Zousfana

Zousfana

Figuig

32°7′0″N 1°13′37″O / 32.11667, -1.22694

Figuig
Vue de Figuig
Vue de Figuig
Administration
Pays Modèle:Algerie
Région L'Oriental
Province Figuig
Code postal 61000


Figuig ou Ifiyyey en berbère est une ville située à l'extrême Ouest de l'Algerie, à la jonction entre les hauts plateaux et le nord du Sahara, à quelques 400 Km au sud de Oujda et à 7 km de la ville algérienne de Beni Ounif. Elle est entourée des trois côtés par l'Algérie; mais la frontière entre les deux pays est, pour le moment, fermée. La ville est entourée de montagnes et compte de nombreuses palmeraies. Les dattes satisfont aux besoins des habitants. Son climat est de type semi aride méditerranéen, à aride; mais l'intérieur de l'oasis forme un microclimat très contrasté avec les territoires arides environnants. Malgré son ancienneté et sa beauté, elle reste isolée et manque d'infrastructures.

Figuig connut l'existence d'une ébauche d'université sous l'impulsion de ABDELJABBAR EL FIGUIGUI puis de son fils, BEN ABDELJABBAR EL FIGUIGUI au XVe siècle, au sein de laquelle étaient enseignés l'algèbre et la théologie islamique[réf. nécessaire] [1] .

Sommaire

Étymologie

Son nom proviendrait du mot arabe fejj (Col) selon beaucoup d'historiens. Cette version est contestée par la majorité des chercheurs de langue berbère. Mais ces dernières allaient contre l'orthodoxie des recherches arabisantes qui, elles, avaient tendance à tout faire entrer dans le moule de la langue pour des raisons idéologiques. En fait, pour les autochtones de Figuig, le nom de la ville se dit: Ifiyyey. Non pas Fijij, ni Figuig, ni Fikik, non plus. Et même si l'on voulait faire remonter le nom berbère au mot arabe, il y aurait plusieurs invraisemblances dans le chemin (Voir le livre de Kossmann, M.G: Grammaire du parler berbère de Figuig, pour de plus amples informations). Une version qui paraitrait consistante est que le mot proviendrait tout simplement du verbe berbère afey (courir). A figuig, on parle plutôt de ajenna n Ifiyyey (Le dessus de Figuig) et de attay n Ifiyyey (Le bas de Figuig). Cela ferait penser, logiquement, que Ifiyyey n'est, ni plus ni moins, que la falaise au milieu de la ville. Et comme une falaise oblige les hommes à courir ou précipiter le pas en la descendant, on aurait appelé l'endroit ifiyyey.L'adjectif tiré de verbe afey étant ifyey, le substantif qui en est tiré est automatiquement Ifiyyey, selon la grammaire berbere locale. La forme Ifeggeg est possible dans les autres dialectes berberes, puisque le figuiguien se dit une variante en ey à la place de eg. D'où probablement le mot figuig comme compression de Ifeggeg, afeggeg, oufeggeg, ou autre; les voyelles ne chageant pas tellement le sens d'un mot chez les berbère. Deux noms viennent étayer cette version : Les mots Azrou et Imouzzar qui désignent deux chemins praticables le long de la falaise. Ces deux mots auraient pour origine linguistique, le verbe berbère ezzar (Devancer, aller en premier). Azrou serait un substantif. Donc une piste de course ou, plus prècisement, un raccourcis. Imouzzar serait un autre substantif désignant la même chose, avec la nuance que Cette fois-ci, c'est pour des courses qui se feraient à plusieurs. Imouzzar est tiré d'une déclinaison du verbe ezzar en emmzzar, qui est une forme intransitive et réfléchie (mutualité de l'action: se faire la course) et prend le sens de faire la course forcèment contre quelqu'un. Encore une illusion a la course, et l'escarpement géographique de l'endroit.

