- Élections européennes de 2009 en Italie
-
Italie Cet article fait partie de la série sur la
politique de l'Italie,
sous-série sur la politique.-
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Les élections européennes se sont déroulées en Italie les samedi 6 et dimanche 7 juin 2009. Elles ont permis aux citoyens de l'Union européenne résidant en Italie d'élire les 72 députés européens qui les représenteront au Parlement européen.
Sommaire
Mode de scrutin
Le mode de scrutin (à la proportionnelle intégrale) a été modifié le 20 février 2009 par le Parlement italien (loi n° 18 du 24 janvier 1979 modifiée) :
- un seuil national de 4 % est désormais établi, en dessous duquel les partis en présence ne seront pas représentés (voté par le Sénat le 18 février 2009) ;
- une circonscription Sardaigne aurait dû être établie (actuellement en projet de loi qui n'a pas abouti), à partir de la circonscription Îles (qui comprend aussi la Sicile) : le système actuel entraîne presque nécessairement la seule représentation d'élus siciliens, cette île étant nettement plus peuplée que la Sardaigne.
Il existe actuellement cinq circonscriptions électorales (créées en 1979) :
- Italie nord-occidentale : Val d'Aoste, Piémont, Lombardie, Ligurie
- Italie nord-orientale : Trentin-Haut-Adige, Frioul-Vénétie-Julienne, Vénétie, Émilie-Romagne
- Italie centrale : Toscane, Marches, Ombrie, Latium
- Italie méridionale : Abruzzes, Molise, Pouilles, Campanie, Basilicate, Calabre
- Italie insulaire : Sicile, Sardaigne
Résultats de 2004
Lors des précédentes élections européennes, les 12 et 13 juin 2004, selon les résultats publiés par le ministère de l'Intérieur, il y a eu 49 804 087 électeurs inscrits et 35 717 655 votants, soit 71,72 % (32 516 246 votes valables - bulletins de vote non-valables, inclus les votes blancs 3 201 256).
Les 78 députés étaient alors répartis ainsi[1] :
Parti Voix % Sièges Groupe parlementaire
européenUnis dans L'Olivier[2] 10 105 836 31,08 % 24 (+1)[3] PSE (16), ADLE (8), (+1 PPE-DE) Forza Italia 6 806 245 20,93 % 16 PPE-DE Alliance nationale 3 736 606 11,49% 9 UEN Refondation communiste 1 969 776 6,06 % 5 GUE/NGL UDC 1 914 726 5,89 % 5 PPE-DE Ligue du Nord 1 613 506 4,96 % 4 IND/DEM Fédération des Verts 803 356 2,47 % 2 Verts/ALE Parti des communistes italiens 787 613 2,42 % 2 GUE/NGL liste Emma Bonino 731 536 2,25 % 2 ADLE liste Di Pietro-Achille Occhetto 695 179 2,14 % 2 ADLE Socialistes unis 664 463 2,04 % 2 Non-inscrits[4] A.P. UDEUR 419 173 1,29 % 1 PPE-DE Alternative sociale 400 626 1,23 % 1 Non-inscrits[5] Parti des retraités 374 343 1,15 % 1 PPE-DE Flamme tricolore 237 058 0,73 % 1 Non-inscrits[6] PRI - I Liberal de Sgarbi 233 144 0,72 % 0 Pacte Segni-Scognamiglio 172 556 0,53 % 0 Alliance lombarde autonomie 160 101 0,49 % 0 Liste des consommateurs 160 066 0,49 % 0 Abolition Scorporo - Les Verts verts 158 988 0,49 % 0 SVP (Haut-Adige) 146 357 0,45 % (1)[7] PPE-DE (observateur) Paese nuovo[8] 78 003 0,24 % 0 No euro 70 220 0,22 % 0 Mouvement Idée sociale Rauti 47 171 0,15 % 0 UV (Vallée d'Aoste) 29 598 0,09 % 0 [9] Coalitions
Par rapport à juin 2004, les évolutions majeures sont les suivantes :
- L'Olivier de Romano Prodi n'existe plus sous ce nom : le Parti démocrate qui en a repris le symbole dans son logo rassemble désormais les Démocrates de gauche et la Margherita en un seul parti unifié mais a subi la scission de la Gauche démocrate (4 députés européens) et de quelques personnalités comme Lamberto Dini et l'Union démocrate pour les consommateurs, ainsi que la démission de son leader Walter Veltroni en février 2009. Son positionnement au sein du Parlement européen reste incertain, mais une Alliance des socialistes et des démocrates semble être le nom du groupe auquel il adhérera en juillet 2009 ;
- Le Peuple de la liberté, voulu par Silvio Berlusconi, réunit désormais Forza Italia et l'Alliance nationale ainsi que quelques partis mineurs[10]. Son premier congrès s'est déroulé en mars 2009. Les Popolari-UDEUR l'ont rejoint au début de 2009 tandis que le Parti des retraités le quittait.
