Fidel Castro

Fidel Castro
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Fidel Castro
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Fidel Castro

Mandats
Président du Conseil d'État
de la République de Cuba
2 décembre 197624 février 2008[1]
Vice-président Raúl Castro
Prédécesseur Osvaldo Dorticós
(président de la République)
Successeur Raúl Castro
Premier ministre cubain
16 février 19592 décembre 1976
Prédécesseur José Miró Cardona
Successeur Lui-même
(président du Conseil d'État et du Conseil des ministres)
Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba
3 octobre 196519 avril 2011
Successeur Raúl Castro
Biographie
Nom de naissance Fidel Alejandro Castro Ruz
Date de naissance 13 août 1926 (1926-08-13) (85 ans)
Lieu de naissance Birán (Cuba)
Parti politique Parti communiste de Cuba
Diplômé de Belen Jesuit Preparatory School (Miami)
Université de La Havane
Profession Avocat
Signature Signature of Fidel Castro.svg

Coat of Arms of Cuba.svg
Chefs d'État cubains

Fidel Alejandro Castro Ruz, né le 13 août 1926, est un dirigeant politique cubain, ancien chef d'État et chef de gouvernement de Cuba. Il a été un des principaux leaders de la révolution cubaine, et a été successivement Premier ministre de l'ile de février 1959 à décembre 1976, puis président du conseil d’État de Cuba - soit chef de l'État - depuis la création de cette fonction, jusqu’à sa démission pour raisons de santé en février 2008[1]. Le 24 février 2008, l’assemblée nationale a élu son frère Raúl Castro pour lui succéder comme président de Cuba. Fidel Castro a occupé la fonction de premier secrétaire du parti communiste de Cuba, de la création de celle-ci en 1965 jusqu'au 19 avril 2011, date à laquelle Raúl Castro lui a également succédé à ce poste[2].

Ses détracteurs et des organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent son gouvernement comme une dictature[3],[4],[5],[6],[7],[8]. De nombreux observateurs comme Amnesty International ont critiqué des dérives autoritaires[9],[10]. L'universitaire et écrivain Jacobo Machover parle même de « pouvoir absolu »[11].

Cette vision est contestée par ses partisans[12],[13],[14]. Le personnage jouit également d'une certaine popularité auprès d'hommes politiques de gauche (Hugo Chávez, Evo Morales...) et d'intellectuels (Eduardo Galeano, Adolfo Pérez Esquivel[15]...) en Amérique latine, en Afrique (Nelson Mandela), en Europe (Danielle Mitterrand, Jack Lang, Jean-Luc Mélenchon...) et même aux États-Unis, où le révérend Jesse Jackson, ancien candidat à l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle américaine, déclara en 1984 que Fidel Castro était « le politicien le plus honnête et le plus courageux qu'[il ait] jamais rencontré »[16].

Arrivé au pouvoir en février 1959, peu après la révolution cubaine (1958-1959), qui renversa le régime dictatorial du général Fulgencio Batista, il cessa toutes ses fonctions à la tête de l'État le 24 février 2008. Son frère, Raúl Castro[17] comme vice-président fut alors élu à la tête de l'État par l'Assemblée Nationale.

Fidel Castro, son frère le lieutenant Raúl Castro et le docteur Ernesto Guevara (dit « le Che ») ont donné à la révolution, officiellement nationaliste au départ, une orientation « marxiste-léniniste » au début des années 1960, au moment de son affrontement avec les administrations américaines de l'époque. Le pays se rapprocha alors de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Suite à la révolution, le gouvernement cubain, sous l'impulsion de Castro, de son frère et de Che Guevara, instaura progressivement une république socialiste à parti unique. La constitution cubaine garantit que le parti ne prend pas position sur les élections et qu'il ne désigne pas de candidats, ces derniers sont proposés par les citoyens lors des réunions d'ouvriers et de quartiers.

Fidel Castro a d'abord occupé la charge de Premier ministre de 1959 à 1976 puis, à partir du 2 décembre 1976, celle de président du Conseil d'État (chef de l'État) et de président du Conseil des ministres (chef du gouvernement). Il est également député de Santiago depuis 1976, et Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba depuis sa refondation en 1965. Réélu sans adversaire[réf. nécessaire] tous les cinq ans[18], Fidel Castro a été au pouvoir face à dix présidents des États-Unis : Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, G.H.W. Bush, Clinton et G.W. Bush.

Depuis son retrait du pouvoir, Fidel Castro, s'il ne gère plus les affaires quotidiennes, reste présent et influent dans la société cubaine. Il a publié un livre « La Paz en Colombia » (« La paix en Colombie »)[19], téléchargeable librement[20], et il intervient dans le débat politique en multipliant ses réflexions sur l'actualité au travers de chroniques périodiques dans la presse cubaine. En outre, il reçoit régulièrement des personnalités et des chefs d'État comme son ami, le Vénézuélien Hugo Chavez[21],[22].

Sommaire

Famille

Né à Birán, près de Mayarí, dans la Province de Holguín (anciennement appelée Provincia de Oriente), le 13 août 1926, Fidel Castro a passé ses toutes premières années dans la ferme d'une famille aisée mais fort compliquée. Fils d'Ángel Castro Argiz, immigrant galicien analphabète, devenu riche propriétaire terrien, et de sa cuisinière créole, Lina Ruz González, alors que don Ángel est encore marié, père de cinq enfants, et que le divorce est impossible avec son épouse délaissée. Sept enfants naissent hors mariage, Fidel est le 3e et Raúl le 4e (des rumeurs font de Raúl un demi-frère de Fidel, la mère de Fidel l'ayant eu d'un sergent, Felipe Miraval métissé chinois et mulâtre, qu'Ángel Castro Ruz a reconnu néanmoins, après la prononciation du divorce avec sa première femme[23]). Fidel, enfant illégitime, est placé à l'âge de 5 ans à Santiago de Cuba, et ne sera baptisé, de père inconnu, qu'en janvier 1935. Il ne sera reconnu officiellement par son père, et prendra le nom de Castro, qu'en décembre 1943.

Premiers engagements

Après des études chez les jésuites, notamment au collège Belén de La Havane, Fidel Castro entre à l'université de La Havane en 1945 ; il en sort docteur en droit, licencié en droit diplomatique et docteur en sciences sociales en 1950. En 1947, il participe avec Juan Bosch à la tentative manquée de débarquement en République dominicaine pour renverser le dictateur Trujillo. En avril 1948, il a 22 ans, il participe au Bogotazo, émeutes de Bogota, consécutives à l'assassinat du libéral de gauche, Jorge Eliécer Gaitan, qui venait d'être élu à la présidence de la Colombie, qui firent 3 000 morts. Le rôle exact de Fidel Castro dans ces événements est mal connu.

Après ses années universitaires voire dès cette époque, Castro s'associe à des bandes d’activistes armés et se trouve à plusieurs reprises mêlé à des meurtres[réf. nécessaire], lors de règlements de comptes entre bandes ou personnalités rivales[24].

Mariage et opposition à Batista

En octobre 1948, il épouse sa première femme, Mirta Díaz Balart, sœur du ministre de l'intérieur de Batista, issue d'une famille bourgeoise de l'Oriente : son père, avocat, a défendu les compagnies américaines contre les français qui voulaient contrôler l'industrie de la banane. Cette famille joue encore aujourd'hui un rôle certain dans les milieux anticastristes de Miami (Lincoln Diaz-Balart est député de la Floride au Congrès, chef lobbyiste anticastriste aux États-Unis). Ils passent leur lune de miel à New York. Le mariage ne durera que quelques années et un seul enfant sera issu de cette union : Fidel dit Fidelito, né en 1949. De 1950 à 1952, il se consacre au droit, puis se présente au Parlement pour le « Parti orthodoxe ». Mais le coup d'État du général Fulgencio Batista, qui renverse le gouvernement de Carlos Prío Socarrás, annule ces élections. Castro attaque Batista en justice, l'accusant d'avoir violé la constitution, mais sa demande est jugée irrecevable.

