Bataille De Normandie

Bataille De Normandie

Bataille de Normandie

Bataille de Normandie
Seconde-guerre-mondiale-debarquement-LCVP-6juin1944.jpg
Un LCVP (Landing Craft Vehicle Personnel) le 6 juin 1944
Informations générales
Date Du 6 juin au 21 août 1944
Lieu Basse-Normandie,
Ouest de la France
Issue Tête de pont alliée en Europe : Ouverture d'un 2e front soulageant le front russe
Belligérants
US flag 48 stars.svg États-Unis
Flag of the United Kingdom.svg Royaume-Uni
Flag of Canada 1921.svg Canada
Flag of France.svg Armée française de la Libération
Flag of Poland.svg Armée polonaise de l'Ouest
Flag of Czechoslovakia.svg Forces tchécoslovaques libres
Flag of Norway.svg Norvège
Flag of Belgium.svg Forces belges libres
Flag of Australia.svg Australie
Flag of New Zealand.svg Nouvelle-Zélande
Flag of Germany 1933.svg Allemagne
Commandants
US flag 48 stars.svg Général Dwight Eisenhower,
Flag of the United Kingdom.svg Maréchal Bernard Montgomery
Flag of Germany 1933.svg Feld-maréchal Gerd von Rundstedt,
Flag of Germany 1933.svg Maréchal Erwin Rommel (Absent le 6 Juin 1944),
Flag of Germany 1933.svg Général Friedrich Dollmann
Forces en présence
326 000 hommes (11 juin) inconnu (1 000 000 d'hommes éparpillés sur l'ensemble de la France)
Pertes
150 000 tués, blessés
et disparus (tués:37000; disparus:19000)
200 000 tués et blessés
Seconde Guerre mondiale
Batailles
Bataille de Normandie
Neptune · Tonga · Utah Beach · Omaha Beach · Gold Beach · Juno Beach · Sword Beach · Pointe du Hoc · Manoir de Brécourt · Perch · Carentan · Villers-Bocage · Haies · Cherbourg · Epsom · Jupiter · Charnwood · Caen · Goodwood · Atlantic · Crête de Verrières · Spring · Cobra · Bluecoat · Totalize · Mortain · Tractable · Colline 262 · Poche de Falaise · Brest · Paris


Seconde Guerre mondiale-Front d'Europe de l'Ouest
Campagnes du Danemark et de Norvège · Bataille de France ·Bataille de Belgique ·Bataille des Pays-Bas  ·Bataille d'Angleterre ·Blitz · Débarquement de Dieppe · Sabordage de la Flotte française à Toulon · Campagne d'Italie · Bataille de Normandie · Débarquement de Provence · 2e campagne de France · Opération Market Garden · Bataille du Benelux · Bataille de l’Escaut · Bataille d'Aix-la-Chapelle ·Bataille de Bruyères · Bataille des Ardennes · Poche de Colmar · Traversée du Rhin ·Opération Varsity · Poche de la Ruhr


Front d’Europe de l’Est


Campagnes d'Afrique et du Moyen-Orient


Bataille de l’Atlantique


Campagnes de Méditerranée et d'Europe du Sud


Guerre en Asie et dans le Pacifique


Guerre sino-japonaise

La bataille de Normandie est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen. Elle se déroule entre juin et août 1944 en Normandie, et permet aux forces alliées d’ouvrir un nouveau front en Europe, face aux troupes allemandes. Elle débute le 6 juin 1944 — appelé Jour J — par le débarquement et le parachutage des premières troupes alliées sur et aux abords des plages de l'ouest du Calvados et de l'est du Cotentin pour finir entre le 19 (premières unités alliées traversant la Seine) et le 21 août (fermeture de la poche de Falaise), ouvrant la voie à la Libération de Paris le 25 août. Certains historiens considèrent que la bataille de Normandie s'achève le 12 septembre avec la libération du Havre.

Quelque 65 ans après, cette bataille reste la plus grande opération logistique de débarquement, 3 millions de soldats principalement américains, britanniques, canadiens mais aussi d'autres forces alliées (Armée française, troupes polonaises, belges, tchécoslovaques, néerlandaises et norvégiennes) traversant la Manche pour débarquer en Normandie dont 130 000 le jour J.

L'objectif des Alliés dans cette opération est de créer un second front, réclamé par Staline depuis 1942, en Europe du Nord-Ouest (opération Overlord), par la mise en place d'une tête de pont qui puisse ouvrir un accès assez rapide vers le cœur de l'Allemagne. La progression du front italien, trop lente, ne permet pas, en effet, d'espérer une issue rapide en Europe.

