L'Egypte sous les Alaouites

L'Egypte sous les Alaouites

Égypte sous les Alaouites

L'histoire de l'Égypte sous les Alaouites (la dynastie Mohamed Ali) (1805 - 1953) est une période de réformes et de modernisations accélérées, qui a permis à l'Égypte de devenir un des pays les plus développés en dehors de l'Europe. Cependant, ces efforts ont entrainé des dépenses excessives de la part du gouvernement, ce qui a conduit l'état à la faillite et à la dépendance progressive du Royaume-Uni. Avec l'affaiblissement de ce royaume à la suite des deux guerres mondiales, les mouvements patriotiques et démocratiques égyptiennes montaient en puissance et finissaient par obtenir l'indépendance, puis déposer le roi et proclamer la République arabe d'Egypte.

Sommaire

Les monarques de la dynastie Mohamed Ali (1805-1953)

Article détaillé : Dynastie Mohamed Ali.

Mohamed Ali (1805 - 1849)

Arrivée au pouvoir

En 1798, les troupes français, dirigés par Napoléon prirent l'Egypte tenue par les ottomans. Les ottomans envoyèrent une armée pour la reconquérir, aidée par les britanniques. Les français furent défaits (bataille d'Aboukir) et perdirent l'Egypte. Mohamed Ali[1] , le "numéro-deux" de l'armée ottomane, d'origine albanaise, s'émergeait alors comme une figure principale en Egypte. Car les britanniques, voulant conserver leurs forces pour faire face à Napoléon en Europe, et garder une bonne relation avec l'empire Ottoman, s'abstinrent d'occuper l'Egypte. A leur départ, une guerre civile tripartite s'éclata entre l'armée régulière ottomane, les mamelouks d'Egypte, et les mercenaires albanais dirigés par Mohamed Ali. Cette guerre civile dura de 1803 à 1807. Dès 1805 la victoire de Mohamed Ali s'annonça quand le sultan ottoman Sélim III (1789-1807) le reconnut comme wali, ou gouverneur d'Egypte. Dès lors il pouvait se concentrer pour consolider son pouvoir et fonder une dynastie indépendante.

Les réformes

Réformes de l'armée (1807 - 1811)

Malgré la défaite par les britanniques en Égypte, l'armée française, menée par Napoléon Bonaparte était plusieurs fois victorieuse en Europe par la suite. Pour moderniser son armée, Mohamed Ali Pacha s'était donc tourné vers la France, qui saisit l'occasion pour contrer l'alliance anglo-turque. Des officiers de l'armée française devenaient entraîneurs de l'armée égyptienne et sont appelés 'nizamiye'. [2]

Pour éliminer une menace contre son pouvoir, en 1811 Mohamed Ali fit massacrer la plupart des généraux mamelouks. [3]

Appropriation des terres (1808 - 1817)

En 1808, Mohamed Ali commença son programme d'achat des terres privées dans toute l'Égypte. Les propriétaires étaient forcés à lui vendre leurs parcelles, contre des prix imposés par l'Etat qui ne correspondaient par à leurs valeurs réelles, sous forme de pensions périodiques. Même quand Mohamed Ali était en campagne en Arabie Saoudite, le programme suivait son cours. Ainsi, à la fin de ce programme, Mohamed Ali devint le propriétaire de la majorité des terres en Égypte.

Autres réformes

Pendant la période 1818 - 1820, Mohamed Ali poussait d'autres réformes: amélioration de l'administration financière et de l'agriculture, modernisation des structures, appel à des techniciens étrangers.[4]

Il fit reconstruire la ville d'Alexandrie vers 1810. En 1819, il fit commencer la construction du canal Mahmoudiya[5] pour irriguer Alexandrie des eaux du Nil. En 1850 Alexandrie avait retrouvé les splendeurs des temps anciens.

En 1822, après avoir conquis une grande partie du Soudan, le général Mahommed Bey introduisit la culture du coton originaire du Soudan. L'industrie du coton était organisé et développé, si bien qu'en l'espace de seulement quelques années le coton devenait une grande source de revenu pour l'Égypte.

L'éducation était encouragée, et surtout la médecine. En 1826, Mohamed Ali envoya des étudiants en France, ce qui constitue le mouvement 'Rifa'at al-Tahtawi'.[6]

Ses réformes touchaient également l'université al-Azhar et les instituts religieux islamiques, suite à quoi le contrôle de l'état était devenu plus renforcé.

