Christophe Soullez

Christophe Soullez
Naissance	10 juin 1971 Paris
Nationalité	France
Profession	criminologue français, spécialiste des questions de sécurité urbaine
Autres activités	Créateur de l'association gay Lib
Formation	DEA droit pénal, Diplôme de (l'Institut de Criminologie de Paris II), DESS Ingénierie de la sécurité

Christophe Soullez, né le 10 juin 1971 à Paris, est un criminologue français, chef du département de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) à l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) depuis 2004.

Il est un spécialiste de l'analyse des statistiques pénales et de la mesure de la performance policière ainsi des questions de délinquance urbaine et de l'organisation policière. Il n'a cependant jamais réalisé de publication dans les revues scientifiques (sociologie, criminologie ou autre).

Biographie

Né à Paris le 10 juin 1971, Christophe Soullez a fait ses études secondaires au Lycée Albert Camus de Bois-Colombes. Après une maitrise de droit privé à l'université de Nanterre Paris X, il poursuit son cursus avec un DEA de droit Pénal et une maitrise de sciences politiques à Paris II. Parallèlement, il effectue un DESS d'Ingénierie de la sécurité à l'Université Paris V, et est diplômé de l'Institut de Criminologie de Paris de Paris II.

Enseignements

Christophe Soullez enseigne à :

• l'École des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN)
• l'Institut supérieur du management public et politique (ISMAPP)
• l'Institut de préparation à l'administration générale (IPAG) de Clermont-Ferrand
• l'université Paris II, au sein du Master 2 "Sécurité et défense"
• l'école nationale supérieure de police (ENSP)

Il intervient ponctuellement à l'école nationale de la magistrature (ENM) ou à l'Université Paris V

Rapports ministériels

• Rapporteur du groupe de travail sur les fichiers de police (la documentation française, janvier 2007)
• Membre du groupe de travail sur la sécurité au quotidien (la documentation française, Octobre 2008)
• Rapporteur de la mission sur le rapprochement des institut de recherche sur les questions stratégiques et de sécurité (INHES, mars 2008)
• Rapporteur du groupe de travail sur le contrôle des fichiers de Police et de gendarmerie (la documentation française, mai 2009)
• Rapporteur du groupe de travail sur les fichiers des douanes (mars 2010)
• Rapporteur de la mission sur la violence en milieu scolaire (avril 2010)

Violences et insécurité urbaine

« Les grands traits de l'insécurité en milieu urbain » sont apparus dès 1982, la situation ne faisant que s'aggraver année après année et « l'absence de diagnostic réaliste ne contribuant pas à corriger le phénomène », observent Alain Bauer et Christophe Soullez. Selon les deux criminologues, la conscience du problème de l'insécurité en milieu urbain existait depuis la fin des années 1970, pourtant il a « fallu 10 ans à la sphère médiatico-politique pour cesser de concevoir l'insécurité urbaine comme un fantasme, et près de 15 ans pour qu'elle se persuade de la gravité de la situation ». Selon eux, « Depuis le début des années 1980, la criminalité s'est enracinée dans plusieurs centaines de quartiers urbains et périurbains de la France métropolitaine. Des zones où, souvent sans partage, règnent des petits groupes de délinquants toujours plus jeunes, toujours plus violents, toujours plus réitérant et dont les principales victimes sont les habitants de ces mêmes espaces ». Revenant sur l'élection présidentielle de 2002, les deux criminologues, notent que « l'investissement et le franc-parler » de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, « tranche avec le politiquement correct des vingt dernières années », ce qui contribue alors à la baisse du « sentiment » d'insécurité. Néanmoins, « les violences aux personnes, et notamment les violences physiques non crapuleuses, augmentent de manière sensible ». Reste que de 2002 à 2010, « l'insécurité ne sera plus au coeur du débat politique » puisque le problème est désormais reconnu par toute la classe politique alors qu'il a été nié pendant de longues années par la gauche.

Les émeutes de novembre 2005 « ont rappelé que la délinquance et les violences dites urbaines n'ont malheureusement pas disparu de la société française, et qu'il existe toujours une forte activité criminelle et d'importants comportements anti-institutionnels dans certains quartiers », estiment Alain Bauer et Christophe Soullez. Preuves en sont les affrontements survenus à la gare du Nord en 2007, les émeutes de Villiers-le-Bel la même année ainsi que d'autres incidents survenus depuis.

Activités Politiques

Il est l'un des fondateurs de l'association Gay Lib.

Bibliographie

Auteur

• Les violences urbaines, milan 1999, réedité en novembre 2006
• Lexique de la sécurité, PUF 2000

Co-auteur

• La Police en France, Milan 2001, avec Luc Rudolph
• Insécurité et vérité, JC Lattes 2002 avec Luc Rudolph
• Les stratégies de la sécurité, PUF 2007 avec Luc Rudolph
• Violences et insécurités urbaines, PUF 2007 avec Alain Bauer réédité en 2011
• Les fichiers de Police et de gendarmerie, PUF 2009 avec Alain Bauer
• Statistiques criminelles et enquête de victimation, PUF, 2011 avec Alain Bauer et Cyril Rizk
• Les politiques publiques de sécurité, PUF, 2011 avec Alain Bauer

Notes et références