Le plan d'exécution en Normandie s'articule en deux phases :

  1. s'emparer d'une tête de pont afin de prendre le nœud routier de Caen et le port de Cherbourg (opération Neptune).
  2. élargir la zone par la conquête de la Bretagne et des ports de la façade atlantique d'une part, avancer jusqu’à une ligne Le Havre-Le Mans-Tours d'autre part.

Cette ligne est l'objectif planifié à 40 jours. L'objectif optimiste à trois mois (soit début septembre) est une zone s'étendant jusqu’à la Loire au sud et à la Seine au nord-est. Si le débarquement le jour J est partiellement réussi, les suites de l'opération se révèlent beaucoup plus difficiles et plus longues que prévues avec des combats acharnés en Normandie, connus sous le nom de bataille de Normandie.

Sommaire

Prélude

La planification de l'invasion du continent européen débute le 14 janvier 1943 lors d'une rencontre à Casablanca entre Roosevelt et Churchill, alors que Staline réclame avec insistance l'ouverture d'un second front en Europe pour soulager l'Armée rouge qui supporte l'essentiel du poids de la guerre en Europe. Le rayon opérationnel des avions de chasse et les contraintes logistiques réduisent les possibilités de débarquement à deux choix : le Pas-de-Calais et la Normandie.

Bien que le Pas-de-Calais offre les meilleures plages et un accès plus rapide vers l'Allemagne, il est considéré comme un choix trop évident risquant d'être trop bien défendu. La Normandie est donc choisie.

L'échec du débarquement de Dieppe (le 19 août 1942) a montré qu'il n'est pas souhaitable d'attaquer directement un port pour débarquer. De plus, la capacité défensive des grands ports a été considérablement accrue depuis 1942, les rendant quasi-imprenables par un assaut venant de la mer.

Les généraux Dwight Eisenhower et Bernard Montgomery sont nommés respectivement commandant suprême des forces expéditionnaires alliées et commandant opérationnel des forces d'invasion terrestres en décembre 1943 et janvier 1944. À ce moment, le plan prévoit le débarquement de trois divisions par la mer et de deux brigades par les airs. Ce total est rapidement porté à cinq divisions par la mer et trois par les airs par Montgomery.

Le Jour J, initialement fixé au 1er mai 1944, est repoussé au 1er juin 1944 puis au 5 juin 1944, ce délai permettant de bénéficier d'un mois supplémentaire de production de barges de débarquement. Finalement, le débarquement sera reporté au 6 juin en raison de mauvaises conditions météorologiques[1].

Pour leurrer l'Axe et le persuader d'un débarquement dans le Pas-de-Calais, les Alliés mettent en place un large plan de désinformation appelé opération Fortitude. Une armée fictive est entièrement créée, le First US Army Group, "commandée" par le redouté général Patton, utilisant des bâtiments et un équipement factices (dont des chars d'assaut gonflables), envoyant de faux messages radios. Les Allemands, désireux de connaître le lieu du débarquement, ont un réseau d'espions dans tout le sud de l'Angleterre. Les espions de ce réseau sont cependant, pour la plupart, contrôlés par les Alliés (opération « double-cross ») et envoient des messages confirmant que le Pas-de-Calais doit être le point d'attaque. En conséquence de nombreuses divisions blindées allemandes y sont mises en réserve.

Article détaillé : Opération Fortitude.

Des engins militaires spécialisés sont mis au point spécialement pour l'assaut. Sous les ordres de la 79th Armored Division du Major-General Percy Hobart, des tanks Sherman amphibies sont mis au point, ainsi que des tanks démineurs, poseurs de ponts et de génie routier. Ces chars sont connus sous le nom de Hobart's Funnies ou la « ménagerie de Hobart ».

En novembre 1943, lorsque Hitler décide que les risques d'une invasion de la France ne peuvent plus être ignorés, Erwin Rommel est nommé inspecteur des défenses côtières puis commandant du groupe d'armées B (défense du nord de la France). Rommel est persuadé que la meilleure façon de repousser un débarquement côtier est de contre-attaquer à l'aide de blindés le plus vite possible. Il demande donc que des divisions de Panzers soient disposées à proximité des côtes, mais son autorité est limitée par le fait qu’il n'est pas commandant en chef des forces armées occidentales, poste occupé par le maréchal Von Rundstedt, et que certaines divisions blindées (Panzerdivision de réserve) sont placées sous l'autorité directe de Hitler. Von Rundstedt, soutenu par Heinz Guderian, inspecteur-général des troupes blindées, préfère concentrer les divisions de Panzers plus à l'intérieur des terres afin de pouvoir lancer une contre-attaque massive une fois l’endroit du débarquement déterminé. L'accord consiste donc à garder trois divisions sous les ordres directs de Rommel, près des côtes, tandis que trois autres restent placées en arrière et ne peuvent être débloquées sans l'ordre express de l'équipe opérationnelle de Hitler. La couverture aérienne est assurée par 169 avions de chasse (ce qui est peu en comparaison avec la force aérienne alliée[réf. souhaitée]). La bataille commence en Angleterre par la construction de ports provisoires qui doivent être acheminés avec les troupes, les plans de reconstruction des lignes de chemin de fer et des routes étant prêts.