Organisation de la lutte armée et exil

Castro organise alors une réaction armée en attaquant la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, mais celle-ci est un désastre. Quatre-vingts des assaillants sont tués, et Castro est arrêté et condamné à 15 ans de prison. C'est à cette occasion qu'il rédige sa plaidoirie : « L'histoire m'acquittera », discours passionné défendant son action et explicitant ses thèses politiques. Libéré lors d'une vague d'amnistie en mai 1955, il s'exile avec son frère Raúl au Mexique où il rencontre Ernesto Guevara puis aux États-Unis pour collecter des fonds afin d'organiser le débarquement du Granma : il fonde le Mouvement du 26 juillet. À cette époque, Castro se définit comme un adepte de la philosophie jeffersonienne et adhère à la formule Lincoln de coopération entre le capital et le travail. En 1959, il affirme au U.S. News and World Report qu'il n'a l'intention de nationaliser aucune industrie[réf. nécessaire].

Chef de guérilla

Le 2 décembre 1956, il rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés dont Che Guevara, sur le navire de plaisance Granma dans la Province orientale (au sud-est de Cuba). Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attend. Après quelques jours de combats, seuls 16 des 82 hommes engagés ont survécu. Ils se réfugient dans la Sierra Maestra d'où ils mènent une guérilla contre l'armée de Batista, soutenue par le gouvernement américain qui lui fournit de l'argent et des armes[25]. Batista commet une erreur stratégique en ne les repoussant pas à la mer : il déclare que personne ne survit dans la Sierra Maestra, mais Castro et ses hommes le démentent dans les faits. Parmi les survivants se trouvent Che Guevara, Raúl Castro et Camilo Cienfuegos.

Prise du pouvoir

Fidel Castro, en 1959.

Gagnant le soutien populaire, le mouvement regroupe bientôt 800 hommes. Le mouvement révolutionnaire est d'ailleurs très populaire aux États-Unis, le New York Times et CBS envoient leurs journalistes, Castro apparaît alors comme un héros de la démocratie. Le gouvernement des États-Unis, gêné par la brutalité du régime de Batista, retire l'aide militaire américaine qu'il lui apportait et commence à voir en Castro une alternative à Batista. Le 24 mai 1958, Batista envoie dix-sept bataillons (plus de 10 000 hommes) contre Castro lors de l'Opération Verano. Bien qu'en infériorité numérique, Castro remporte des victoires, aidé en cela par des désertions massives dans l'armée de Batista. Au cours de la contre-offensive de l'automne 1958, les forces révolutionnaires prennent Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, et Santa Clara. Le 31 décembre 1958, alors que la situation est très incertaine, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars vers la République dominicaine, puis l'Espagne de Franco. Au 1er janvier 1959, Castro et le président élu Carlos Rivero Agüero survolent le pays et les forces castristes prennent La Havane le 8 janvier 1959. Le crédit de Castro auprès de la population cubaine est énorme. Un premier gouvernement temporaire est mis en place, associant toutes les forces d'opposition à Batista. Ce gouvernement a pour mission de préparer des élections dans les 18 mois. Cuba devra cependant affronter l'opposition croissante des États-Unis aux réformes nationalistes que Castro veut amener. Rapidement il sera confronté à un choix déterminant, soit renoncer aux réformes nationalistes désirées ou s'orienter vers la nationalisation complète de l'industrie, des banques et vers la réforme agraire qui concerne sa famille en tout premier lieu[26]. Le gouvernement de Castro s'orientera vers la seconde possibilité.

Au pouvoir

L'épuration commence dès les premiers mois de gouvernement : elle est dirigée par Che Guevara. En 1960, on répertorie officiellement 631 condamnations à mort, 146 fusillés, et 70000 prisonniers politiques.

Castro comprend très vite que la seule force organisée à Cuba, qui survit dans le chaos de la Révolution, est le Parti communiste dont son frère Raul est membre. Il passe aussitôt une alliance avec ce parti, qui accepte d'autant plus vite que celui-ci avait fait preuve de beaucoup de passivité pendant que Castro menait la guérilla. Castro donne immédiatement des gages sérieux au PC : nationalisation des secteurs-clés de l'économie, l'énergie et l'industrie sucrière, tout en organisant des procès rapides suivis d'exécutions d'anciens partisans de Batista, agents des forces armées ou de police ainsi que de l'oligarchie.

Les États-Unis reconnaissent très rapidement le nouveau régime, et Fidel Castro devient Premier ministre en février. Mais une tension se développe alors qu'il commence à exproprier des industries américaines telles que United Fruit, proposant une compensation uniquement fondée sur la taxe foncière que ces dernières s'étaient arrangées pour maintenir artificiellement basse. Le 6 juin 1958, Fidel Castro écrit pourtant une lettre dans la Sierra Maestra, qui fut publiée par la suite par l’un de ses partisans Carlos Franqui et dans laquelle il explique : « Quand cette guerre sera finie, commencera pour moi une guerre plus importante, plus longue : celle que je vais mener contre les Nord-Américains. Je suis certain que cela sera mon véritable destin. »[27]. En avril 1959, Castro rencontre le vice-président Richard Nixon à la Maison Blanche. On raconte qu'Eisenhower évita Castro, prétextant une partie de golf, pour laisser Nixon discuter avec lui et déterminer s'il était communiste. La politique économique de Castro avait inquiété Washington, qui pensait qu'il avait fait allégeance à l'Union Soviétique. Suite à cette rencontre, Nixon expliqua que Castro était naïf mais pas forcément communiste. Il n’est alors qu’un réformateur humaniste et explique : « Le capitalisme sacrifie l’Homme… Le communisme sacrifie les droits de l’Homme. »

Ce n’est qu’en 1960 qu’il se rapproche de Mikoyan et entame un net virage vers le régime russe. En février 1960, Castro signe un accord avec l'URSS pour l'achat de pétrole suite au refus des raffineries américaines expropriées implantées à Cuba de le lui fournir. Les États-Unis suspendent peu après les relations diplomatiques avec l'île. À la grande inquiétude de l'administration Eisenhower, Cuba resserre progressivement les liens avec l'Union Soviétique. Nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev concernant une aide substantielle en matière économique et militaire. En 1968, Fidel Castro ne condamne pas l’intervention de l’armée soviétique en Tchécoslovaquie pour écraser le Printemps de Prague[28].

Líder Máximo

Selon Danielle Bleitrach, seuls les détracteurs de Fidel Castro, dont une partie de la presse européenne, utilisent cette expression qui n'est jamais employée à Cuba. Le surnom de Fidel Castro utilisé à Cuba et dans toute l'Amérique latine est « El Comandante » ou plus simplement « Fidel »[29].

Débarquement manqué de la Baie des cochons

Les États-Unis soutiennent en matériel et en entraînement les exilés cubains anti-castristes qui préparent un débarquement à Cuba.

Une guerre du renseignement menée avec le KGB, les services cubains et des agents doubles au sein des exilés permet aux autorités cubaines d'être informées longtemps à l'avance de la préparation de ce débarquement. Alors que le débarquement est imminent, Fidel Castro déclare le 17 avril 1961 la nature « socialiste » de sa révolution.

Le débarquement de la Brigade 2506, composée de 1 400 exilés cubains financés et entraînés par la CIA, sous la direction des agents Grayston Lynch et William Robertson a lieu sur la côte sud de Cuba, à la plage Girón appelée la Baie des Cochons.