Les marchands européens jouissaient des statuts privilégiés, car Mohamed Ali avait besoin d'eux pour exporter ses marchandises. La ville portuaire d'Alexandrie devenait de plus en plus prospère. Le volume de marchandises européennes et indiennes transitant par l'Égypte était en régulière augmentation. La présence nombreuse des marchands européens, chrétiens en majorité, a aussi apporté des améliorations sur les conditions de vie de la communauté chrétienne du pays.

Guerre en péninsule arabique (1811 - 1817)

Suite à la prise de La Mecque par les wahhabites en 1802, le sultan ottoman Mahmoud II (1808 - 1839) donna l'ordre au général Mohamed Ali de mater la révolte wahhabite. Le maître de l'Égypte débuta ses campagnes dans le péninsule en 1811.

Première campagne (1811 - 1815)

Mohamed Ali commença par envoyer son fils Toussoune, seulement 16 ans, avec 20.000 soldats, et 2.000 chevaux. Après quelques succès, cette force échoua au défilé de Jejeida près d'Al-Safra, et dut se retirer à Yanbu. Avec les nouveaux renforts arrivant en fin d'année, le général Toussoune reprit les offensives. Après un long siège, Médine tomba dans ses mains. Ensuite il prit Djeddah et La Mecque, puis captura un général saoudien.

La situation tourna à leur désavantage. Le wali Mohamed Ali dut lui-même venir diriger les opération en été 1813, laissant son fils adoptif Ibrahim Pacha garder l'Égypte. Malgré les difficultés dues au dépaysement des troupes et les tactiques de leurs adversaires, il réussit des exploits et déposa le shérif de La Mecque. Suite à la mort du chef saoudien Saoud, il signa une traité de paix avec son fils Abdallah I en 1815.

En apprenant que les ottomans voulaient profiter de son absence pour reprendre le contrôle de l'Égypte, et que Napoléon Ier avait retrouvé son pouvoir, Mohamed Ali précipita de regagner l'Égypte. Il arriva au Caire le même jour de la bataille de Waterloo.

Deuxième campagne (1816 - 1818)

A la nouvelle d'une mutinerie au Caire, le général Toussoune rentra au pays, mais mourut en 1816, âgé seulement de 20 ans. Son père Mohamed Ali, non satisfait du traité avec les saoudiens dans l'ensemble, et sur certaines clauses qui ne sont pas complètement respectées, envoya une nouvelle armée au péninsule arabique. Les mutins récents furent envoyés au front.

Cette fois la campagne était dirigée par Ibrahim Pacha, le fils aîné et adoptif de Mohamed Ali. L'armée s'ébranla en automne 1816. La guerre était longue et difficile, mais en 1818 Ibrahim Pacha réussit à s'emparer de Diriyah, la capitale saoudienne. Abdallah I, le souverain saoudien, ainsi que son trésorier et son secrétaire, furent déportés à Istanbul (ou au Caire, selon certaines sources). Malgré la promesse d'Ibrahim Pacha garantissant leur sécurité, ils furent exécutés. Ibrahim Pacha atteignit Le Caire à la fin de l'année 1818, après avoir écrasé toutes les oppositions dans le péninsule arabique.

Invasion de la Libye (1820)

En février 1820, Mohamed Ali envoya une armée dans l'est de la Libye, qui s'empara de l'oasis de Siwa.

Expansions au Soudan (1820 - 1822)

Dans la même année 1820, Mohamed Ali envoya une autre armée contre les pays du Soudan actuel, dirigé par son fils Ismail. Cette armée, forte de 4000 à 5000 hommes, se composait principalement d'arabes et de turcs. Elle quitta Le Caire en juillet, et s'empara du pays de Nubie assez rapidement. Ensuite elle écrasa les arabes Shagia au sud de la province de Dongola, puis défit les Mamelouks rescapés, et s'empara du territoire de Sennar au centre du Soudan sans coup férir.

En 1821, Ibrahim Pacha fit construire le bourg de Khartoum, qui deviendra plus tard la capitale du Soudan. Cette année, Mohamed Ali envoya le général Mahommed Bey, avec environ 4500 soldats et 8 canons envahir le pays de Kordofan au centre de l'actuel Soudan. Mahommed Bey réussit la conquête après une guerre terrible.

En octobre 1822, le général Ismail et son entourage furent brûlés vifs par Nimr, roi du pays de Shendi au nord de l'actuel Soudan. Mahommed Bey devint gouverneur unique au Soudan. C'était un homme cruel et tyrannique, oppresseur du peuple. La conquête au Soudan continuait, et les égyptiens se rendirent maîtres des deux ports Suakin et Massawa donnant sur la Mer Rouge.