Le débarquement

Omaha Beach, 6 juin 1944
Article détaillé : Opération Neptune (Alliés).

Le débarquement allié, connu sous le nom de Jour J (en anglais, D-Day), représente les premières heures de cette opération. Initialement fixé au 5 juin, le débarquement sera reporté au 6 juin en raison de mauvaises conditions météorologiques[1].

Le 6 juin 1944, 1 213 bateaux de guerre, 736 navires de soutien, 864 cargos et 4 126 engins et péniches débarquent 20 000 véhicules et 156 000 hommes sur les plages de Normandie. Les opérations de débarquement, elles, se poursuivront pendant encore plusieurs semaines. Les plages choisies, protégées par les fortifications du mur de l'Atlantique, sont regroupées en 5 zones entre Saint-Martin-de-Varreville, dans le Cotentin, à l'ouest et Ouistreham sur l'embouchure de l'Orne à l'est :

Utah Beach Omaha Beach Gold Beach Juno Beach Sword Beach
Américains Américains Britanniques et canadiens Canadiens Britanniques

La pointe du Hoc (située un peu à l'ouest d'Omaha) est considérée comme une 6e zone de débarquement, prise par les Rangers américains.

Forces en présence : forces alliées (Américains, Britanniques, Canadiens, Armée française, troupes polonaises, Belges, Tchécoslovaques, Néerlandais, Norvégiens, etc.) contre troupes du Troisième Reich (Allemands, mais aussi des supplétifs issus de troupes principalement russes vaincues à l'Est et qui défendaient le mur de l'Atlantique).

5 000 bateaux, dont 4 000 barges de débarquement et 130 navires de guerre, sont impliqués. 12 000 avions sont engagés afin d'assurer le soutien du débarquement, dont un millier d'avions transportant les parachutistes. 5 000 tonnes de bombes sont larguées sur les côtes normandes.

Le plan

Plan d'attaque du débarquement en Normandie
À bord d'une barge, face à Omaha (photo de Robert Capa)

D'est en ouest, l'ordre de bataille était approximativement le suivant :

Les actions des FFI, Forces françaises de l'intérieur, ou du Maquis aident à perturber les lignes de communications allemandes.

Le rivage a été largement fortifié par les Allemands de l'organisation Todt dans le cadre du mur de l'Atlantique. Il est gardé par 4 divisions, dont une seule, la 352e division d'infanterie, est de qualité standard. La plupart des autres unités est constituée d'hommes qui (souvent pour des raisons médicales) sont considérés comme inaptes au front de l'Est et de troupes étrangères, surtout Russes ou soviétiques, les Osttruppen ayant incorporé l'armée allemande plutôt que de devenir des prisonniers de guerre. La 21.Panzerdivision est positionnée entre Caen et Falaise, le 6e régiment de chasseurs parachutistes (Fallschirmjäger) défend Carentan et la 12.SS-Panzerdivision est stationnée entre la Seine et l'Orne autour de Dreux. Les hommes de cette dernière sont recrutés parmi les Jeunesses hitlériennes à partir de l'âge de 16 ans, et acquerront une réputation de férocité dans les combats à venir. Les marécages proches de Utah Beach ont été inondés pour prévenir tout parachutage et rendre difficile une sortie des plages.

Avant la bataille, les Alliés ont soigneusement cartographié les zones de débarquement, en prêtant une attention particulière à la météo en Manche. Les conditions propices à un débarquement sont hasardeuses : entre un jour avant et quatre jours après la pleine Lune pour des raisons de marée ; temps calme, avec des vents inférieurs à la force 3 (moins de 12 km/h) sur la côte, et de force 4 (moins de 20 km/h) au large ; couverture nuageuse peu épaisse jusqu’à une altitude de 2 400 m, et la base des nuages au-dessus de 900 m d'altitude ; visibilité supérieure à 4,5 km. Pour ces mêmes raisons, les Allemands ne craignent pas de débarquement à cette date.