La CIA pense que le débarquement va provoquer un soulèvement populaire contre Castro. Or, il n'en est rien, et les forces débarquées sont capturées, alors que le Président Kennedy retire au dernier moment son soutien à l'opération. Deux navires de la marine américaine, venus en support, sont coulés par l'aviation cubaine et neuf personnes sont exécutées suite à cet échec.

Castro, présent personnellement sur le champ de bataille, y gagne une popularité supplémentaire auprès des Cubains.

Le 2 décembre de cette même année, lors d'une intervention télévisée, Castro se définit comme un « marxiste-léniniste » et annonce que Cuba adopte le communisme. Pendant les années soixante, plusieurs autres tentatives de moindre ampleur sont menées. Les exilés cubains, financés et équipés par la CIA, tentent d'imiter la révolution castriste, formant des guérillas qui opèrent en particulier dans la Sierra de Escambray une région proche de Trinidad. Mais le régime cubain est désormais doté en armes lourdes venues du bloc de l'est, la guérilla est quadrillée par les forces révolutionnaires castristes et bien qu'une petite partie de la population de la région ait apporté un soutien à cette "guerre de bandits", ils furent finalement arrêtés.

Crise des missiles de Cuba

Article détaillé : Crise des missiles de Cuba.

Dans ses mémoires, Khrouchtchev raconte qu'il était en vacances en Crimée le 17 avril 1961 lorsqu'il eut l'idée de placer des missiles à Cuba afin de dissuader les États-Unis d'agresser l'île ou directement l'URSS. Ayant consulté l'État-major soviétique, il rencontra en juillet une délégation cubaine conduite par Raul Castro afin d'en préciser les modalités. Des missiles balistique à moyenne portée R-12 devaient être déployés sur le sol cubain, mais les États-Unis découvrirent la construction des installations lance-missile le 15 octobre 1962, avant le déploiement des armes. Le gouvernement américain, considérant l'installation d'armes nucléaires soviétiques à 90 miles de Miami comme une agression et une menace directe contre la sécurité des États-Unis, annoncèrent publiquement leur découverte et mirent en place un embargo autour de Cuba, susceptible d'arrêter tout navire à destination de l'île. Dans une lettre que Castro adressa à Khrouchtchev le 27 octobre 1962, il lui demanda de réagir par la force nucléaire si Cuba venait à être envahie[30]. Mais le premier secrétaire rejeta l'idée. Les militaires soviétiques présents à Cuba furent cependant autorisés à utiliser des armes tactiques nucléaires en cas d'attaque américaine.

Khrouchtchev accepta finalement de retirer les lance-missiles en échange d'une promesse américaine de ne pas envahir Cuba et du retrait secret de leurs missiles Jupiter de Turquie et d'Italie. À la suite de cet évènement, les États-Unis ne tentèrent plus d'invasion de Cuba, mais leurs relations restèrent tendues, notamment via l'embargo, et la CIA aurait continué de soutenir nombre de projets d'assassinat (638 selon le général Fabian Escalante, ancien chef des services secrets cubain[31]) pendant les années qui suivirent.

Lors d’une conférence à La Havane en janvier 1992, Robert McNamara, l’ancien secrétaire à la Défense américaine, « a demandé à Castro s’il savait qu’il y avait des armes nucléaires soviétiques à Cuba, si, dans ces circonstances, il aurait quand même déclenché une attaque en cas d’invasion américaine, et s’il était conscient de ce qui se passerait alors pour La Havane. Castro a répondu "oui" aux deux premières questions en ajoutant qu’il avait compris que Cuba aurait dans ce cas disparu de la carte »[32].

Interventions militaires extérieures

Dès les années 1960, Cuba soutient de façon plus ou moins discrète des mouvements de guérillas communistes en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique mais à partir de 1975, l'armée cubaine intervint de façon directe dans des conflits sur ce dernier continent.

Cuba envoya en été 1975 des conseillers militaires au MPLA (Mouvement populaire de libération de l'Angola) qui avait pris le pouvoir en Angola lors de son indépendance, proclamant la République populaire d'Angola.

En novembre, en réponse à l'intervention militaire sud-africaine sur le sol angolais, des unités régulières sont déployées et participent à la guerre civile angolaise : il y aura jusqu'à 50 000 hommes en permanence, et 300 000 soldats cubains auront été présents en 13 années de conflit. Cette aide militaire de Cuba à l'Angola est connue comme l'« Operación Carlota ».

L'armée cubaine disposait de son propre état-major et constituait en fait la principale force militaire du MPLA avec des régiments d'artillerie et des blindés engagés, tandis que les forces du MPLA constituaient l'infanterie chargée des ratissages, etc. L'URSS s'était chargée du pont aérien, et a également fourni des avions MiG-21 avec des pilotes à l'armée cubaine.

La présence cubaine en Angola a eu en fait deux temps, le premier fut immédiatement après l'indépendance de l'Angola (en fait les premiers hommes, habillés en touristes, arrivèrent un peu avant) et fut décisive pour battre les milices soutenues par le Zaïre, les États-Unis et l'Afrique du Sud qui tentèrent de chasser le MPLA dès l'indépendance du pays. La colonne qui attaquait par le nord fut vite battue et le Zaïre préféra se retirer du conflit. Au sud la progression fut plus lente, mais l'armée angolaise et les cubains finirent par récupérer le terrain envahi. Des pourparlers de paix eurent alors lieu, où Cuba ne fut pas présente, qui reconnaissaient l'indépendance de l'Angola, l'Afrique du Sud promettait de ne plus soutenir de mouvements subversifs en Angola, et les cubains se retiraient progressivement.

Le deuxième temps a lieu lorsque les forces cubaines se sont presque entièrement retirées[réf. nécessaire], l'armée sud-africaine pense pouvoir profiter de l'occasion et lance une offensive de grande ampleur à partir de la Namibie. En janvier 1988, la bataille de Cuito Cuanavale oppose 20 000 soldats angolais et 5 000 soldats cubains à 7 000 soldats de l'armée sud-africaine et 10 000 combattants de l'UNITA. Cette bataille, qui constitue la plus importante engagée sur le continent africain depuis la Seconde Guerre mondiale, se solde par un échec relatif de toutes les forces engagées, en dépit des proclamations de victoire des uns et des autres, et marque les limites de la solution militaire. Au nombre impressionnant de soldats angolais et cubains tués répond l'absence de conquête territoriale de l'UNITA qui échoue à prendre la ville aux Cubains.

Le 20 juillet 1988, un accord en 14 points est trouvé entre l'Afrique du Sud, l'Angola et Cuba. Parmi ceux-ci, la mise en œuvre de la résolution 435 prévoyant des élections en Namibie sous le contrôle des Nations unies en contre-partie du repli du contingent cubain. Le protocole de Genève est signé le 5 août et le 22 août, l'accord de paix est signé entre l'Angola et l'Afrique du Sud à Ruacana. Le 22 décembre, par l'accord de Brazzaville, un calendrier sur la mise en œuvre de la résolution 435 et celui du retrait cubain d'Angola est ratifié par tous les participants au conflit [33].

Le soutien de Cuba contre la politique d'Apartheid sera reconnu par Nelson Mandela dès 1990 lors de sa libération puis plus tard quand, premier président noir d'Afrique du Sud, Cuba sera le premier pays où il se rendra en visite officielle ( à vérifier).

Cuba a également envoyé des troupes en Éthiopie en 1977, à partir du moment où la junte militaire dirigée par Mengistu Haile Mariam avait décidé de s'allier à l'URSS.