L'écriture de l'Égypte antique déchiffrée (1822)

Pendant la campagne égyptienne de Napoléon Bonaparte, un militaire français fit la découverte à Rachid (francisé en Rosette) d'un bloc de granit portant des inscriptions en trois écritures: hiéroglyphique, démotique et grecque. Ce bloc de granit, fameux sous le nom de la pierre de Rosette, attira l'attention immédiate des égyptologues. Les britanniques, victorieux des français en Égypte, avaient même exigé dans le traité de paix que cette pierre leur soit livrée.

En mai 1816, le savant et linguiste anglais Thomas Young publia à Cambridge une première étude sur l'inscription démotique de la pierre de Rosette. En 1819, dans le supplément de l'Encyclopaedia Britannica, il déclara avoir déchiffré 13 lettres de l'alphabet égyptien. Il s'avère plus tard que seulement 5 de ces lettres étaient corrects, et leurs découvertes furent fondées sur des conjectures et non pas par une approche rigoureusement scientifique. [7]

Malgré le fait d'avoir livré aux anglais la pierre de Rosette, les français en possédaient au moins une reproduction. Ainsi, le jeune historien et linguiste français Jean-François Champollion avait pu en baser pour déchiffrer intégralement l'écriture égyptienne antique, et ce, avec des démonstrations logiques. Le 27 septembre 1822, à « l'Académie des inscriptions et des belles-lettres », en présence de Thomas Young entre autres, le résultat de ce travail fut annoncé. [8] En 1824, Jean-François Champollion publia, au frais de l'état, le « Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyptiens », [9] marquant la renaissance de l'écriture égyptienne après 15 siècles de silence. [10]

Lors de sa mission scientifique en Égypte, Champollion et son équipe furent reçus par Mohamed Ali le 24 août 1828. [11]

Avec Jean-François Champollion, le trésor de la civilisation égyptienne antique revenait à la lumière en grande vitesse. En collaboration avec Léon-Jean-Joseph Dubois, il réalisa la série « Le panthéon égyptien » dont le tome I parut en 1823 et le tome XV en 1831. [12] Il laissa également d'autres ouvrages fondamentaux comme la « Grammaire égyptienne », élaborée entre 1830 et 1832. [13]

Révolte d'Ahmad (1824)

En 1824 un certain Ahmad, originaire du village d'al-Salimiyyah, à quelques kilomètres de Thèbes en Haute-Égypte, se proclama prophète et se souleva contre le régime de Mohamed Ali. De 20.000 à 30.000 personnes se joignirent à lui, la plupart sont des paysans, puis des déserteurs de la force « Nizam Gedid ».

Les paysans étaient fort mécontents des réformes de Mohamed Ali, surtout en raison de la hausse des impôts et les corvées. La plupart de ces pauvres gens n'ont d'autres armes de combat que des longues cannes nabbout caractéristiques des paysans égyptiens. Cette révolte fut réprimée dans le sang, avec environ un quart des insurgés massacrés. Ahmad parvint à s'échapper, mais disparut dans la nature. C'était la dernière tentative des gens du pays pour renverser le régime du gouverneur Mohamed Ali.

Dans les années qui suivent le pays restait très calme. Les soldats étaient hautement entraînés et hautement disciplinés. Les voyageurs pouvaient naviguer sur le Nil ou prendre des routes terrestres sans crainte d'être attaqués par des bandits.

Guerre en Grèce (1824 - 1828)

En 1821 les Grecs se soulevèrent contre les Ottomans pour retrouver leur indépendance. Perdant terrain, les Ottomans demandèrent l'aide de Mohamed Ali. Ce dernier posa ses conditions: il ne fournit l'aide militaire qu'en échange de la Chypre, la Crète, le Péloponnèse et la Syrie. Une fois l'accord ottoman obtenu, Mohamed Ali envoya une armée, dirigée par son fils adoptif Ibrahim Pacha.

En 1824, une force égyptienne composée de 17.000 soldats avec 60 navires arriva en Crète, et en 1825 elle se déploya en Péloponnèse. Malgré de lourdes pertes, l'armée ottomano-égyptienne gagnaient lentement du terrain. Le soulèvement grec était sur le point d'être anéanti vers la fin de l'année 1827, quand la flotte anglo-franco-russe arriva. Le 20 octobre 1827, elle infligea une sévère défaite à la flotte ottomano-égyptienne lors de la bataille de Navarin. Ibrahim Pacha ne renonça pas et continua à garder ses positions en Péloponnèse, mais plus tard, estimant ne pas pouvoir tenir face à l'avancement des troupes terrestres français, il évacua cette région en octobre 1828.

