Gare de Bois-Colombes

Gare de Bois-Colombes
Bois-Colombes
Gare de Bois-Colombes 04.jpg
Localisation
Pays France
Ville Bois-Colombes
Adresse 1, Place Gabriel Peri
92270 Bois-Colombes
Coordonnées géographiques 48° 54′ 50″ N 2° 16′ 20″ E / 48.913778, 2.27221748° 54′ 50″ N 2° 16′ 20″ E / 48.913778, 2.272217  
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Services Transilien Ligne J du Transilien
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Saint-Lazare - Ermont-Eaubonne
Voies 3 voies à quai + 2 voies de passage + 2 voies de garage en impasse
Quais 2 centraux
Zone 3 (tarification Île-de-France)
Historique
Ouverture 1857
Architecte Urbain Cassan
Correspondances
Bus et Noctilien Voir Correspondances routières

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Gare de Bois-Colombes

Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine

(Voir situation sur carte : Hauts-de-Seine)
Gare de Bois-Colombes

La gare de Bois-Colombes est une gare ferroviaire de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont-Eaubonne située dans la commune française de Bois-Colombes (département des Hauts-de-Seine), à la limite de la commune d'Asnières-sur-Seine.

Ouverte en 1857 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest sous le nom de « Bois de Colombes », elle est à l'origine d'un lotissement situé sur le territoire de Colombes, qui est érigé en commune indépendante sous le nom de « Bois-Colombes » en 1896. Elle est entièrement reconstruite de 1933 à 1935 lors du quadruplement des voies de Bois-Colombes au Stade, un nouveau bâtiment voyageurs, remplaçant l'ancien, étant réédifié par l'architecte Urbain Cassan.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par les trains de la ligne J du Transilien (réseau Paris-Saint-Lazare). Elle se situe à 5,7 km de la gare de Paris-Saint-Lazare.

Sommaire

Situation ferroviaire

La gare, établie en tranchée et en zone urbaine dense de proche banlieue, se situe au point kilométrique 5,771 de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont-Eaubonne (groupe IV de Paris-Saint-Lazare), peu après la séparation des voies du groupe V d'une part (ligne Paris - Le Havre), et des groupes IV et VI d'autre part. Les voies de ces deux derniers groupes sont reclassées juste avant la gare : celles directes du groupe VI (ligne Paris - Mantes par Conflans) encadrent alors celles omnibus du groupe IV (ligne Paris - Ermont-Eaubonne). Une voie centrale est établie en gare : servant jusqu'à la fin des années 1990 de terminus aux navettes Paris - Bois-Colombes qui circulaient durant toute la journée avec une fréquence d'une demi-heure, elle est depuis inutilisée en temps normal. Cette voie se prolonge par un petit faisceau central de garage, constitué de deux voies.

Elle constitue le second point d'arrêt de la ligne après la gare d'Asnières-sur-Seine et précède la gare de Colombes.

Histoire

La gare du « Bois de Colombes » est ouverte en 1857 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. Elle dessert un lotissement apparu en 1851 en même temps que la ligne d'Asnières à Argenteuil, ouverte le 28 avril 1851[1]. L'importante croissance de ce lotissement, établi sur le territoire communal de Colombes, justifie l'érection d'une commune indépendante sous le nom de Bois-Colombes en 1896[2]. La nouvelle municipalité compte déjà plus de dix mille habitants à cette date[3].

Dès le début du XXe siècle, les retards fréquents provoquant la grogne des usagers amènent le réseau de l'État à mettre en place un wagon-bar pour tromper l'impatience des voyageurs. Malgré le passage de quatre-vingt-trois trains quotidiens en 1910, l'affluence croissante provoque des difficultés d'accès aux trains aux heures de pointe, qui arrivent souvent complets, et un blocage régulier des passages à niveau encadrant la gare[4].