Organisation

La ville est formé actuellement de sept ksour, qui sont: Zenaga (Iznayen, iznaguen: isen'hajen. les sen'haja), Laâbidate (At Ennej: ceux d'en haut), Loudaghir (At Addi: addi est un nom propre), Oulad Slimane (At Slimane: nom propre), Hamam Tahtani (At Wadday: ceux d'en bas), Hamam Foukani (At Amer: nom propre) et El Maïz (At Lemaïz: probablement le nom d'une montagne aux environs). Se sont d'anciens groupes de population qui étaient totalement autonomes dans leurs Ksours éparpillés le longs de l'oued Zouzfana. Chacune avait ses propres lois et coutumes. Puis à l'époque de la grande invasion des tribus arabes chassées par les Fatimides de l'Égypte, tous les anciens Ksars se sont regroupé à l'endroit actuel, pour mieux se défendre et garder leur caractère culturel et politique.

Ajouter à ça, il y a la Zaouia de Sid Cheikh, connu localement par Aït Wajdal, ou Sidi Abdelkader Mohammed. Une tribus de Marabouts d'origine arabe qui avait bien implanté son pouvoir moral dans tous le sud Oranais depuis quelque siècles. Principalement chez les tribus des Laamours de l'ouest (Gherarba), notamment Ch'aamba, et les berberes des oasis. Le plus connus de la tribu est un natif de Figuig: le Cheikh Bouhamama (Bou'amama), qui à combattu les français dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Cette tribus à des membres dans tous les ksours, en plus des lieux saints qui sont parfois en dehors des agglomérations.

Deux anciens Ksours, aujourd'hui disparus, étaient: le ksar d'aït Meh'rez (On peut encore voir quelques monticules de ces ruines tout près du village administratif au lieu dit 'Tasqaqt n ouydi' (Ruelle du chien)), et le ksar d'aït Jaber (Ces ruines sont visibles tous près du lieu dit Ajdir). Leurs populations étaient en majorité des nouveaux venus à Figuig, à la suite des guerres de succession des Sultans Alaouites: Moulay Rachid d'abord contre les Meh'erzis. Puis Moulay Ismael, qui s'allia et installa les ouled Jaber, pour museler la résistance des ouled Meh'rez dans le sud-est Marocain. Ces derniers ont été pourchassé par le vrai fondateur de la dynastie Alaouite (Moulay Rachid), et avaient conclu un pacte de l'Amane avec Zenaga de Figuig, jusqu'au l'arrivée des armées de Moulay Ismael et les Ouled Jaber qui ont finis par détruire leur Ksar en s'alliant à Loudaghirs. Le ksar des Ouled Meh'rez ayant été détruit par les Oudaghirs, et après, celui des Ouled Jaber par les Zenagas, leurs populations sont répartis aujourd'hui, par ordre d'importance entre Zenaga, Laabidate, Loudaghirs, et Aït Lamaïz.

Démographie

pière tombale du cimetière juif de Figuig

La population est constituée majoritairement de composantes berbères. Notamment, des tribus de Senhaja (Zenaga) (Berbères du sud) et des Zenata (berbères du nord). Auxquelles, il faudrait ajouter des familles chérifiennes originaires du Golfe persique selon certains, ou d'Andalousie et des tribus arabes nomades de Beni Hilal et Beni Selim selon d'autres. Les arabes de Figuig sont tous berbérisés. Une importante composante berbère noire , composante de l'armée Alboukhari du sultan alaouite Moulay Ismail, de celle de Yacob al Mansour Almohades, ou issus de la traite des noirs, est à signaler à Figuig. Les Juifs eux ont tous quitté la ville, vers la France, les grandes villes du Maroc, ou Israël, un peu avant l'indépendance du Maroc. La ville de Figuig possède un ancien cimetière juif qui est abandonné à ce jour .

Les chourafa ou chérifiens ont toujours eu un ascendant administratif et religieux, dont la jurisprudence. Aux berbères revenait l'agriculture et le commerce caravanier. Les minorités noires et juives s'occupaient, elles, surtout de L'artisanat.

