François Mauriac

François Mauriac
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Mauriac.
François Mauriac
François Mauriac en 1932
François Mauriac en 1932

Nom de naissance François Charles Mauriac
Activités romancier, dramaturge, critique, journaliste, poète
Naissance 11 octobre 1885
Bordeaux, Drapeau de France France
Décès 1er septembre 1970 (à 84 ans)
Paris, Drapeau de France France
Langue d'écriture français
Distinctions Grand Prix du roman de l'Académie française 1926
Prix Nobel de littérature 1952
Œuvres principales

François Mauriac, né le 11 octobre 1885 à Bordeaux et mort le 1er septembre 1970 à Paris, est un écrivain français.

Il est lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française en 1926, membre de l'Académie française à partir de 1933, lauréat du prix Nobel de littérature en 1952. Il est décoré de la Grand-croix de la Légion d'honneur en 1958.

Sommaire

Biographie

Orphelin de père dès l'âge de un an, François Mauriac fait ses études chez les marianistes de l'institution Sainte-Marie Grand-Lebrun à Caudéran. Outre les divers logements que la famille occupera à Bordeaux, son adolescence est marquée par plusieurs lieux girondins qui tous marqueront profondément son œuvre : les Landes de Gascogne autour de Langon, Verdelais et Saint-Symphorien, bourgs dominés par la bourgeoisie viticole ou ayant fait fortune dans l'exploitation forestière, aux climats lourds de secrets étouffés qu'il peindra dans la plupart de ses romans.

Il étudie la littérature à la faculté de Bordeaux, sous la direction de Fortunat Strowski. Il a alors pour condisciple Jean de la Ville de Mirmont, futur auteur de L'Horizon chimérique et des Dimanches de Jean Dézert, et se lie d'amitié avec André Lafon, qui écrira plus tard L'Élève Gilles. En 1907, François Mauriac s'installe à Paris pour préparer l'École des chartes, mais il abandonne bien vite ses études pour se consacrer entièrement à l'écriture.

Le poète

Son premier volume de poèmes, Les Mains jointes, est publié en 1909. Bien que retenant l'attention des milieux littéraires et notamment de Maurice Barrès, auquel il voue un véritable culte, Mauriac ne sera connu du grand public qu'une dizaine d'années plus tard.

En 1913, il épouse Jeanne Lafon, rencontrée chez leur amie commune Jeanne Alleman, auteur qui publie sous le pseudonyme masculin de Jean Balde, et elle lui donne un premier fils, Claude, en 1914, année de la publication de La Robe prétexte. Ses autres enfants, Claire, Luce, et Jean naîtront respectivement en 1917, 1919 et 1924

Sa carrière littéraire est interrompue par la Première Guerre mondiale, durant laquelle il sert un temps dans un hôpital de la Croix-Rouge à Salonique. Après la victoire de 1918, il reprend ses activités et publie, en 1921, Préséances, qui le brouille pour longtemps avec la bonne société bordelaise, puis, en 1922, Le Baiser au lépreux.

Le romancier

Dans une vie d'abord marquée par les mondanités littéraires (jeune, il fréquente les salons, notamment celui de Natalie Clifford Barney), puis par des engagements politiques guidés notamment par un idéal chrétien socialisant (il suit un temps le Sillon de Marc Sangnier et s'oppose à l'Action française), Mauriac est avant tout occupé par la composition d'une œuvre romanesque, où il se révèle un remarquable analyste des passions de l'âme et un virulent pourfendeur de la bourgeoisie provinciale (Genitrix, Le Désert de l'amour, Thérèse Desqueyroux, Le Nœud de vipères, Le Mystère Frontenac). La plupart de ses romans évoquent, avec une certaine intensité tragique, le conflit entre la foi et la chair et développent plusieurs images récurrentes comme le fameux « désert » spirituel que les personnages doivent traverser.

