Mafia italo-américaine

Mafia italo-américaine

Mafia italo-américaine

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Pour ne pas pointer du doigt une communauté, on parle de mafia américaine, et le terme le plus souvent utilisé dans les médias est celui de mob (bande). Cependant, les criminologues utilisent fréquemment le terme de mafia italo-américaine pour désigner le crime organisé sur le sol américain même si les organisations criminelles basées aux États-Unis ne sont pas seulement composées d'Italiens, mais aussi de Britanniques, d'Irlandais, de juifs d'Europe centrale et orientale, etc. On peut lui préférer le terme de Syndicat du crime ou d'Organisation, mais ces termes sont adaptables à des situations non-américaines. Par ailleurs, dans l'histoire de ce pays, les immigrés italiens, parmi lesquels se trouvaient des membres de la Mafia sicilienne, ont formé la majeure partie du socle de ce qu'est aujourd'hui le crime organisé nord-américain (les non-Siciliens, ne pouvant en être des « initiés » à part entière, sont le plus souvent des associés). Parler d'une autre mafia est faux car le terme désigne logiquement les Siciliens. À Naples par exemple, il y a la Camorra ; en Calabre, la N'drangheta et non la Mafia. Mafia est en sicilien un synonyme de Cosa Nostra. Il est donc préférable de parler d'organisations de malfaiteurs pour ce qui concerne les triades, les yakuza, les russes, les yardies, les cartels colombiens, etc.)

Sommaire

Origines

L'existence de gangs plus ou moins organisés est avérée aux États-Unis depuis le début du XIXe siècle et leurs liens avec l'immigration sont, comme pour de nombreux éléments sociaux en ce pays, essentiels. L'identité d'un gang est à la fois territoriale (un quartier) et ethnique. Les immigrés récents étaient à la fois protégés et le plus souvent exploités par des compatriotes installés depuis plus longtemps tandis que les Américains de souche WASP rejetaient ces immigrants pauvres, non-anglophones et aux coutumes considérées comme « barbares ». Regroupés dans les quartiers les plus miséreux, ils tombaient plus facilement sous la coupe de ces gangs, qui embrigadaient leurs enfants peu désireux de devoir se contenter, comme leurs aînés, des emplois les plus ingrats. Ceux-ci apprenaient très tôt les leçons de la rue ; ils en tirèrent de la ruse et une grande dureté. Par ailleurs, l'essor économique et démographique rapide des États-Unis au cours du XIX ème offrait de nombreuses occasions de trafic ; et l'étendue du territoire et des libertés offraient une plus grande marge de manœuvre et de meilleures espoirs de gain que le Vieux continent. En ce sens, on peut considérer que l'essor du crime organisé aux États-Unis est indissociable de la construction de l'American dream.

Au début du XX ème, les plus importants de ces gangs opéraient dans les grandes villes telles que Chicago, La Nouvelle-Orléans et surtout New York. Ils étaient essentiellement composés d'immigrés ou fils d'immigrés italiens, irlandais ou juifs ashkénazes (d'Europe centrale ou orientale). Cependant, un gang est, selon la classification de la criminologie, une organisation de rang inférieur à celle d'une mafia, avec des activités plus réduites, des liens entre membres moins solides et une pérennité dépendant surtout de la personnalité du meneur.

La Nouvelle-Orléans

Les vagues d'immigrants italiens, succédant à celles des anglo-écossais et contemporaines de celles des allemands, des irlandais et des scandinaves, débutèrent dès le milieu du XIXe siècle. Les Siciliens furent particulièrement nombreux dans l'État de Louisiane, une région traditionnellement rétive vis-à-vis des institutions centrales (du fait de la colonisation française au XVIIIe siècle), de corruption endémique, et parsemée de bayous, marécages habités par les Cadiens et riches de nombreuses cachettes.

Parmi ces Siciliens, certains étaient déjà affiliés à la Cosa Nostra et renouèrent, sur le sol américain, le même type de liens que ceux prévalant en Sicile. Dédaignés par les natives franco-anglais bien établis, ils ne tardèrent en effet pas à s'organiser en bandes et il est communément admis, bien que ce soit difficile à prouver, que ce fut à La Nouvelle-Orléans que la Mafia sicilienne s'implanta pour la première fois aux États-Unis, avant d'essaimer dans les autres grandes villes à la fin du XIXe siècle. La presse locale faisait état, dès 1869, de l'agissement de bandits, cambrioleurs ou faux-monnayeurs siciliens. Entre 1870 et 1890, la police de La Nouvelle-Orléans imputa plus d'une centaine de meurtres à la Mafia sicilienne. À la fin du XIXe siècle, celle-ci dominait les activités du port (rackettant les navires en transit) et le commerce des fruits et légumes, sous la férule des frères Matranga.