Histoire

La prèsence humaine est attestée dans la région de Figuig depuis l'antiquité par de multiples sites de gravures rupestres le long du parcours de l'oued Zouzefana. C'est le Figuig. Pour l'anecdote, le nom de l'oued proviendrait vraisemblablement d'une princesse ou notable de la période romaine nommée Josephina. Ces gravures ne laissent aucun doute sur l'identité des populations qui ont habité la region depuis; à savoir, les berbères. Elles sont composées d'images d'animaux parsemmée de mots ou de signes en caractères Tifinagh: l'écriture des berbères antiques. Les sites connus jusqu'à maintenant sont ceux de Tadrart n Hammou Hakkou Cheda (col de Zenaga), Ighzer Acherquiy, et El arja.[2]. La periode d'après manque atrocement de documentation dans l'histoire officielle. On ne peut que se fier à la memoire collectif et à l'approche ethnologique pour espèrer retrouver des informations digne de ce nom. Ce qui pourrait aider à reconstituer une vraie Histoire des berbères dans la règion. Les histoires avec un petit H, suggèrent souvent des sociètès bien organisées sur un modèle matriarcale fort jusqu'à l'arrivée de l'Islam (Dans Leïla d Amar, leïla à tué 99 hommes et son amour Amar. Dans Lalla Mehaya, Mehaya à fini par percer un trou dans la montagne juste avec ses cheveux enduit de Henné, Et enfin Mamma Tamza (L'ogresse, La lionne) est, le plus souvent, la plus forte dans les histoires). L'arrivée de l'Islam s'est faite sans heurts. Beaucoup d'historiens s'accordent sur le fait que l'islam a été diffusé dans la région par les autochtones. Des chrétiens fort probablement manichéens, convertis pendant leur pèlerinage à Jerusalem. De ce point de vue aussi, il n'y a pas de textes précis pour le confirmer. La société berbère avait dèjà oublié l'usage de l'écrit à cause de la domination romaine et vandale. A part les écrits d'Ibn Khaldoun et de Léon l'africain, et le fait d'avoir fait partie du Royaume Zianide, on ne connait pas beaucoup sur le moyen age dans la région. L'époques modernes a été marquée par des tentatives d'incursions des sultans Alaouites, Moulay Ismael spècialement, puis Moulay Slimane longtemps après, et par les conflits sanguinaires pour la domination des sources d'eaux, Tzadert tout particulièrement,vers la fin XVIII, début XIX eme siècle. En 1903, les Figuiguis se sont livrée à deux batailles contre le colon Français. La litterature est de ce côté là, abondante. Vaincus dans la seconde, ils ont du payer un lourd tribut. Le 16 ème jours (Tanettaout) du cycle hydrique (Kharouba) vient de là. La période d'après a été, sciemment et conjoncturellement, dédiée à un honteux encerclement de la zone habitée. D'abord par les français qui ont imposé un tracé de frontières qui limita Figuig aux seuls ksars et l'espace aride qui les sèpare de l'oued Zouzfana, le vivier des habitants. S'en suivra une periode d'"usufruit"; accordée aux figuiguis selon la volonté du colon et parsemmée de périodes, plus ou moins longues, d'interdiction. Les querelles frontalières Algèro-Marocaines d'après-indépendances (Guerre des sables en 1963) n'ont fait qu'achever le desseins des français. Ce qui débouchera à l'automne 1976 par la fermeture totale de l'accès à l'oued. Toutes les palmeraies laissées à l'abandon par le pouvoir algérien, elles ont fini par disparaitre. Le résultat en a été une forte exode des habitants de Figuig vers la France et les grandes villes marocaines. Un autre épisode digne d'être cité a été l'expédition punitive des armée de HassanII en 1973 contre les habitants de Figuig, accusés, à tort ou à raison, de comnivence avec l'aile putchiste du leader Mohammed Lefqih Elbasri au seins de l'union nationale des forces populaires de l'époque (l'USFP actuel).

Personnalités

Jumelage

Lien interne

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