Selon le traité de paix proposé par les Britanniques, l'Égypte continua à conserver la Crète. Les Ottomans ne cessèrent les combats qu'en 1832, l'année où ils reconnurent l'indépendance de la Grèce.

Première guerre turco-égyptienne (1831 - 1833)

Constatant la faiblesse des ottomans, Mohamed Ali constitua une nouvelle armée et une nouvelle flotte, visant à annexer l'empire turc. Saisissant le prétexte qu'Abdallah Pacha, gouverneur d'Acre (en territoire ottomane) donna asile à 6.000 pauvres "fellah" égyptiens fuyant les impôts et corvées[14], il envoya Ibrahim Pacha avec son armée en territoire ottomane le 31 octobre 1831.

La Palestine et la Syrie tombèrent facilement aux mains des égyptiennes, mais il leur a fallu un siège de 6 mois (du 3/11/1831 au 27/5/1832) pour prendre Acre. Une fois la Syrie maîtrisée, les Egyptiens entrèrent en Asie Mineure. Le 21 décembre 1832, Ibrahim Pacha écrasa les Ottomans commandés par le vizir Reshid Mehmed Pacha à la Bataille de Konya (en). Il n'y eut plus aucune armée ottomane faisant obstacle entre Konya et leur capitale, Mohamed Ali était sur le point de déposer le sultan Mahmoud II pour établir l'enfant en bas âge de ce dernier, Abdülmecit Ier à la place.

L'empire russe, malgré les guerres continuelles avec l'empire ottoman, n'avait pas l'intention de voir son voisin remplacé par un empire plus puissant. Elle offrit son aide au sultan Mahmoud II. L'empire ottoman venait de rendre l'indépendance à la Grèce et signer une paix avec la Russie, accepta donc l'aide militaire russe. La guerre se transforma en des conférences de négociation présidées par les Russes, aboutissant au traité de Kütahya signé le 14 mai 1833.

Selon le traité de Kütahya, Mohamed Ali continua à être considéré comme un gouverneur de province (Wali), et devait évacuer l'Asie Mineure. Mais ses droits de gouverner la Crète et l'Hedjaz en péninsule arabique furent reconnus. Son fils adoptif Ibrahim Pacha reçut la Syrie et le district d'Adana en Asie Mineure. Tous les deux, en tant que sujets, doivent payer tribut à la cour ottomane, mais la somme à payer était modérée en réalité. Mohamed Ali pouvait jouir de ses droits sur d'immenses territoires: l'Égypte, le Soudan, l'ouest de l'Arabie, la Syrie, le Liban, la Palestine, etc., ce qui constitue un cas sans doute unique dans l'histoire universelle pour un gouverneur de province.

Ibrahim Pacha appliqua les méthodes de gouvernement tyranniques en Égypte sur les territoires nouvellement occupées. En moins d'un an, il y eut des soulèvements des syriens, des druzes du Liban et des arabes contre lui. Ces soulèvements furent écrasés par Mohamed Ali lui-même, mais le mécontentement des peuples donna espoir de reconquête au sultan Mahmoud II.

Situation intérieure (1833 - 1839)

Selon une mémoire de Ferdinand de Lesseps, vice-consul de France à Alexandrie, une grande épidémie sévit en Égypte entre 1833 et 1837 pendant environ 2 ans. Jusqu'à un tiers des populations d'Alexandrie et du Caire en périt.

Deuxième guerre turco-égyptienne (1839 - 1841)

Au printemps 1839 le sultan Mahmoud II massa ses troupes à la frontière syrienne. Se sentant menacé sur son flanc, Ibrahim Pacha prit l'initiative d'attaquer les troupes ottomanes. Le 24 juin, il leur infligea une sévère défaite à la bataille de Nezib. Mahmoud II mourut six jours plus tard, avant que les nouvelles de la défaite parvinrent à la capitale. Le prince Abdülmecit, âgé alors de 17 ans, lui succéda.