Les ressentiments xénophobes anti-italiens s'avivèrent avec le développement du crime organisé sicilien, ce qui aboutit, en 1891, à l'un des lynchages les plus sanglants de l'histoire des États-Unis. Onze Italiens furent tués par une foule en colère, suite à l'assassinat non résolu du chef de la police, David Hennessey. Toutefois, la communauté italienne était la première victime de la Mafia sicilienne dont certains membres pratiquaient l'extorsion à l'encontre de leurs compatriotes par des opérations connues sous le nom de la Mano Nera, dénomination rappelant la main noire dessinée sur les lettres de menaces adressées aux cibles du racket. Si la somme demandée n'était pas laissée sur le pas de la porte de la victime, celle-ci avait de grandes chances d'être assassinée.

New York

Dès les années 1820, une zone au sud de Manhattan appelée Five Points (car cinq rues s'y rejoignaient), devint l'endroit le plus mal famé de New York, par sa concentration de repaires de brigands, de coupes-gorges et de maisons de passe. Au cours du XIXe siècle, les quartiers environnants étaient un assemblage de taudis reliés par des rues boueuses dans lesquels les enfants d'immigrés, au lieu de rester dans des appartements trop exigus, apprenaient la loi de la rue. Cet endroit compose le décor (à la sauce hollywoodienne) du film de Martin Scorsese, Gangs of New York, qui représente certains des gangs dominant Manhattan dans les années 1850 et 1860, tels que les Plug Uglies, les Roach Guards, les Dead Rabbits ou les Whyos, ces deux derniers étant majoritairement irlandais.

À partir des années 1870, les immigrants juifs et italiens arrivèrent en masse à New York et s'installèrent au sud de Manhattan, en particulier à Mulberry Street, qui devint plus tard le cœur du quartier italien appelé Little Italy, dans le Lower East Side. La physionomie des gangs se modifia en conséquence, les immigrés formant leurs propres gangs pour résister à ceux qui tenaient la place. Parallèlement, la Mafia sicilienne s'installa vers les années 1890, avec l'arrivée du parrain Antonio Morello. Il s'associa avec un Sicilien immigré en 1898, Ignazio Saietta, surnommé Lupo le Loup pour sa cruauté dans la pratique de l'extorsion envers ses concitoyens. On le soupçonna d'une soixantaine d'affaires de meurtres commis par la torture (souvent par la brûlure). La famille Morello devint le groupe criminel dominant dans les années 1910.

Broadway en 1909.

Entre-temps, au tournant du siècle, le gang de Monk Eastman (un juif massif et bardé de cicatrices né Edward Osterman en 1873 à Brooklyn) se disputait le territoire du Lower East Side avec un gang majoritairement composé d'Italiens connu sous le nom de Five Points Gang, création de Paul Kelly (un ancien boxeur très cultivé né Paolo Antonio Vaccarelli en 1875 en Sicile). Chaque gang comptait alors plus d'un millier de gangsters qui tiraient leurs revenus du jeu, de la prostitution, du pick-pocketing, du cambriolage ou de l'assassinat commandité. Ils étaient également en affaire avec les hommes politiques de Tammany Hall, l'organisation du Parti Démocrate à New York (au pouvoir dans la ville depuis les années 1850), pour bourrer les urnes lors des élections ou prêter main forte pour influencer une décision. En contrepartie, les politiciens faisaient jouer leurs relations dans les milieux judiciaires afin de réduire les effets des arrestations. La lutte entre le Monk Eastman's Gang et le Five Points Gang culmina en 1903 avec une véritable bataille rangée en pleine rue, que la police eut le plus grand mal à contenir.

Les règnes de ces gangs déclinèrent au cours des années 1910, notamment suite à plusieurs arrestations, en particulier celle de Monk Eastman. Le Five Points Gang a fait la transition entre les gangs du XIXe siècle et les organisations criminelles contemporaines nées de la Prohibition. De ses rangs furent notamment issus Johnny Torrio, Al Capone et Lucky Luciano. Quant à Monk Eastman (qui fut abattu en 1920 après être revenu de la guerre de 14-18), il avait parrainé la carrière d'Arnold Rothstein, grand joueur professionnel, ami des politiciens et financier de la pègre.

Un capitaine de police corrompu nommé Charles Becker, essaya, au début des années 1910, de reprendre à son compte les méthodes de la mafia pour régner sur le crime à New York. Le projet progressait bien jusqu'à ce qu'une affaire de meurtre qu'il avait commandité ne mette à jour son système et l'envoie sur la chaise électrique en 1915.

Chicago

Au début du XXe siècle, Chicago, la porte du Far West et la ville des abattoirs, était une ville violente. Gangrenée par la corruption, elle était « réputée » pour ses bars et ses maisons closes. Le premier grand organisateur du crime dans la ville de Chicago s'appelait James Colosimo, surnommé « Big Jim » ou « Diamond Jim », à cause de sa manie d'arborer des diamants sur ses doigts et vêtements. Il fut également le fondateur de l'Outfit de Chicago. Né en 1877 en Calabre (Italie du Sud), il immigra en 1895 et commença sa carrière en tant qu'homme de main de conseillers municipaux corrompus. Il se maria en 1902 avec Victoria Moresco, une tenancière de maison close, et devint l'un des plus importants proxénètes du pays. À partir de sa base du Colosimo Cafe, un établissement de luxe, il régnait sur un empire de plus de 200 lupanars.