La qualité de ses romans et de sa poésie lui vaut d'être triomphalement élu à l'Académie française le 1er juin 1933 au premier tour contre Edmond Sée par 28 voix et 3 bulletins blancs sur 31 votants. Le 16 novembre 1933, lors de sa réception, il doit néanmoins endurer le discours peu flatteur d'André Chaumeix[1].

L'écrivain engagé

Tout en poursuivant son œuvre littéraire (La Fin de la nuit, première suite de Thérèse Desqueyroux, Les Anges noirs), il prend part à de nouveaux combats politiques, notamment au moment de la guerre d'Espagne, d'abord en faveur des nationalistes, avant de se ranger, avec les chrétiens de gauche qui s'expriment dans les revues Esprit ou Sept, aux côtés des républicains espagnols (cf. ses articles dans Temps présent). Cet engagement provoquera une première rupture avec sa famille politique. Robert Brasillach lui dédicacera son ouvrage sur la guerre d'Espagne : "à F.M. égaré"[2].

Sous l'Occupation, après quelques hésitations devant la Révolution nationale lancée par le maréchal Pétain, il publie en 1941 La Pharisienne, qui peut se lire en creux comme une critique du régime de Vichy et qui lui vaut d'être désigné comme « agent de désagrégation » de la conscience française par les thuriféraires de l'Ordre nouveau. Il adhère au Front national des écrivains et participe à l'œuvre de Résistance à travers la presse clandestine (Les Lettres Françaises notamment). Il fait paraître en 1943, aux Éditions de Minuit, sous le pseudonyme de « Forez », Le Cahier noir, qui est diffusé sous le manteau.

Au moment de l'épuration, il intervient en faveur de l'écrivain Henri Béraud, accusé de collaboration. Il signe la pétition des écrivains en faveur de la grâce de Robert Brasillach, qui est condamné à mort et qui sera malgré cela exécuté. Cet engagement lui vaut le surnom de « Saint-François-des-Assises »[3]. Il rompt peu après avec le Comité national des écrivains en raison de l'orientation communiste du comité et participe à la revue des Cahiers de la La Table ronde, où de jeunes écrivains de droite, qu'on appellera plus tard les Hussards, feront leurs débuts. Entre 1946 et 1953, éditorialiste au Figaro, F. Mauriac s'illustre par la virulence de son anticommunisme dans le contexte de la Guerre froide[4].

Ferhat Abbas déclare, dans ses révélations sur la guerre d'Algérie, s'être réjoui de la visite dans le pays d'hommes politiques ou d'intellectuels, tels que Mauriac, qui ont défendu la vérité selon laquelle avant l'indépendance « il y avait en Algérie 10 millions de musulmans qui n'étaient pas français ».[réf. nécessaire]

Le prix Nobel

En 1952, l'année où paraît son roman Galigaï, François Mauriac reçoit le Prix Nobel de littérature pour « la profonde imprégnation spirituelle et l'intensité artistique avec laquelle ses romans ont pénétré le drame de la vie humaine »[5]. Polémiste vigoureux, d'abord absent du débat sur la guerre d'Indochine (Vercors lui reprochera son silence), il prend ensuite position en faveur de l'indépendance du Maroc, puis de l'Algérie, et condamne l'usage de la torture par l'armée française (L'Imitation des bourreaux de Jésus-Christ). Il préside aussi le Comité de soutien aux chrétiens d'URSS.

Il s'exprime notamment dans son fameux Bloc-notes, qui paraît d'abord dans la revue de La Table ronde, ensuite dans Le Figaro, puis dès 1955 dans L'Express, que viennent de créer Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber, avant de reparaître à partir de 1961 et jusqu'à la fin dans Le Figaro.

Il soutient un temps Pierre Mendès France sous la IVe République, mais le putsch des généraux à Alger précipite son ralliement sans faille au général de Gaulle sous la Ve République. Au cours des années 1960, il donne une suite à ses Mémoires intérieurs (1959), avec les Nouveaux mémoires intérieurs (1965), et publie ses Mémoires politiques (1967), ainsi qu'une hagiographie du général, De Gaulle (1964), auquel il demeurera fidèle jusqu'au bout.