Comme la Russie, la Grande-Bretagne et la France ne veulent pas l'unification de l'Égypte avec la Turquie. Les troupes franco-britanniques, renforcées par des contingents grecs, ont immédiatement envahi l'Égypte. Constatant les discordes et les compétitions nombreuses entre les Britanniques et les Français, Mohamed Ali essaya de gagner du temps, attendant une éventuelle fin de l'alliance franco-britannique. Cette attente ne fit qu'aggraver sa défaite, car les Français étaient déterminés de maintenir leur alliance avec les Britanniques dans cette guerre.

Le 15 juillet 1840, le traité de Londres fut signé entre la Quadruple-Alliance (Grande-Bretagne, Prusse, Russie et Autriche) et l'empire ottoman reconnaissant le droit héréditaire de la famille de Mohamed Ali en Égypte et au Soudan, mais qui devait évacuer la Syrie et le Liban. La France, visant d'autres intérêts en Palestine, n'était pas d'accord avec certains termes, tout comme Mohamed Ali. Réagissant à ce rejet, la Grande-Bretagne et l'Autriche-Hongrie commencèrent un blocus naval devant la côte du delta du Nil, et bombardèrent Beyrouth le 11 septembre 1840. Après la capitulation de la ville d'Acre le 3 novembre 1840, Mohamed Ali dut accepter les termes du traité de Londres le 27 novembre 1840. Il fut aussi obligé d'abandonner la Crète et le Hedjaz, et réduire ses troupes à 18.000 personnes.

Suite à son acceptation, la cour ottomane lui envoya des firmans pour préciser les frontières, dont le plus important datait du 13 février 1841. Mohamed Ali pouvait garder le Sinaï et certaines territoires en péninsule arabique.

Les dernières années de Mohamed Ali

Le traité de Londres mit fin à des guerres successives commençant bien avant le règne de Mohamed Ali. Mais en 1842 l'Égypte fut frappée par une grande crue du Nil qui détruisit des récoltes. Dans la même année une épizootie emporta un grand nombre d'animaux. En 1843 une invasion de sauterelles provoqua une famine causant la dépopulation de plusieurs villages.

Le peuple souffrait également des conditions de vie qui régnaient dans l'armée, même déjà réduite en effectifs. Selon les lettres de la célèbre infirmière Florence Nightingale, envoyées depuis l'Égypte dans les années 1849-50, plusieurs familles pensaient "protéger" leurs progénitures de la vie dans l'armée en leur aveuglant un oeil ou en leur coupant un membre. Mohamed Ali n'en fut pas dupe, il réagit en créant des unités spéciales pour handicapés, comme les "mousquetaires infirmes", disant qu'avec un seul oeil on peut toujours très bien tirer.

Quant aux pauvres fellahs, ils étaient forcés à contribuer aux corvées pour des gros oeuvres à intérêts publics. Le dernier des grands travaux était un grand pont qui franchit le Nil au commencement du delta où Mohamed Ali posa la première pierre en 1847.

Après presque un demi-siècle à la tête de l'Égypte, en juin 1848 Mohamed Ali ne fut plus capable d'administrer le pays. Il cessa de gouverner et expira le 2 août 1849.

Ibrahim Pacha (1848)

Ibrahim Pacha commença à régner quand son père adoptif se retira des affaires de la cour en juin 1848. Il fut reconnu comme wali par les Ottomans le 1er septembre 1848. Mais il mourut le 10 novembre de cette année, avant même Mohamed Ali.

Abbas I (1849 - 1854)

Abbas I, fils de Toussoune, fils de Mohamed Ali était le gouverneur effectif du pays depuis la mort d'Ibrahim Pacha. Il devint officiellement gouverneur d'Égypte et du Soudan à la mort de son grand-père en 1849.

De caractère taciturne, Abbas I ne quitta presque jamais son palais. Il mena une politique à l'encontre de celle de son grand-père, sur les actions "positives" aussi bien que "négatives". Il abolit les monopoles en commerce, réduisit l'armée à 9.000 personnes, et ferma écoles et entreprises.

Sous la pression du gouvernement anglais, il autorisa les travaux des chemins de fer reliant Le Caire à Alexandrie.

Il fut assassiné par deux de ses esclaves en juillet 1854.

Saïd Pacha (1854 - 1863)

Saïd Pacha était l'enfant favori de Mohamed Ali. Ayant fait ses études en France, dès l'année de son accession au pouvoir, il signa le 30 novembre un firman faisant acte de concession aux Français le droit d'utiliser l'isthme de Suez pendant 99 ans [15] en vue de creuser et d'exploiter le canal de Suez. Le représentant de la France et qui dirige l'oeuvre est l'ingénieur Ferdinand de Lesseps, vieil ami de Saïd Pacha, ancien vice-consul d'Alexandrie. Les Britanniques, rivaux des Français dans la région, se servaient leur influence auprès de la cour ottomane pour empêcher cette construction. Ce fut seulement en 1856 que les Ottomans donnèrent leur accord.

