- Collodion humide
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Le Collodion humide est un procédé photographique inventé par l'anglais Frederick Scott Archer[1] en 1851.
Sommaire
Historique
Ce procédé a connu une grande popularité jusqu'aux années 1870 - 1880 environ car il permettait d'obtenir des clichés d'une grande finesse et de rendre une gamme de gris particulièrement étendue.
Il présentait toutefois un inconvénient majeur : le négatif devait être préparé, exposé, puis développé en un temps très court, car une fois sec il devenait insensible et, si la prise de vue avait déjà été faite, impossible à développer. Selon les conditions de température et d'humidité ambiantes, l'opération ne devait pas dépasser de 15 à 30 minutes au total.
C'est ce procédé qu'a utilisé le photographe Eadweard Muybridge pour produire des instantanés du galop des chevaux. Cette technique a aussi été utilisée par Sally Mann dans sa série photographique "What Remains" en 2003.
En 2010, le Centre Iris pour la photographie, à Paris, a accueilli une exposition de photographies du photographe américain Quinn Jacobson, qui utilise la technique du collodion humide pour tirer ses clichés. L'artiste a voulu revenir à cette technique inventée par l'Anglais Frederick Scott Archer pour retrouver toute la matérialité de la pratique photographique, qui a tendance, depuis plusieurs années, à aller vers davantage de dématérialisation via le numérique.
Composition - Développement
Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther que l'on étend sur une plaque de verre. Quand ce mélange sirupeux commence à se figer sur le verre, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d'argent pour la sensibiliser, les sels contenus dans la pellicule sont ainsi transformés en halogénure d'argent sensible à la lumière. On égoutte alors la plaque, la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Ces opérations se font évidemment en chambre noire. On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique. La plaque doit ensuite être immédiatement développée en chambre noire avec de l'acide gallique ou du sulfate de fer II puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium.
Cette opération se faisait dans une pièce éclairée en lumière rouge clair, le collodion étant achromatique.
Ce procédé a été utilisé en photogravure jusqu'aux années 1950 et plus.
Notes
Voir aussi
Lien interne
Liens externes
- « [1] » - voir la rubrique Produits, qui donne des informations sur l'utilisation du procédé au collodion humide.
- Documentaire de Benoît Boucherot sur Quinn Jacobson et la technique du collodion humide
Catégories :- Procédé photographique
- 1851
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