Dans les années 1980, plusieurs milliers de conseillers militaires furent envoyés pour soutenir le gouvernement sandiniste du Nicaragua.

Relations avec le Canada et Trudeau

En 1976, Pierre Elliott Trudeau, alors Premier ministre du Canada fit à Cuba l'une des premières visites d'État d'un leader occidental pendant l'embargo imposé par les États-Unis. Ce qui est étrange en raison des différends idéologiques des deux hommes. Il apporta 4 millions de dollars d'aide canadienne et offrit un prêt de 10 millions supplémentaires. Dans son discours, Trudeau déclara : « Longue vie au commandant en chef Fidel Castro. Longue vie à l'amitié cubano-canadienne. » L'amitié entre les deux hommes se poursuivit après le retrait du Premier ministre de ses fonctions et Trudeau se rendit à de nombreuses reprises sur l'île dans les années 1980 et 1990. Castro fit le déplacement au Canada en 2000 à Montréal (Québec) pour assister à ses funérailles. Ce fut d'ailleurs l'une des très rares fois où Castro n'a pas revêtu son traditionnel uniforme militaire vert pour une fonction officielle.

Problèmes des demandeurs d'asile

Le 28 mars 1980, un bus de demandeurs d'asile s'écrasa contre les portes de l'ambassade péruvienne à La Havane. Plus de 10 000 Cubains entrèrent dans l'ambassade en 48 heures. Le 20 avril, Castro annonça que tous ceux qui le souhaitaient pouvaient quitter le pays via le port de Mariel à La Havane. Les exilés cubains se mirent à naviguer vers Mariel formant ce qui fut appelé la « flottille de la liberté ». Selon les gardes-côtes américains, 124 776 Cubains avaient quitté le pays lorsque Castro ferma les vannes le 26 septembre.

Bien que la plupart des Cubains qui quittèrent l'île pendant cette période aient été des demandeurs d'asile réels, Castro en profita pour expulser 20 000 citoyens criminels.

Critiques contre les États-Unis

Fidel Castro, le 26 septembre 2003.

Fidel Castro se livre à de virulentes critiques contre la politique américaine d'embargo et les tentatives fréquentes de renversement de son gouvernement. Il condamne aussi la mainmise des entreprises américaines sur les pays en voie de développement et même la politique de santé publique des États-Unis. Il a sévèrement critiqué la politique migratoire de son voisin qui empêche les émigrés cubains de rendre visite à leur famille dans l'île, et qui pousse les migrants à tenter la traversée mortelle[34].

Il s'oppose aussi à l'attitude des pays développés vis-à-vis des pays en voie de développement, regrettant le poids croissant du service de la dette extérieure. Il accuse les États-Unis d'avoir eux-mêmes organisé les attentats du 11 septembre et affirme que le Pentagone a été touché avec un missile et non avec un avion détourné[35].

Nombreuses sont les accusations dont les États-Unis font l'objet. Pendant la Guerre froide, ils ont provoqué selon le gouvernement cubain de nombreuses attaques secrètes et mortelles contre Cuba afin d'affaiblir le pays et par là même faire tomber le gouvernement Castro. En 1971, une épidémie de peste porcine africaine aurait été importée par des organisations anti-castristes soutenues par la CIA, ce qui fut révélé par la presse américaine en 1977. Les Cubains durent abattre la moitié de leurs porcs pour enrayer la maladie. En 1981, une épidémie de dengue tua 188 personnes, ce qu'une enquête internationale des pays du bloc de l'est, conduite peu après, attribua aux Américains[réf. nécessaire].

En 1988, le procès du leader d'Omega 7, Eduardo Arocena, pour le meurtre du diplomate cubain Félix García en apporta de nouvelles preuves. D'autres pathologies telles que la mycète du tabac ou le smut de la canne à sucre leur furent attribuées, tout comme les tentatives répétées d'assassinat de leaders cubains, qui seraient au nombre de 638 d'après le livre de Fabian Escalante, ancien des services cubains[36].

L'après guerre froide

En 1989, Castro prend ouvertement parti contre l'évolution des pays « socialistes » vers l'économie de marché et la démocratie représentative. Le héros de la guerre d'Angola, le général Ochoa, apparaît très vite comme un opposant sérieux au régime à cause de sa popularité dans l'armée et une partie de l'opinion ; d'autre part, celui-ci ne cachait pas ses positions pro-soviétiques. Pour contrer ce rival, Castro le fit arrêter avec José Abrantès, ministre de l'Intérieur et ancien compagnon de Castro lui-même ainsi que quelques autres représentants de ce ministère : tous étaient accusés de trafic de drogue. Le général fut interrogé selon les méthodes propres à tout système totalitaire, comme Staline l'avait fait dans les années 30 contre les généraux de l'Armée Rouge et l'accusé avoua tout ce qu'on lui demandait[réf. nécessaire]. Ochoa et trois autres comparses furent condamnés et fusillés après un procès expéditif (un mois entre l'arrestation et l'exécution), tandis que Abrantès prenait 20 ans de prison ; ce dernier mourut mystérieusement, en détention, en janvier 1991. L'avertissement était clair pour tous ceux qui, au sein de l'appareil d'état, c'est-à-dire l'armée et la police, pouvaient remettre en cause le régime.

Selon certains[Qui ?], ce procès a été truqué : ils affirment que les accusations ne tiennent que si Castro était lui-même au courant et fermait les yeux sur une source importante de devises ; d'autre part, la DEA américaine aurait projeté d'enlever le général Abrantès, ministre de l'Intérieur, pour le traduire en justice parce qu'il était accusé également de trafic de drogue. Les détracteurs du procès ajoutent que le vrai problème serait politique, car le général Ochoa était favorable aux réformes de Gorbatchev et était en position de tenter un coup d'État militaire.

En 1998, Jean-Paul II fait une visite officielle à Cuba.

Alternative bolivarienne pour les Amériques

Hugo Chávez, président du Venezuela, et Fidel Castro ont entamé en avril 2005 la mise en œuvre de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), renforçant la coopération entre les deux pays.

Problèmes de santé et question de la succession

Le 31 juillet 2006, suite à une crise intestinale aiguë, Fidel Castro cède temporairement ses pouvoirs au premier vice-président du Conseil d'État, son frère Raúl Castro. Il apparait à la télévision cubaine, visiblement fragilisé, affirmant que sa récupération de l'intervention chirurgicale qu'il avait subie se passait bien. Des doutes persistent néanmoins quant au véritable état de santé du leader cubain. Selon des rapports des services de renseignement américains, Castro serait atteint d'un cancer en phase terminale[37]. Cependant, le 30 janvier 2007, la télévision vénézuélienne diffuse une vidéo en contradiction avec les déclarations américaines, vidéo qui aurait été tournée trois jours auparavant. On y voit Castro debout, s'entretenant avec Hugo Chávez. Sur cette vidéo, il semble en regain de forme et parait avoir repris du poids par rapport à la dernière vidéo d'octobre 2006[38].

Le 20 avril 2007, après plusieurs mois d’éloignement de ses fonctions, Fidel Castro reçoit à La Havane une délégation officielle chinoise de haut niveau. La durée de la rencontre (une heure) ainsi que les photos parues dans la presse locale [39] semblent confirmer l’évolution positive de l’état de santé du leader cubain.