Pour apaiser les Britanniques, Saïd Pacha permit à leur firme Eastern Telegraph Company d'entrer dans le marché égyptien, et laissa aux Britanniques fonder la Bank of Egypt en 1854.

En 1855, Saïd Pacha abolit l'impôt Jizya aux chrétiens. Peu après cela, il autorisa également aux chrétiens d'entrer dans l'armée égyptienne.

Saïd Pacha fit des efforts pour mettre fin aux chasses d'esclaves au Soudan, mais sans succès. Il améliora la vie des fellahs. En 1858, il signa un décret leur permettant de posséder à vie les terres qu'ils cultivaient.

Il développait également les infrastructures du pays, lançant le deuxième chemin de fer reliant Le Caire et Alexandrie, et un autre chemin de fer menant vers le port d'Al-Souways (Suez). [16]

Ferdinand de Lesseps fit un appel aux capitaux pour fonder la Compagnie Universelle du canal maritime de Suez, qui réunit 200.000.000 de francs français, divisés en 400.000 actions. L'état égyptien apporta sa participation à hauteur de 80 millions de francs. Le reste vint exclusivement des actionnaires français. La compagnie vit le jour au 15 décembre 1858, avec le siège principal à Alexandrie et le siège administratif à Paris. Auparavant, au 5 janvier 1856, un décret firman fixa que 4/5 des employés doivent être égyptiens.[17] Un autre décret signé le 20 juillet 1856 définit les conditions de travail des fellahs participant à la construction du canal.

Le 25 avril 1859 les travaux commencèrent enfin. A l'endroit où le canal fera sa jonction avec la Méditerranée, une ville portuaire fut construite, on lui donna le nom de Saïd Pacha: Port Saïd.

Les Britanniques, oeuvrant pour la construction d'une ligne de chemin de fer traversant l'Égypte, et ne voulant surtout pas voir les Français tenir un endroit aussi stratégique, réussirent à faire arrêter les travaux du canal par la cour ottomane en octobre 1859. Ferdinand de Lesseps rentra en France pour demander une intervention de Napoléon III. Le souverain donna le coup de pouce nécessaire en déclarant que les travaux actuels ne sont que préparatoires et non pas la véritable construction, et les Français poursuivirent.

En 1862, par manque de main d'oeuvre, la Compagnie du canal de Suez exigea de Saïd Pacha l'approvisionnement de 10.000 travailleurs chaque mois via le système de corvée[18].

Saïd Pacha mourut le 18 janvier 1863, alors que le chantier du canal de Suez restait un grand sujet d'actualité concernant la vie des Égyptiens.

Ismaïl Pacha (Ismaïl le Magnifique) (1863-1879)

Dessin du canal de Suez en 1881

Ismaïl Pacha, fils d'Ibrahim Pacha, succéda à son oncle. Durant son règne, il reçut plusieurs médailles d'honneur de la part des pays étrangers comme la France, l'Italie, la Prusse, les Pays-Bas, etc. et est surnommé « Ismaïl le Magnifique ».

Construction du canal de Suez

Profitant des suites de la mort de Saïd Pacha, les Britanniques renouvelèrent leurs efforts auprès du sultan ottoman pour interrompre le chantier de Suez. Le 6 avril 1863, le sultan Abdulaziz posa comme conditions l'arrêt des corvées et la neutralité de la zone du canal de Suez. Le 6 juillet 1864, Napoléon III, en tant qu'arbitre reconnu par tous les protagonistes, imposa à l'état égyptien un dédommagement à la Compagnie du canal de Suez la somme de 84.000.000 de francs français, dont 38.000.000 pour le motif d'interruption d'approvisionnement de main d'oeuvre par corvée[19]. La Compagnie introduisait des machines pour compenser cette main d'oeuvre. Malgré tout, le perçage du canal continuait, ce qui conduisait à la construction d'une ville nouvelle vers le milieu du canal, baptisée au nom d'Ismaïl Pacha: Ismaïlia.

Durant les mois juin et juillet 1865, une épidémie de choléra frappait la région du canal, emportant un grand nombre d'ouvriers. Finalement, le canal fut inauguré le 17 novembre 1869, en présence de l'impératrice Eugénie et plusieurs personnalités étrangères invitées par Ismaïl Pacha.