Son dernier roman, Un adolescent d'autrefois reçoit un accueil enthousiaste de la critique en 1969. Une suite, Maltaverne, demeure inachevée et sera publiée de manière posthume en 1972.

François Mauriac meurt à Paris le 1er septembre 1970 et est enterré au cimetière de Vémars (Val-d'Oise). Son œuvre complète a été publiée en douze volumes entre 1950 et 1956, puis rééditée et augmentée dans la collection de la Bibliothèque de la Pléiade.

Claude Mauriac et Jean Mauriac, ses fils, et Anne Wiazemsky, sa petite-fille, sont aussi écrivains. Luce Mauriac, sa fille, a publié un roman en 2008.

Le domaine de Malagar, à Saint-Maixant, qui fut le lieu de la fin de l'adolescence et que l'écrivain acquit en 1927 à la suite d'un partage familial, est aujourd'hui propriété du Conseil régional d'Aquitaine. Cette maison d'écrivain, transformée en centre culturel, est désormais ouverte à la visite.

Révélations

Selon un livre paru le 4 mars 2009 aux éditions Fayard, François Mauriac. Biographie intime de Jean-Luc Barré, reprenant Roger Peyrefitte qui s'était opposé à François Mauriac de son vivant, l'écrivain a eu de nombreuses passions homosexuelles. S'appuyant sur des sources écrites, l'ouvrage révèle que François Mauriac aurait notamment brûlé de passion pour un jeune écrivain, diplomate suisse, Bernard Barbey[6],[7]. L'information selon laquelle François Mauriac a eu des relations homosexuelles avec de jeunes gens avait été donnée dans une interview de Daniel Guérin publiée dans le livre de Gilles Barbedette et Michel Carassou, Paris gay 1925 publié aux Presses de la Renaissance. Daniel Guérin est venu confirmer cette information, vérifiable dans la correspondance qu'il a reçue de Mauriac, conservée à la BDIC, en contradiction avec la volonté de l'écrivain de la récupérer et de la détruire.

Distinctions

Principaux ouvrages

Romans, nouvelles, récits
Théâtre
  • 1938 : Asmodée
  • 1945 : Les Mal Aimés
  • 1948 : Passage du malin
  • 1951 : Le Feu sur la terre
Poésie
  • 1909 : Les Mains jointes
  • 1911 : L'Adieu à l'Adolescence
  • 1925 : Orages
  • 1940 : Le Sang d'Atys
Scénario
  • 1955 : Le Pain vivant (Scénario et dialogue du film Le Pain vivant sorti en 1955)
Essais
  • La Vie de Jean Racine, 1928
  • Dieu et Mammon, 1929
  • Souffrances et bonheur du chrétien, 1931
  • Le Romancier et ses personnages, 1933
  • La Vie de Jésus, 1936
Mémoires
  • Le Cahier noir, 1943.
    Publié sous le nom de Forez, qui était son pseudonyme, en clandestinité, par les Éditions de Minuit
  • Mémoires intérieurs, 1959
  • Ce que je crois, 1962
  • Nouveaux mémoires intérieurs, 1964
  • Mémoires politiques, 1967
Autobiographie
Essais, recueils d'articles
  • La Vie de Jean Racine, 1928 (rééd. Paris, Perrin, 1999).
  • La Vie de Jésus, 1936 (rééd. Paris, Seuil, 1999).
  • La Rencontre avec Barrès, 1945 (rééd. Paris, La Table ronde, 1994).
  • Souvenirs retrouvés. Entretiens avec Jean Amrouche, Paris, Fayard/INA, 1981.
  • Bloc-notes, Paris, Seuil, 1993, 5 vol.
  • Mozart et autres écrits sur la musique, Saint-Julien, Encre marine, 1996.
  • La Paix des cimes : chroniques, 1948-1955, Paris, Bartillat, 2000.
  • D'un Bloc-notes à l'autre : 1952-1969, Paris, Bartillat, 2004.
  • Téléchroniques, 1959-1964, Paris, Bartillat, 2008.
Œuvres complètes
  • Œuvres romanesques et théâtrales complètes, éd. de Jacques Petit, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1986-1991, 4 vol.
  • Œuvres autobiographiques complètes, éd. de François Durand, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1990.