En 1909, Colosimo fut menacé par des membres de la Cosa Nostra, au cours d'une opération d'extorsion de la Mano Nera. Il fit appel au neveu de sa femme, Johnny Torrio, qui appartenait alors au milieu new-yorkais. Ce dernier, après l'avoir aidé à se débarrasser de la Mano Nera locale, resta à Chicago, devint son lieutenant, et l'aida à étendre son empire. De là naquirent les futures collaborations entre les « familles » criminelles de New York et Chicago. Mais « Big Jim » Colosimo, fut assassiné le 11 mai 1920, par un caïd de la mafia de New York bien connu du nom de Frankie Yale, vraisemblablement à l'instigation de Torrio parce que ce dernier avait découvert que Colosimo avait importé du Whisky du Canada sans l'en informer.

Les années de la Prohibition (1920-1933)

Au cours de la période de la prohibition de l'alcool aux États-Unis (entre 1920 et 1933), le crime organisé connut un essor sans précédent. L'augmentation fulgurante de ses revenus, sa structuration quasi-industrielle rendue nécessaire par le développement des activités ont façonné le visage de la mafia italo-américaine tel que nous le connaissons aujourd'hui et considérablement accru sa puissance et son influence.

Le Volstead Act et les bootleggers

Destruction de barils d'alcool durant la Prohibition.

Les abus d'alcool posaient de sérieux problèmes de troubles de l'ordre public aux États-Unis, comme dans d'autres pays qui ont également adopté la Prohibition (en Finlande de 1919 à 1932, en Norvège de 1916 à 1927, au Canada de 1900/1919 à 1920/1948 selon les provinces). Au début du XXe siècle, le Temperance movement (mouvement pour la tempérance, d'inspiration puritaine) militait aux États-Unis pour une interdiction totale de l'alcool. En 1916, 26 États de la Fédération l'avaient déjà rendue effective. La Prohibition fut établie au niveau fédéral par le 18e amendement de la Constitution des États-Unis (en janvier 1919), puis par le décret Volstead (Volstead Act en octobre 1919), et prit effet en janvier 1920. Tous les alcools, de la bière au whisky en passant par le vin, furent bannis des bars et restaurants, et les agents fédéraux (agents du fisc puis du bureau de la Prohibition), sous les flashs des reporters, montaient de spectaculaires opérations anti-alcool, éventrant les barriques à la hache et répandant leur contenu dans les caniveaux.

Bon nombre de citoyens ne souhaitaient pas se passer d'alcool (ne serait-ce que pour le vin de messe dans les églises catholiques ou la sanctification du vin dans le rituel juif), si bien que les speakeasies (bars clandestins) proliférèrent rapidement, y compris pour la haute société, une source de trafics et de profits illégaux et gigantesques. Cette situation fut une aubaine pour les gangsters, qui s'organisèrent en groupes de bootleggers (trafiquants d'alcool) pour satisfaire la demande. Leurs activités s'échelonnaient sur plusieurs niveaux:

  • la distribution dans les speakeasies, fréquemment tenus par les mêmes bootleggers.
  • les pots-de-vin distribués aux autorités locales (les maires, les policiers, les agents fédéraux).
  • et, éventuellement, l'élimination des groupes rivaux.

L'impact de la Prohibition sur le crime organisé a été fondamentale, car, d'une part, elle impliquait des profits beaucoup plus importants et la création de groupes mieux organisés, et d'autre part, elle a donné naissance à des carrières criminelles aux rôles prépondérants (voir chapitres suivants): Al Capone, Lucky Luciano, Frank Costello, Meyer Lansky, Bugsy Siegel, Dutch Schultz, Waxey Gordon, etc.

La guerre des Castellammarese

La guerre des Castellammarese est le nom donné à la lutte entre deux clans de la Cosa Nostra installée à New York et y dominant le crime, en 1930 et 1931. Il en a résulté une transformation du paysage criminel nord-américain, l'ordre des mafieux siciliens traditionnels étant remplacé par une nouvelle génération qui allait créer le Syndicat du crime.