- L'Union des démocrates chrétiens et du centre n'est plus alliée au centre-droit mais continue de faire partie du Parti populaire européen. Des 5 députés européens élus en 2004, il ne subsiste plus que deux membres de l'UDC au Parlement européen. Elle reprend le nom d'Union de Centre pour son symbole.
- Une liste anticapitaliste s'est formée, autour du Parti de la refondation communiste et du Parti des communistes italiens qui ne disposent plus d'aucun député ni sénateur au Parlement depuis 2008.
- Si les deux députés du NPSI (2004) ont rejoint depuis 2007 les deux Socialistes démocrates italiens (élus avec L'Olivier) au sein du Parti socialiste européen et du Parti socialiste, il subsiste un NPSI amoindri allié au Peuple de la liberté. Le Parti socialiste se présente en alliance avec la Fédération des Verts, baptisée Gauche et Liberté qui comprend aussi des refondateurs qui ont quitté leur parti (Nichi Vendola et la Gauche démocrate), en concurrence avec la liste anticapitaliste et le Parti démocrate;
- L'Italie des valeurs n'est désormais plus alliée avec l'ancien communiste Achille Occhetto, son audience politique est désormais nettement plus importante qu'en 2004 et les sondages lui donnent entre 7 et 9 % des intentions de vote.
- les Radicaux italiens se présentent seuls avec une liste Bonino et Pannella : quasiment écartés des médias malgré des grèves de la faim de ses deux leaders, ils dépasseront avec difficulté le seuil national des 4 %.
- Un représentant de Forza Nuova a remplacé Alessandra Mussolini (devenue Action sociale et alliée désormais au Peuple de la liberté depuis 2008). Il ne s'est pas allié au Mouvement social - Flamme tricolore, un autre mouvement d'extrême droite.
- Un Pôle de l'Autonomie s'est formé, réunissant des partis de droite et de centre-droit qui ne sont pas pris sur les listes du Peuple de la liberté.
Minorités
Comme c'est le cas depuis 1979, des listes représenteront les minorités allemande et française. Elles doivent être alliées à une liste présente dans toutes les circonscriptions et obtenir au moins 50 000 voix de préférence pour obtenir des députés :
- la Südtiroler Volkspartei, alliée localement cette année au Parti autonomiste trentin et tyrolien et à Slovenska Skupnost, en coalition avec le Parti démocrate, au niveau national ;
- la liste « Vallée d'Aoste », avec pour parti principal l'Union valdôtaine, alliée au Peuple de la liberté au niveau national ;
- la liste « Autonomie Liberté Démocratie en Europe / Comunità Alpine » avec pour partis principaux Vallée d'Aoste Vive et le Renouveau valdôtain, alliée à l'Italie des Valeurs au niveau national.