Le déroulement

  • 00:05 Bombardement des positions allemandes entre Le Havre et Cherbourg
  • 00:15 Largage des pathfinders, parachutistes chargés des balisages des zones de saut et destruction de voie ferrée par la Résistance
  • 00:20 Atterrissage des planeurs britanniques à proximité du Pegasus Bridge sur le canal de Caen à la mer
  • 01:00 Largage des parachutistes des divisions aéroportées
  • 03:20 Atterrissage des planeurs avec le matériel lourd des divisions aéroportées
  • 06:00 Début du bombardement naval de la côte normande
  • 06:30 Heure H, débarquement sur les plages américaines
  • 07:30 Heure H+1, débarquement sur les plages britanniques et canadiennes

Le bilan

Débarquement des troupes et matériels par échouage des bateaux sur les plages normandes

Au soir du 6 juin, environ 156 000 hommes avaient pris pied sur le sol normand : 17 000 parachutés, 56 000 débarqués sur Utah et Omaha et 83 000 débarqués sur le secteur anglo-canadien [4]. Les pertes alliées s'élevaient à 10 300 hommes dont le tiers de tués.

Pertes matérielles :

- 2 navires de guerre
- 131 LCT (Landing Craft Tank)
- 117 LCA (Landing Craft Assault)
- 43 LCI (Landing Craft Infantry)
- 27 avions perdus et 63 endommagés

Après le débarquement

Les plans d'invasion alliés comprennent la prise de Caen et Bayeux dès le premier jour, toutes les plages devant être reliées sauf Utah et une ligne de front avancée à 10-15 kilomètres à l'intérieur des terres. Dans les faits, aucun de ces buts n'est atteint. Cependant les pertes, 4 000 morts et 6 000 blessés, soit moins de trois pour cent des forces impliquées, ne sont pas aussi importantes que prévues et les têtes de pont sont parvenues à repousser les contre-attaques allemandes avec l'appui de l'artillerie navale.

Les priorités des jours qui suivent le débarquement furent de relier les têtes de pont, de prendre Caen et de capturer Cherbourg pour disposer d'un grand port.

Les têtes de pont anglo-américaines d'Omaha Beach et Sword Beach se rejoignent à Bayeux. La 12e division blindée SS (Hitler Jugend, Jeunesses hitlériennes) attaque les Canadiens les 7 et 8 juin, en causant de lourdes pertes, mais ne parvient pas à percer. Pendant ce temps, les plages sont reliées entre elles - Omaha le 10 juin et Utah le 13 grâce à la prise de Carentan par la 101e division aéroportée après d'âpres combats contre les Fallschirmjäger. Les Alliés renforcent leur front plus rapidement que les Allemands. Alors que les Alliés débarquent toutes leurs ressources, la supériorité aérienne alliée et les dommages causés au réseau ferroviaire rendent les mouvements de troupes allemandes lents et dangereux.

La logistique

Un des principaux défis des Alliés était de pouvoir acheminer sans discontinuer pendant des jours et des semaines, des dizaines de milliers d'hommes, des armements lourds, munitions, matériels, carburant, nourriture...

Si les Alliés sont confiants dans le débarquement le jour J et dans la création d'une tête de pont, le moment critique est situé entre J+3 et J+9, le temps d'acheminer suffisamment de troupes pour faire face aux contre-attaques des forces allemandes.

Depuis la tentative ratée du débarquement de Dieppe, ils savent qu'il leur est impossible de prendre un port de manière frontale. Dans le mur de l'Atlantique, tous les grands ports de la Manche sont de redoutables forteresses. L'objectif dans les jours qui suivent le jour J est de s'emparer de Cherbourg, grand port en eau profonde, par la terre.

Mais, en attendant de pouvoir en disposer, les Alliés vont mettre en place deux ports artificiels, les ports Mulberry à Arromanches et à Saint-Laurent-sur-Mer, dérouler un oléoduc sous marin, PLUTO, et organiser ainsi une formidable logistique de ravitaillement de la tête de pont en Normandie grâce à une noria de navires. Une tempête le 19 juin, détruira le port artificiel américain de Saint-Laurent-sur-Mer, obligeant ces derniers à procéder à plus de débarquement à même les plages. Seul celui d'Arromanches pourra être remis en état. Il restera opérationnel durant 8 mois et permettra le débarquement de 20 % des hommes, véhicules et matériels qui auront été engagés jusqu'à fin août 1944 sur le théâtre d'opérations nord-ouest.

Articles détaillés : Mulberry et Opération PLUTO.