L'un des deux clans était dirigé par Salvatore Maranzano, né en 1868. Ce Sicilien, fasciné par Jules César et aux mœurs très traditionnelles, avait été envoyé en Amérique en 1918 par le puissant parrain de Castellammare del Golfo (près de Palerme), don Vito Cascio Ferro, dont le projet était de bâtir un empire mafieux transatlantique. Ses projets avaient été contrariés par les poursuites du lieutenant de police Joseph Petrosimo qui le força à quitter le territoire américain (avant d'être assassiné lors d'une enquête en Sicile en 1909), puis par Mussolini, qui le fit emprisonner en 1929. L'équipe de Maranzano comprenait d'autres transfuges siciliens, tels que Joseph Bonanno et Joseph Profaci, futurs parrains de l'une des cinq familles new-yorkaises. Le clan adverse était celui de Joe Masseria dit the Boss, né en 1879, immigré en 1903 et héritier de la famille Morello en 1920, après une série d'assassinats. Ouverte à des non-siciliens, son équipe incluait notamment Al Capone, Lucky Luciano, Albert Anastasia, Vito Genovese, Willie Moretti, Joe Adonis et Frank Costello.

La rivalité entre les deux factions était exacerbée, à la fin des années 1920, par de fréquents braquages par l'une, de convois d'alcools destinés à l'autre. La guerre fut déclenchée en février 1930, lorsque Joe Masseria fit exécuter Tom Reina, un caïd qui songeait à faire allégeance à Maranzano, afin de s'emparer de son « entreprise » de racket des livreurs de glace (un commerce important à une époque où les réfrigérateurs n'existaient pas). Les hommes de Tom Reina, dont Gaetano Gagliano et Tommy Lucchese (qui devinrent eux aussi chefs d'une famille new-yorkaise), passèrent dans le camp de Maranzano, après avoir abattu le remplaçant de Reina placé par Masseria, un certain Pinzolo, considéré par les mafieux comme un « guignol ». Après plusieurs dizaines de meurtres de part et d'autre sur tout le territoire américain, la jeune génération était effrayée par ce conflit sans issue. Lucky Luciano et Vito Genovese organisèrent le meurtre de leur propre patron, Joe Masseria, dans le restaurant Scarpato à Coney Island, en avril 1931. À la fin d'un repas avec Luciano, Masseria fut abattu par Genovese, Bugsy Siegel, Albert Anastasia et Joe Adonis.

Fait unique dans l'histoire du crime organisé, Salvatore Maranzano devint alors l'unique chef de la Mafia sicilienne ou Cosa Nostra (ce terme, signifiant « notre chose » serait apparu à cette époque) aux États-Unis. Il prit le titre de capo di tutti capi (chef de tous les chefs), suivant la hiérarchie inspirée des légions romaines en vigueur dans la Mafia en Sicile (chef, sous-chef, capo ou capitaine et soldats). Maranzano était ainsi à la tête d'une armée de 600 soldats sur le territoire des États-Unis. Il nomma les chefs des cinq familles de New York: Lucky Luciano (future famille Genovese), Joe Profaci (future famille Colombo), Gaetano Gagliano (future famille Lucchese), Joseph Bonanno, et Vincent Mangano (future famille Gambino). Cette organisation est toujours en vigueur aujourd'hui.

Le règne de Maranzano fut bref. Son goût immodéré pour la tradition et son antisémitisme déplaisaient aux jeunes mafieux ambitieux menés par Lucky Luciano, se sentant davantage Américains que Siciliens et souhaitant travailler avec des comparses juifs tels que Meyer Lansky ou Bugsy Siegel. De plus, Luciano avait eu vent du projet de Maranzano de le faire assassiner, lui, ainsi que Vito Genovese et Al Capone, par le tueur à gages irlandais, Vincent « Mad Dog » Coll. En septembre 1931, Lucky Luciano prit donc les devants, avec l'agrément de ses associés, et envoya une équipe de gangsters juifs menée par Bo Weinberg (lieutenant de Dutch Schultz), déguisée en agents du fisc, l'égorger dans son propre bureau. Entre 40 et 90 de ses hommes furent tués le même jour (selon certains spécialistes, cet épisode serait une légende). Cet événement a été surnommé « les Vêpres siciliennes », en référence au massacre des Angevins en 1282 à Palerme.

La création de la Commission

Une fois les vieux don (surnommés Mustache Petes) éliminés, Lucky Luciano et son ami et conseiller Meyer Lansky avaient les mains libres pour imposer leur vision (inspirée par Arnold Rothstein) : le Syndicat national du crime. La base de cette Organisation avait déjà été décidée en mai 1929, à Atlantic City (cité balnéaire du New Jersey), lors d'une grande réunion de gangsters supervisée par Lucky Luciano et Johnny Torrio qui dura six jours. Siciliens, Napolitains, juifs, Irlandais ou Anglais, la plupart étaient bootleggers ou caïds de quartiers de New York ou des principales villes du Nord-Est. Étaient ainsi présents, outre l'organisateur Nucky Johnson, Longie Zwillman (de Long Island), Joe Adonis (Brooklyn), Owney Madden (patron du Cotton Club à Harlem), Willie Moretti (Newark), Al Capone (Chicago), Waxey Gordon (Philadelphie), Moe Dalitz (Cleveland), ainsi que Meyer Lansky, Frank Costello, Bugsy Siegel et Albert Anastasia. Le but de cette manœuvre était le partage des secteurs du crime américain en dehors de l'ordre des vieux don mafieux. La réunion servit également à négocier le partage des territoires et des profits respectifs, une pratique sporadiquement renouvelée par la suite, probablement jusqu'à nos jours.

