École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg

École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg
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École supérieure des arts décoratifs
nothumb
Nom original École municipale des arts décoratifs
Localisation
Localisation Strasbourg, Drapeau de France France
Coordonnées
géographiques
48° 34′ 57″ Nord
       7° 45′ 33″ Est
/ 48.582468, 7.759096
 
Informations
Fondation 1892
Type Établissement d'enseignement supérieur public
Site web http://www.esad-stg.org/

L'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg est une école communale d'art française.

Sommaire

Histoire de l'école[1]

L’occupation allemande de 1940 à 1944

D'une façon générale, l’occupation allemande a apporté de profondes modifications. Le système français d’enseignement technique a été transformé et intégré dans le système d’enseignement allemand, Cette transformation a amené la suppression quasi totale des écoles pratiques, comme contraire à l’idéologie de l’occupant. On voulait, en effet, ramener toute la formation professionnelle entre les mains des patrons, dont la compétence était surveillée de très près par leurs organisations professionnelles. Ne subsistaient en somme que les écoles de perfectionnement et cela dans leur forme d’avant-guerre. Cependant, le régime administratif de ces écoles avait été modifié également en ce sens que les conventions conclues avec l’Etat avant la guerre de 1914-1918 étaient considérées comme nulles, et que la législation allemande avait été introduite de facto. L’Ecole municipale des Arts Décoratifs a donc été étatisée et formait exclusivement des maîtres pour les métiers d’art. D’ailleurs elle portait le nom de « Meisterschule. Quant aux locaux il n’y avait pas de changements importants. Les écoles sont restées dans les bâtiments où elles étaient avant 1939.

De la Libération au 31 décembre 1945

Les services municipaux ont été obligés de regrouper les établissements d'enseignements qui avaient été scindés par l’occupant et de réinstaller les locaux, pour permettre l’enseignement suivant les programmes de l’Administration française. Les établissements municipaux qui avaient été étatisés par l’occupant sont revenus à la Ville et ont repris leur régime d’avant guerre. C'est dans ce cadre que l’Ecole des Arts Décoratifs a été reprise par la Ville et continue depuis lors à exister comme établissement l’enseignement purement municipal. Cette période a correspondu à l'apparition en France de la distinction entre l'enseignement technique et la formation professionnelle, qui n'est que l’aboutissement d’une évolution qui a commencé bien avant la guerre et qui a souvent dressé les uns contre les autres les représentants des métiers et les représentants de l’enseignement ; cette évolution a laissé des traces profondes, que l'on perçoit encore aujourd'hui, à l'Ecole supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.[réf. nécessaire]

La période 1945 - 1955

L’École municipale des Arts Décoratifs est, outre le Conservatoire de Musique, le seul établissement purement municipal qui subsiste à Strasbourg. Durant l’année 1946 des négociations avaient été engagées avec l’État en vue de transformer cet établissement en un Centre d’apprentissage des Arts Appliqués, mais la structure de ce nouvel établissement ne pouvait s’adapter que très difficilement à la mission qui est confiée depuis sa création à l’École des Arts Décoratifs. C’est pour cette raison que le Conseil municipal a décidé de la maintenir en régie municipale. Le régime intérieur de l’École a été profondément remanié et modernisé, en vue d’adapter l’enseignement aux nécessités pratiques professionnelles. C’est ainsi que l’accent a été mis sur l’enseignement des techniques professionnelles; la partie théorique professionnelle a été amplifiée également. Les sections, pour lesquelles existe un examen de compagnon, préparent à cet examen. Les autres sections préparent seulement au diplôme de l’école. Depuis 1950 a été institué un Certificat d’Aptitudes Professionnelles-Publicité pour les élèves des Arts Graphiques. De cette façon l’École conduit ses élèves à des examens connus et reconnus partout, ce qui les intègre automatiquement dans la hiérarchie professionnelle. L’aménagement intérieur de l’École a été considérablement amélioré. La Ville a investi des fonds importants pour compléter et moderniser les installations d’enseignement pratique. La section de menuiserie a été installée nouvellement et pourvue de machines modernes. Certaines machines de la section de ferronnerie ont également été renouvelées. L’Ecole est en plein essor et la ville de Strasbourg s’efforce d’obtenir que l’École soit prise en charge par l’État en vue de son adaptation à l’un ou l’autre régime scolaire existant dans les autres départements. Renouant une tradition d’avant-guerre, la Ville a repris dès 1946 l’organisation de nombreux cours professionnels du soir, et notamment les cours artistiques du soir, annexés à l’École municipale des Arts Décoratifs. Ces cours artistiques de l’École des Arts Décoratifs ont plutôt le caractère de cours d’initiation et de perfectionnement pour des personnes qui veulent apprendre à dessiner, à peindre, à sculpter. Ces cours sont donc surtout fréquentés par des amateurs ne recherchant pas une formation complète en vue d’exercer professionnellement la spécialité qu’ils étudient.