Sondages
Les principaux sondages consacrés aux élections européennes (de février à avril 2009), donnent les tendances suivantes :
- Le Peuple de la liberté : entre 38 et 42 %
- Parti démocrate : entre 23 et 27 %
- Ligue du Nord : entre 9 et 11 %
- Italie des Valeurs : entre 7 et 9 %
- UDC : entre 5 et 7 %
Se trouvent juste en dessous du seuil de 4 %, Gauche et Liberté, le Pôle de l'Autonomie et l'alliance entre Refondation communiste et le Parti des communistes italiens (seule cette dernière alliance, dite « liste anticapitaliste » dépasse parfois les 4 %). Les Radicaux italiens semblent être nettement en dessous de 3 %, ainsi que le Mouvement social - Flamme tricolore (moins de 1 %). Le dernier sondage publié par le Corriere della Sera le 21 mai 2009 (après cette date, la loi italienne, n'en autorise plus la publication), confirme ces fourchettes :
- PDL : 38 / 39 %
- LN : 9 / 10 %
- PD : 26,5 / 27,5 %
- IdV : 8 / 9 %
- Radicali-Lista Bonino : 1 / 2 %
- PRC/PdCI : 2,5 / 3,5 %
- SeL : 1,5 / 2,5 %
- UDC : 6 / 7 %
- L'Autonomia : 1,5 / 2,5 %
- Autres : 1,0 / 2,0 %[11]
Listes admises
Le 20 avril 2009, un total de 93 symboles électoraux ont été déposés au ministère de l'Intérieur, et, successivement, 80 symboles sont admis à concourir. Mais de ces 80 symboles, seuls 16 partis déposent une liste dans au moins une des cinq circonscriptions italiennes (dont 11 dans chacune d'entre elles). Trois de ces listes sont des listes représentant des minorités linguistiques (deux françaises et une allemande), pour lesquelles un seul vote de préférence peut être exprimé et dont le total des voix s'ajoute à celui de la liste alliée sur le plan national.
- Fiamma Tricolore - Destra Sociale
- Italia dei Valori - Lista Di Pietro (Antonio Di Pietro)
- Lega Nord (Umberto Bossi)
- Liberal Democratici Riformisti avec Melchiorre
- Lista Bonino-Pannella
- Partito Democratico
- Polo dell'Autonomia
- Il Popolo della Libertà
- Rifondazione e Comunisti Italiani (Lista Anticapitalista)
- Sinistra e Libertà
- Unione di Centro (UDC-Rosa Bianca)
- Forza Nuova (non présente dans les îles)
- Partito Comunista dei Lavoratori (non présent dans le sud et les îles)
- Südtiroler Volkspartei (minorité allemande, avec le Partito Autonomista Trentino Tirolese et Slovenska Skupnost, présente uniquement au Nord-Est et alliée pour la répartition des sièges de députés avec le Parti démocrate)
- Autonomie Liberté Démocratie en Europe (minorité française) "Comunità Alpine", alliance de d Vallée d'Aoste Vive - Renouveau valdôtain - Verdi Valdostani (présente au Nord-Ouest et alliée avec Italie des Valeurs)
- Vallée d'Aoste (minorité française) avec l'Union valdôtaine, Fédération autonomiste et Stella alpina (présente au Nord-Ouest et alliée avec le Peuple de la liberté)
Résultats
La participation (chiffres du ministère de l'Intérieur) s'est élevée à 65,05 % (soit 32 747 722 votants, en forte baisse, 6,41 % par rapport à 2004 où elle s'élevait à 72,88 %), sur un total de 50 341 790 inscrits. Les bulletins blancs ont été 990 689 (3,02 %) et les bulletins nuls 1 103 519 (3,36 %). Les bulletins contestés et attribués à aucun parti ont été 7 749 (0,02 %).