Une nouvelle réunion eu lieu à Chicago, après la mort de Maranzano. Il fut convenu qu'aucun chef mafieux ne devait dominer l'ensemble du crime organisé, mais qu'il y aurait une forme de direction collective, tantôt appelé Syndicat national du crime ou Commission ou l'Organisation, une mafia moderne ouverte aux non-Siciliens. Les nouvelles règles impliquaient le respect de l'autonomie et du territoire de chaque groupe local ou la recherche de la collaboration plutôt que de l'affrontement, le règlement des litiges importants par le biais des responsables de l'Organisation. Cette organisation devait permettre pour « réguler » collégialement les activités les plus lucratives (jeux, trafics, prostitution, rackets). Par ailleurs, il fut mis en place un système de fonds communs (né de l'association entre Lucky Luciano, Meyer Lansky et Frank Costello) destiné à payer des pots-de-vin aux autorités et à financer les investissements spéciaux.

À la fin de la Prohibition en 1933, la direction de la Commission, sorte de conseil d'administration du crime organisé, comprenait sept membres permanents (les Big Seven):

  • Lucky Luciano, contrôleur de la prostitution, chef de l'ex-famille de Masseria (future Genovese), ayant confié à Vito Genovese la gestion du trafic de stupéfiants.
  • Frank Costello, contrôleur des jeux (machines à sous, paris), responsable des opérations de corruption et des liaisons avec les politiciens.
  • Meyer Lansky, expert financier de l'Organisation, gestionnaire des fonds communs.
  • Bugsy Siegel, surveillant des rackets sur les établissements de nuit et de la distribution de l'alcool.
  • Albert Anastasia, contrôleur des docks de New York et du syndicat des dockers.
  • Joe Adonis, caïd de Broadway, associé d'Anastasia.
  • Louis Lepke Buchalter, racketteur de l'industrie du vêtement, du syndicat des camionneurs, des boulangeries, des cinémas et spécialiste du chantage.

Dans le même temps, la Commission mettait en place une branche chargée de l'exécution, après délibération des chefs mafieux, des membres du crime organisé coupables de manquements ou considérés comme non fiables. Connue sous le nom de Murder Incorporated, cette équipe de tueurs opérationnelle sur tout le territoire américain fut dirigée par Lepke Buchalter, avec l'aide d'Albert Anastasia et Bugsy Siegel. Elle fut démasquée en 1940.

Les familles et les grandes figures du crime organisé

Date de Fondation : 1931

  • Famille de Rochester (New York)

Date de Fondation : 1911

Date de Fondation : 1916

Date de Fondation : 1910

Date de Fondation : 1910

  • Famille de Rockford (Illinois)

Date de Fondation : 1930

  • Famille de Cleveland (Ohio)

Date de Fondation : 1919

  • Famille de Dallas (Texas)

Date de Fondation : 1921

  • Famille de Denver (Colorado)

Date de Fondation : 1902

Date de Fondation : 1908

  • FAmille de Los Angeles (Californie)

Date de Fondation : 1900

  • Famille de San Francisco (Californie)

Date de Fondation : 1927-1989 (éteinte?)

  • Famille Sciortino (Californie, San José)

Date de Fondation : 1942

  • Famille de Milwaukee (Wisconsin)

Date de Fondation : 1918

Date de Fondation : 1910

  • Famille de la Nouvelle Orléans ou Famille Marcello

Date de Fondation : 1865

  • Famille Buffalino ou (Nord de la Pennsylvanie)

Date de Fondation : 1905

Date de Fondation : 1911

  • Famille de Pittsburgh (Pennsylvanie)

Date de Fondation : 1910

  • Famille de Saint Louis (Missouri)

Date de Fondation : 1935

  • Famille de Kansas City (Missouri)

Date de Fondation : 1912

Date de Fondation : 1925

Arrangements politico-mafieux

De nombreuses traces existent dans l'histoire d'arrangements entre hommes politiques et mafieux comme, par exemple, l'amitié de Joseph Kennedy avec Sam Giancana qui profita à son fils John Fitzgerald Kennedy qui devint président des États-Unis en 1960 ; Nixon fut lui aussi largement aidé par Santo Trafficante junior dans son ascension à la Maison Blanche tout comme Franklin D. Roosevelt par Lucky Luciano.

La négation de la mafia

On a accusé J. Edgar Hoover, le directeur du FBI, de nier l'existence de la mafia afin qu'elle puisse lui servir contre le clan Kennedy ou parce qu'il lui semblait plus judicieux de concentrer tous ses moyens pour la lutte anticommuniste, ou parce que la mafia le faisait chanter.