Les réformes

La Guerre de Sécession (1861 - 1865) faisait exploser les prix du coton (le Sud des Etats-Unis en était une grande région productrice), ce qui apportait des bénéfices énormes à l'état égyptien au début du règne d'Ismaïl Pacha. Ces bénéfices lui permettaient de mieux indemniser la Compagnie du canal de Suez et mener des réformes. Il rétablit et améliora le système administratif de Mohamed Ali, qui entre temps était démoli par Abbas I. En 1865 il créa La Poste égyptienne (un système postal existait déjà en Égypte au temps du calife Muawiya Ier (661 - 680)). Il réorganisa les écoles militaires fondées par Mohamed Ali Pacha, et éleva l'effectif de l'armée à 94.000 en 1874. Il apporta aussi un peu de soutien à l'éducation. Il fit venir les meilleures entreprises européennes construire des chemins de fer, le système de télégraphe, des phares, et le brise-lame d'Alexandrie. Il fit élargir considérablement Le Caire et y ajouta une ville-nouvelle sur la rive gauche du Nil ayant Paris comme modèle.

Ismaïl Pacha continuait aussi les efforts pour abolir la traite des esclaves commencés par Saïd Pacha.

Règles de succession et titres

En 1866 il obtint du sultan ottoman l'accord pour changer la règle de succession. Jusque là, selon la loi turque, l'héritier prioritaire était l'homme le plus âgé de la famille. Ce qui explique le cas de Saïd Pacha, oncle mais né plus tard (1822), qui arriva au pouvoir après son neveu Abbas I, né en 1813. En échange d'une augmentation du tribut annuel presque du simple au double, l'héritier prioritaire devenait désormais le fils aîné.

En 1867 Ismaïl Pacha fut reconnu khédive par la cour ottomane. Ses prédécesseurs, depuis Mohamed Ali Pacha usurpaient ce titre sans l'accord des sultans ottomans - quoi que, comparés à Ismaïl Pacha, ils leur étaient moins dépendants.

En 1873 un nouveau décret firman venant de la cour ottomane reconnut d'autres privilèges accordés aux khédives d'Égypte.

Dettes et impositions

Depuis la fin de la Guerre de Sécession (1861 - 1865) aux Etats-Unis, le prix du coton baissait progressivement, ce qui entraînait des difficultés financières à l'état égyptien. De plus, Ismaïl Pacha menait un train de vie luxueux, faisant construire plusieurs palais, obligeant le gouvernement à taxer sévèrement la population.

Sur les conditions de vie du peuple, dans ses « Dernières lettres d'Égypte » (Last letters from Egypt), Lady Duff Gordon (en) racontait: "Je n'arrive pas à décrire la misère ici maintenant avec quelques nouvelles taxes chaque jour. Chaque bête: chameau, vache, mouton, âne, et cheval est faite pour payer un impôt. Les fellahs ne peuvent plus manger du pain; ils sont en train de vivre avec des repas d'orge mélangés avec de l'eau, des légumes ou herbes crus, des gesses, etc. Les taxes rendent la vie impossible: une taxe par type de culture, par espèce d'animal, qui sont encore re-taxés lors de leurs transactions dans les marchés; sur chaque homme, sur du charbon, sur de la beurre, sur du sel, etc. Les gens en Haute Égypte s'enfuient par paquets, ne pouvant plus payer les nouvelles taxes et faire les travaux exigés. Même ici (au Caire), les bastonnades pour les impositions annuelles sont atroces." [20]

Expansions dans le sud

Article détaillé : Guerre égypto-éthiopienne.

Un peu avant, en 1865, Ismaïl Pacha reçut des Ottomans la province d'Habesh (Abyssinie), qui était alors une bande côtière étroite avoisinant l'Éthiopie. À partir de ce territoire, Ismaïl Pacha étendit sa zone de contrôle au détriment de celle du négus Yohannes IV d'Éthiopie, mettant en place d'immenses plantations de coton.

Dans la direction du sud-ouest, il annexa le Darfour en 1874.

Son armée essuya un grand revers en novembre 1875 face à l'armée éthiopienne à la bataille de Gundet. En mars 1876, elle est à nouveau écrasée par Yohannes IV d'Éthiopie à la bataille de Gura, où son fils Hassan Pacha fut capturé, et qui sera plus tard relâché moyennant une rançon fabuleuse.