En 87 jours de campagne, plus de 2 millions de soldats alliés, plus de 438 000 véhicules, plus de 3 millions de tonnes d'équipements et de ravitaillements auront été débarqués en Normandie.

La bataille de Caen (7 juin – 19 juillet)

Bombardement sur Caen dans l'après-midi du 6 juin 1944
Article détaillé : Bataille de Caen.

Supposant que Caen est la position-clé de la bataille, Montgomery y mène trois assauts entre le 7 juin et le 1er juillet avant que la ville ne soit encerclée et bombardée le 7 juillet (opération Charnwood). Espérant une percée décisive par la plaine de Caen en direction de Paris, Montgomery lance alors une offensive majeure avec les trois divisions blindées britanniques, nom de code : opération Goodwood. Le succès initial est contrarié par la résistance improvisée mais déterminée des 1re et 12e divisions blindées SS appuyées par des troupes du génie allemandes leur faisant office d'infanterie. Les pertes britanniques en blindés sont importantes. Hitler, qui sous-estime les Américains, concentre ses réserves face aux Britanniques. Ceux-ci subissent les inconvénients d'une tête de pont trop étroite, largement exposée aux tirs de l'artillerie ennemie.

La prise de Cherbourg

Article détaillé : Bataille de Cherbourg.

Le but des Alliés est de conquérir le plus rapidement possible Cherbourg pour disposer d'un port en eaux profondes. La réussite du débarquement à Utah Beach et de la jonction avec les troupes débarquées plus à l'est, permettent ensuite aux troupes américaines d'avancer vers l'ouest et le nord du Cotentin. Les troupes allemandes stationnées dans le Nord Cotentin sont peu mobiles et hétéroclites et il est difficile à l'état-major allemand de les renforcer. 11 jours après le débarquement, le 17 juin, les Américains atteignent la côte ouest du Cotentin à Barneville-Carteret, isolant les troupes allemandes du Nord Cotentin et de Cherbourg du reste du front allemand. Les Américains vont achever la conquête du Nord Cotentin, aidés par les ordres incohérents d'Hitler qui tardent à replier ses troupes dans Cherbourg fortifié.

Le général Collins lance l’assaut sur la ville et le port le 22 juin et malgré une vive résistance et de nombreuses pertes alliées, la forteresse allemande se rend le 26 juin. Mais les troupes de l'amiral Hennecker ont réussi à rendre le port inutilisable. Le premier bateau allié n'y accostera qu'à la fin du mois de juillet et le port ne sera opérationnel, en partie, qu'à la mi-août. Il deviendra pourtant le port le plus actif du monde jusqu'à la libération des accès au port d'Anvers début novembre 1944 et le port d'approvisionnement du front de l'Ouest (même si les plages normandes et le port artificiel d'Arromanches continueront d'être utilisés).

La bataille des haies

Photo aérienne du bocage dans le Cotentin
Article détaillé : Bataille des Haies.

Face au blocage des troupes Anglo-canadiennes à l'est du front et leur impossibilité de prendre Caen, les troupes alliées, principalement américaines, se voient obligées de progresser au sud-ouest dans une zone de bocage, très favorable à la défense et dont les troupes allemandes, plus expérimentées que celles qui défendaient le mur de l'Atlantique, savent profiter. Les mouvements de chars sont rendus difficiles et l'aviation peu efficace. L'infanterie américaine doit se battre haie par haie d'où le nom que les historiens donneront à cet épisode de la bataille de Normandie.

Ainsi de la mi-juin au 24 juillet, la progression de la 1ere armée américaine vers Saint-Lô est très lente. Les troupes américaines piétinent ainsi plus d'un mois et ne progressant qu'au prix de pertes très importantes.

La percée d'Avranches

Articles détaillés : Opération Cobra et Opération Spring.

Le 25 juillet 1944, les Alliés lancent alors deux opérations conjointes, l'opération Spring consistant à bloquer les forces blindées allemandes à l'est du front au sud de Caen, et l'opération Cobra. Il s'agit, par un bombardement massif et très concentré ("tapis de bombes"), d'ouvrir une brèche dans les défenses allemandes dans le sud du Cotentin. L'opération réussit et, le 30 juillet, les divisions américaines s'engouffrent dans la brèche ouverte. Patton, avec les divisions blindées américaines (et la 2e DB française de Leclerc) peut alors lancer sa grande percée vers le sud. Il libère la Bretagne (à l'exception des principaux ports fortifiés où les Allemands se sont retranchés) avance jusqu’à la Loire, puis revient vers le nord en prenant à revers le front allemand.

Contre attaque allemande et encerclement de la poche de Falaise

Place centrale de Falaise, le 16 août 1944
Articles détaillés : Contre-attaque de Mortain et Poche de Falaise.