Un vaste programme de modernisation de la petite banlieue Saint-Lazare entraîne l'électrification de plusieurs lignes par troisième rail, alimenté en 650 volts continu. Les tronçons Paris - Bécon-les-Bruyères, et Paris - Bois-Colombes sont ouverts au public en traction électrique le 27 avril 1924. La presse salue alors la modernité du matériel, le nouveau matériel « Standard », qui demeurera pendant un demi-siècle emblématique de la banlieue Saint-Lazare, comparé aux rames du métropolitain, pour son confort et son silence[5].

La gare vue du passage à niveau de la rue des Bourguignons en direction d'Argenteuil, vers 1910, avant le creusement de la tranchée durant les années 1930.

À proximité, a été remonté, en 1899, l'embarcadère du Champ-de-Mars de l'exposition universelle de 1878, préservé en raison de son caractère. Ce bâtiment de Juste Lisch, également appelé gare des Carbonnets, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 13 août 1985. Il est établi à l'emplacement d'anciens ateliers de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, ravagés un an plus tôt par une violente tornade. Il sert de 1924 à 1936 de gare électrique[6]. C'est ici qu'arrivent les navettes en provenance de Paris, les trains à vapeur en direction d'Argenteuil et au-delà desservant toujours l'ancienne gare de Bois-Colombes encore à deux voies, avant qu'elles n'utilisent la nouvelle voie centrale de la gare actuelle reconstruite à l'emplacement de l'ancienne durant les années 1930[7].

Le bâtiment voyageurs actuel, dessiné par Urbain Cassan, date de 1935. Il est reconstruit en plateforme au-dessus des voies lors du creusement, de 1933 à 1935, de la tranchée qui permet la suppression des passages à niveaux qui causent déjà de très gros embouteillages, en particulier celui de la rue des Bourguignons, ainsi que la mise à quatre voies du tronçon Asnières - Le Stade[8]. La nouvelle gare est mieux adaptée au flux croissant de voyageurs consécutif au développement de la commune. En 1943, elle fait l'objet de bombardements alliés ; mais contrairement à la gare voisine de Bécon-les-Bruyères, les destructions sont peu importantes, la tranchée demeurant peu endommagée et le bâtiment voyageurs n'étant pas touché[4].

L'électrification par troisième rail s'étend jusqu'à Argenteuil suite aux travaux de quadruplement du tronçon : le nouveau service électrique est ouvert au public le 6 janvier 1936, avec un train direct Paris - Bois-Colombes à la demi-heure poursuivant jusqu'à Argenteuil, et un train omnibus de Paris à Bois-Colombes, en alternance. La fréquence est renforcée au service d'été suivant avec un train toutes les dix minutes vers Argenteuil aux heures creuses[9].

En 1953, ce sont pas moins de six-cent-cinquante trains quotidiens qui passent par la gare[10]. Le 27 mars 1967, la ligne est réélectrifiée en courant alternatif 25 kV par caténaire jusqu'à Argenteuil lors de la mise sous tension connexe des voies du groupe VI jusqu'à Mantes-la-Jolie ; toutefois, l'exploitation du groupe IV jusqu'à Bois-Colombes se poursuit avec du matériel sous troisième rail 750 V jusqu'en 1975[11]. L'exploitation de Bois-Colombes à Argenteuil et au-delà vers Mantes est assurée à l'aide de matériel moderne, mais le rail de contact, non alimenté, reste en place de Bois-Colombes à Argenteuil jusqu'à l'automne 1975 où sa dépose est réalisée[12].

Le nombre de voyageurs quotidiens se situait entre 7 500 et 15 000 en 2004[13].

Services voyageurs

Accueil

En 2010, un guichet Transilien est ouvert du lundi au samedi de 6 h 05 à 1 h 10. Il est adapté pour les personnes handicapées, et dispose de boucles magnétiques pour personnes malentendantes. La gare propose en outre la vente de billets grandes lignes du lundi au vendredi de 8 h 30 à 19 h 00 et le samedi de 9 h 30 à 18 h 00. Des automates Transilien et grandes lignes sont également disponibles.