Banqueroute

Contrôle anglo-français (1876 - 1882)

Tewfik Pacha (1879 - 1892)

Occupation par le Royaume Uni (1882 - 1936)

Soulèvement d'Ahmad Arabi (1881 - 1882)

Article détaillé : Deuxième guerre anglo-égyptienne.

Période pré-Protectorat (1882 - 1914)

Période du Protectorat (1914 - 1922)

Période post-Protectorat (1922 - 1936)

Farouk I (1936 - 1952)

Avant la Seconde Guerre Mondiale (1936 - 1939)

Pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939 - 1945)

Après la Seconde Guerre Mondiale (1945 - 1952)

Démographie

Notes

  1. Aussi prononcé comme Muhammad Ali ou Méhémet Ali, souvent accompagné du titre "Pacha".
  2. Les grandes dates de l'Islam, p. 155.
  3. Quid 1990, Dominique et Michèle Frémy, p. 924.
  4. Les grandes dates de l'Islam, p. 155.
  5. Le nom du canal est à l'honneur du sultan ottoman Mahmoud II.
  6. Les grandes dates de l'Islam, p. 155.
  7. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 49.
  8. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 46.
  9. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 48.
  10. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 39.
  11. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 80.
  12. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 55.
  13. Champollion - Un scribe pour l'Égypte. Michel Dewachter, p 92.
  14. Egypt in the reign of Mohamed Ali, Afaf Lutfi al-Sayyid Marsot, University of Cambridge, 1983.
  15. FONDATION NAPOLEON ET CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES : http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/chronologies/files/suez.asp
  16. The Middle East in the World Economy, 1800-1914, p 123.
  17. http://fr.structurae.de/projects/data/index.cfm?id=p00183
  18. http://fr.structurae.de/projects/data/index.cfm?id=p00183
  19. http://fr.structurae.de/projects/data/index.cfm?id=p00183
  20. Texte original: "I cannot describe the misery here now every day some new tax. Every beast, camel, cow, sheep, donkey and horse is made to pay. The fellaheen can no longer eat bread; they are living on barley-meal mixed with water, and raw green stuff, vetches, &c. The taxation makes life almost impossible: a tax on every crop, on every animal first, and again when it is sold in the market; on every man, on charcoal, on butter, on salt. . . . The people in Upper Egypt are running away by wholesale, utterly unable to pay the new taxes and do the work exacted. Even here (Cairo) the beating for the years taxes is awful."

Bibliographie

  • Royal Ark
  • Fondation Napoléon et centre historique des archives nationales : Béatrice de Durfort, Luc Forlivesi, Philippe Feinsilber, Olivier Mevel.
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  • All The Pasha's Men: Mehmed Ali, his army and the making of modern Egypt. Fahmy, Khaled. New York: American University in Cairo Press 1997. ISBN 977-424-696-9
  • Champollion - Un scribe pour l'Egypte. Michel Dewachter, Editions Découvertes Gallimard, Evreux 1990. ISBN 2 07 053103 1.
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  • Ferdinand de Lesseps, par Ghislain de Diesbach, Editions Perrin, 1998.
  • History of the Second World War, United Kingdom Military Series. The Mediterranean and Middle East, Volume I The Early Successes Against Italy (to May 1941). Playfair, Major-General I.S.O.; with Stitt R.N., Commander G.M.S.; Molony, Brigadier C.J.C. & Toomer, Air Vice-Marshal S.E. (2004) [1st. pub. HMSO 1954]. Butler, J.R.M. ed. Naval & Military Press. ISBN 1-84574-065-3.
  • Hourani, Albert Habib. A History of the Arab Peoples. London: Faber and Faber, 2002. ISBN 0-446-39392-4
  • Les grandes dates de l'Islam, sous la direction de Robert Mantran, Editions Larousse, Paris 1990.
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  • Question du Canal de Suez, Ferdinand de Lesseps, Henri Plon éditeur, Paris 1860.
  • Quid 1990 - Dominique et Michèle Frémy, Editions Robert Laffont et Société des Encyclopédies Quid, 1989.
  • Souvenirs de quarante ans, dédiés à mes enfants, par Ferdinand de Lesseps, Paris, Nouvelle Revue 1887.
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  • The History of Modern Egypt: From Muhammad Ali to Mubarak. Vatikiotis, P.J. 1991. Baltimore: The Johns Hopkins University Press. ISBN 0-8018-4215-8
  • The Middle East in the World Economy, 1800-1914, by Owen, Roger. I.B.Tauris, 1993. ISBN 1850436584, 9781850436584.
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