Au lieu de se replier, la Wehrmacht, sur ordre d'Hitler et contre l'avis de son état-major, lance une contre attaque baptisée opération Lüttich dans la région de Mortain vers Avranches (7e armée et 5e armée blindée), dans le but de couper les lignes américaines. Dès le début, cette offensive allemande est un échec. Le bocage, qui a entravé l'avance des troupes motorisées alliées, gêne aussi la contre-attaque allemande. L'état major américain n'a pas été surpris, car informé des intentions allemandes, et a pu préparer la réaction. Mais la contre-attaque était surtout vouée à l'échec par sa quasi-absence de couverture aérienne, alors que les bombardiers alliés faisaient 2 000 à 3 000 sorties par jour, pilonnant des troupes allemandes que l'offensive obligeait à se découvrir. Les troupes américaines et françaises prennent alors les Allemands à revers par le sud tandis que les Britanniques, les Canadiens et les Polonais de la 1re division blindée du général Maczek ferment la tenaille qu'ils ont formée par le nord, en occupant la cote 262. Encerclés dans la poche de Falaise, les Allemands se sauvent péniblement en laissant 10 000 morts et 50 000 prisonniers, les deux tiers de leur effectif encore engagé en Normandie (21 août 1944).

Avance alliée au 2 juillet et bocage normand
L'évolution du front

Chronologie

Juin
Juillet
Août

Considérations politiques

Les débarquements en Normandie sont précédés par une quantité considérable de manœuvres politiques parmi les Alliés. Il y a de nombreux désaccords sur les lieux où le débarquement doit avoir lieu et sur le déroulement de la prise des objectifs. L'ouverture d'un second front pour soulager les Soviétiques est prévue depuis 1942. Les Alliés ont d'abord préféré attaquer le ventre mou que constituaient l'Afrique du Nord et l'Italie. Churchill privilégie cette approche et souhaite lancer de nouvelles attaques en Méditerranée et dans les Balkans afin de prendre en tenaille le gros des armées allemandes mais aussi contenir l'avancée soviétique qu'il craint. Mais il doit céder à la préférence de Roosevelt et de Staline pour un débarquement dans le nord-ouest de l'Europe, plus proche du cœur industriel de l'Allemagne, la Ruhr.

Le choix de Montgomery ne plait pas à certains Américains qui préféraient le général Alexander pour commander les forces terrestres. Montgomery lui-même a des doutes à propos de la nomination d'Eisenhower car ce dernier a très peu d'expérience sur le terrain. Dans cette opération, cependant, Montgomery et Eisenhower coopèrent bien. Leurs disputes bien connues viennent plus tard, notamment durant l'opération Market Garden.

Estimation stratégique

En 1944, le matériel et l'armement allemands étaient excellents mais disponibles en trop faible quantité. Les Alliés bénéficiaient eux d'une production inépuisable, d'une « fabuleuse logistique » et de la standardisation des munitions. Sans les Liberty ships, des cargos à durée de construction courte sur des plans simples, jamais les Alliés n'auraient pu remporter la bataille décisive.

Le débarquement en Normandie est coûteux en termes d'hommes et de matériel pour les Alliés, bien que réussi dans le premier temps de l'opération (établissement d'une tête de pont), grâce à l'expérience acquise dans les débarquements antérieurs, Dieppe (août 1942), Afrique du Nord (novembre 1942), Sicile (juillet 1943), Anzio (janvier 1944)), et surtout, grâce aux énormes capacités matérielles et techniques et à la parfaite coordination des actions. L'échec de la 3e division à prendre Caen, un objectif trop ambitieux pour le premier jour de l'opération, va bloquer l'action pendant un mois. La prise fortuite de Villers-Bocage, suivie par l'échec de son renforcement et sa reprise par la brigade allemande de Michael Wittmann, brise l'offensive des Britanniques.

Les Alliés se trouvent confrontés au problème du terrain. Ils vont devoir progresser dans la partie Ouest, dans le bocage, où ils avaient sous-estimé les difficultés de progression, et où ils sont contraints de combattre intensément par le blocage de l'offensive à l'Est et la non-prise de Caen. Ce bocage gêne considérablement la progression des troupes mécanisées alliées et favorise les positions défensives allemandes. Les Alliés vont ainsi piétiner plusieurs semaines dans ce qui sera appelé la « bataille des Haies », ne progressant que très lentement et au prix de pertes importantes. À la fin juillet, ils vont utiliser alors leur domination aérienne avec l'emploi massif de bombardiers sur un territoire restreint, appliquant la tactique du « tapis de bombes », utilisée notamment avant la percée d'Avranches, pour dégager un corridor d'attaque.