Des distributeurs de boissons ou friandises sont présents dans le hall. Un parc de stationnement payant de 311 places, dit des Aubépines, est situé à proximité[13].

Desserte

Un train se dirige vers Argenteuil, au début du XXe siècle.

La gare est desservie par les trains du réseau Transilien Paris Saint-Lazare (ligne J), la ligne constituant le groupe IV du réseau, à raison d'un train tous les quarts d'heure toute la journée, extrême soirée comprise, et d'un train toutes les dix minutes aux heures de pointe[14].

Tous les trains sont omnibus d'Asnières à Ermont-Eaubonne, certains trains d'extrême soirée se dirigeant vers Cormeilles-en-Parisis ou étant terminus Argenteuil. Les trains du groupe VI desservant les gares au-delà d'Argenteuil vers Mantes et Pontoise ou Gisors sont généralement directs et empruntent les voies extérieures ici dépourvues de quais, sauf lors d'incidents ou de mouvements sociaux.

Les trains étaient jusqu'au 27 août 2006 en direction d'Argenteuil et Cormeilles-en-Parisis. Depuis les travaux du projet de liaison directe Ermont - Saint-Lazare, ils se dirigent après Argenteuil vers leur nouveau terminus Ermont - Eaubonne. La voie centrale servait jusqu'au milieu des années 1990 de terminus aux omnibus en provenance de Paris Saint-Lazare, les trains en direction d'Argenteuil étant alors directs de Paris à Bois-Colombes aux heures de pointe.

En 2011, les trajets sont assurés par des voitures de banlieue à deux niveaux (VB 2N) ou des RIB 70 tractées ou poussées en réversibilité par des BB 17000 ou des BB 27300. Le temps de trajet est, selon les trains, de 9 ou 10 minutes depuis Paris-Saint-Lazare.

Correspondances routières

Trois lignes de bus sont en correspondance :

Projets

La gare de Bois-Colombes se situe sur l'arc nord du projet Arc Express. Contrairement aux gares voisines de Colombes ou de Bécon-les-Bruyères[15], les études techniques ont conclu à la faisabilité d'une station de métro souterraine, située perpendiculairement aux voies ferrées sous la place de la Résistance, au nord de l'emplacement des quais actuels. L'ensemble serait relié à la gare par des accès placés en milieu de quai, et par une nouvelle passerelle depuis l'extérieur[16].

Galerie

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Notes et références

  1. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 27
  2. [PDF] Site municipal de Bois-Colombes - Histoire de Bois-Colombes
  3. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 28
  4. a et b Lucienne Jouan, Bois-Colombes et son histoire, p. 111
  5. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 192
  6. Lucienne Jouan, Bois-Colombes et son histoire, p. 115
  7. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 194
  8. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 225
  9. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 233
  10. Lucienne Jouan, Bois-Colombes et son histoire, p. 114
  11. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 79
  12. Bernard Collardey, op. cit., p. 142
  13. a et b Stif - Atlas des transports publics en Île-de-France
  14. Transilien - Fiches horaires
  15. [PDF] Site du débat public Arc Express - Diagnostic des Gares existantes : gare de Bois-Colombes
  16. [PDF] Site du débat public Arc Express - Stations de maillage de l'Arc Nord : gare de Bois-Colombes

Pour approfondir

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Articles connexes

Bibliographie

  • Pierre Tullin, « De l'embarcadère du Champ-de-Mars à la gare électrique de Bois-Colombes », dans Historail, Janvier 2009 
  • Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
  • Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)
  • Lucienne Jouan, Bois-Colombes et son histoire, Éd. association « 1896-1996 Bois-Colombes a cent ans », 1995, 189 p. (ISBN 2950969305)

Lien externe


Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante
Ermont-Eaubonne Colombes Transilien Ligne J du Transilien Asnières-sur-Seine Paris-Saint-Lazare

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