Les résultats définitifs[12] sont les suivants :
Parti Voix % Sièges Groupe parlementaire
européenLe Peuple de la liberté 10 807 794[13] 35,36 %[14] 29 PPE Parti démocrate
SVP8 008 203
143 04426,13 %
0,46 %22
1S&D
PPELigue du Nord 3 126 922 10,20 % 9 ELD Italie des Valeurs 2 452 731 8,08 %[15] 7 ADLE Union de Centre 1 996 953 6,51 % 5 PPE Liste anticapitaliste (PRC et PdCI) 1 038 284 3,38 % 0 Gauche et Liberté 958 507 3,12 % 0 Lista Bonino 743 299 2,42 % 0 Pôle de l'Autonomie 681 981 2,22 % 0 Flamme tricolore 244 983 0,79 % 0 Parti communiste des travailleurs 166 317 0,54 % 0 Forza Nuova 146 395 0,47 % 0 Libéraux-démocrates 71 203 0,23 % 0 Vallée d'Aoste (avec le PdL) 32 926 0,10 % 0 Autonomie Liberté Démocratie (avec l'IdV) 27 086 0,08 % 0 Malgré son arrivée en tête, il s'agit d'un score assez décevant pour le nouveau parti de Silvio Berlusconi (fondé en 2009) qui avait clairement annoncé de vouloir dépasser 40 %, voire de dépasser la majorité absolue avec son allié de la Ligue du Nord qui double le nombre de ses députés. Le Parti démocrate résiste mieux que prévu, l'Italie des Valeurs double son score, tandis que toute la gauche (contestataire ou traditionnelle) est à nouveau éliminée du partage des sièges.
Si le traité de Lisbonne est adopté et entre en vigueur, c'est l'Union de Centre qui obtiendra un 6e siège (le 73e siège de député de la délégation italienne), en vertu des plus forts restes.
Députés élus
Article détaillé : Liste des députés européens d'Italie 2009-2014.Notes et références
- Des changements de groupe mineurs sont intervenus depuis.
- Démocrates de gauche (PSE) 12 ; des élus de La Margherita (ADLE) 7 ; des Socio-démocrates (PSE) 2, des Républicains (ADLE) du Mouvement républicain européen 1 ; des indépendants inscrits au PSE 2. Comprenant des
- SVP apparenté député
- Forza Italia au sein du NPSI n'étaient pas reconnus par le PSE. En raison de leur adhésion ultérieure au Parti socialiste, ils ont pu siéger au groupe PSE Ces « socialistes », d'abord alliés avec
- ITS. En 2007, le député a fait partie du
- ITS. En 2007, groupe
- (alliée avec l'Olivier)
- La néo-DC n'avait pas été autorisée à se présenter avec son nom, d'où l'utilisation du symbole de Paese Nuovo.
- (alliée avec l'Olivier)
- Démocratie chrétienne pour les autonomies, 3 membres ; le Nouveau Parti socialiste italien, 2 membres ; l'Action sociale (Alessandra Mussolini), 1 membre ; le Parti républicain italien, 1 membre (Francesco Nucara) ; les Réformateurs libéraux (dits Radicaux réformateurs) : 1 membre, Benedetto Della Vedova ; le Parti des retraités : 1 membre, Fatuzzo ; des personnalités : 6 membres dont 1. Carlo Giovanardi, 2. Lamberto Dini, 3. Sergio De Gregorio (Italiens dans le monde) ; 4. Giuseppe Pizza ; 5. Mario Baccini (ancien Rose blanche, fondateur de la Fédération des Chrétiens populaires) ; 6. Luciano Buonocore (Droite libertaire). Comme la
- Sondage ISPO/Gruppo Phonomedia sur un échantillon représentatif de 800 personnes, publié par le Corriere du 21 mai 2009, p. 14.
- Source ministère de l'Intérieur italien, 64 328 sections sur 64 328, dont 2 900 dans l'Union européenne auprès des consulats.
- PdL uniquement.
- « Vallée d'Aoste », soit 0,10 %. Pourcentage comprenant les 32 926 voix de la liste
- Y compris la liste ALD Vallée d'Aoste, 27 086 voix, 0,08 %
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