La bataille de Normandie n'a pas été la plus grande bataille de l'été 1944. Ce titre revient à la bataille de Biélorussie, où l'Armée Rouge anéantit 30 divisions allemandes. Il faut rappeler que les deux tiers de la Wehrmacht étaient alors engagés sur le front de l'Est.

Mais, si les puissances occidentales n'avaient pas ouvert un second front à l'Ouest, la guerre aurait continué encore plus longtemps et l'URSS aurait contrôlé une part encore plus importante de l'Europe après la guerre.

Séquelles

Char américain M4 Sherman exposé à Bayeux
Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer au-dessus d'Omaha Beach.

La Normandie a été la région française, avec l'Alsace, la plus durement éprouvée par la Seconde Guerre mondiale. Caen, Saint-Lô, Le Havre, sont des champs de ruines[6]. De nombreux villages ont été rasés. L'âpreté et la durée des combats, l'utilisation massive des bombardements aériens par les Alliés pour déloger les troupes allemandes de leurs positions retranchées et couper les voies de communication vont faire plus de 50 000 victimes civiles normandes, dont 20 000 dans le Calvados, 9 890 en Seine-Maritime, 14 800 dans la Manche, 4 200 dans l'Orne et un peu moins de 3 000 dans l'Eure[7]. Des centaines de milliers de sans-abri ne seront pas relogés avant plusieurs années et la majorité des infrastructures est détruite. Henri Amouroux dans son œuvre La grande histoire des français sous l'occupation, apporte sa vision sur les séquelles de la bataille de Normandie[8] :

« Pour beaucoup de Français, aujourd'hui, les morts de la Libération ont péri dans les maquis, dans les prisons allemandes, dans les camps, dans les rang de la 2e D.B. ou dans ceux de l'armée de De Lattre. Les Français, ceux de Normandie surtout, longtemps sous le feu, lorsqu'ils n'étaient pas pris entre deux feux, n'occupent qu'une modeste place dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Leurs souffrances ont été effacées par les joies de la Libération et par les horreurs des camps. Et l'image de la grasse, de la riante Normandie, l'a toujours emporté sur la réalité de la Normandie assassinée. »

Le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps allemand en Normandie, qualifia la bataille d'« immense bain de sang[9] ».

Le souvenir de la bataille est partout présent en Normandie, notamment avec de nombreux et vastes cimetières militaires, monuments, stèles ou autres panneaux d'information disséminés sur les nombreux lieux de bataille, de nombreux musées, de toutes tailles dont le grand mémorial de Caen, des rues qui portent le nom des acteurs alliés ou des régiments ayant participé à la libération de la région. On retrouve sur la côte la trace des combats avec des blockhaus marqués par les obus mais qui défient le temps qui passe. Il est aussi encore possible de voir quelques caissons de béton Phoenix qui ont composé les digues du port artificiel au large d'Arromanches.

Si le cinquantième anniversaire de la bataille de Normandie (1994) avait été l'occasion de rappeler la dureté des combats et les pertes militaires des deux côtés, le soixantième anniversaire (2004) a aussi permis d'évoquer la souffrance des populations civiles, passée sous silence ces dernières décennies, et de donner une image moins héroïque des armées alliées. Ainsi, des études récentes d'historiens ont montré que certains soldats américains se livrèrent à des exactions. Comme toute armée en campagne, il y eut des pillages et des viols, qui sont cependant le fait d'individus isolés, et qui n'ont été ni organisés, ni encouragés par le commandement, lequel a d'ailleurs jugé sévèrement ceux portés à sa connaissance (plusieurs condamnations à mort de soldats prononcées par les tribunaux militaires alliés). La longue et éprouvante bataille dans le bocage provoqua également des troubles de stress post-traumatique et refus de combattre chez des conscrits américains dont c'était, pour la majorité d'entre eux, le baptême du feu. À l'instar de toutes les batailles et de toutes les armées (française incluse : n'oublions pas les affres de la guerre d'Algérie), il ne s'agit bien sûr que d'un nombre très limité de jeunes recrues trop hâtivement préparées au combat. Ces quelques images grises de la Bataille de Normandie ne doivent en tout cas pas occulter la réalité du sacrifice de ces dizaines de milliers d'hommes venus libérer du joug nazi une Europe souvent bien éloignée de leur terre natale.