Structure et organisation

L'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg est composée de trois options : Art, Communication et Design. Chaque option est divisé en plusieurs groupes ou ateliers. En première année, l'étudiant n'est dans aucune de ces quatre options, c'est une année dite "propédeutique", où un éventail de disciplines issue de divers ateliers constituent un tronc commun pour tous les étudiants.

L'école délivre le DNAP en troisième année et le DNSEP en cinquième année.

Option Art

L'option se veut orienté autour des problématiques de l'art dans une large acceptation du terme, incluant donc en particulier l'art contemporain. Elle se veut ouverte à toutes les techniques et toutes les formes d'expression plastiques possibles et imaginables. Les étudiants y travaillent de façon relativement autonome.

L'option est constituée de deux pôles. Chacun d'eux est divisé en groupes dirigé par un à trois enseignants qui définissent le fonctionnement de groupe qu'ils veulent adopter.

Pôle 1

Le pôle 1 est divisé en six groupes. Chaque groupe se veut ouvert à toutes les techniques, toutefois, de facto, chaque groupe a une tendance qui lui est propre.

  • Le groupe Equipe 1 est peut-être le plus divers sur le plan des moyens d'expressions. Le groupe s'axe fortement sur l'individualité et la personnalité de l'étudiant.
  • Le groupe L'atelier est un groupe où les étudiants développent une pratique d'atelier, principalement de peinture, sans obligation toutefois.
  • Le groupe La fabrique
  • Le groupe Hors formats cherche à développer un esprit de groupe par des expériences communes, et porte un intérêt particulier à l'aspect conceptuel de l'art. Les étudiants y font principalement, de la vidéo, des installations des performances et du son. Le groupe porte également un intérêt particulier aux nouveaux médias tel que le web.
  • Le groupe No name
  • Le groupe Phonon se veut intéressé par la technique du son dans l'art, et collabore avec le groupe "Hors formats".

Pôle 2

Le pôle 2, qui constituait jusqu'en 2009/2010 l'option Objet, est divisé en sept ateliers, chacun d'eux étant axé autour d'un médium particulier. Il s'axe autour de la pratique de l'objet d'art, (la plupart du temps en exemplaires limités) en y intégrant les techniques artisanales.

Option Communication

L'option Communication de l'école des arts décoratifs de Strasbourg est principalement axé sur les arts graphiques en attachant un intérêt particulier à l'aspect "communicatif", c'est-à-dire à la réception du public. L'option est constituée de trois ateliers.

  • L'atelier de Communication graphique se porte sur les pratiques du graphisme pur, de la mise en pages, de la typographie... dans un livre, un magazine, un logo, une affiche, un site web...
  • L'atelier de Didactique visuelle mixe les pratiques du graphisme et de l'illustration pour s'intéresser principalement aux enjeux didactiques de la communication visuelle. Il forme à la maîtrise du design d'information, du documentaire, des outils pédagogiques...
  • L'atelier Illustration, le plus réputé de l'école, est l'atelier de l'apprentissage des techniques de l'image illustrative (accompagnant un référent textuel la plupart du temps) et de la bande dessinée. L'enseignement est autant, voire plus axé sur la réception (lisibilité, clarté...) que sur les techniques de dessin.

L'option Design

L'option est divisée en deux ateliers:

  • L'atelier de Design d'objet
  • L'atelier de Scénographie anciennement partie de l'option communication, est l'atelier de pratique de la mise en espace scénique. Décor de théâtre, cinéma, performance, muséographie...