La conférence d'Appalachin qui se tint en 1957 afin de couronner Vito Genovese capo di tutti capi fut un fiasco qui profita à son rival Carlo Gambino. Elle prouva cependant l'existence de la mafia, jusque-là niée par J.E. Hoover. Il est cependant avéré que le FBI avait ouvert une enquête sur les activités de la mafia au moins dès 1932.

La mafia et la Seconde Guerre mondiale

Le 9 février 1942, le paquebot Normandie est incendié, probablement à l'instigation d'hommes de main d'Albert Anastasia, patron du syndicat des dockers. La mafia américaine, qui contrôle des docks de New York, démontre qu'elle est un acteur incontournable, et incite les autorités américaines à traiter avec le parrain Lucky Luciano, emprisonné à la prison de Dannemora. Luciano, en échange d'une remise de peine, garantit à l'US Navy la surveillance des docks de New York, par l'entremise d'Anastasia, contre d'éventuels saboteurs allemands. Luciano a également aidé le débarquement allié en Sicile en facilitant des contacts utiles entre l'armée américaine et la mafia locale, lors de l'opération Husky en juillet 1943.

Vito Genovese, exilé en Italie en 1937, après s'être rapproché de Mussolini qu'il fournissait en drogue, profita quant à lui de contacts avec certains militaires américains, pour développer son implication dans le marché noir.

La mafia et les syndicats

La mafia a toujours tiré d'immenses profits et pouvoirs du contrôle de plusieurs syndicats. Le contrôle d'un syndicat est généralement obtenu par l'intimidation et la violence. Ils permettent ainsi de contrôler des pans de l'économie et d'en détourner des bénéfices, de maîtriser dans certains cas la gestion des caisses de retraite, et de posséder un moyen de pression par l'organisation ou la répression de grèves.

La figure la plus célèbre de cette collusion fut Jimmy Hoffa. Il présida le syndicat des Teamsters (syndicat des camionneurs) en 1957-1967 et fut l'une des principales cibles de l'Attorney general Robert Kennedy. Il accrut son influence par le racket et le chantage des entreprises, pour le bénéfice exclusif des membres du syndicat. Il permit à ceux-ci de détourner d'importantes sommes de la caisse des retraites des camionneurs. Les circonstances de la disparition en 1975 de Jimmy Hoffa restent inconnues et son corps n'a jamais été retrouvé.

Nous pouvons néanmoins nuancer le rôle négatif de la mafia dans les années 1930 (sans pour autant cautionner ses agissements) dans la mesure où elle a permis le développement des syndicats dans les entreprises américaines. Elle défendait leurs intérêts contre les milices patronales privées qui intimidaient les employés (allant jusqu'à la mort) pour enrayer leur développement.

La mafia et les élections

La mafia américaine a aidé plusieurs hommes politiques, soit en faisant pression sur une partie de la population (immigrés italiens, syndicalistes) pour l'obliger à voter selon son souhait, soit en octroyant des sommes d'argent élevées pour leurs campagnes.

Don Balsamo fut l'un des premiers à aider un homme politique, Antonio Marinella, qui devint maire de New York en 1905. Plus tard, Luciano aida Roosevelt pour la présidence américaine en 1932 et Giancana, en contact avec Joe Kennedy, aida son fils John pour les primaires démocrates de l'élection présidentielle américaine en 1960.

La mafia et la CIA

Les liens entre la Mafia et la CIA (Central Intelligence Agency) sont anciens. Ils remontent à Lucky Luciano et à la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, la CIA a protégé et blanchi au nom de la lutte anticommuniste d'anciens nazis mais aussi des trafiquants de drogue, en particulier le Français d'origine corse Étienne Leandri, ancien collaborateur réfugié en Italie et lié à Lucky Luciano. Étienne Leandri représenta ce dernier auprès de l'Agence et rencontra plusieurs fois son directeur Allen Dulles, obtenant ainsi l'annulation de la condamnation à 20 ans de travaux forcés qui avait été prononcée contre lui à la Libération, ce qui lui permit de revenir en France où il devint jusqu'à sa mort un intermédiaire incontournable pour les ventes d'armes et les contrats pétroliers.

Ces liens se sont perpétués, entre autres, avec Samuel Mooney « Momo » Giancana durant la tentative de putsch contre Fidel Castro en 1962 et enfin avec Santo Traficante junior qui participa au démantèlement de la French Connection.

La lutte anti-mafia

Eliot Ness

Eliot Ness et ses Incorruptibles furent longtemps les ennemis d'Al Capone, ils réussirent à déstabiliser Capone et à le faire chuter pour fraude fiscale en 1931.

Thomas Dewey et Fiorello La Guardia

Grâce à leur travail, Al Capone fut emprisonné 10 ans, tout comme Lucky Luciano, deux proies de choix, auxquelles nous pouvons ajouter Vito Genovese, exilé en Italie.