Bibliographie (autour de François Mauriac)

  • Jean Lacouture, François Mauriac, 2 vol., Paris, Le Seuil, 1989.
  • Jean Touzot, Mauriac sous l'Occupation, Bordeaux, Confluences, 1995.
  • Mauriac par Mitterrand, Paris, Herne, 1996.
  • Correspondance François Mauriac-Georges Duhamel (1919-1966), Paris, Klincksieck, 1997.
  • Keith John Goesch, François Mauriac : critique, 1961-1974, Paris, Lettres modernes Minard, 1999.
  • Jean Touzot (ss la dir.), François Mauriac, coll. "Cahiers de L'Herne", Paris, Fayard, 2000.
  • Pascal-Mauriac, l'œuvre en dialogue, Paris, L'Harmattan, 2000.
  • John E. Flower, François Mauriac, Jean Paulhan. Correspondance, 1925-1967, Paris, éd. Claire Paulhan, 2001.
  • Malcolm Scott, Chercheurs d'absolu : Mauriac et de Gaulle. Discours et chroniques, 1945-1948, Bordeaux, L'Esprit du Temps, 2002.
  • François Mauriac, un écrivain journaliste, Paris, Lettres modernes Minard, 2003.
  • Gérard Fayolle, L'Aquitaine au temps de François Mauriac : 1885-1970, Paris, Hachette Littérature, 2004.
  • Malcolm Scott, Mauriac et Gide : la recherche du Moi, Bordeaux, L'Esprit du Temps, 2004.
  • Michel Suffran, Sur une génération perdue, Bordeaux, Le Festin, 2005.
  • Bernard Cocula (ss la dir.), Mauriac, écrivain et journaliste, préface de Jean Lacouture, Bordeaux, éd. Sud-Ouest, 2006.
  • Bernard Cocula, Mauriac, écrivain et journaliste, Bordeaux, Sud Ouest, 2006.
  • Caroline Casseville, Mauriac et Sartre : le roman et la liberté, Bordeaux, L'Esprit du Temps, 2006.
  • Gilles Marcotte, François Mauriac, le chrétien, le romancier, le journaliste, Saint-Laurent, Fides, 2006.
  • Jean Daniel, Jean-Claude Guillebaud, Francis Jeanbon, François Mauriac, un journaliste engagé, Bordeaux/Saint-Maixant, Confluences/Cahiers François Mauriac de Malagar, 2007.
  • Jean Mauriac, Le Général et le Journaliste, Paris, Fayard, 2008.
  • Luce Mauriac, Les Endormeuses saisons, Paris, Balland, 2008.
  • Éric des Garets, Petit Dictionnaire Mauriac, coll. "Cahiers de l'Éveilleur", Bordeaux, Le Festin, 2008.
  • Claude Mauriac, Quand le temps était immobile : chroniques, 1935-1991, Paris, Bartillat, 2008.
  • François Bréda, François Mauriac et Gabriel Marcel[8]. In : La critique littéraire et dramatique de Gabriel Marcel, Les Editions Grinta, Cluj-Napoca, 2004.
  • Jean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime 1885-1940 - Paris, éditions Fayard, 2009 - (ISBN 978-2-213-62636-9)- (un second tome 1940-1970 est en préparation).
  • Christian Richard, Les territoires de François Mauriac, Bordeaux, CRDP d'Aquitaine, DVD, 2009
  • Michel Peyré, Mauriac, ce géant, Éditions Aquiprint, 2011
  • Guillaume Gros, François Mauriac, Geste éditions, coll. "Portrait d'histoire", 2011.