Le 6 juin 2007, Fidel Castro fait sa grande réapparition, après plus d'un an d'absence, lors d'une interview de 52 minutes à la télévision nationale cubaine. « Tout ce que je puis dire à mes compatriotes, c'est que je fais maintenant ce que je dois faire et rien de plus, il n'y a aucun secret », a déclaré le leader cubain qui avait fait lui-même de sa santé un « secret d'État » dans son communiqué au lendemain de l'annonce de sa première opération. « Il n'y a aucun secret d'État », a-t-il répété, avant de viser « l'espionnage » américain en assurant qu'« avec leurs satellites, ils vérifient n'importe quelle personne qui se présente à l'entrée de (ma) porte ». Alors que les responsables cubains répètent depuis plusieurs mois qu'il reviendra prochainement aux affaires, le chef de l'État cubain n'a fait aucune allusion à la question, consacrant l'essentiel de l'entretien à rendre hommage au Viêt-nam, un « pays-frère » allié de Cuba.

Depuis le 29 mars 2007, Fidel Castro signe des articles politiques publiés dans la presse officielle cubaine. Son allié le président vénézuélien Hugo Chávez affirme régulièrement que l'état de santé du leader cubain est bon et dément des spéculations sur sa mort. Enfin, le 21 septembre 2007, plus de trois mois après sa dernière prestation télévisée, Fidel Castro réapparait sur le petit écran pour démentir ces rumeurs. « Eh bien, je suis là. Il est moribond, il est mort, il va mourir après-demain. Eh bien, personne ne sait quel jour il va mourir » a plaisanté le leader cubain au terme de l'entretien d'une heure.

Le 2 décembre 2007, le leader cubain est choisi comme candidat à l'Assemblée nationale en vue des élections du 20 janvier 2008 ce qui lui permet théoriquement de se présenter au scrutin présidentiel.

Puis, le 18 décembre 2007, Castro laisse entendre qu’il est prêt à abandonner formellement le pouvoir. « Mon devoir élémentaire consiste à ne pas m'accrocher à des fonctions et à ne pas non plus faire obstacle à l'émergence de personnes plus jeunes » écrit-il dans une lettre adressée au peuple cubain [40].

Dans un texte publié le 24 janvier 2008 à la première page des quotidiens cubains, l'ancien révolutionnaire a dévoilé pour la première fois quelques détails sur cet épisode douloureux de sa vie. « Quand je suis tombé gravement malade la nuit du 26 et à l'aube du 27 juillet, j'ai pensé que ce serait la fin », écrit-il. « Tandis que les médecins luttaient pour ma vie, le conseiller en chef du Conseil d'État a lu sur mon insistance le texte et j'ai dicté les changements à apporter », poursuit-il, faisant référence à ses mémoires.

Enfin le 19 février 2008, Fidel Castro annonce son retrait de la tête de l'état cubain[41],[42]. Les analystes politiques s'accordent à penser qu'il jouera un rôle de « patriarche » vigilant. Son frère Raúl Castro lui succède le 24 février.

Le 23 janvier 2009, de nouvelles photos de Fidel Castro, les premières depuis novembre 2008, sont diffusées par la présidence argentine prises deux jours plus tôt lors de la rencontre entre Cristina Fernández de Kirchner et l'ancien dirigeant cubain. Dans une brève "réflexion" publiée dans la presse cubaine, Fidel Castro évoque l'éventualité de sa mort peut-être prochaine.

Politique économique

Castro consolida le contrôle de l'État sur la production en nationalisant les industries, en expropriant aussi bien les Cubains que les non-Cubains et en mettant en place des politiques sociales. Nombre de Cubains, à cause des expropriations, de la pauvreté ou pour des raisons politiques, quittèrent l'île, la plupart pour Miami, en Floride, où ils constituèrent une importante communauté anti-castriste. À cause de la politique des blocs durant la Guerre froide, et à cause de l'embargo établi par les États-Unis, Cuba devient de plus en plus dépendant des échanges commerciaux avec l'URSS et le bloc de l'Est, qui représentèrent environ 50 % de son PNB réel, dont une aide importante sous la forme de prix surévalués. La dissolution de l'Union soviétique en 1991 eut de sévères répercussions sur l'économie du pays.

Les sanctions économiques des États-Unis contre Cuba, interdisant notamment aux touristes américains de s'y rendre, sont un facteur majeur du sous-développement de l'île. Cependant l'embargo n'empêche pas Cuba, pour des produits ne contenant aucune technologie américaine, de commercer avec les autres pays. Les États-Unis contrôlent les filiales étrangères des compagnies américaines qui commercent avec Cuba et imposent des sanctions aux compagnies étrangères qui font des bénéfices sur des propriétés nationalisées sans compensation. Ils restreignent également leurs propres échanges avec les petits pays qui traitent avec Cuba.[réf. nécessaire] Cependant les États-Unis sont de fait le premier partenaire commercial de Cuba. Un bateau qui a accosté dans un port cubain ne peut, avant trois mois, entrer dans un port américain.

Cuba est la deuxième destination touristique des Caraïbes la plus prisée (derrière la République dominicaine) ce qui lui apporte des devises étrangères vitales. L'île reçoit également d'importants revenus (on les estime à 850 millions de dollars) de la part de Cubains exilés, qui en envoient à leur famille ou à leurs amis. En échange de personnel médical, Cuba reçoit également du pétrole en provenance du Venezuela, suite à la suppression du canal d'alimentation de l'Europe de l’Est.

Ces dernières années, Fidel Castro a encouragé le développement de la biotechnologie pour soutenir l'économie cubaine et trouver des substituts à la dépendance extérieure cubaine en matière de produits de santé. Cette politique a fait craindre un développement d'armes biologiques par Cuba. Aussi, en 2002, l'un des objectifs de la visite de l'ancien président Carter était-elle de visiter les sites d'ingénierie génétique. Depuis, l'île a bénéficié des exportations de technologie médicale et de la croissance du tourisme à but sanitaire.

Systèmes d'éducation et de santé cubains

La communication du gouvernement cubain à propos des réalisations économiques et sociales met un fort accent sur deux domaines phares : l’éducation et la santé. À Cuba, chacun peut accéder aux soins et à l'éducation. Depuis la Révolution, ces deux domaines montrent des statistiques officielles très bonnes, parmi les meilleures d’Amérique latine.

En 2000, un demi-siècle après la Révolution, les taux officiels cubains se sont améliorés tant pour l’alphabétisation (96%) que pour la mortalité infantile (0,9%). Le PNB par habitant, lui, est devenu médiocre et place Cuba parmi les pays pauvres ou relativement pauvres. Cuba avant l'arrivée au pouvoir de Castro était un des pays d'Amérique latine les plus développés[réf. nécessaire][43]. Cependant, le PNB ne tient pas compte d'une quantité de services gratuits ou subventionnés dont les Cubains profitent. Ainsi, il faut relativiser ces statistiques, car elles ne montrent pas la réalité d'autant plus que les richesses du pays profitaient essentiellement à une petite partie de la population avant la Révolution.

Selon les statistiques de l’UNESCO, le taux d’instruction de base à Cuba est l’un des plus élevés d’Amérique latine.

Le taux d’alphabétisation cubain a progressé de 76% à 96% en 1961 et 99% en 2001[réf. nécessaire]. La campagne d'alphabétisation engagée par Fidel Castro a été concentrée sur les campagnes, notamment celles de la province Oriente où le niveau d'éducation[réf. nécessaire] était de l'ordre de 50% avec un fort taux d'immigrés venant notamment d'Haïti. Lors d'un discours à l'automne 1960 devant les Nations unies, Fidel Castro annonça que Cuba serait « le seul pays qui pourra dire, après quelques mois, qu'il ne possède plus un seul illettré ». Près de 270 000 professeurs et étudiants furent envoyés à travers le pays pour apprendre à lire et à écrire à ceux qui le souhaitaient. Les personnes qui terminaient leur cycle d'études étaient encouragées à envoyer une lettre à Fidel Castro comme test. Le musée national de l'instruction cubaine conserve 700 000 de ces courriers. La télévision cubaine diffuse, en plus des programmes de divertissement, des cours du second degré pour la population adulte.