Sans ce sacrifice, l'Allemagne hitlérienne, en dépit du fait que ses jours étaient comptés, aurait pu reconstituer une partie de ses moyens et gagner suffisamment de temps pour mettre en œuvre de nouvelles armes de destruction massive alors que nombre de villes d'Europe occidentale étaient déjà la proie des V1 et V2 qui séviront par milliers jusqu'en 1945.

Aux pertes durant les combats, il faut encore ajouter les 1 800 prisonniers de guerre allemands qui ont péri lors des opérations de déminage des plages. Il est vrai qu'en Allemagne, les prisonniers de guerre n'étaient pas moins exposés et, qu'en Normandie, les Alliés ne pouvaient se permettre le luxe, dure réalité des temps oblige, d'utiliser leurs propres soldats à ces tâches à haut risque. Aujourd'hui, les armées disposent de corps spécialement formés au déminage (sur terre et sur mer) et équipés, pour ce faire, de matériel hautement sophistiqué.

Annexes

Notes et références

  1. a  et b (en) La prévision du temps pour le Jour J, article en [pdf]
  2. Henry Corta (1921-1998), lieutenant parachutiste SAS dans les Forces Aériennes Françaises Libres, (1952) : les bérets rouges.
  3. Henry Corta, (1997) Qui ose gagne (la devise des SAS : Who dares wins).
  4. Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie, éditions du Seuil, 2007, (ISBN 2-87901-492-1), page 235
  5. site Frane-Libre.net
  6. Plusieurs bâtiments historiques datant de l'époque médiévale sont devenus des pertes totales.
  7. Henri Amouroux - La grande histoire des français sous l'occupation - Tome 8 - Joies et douleurs du peuple libéré p335 à 338
  8. Henri Amouroux, La grande histoire des Français sous l'Occupation, Tome 8, Joies et douleurs du peuple libéré, p. 335-336.
  9. Henri Amouroux, op. cit., p. 336.

Article connexe

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Liens externes

Bibliographie

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  • (fr) Philippe Masson, Une guerre totale, 1939-1945 : stratégies, moyens, controverses, Paris : Tallandier, coll. « Approches », 1990, 642 p. (ISBN 2235019323) 
  • (fr) Eddy Florentin, Stalingrad en Normandie - La destruction de la VIIème armée allemande, 30 juillet - 22 août 1944, Paris : Presses de la Cité, 1964 (réimpr. 2002), 666 p. (ISBN 2-262-01920-7) 
  • (fr) Eddy Florentin, Guide des Plages du Débarquement et de la Bataille de Normandie, 6 juin - 12 septembre 1944, Perrin - le Mémorial de Caen, 2003 (ISBN 9-782702-884065) 
  • (fr) Paul Carell, Ils arrivent !, Editions Robert Lafont et Editions "J'ai lu leur aventure" n°A9/10, coll. « J'ai lu Document », 1961 (réimpr. 16 juin 2004) (ISBN 978-2290343593) 
  • (fr) Anthony Kemp, 6 juin 1944, Edition Découverte Gallimard, 1994 (ISBN 2-07-058353-8) 
  • (fr) Georges Bernage, Gold Juno Sword, Éditions Heimdal (ISBN 2840481685) 
  • (fr) Georges Bernage, Diables Rouges en Normandie, Editions Heimdal (ISBN 2-84048-158-8) 
  • (fr) Dominique Kieffer & Stéphane Simonnet, N°4 Commando, Editions Heimdal, mars 2004 (ISBN 2840481804) 
  • (fr) Dan van der Vat (préface de John S. D. Eisenhower), Jour J, Editions Heimdal, septembre 2003 (ISBN 2873863277 et ISBN 22840481829) 
  • (fr+en) Philippe Bauduin, Quand l'or noir coulait à flots, Editions Heimdal, mars 2004, 80 p. (ISBN 2840481871) 
  • (fr) Tony Hall, Le Jour J, le débarquement en photographie, PML éditions (ISBN 2876288885) 
  • (fr) John Man, Atlas du débarquement, Editions Autrement, avril 1994 (ISBN 978-2-862604862).
    Inclus des cartes militaires précises et une vue d'ensemble de la bataille captivante.
     
  • (fr+en) Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1941-1944, Editions du Seuil, coll. « L'Univers », 2007, 441 p. (ISBN 978-2-298-00542-4) 
  • (fr) Henry Corta, Les Bérets Rouges, Amicale des Anciens Parachutistes S.A.S., 1952, 329 p. (ISBN aucun) 
  • (fr) Henry Corta, Qui ose gagne, Service historique de l'armée de terre, 1997, 296 p. (ISBN 978-2863231036) 
  • Été 44. Regards sur une Libération, Ouest-France, 2009, 204 p. 

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