacuccia de Wikipédia en français (auteurs)

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