L’opposant cubain Jacobo Machover[réf. nécessaire] relativise les réussites du système éducatif cubain. Selon lui, « l’éducation massifiée, gratuite et accessible à tous, tient davantage de l’endoctrinement que de l’acquisition des savoirs. Et les élèves contribuent eux-mêmes à leur propre entretien, obligés qu’ils sont de participer à des travaux agricoles non rémunérés en effectuant des séjours prolongés à "l’école de la campagne". Le système castriste a fondé un enseignement à plusieurs vitesses, avec l’existence de vocacionales, réservées en théorie aux meilleurs élèves, en pratique aux enfants des dirigeants du Parti. Quant à l’université, elle est interdite à tous ceux qui n’ont pas un dossier révolutionnaire à toute épreuve. Les séances de critiques et d’autocritiques publiques, à la suite desquelles les étudiants accusés d’attitudes "déviantes" ou de « diversionnisme idéologique » font l’objet d’une exclusion immédiate, sont monnaie courante. Pour tous, privilégiés ou non, l’apprentissage du "matérialisme dialectique et historique" est de règle »[44].

Le système de santé s’affiche d'excellente qualité. En reconnaissance de ses efforts, Fidel Castro fut le premier chef d'État à recevoir la médaille de la Santé pour tous, décernée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La mortalité infantile est la plus basse de la région, avec toutefois un fort taux d’avortements, notamment pour raison médicale. La majeure partie du travail effectué par Cuba en matière de santé a porté sur l'enfance. Les média cubains mettent fréquemment en avant la différence entre les enfants cubains et ceux de Bogotá, Los Angeles, Buenos Aires, les «pueblos jóvenes» du Pérou, ou les favelas du Brésil. Tous les enfants cubains ont le droit d'acheter un litre du lait par jour à un prix abordable jusqu'à l'âge de 7 ans. L'espérance de vie à Cuba est officiellement à peine inférieure à celle des États-Unis en 2002, et est la plus élevée de toute l'Amérique latine. L'espérance de vie est passée de moins de 60 ans en 1959 à 73 ans en 2004, montrant l’amélioration des conditions de vie depuis le début du XXe siècle.

Environ 20 000 médecins ont été envoyés par Cuba auprès de 60 pays du tiers monde.

Fidel Castro, une personnalité controversée

Selon un sondage réalisé en septembre 2006 par l'entreprise américaine Gallup dans les villes cubaines de la Havane et de Santiago, 49 % contre 39 % de leur population soutiennent le gouvernement actuel[45]. Contrairement à 80 % des habitants urbains d'Amérique latine, uniquement 26 % d'entre eux sont satisfaits de leur liberté individuelle[46].

Fidel Castro n'organise pas de culte de la personnalité[réf. nécessaire] : on ne trouvera pas dans l'ile de statue du personnage. Il a été représenté deux fois sur un timbre. La première fois en 1974, en commémoration de la visite de Leonid Brejnev, puis en 1999, sur un timbre commémorant le 40e anniversaire de la Révolution. Le régime a plutôt encouragé l'admiration envers le héros de l'indépendance, José Martí, ou les martyrs de la révolution tels que Camilo Cienfuegos et surtout Che Guevara.

En France, son amitié et sa caution restent revendiquées par des hommes et des femmes politiques socialistes, en particulier Jack Lang et Danielle Mitterrand.

De nombreuses personnalités de carrure internationale, revendiquent leur amitié envers le « Comandante », de l'acteur américain Danny Glover, en passant par Desmond Tutu, Nelson Mandela ou bien Rigoberta Menchu.

Cependant, à l'étranger cette image est depuis longtemps contestée du fait du nombre de prisonniers politiques : « Depuis quarante ans, Amnesty International fait campagne contre les atteintes aux droits humains perpétrées par le gouvernement cubain ; l'organisation s'est élevée, en particulier, contre l'emprisonnement de dissidents politiques et de journalistes, victimes des sévères restrictions imposées à la liberté d'expression, d'association et de réunion. »[47]

Pour Salim Lamrani, une analyse des données d'Amnesty International, permet de se rendre compte que Cuba est le pays d’Amérique latine qui viole le moins les droits de l'homme et que 23 des 25 nations européennes qui ont voté les sanctions politiques et diplomatiques contre Cuba en 2003 présentent une situation des droits des l’homme bien plus désastreuse que celle de Cuba[48].

Une « icône révolutionnaire »

Dans de nombreux pays dits du tiers-monde, Fidel Castro bénéficie d'une grande popularité, notamment en Amérique latine. Lors de son retrait du pouvoir en 2008, de nombreux chefs d'états lui ont rendu hommage[49]. Lula da Silva, président du Brésil, l'a qualifié de « seul mythe vivant de l'histoire de l'humanité ». Hugo Chávez, président du Venezuela, a quant à lui déclaré que « les hommes comme Fidel ne se retirent jamais ». Evo Morales en Bolivie, Daniel Ortega au Nicaragua, les dirigeants de l'ANC en Afrique du Sud, ou encore ceux du MPLA en Angola ont également assuré le président cubain de leur soutien[50].

D'autres personnalités politiques ou associatives sud-américaines ont manifesté leur admiration pour Fidel Castro. C'est le cas de Rosario Ibarra, sénatrice mexicaine, de João Pedro Stedile, président du Mouvement des sans-terre au Brésil, ou de Hebe de Bonafi, présidente de l'Association des mères de la place de Mai en Argentine[51]. Portia Simpson-Miller, ex-Premier ministre de la Jamaïque, a affirmé « c'est une légende, un géant, un champion »[49].

Adolfo Pérez Esquivel, argentin qui reçut le prix Nobel de la paix en 1980 pour son action en faveur des droits humains, dit avoir « toujours été étonné par l’humanité que dégageait Fidel Castro ». Il décrit le révolutionnaire comme « l’un des plus grands hommes d’État », un « homme de culture » et « un intellectuel avec une vision parfois quasi prophétique »[15]. Eduardo Galeano, écrivain uruguayen, compare Fidel Castro à Don Quichotte. Il évoque la « volonté têtue et l'archaïque sens de l'honneur de ce chevalier qui sans cesse s'est battu en faveur des perdants, comme son fameux collègue des campagnes de la Mancha »[51].

Gabriel García Márquez, colombien titulaire d'un prix Nobel de littérature, insiste sur « la confiance absolue qu'il place dans le contact direct », et écrit : « Son pouvoir est à la séduction. Il va chercher les problèmes là où ils sont. [...] Sa patience est invincible. Sa discipline est de fer. La force de son imagination le pousse jusqu'aux limites de l'imprévu. »[52]

Bien qu'elles soient beaucoup moins nombreuses qu'en Amérique du Sud, certaines personnalités en France ont apporté leur soutien à Fidel Castro. Georges Marchais, ancien secrétaire général du Parti communiste français, était l'un de ses amis personnels[53]. Danielle Mitterrand a également pris parti pour le gouvernement de l'île. Elle s'est rendue à la cérémonie organisée pour les 80 ans du dirigeant, tout comme l'acteur Gérard Depardieu[54]. Salim Lamrani, journaliste français, dit avoir été surpris, lors d'un meeting du président cubain, par "la facilité qu'il a à dialoguer avec les gens, qui s'approchaient de lui et lui parlaient comme s'il était leur voisin de palier."[55]

Ricardo Alarcón de Quesada, président de l'Assemblée Nationale de Cuba, explique ainsi les réélections successives de Fidel Castro : « Sa légitimité historique, ses qualités personnelles, [...] son autorité, son prestige au niveau international expliquent l'unanimité qu'il fait auprès des citoyens »; « il n'a jamais menti au peuple et ne s'est pas enrichi à ses dépens. [...] Pourquoi cesserions-nous d'élire un homme d'une stature aussi exceptionnelle ? » Il lui prête également une "capacité d'autocritique extraordinaire" et une grande intuition[55].