La Commission Kefauver

La Commission spéciale du Sénat pour l'investigation sur le crime interétatique est mise en place le 28 mai 1950. Elle est présidée par le sénateur démocrate du Tennessee Estes Kefauver. Les sénateurs entendent de nombreux mafieux de premier rang, dont Willie Moretti, Joe Adonis, Sam Giancana et surtout le « premier ministre du crime » Frank Costello. Les auditions sont retransmises à la télévision et révèlent au grand public américain l'existence d'une mafia puissante et hiérarchisée. Au total, les auditions sont tenues dans 40 villes et font défiler plus de 600 témoins. Les chefs mafieux font prévaloir le 5e Amendement de la Constitution américaine, garantissant le droit de ne pas produire de témoignage pouvant se retourner contre soi, pour ne pas parler. Le témoignage maladroit de Willie Moretti lui vaudra d'être condamné à mort par ses congénères. Joe Adonis doit s'exiler en Italie pour éviter la prison. Le pouvoir de Costello en sort diminué au profit de son rival Vito Genovese. Les compromissions de plusieurs politiciens, dont l'ancien maire de New York William O'Dwyer, avec la mafia sont apparues au grand jour. Estes Kefauver tira profit du prestige de son rôle à la tête de la commission pour briguer la candidature démocrate lors des élections présidentielles de 1952 et 1956.

Le comité McClellan et Bobby Kennedy

La loi RICO

Dans les mois et les années qui suivent, une fantastique opération de répression aboutit à l’arrestation de dizaines de militants, clandestins ou non, dont certains vont être jugés en vertu de la loi RICO (Racketeer Influenced Corrupt Organizations) votée par le Congrès en 1970. La loi RICO avait été élaborée pour lutter contre le crime organisé. Son but était de fournir aux procureurs les moyens de poursuivre en justice les membres de gangs criminels accusés d’avoir participé à deux actes répréhensibles sur une période de temps donné. Et permettant de les condamner automatiquement à vingt ans de prison

Les repentis: Joe Valachi, Tommaso Buscetta, Sammy Gravano

Joe Valachi fut le premier repenti en 1963. C'était un soldat de la famille Genovese qui avait eu peur de la génération montante.

Tommaso don Masino Buscetta est un autre repenti célèbre, boss mafieux sicilien qui, après la défaite des Palermitains dans la guerre de 1981-1982, décida de collaborer avec la justice. Ses chefs Tano Badalamenti et Stefano Bontate étant morts ainsi que ses deux frères, son fils et plusieurs de ses amis.

Sammy The bull Gravano était le consigliere de John Gotti de 1985 à 1990, date à laquelle il balança son boss qui fut condamné pour le meurtre de Paul Pauli Castellano en 1985.

Les activités lucratives de la mafia américaine

Le jeu

Cuba

Grâce à Lucky Luciano et à ses relations avec le président Fulgencio Batista, la mafia italo-américaine put développer des casinos à La Havane jusqu'en 1959, date de la prise de pouvoir par Fidel Castro. Ce développement se réalisa essentiellement à partir des années 1930, lorsque la manne du trafic d'alcool se tarit avec la fin de la Prohibition. La maître d'œuvre de cette implantation fut Meyer Lansky. Les revenus étaient générés par les touristes américains qui dépensaient leur argent dans les jeux de hasard, des soirées arrosées avec ou sans spectacles, ainsi que dans les nombreux hôtels de passe également contrôlés en grande partie par la mafia italo-américaine.

Ces revenus disparurent donc avec l'arrivée au pouvoir des guérilleros de Castro, qui considéraient ces casinos et la prostitution comme les exemple les plus évidents de la corruption de l'impérialisme américain. Ce fut l'origine des collusions entre la mafia et la CIA pour tenter de renverser Fidel Castro, au début des années 1960.

Las Vegas

Grâce à l'argent prêté par ses amis de la Cosa Nostra, Bugsy Siegel a pu créer le premier casino de Las Vegas, la ville du jeu, dans les années 1940. Situé en plein milieu du désert, le site fut choisi en raison de la législation très laxiste de l'État du Nevada concernant le jeu. Son premier casino fut le Flamingo. Le succès tarda à venir et, incapable de rembourser ses emprunts, Siegel fut assassiné. Quelques années plus tard, Las Vegas attira de plus en plus de touristes, grâce aussi à ses spectacles, comme ceux de Frank Sinatra, grand ami de Lucky Luciano. La ville était ouverte à toutes les familles mafieuses, mais certaines, comme celles de Chicago ou Kansas City, y investirent particulièrement, en puisant notamment dans les caisses de retraites des Teamsters.

Le racket et le vol

Les syndicats

De nombreux syndicats ont été rackettés par différentes familles mafieuses. Albert Anastasia tenait ainsi le syndicat des dockers, et Lepke Buchalter celui de l'industrie du prêt-à-porter. Le cas le plus célèbre concerne les Teamsters, très vaste syndicat de camionneurs, notamment par l'intermédiaire de son président Jimmy Hoffa. Les caisses de retraites de ce syndicat étaient allègrement détournées et pouvaient servir à divers investissements. Hoffa fut poursuivi avec acharnement par Robert Kennedy avant d'aller en prison.