L'atelier d'illustration

L'atelier d'illustration, créé par Claude Lapointe en 1972 est dirigé depuis 2005 par Guillaume Dégé.

Cet atelier s'est fait une réputation à partir de la Mostra degli Illustratori di Libri per Ragazzi ou de la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie). Strasbourg est la ville natale de Gustave Doré, le grand ancêtre de l'illustration française et de Tomi Ungerer, d'ailleurs renvoyé en son temps des Arts décos de Strasbourg.

Des artistes-peintres de talent sont issus de cet atelier comme Bernard Quesniaux ou encore Alain Bartmann (également publié comme auteur-illustrateur par des grands éditeurs français et étrangers).

Toute une génération d'illustrateurs travaillant actuellement pour les grands éditeurs français de littérature jeunesse est issue de cet atelier : Géraldine Alibeu, Laurence Afano, Thomas Baas, Ronan Badel, Laurence Batigne, Joseph Béhé, Serge Bloch, Betty Bone, Pauline Carlioz, Benjamin Chaud, Catherine Chion, Émilie Chollat, Thierry Christmann, Monike Czarnecki, Véronique Deiss, Gaëtan Dorémus, Delphine Durand, Xavier Frehring, Mathias Gally, Aurélie Guillerey, Cécile Gambini, Delphine Grenier, Christian Heinrich, Anne Hemstege, Ginette Hoffmann, Philippe Munch, John Howe, Amélie Jackowski, Sophie Kniffke, Maryse Lamigeon, Olivier Latyk, Schickler Mérel, Marjorie Pourchet, Clotilde Perrin, Renaud Perrin, Isabel Pin, Frédéric Pontarolo, Marion Puech, Hélène Riff, Anne Romby, Marianne Roth, Rémi Saillard, Ève Tharlet, Anne Tonnac, Christian Voltz, Nicolas Wintz... ainsi que Yann Wehrling, porte parole des Verts.

De nombreux auteurs de bande dessinée ont fréquenté l'école : Dimitri Planchon, Simon Hureau, Lisa Mandel, Mathieu Sapin, Pierre Duba Hélène Georges, Laurent Hirn, Blutch, Boulet, Christophe Chabouté, Lucie Durbiano, Marjane Satrapi, Sylvain Moizie, Ohm, Freddy Nadolny, Anouk Ricard, Matthias Picard, Thomas Vieille et Erwann Surcouf.

Direction

Depuis janvier 2008 M. Otto Teichert, ancien directeur des Beaux-Arts de Marseille, et plus anciennement de Mulhouse, a pris ses fonctions de Directeur de l'école. Il succède à Katia Baudin-Reneau qui en février 2007 annonce sa démission. Mme Katia Baudin Reneau a quitté ses fonctions de directrice de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de la Ville de Strasbourg depuis le 10 septembre 2007. Madame Baudin-Reneau succédait à Jean-Pierre Greff, (aujourd'hui directeur de l'École supérieure des beaux-arts de Genève) qui fut directeur de 1993 à 2003. Avant lui, Jean-Marie Krauth et le sculpteur François Cacheux, qui a vécu et travaillé en Anjou jusqu'à son décès en août 2011.

Voir aussi

Articles connexes

  • L'École Émile Cohl de Lyon est l'autre grande école formant les illustrateurs français.

Bibliographie

  • Stéphane Laurent, L'art utile : les écoles d'arts appliqués sous le Second Empire et la Troisième République, L'Harmattan, Paris, Montréal, 1998, 319 p. (ISBN 2-7384-6750-4)
  • Jean-Claude Richez, « Aux origines de l'école des arts décoratifs. Les malentendus de la modernité », in Strasbourg 1900 : naissance d'une capitale (actes du colloque, Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, 1-4 décembre 1999), Somogy, Paris ; Musées de Strasbourg, Strasbourg, 2000, p. 98-107 (ISBN 2-85056-387-0)

Liens externes

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Notes et références

  1. Rapport d'activité de l'administration communale consultable aux archives municipales de la commune de Strasbourg.



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg de Wikipédia en français (auteurs)

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