Oppositions

Des milliers de Cubains ont quitté le pays depuis l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro, pour des raisons politiques et/ou économiques. En août 1994, alors que le régime est installé depuis 35 ans, ce sont encore 32 000 Cubains qui préfèrent quitter l'île sur des radeaux[56]. Selon le journal communiste l'Humanité, chaque année, 20 000 Cubains demandent un visa pour les États-Unis[57].

Plusieurs milliers d'entre eux se sont engagés dans des organisations plus ou moins aidées par le gouvernement des États-Unis, en vue de le renverser ou du moins de contester son régime, les actions violentes des années 1960 ayant échoué. Jacobo Machover estime à plusieurs centaines de milliers le nombre des opposants à Fidel Castro[11].

Le 23 avril 2003, les membres de l'association Reporters sans frontières (RSF) accompagnés d'un journaliste de 20 Minutes, du cinéaste Romain Goupil, de l'écrivain Zoé Valdés et du philosophe et chroniqueur au Monde Pascal Bruckner ont manifesté devant l'ambassade cubaine à Paris contre la condamnation de 78 Cubains accusés de « conspiration ». Ils ont bloqué les entrées avec des chaînes et cadenas, et déclarent avoir alors été frappés par des employés de l'ambassade munis de bâtons et de barres de fer, sortis dans la rue. Il y a quatre blessés. L'association Cuba-Si[58], favorable au régime, parle de « calomnie ». Salim Lamrani et l'ambassadeur cubain donnent une version de l'évènement très différente de celle défendue par RSF[59]. Cependant la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH)[60] condamne « la violente réaction » des employés de l'ambassade. RSF en propose le film sur son site, où ne figurent pas les actes de violence[61].

Des dissidents cubains ont déposé une requête devant l'Audience nationale, la plus haute instance de la justice espagnole, le vendredi 14 octobre 2005 pour demander l'inculpation de Fidel Castro pour génocide, crimes contre l'humanité, torture et terrorisme.

Prisonniers politiques

Des opposants politiques sont morts emprisonnés dans les prisons cubaines [10], parmi lesquels le plus célèbre est le poète catholique Pedro Luis Boitel. Beaucoup d'écrivains furent également persécutés leur vie durant sans pouvoir quitter librement Cuba, comme Reinaldo Arenas (qui parvint à s'enfuir en tant qu'homosexuel mais se suicida aux États-Unis), José Lezama Lima ou Virgilio Piñera.

De nombreux opposants ont connu la prison. L'un des plus célèbre est Armando Valladares qui a raconté son expérience dans « Against All Hope », condamné pour avoir placé des explosifs dans la Havane en 1960. Regis Debray, qui fut envoyé par François Mitterrand pour obtenir sa libération en 1980, écrivit plus tard que Armando Valladares s'était fait passer pour un poète paralytique alors qu'il était en réalité en parfaite santé[62]. Ce dernier obtint d'ailleurs par la suite la nationalité américaine et devint ambassadeur de Ronald Reagan auprès des Nations unies[63].

Au fur et à mesure de l'évolution de la Révolution, le nombre de prisonniers politiques a décru.

Après la chute du Mur de Berlin et la dissolution de l'Union soviétique, la guerre froide étant terminée, le gouvernement cubain se concentre sur les problèmes économiques afin d'obtenir des pays occidentaux y compris les États-Unis d'Amérique des aides financières et humanitaires.

Cependant, la répression demeure très élevée selon Amnesty International : « Au cours de l'année 2006, on a constaté une augmentation des actes de harcèlement public et d'intimidation des critiques du régime et dissidents politiques par des groupes quasi officiels lors d'opérations dites "de répudiation" ».

Les actes de répudiation ou manifestations organisées par des partisans du gouvernement qui s'en prennent à des dissidents politiques ou des critiques du régime sont en hausse[64].

« (...) les manifestations de répudiation de dissidents étaient d’une violence inouïe, verbale en général, mais j’ai vu des gens déshabiller complètement une femme et, là-bas, la police est totalement du côté des manifestants. Je ne veux pas me souvenir de cela. (L'Humanité du 30 octobre 1999) [65] »

De nombreuses arrestation ont lieu au motif de « dangerosité sociale », définie comme une « propension à commettre une infraction » cette mesure de prison préventive qui concerne l'ivrognerie, la toxicomanie ne s'est appliquée qu'aux opposants[66] et peut aller jusqu'à quatre ans d'emprisonnement.

Selon un rapport publié le 10 janvier 2005 par la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), 294 prisonniers politiques sont encore enfermés à Cuba, contre 317 début 2004. Selon ce rapport, en 2004, au moins 21 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. Il rappelle également que le gouvernement cubain continue de refuser l’accès aux prisons au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à la Commission des droits de l’homme de l’ONU.

Fortune

En 2003, le magazine américain Forbes estime la fortune de Fidel Castro à « au moins 110 millions de dollars »[67]. En 2004 à 150 millions[68]; puis, en 2005, à 550 millions de USD[69]. Et enfin en 2006, à 900 millions de dollars américains selon d'ex-fonctionnaires cubains[70]. Jusqu'en 2003, le magazine se contentait d’attribuer, de manière arbitraire, une partie du PIB cubain, environ 10%, à Fidel Castro. Pour l'année 2006, la valeur des entreprises d'État a été comptabilisée comme relevant de sa fortune personnelle.

Celui-ci a démenti ces affirmations et annonce qu'il ne gagne que 900 pesos (l'équivalent de 40 $US) par mois, il s'est par ailleurs engagé à quitter ses fonctions si la preuve est apportée qu'il possède une telle fortune[71]. En mai 2006, il déclare « Je ne suis pas né totalement pauvre. Mon père possédait des milliers d'hectares de terre. À la victoire de la révolution, toutes ces terres ont été remises aux paysans. [ … ] Toute ma fortune, M. Bush, tient dans la poche de votre chemise ! »[72]

Problèmes familiaux

Sa sœur cadette, Juanita Castro, exilée aux États-Unis depuis 1964, a déclaré en octobre 2009 avoir travaillé pour la CIA de 1961 à son départ de Cuba [73]

Alina Fernández, une des filles naturelles de Fidel Castro, a fui Cuba en 1993 et ne cesse de s'opposer publiquement à son père et à sa politique. Elle est installée depuis 2001 à Miami.

Au total, au moins six membres de sa famille se sont installés à Little Havana, le quartier cubain de cette ville : sa sœur, deux de ses filles et trois de ses petits-enfants, qui mènent une vie en général loin des médias.

Distinctions

  • 1976 : Ordre somalien
  • 1977 : Ordre de Jamaïque
  • 1980 : Prix Dimitrov (Bulgarie)
  • 1982 : Étoile d'or (Viêt-nam)
  • En 2004, il reçoit l'Ordre de Saint-André des mains du patriarche Bartholomée Ier de l'église orthodoxe de Constantinople, la plus haute distinction de son patriarcat, «en signe de bénédiction et comme symbole de justice et de fermeté»[74].
  • En 2007, il est décoré de la Médaille Amilcar Cabral, plus haute distinction de la République de Guinée Bissau, par le président João Bernardo Vieira, en reconnaissance de la solidarité et de la contribution cubaine avec le pays africain[75].
  • En 2008, il reçoit le prix Ubuntu des mains du Conseil national du Patrimoine culturel de la République sud-africaine. Ce prix récompense les personnes qui ont fait vivre "les valeurs humanistes de la philosophie africaine d'Ubuntu". Selon le communiqué, il lui fut décerné "pour le rôle qu'il joua dans la révolution cubaine, et pour sa contribution dans le monde entier à la lutte pour une société alternative, juste et humaine". Les années précédentes, le prix avait été remis à Kenneth Kaunda et Nelson Mandela[76].