La mainmise sur des syndicats permettait aussi aux familles mafieuses de faire pression sur les entrepreneurs pour les racketter en menaçant de paralyser la production ou les transports, et inversement, briser des grèves par l'emploi de « gros bras » était un service rémunéré fréquemment proposé.

Hollywood

Le contrôle d'Hollywood fut instauré par Benjamin Bugsy Siegel à partir de la fin des années 1930. Il fut introduit dans le milieu du cinéma par des acteurs dont il devint l'ami, tels que George Raft, Jean Harlow, Clark Gable ou Cary Grant. Siegel mit en place un système de racket des producteurs, en prenant le contrôle des syndicats des figurants et des techniciens (décorateurs, preneurs de son, monteurs, etc.), qui pouvaient à tout moment bloquer la production d'un film. Après son assassinat en 1947, ce fut Mickey Cohen qui lui succéda.

La drogue

La Pizza Connection

La Pizza Connection est l'héritière de la French Connection. Ses principaux dirigeants étaient Santo Traficante junior, chef de la famille de Floride, don Gaetano Badalamenti, leader palermitain de Cinisi, les Frères Caruana-Cuntrera, meneurs de Siculiana, don Stefano Bontate, chef palermitain de Santa Maria di Gesu, et enfin don Masino Buscetta, chef des mondes mafieux et politiques. Ce dernier se repentit et dévoila l'exacte organisation de la Cosa Nostra au juge Giovanni Falcone.

La prostitution et le porno

Deux activités au départ proscrites aux mafieux en Sicile. Elles se sont largement développées aux États-Unis, notamment le porno blue one. Après la mise sous contrôle d'Hollywood, la mafia sut que l'industrie du sexe par ses films et ses filles est un business plus que lucratif. La prostitution connut son apogée sous Big Jim Colosimo qui avait une centaine de bordels à Chicago entre 1910 et 1920: résultat, des millions de dollars de bénéfices. Aujourd'hui, certains chefs mafieux dans un souci de discrétion dirigent par le biais d'intermédiaires des agences de prostitution de luxe, où coucher avec une fille coûte au minimum 5000 dollars.

La mafia a également investi le marché de la pornographie. L'un des premiers films pornos à grand public, Gorge profonde, fut financé par des membres de la famille Colombo.

Le blanchiment d'argent

Michele Sindona, banquier de la Cosa Nostra et du Vatican, membre de la loge maçonnique dirigée par Lilo Gelli, incarne les rapports troubles entre la mafia et les banques italiennes.

Connexions internationales

Mafia américaine et Cosa Nostra sicilienne

Les liens entre les deux mafias cousines sont très forts, tout d'abord grâce aux relations entre les Siciliens et les Siciliens émigrés aux États-Unis comme les familles Balsamo et Ferro ou Luciano et Vizzini. En 1957, sous la présidence de Luciano, est organisée la conférence à l'hôtel des Palmes à Palerme, où se réunissent les chefs des deux mafias : Luciano, Costello, Bonnano, Genovese pour les Américains, Genco Russo, Badalamenti, Greco pour les Siciliens.

Ces liens existent toujours, et, avec le trafic de drogue, ils se sont même renforcés en des associations puissantes comme Gaetano Badalamenti avec Carlo Gambino et Santo Trafficante junior, Stefano Bontate avec Paul Castellano et Anthony tony ducks Corallo ou encore Salvatore Catalano, chef des zips siciliens à New York avec John Gotti et Aniello Dellacroce.

La French Connection

Article détaillé : French Connection.

Autres mafias sur le sol américain

L'Amérique du Nord est une terre d'implantation pour plusieurs mafias étrangères telles que la mafia russe, les yakuzas, les triades chinoises, les cartels de la drogue colombiens ou mexicains, les maras d'Amérique centrale, les yardies jamaïcains, la mafia albanaise, etc.

Filmographie et bibliographie

Livres

  • Francis A. J. Ianni, Des affaires de familles. La mafia à New York. Liens de parenté et contrôle social dans le crime organisé, Plon, 1973 (A Family business. Kinship and social control in organized crime, Russel Sage Fondation Lt., 1972 ; traduit de l'anglais par Georges Magnane)
  • Rich Cohen, Yiddish Connection, New York, 1998.
  • William Reymond, Mafia SA, Paris, 2001.
  • Eric Frattini, Cosa Nostra. Un siècle d'histoire, Madrid, 2002.
  • Paul Lunde, Crime organisé. Un guide complet de l'industrie la plus rentable du monde, Londres, 2004.
  • Mario Puzo, Le Parrain
  • Mario Puzo, Omerta
  • Salvatore Lupo, Histoire de la mafia des origines a nos jours
  • John Dickie, Cosa Nostra, L'histoire de la Mafia Sicilienne de 1860 à nos jours
  • Lorenzo Carcaterra, "gangster"

Films et séries

Liens externes

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