- Plan de relance économique de la France de 2008
-
Plan de relance économique de la France de 2008-2009
Le Plan de relance économique de la France de 2008-2009 est un programme mis en place par le gouvernement français dans le but de relancer l'économie française suite à la crise économique de 2008-2009 qui affecte, entre autres, le marché de l'emploi français[1].
Sommaire
Annonce du plan
Le président Nicolas Sarkozy a dévoilé ce plan en décembre 2008. Le gouvernement français injectera environ 26 milliards d'euros : 11 milliards seront destinés à « améliorer la trésorerie des entreprises » et 11 autres milliards seront versés à des opérations sanctionnées par l'État français[1].
Volet social du plan
Lors du sommet social du 18 février 2009, le gouvernement a annoncé un ensemble de mesures dont le coût est estimé à 2,6 milliards d'euros[2].
- Les salariés qui perdent leur emploi sans avoir cotisé suffisamment longtemps pour toucher des indemnités de chômage» (quatre mois sur les vingt-huit derniers) recevront 500 euros de l'État.
- L'indemnisation du chômage partiel passera à 75 % du salaire brut (au lieu de 60 %) dans les branches signant des accords avec l'État.
- La formation professionnelle sera réorientée vers les jeunes peu qualifiés, les chômeurs et les salariés en chômage partiel, plutôt que les cadres solidement installés dans les entreprises.
- Ces dispositifs seront financés par un «fonds d'investissement social», dont l'idée émane de la CFDT. Il disposera d'un milliard et demi d'euros : 200 millions du «fonds d'expérimentation pour la jeunesse» de Martin Hirsch, 500 millions représentant le volet «emploi» du plan de relance annoncé fin 2008, et 800 millions supplémentaires débloqués le 18 février 2009.
- Nicolas Sarkozy a appelé les partenaires sociaux à doubler ces sommes en puisant dans des enveloppes qu'ils gèrent via l'Unedic ou les organismes de formation professionnelle.
- Les deux premiers tiers de l'impôt sur le revenu (IR) seront supprimés pour les 4 millions de foyers imposés dont les revenus vont de 5 852 à 11 673 euros (première tranche imposable).
- Une réduction d'IR un peu moindre sera accordée pour les 2 millions de contribuables dont les revenus imposables vont de 11 674 euros à 12 475 euros.
- Une «prime de solidarité active» de 200 euros sera versée en avril 2009 en attendant le RSA (prévu pour l'été 2009) par les Caisses d'allocations familiales. Son coût, de 760 millions, n'est pas inclus dans l'enveloppe du 18 février 2009. 3,8 millions de ménages modestes sont concernés par cette mesure.
Les grands travaux prévus par le plan
Pour relancer l'emploi, le gouvernement français s'engage à financer 1000 projets d'investissements prêts à démarrer en 2009[3]. Cela représente un investissement de 11,1 milliards d'euros.
Parmi ces projets on trouve : 4 LGV, le canal Seine-Nord, la construction d'un deuxième EPR, la construction d'un tunnel de sécurité à côté du tunnel du Fréjus ... Les projets sélectionnés l'ont été avant tout pour leur potentiel à démarrer en 2009.
Critiques
Les critiques proviennent de la gauche socialiste et des libéraux. la gauche affirme que le plan de relance ne met pas assez l'accent sur la consommation. Les libéraux, à commencer par Sabine Herold, présidente d'Alternative Libérale, partent d'un constat différent pour arriver à des propositions de solutions alternatives.
Les libéraux affirment que la crise économique de 2008-2009 est née d'un excès de régulation et d'intervention émanant de l'État fédéral américain. La création et la promotion du subprime, puis la politique monétaire accommodante d'Alan Greenspan ont crée les fondements de la crise. Dès lors, les libéraux affirment que lutter contre la crise passe par la lutte contre l'endettement massif de la France, afin d'éviter le scénario de l'Argentine de 2001, ainsi que l'arrêt de la socialisation des pertes et la privatisation des profits. [4].
Références
- ↑ a et b AFP, « Le gouvernement français détaille son plan de relance », dans Le Devoir, 3 février 2009 [texte intégral (page consultée le 14 février 2009)]
- ↑ « 2,6 milliards pour les «victimes de la crise» », dans Le Figaro, 18 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 18 mars 2009)]
- ↑ les 1000 projets du plan de relance sur le site officiel du gouvernement français
- ↑ Crise financière et libéralisme: Analyse de Sabine Herold
Voir aussi
Articles connexes
- Plan de relance économique du Canada de 2009
- Plan de relance économique des États-Unis de 2009
- Plan de relance économique du Japon de 2008-2009
Liens externes
- Portail de la France
- Portail de l’économie
- Portail des années 2000
Catégories : 2009 en économie | Histoire économique de la France
Wikimedia Foundation. 2010.