Prix littéraires

Deux prix littéraires portent son nom :

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes

  1. François Mauriac, André Chaumeix, Académie française, Discours de réception à l'Académie française et réponse de M. André Chaumeix, prononcé le 16 novembre 1933 à l'Académie française, Grasset, 1934, 108 p. 
  2. Bloc-Notes V, p21
  3. Jean-François Durand, François Mauriac : l'œuvre au noir, L'Harmattan, 2007, 352 p. [lire en ligne], p. 60 
  4. Guillaume Gros, François Mauriac, Geste éditions, 2011, p. 108-109
  5. (en) Cf. The Nobel Foundation, The Nobel Prize in Literature 1952: François Mauriac
  6. Mauriac homo, le brûlant secret par François Dufay dans L'Express du 25 février 2009.
  7. Jean-Luc Barré, François Mauriac. Biographie intime, paru aux éditions Fayard le 4 mars 2009
  8. bredafrancoise.ro


Précédé de :
Pär Lagerkvist
Prix Nobel de littérature
1952
Suivi de :
Winston Churchill



Précédé par
Eugène Brieux
Fauteuil 22 de l’Académie française
1933-1970
Suivi par
Julien Green

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Mauriac de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Francois Mauriac — François Mauriac François Mauriac François Mauriac en 1932 Nom de naissance François Charles Mauriac Activité(s) …   Wikipédia en Français

  • François Mauriac — François Mauriac. François Mauriac (* 11. Oktober 1885 in Bordeaux; † 1. September 1970 in Paris) war ein französischer Schriftsteller. Der als achter französischer Autor 1952 mit dem Nobelpreis ausgezeichnete Mauriac gilt als einer der… …   Deutsch Wikipedia

  • François Mauriac — Saltar a navegación, búsqueda François Mauriac …   Wikipedia Español

  • Francois Mauriac — François Mauriac (* 11. Oktober 1885 in Bordeaux; † 1. September 1970 in Paris) war ein französischer Schriftsteller. Der als achter französischer Autor mit dem Nobelpreis ausgezeichnete Mauriac gilt als einer der bedeutendsten Romanciers der… …   Deutsch Wikipedia

  • François Mauriac — François Mauriac. Escritor francés, nacido en Burdeos (1885), y muerto en 1970 en Paris …   Enciclopedia Universal

  • François Mauriac — Infobox writer name = François Mauriac imagesize = 180px caption = Mauriac birthname = François Charles Mauriac birthdate = Birth date|1885|10|11|mf=y birthplace = Bordeaux, France deathdate = death date and age|1970|9|1|1885|10|11|mf=y… …   Wikipedia

  • Francois Mauriac — noun French novelist who wrote about the conflict between desire and religious belief (1885 1970) • Syn: ↑Mauriac, ↑Francois Charles Mauriac • Instance Hypernyms: ↑writer, ↑author …   Useful english dictionary

  • François Mauriac — Amor Nada es verdaderamente grave para los seres incapaces de amar. Edad Los jóvenes sólo pueden entenderse entre ellos. Es muy difícil que una persona mayor escuche y comprenda a un joven. Gobierno Los hombres de estado son como los cirujanos:… …   Diccionario de citas

  • Quai François-Mauriac — 13e arrt …   Wikipédia en Français

  • Literaturnobelpreis 1952: François Mauriac —   Der Franzose erhielt den Nobelpreis für die durchdringende Seelenkenntnis und künstlerische Intensität, womit er in der Form des Romans das Drama des menschlichen Lebens deutet.    Biografie   François Mauriac, * Bordeaux 11. 10. 1885, ✝ Paris… …   Universal-Lexikon

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”