Notes et références

  1. a et b Son frère Raúl Castro est président par intérim à partir du 31 juillet 2006, il est nommé président du Conseil d'État le 24 février 2008
  2. Raul Castro succède à son frère à la tête du Parti communiste cubain, Le Monde
  3. Tad Szulc, Castro, 30 ans de pouvoir absolu, Payot, 1987, cité par Alain Abellard, La naissance d'un mythe', Le Monde, 31 décembre 2008
  4. FIDEL CASTRO, dictateur cubain, Courrier international, version payante
  5. Le dictateur au cigare, El Watan, 27 janvier 2005
  6. Liste de dictateurs établie par le journaliste David Wallechinsky après consultation des organisations Freedom House, Amnesty International et Human Rights Watch
  7. Cuba, une dictature au quotidien, politique internationale
  8. Fidel Castro, le libérateur devenu dictateur, Le Point
  9. Amnesty.org
  10. a et b Amnesty.org
  11. a et b Jacobo Machover, « Cuba : la peur, l’exil et l’entre-deux », dans Raisons politiques, 3, 2001
  12. Parti communiste du Québec, résumé d'une conférence rassemblant Arnold August, écrivain, et Claude Morin, professeur d'histoire de l'Amérique latine et sympathisant de Fidel Castro, tenue en avril 2008
  13. (en) August Arnold, Democracy in Cuba & the 1997-98 Elections, Canada Cuba Distribution & Publishing, 1999, 410 p. 
  14. Dans son livre Fidel Castro, biographie à deux voix, Ignacio Ramonet déclare que Fidel Castro serait un dictateur si on prenait "le terme dans son acception romaine ou grecque dans l’antiquité", et nuance ou conteste les accusations portées dans les médias occidentaux contre le dirigeant. Dans l'antiquité, le dictateur avait les pleins pouvoirs
  15. a et b Fidel Castro et Cuba sont inséparables, Adolfo Pérez Esquivel, dans l'Humanité des débats, 2008
  16. Utexas.edu
  17. Raúl Castro, qui assumait l'intérim du pouvoir depuis le 31 juillet 2006
  18. Le président est régulièrement élu par l'Assemblée nationale pour une durée de 5 ans, voir articles 72, 74 et 92 de la constitution de la république de Cuba
  19. http://www.latinreporters.com/colombiepol14112008.html
  20. http://www.cubadebate.cu/reflexiones-fidel/2008/11/13/la-paz-en-colombia/
  21. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/fidel-castro-toujours-influent-fete-ses-83-ans_780200.html
  22. http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-08-13/nouvelles-photos-et-reflexion-pour-les-83-ans-de-fidel-castro/924/0/368890
  23. Article de L'Express du 2/11/2006
  24. Selon un article de Jacques Amalric dans Libération du 26/09/2003, se référant à l'ouvrage de Serge Raffy (cf bibliographie)]
  25. Marita Lorenz, Cher Fidel, 2001, p.42
  26. Suite à la mise en place de la réforme agraire, la propriété familiale des Castro sera démantelée.
  27. Alain Abellard, « La naissance d'un mythe », dans Le Monde du 31-12-2008, mis en ligne le 30-12-2008, [lire en ligne]
  28. Janette Habel, « L’obsession de la politique extérieure », dans Géo, n°339, mai 2007, p.100
  29. Qui est Raoul Castro ?
  30. Voir par exemple (en) Cuba Missile Crisis - Khrushchev / Castro letters
  31. Fidel Castro, un miraculé
  32. Thérèse Delpech, « Les États-Unis et la terreur nucléaire », L’Histoire, n° 321, juin 2007, p. 11
  33. Christian Bader, La Namibie, Karthala, 1997, p 144 et suivantes.
  34. Discours de Fidel Castro, 8 mars 2000
  35. Fidel Castro accuse Washington d'avoir trompé le monde sur les attentats du 11/9 », AFP; « 11 septembre/Pentagone - Castro accuse les États-Unis d'avoir menti », Reuters; « Castro : Washington trompe le monde sur les attentats du 11 septembre », Xinhua, 12 septembre 2007.
  36. article de libération
  37. Castro Reported to Have Cancer
  38. Nouvelles images de Fidel Castro
  39. Reciben Fidel y Raúl a delegación china de alto nivel et Reciben Fidel y Raúl a delegación china de alto nivel
  40. « Castro ne veut pas "s'accrocher" au pouvoir », France 24, 18 décembre 2007
  41. (fr) Fidel Castro dans Granma Internacional, « Message de Fidel Castro ». Consulté le 19 mars 2008
  42. (es)Fidel Castro dans Granma, « Copie de la une de Granma du 19/02/2008 »
  43. le chiffre officiel d'analphabétisme communiqué au musée de la Révolution de La Havane porte à 23,9 % la proportion d'analphabètes avant 1959
  44. cf. Jacobo Machover, Cuba, totalitarisme tropical, Buchet/Chastel, 2004, rééd. 10/18, 2006, p. 59-60
  45. The Gallup Organization's Cuba Thinkforum, 2006, p. 1
  46. The Gallup Organization's Cuba Thinkforum, 2006, p. 3
  47. Cuba. Inquiétudes d'Amnesty International pour les droits humains, 29 janvier 2007.
  48. La Havane n’a aucune leçon à recevoir - Salim Lamrani interviewé par Nicolas Ethève
  49. a et b Personalidades mundiales elogian altura política de Fidel, Granma, 21 février 2008
  50. Fidel Castro et l’avenir de Cuba, Salim Lamrani, février 2008
  51. a et b Il était une fois la révolution, hors-série publié par l'Humanité, 2009
  52. Le Fidel Castro que je crois connaître, Gabriel García Márquez, 19 février 2008
  53. Chez Georges Marchais, un dîner « en famille », l'Humanité, 17 mars 1995
  54. Depardieu fête les 80 ans de Castro, TF1
  55. a et b Fidel Castro, Cuba et les États-Unis, Salim Lamrani, Editions le Temps des Cerises, 2006 (p.247)
  56. Libération, « Quinze après les balseros cubains rament toujours »
  57. « Tranches de vie de balseros cubains »
  58. Cuba si
  59. Cuba si
  60. Fidh
  61. Rsf
  62. Régis Debray, Les masques, Gallimard, 1987, p. 213
  63. Ignacio Ramonet, Fidel Castro : Biographie à deux voix, Éditions Fayard, Paris 2007, page 419 à 421
  64. amnesty.org
  65. http://www.humanite.fr/1999-10-30_International_Tranches-de-vie-de-balseros-cubains
  66. Rapport d'Amnesty
  67. Forbes - Billionaires Kings, Queens & Despots
  68. Forbes - Billionaires Kings, Queens & Despots
  69. Forbes - Castro: Millionaire Cuban Leader Boosts Welfare Payments
  70. Forbes - Fortunes Of Kings, Queens And Dictators
  71. NouvelObs - Fidel Castro dément être riche
  72. Le Monde, 16 mai 2006
  73. (fr)« La sœur de Fidel Castro, collaboratrice de la CIA ? », dans [Le Point], 27 octobre 2009 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2009)] 
  74. Le blocus des peuples et des pays est une erreur historique
  75. granma.cu
  76. AFP, 11 septembre 2008

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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